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L'historien, la parole des gens et l'écriture de l'histoire. L'exemple d'un fonds de témoignages audiovisuels de survivants des camps nazis.Wallenborn, Hélène 23 September 2004 (has links)
Cette étude analyse le contexte d’élaboration et le contenu d’un corpus de témoignages de rescapés des camps nazis composé de récits de résistants et de Juifs enregistrés dans les années 1990 par la Fondation Auschwitz de Bruxelles, dont un des buts est de prévenir la résurgence de toute forme de fascisme.
Plutôt que d’expliquer l’émergence de ce type d’archives par un retour du traumatisme après son refoulement, ou par la filiation avec la mémoire juive, cette question est élucidée d’une part par la mise en relation avec certaines inquiétudes qui secouent la discipline historienne depuis une trentaine d’années et d’autre part, par un état de la question du traitement de ce qu’on peut appeler “la parole des gens” dans différentes disciplines des sciences humaines : l’histoire, la linguistique, la sociologie, ou la psychanalyse.
La première partie explique l’engouement pour les archives de la parole, et particulièrement pour les témoignages de la Shoah des années 1990 par trois larges perspectives liées entre elles : les changements de la conception de la temporalité, l’un survenu à la fin du XVIIIe siècle, l’autre, autour des années 1980; la deuxième, la manière dont les historiens ont pensé leur rôle social et ont noué des relations avec la société civile depuis les débuts du métier d’historien; et la troisième comment, depuis cette même époque, ils ont justifié pouvoir atteindre leur intention de reconstruction vraie du passé. En fait, cette partie expose les débats entre historiens et société civile qui se cristallisent autour de la notion de témoignage.
La seconde partie est une manière de prendre position dans ces débats. Dans cette partie, les témoignages sont considérés comme des sources. Elle montre que l’on a souvent réfléchi aux sources comme devant à elles seules faire la vérité du récit historique et discute des différentes caractéristiques des sources orales par la mise en oeuvre d’autres domaines du savoir que l’histoire, à savoir la psychanalyse, la sociologie, la linguistique, l’anthropologie à l’aune du fonds enregistré par la Fondation Auschwitz. Après avoir écarté la notion d’oralité comme centrale, discuté de différents systèmes de mémoire individuelle (Bergson , Freud, et Edelman), et celui de la mémoire collective de Halbwachs, de celle de témoignage, il est montré que ce qui définit le contenu de ces témoignages, de ces récits, est la volonté de dire qui l’on est, c’est-à-dire la construction de l’identité, définie comme ce par quoi les gens se sentent déterminés.
Parce que livrer son témoignage, raconter sa vie a un effet sur le témoin, celui de construire un récit de vie par lequel il dit qui il est, -acte de langage grâce auquel il construit son identité-, cet acte est utilisé parfois comme outil émancipateur. Dans les années 1970-1980, l’histoire orale s’intéresse aux acteurs du bas de l’échelle sociale; mais après la fin de la lecture du monde en termes de classes, la fin des marxismes, le témoignage devient un outil de reconstruction de l’identité pour les victimes, et les campagnes d’enregistrement de la “parole des gens” font toujours l’objet d’un enjeu social, qui souvent prime sur la construction d’un véritable objet de recherche.
Et les protagonistes d’enregistrements de prendre position, de manière pas toujours explicite, sur le rôle social de l’historien et de poser la question de ce qui garantit l’objectivité du récit de l’historien jusqu’à remettre en cause sa capacité d’atteindre son intention de reconstruction vraie du passé. Il s’agit alors de prendre en compte l’idéologie de la mémoire au nom de laquelle les témoins sont conviés à parler (dans un but émancipateur, ou encore pour empêcher le retour du fascisme, dans le cadre d’une pédagogie de la Shoah, par exemple), mais aussi la tension entre la vérité du témoin et la vérité de l’historien (au nom de quel principe supérieur l’historien aurait-il le droit de trahir les propos du témoin, alors que lui-même proposerait un récit toujours soumis à réélaboration?).
Cette remise en cause du métier d’historien amène certains à revendiquer l’équivalence de statut entre le témoin et l’historien, jugé de toute façon incapable de dire le vrai sur le passé.
Par l’affirmation “j’y étais”, le témoin s’institue trace de l’événement et demande à être cru sur parole, alors qu’un récit demande toujours vérification. Et plus encore. En disant “j’y étais”, le témoin veut amener l’auditeur à l’action parce qu’il se pense vecteur du sens à donner à l’avenir depuis la mise en place d’un nouveau rapport au temps, conçu comme un éternel passé, qui a entraîné notamment la nécessité de gérer les passés dans nos sociétés contemporaines.
Cette étude peut donc se lire à deux niveaux. Le premier consiste en la mise à jour de nouveaux liens entre sciences humaines et société civile depuis sa redéfinition, qui débute dans les années 1970. Le second propose une grille d’analyse, pour faire la critique de ce type particulier de sources que sont les témoignages, qui doit prendre en compte l’importance sociale de la connaissance du passé pour les protagonistes d’enregistrements, ainsi que leur position par rapport à la possibilité d’atteindre l’objectivité en histoire.
La structure interne des témoignages s’organise en trois registres de discours, qui sont fonction de l’identité du témoin. A une époque où la notion d’identité semble être devenue une notion indépassable, poser la question de la source orale, du témoignage conduit à se demander comment les sciences humaines pensent le monde, avec quels outils d’analyse et comment elles y participent.
Avec cette conscience que l’outil est déterminé par l’histoire-même des sciences humaines, la mise en dialogue de la littérature théorique issue de différentes disciplines, des questions qu’elle pose au métier d’historien et l’analyse d’un fonds particulier d’archives orales par la citation d’extraits, ce travail porte l’espoir de contribuer à clore certains débats au profit de meilleures recherches empiriques. En effet, les témoignages constituent un outil essentiel pour saisir l’histoire des institutions, des organisations dans lesquelles les relations humaines sont fondamentales, mais aussi pour faire l’histoire des mentalités en comprenant comment et par quoi, des gens pensent, à un moment donné, que leur identité est déterminée.
Au-delà de la place du témoin dans nos sociétés contemporaines, cette étude pose la question, qui n’est pas neuve, de la place du passé dans celles-ci et de la légitimité d’y chercher un sens pour nos actions politiques, dont la pédagogie de la Shoah apparaît comme paradigmatique.
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L'expérience et les effets de l'enfermement carcéral des femmes autochtones au QuébecBrassard, Renée January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Description du récit de vie et de la manière de se le remémorer chez des adolescentes sévèrement agressées sexuellement : une étude exploratoire à cas multiplesMartel-Théorêt, Ariane January 2017 (has links)
L’agression sexuelle (AS) à l’enfance est une problématique préoccupante. Au Québec, près d’une femme sur cinq et un homme sur dix rapportent avoir été victime d’AS durant l’enfance ou l’adolescence (Hébert, Cyr et Tourigny, 2012). Les conséquences d’une AS à l’enfance peuvent être variées et multiples. Certains auteurs ont développé le concept du traumatisme complexe (Herman, 1992; Cook, Blaustein, Spinazzola et van der Kolk, 2003; Cook, Spinazzola, Ford, Lanktree, Blaustein, Cloitre et al. 2005; van der Kolk 2007). L’AS à l’enfance est reconnue comme pouvant être à la source de ce type de trauma (Herman, 1992). En effet, la chronicité des AS ainsi que le contexte de captivité des victimes, notamment des AS de type intrafamiliale, sont à la source d’une constellation particulière des conséquences appelée le trauma complexe. Le domaine de conséquence du trauma complexe choisi pour l’étude actuelle est l’autorité sur le processus de remémoration. Ce domaine est compris comme la capacité de la victime du trauma de choisir de se rappeler ou non d’éléments reliés de près ou de loin au trauma (Harvey, Liang, Harney, Koenen, Tummala-Narra et Lebowitz, 2003). Un des champs de recherche associée de près à ce domaine de conséquences du trauma complexe est la mémoire autobiographique. La mémoire autobiographique est une composante importante dans le développement d’un individu qui contribue au sentiment d’identité (Conway et Pleydell-Pearce, 2000; Nelson et Fivush, 2004) et qui est crucial dans le développement global chez une population adolescente. Il est donc important d’étudier ce sujet chez une population adolescente puisqu’on sait que c’est une période charnière dans le développement de l’identité, et que si la mémoire autobiographique est affectée il faut pouvoir saisir ses impacts pour optimiser le rétablissement de la victime.
Les objectifs de cette étude sont premièrement, de décrire le contenu du récit de vie des adolescentes victimes d’AS. En second lieu, de décrire la manière dont les adolescentes se remémorent et racontent leur récit de vie. Finalement, le dernier objectif est de comparer la manière de se remémorer le récit de vie des adolescentes selon qu’elles présentent ou non des symptômes d’intensité clinique de dissociation ou de stress post-traumatique (SPT).
Dans le cadre de ce mémoire, l’étude de cas multiple a été choisie comme devis. Les participantes sont huit adolescentes desservies par deux centres jeunesse du Québec. Ces dernières ont été sélectionnées parmi un échantillon de 43 adolescentes tirées d’une étude plus vaste. Les adolescentes ont été choisies selon la sévérité de leur AS en termes de présence de chronicité des épisodes d’AS, de présence de pénétration et de coercition. Un codage thématique a été réalisé à partir de l’entrevue menée à l’aide du Multidimensional trauma, recovery and resiliency interview (Harvey, Westen, Lebowitz, Saunders et Harney, 1995). Différentes caractéristiques ont été observées dans leurs récits de vie. Le premier objectif visait à examiner les événements relatés, les personnes impliquées puis la valence émotionnelle des événements. Le second objectif visait à évaluer les caractéristiques liées à la mémoire (spécificité, utilisation de repères spatio-temporels, trous de mémoire, souvenirs intrusifs) puis la capacité de raconter une histoire de vie cohérente (organisation, continuité chronologique du séquençage, couverture de toutes les périodes de vie). Finalement, dans le troisième objectif, les éléments d’analyse de l’objectif deux ont été repris tout en observant les ressemblances et les différences entre les adolescentes selon qu’elles présentent des symptômes d’intensité clinique de dissociation ou de SPT.
Les résultats obtenus démontrent que les adolescentes parlent davantage d’événements négatifs dans leur récit de vie, que d’événements neutres ou positifs. Les adolescentes évoquent principalement leurs changements de milieux de vie (famille d’accueil, centre jeunesse, etc.), leurs relations difficiles avec les garçons, leur AS, ainsi que d’autres événements éprouvants comme la séparation de leurs parents, des altercations vécues avec des membres de la famille ou d’autres pairs, des menaces subies par elles ou par leur fratrie et des difficultés scolaires. Elles parlent beaucoup de leur famille et de leurs relations amoureuses ainsi que de l’auteur (ou des auteurs) de l’AS et de certains professionnels gravitant autour d’elles. Sur le plan de leur remémoration, quatre adolescentes seulement présentent des souvenirs spécifiques, cinq adolescentes présentent des trous de mémoire puis quatre d’entre elles ont des souvenirs intrusifs. Les adolescentes utilisent plus de repères spatiaux que temporels, le nombre de repères utilisés varie beaucoup d’un récit à l’autre. La plupart des adolescentes ont un récit qui respecte une trame chronologique. Cinq adolescentes couvrent minimalement chaque période de vie (petite enfance, enfance, adolescence). Pour le troisième objectif, seule une différence sur le plan des adolescentes présentant des difficultés d’intensité clinique de dissociation est observable. En effet, ces dernières rapportent davantage d’éléments du vécu actuel (année en cours) que du passé. De plus ce sont elles qui évoquent le moins de souvenirs du passé.
Sur le plan scientifique, cette étude a permis d’apporter de nouvelles connaissances d’un point de vue qualitatif sur un des domaines de conséquences du trauma complexe. Les principales forces méthodologiques de cette étude sont l’utilisation d’un échantillon d’adolescentes, l’établissement d’un modèle conceptuel de l’évaluation de la mémoire autobiographique, en plus d’un devis d’études de cas multiples permettant une exploration en profondeur de l’expérience vécue. Par contre, la présente étude comporte certaines limites. Par exemple, quelques divergences sont observables au niveau de la collecte de donnée à l’aide du questionnaire SARS ou encore au niveau de la passation de l’interview à l’aide du MTRR-I. Le manque de groupe témoin ou encore la concomitance avec d’autres mauvais traitements peut aussi limiter l’interprétation des résultats. Finalement sur le plan de l’intervention, les résultats permettent de montrer qu’il est important d’évaluer différents aspects de la remémoration dans un récit de vie. Le modèle conceptuel créé dans l’étude actuelle permet cette observation en profondeur des qualités de la remémoration. Suivant le modèle du rétablissement en trois étapes à la suite d’un trauma complexe (Herman, 1992; Lebowitz, Harvey et Herman, 1993), un travail clinique peut être entamé. En premier lieu, la sécurité immédiate de la victime et la gestion des symptômes doivent être assurées avant d’entamer la remémoration. Au moment de la deuxième étape, il est important de considérer que la remémoration doit être guidée de manière à respecter le rythme de la victime. Par la suite, la renégociation des relations peut être amorcée.
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Une vie en prisonGirard, Nathalie January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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La mise en récit de l’accident de Fukushima Dai Ichi par le directeur de la centrale : Le coping en situation extrême / The narrative of the Fukushima Dai Ichi accident by the plant's supervisor : coping in extreme situationsAfrouss, Aissame 19 December 2017 (has links)
Plusieurs analyses ont tenté d’analyser l’accident de Fukushima Dai Ichi. Ces publications proposent surtout des mesures préventives et mobilisent des approches classiques de la sécurité nucléaire. Ainsi, l’aspect humain de la gestion de la crise en temps réel trouve peu de place.Les auditions par le Gouvernement de Yoshida, le directeur de la centrale, permettent de combler ce vide. Nous les considérons comme un récit de vie, dans lequel le directeur dépeint son vécu en situation extrême. Durant quatre jours, le collectif autour de lui fait face à des conditions d’intervention extrêmement entravées et avec des ressources très limitées. Malgré une menace de leur intégrité physique, psychologique et sociale, ils parviennent à surmonter la difficulté et à éviter le pire.Le concept de "coping" désigne justement les efforts effectués dans des situations stressantes. Ces efforts dépendent de la représentation que l’individu a de la situation. Dès lors, une approche qualitative du récit de Yoshida nous permet d’étudier les stratégies de coping mobilisées pendant l’accident et les différents facteurs qui les ont influencés. Nos résultats montrent que si ces stratégies sont actives au début de la crise, l’impossibilité d’agir et le tarissement des ressources rendent Yoshida passif et le plongent dans des considérations morbides. L’anticipation et l’élaboration de solutions alternatives laissent leur place à la résignation.D’autre part, hormis les explications techniques et opérationnelles, le directeur nous décrit dans son récit les conditions émotionnelles, cognitives et relationnelles de la gestion de l’accident. Il rend hommage à ses travailleurs qui sont décrits comme des héros méconnus. La construction du récit de vie lui permet de réhabiliter son collectif en se représentant comme membre d’un groupe ayant sauvé le Japon en prenant des risques inouïs, sans être soutenu.Les récits de vie nous donnent un accès aux événements tels qu’ils ont été vécus. Ils nous éclairent sur les ressorts qui permettent aux organisations de redéfinir leur action dans des situations à la fois dangereuses et urgentes. Ils remettent ainsi l’humain au centre des analyses des accidents. / The Fukushima Dai Ichi nuclear accident was analysed in many publications. These studies followed classical approaches and focused on drawing lessons to improve nuclear facilities’ preventive measures. Therefore, the human aspect of the crisis management is not addressed enough.The hearings of the plant’s superintendent Yoshida by the Government’s inquiry Committee may help us tackle this issue. We consider that the transcriptions of the hearings are a life narrative of superintendent Yoshida. This narrative depicts his experience throughout an extreme situation. During four days, the workers around him dealt with extremely harsh conditions and had very limited resources available. Despite the threat to their physical, psychological and social integrity, they managed to overcome the hardship and prevented the worse from happening.Coping is a notion that refers to the specific efforts carried out to adjust to stressful situations. These efforts depend on the representation the individual forms of the situation. A qualitative study of Yoshida’s narrative allows us then to understand coping strategies carried out and the individual and contextual factors that came into play. We found that coping strategies were active after the arrival of the tsunami, but with the scarcity of resources and the impossibility to intervene on the reactors, Yoshida became more passive and began having morbid thoughts. As the crisis unfolded, anticipation and elaboration of alternative solutions left room to resignation.The narrative provides us technical and operational explanations, but Yoshida also describes emotional, cognitive and relational aspects of the crisis management. He pays tribute to the workers depicted as unsung heroes. The construction of his life narrative allows him to rehabilitate his collective of workers that took incredible risks to save Japan with very little support.Life narratives provide us with events as they have been experienced. They highlight the mechanisms that help organisations redefine their action in dangerous and urgent situations. Life narratives help us put the human back at the centre of accidents analyses.
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Apport du concept d'identité à la compréhension du comportement du consommateur responsable : une application à la consommation des produits issus du commerce équitableOzcaglar-Toulouse, Nil 12 December 2005 (has links) (PDF)
Prenant exemple sur l'acte d'achat des produits issus du commerce équitable, cette thèse étudie la manière dont les questionnements sociaux et environnementaux contemporains renouvellent la question du sens dans les pratiques de consommation. L'intérêt pour une consommation dite « responsable », dans une perspective postmoderne caractérisée par une certaine crise de sens et le symbolisme dans les actes de consommation, est analysé dans sa contribution à laconstruction identitaire des consommateurs qui se disent « responsables ».<br />Le thème de l'identité étant à la croisée de plusieurs disciplines, une revue de la littérature sur les travaux dans le champ de la consommation responsable et autour duconcept de l'identité est d'abord présentée. Pour appréhender le sens que les consommateurs donnent à la consommation responsable, une voie épistémologique et méthodologique originale est proposée et explicitée : celle d'une démarche interprétative de « récits de vie », issus de quaranteentretiens individuels et soumis à une analyse structurale. Les résultats individuels et comparatifs permettent de préciser le sens que des consommateurs responsables donnent de leurs pratiques et d'entrevoir leurs dimensions identitaires. Une typologie de la consommation responsable en fonction du sens qui lui est donné par les narrateurs est suggérée ; elle distingue l'acte de conformité morale de l'acte critique, lui-même pouvant être exprimé comme une critique d'essence politique ou un acte libératoire. Ce travail doit permettre à la fois d'enrichir les théories en comportement du consommateur, de guider les entreprises se positionnant sur le marché des produits engagés et de mieux percevoir les motivations éthiques des consommateurs.
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La fabrique des managers : identités et rapports aux savoirsCristol, Denis 30 June 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objet d'explorer la fabrique des managers, en tant qu'expérience sociologique. La méthode d'investigation s'appuie sur les récits de vie et de formation de 39 managers et sur une étude en ligne auprès de 563 managers et s'inscrit dans les perspectives macro, méso et micro (A). Cette fabrique se situe dans le contexte d'une managérialisation qui affecte l'ensemble des rapports sociaux. Au cours de ces changements de repères, la " figure " des managers tend à s'idéaliser, se préciser et vient concurrencer la figure française des cadres. Les modalités de fabrique des managers sont examinées au regard de leur éducation, de leur développement par la carrière, par apprentissages organisationnels et par la formation continue. Ces différentes modalités sont insuffisantes pour expliquer le développement des compétences humaines requises par la fonction de manager. C'est essentiellement par des apprentissages informels en situation que les managers développent des pratiques autodidactes et apprennent leur " métier " (B). Les processus, soulignés dans la thèse, relèvent de la fabrique socio-anthropologique, statutaire et rituelle, relationnelle, sociale, bio-historique, axiologique, sociocognitive, identitaire et émotionnelle (C). La thèse étaye l'idée d'un manager qui émerge de processus de maturation plutôt que d'un manager inné, exclusivement doué de capacités singulières. La contribution principale est la mise en évidence des liens entre rapport aux savoirs et identités pour les trajectoires variés de managers issus de l'enseignement supérieur de la formation continue, de formation en alternance ou de la Validation des Acquis de l'Expérience (D)
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Les capacités d'agir des personnes défavorisées en matière d'informationBoubaker Nobilet, Patricia 27 March 2017 (has links)
Cette thèse porte sur la culture, le comportement et les pratiques informationnels des personnes défavorisées au sein de la société d’information actuelle, caractérisée par son immatérialité. L’enjeu est d’étudier l’attitude d’information de personnes en situation de pauvreté relative en regard de la théorie de l’ « Information Poverty » afin de saisir les capacités d’agir des acteurs tout comme les libertés de choix en matière d’information traditionnelle comme numérique. Le « pattern » et metaconcept info attitude se situe au croisement de disciplines comme la sociologie, la psychologie sociale, la psychanalyse et les sciences cognitives et peut, de ce fait, être appréhendé selon différentes approches. Nous avons choisi de l’analyser selon le courant sociologique « Roman familial et trajectoire sociale » qui nous permet de dépasser le clivage individu/société et d’axer l’analyse sur certains concepts clés : sociologie des individus (habitus, capital social, récit de vie), relations entre le groupe et l’individu, processus de mémorisation et d’apprentissage (émotions).D’un point de vue méthodologique, la thèse repose sur une démarche qualitative, de type étude de cas et privilégie le recours à l’histoire de vie croisée en groupe. Entre héritage et touches dans le temps, le « pattern » info attitude, comprenant en son sein les émotions, habitudes d'information et l’expérience informationnelle, n’est autre qu’une histoire de vie. / This thesis deals with culture, behavior and information practices of disadvantaged people in the current information society, characterized by its immateriality. The aim is to study the information attitude of people in situation of relative poverty in the sight of the Information Poverty’s Theory in order to catch the action abilities of the actors as well as freedom of choices relating to traditional and digital information. The pattern and metaconcept information attitude is located at the junction of subjects like sociology, social psychology, psychanalysis and cognitive sciences and can therefore be approached in different ways. We have chosen to analyse the sociological movement « Roman familial et trajectoire sociale » which allows to transcend the split individual/society and point the analysis on keys concepts : individual sociology (habitus, social capital, life stories), human relations, memorization and learning process (emotions).In a methodological manner, the thesis lies on a qualitative step, a study case and use the life stories in group. Between legacy and successive touch in time, the pattern information attitude including emotions, information habits and experience, is not else that a life story.
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La fabrique des managers : identités et rapports aux savoirs / The making of managers : identity and relations to knowledgeCristol, Denis 30 June 2010 (has links)
Cette thèse a pour objet d’explorer la fabrique des managers, en tant qu’expérience sociologique. La méthode d’investigation s’appuie sur les récits de vie et de formation de 39 managers et sur une étude en ligne auprès de 563 managers et s’inscrit dans les perspectives macro, méso et micro (A). Cette fabrique se situe dans le contexte d’une managérialisation qui affecte l’ensemble des rapports sociaux. Au cours de ces changements de repères, la « figure » des managers tend à s’idéaliser, se préciser et vient concurrencer la figure française des cadres. Les modalités de fabrique des managers sont examinées au regard de leur éducation, de leur développement par la carrière, par apprentissages organisationnels et par la formation continue. Ces différentes modalités sont insuffisantes pour expliquer le développement des compétences humaines requises par la fonction de manager. C’est essentiellement par des apprentissages informels en situation que les managers développent des pratiques autodidactes et apprennent leur « métier » (B). Les processus, soulignés dans la thèse, relèvent de la fabrique socio-anthropologique, statutaire et rituelle, relationnelle, sociale, bio-historique, axiologique, sociocognitive, identitaire et émotionnelle (C). La thèse étaye l’idée d’un manager qui émerge de processus de maturation plutôt que d’un manager inné, exclusivement doué de capacités singulières. La contribution principale est la mise en évidence des liens entre rapport aux savoirs et identités pour les trajectoires variés de managers issus de l’enseignement supérieur de la formation continue, de formation en alternance ou de la Validation des Acquis de l’Expérience (D). / This thesis explores the making of managers, as a social experience. The method of investigation carries on 39 managers’ life and training stories and an online survey with 563 managers and encompasses macro, meso and micro perspectives (A).This making is situated in the managerialization context which affects the averall society. With theses mark changes, the « manager stereotype » tends to idealize itself and make concurrences « French cadre stereotype ». Ways of making managers are examinated with the regard of education, career path, organisational learning, and vocational training. This ways lack to explain human skills development required by a managerial function. Essentially this is by informal training that managers develop self directed learning competencies and learn their job (B).The processes noted in the thesis are relevant of socio-anthropological, status and ritual, relational, social, bio-historical, axiological, socio-cognitive, identity and emotional making (C).The thesis establishes the idea of a manager emerging from maturation processes rather than an inborn manager, exclusively endowed with singular ability. The main contribution is the outstanding of ties between relation to knowledge and identities for various manager paths like initial education, vocational training, apprenticeship or validation of acquired vocational skills (D).
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Figures de migrants brésiliens en France : approche anthropologique et sociolinguistique / Figures migrants brazilians in France : sociolinguistics and anthropological approachRodrigues Moreira, Gabriela 12 December 2018 (has links)
L’un des effets de la mondialisation est l’intensification des mouvements migratoires. Motivés par des raisons variées, certains quittent, en effet, leur terre natale pour vivre ailleurs, dans un « pays d’accueil ». Comprendre le flux migratoire n’est pas seulement saisir les données théoriques qui entourent la migration, mais, d’une façon empirique, les confronter à la réalité du vécu. Tout récit de vie suit un schéma narratif subjectif, hétérogène et répétitif. Raconter l’histoire de sa vie, c’est mettre en mots sa mémoire et donner un sens nouveau au passé par un regard rétrospectif et ce, à travers le discours. Les récits de vie des migrants Brésiliens installés en France font l’objet de cette étude de thèse en Sciences du langage. Leur processus migratoire s’inscrit dans une perspective subjective d’ordre affective ou économique et se concrétise par un type de migration choisie : affective, étudiante ou professionnelle. En nous appuyant sur les théories d’analyse du discours et sur une définition lacanienne du sujet, nous avons cherché à savoir comment le rapport à la langue-culture étrangère révèle la subjectivité du sujet migrant et dans quelle mesure le processus migratoire conditionne l’entre-deux-langues-cultures.Les entretiens sont analysés dans une perspective anthropologique et sociolinguistique qui vise à contribuer aux réflexions sur le processus d’appropriation d’une nouvelle langue-culture du sujet migrant qui se voit, parfois douloureusement, partagé entre deux terres d’appartenance. Nous observons ainsi à la fois les conditions d’accueil et le contexte d’apprentissage du Français Langue Étrangère. L’analyse des entretiens révèle un sujet migrant essayant sans cesse de justifier ses choix et son désir de départ par les événements de sa propre histoire. Le locuteur choisit alors des mots qui le positionnent subjectivement à travers le récit de ses origines, son rapport à l’autre, à la famille, à l’école, au travail. Partagé entre deux lieux, deux langues, en quête de repères, il se sent souvent étranger à lui-même. Migrer, c’est se scinder, se (re)trouver dans le regard de l’autre ; à la recherche éternelle de sa subjectivité. / One of the many effects of globalisation is the increase of migratory movements. Various reasons are calling some people to leave their homeland to go and live abroad, in a host country. And understand the migratory move is not only to get a hold of the theoretical input of this subject, but, in an empirical way, to confront them to the reality of life. Any life story follows a subjective, heterogeneous and repetitive narrative layout. Tell the story of your life is to put one’s memory in words and give a new meaning to the past by a retrospective view and this, through speaking. This thesis in Language Sciences will focus on the life stories of Brazilian migrants living in France. Their migratory process will start in a subjective perspective, either affective or economical, and will shape through the chosen type of migration : affective, student or professional. Based on discourse analysis theories and a Lacan definition of the subject, we have attempted to figure out how the relation to the foreign language-culture reveals the subjectivity of the migrant subject and how the migratory process conditions the feeling of being in-between two languages-cultures.The interviews are analyzed in an anthropologic and sociolinguistic point of view to contribute to the research field of the language-culture integration process for the migrant subject. We then observe both hosting conditions and the French learning context. An analysis of the interviews highlights a migrant subject always trying to justify his/her choices and will to depart, by the events of his/her own story. The speaker then chooses words setting himself/herself subjectively through the telling of his/her background, the relation to the other, to the family, to school, to work. Share between two places, two languages, seeking reference points, he feels like a stranger to himself. To migrate is to rift, to find oneself (back) in the eyes of the other ; in an eternal search of each one’s subjectivity.
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