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Charles Taylor et les limites de la simple raison

St-Laurent, Guillaume 05 1900 (has links)
Est-il encore légitime de distinguer, d’une part, la « simple raison », apte à convaincre n’importe quel penseur honnête et lucide, et d’autre part, le domaine de la foi religieuse, où les différences de conviction seraient a priori irréductibles, parce que soumises à des conditions de validité sui generis? Dans quelle mesure ce « partage des voix » entre la raison et la foi, que commandait au siècle des Lumières l’« exigence de l’émancipation » ou de l’affranchissement des tutelles autoritaires (le Selberdenken, le « penser par soi-même »), est-il encore d’actualité pour nous? Les temps ne sont-ils pas mûrs pour une autre attitude de la raison philosophique par rapport à la foi religieuse, qui se proposerait de mettre en question la théorie qui opposait la raison et la révélation comme deux « sources » irréductibles de vérité? Le présent travail poursuivra trois objectifs principaux, dont la visée commune consistera à clarifier les tenants et aboutissants de la critique de la « simple raison » (reason alone) chez Charles Taylor, au regard de la totalité de son œuvre. Dans un premier temps, nous soulignerons que notre auteur récuse le paradigme épistémologique de la philosophie moderne au nom d’un paradigme herméneutique, plus sensible à la finitude langagière et historique de la raison humaine. Notre auteur reconnaît en effet au « débat herméneutique » (hermeneutical debate) une importance cruciale dans le contexte de la sécularité (ou de notre « âge séculier »), qui se caractérise par la coexistence d’une pluralité croissante de perspectives éthiques et spirituelles. Dans un deuxième temps, nous soutiendrons que ce paradigme herméneutique admet une distinction fondamentale entre deux modes de réflexion, l’argumentation transcendantale et la quête d’authenticité, et montrerons que l’argumentation transcendantale peut à son tour être comprise comme une modalité particulière de la « simple raison » dans le contexte du paradigme herméneutique. Ces deux premiers moments de nos analyses, de nature essentiellement exégétique, constitueront la majeure partie de notre thèse. Dans un troisième temps, nous examinerons la distinction entre l’argumentation transcendantale et la quête d’authenticité de façon à mettre en question les limites assignées par notre auteur à la première. Plus précisément, notre intention est de démontrer que la critique herméneutique de la simple raison proposée par Taylor présuppose elle-même la viabilité d’une « éthique transcendantale » et, par conséquent, la viabilité d’une conception transcendantale de la simple raison dans la sphère de la rationalité pratique. Cette éthique transcendantale affleure en plusieurs lieux dans son œuvre sous la forme d’un « humanisme » de type néo-aristotélicien, solidement ancré dans ses analyses des conditions d’arrière-plan inéluctables (ou transcendantales) de l’agir humain, sans toutefois être explicitement conçue et assumée en tant que telle. / Is it still legitimate to distinguish, on the one hand, ‘‘reason alone’’ or nonreligiously informed reason, whose conclusions are in principle able to satisfy any honest and lucid thinker, and on the second hand, the domain of religious faith, where differences of conviction would be a priori irreducible? Is this divide between reason and faith, which was prompted at the time of the Auflkärung by a great call to ‘‘emancipation’’ (to ‘‘think for yourself’’, Selberdenken), still relevant for us today? Are the times not ripe for another philosophical attitude in relation to religious faith, which would call into question the theory that opposed reason and revelation as two irreducible ‘‘sources’’ of truth? This dissertation will pursue three main objectives, whose common aim is to clarify the motives and implications of the critique of ‘‘reason alone’’ in Charles Taylor’s work. First, we will show that Taylor rejects the ‘‘epistemological’’ paradigm of modern philosophy in the name of a hermeneutic paradigm, more sensitive to the linguistic and historical finitude of human reason. Our author maintains, indeed, that ‘‘hermeneutical debates’’ are now obligatory in our secular age, characterized by the coexistence of a growing plurality of ethical and spiritual perspectives. Secondly, we will argue that this hermeneutic paradigm admits of a fundamental distinction between two modes of reflection, that of ‘‘transcendental arguments’’ and the ‘‘quest for authenticity’’, and will show that transcendental arguments can in turn be understood as a specific modality of ‘‘reason alone’’ in the context of the hermeneutic paradigm. These two first stages of our analysis, mainly of an exegetical nature, will constitute the major part of our dissertation. Thirdly, we will examine the distinction between transcendental arguments and the quest for authenticity, to challenge the limits assigned by Taylor to the first domain. Specifically, we intend to demonstrate that the hermeneutical critique of reason propounded by Taylor presupposes the viability of a ‘‘transcendental ethics’’ and, therefore, the viability of a transcendental conception of reason in the domain of practical rationality. This transcendental ethics emerges at several occasions in his work as a kind of neo-Aristotelian ‘‘humanism’’, firmly anchored in his analysis of the inescapable background conditions of human agency, without being explicitly recognized as such.
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L'émergence des "intellectuels intermédiaires" en Iran dans le prolongement de la révolution islamique de 1979 / The coming out in Iran of the '' intermediary intellectuals '' in continuation of the Islamic revolution of 1979

Mousavi, Monika 27 June 2018 (has links)
Cette recherche se donne pour objet d’étudier une théorie récente, très discutée à l’heure actuelle, à savoir l’émergence des ‘‘ intellectuels intermédiaires ‘’ dont la finalité était un encouragement à la démocratie en Iran à partir des années 1990 jusqu’à nos jours. Ce courant d’idées, même s’il n’a jamais été perçu comme parfaitement structuré, comporte des spécificités concrètes qui la distingue des générations d’intellectuels précédentes, de sorte qu‘on pourrait dire que cette nouvelle génération de par ses idées, réflexions et par son engagement social, pose les bases d’une refondation de la notion et de l’identité de l’intellectuel en Iran. Il en émerge alors une nouvelle substance de l’intellectualité qui engendre, au fur et à mesure de son évolution, un passage des intellectuels classiques et ambitieux (« d’avant-garde ») aux intellectuels intermédiaires.La première partie de cette étude s’articulera autour de l’analyse et de la présentation du discours des quatre générations d’intellectuels, du contexte de leur apparition en Iran, et tout particulièrement de celle des intellectuels intermédiaires. Ensuite, nous aborderons les différents aspects et les nombreux facteurs qui ont permis la naissance de ce mouvement avec une attention tout d’abord pour les facteurs externes ; l’influence de l’environnement international et des différents écoles de la pensée, l’apparition de nouveaux discours sur la modernité puis sur la postmodernité, , l’accélération de la diffusion de leurs idées à travers l’usage d’internet et des réseaux sociaux (qui tissent et renforcent les liens entre les différentes forces sociales). Puis dans un second temps nous nous intéresserons aux facteurs internes; l’épreuve de bouleversements politiques choquants, entrainant un regard plus critique que les discours précédant et la mise en avant de valeurs démocratiques depuis les mouvements réformistes apparus pendant les années 1996 et 1997. Ces changements sociopolitiques sont pour beaucoup dans l’affaiblissement du courant des « intellectuels religieux ».La deuxième partie de cette étude portera sur les trois axes, autour desquels les intellectuels, au cours de l’histoire des idées en Iran, ont conçu les interactions sociales : Occident, état, et religion. Ils s’efforceront tout le long de l’histoire iranienne de répondre à des questions ayant trait à ces trois thèmes. Les réponses des intellectuels intermédiaires ont rencontrés beaucoup de succès en proposant des réponses à de réelles inquiétudes sociales. En effet, ils ont réussi à schématiser des plans d’action pour atteindre leurs objectifs et à mettre en relief une dimension plus pragmatique de la société iranienne contemporaine. On n’a pas souvent pu en dire autant pour les générations précédentes d’intellectuels.Le but principal de cette recherche est d’étudier comment ces intellectuels intermédiaires fondent leurs convictions et leurs actions, avec en toile de fond une marche déterminée vers la démocratie. La démarche de ces intellectuels est marquée par cet engagement pour la démocratie, et la coexistence des différents courants d’idées dans la société iranienne. Pour ces intellectuels toutes réflexions ou action doit prendre en compte le caractère indissociable des notions de démocratie, d’occident et de religion au sein d’une sphère politique ou l’état possède tous les attributs de la souveraineté. D’ailleurs leur orientations se conforment à la plupart des principes démocratiques; la tolérance, la liberté de pensée, la liberté d’expression et le pluralisme, le sécularisme, la souveraineté du peuple, le droit de citoyenneté, le dialogue entre tous les force sociales, une société libre et sans censure. Ce contexte sera abordé au cours de la dernière partie de la recherche. / The aim of this research is to study a recent theory, much discussed at present, namely the emergence of "intermediary intellectuals" whose purpose was to encourage democracy in Iran from the 1990s to the present. 'nowadays. This stream of ideas, even though it has never been perceived as perfectly structured, has concrete specificities that distinguish it from previous generations of intellectuals, so that one could say that this new generation by its ideas, reflections and by its social commitment, lays the groundwork for a refoundation of the notion and identity of ‘the intellectual’ in Iran. Eventually, a new form of intellectuality emerges that gradually witnesses the creation of an evolution in itself which is a transition from classical and ambitious ("avant-garde") intellectualism to the intermediary intellectualism. The first part of this study will articulate the presentation as well as the analysis of the discourse of four generations of intellectuals, the context of their appearance in Iran, and especially that of the intermediary intellectuals. Then we will discuss the different aspects and the many factors that led to the birth of this movement with the main focus laid on external factors; these factors include the influence of international environment and different schools of thought, the appearance of new discourses on modernity followed by postmodernity, the acceleration of the diffusion of their ideas through the use of the Internet and social networks (which weave and reinforce the links between the different social forces). This part will be followed by a focus on internal factors such as shocking political upheavals, leading to a more critical perspective and the promotion of democratic values since the reformist movements that appeared during the years 1996 and 1997. One of the reasons for these socio-political changes is the weakening of the notion of "Religious intellectualism" which is happening along the mentioned changes. The second part of this study will focus on the three axes around which intellectuals, during the history of ideas in Iran, have conceived social interactions: the West, the state, and religion. They will strive throughout Iranian history to answer questions related to these three themes. Intermediary intellectuals' responses have been very successful in providing answers to real social concerns. Indeed, they have succeeded in schematizing action plans to achieve their goals and highlighting a more pragmatic dimension of contemporary Iranian society. It has not often been said so for previous generations of intellectuals. The main purpose of this research is to study how these intermediary intellectuals base their convictions and actions, against the backdrop of a determined march towards democracy. The approach of these intellectuals is marked by this commitment to democracy and the coexistence of different currents of ideas in Iranian society. For these intellectuals all reflections or actions must be taken in light of the inevitable essence of the notion of democracy, the West and religion within a political sphere where the state has all the attributes of sovereignty. Moreover, their orientations conform to most democratic principles, such as tolerance, freedom of thought, freedom of expression and pluralism, secularism, the sovereignty of the people, the right of citizenship, dialogue among all social forces, and a free and uncensored society. This context will be addressed during the last part of the research.
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La question du péché et du mal chez Montaigne et Descartes / The question of sin and evil in Montaigne and Descartes

Muller, Jil 16 September 2019 (has links)
Depuis le Moyen Âge, l’intérêt philosophique pour le péché originel, la chute d’Ève et d’Adam, ainsi que le châtiment divin, a produit de nombreuses interprétations du récit de la Genèse. La question la plus importante était celle de comprendre la responsabilité de l’homme dans le mal et de disculper Dieu. Comment un Dieu tout puissant et tout bon pourrait-il accepter que ses créatures tombent dans l’abîme du péché ? Contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre, cet intérêt ne perd pas en vigueur au début de la Renaissance : il se voit même renforcer à travers les divergences naissantes de la Réforme. C’est pourquoi il est intéressant d’interroger la pensée de Montaigne et de Descartes, deux penseurs à première vue sans rapport avec une quelconque controverse religieuse (ou en tout cas officiellement non engagés dans des débats de nature théologique). Considèrent-ils le péché dans sa compréhension théologique et religieuse ? Ou le concept de péché se présente-t-il sous une nouvelle forme, qu’on pourrait alors appeler humaniste ou encore naturaliste ? Ni Montaigne ni Descartes n’emploient le terme de péché originel, ce qui marque leur originalité par rapport aux autres penseurs de leurs époques. L’intérêt est donc de savoir si l’absence de ce terme signifie un désintérêt pour la religion chrétienne dans leurs morales, ou si elle marque le début d’une pensée qui essaie de donner une interprétation laïque et sécularisant du mal et du péché. Montaigne et Descartes séparent-ils leurs morales avec la tradition chrétienne ? / Since the Middle Ages, philosophers’ interest in the original sin, in the fall of Eve and Adam and in divine retribution has produced many interpretations of Genesis. The most important question was to understand the responsibility of man in evil and to exculpate God. How could almighty and merciful God accept that his creatures fall into the abyss of sin? Contrary to what one might expect, this interest does not lose its force at the beginning of the Renaissance: it is even strengthened through the emerging differences of the Reformation. This is why it is interesting to analyze the thought of Montaigne and Descartes, two thinkers who seem at first sight unrelated to any religious controversy (or, at least, officially non-engaged in debates of a theological nature). Do they consider sin in his theological and religious understanding? Or, does the concept of sin face a new form of understanding which could then be called humanist or naturalist? Neither Montaigne nor Descartes uses the term original sin, a choice which marks their originality compared to other thinkers of their times. Therefore, we must examine if the absence of this term means a disinterest in the Christian religion in their morals, or if it marks the beginning of a thought which tries to propose a laic and secularized interpretation of the evil and the sin. Do Montaigne and Descartes distance their moral thoughts from the Christian tradition?
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Le prosélytisme dans le contexte de la laïcité et de la sécularisation au Québec

Michel, Maïdée 08 1900 (has links)
Over the past 20 years, Western societies have undergone profound transformations, among other things, due to immigration. These transformations are characterized by an increasing diversity and the impact of a multitude of traditions and religious beliefs. The proliferation of religious traditions and their expression often poses a real challenge, bringing the question of the place of religion in the public space and, consequently, making proselytism and its regulation at the heart of concerns. In certain European societies, considered modern and secularized, such as France, governments are inclined to ensure a certain social cohesion and assert secularism. This is also the case in Quebec, as in June 2019, the law of secularism was adopted. This law, among other things, attests to the neutrality and separation of the state and religion. However, sometimes, some individuals go beyond these principles, viewing secularism as a means to eliminate any traces of religious beliefs in the public space. For some, it could even be a tool to limit the proselytism of religious groups. Based on a few interviews, this research examines the experience of proselytism as lived by evangelical Protestant believers in Montreal. Does the Quebec context generate notable resistances to this religious practice protected by the law? / Depuis ces 20 dernières années, les sociétés occidentales connaissent des transformations profondes entre autres, à cause de l’immigration. Les croyances, religions et origines se diversifient. Cette multiplication de traditions religieuses et leur expression représentent souvent un véritable défi pour le vivre ensemble, plaçant la question de la religion dans l’espace public et notamment le prosélytisme et son encadrement au cœur des préoccupations. Certaines sociétés européennes dont la France, afin de garantir une certaine cohésion sociale, affirment la laïcité de l’État. C’est aussi le cas du Québec, alors qu’en juin 2019 a été adoptée la loi sur la laïcité de l’État. Cette dernière, entre autres, établit la neutralité, de même que la séparation entre État et la religion. Des personnes vont parfois au-delà de ces principes, en voyant en la laïcité un moyen de se débarrasser des traces d’expression de croyances religieuses dans l’espace public. Pour certains, ce serait même un outil permettant de limiter le prosélytisme de groupes religieux. S’appuyant sur quelques entretiens, le présent mémoire se penche sur l’expérience du prosélytisme tel qu’il est vécu par des croyants protestants évangéliques de Montréal. Le contexte québécois produit-il des résistances notables face à cette pratique religieuse protégée par les chartes ?
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Sortir de la religion : spécificités d'une sécularisation catholique au Québec et en Irlande : expériences du "Celtic Tiger" et de la Révolution tranquille

Matte, Isabelle 19 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur une comparaison entre le déclin rapide des pratiques catholiques dans l'Irlande du Celtic Tiger (1994-2008) et dans le Québec de la Révolution Tranquille (1963-1980). Elle tend à démontrer que ces deux contextes de réelle effervescence politique, économique, sociale et culturelle, ont constitué un passage fondamental dans l'imaginaire collectif de ces deux sociétés, et que la perte d'autorité de l'Église catholique lors de ces périodes est constitutive de ce passage. De cette « sortie de la religion » a résulté des sociétés profondément transformées au coeur même du sens commun. Dans les deux cas, c'est la jeune génération qui, favorisée par la démographie, a le plus contribué à faire chuter la pratique religieuse. L'abandon de la messe dominicale, point d'ancrage d'une certaine religiosité traditionnelle basée sur l'appartenance à la famille et la paroisse, est le marqueur de ce déclin. L'étude compare les contextes historiques du Québec et de l'Irlande afin d'y montrer l'influence de la conquête britannique sur le type de catholicisme qui s'y est élaboré. Face à une difficile conquête pour la souveraineté politique, l'Église est devenue l'institution identitaire par excellence. Avec l'ultramontanisme du XIXe siècle, l'Irlande, tout comme le Québec, connaît un renouveau religieux initié par une solide prise en charge des domaines de la santé et de l'éducation par le clergé et les ordres religieux. Cette situation incite à une nouvelle ferveur qui sera au coeur d'un type de religiosité qui englobe toutes les sphères de l'existence. Plus tard, au moment où les normes de vie basculent et où les changements s'accélèrent pendant les périodes étudiées, l'Église catholique devient soudainement désuète pour la majorité des gens. Il s'agit alors de s'en extirper. C'est le récit de cette sortie qui est relaté ici. Inspirée par Max Weber et basée sur des observations et des données de terrains effectués au Québec et en Irlande sur une période de 20 ans, cette thèse explore et trace les contours de ce qui semble être une sécularisation typiquement catholique. Mots clés : Québec, Irlande, catholicisme, Église catholique, sécularisation, protestantisme, expérience religieuse, Révolution tranquille, Celtic tiger, Max Weber
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Être religieuse et enseignante : le parcours d'adaptation des Soeurs du Bon-Pasteur à la Révolution tranquille et au concile Vatican II (1960-1981)

Bordeleau, Laurence 23 July 2021 (has links)
Le présent mémoire s'intéresse aux modalités du parcours d'adaptation des Sœurs du Bon Pasteur de Québec à la Révolution tranquille et au concile Vatican II entre 1960 et 1981. En plus d'offrir des services sociaux divers aux plus démunis et aux femmes dans le besoin au Québec, en Afrique et en Amérique latine, les sœurs de la communauté œuvrent également en enseignement, et ce, depuis les années 1850 au Québec. Au cours des années 1960, la communauté amorce sa rénovation interne alors que l'Église perd sa légitimité en société et sa primauté dans le secteur éducatif. Suivant de près les recommandations conciliaires pour son aggiornamento, et exploitant les leviers législatifs issus des chapitres généraux, la communauté procède à une décentralisation des instances communautaires en invitant les sœurs à se responsabiliser et à faire preuve d'autonomie. Ces principes, évoluant dans les différentes versions des constitutions et règles, furent l'objet de nombreux débats et remises en question dans la communauté, qui, au sortir de ces chapitres de rénovation, valoriseront une vie communautaire et spirituelle à des rythmes individuels. Le transfert du secteur éducatif des mains de l'Église à l'État dans les années 1960, avec la laïcisation qui en découle, oblige la communauté à revoir les paramètres de son implication en enseignement. En réponse à la perte d'influence des sœurs dans les établissements scolaires et au déclin communautaire, la communauté valorise la responsabilité individuelle des membres et s'assure de leur épanouissement personnel pour assurer sa survie et celle de ses œuvres éducatives. Les retours aux études, très encouragés, permettent d'ailleurs aux sœurs de se spécialiser et de poursuivre leur œuvre éducative dans le domaine de leur choix, ou de se réorienter vers un autre secteur apostolique. Les religieuses ont bénéficié d'un droit de regard sur le secteur d'activité dans lequel elles allaient œuvrer, cela tout en obéissant aux autorités communautaires, démocratiquement élues. L'expérience d'adaptation des Sœurs du Bon-Pasteur, fruit d'une vaste entreprise de réflexion collective et individuelle, nous permet d'explorer et de relativiser le rapport ambigu entre l'autonomie et l'obéissance en communauté. / This study explores the modalities of the experience of the Good Shepherd Sisters of Quebec as they adapted to the Quiet Revolution and to the Second Vatican Council between 1960 and 1981. In addition to the wide social services they offered to women and to the poor in Quebec, Africa and Latin America, the sisters of the community have also been involved in education since the 1850s. While the Catholic Church was losing its legitimacy in society and its authority in the education field in the 1960s, the community initiated its renewal. Leaning on the Council's principles for the realization of the aggiornamento, and leveraging the legislative power of the general chapters, the community decentralized its government by increasing the autonomy of the sisters and empowering them. This investigation into the different versions of the constitutional documents of the community showed that those participative principles were the object of multiple tensions and debates within the community during the decades of 1960 and 1970. The decisions of the general chapters on these matters finally led to a more individual way of living the spiritual and community life. When the education system authority passed from the Catholic Church to the Quebec government in the 1960s, with the secularization of the society, the Good Shepherd Sisters needed to review their apostolic work in education. In response to the marginalization of the sisters in schools and to the decline of the community, the authorities relied on the individual initiatives and ensured the sisters' well-being in order to keep the community and its educational engagements alive. As the sisters were encouraged to go back to school and to specialize in the field of their choice, the community allowed some empowerment to the individuals, who could either continue their educational work or reorient in another apostolic sector, while respecting their vows of obedience and the community hierarchy. The exploration of the collective and individual adaptation experience of the Good Shepherd Sisters of Quebec increases the comprehension of the ambiguous relation between autonomy and obedience in a religious community.
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Un groupe religieux à l’épreuve du parti politique Sécularisation de l’islamisme au Maroc : mouvement de l’unicité et de la réforme-Parti de la justice et du développement (1996-2011)

Fadil, Mohamed 07 1900 (has links)
Thèse présentée en cotutelle en vue de l’obtention des grades de Philosophiae Doctor (Ph.D.) en Sciences des Religions de l’Université de Montréal et de Docteur en Sociologie de l’École Pratique des Hautes Études Paris-Sorbonne / À travers le monde islamique, une famille de partis politiques que l’on appelle à tort ou à raison « les partis islamistes modérés » enregistre des résultats électoraux exceptionnels chaque fois qu’un de ses membres participe à un scrutin qui comporte un minimum de transparence, notamment en Turquie, au Maroc et en Palestine. Les premières participations des islamistes aux élections des pays du Printemps arabe confirment davantage cette règle, comme l’illustrent les cas de l’Égypte et de la Tunisie. Sur le plan académique, ce contexte laisse émerger une importante hypothèse. L’évolution de bon nombre d’organisations islamistes en partis politiques qui participent activement à la vie publique de leurs pays serait l’indice d’une sécularisation de ces organisations, animée par une sincère conversion à la démocratie. Cette hypothétique tendance à la sécularisation et la conversion à la démocratie de l’islamisme ferait penser à une expérience remarquablement similaire, que l’on trouve dans le monde chrétien occidental, soit, l’évolution théorique et organisationnelle du christianisme politique qui a donné naissance, en réponse à un long parcours de révisions intellectuelles, à ce que l’on appelle aujourd’hui « la démocratie chrétienne ». L’islamisme modéré serait-il en train d’évoluer vers une sécularisation et une conversion à la démocratie selon un mode similaire à celui qui a donné naissance aux partis démocrates-chrétiens en Occident? Il est question dans cette thèse, préparée en cotutelle entre l’Université de Montréal au Canada et l’École Pratique des hautes études Paris-Sorbonne en France, de vérifier l’hypothèse susmentionnée dans un contexte bien précis. Notre recherche se limite ainsi à l’étude d’un groupe déterminé du paysage islamiste du Maroc (Parti de la justice et du développement [PJD] et son mouvement de prédication religieuse Mouvement de l’unicité et de la réforme [MUR]). Cette recherche s’étend de 1996, date de naissance du PJD à 2011, date de son accession au pouvoir au Maroc. Par ailleurs, la reconstitution et l’analyse sociohistorique proposées dans cette recherche remontent en 1969, date de naissance du Mouvement de la jeunesse islamique qui incarne la matrice du groupe à l’étude. La recherche pose des questions bien précises portant très particulièrement sur le devenir du groupe religieux à l’épreuve du parti politique et, par-delà, celle du devenir du religieux à l’épreuve du politique au sein des modes de penser et d’agir de ce groupe. Pour ce faire, notre recherche adopte un cadre interdisciplinaire conjuguant des approches émanant de la sociologie politique et religieuse et d’autres sciences sociales comme l’histoire et les sciences politiques. Son corpus d’analyse est le fruit d’un travail de terrain effectué lors de plusieurs séjours de recherche effectués au Maroc entre 2008 et 2014. Séjours qui nous ont permis de reconstituer la trame des évènements, d’amasser la documentation nécessaire au sein du PJD/MUR, de rencontrer et de mener des entretiens avec des leaders et des idéologues les plus influents de son parcours idéologique et organisationnel. / Throughout the Islamic world, a political family composed of what are rightly or wrongly named “moderate Islamist parties” obtains exceptional results whenever one of its members participates in an election that is minimally transparent (for instance in Turkey, Morocco, Palestine and Egypt). This rule is confirmed by the initial involvements of Islamists in the Arab Spring (in Egypt and Tunisia for example). Academically, in this context an important hypothesis emerges according to which the evolution of many Islamist organizations into political parties that actively participate in the public life of their countries would indicate that these organizations are undergoing a process of secularization motivated by a sincere conversion to democracy. Islamism’s hypothetical tendency towards secularization and conversion to democracy seems reminiscent of a remarkably similar experience in the Christian West, namely the theoretical and organizational evolution of political Christianity, which gave birth to what is known today as “Christian democracy”, in response to a long series of intellectual revisions. Might moderate Islamism be secularized and converted into democracy in a mode similar to that which gave birth to Christian Democrat parties in the West? In this thesis, prepared under joint supervision between the University of Montreal in Canada and the Ecole Pratique des Hautes Etudes Paris-Sorbonne in France, the aforementioned hypothesis is verified in a very specific context. The scope of the study is limited to examining a particular group within the Moroccan Islamist landscape—the Parti de la justice et du développement (PJD), as well as its sister outfit devoted to religious predication, the Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR). This period under consideration ranges from the birth of the PJD in 1996 to its coming to power in 2011. Moreover, the reconstitution and the socio-historical analysis proposed in this study begin in 1969 with the birth of the Mouvement de la jeunesse islamique, from which the group being examined evolved. The study asks very specific questions concerning the fate of the religious movement in response to the challenges of the political party. Further still, it examines the challenging relation of religion and politics in the group’s actual modes of thinking and acting. With this purpose in mind, the study adopts an interdisciplinary framework combining approaches that stem from political and religious sociology as well as other social sciences, such as history and political science. Its analytical corpus is the product of fieldwork research being done during numerous trips to Morocco from 2008 to 2014. These trips made it possible to reconstitute a timeline of events and to gather necessary documentation from the PJD/MUR. It also provided the opportunity to meet and interview leaders and ideologues that are most influential in the ideological and organizational evolution of the movement. / على امتداد العالم الإسلامي، ما فتئت هذه العائلة من الأحزاب التي ندعوها عن خطئ أو عن صواب بالأحزاب الإسلامية المعتدلة تحقق، فيما يشبه القاعدة، نتائج مميزة متى ما شارك أحد ممثليها في انتخابات تضمن الحد الأدنى من النزاهة و الشفافية (حالة تركيا، المغرب، الأردن، فلسطين، مصر…). هذه القاعدة ستؤكدها المشاركات الانتخابية الأولى لإسلاميي بلدان الربيع العربي (حالتا تونس و مصر). على المستوى الأكاديمي سيسمح سياق اكتساح الأحزاب الإسلامية للانتخابات البرلمانية في بلدان العالم الإسلامي بانبثاق فرضية مهمة يتجلى مضمونها في كون إعادة انتظام عدد كبير من التنظيمات الإسلامية في أحزاب سياسية تشارك بفاعلية كبيرة في العملية السياسية ببلدانها ربما يشكل مؤشرا على خضوع هذه التنظيمات لعملية دهرنة (sécularisation) معززة باعتناق حقيقي للديمقراطية. فرضية دهرنة الحركة الإسلامية و اعتناقها للديمقراطية هذه تدعو لاستحضار تجربة مماثلة على نحو كبير لولا أن أطوارها جرت بالعالم المسيحي الغربي. يتعلق الأمر بالتطور النظري و التنظيمي لعدد من تيارات المسيحية السياسية، تطور سمح بعد مسار طويل من المراجعات الفكرية بتشكل ما نسميه اليوم بتيار الديمقراطية المسيحية بالغرب. هل تكون إذن أحزاب الحركة الإسلامية المعتدلة بصدد تكرار نفس المسار الدي سمح بتشكل الأحزاب الديمقراطية المسيحية بالغرب، لكن بدار الإسلام هذه المرة؟ تسعى هذه الاطروحة المعدة وفق برنامج مشترك (cotutelle) بين جامعة مونتريال بكندا و المدرسة التطبيقية للدراسات العليا باريس-السوربون بفرنسا إلى اختبار الفرضية المذكورة في سياق محدد للغاية إذ تكتفي بدراسة تنظيم إسلامي محدد من ضمن المجال الواسع للحركة الإسلامية بالمغرب (حزب العدالة و التنمية و حركته الدعوية و الدينية حركة التوحيد و الإصلاح) في فترة محددة تتراوح ما بين لحظة ميلاد الحزب سنة 1996 و لحظة وصوله للمسؤولية الحكومية سنة 2011 وفق عمق تاريخي يمتد لسنة 1969 التي تشكل لحظة ميلاد حركة الشبيبة الإسلامية باعتبارها الحركة الأم للتنظيم المدروس. في إطار هذه الدراسة، تثير الأطروحة أسئلة محددة تتعلق بمستقبل الحركة الدينية أمام اختبار الحزب السياسي و بالتالي بمستقبل الديني في مواجهة اكتساح السياسي على مستوى خطاب و ممارسة الحزب و الحركة. لتحقيق هذا الهدف تتبنى هذه الدراسة إطارا بين-مناهجيا (interdisciplinaire) يدمج مقاربات تنتمي لعلم الاجتماع الديني و السياسي بالإضافة لعلوم اجتماعية أخرى كالتاريخ و العلوم السياسية. يتشكل المتن البحثي لهذه الأطروحة من نتائج دراسات ميدانية قمنا بإنجازها بين سنتي 2008 و 2012 بالمغرب. من خلال هذه الدراسات الميدانية، قمنا بإعادة تجميع و تركيب تاريخ و أدبيات التنظيم المدروس و لقاء و محاورة القادة و المنظرين الأكثر تأثيرا في مساره النظري و التنظيمي. كلمات مفاتيح: إسلام، حركات إسلامية، إسلام سياسي، ما بعد الإسلام السياسي، ديمقراطية مسيحية، دهرنة، مغرب، شبيبة إسلامية، توحيد و إصلاح، عدالة و تنمية، ملكية، دولة إسلامية، ديمقراطية.
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Le néo-chamanisme de Michael Harner : étude des transformations du chamanisme classique à la lumière de l’analyse des transformations religieuses selon Danièle Hervieu-Léger

Lupascu, Constantin 01 1900 (has links)
Durant le dernier demi-siècle, la religion, comme tous les autres domaines d’activité humaine, a connu plusieurs transformations importantes. La diminution considérable, durant cette période, de la pratique religieuse institutionnalisée est accompagnée de l’apparition d’une multitude de nouvelles formes de spiritualités qui tentent de répondre aux besoins religieux de l’homme occidental. Parmi les multiples manifestations de ce genre, on découvre une spiritualité distincte, appelée néo-chamanisme ou chamanisme urbain, réunissant de nombreuses pratiques contemporaines qui se définissent comme chamaniques. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes concentrés sur l’étude du phénomène néo-chamanique de Michael Harner, ex-professeur et directeur du département d’anthropologie au Graduate Faculty of the New School for Social Research à New York, et fondateur de la Foundation for Shamanic Studies (à l’avenir : FSS). La présente recherche a pour but d’analyser le néo-chamanisme de Harner et de définir sa place parmi les nouvelles formes de religiosités. La théorie de la recomposition du religieux de Danièle Hervieu-Léger sert de cadre d’analyse pour cette nouvelle forme de spiritualité. Dans la première partie, nous traitons le phénomène religieux contemporain sous l’angle socioreligieux. Nous présentons un aperçu global des transformations que celui-ci subit en modernité sous l’impact de la sécularisation. À l’aide de la théorie des nouvelles formes religieuses de Danièle Hervieu-Léger, nous mettons en lumière les principales règles selon lesquelles une nouvelle configuration du religieux se déploie dans le contexte occidental contemporain. Dans la seconde partie, nous examinons le chamanisme traditionnel sous l’angle anthropologique. Nous faisons la lecture d’études classiques sur le chamanisme. Il apparaît que le chamanisme classique est communautaire, réservé à quelques personnes choisies par les esprits et que le processus laborieux d’initiation permettant d’accéder à cette fonction implique certains éléments spécifiques parmi lesquels on compte la maladie initiatique, la mort rituelle et la résurrection de la personne. Dans la troisième partie, nous examinons le néo-chamanisme de Harner. Nous rendons compte de son ouvrage majeur La voie spirituelle du chamane : Le Secret d'un sorcier indien d’Amérique du Nord et nous examinons l’expérience chamanique de la Foundation for Shamanic Studies (FSS). Il se dégage de cette étude que l’approche de Harner se veut l’expression d’un chamanisme fondamental et universel adapté à la société contemporaine. La pratique néo-chamanique de Harner se focalise sur le voyage chamanique et sur le contact avec le monde des esprits comme des éléments qui sont au cœur du chamanisme traditionnel. C’est une pratique axée principalement sur l’individu à des fins d’accomplissement de soi et d’(auto)guérison. Elle attire généralement des personnes dont le niveau de scolarité est élevé, disposées à payer pour les services fournis par la fondation. À la fin de notre étude, nous dégageons les conclusions générales suivantes : le néo-chamanisme de Harner s’éloigne de la tradition chamanique et la transforme en une spiritualité nouvelle adaptée aux besoins des Occidentaux; il reflète les transformations subies par le fait religieux pendant la période moderne; il s’adresse principalement à un public en quête de services spirituels ciblés et ponctuels et il favorise une forme de communalisation temporaire et intense; cependant, l’individuation de la pratique chamanique est porteuse de ses effets politiques et néocoloniaux. / Since the last half century, religion as all the other human working fields has passed through lots of significant transformations. The considerable diminishing, during that period, of the institutionalized religious practice is accompanied by the apparition of a multitude of new forms of spirituality that tempt to answer to the western human religious needs. Through the multiple manifestations of this kind it has been discovered a distinct spirituality named neo-shamanism or urban shamanism that gathers under this name a multitude of contemporaneous practices that are defined as shamanic. We focused on Michael Harner’s study about the neo-shamanism phenomenon, ex-professor and manager of the department of anthropology to Graduate Faculty of the New School for Social Research in New York and founder of The Foundation for Shamanic Studies (from now: FSS). The present research objective is to analyze Harner’s neo-shamanism and to identify its place between the new religious contemporary forms .The concept of recomposing Harner’s religious ideology becomes the focus of the analysis of this new form of spirituality. In the first part, we address the religious contemporary phenomenon from a socio religious point of view. We present a global view over the transformations that this phenomenon suffered during the modern period under the influence of secularisation. With the help of the new religious forms theory of Danièle Hervieu-Léger, we emphasize the main rules that run the religious configuration in the contemporary western context. In the second part we analyse the traditional shamanism from an anthropological point of view. We are skimming the prior classical studies about shamanism. It seems that the classical shamanism is communitarian, reserved to some persons that are chosen by spirits and that the hardworking process of initiation allowing to have access to this function implies some specific elements like the initiatic illness, the ritual death and the person’s resurrection. In the third part, we analyse Harner’s neo-shamanism. We focused our analyzing on his main work La voie spirituelle du chamane: Le Secret d'un sorcier indien d’Amérique du Nord and we analyse the shamanic experience from Foundation for Shamanic Studies. The idea that gets out from this study is that Harner’s shamanic approach wants to be the expression of a fundamental one and universally adapted to the contemporary society. Harner’s neo-shamanic practice is focused on the shamanic trip and on the contact with the spirit’s world as being elements that make up the core of the traditional shamanism. It’s a practice mainly focused on the individual that has self accomplishments and (self) healing ends. It appeals generally to persons highly educated and ready to pay for the foundation’s services. At the end of our study, we get out the following conclusions: Harner’s neo-shamanism gets distance from the shamanic tradition and turns it into a new spirituality adapted to western people’s needs; Harner’s neo-shamanism reflects the transformations that the religions suffers during the modern period. It addresses mainly to a public in quest of concrete spiritual services and it gives advantage to a form of temporary and intense communalisation; however, the individualisation of the shamanic practice is carries its political and neo-colonial effects.
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Le processus de sécularisation : l'implication des élites catholiques laïques

Desautels, Eric 08 1900 (has links)
À partir des études récentes démontrant l’importance des élites catholiques dans la foulée des changements et de la modernisation de la société québécoise entre les années 1930 et 1970, nous tentons de mieux comprendre ces élites, leurs motifs et leur destin. Issues des jeunes générations de laïcs contestataires des années 1930 et 1940, nous montrons d’abord que les élites catholiques laïques ont été influencées par des courants philosophiques de renouveau chrétien et par leur formation dans l’Action catholique spécialisée. En contestant le cléricalisme et le conservatisme présents au Québec entre 1930 et 1960, elles ont développé une pensée réformiste se situant dans l’esprit du concile Vatican II et de la Révolution tranquille. Un trait caractérise ces élites: même en étant critiques envers l’Église catholique, elles sont tout de même demeurées loyales envers le catholicisme. Nous proposons de nous réapproprier la sociologie de Max Weber afin de mieux comprendre l’implication des élites catholiques laïques à la modernisation de la société québécoise et, par là, de saisir le type particulier de sécularisation qu’a connu le Québec des années 1950 à 1970. Pour ce faire, nous retenons les parcours de vie et le discours de trois représentants de ces élites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison et Claude Ryan. À partir de ces acteurs, nous délinéons trois « voies » distinctes empruntées par les élites catholiques laïques pour s’engager dans la société. Ces trois « voies » relatent certes des types d’engagement différents, mais elles renvoient aussi à un ancrage catholique commun. En considérant le point de vue de ces élites face aux transformations du paysage religieux au Québec, nous examinons enfin l’utilisation du concept de sécularisation par rapport à la laïcisation et la déconfessionnalisation ainsi que les enjeux actuels liés à la religion. / Based on recent studies acknowledging the importance of Catholic elites in the changes leading to the modernization of Quebec society between 1930 and 1970, this master thesis try to provide a better understanding of these elites, their motives and their destiny. Stemming from the young generations of lay protesters of the 1930’s and 1940’s, the lay Catholic elites were influenced by philosophical tendencies within the Christian renewal and their formation in the “Action catholique”. Questioning the clericalism and the social and political conservatism prevalent in Quebec between 1930 and 1960, they put forward a reformist thought tuned with the “spirit” of the Vatican II council and of the Quiet Revolution. One characteristic of these elite: even if they were critical of the Catholic Church, they retained a loyalty towards the Catholicism. I propose to “reappropriate” the sociology of Max Weber in order to better understand the involvement of lay Catholic elites to the modernization of Quebec society and, thus, grasp the particular kind of secularization that take place between 1950 and 1970 in Quebec. In order to do so, I study the life trajectories and discourses of three actors from these elites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison and Claude Ryan. With these actors in mind, I describe three distinct “ways” taken by the lay Catholic elites to get involved in their society. Those three “ways” certainly relate three different types of involvement, but they also refer to a common Catholic feeling of belonging. Considering the point of view of these elites together with the transformations of Quebec’s religious landscape, I can question the use of the concepts of secularization, laicization, and deconfessionalization and, thus, describe the way religious issues are dealt with.
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La Shoah, Mémorial de Sang refondateur des droits de l'homme : une lecture théologico-politique du XXe siècle

Poëti, Martin 09 1900 (has links)
Centrée sur une réflexion des droits de l’homme à partir de l’expérience historique de la Shoah, la thèse porte sur l’enjeu fondamental du statut du religieux en modernité. Trois parties la composent, correspondant au génocide, à la modernité politique et à l’histoire du Salut : la première propose une interprétation de l’Holocauste en ayant recours aux catégories empruntées à l’historiographie, à la réflexion philosophique et à la tradition théologique. Elle rend compte de deux lectures concurrentes des Lumières, du renversement de la théologie chrétienne du judaïsme au XXe siècle, de la généalogie idéologique du nazisme ainsi que du contexte explosif de l’entre-deux-guerres. La seconde partie de la thèse avance une théorie des trois modernités, selon laquelle les États-Unis, la France et Vatican II représenteraient des interprétations divergentes et rivales des droits. Enfin, la troisième partie reprend les deux précédentes thématiques de la Shoah et de la modernité, mais à la lumière de la Révélation, notamment de l’Incarnation et de la Croix. La Révélation est présentée comme un double dévoilement simultané de l’identité de Dieu et de la dignité humaine – comme un jeu de miroir où la définition de l’homme est indissociable de celle de la divinité. En provoquant l’effondrement de la Chrétienté, la sécularisation aurait créé un vide existentiel dans lequel se serait engouffré le nazisme comme religion politique et idéologie néo-païenne de substitution. Négation de l'élection d'Israël, du Décalogue et de l’anthropologie biblique, l’entreprise nazie d’anéantissement est comprise comme la volonté d’éradication de la Transcendance et du patrimoine spirituel judéo-chrétien, la liquidation du Dieu juif par l’élimination du peuple juif. Le judéocide pourrait dès lors être qualifié de «moment dans l’histoire du Salut» en ce sens qu’il serait porteur d’un message moral en lien avec le contenu de la Révélation qui interpellerait avec force et urgence la conscience moderne. L’Holocauste constituerait ainsi un kairos, une occasion à saisir pour une critique lucide des apories de la modernité issue des Lumières et pour un renouvellement de la pensée théologico-politique, une invitation à une refondation transcendante des droits fondamentaux, dont la liberté religieuse ferait figure de matrice fondationnelle. La Shoah apporterait alors une réponse au rôle que la Transcendance pourrait jouer dans les sociétés modernes. Mémorial de Sang refondateur des droits de la personne, l'Holocauste rendrait témoignage, il lancerait une mise en garde et poserait les conditions nécessaires d'un enracinement biblique à la préservation de la dignité de l’être humain. Aux Six Millions de Défigurés correspondrait la Création de l'Homme du Sixième Jour. En conclusion, un triangle synergique nourricier est soutenu par l’extermination hitlérienne (1941-1945), la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et le Concile Vatican II (1962-1965) comme les trois piliers d’une nouvelle modernité, située au-delà des paradigmes américain (1776) et français (1789). La Shoah inaugurerait et poserait ainsi les fondements d'un nouvel horizon civilisationnel; elle pointerait vers un nouveau départ possible pour le projet de la modernité. L'expérience génocidaire n'invaliderait pas la modernité, elle ne la discréditerait pas, mais la relancerait sur des bases spirituelles nouvelles. Cette refondation des droits fondamentaux offrirait alors une voie de sortie et de conciliation à la crise historique qui opposait depuis près de deux siècles en Europe les droits de l'homme et la Transcendance, Dieu et la liberté – modèle susceptible d’inspirer des civilisations non occidentales en quête d’une modernité respectueuse de leur altérité culturelle et compatible avec la foi religieuse. / As a reflection on human rights focused on the historical experience of the Holocaust, the dissertation looks at the status of religion in modernity. It is made up of three parts; genocide, the politics of modernity, and the history of salvation. The first suggests an interpretation of the Holocaust based upon categories borrowed from historiography, philosophical reflection, and theological tradition. It takes into account two readings of the Enlightment: the inversion of Christian theology towards Judaism in the twentieth century, the ideological sources of Nazism and the explosive time of the inter-war years. The second part of the thesis advances a theory of three ways of seeing modernity: those of France, America, and Vatican II, representing rival and divergent understandings of human rights. The third and final part takes the premises of the previous parts, but in the light of the Revelation, especially that of the Incarnation of the Cross. The Revelation is presented as a simultaneous revealing of God’s identity and human dignity – as an image in a mirror or as the definition of man being inseperable from that of God. In causing the collapse of Christendom, secularization has created an existential vacuum which could be filled by Nazism as a political religion and a neo-pagan ideology of substitution. Negating the election of Israel, the Ten Commandments and biblical anthropology, the Nazi project of destruction is understood as the willingness to eradicate the Transcendence and the Judeo-Christian Tradition, the liquidation of the Jewish God by the elimination of the Jewish people. Judeocide can thus be described as a “Moment in the History of Salvation” in that it conveys a moral message connected with the content of the Revelation which strongly and urgently calls out to modern consciousness. The Holocaust is thus a Kairos, an opportunity for clear reviews of the aporias of a kind of modernity generated by the Age of Enlightment, for an invitation to a transcendent rooting-anchoring of human rights, and for a renewal of theological-political thought, where religious freedom appears as the foundation. As a Memorial of Blood reengaging human rights, the witness of the Holocaust represents a warning and shows the need for of a biblical understanding of the person to preserve human dignity. The six million victims correspond to the creation of man on the sixth day. As a conclusion, a synergy is claimed between Hitler’s extermination (1941-1945), the Universal Declaration of Human Rights (1948) and the Second Vatican Council (1962-1965) as the three pillars of a new modernity, beyond the American (1776) and French paradigms (1789). The Shoah ushers in and lays the foundation of a new understanding of civilization. It points towards a new point of departure for the journey of modernity. The experience of genocide does not invalidate nor discredit modernity, but offers it up towards a new spiritual understanding. This understanding of fundamental rights offers a way of leaving behind and reconciling the historical crisis between God and liberty, human rights and Transcendence in Europe for the last two hundred years – which may equally be of use to non-western civilizations in their quest for a respectful modernity for their own cultures, compatible with their own faiths.

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