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Alcoolisme au féminin, maternité et processus de différenciation : une étude à partir de la prise en charge de mères de plus de cinquante ans lors du départ de leur enfant du foyer / Female alcoholism, motherhood and process of differentiation : a study from the care and management of 50 year-old women as their child leave the family homeGuiguet-Boulogne, Lydie 26 January 2016 (has links)
Certaines femmes alcooliques consultent pour leur problème d'alcool quand leurs enfants, grands adolescents ou jeunes adultes, prennent leur indépendance. Elles interrogent donc une problématique de dépendance – leur dépendance à un produit – quand leurs enfants prennent leur autonomie.L'hypothèse générale de cette recherche est que pour les femmes alcooliques, la séparation avec les enfants quittant le domicile familial réactiverait les enjeux de séparation-individuation impliqués également dans la dépendance à l'alcool. La concomitance des demandes d'arrêt d'alcool et d'aide pour se séparer des enfants serait due à un soi indifférencié, conséquence de processus de séparation-individuation entravés précocement. Le soi de la femme alcoolique est un soi peu différencié de sa famille d'origine, un « soi-famille » en lieu et place d'un soi individuel, qui se réactualise dans la famille actuelle.La méthode de cette recherche repose sur trois cas cliniques issus de prises en charge sur plusieurs années en addictologie, ainsi que sur l’utilisation de dessins libres de l'arbre généalogique, de données d'une recherche hospitalière et d'un matériel littéraire. Un premier axe d'analyse du matériel clinique porte sur le type de relations que la femme alcoolique a avec ses parents, avec son conjoint et avec ses enfants. Un deuxième axe étudie la fonction de la consommation d'alcool pour la mère alcoolique dans les enjeux de séparation-individuation. Un troisième axe analyse les manifestations d’un « soi-famille » chez la patiente, en lieu et place d'un soi individuel. Cette étude montre les différentes formes que peut prendre le « soi-famille » chez la femme alcoolique lors du départ des enfants du domicile familial, et l'intérêt de l'approche familiale quand une mère souffre d'alcoolisme.Les résultats de cette recherche mettent en évidence l'aspect indifférencié du soi des mères alcooliques, qui tend vers une lente différenciation, et vers l'émergence d'une position féminine. / Certain alcoholic women consult for their drinking problem when their children, old teenagers or young adults,take their independence. Thus they question a problem of dependence - their dependence on one product - when their children achieve their independence.The general hypothesis of this research is that for alcoholic women, the separation with the children leaving the family home would reactivate the issues of separation-individuation also implied in alcohol addiction. The concomitance of their desire to stop alcohol and their need for help to part from their children would be due to a self undifferentiated, consequence of the process of separation-individuation hindered prematurely. The self of the alcoholic woman is a self little differentiated from her family of origin, one "family self" instead of an individualself, which revives itself into the current family.The method of this research is based on the analysis of three clinical cases stemming of many years care in addictology, free drawings of the family tree, data of a hospital research and some literary material. A first axis of analysis concerns the type of relations whom the alcoholic woman has with her parents, with her spouse and with her children. The second axis studies the function of alcohol consumption for the alcoholic mother in the issue of separation-individuation. The third axis analyzes the expression of one "family self" in the patient, instead of an individual self. This study shows the different aspects which the "family self" in alcoholic women as their children leave then family home can take, and the benefit of the family approach when a mother suffers from alcoholism.The results of this research highlight the undifferentiated aspect of the self of the alcoholic mothers, who aims towards a slow differentiation, and towards an emergence of a feminine position.
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La duperie de soi et le problème de l'irrationalité / Self-deception and the problem of irrationalitySaragoça Nunes Correia, Vasco 19 May 2008 (has links)
Le problème de la duperie de soi constitue un défi majeur pour toute théorie de la rationalité, attendu que le sujet qui se dupe lui-même semble adhérer à une croyance illusoire tout en étant conscient de son caractère illusoire. C’est en tout cas ce que prétend la tradition « intentionnaliste » qui domine parmi les philosophes (Sartre, Davidson, Pears, Talbott, Scott-Kakures, Bermudez), qui tend à décrire la duperie de soi comme un acte intentionnel dont l’agent serait entièrement responsable. Nous soutenons au contraire une conception dite « émotionnaliste » selon laquelle la duperie de soi est un phénomène sub-intentionnel et involontaire d’illusion cognitive qui trouve son explication dans l’influence des émotions sur notre faculté de juger. Cela nous amène à développer une théorie « cognitivo-hédonique » des émotions qui vise à rendre compte du rôle que jouent ces dernières non seulement dans la naissance des croyances irrationnelles, mais même des actions irrationnelles (acrasia). / Self-deception poses a notable challenge for any theory of rationality, given that the self-deceiver appears to embrace a deceptive belief knowing of it’s deceptive nature. This is at least what is claimed by those who hold an « intentionalist » account (Sartre, Davidson, Pears, Talbott, Scott-Kakures, Bermudez), who tend to portray self-deception as an intentional act for which the self-deceiver should be held accountable. Instead, I hold a so-called « emotionalist » account according to which self-deception is a sub-intentional and involuntary process of cognitive illusion which stems from the influence our emotions may insidiously exert on our cognitive faculties, and thereby on our judgments. That leads me to develop a « cognitive-hedonic » theory of emotions with the purpose of showing how exactly our emotions are capable of inducing not only irrational beliefs, but even irrational actions (acrasia).
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Carl Gustav Jung et la pensée indienne / Carl Gustav Jung and Indian thoughtSapowicz, Philippe 20 March 2010 (has links)
Notre travail de thèse consiste à mettre en lumière les différents apports des pensées indiennes qui ont influencé l’œuvre de Carl Gustav Jung (1875-1961). Les sources orientales, en particulier, les philosophies indiennes classiques,eurent un écho considérable dans la pensée de Jung. Le psychiatre suisse porte un regard à la fois critique et admiratif sur la spiritualité indienne, il tient compte des complexités de l'univers philosophique indien. On s'interrogera sur la manière dont Jung interprète les textes indiens sous l'angle de la psychanalyse en montrant en quoi les sotériologies indiennes et le bouddhisme se rapprochent des médecines de l'âme occidentales. / The purpose of our thesis is to bring to light the various contributions of Indianphilosophies that have influenced the works of Carl Gustav Jung (1875-1961).Oriental sources, and Indian classical philosophies in particular, found asignificant echo in Jung's thought. The Swiss psychiatrist takes a look at Indianspirituality that is at once critical and admiring, taking into account thecomplexities of the Indian philosophical world. Our questions will revolvearound Jung's method of interpretation of Indian texts from a psychoanalyticalperspective, showing in the process the closeness of Indian soteriologies and ofBuddhism to the Western healing practices of the soul.
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Anchoring the self in the neural monitoring of visceral signals : how heartbeat-evoked responses encode the self / Ancrer le soi au traitement des signaux viscéraux par le cerveau : comment les réponses neuronales aux battements cardiaques encodent le soiBabo Rebelo, Mariana 03 May 2017 (has links)
Les théories sur le soi ont postulé que celui-ci serait ancré dans le suivi des signaux viscéraux par le cerveau. Cependant, peu de preuves expérimentales soutiennent ce postulat. L’objectif de cette thèse était de tester si on peut trouver un lien entre couplage cœur-cerveau et soi. Nous avons opérationnalisé le concept de soi en définissant deux dimensions: le «Je», expérientiel, et le «Moi», introspectif.Nous avons d’abord montré, en magnétoencéphalographie, que le rapport au soi des pensées spontanées est encodé dans l’amplitude des réponses évoquées aux battements cardiaques (heartbeat-evoked responses, HERs), dans les régions médiales du réseau du mode par défaut. Les HERs dans le cortex cingulaire postérieur et precuneus ventral encodent le «Je», alors que la dimension «Moi» est associée à des HERs dans le cortex préfrontal ventromédian. De plus, ces résultats sont spécifiques de chacune des dimensions du soi.Nous avons ensuite étendu ces résultats à l’aide d’enregistrements intracérébraux. Nous avons montré une covariation entre l’amplitude des HERs et le rapport au soi des pensées, essai par essai. Une analyse de l’insula antérieure droite a démontré que les HERs dans cette région sont modulés par la dimension «Je».Dans une tâche d’imagination, nous avons trouvé que dans les régions motrices médiales et le cortex préfrontal ventromédian, l’amplitude des HERs varie en fonction de la personne imaginée, soi-même ou un ami.Les signaux cardiaques pourraient donc contribuer à l’établissement d’un référentiel centré sur le corps, utilisé par le cerveau pour attribuer un «label soi» aux pensées. Ceci pourrait constituer un mécanisme pour l’implémentation du soi. / The self has been hypothesized to be anchored in the neural monitoring of visceral signals; yet experimental evidence is scarce. The goal of this thesis was to address this question, by testing whether we could find a link between heart-brain coupling and the self. We operationalized the concept of self by defining two self-dimensions: the experiential “I” and the introspective “Me”. We showed in a first magnetoencephalography (MEG) experiment, that the self-relatedness of spontaneous thoughts was encoded in the amplitude of heartbeat-evoked responses (HERs), in midline regions of the default-network. HERs in the posterior cingulate cortex / ventral precuneus encoded the “I” dimension, whereas the “Me” dimension was associated with HERs in the ventromedial prefrontal cortex (vmPFC). In addition, these results were specific to each self-dimension.In a second study, we extended these results using intracranial recordings and new analyses of the MEG data. Here, HER amplitude co-varied with the self-relatedness of spontaneous thoughts, at the single trial level. Moreover, an analysis of the right anterior insula showed that HERs in this region were also associated with the “I”. A third study aimed at testing these results in the context of oriented thoughts, in an imagination task. We found that HER amplitude in medial motor regions (anterior precuneus, mid-cingulate and supplementary motor area), and vmPFC, varied depending on whether the self or a friend was being imagined. Cardiac signals could contribute to a body-centered reference frame, to which the brain would refer to in order to tag thoughts as being self-related. This could be a mechanism for implementing the self.
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Exploration de la continuité de soi dans la schizophrénie au travers des récits de vie de patients / Self-continuity investigation in schizophrenia through patients’ life storiesAllé, Mélissa 26 October 2016 (has links)
L’objectif de nos travaux de thèse était de mieux comprendre les troubles de l’identité dans la schizophrénie, et en particulier les perturbations du sentiment de continuité de soi dans le temps. Dans ce but, nos recherches ont consisté en une analyse exhaustive de la cohérence narrative de récits de vie recueillis auprès de patients schizophrènes stabilisés. Nos résultats mettent en évidence un défaut de raisonnement autobiographique au sein des récits de patients accompagné de perturbations de la cohérence temporelle. Ces altérations sont liées aux déficits exécutifs des patients d’une part et à la diminution de leur sentiment subjectif de cohérence personnelle d’autre part. Nos résultats vont dans le sens d’une dysconnexion entre le self et la mémoire autobiographique dans la schizophrénie conduisant à une perturbation du sentiment de continuité de soi dans le temps. Nous concluons notre travail en développant des applications cliniques et thérapeutiques en vue d’aider les patients à recréer un récit cohérent de leur vie et tenter de renforcer leur sentiment de continuité de soi. / The purpose of this project was to better understand disorders of the self in schizophrenia, and more particularly impairments of the sense of self-continuity observed in these patients. In order to do so, we deeply investigated narrative coherence of stabilized patients’ life stories. Our analyses showed a lack of autobiographical reasoning within patients’ narratives and a decreased of temporal coherence. Those impairments were related to patients’ executive dysfunction and to their subjective feeling of less coherent life. Our results suggest a disconnection between the self and autobiographical memory in schizophrenia leading to an impoverishment of the sense of self-continuity across time in those patients. To go further, clinical and therapeutic applications could ensue from our work. Indeed, it would be possible to help patients creating new and more coherent life stories through psychotherapy and by this way help them to retrieve a sense of self-continuity.
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IDENTIDADE PESSOAL EM PAUL RICOEUR / Titre de la dissertation: L identité personnelle chez Paul RicoeurNascimento, Cláudio Reichert do 28 August 2009 (has links)
Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior / Le présent travaille a l objectif de réaliser la reconstruction du argument de Ricoeur autour de l identité personnel. En ayant son point de départ dans la notion primitive de la personne comme l entité à laquelle on attribue [l ascription] les prédicats physiques que la personne a en commun avec les corps et les prédicats psychiques qui la distinguent des corps. Pourtant, la personne encore est celui dont on parle il/elle . Elle ne designe pas lui-même. Alors il faut l enjeu de la pragmatique de langage afin de qui la personne puisse dire à soi-même quand elle dit je et on ait par son interlocuteur le tu , second personne du discours. Mais la question n a pas résolue, parce que chaque fois que le pronom personnel je est utilisé, il désigne une seule personne, mais il peux aussi désigner quelconque personne qui dise je . Comment dire une et unique personne, quand on dise je ? Ou: Comment dire à soimême au contraire de dire je dis que , un acte de discours? La réponse de Ricoeur est que la personne qui dit à soi-même, auteur de l énonciation, et la personne objet de l identification, par la référance identifiante, elles sont la même, en raison du triple acte de inscription dont est realisé par le appellation de la personne dans les registres public. Après cettes considerations, on pose la question sur le problème de l identité personnel. D une part, l identité s exprime dans le code génétique, à la permanence dans le temps d un système combinatoire que présente changement
sans perte l organisation. Ceci est appellé la identité-idem ou mêmeté? D autre part, on demande par qui suis-je? Comment dire l identité d un individu dans le temps
dont ne se réduit pas à la mêmeté. Alors, répondre la question qui c est dire qui est l agent, l auteur de l action . Ainsi l agent la personne qu il agit c est laquelle nous attestons l action, c est à dire, l ascription de l action. Autrement, l action est la
possession de celui qui l a faite. Conséquemment, pour Ricoeur, dire qui est l auteur de l action c est raconter l histoire d une vie. Au fin, la identité-ipse ou l identité de soi-même l ipseité c est sa identité narrative. Mais il ne s agit pas de imposer une histoire au dehors , mais il s agit de composer une histoire d une vie par la activité
de configuration narrative. / O presente trabalho tem como objetivo promover a reconstrução do argumento de Ricoeur em torno da identidade pessoal. Partiu-se da noção primitiva de pessoa enquanto a entidade que se adscreve os predicados físicos que a pessoa tem em comum com os corpos e os predicados psíquicos que a distinguem dos corpos. No entanto, a pessoa ainda é aquilo do que falamos, ele/ela . Ela não se designa a si mesma. Então é preciso recorrer à pragmática da linguagem a fim de que a pessoa possa dizer a simesma, quando ela diz eu e tenha como interlocutor o tu , segunda pessoa do discurso. Porém a questão não está resolvida, porque a cada vez que o pronome pessoal eu é empregado ele designa uma única pessoa, mas ele pode designar também a qualquer pessoa que diga eu . Como expressar uma e única pessoa, quando se diz eu ? Ou: Como dizer a si mesmo ao invés de dizer eu
digo que , um ato de discurso? A resposta dada por Ricoeur é que a pessoa que diz a si mesma, autor da enunciação, e a pessoa objeto da identificação pela referência identificante são a mesma, em razão do triplo ato de inscrição que é realizado pela nomeação da pessoa no registro público. Após essas considerações, coloca-se a questão acerca do problema da identidade pessoal. Por um lado, a identidade exibe-se no código genético, na permanência no tempo de um sistema combinatório que apresenta mudanças, mas sem perder a organização. Isto é chamado de identidadeidem
ou mesmidade. Por outro lado, pergunta-se por quem sou eu? Como expressar a identidade do indivíduo no tempo que não se reduza à mesmidade? Portanto, responder a questão quem é dizer quem é o agente, o autor da ação .
Assim o agente a pessoa que age é a quem nós atestamos a ação, isto é, a adscrição da ação. De outro modo, a ação é a possessão daquele que a faz. Por
conseguinte, para Ricoeur, dizer quem é o autor da ação é contar a história de uma vida. Ao fim disto, a identidade-ipse ou a identidade de si mesmo a ipseidade é sua identidade narrativa. Mas não se trata de impor uma historia de fora , mas se trata de compor uma história de uma vida pela atividade de configuração narrativa.
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O CARÁTER E A PROMESSA EM PAUL RICOEUR: UMA PERSPECTIVA NARRATIVA / Titre de la dissertation: Le caractère et la promesse dans Paul Ricoeur : une perspective narrativeBotton, João Batista 20 August 2010 (has links)
Cette travail a pour objectif de reconstruire et de discuter l'argument général ricoeurien conduisent à la formulation de la notion d'identité narrative. En tant que tel, il étudie le débat promu par Paul Ricoeur entre leur propre point de vue sur l'identité et le soutenu pour Derek Parfit qui prétend faire de la question une question vide de sens pour vouloir supprimer la notion de personne de la discussion sur l'identité. De cette confrontation est extraite l'appareil conceptuel vers lequel Ricoeur vise à surmonter l'effondrement du sens d'identité lorsqu'il est attaché à la personne. La distinction entre l'identité-idem et l‟identité-ipse délimitant les différentes formes de la permanence de la personne dans le temps est au service pour cela. Là-dessus, suit l'examen de la relation entre le récit et la temporalité, en l'hypothèse ricoeurienne qui fait le récit une manière privilégiée d'articulation et de compréhension de l'expérience de l'homme au fil du temps, puisque c'est précisément la confusion au sujet de la temporalité qui fait Parfit prétendre épuiser tout le sens de la notion d'identité personnelle. Grâce à la distinction du sens impliqué dans le concept de l'identité et la contribution que le récit offre la temporalité, pouvons scruter la formulation ricoeurienne du concept d'identité personnelle en termes d'identité narrative. Ce qui nous permet de comprendre comment il est composé d'une façon dialectique à pertir des deux formes de permanence dans le temps qui sont attribué à la personne, selon le sens de l'identité-idem et de l'identité-ipse. Faisant connaître que la formulation de la notion narrative de l'identité personnelle implique une refonte de la notion de personne, qui oscille allors entre deux extrêmes d'une polarité existentiel : parmi d'un extrême dans laquelle se recouvrent le sens de la permanence de l‟idem et de l'ipse et un autre dans lequel les deux sont tout à fait différente. Les pôles de cet axe sont les notions de caractère et de promesses. / A presente dissertação tem como objetivo geral reconstruir e discutir a argumentação ricoeuriana que conduz à formulação do conceito de identidade narrativa. Nessa medida, ela investiga o debate promovido por Paul Ricoeur entre sua própria perspectiva sobre a identidade e a de Derek Parfit que pretende fazer do problema uma questão sem sentido ao eliminar a noção de pessoa das discussões sobre a identidade. Desse confronto é extraído o aparato conceitual pelo qual Ricoeur pretende superar a derrocada do sentido do conceito de identidade quando atribuído à pessoa. A distinção entre identidade-idem e identidade-ipse, delimitando as diferentes formas de permanência da pessoa no tempo, é o que serve para tal. A isso se segue o exame das relações entre narratividade e temporalidade, a partir da hipótese Ricoeuriana de que a narração é uma maneira privilegiada de articulação e compreensão da experiência do homem com o tempo. Isso porque é precisamente a confusão acerca da temporalidade o que faz Parfit pretender exaurir todo o significado da noção de identidade pessoal. Através da distinção de sentidos envolvida no conceito de identidade e do aporte que a narratividade oferece à temporalidade, é possível perscrutar a formulação ricoeuriana do conceito de identidade pessoal em termos de identidade narrativa. O que permite compreender como ela se compõe de modo dialético a partir das duas formas de permanência no tempo que se atribui à pessoa, de acordo com o sentido da identidade-idem e da identidade-ipse. Dando a conhecer que a formulação narrativa do conceito de identidade pessoal implica em um aprimoramento do conceito de pessoa, oscilante agora entre dois extremos de uma polaridade existencial: entre um extremo no qual se recobrem os sentidos de permanência do idem e do ipse e outro em que ambos se distinguem completamente. Os pólos desse eixo são as noções de caráter e de promessa.
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La mentalisation de l’hostilité contre l’autre et contre le soi, les comportements agressifs et d’automutilation, chez une population présentant un état-limite de la personnalitéRiel Lefebvre, Frédérique January 2017 (has links)
La mentalisation est un concept de plus en plus documenté en psychologie. Il suppose que le vécu interne de l’individu doit être psychiquement élaboré pour que celui-ci puisse fonctionner de façon optimale dans le monde et face aux évènements. Fonagy a apporté une contribution importante en proposant une définition étayée de la mentalisation des états mentaux généraux, soit comme une « fonction réflexive » qui s’acquiert dans le développement. Lecours est quant à lui un auteur clé dans la compréhension de la mentalisation des affects et il a proposé un modèle permettant d’évaluer le niveau d’élaboration verbale des affects. Certains écrits empiriques et cliniques se sont par ailleurs penchés sur l’idée que la mentalisation pouvait varier en fonction d’affects spécifiques chez les individus. D’autres appuis scientifiques sont toutefois nécessaires. De nombreuses études ont montré l’impact positif des capacités de mentalisation, soit comme un indice de succès thérapeutique, puis comme liées au fonctionnement global de l’individu et aux symptômes psychopathologiques. Conséquemment, des difficultés de mentalisation seraient associées à des conséquences néfastes pour l’individu (par exemple, de l’automutilation, des passages à l’acte suicidaires). Fonagy et ses collègues ont mis en évidence les difficultés de mentalisation propres aux personnes souffrant d’un trouble de la personnalité limite (tel que décrit dans la classification du DSM). Puisque des études montrent la comorbidité entre les différents troubles de la personnalité du DSM, il est pertinent d’élargir notre définition de la personnalité limite. La théorisation élaborée par Kernberg sur les organisations de la personnalité nous amène un éclairage intéressant pour comprendre le fonctionnement psychique des gens présentant une pathologie de la personnalité, au delà des traits manifestes. La présente étude vise ainsi à évaluer la mentalisation de certains affects spécifiques (hostilité contre l’autre, hostilité contre le soi et culpabilité), chez une population clinique de gens présentant un état-limite de la personnalité, tant sur le plan de l’organisation que de la symptomatologie. Elle vise également à faire des liens entre la mentalisation, la personnalité et les comportements destructeurs. Pour ce faire, 30 participants bénéficiant de services psychiatriques ont passé une entrevue individuelle et ont rempli une batterie de questionnaires. Des analyses de corrélation et de régression ont permis d’établir des liens entre les différentes variables indépendantes et dépendantes à l’étude. Les résultats ciblent l’hostilité contre l’autre comme un vecteur significatif de l’expérience affective; la mauvaise mentalisation explicite de cet affect prédit la gravité de l’organisation de la personnalité limite. Aussi, la gravité de la personnalité limite, tant sur le plan de l’organisation que de la symptomatologie, en combinaison avec des déficits de mentalisation explicite de l’hostilité contre l’autre, prédisent l’agressivité chez les individus. De façon différente, les résultats montrent que la proportion d’affects d’hostilité contre le soi prédit les comportements d’automutilation chez les gens présentant une symptomatologie limite. Par ailleurs, cela met en perspective le rôle de l’hostilité contre le soi chez les TPL, qui se rapporte à une culpabilité plus primitive, plutôt qu’adaptative. Les résultats obtenus permettent de documenter le fonctionnement psychique et les comportements d’individus reconnus comme étant difficiles à traiter. Certaines pistes d’intervention sont suggérées. Cette étude engendre différentes retombées sur le plan scientifique et clinique.
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The self and its complicated relationship with writing in The DiaryAshrafi, Shah Jehan Begum 06 1900 (has links)
My thesis presents my novella, The Diary. I explore psychological conflicts that arise in a person when he is not at ease with his way of thinking and acting. My plot depicts the main character Shadi’s inferiority complex, his guilt and his conscience. The twin sister, Shadia, is the other or feminine self in which Shadi, the male writer, mirrors himself since his childhood. Shadi becomes a con man in order to explore themes for his plays through a fraudulent business plan in real life. Shadi’s male ego is something constructed by patriarchy. My approach, in analyzing The Diary, is primarily psychoanalytical. I use The Mad Woman in the Attic by Sandra Gilbert and Susan Gubar, to support my story’s main theme. The male writer in my story imprisons his sister Shadia in his plays as he wants to fight his inferiority complex resulting from his twin sister’s intelligence. Shadia steps out of the male writer’s text to talk to the male author in a state of dissociation. Sigmund Freud’s works contribute in explaining Shadi’s madness. The female writer is the unconscious part of Shadi’s mind. She is his super-ego as she is his conscience. I also use Louis A. Sass’s Madness and Modernism to delve into my male protagonist’s psychosis. Thus, I portray him as someone who seeks “a wakening” (Sass 3) through the loss of reason. Simone de Beauvoir states that the woman is considered to be the Other in The Second Sex. I use the Other in psychosis as a positive concept although it invokes feelings of terror. Harold Bloom’s The Anxiety of Influence helps me to depict my male protagonist’s rebellion against his precursors. Helene Cixous’s “The Laugh of Medusa” explains the importance of l’écriture feminine in Shadi’s poems written in a state of madness. / Ma mémoire présente ma nouvelle «The Diary». J’explore les conflits psychologiques qui
surgissent chez une personne lorsqu'il n'est pas à l'aise avec sa façon de penser et d'agir. Mon
histoire représente le complexe d'infériorité de Shadi, sa culpabilité et sa conscience. Sa soeur
jumelle, Shadia, est le soi de l'écrivain, Shadi. Il se cherche en elle depuis son enfance. Shadi
devient un escroc pour explorer des thèmes pour sa nouvelle pièce de théâtre. L'ego de Shadi est
une résultante du patriarcat. Dans l'analyse de «The Diary», mon approche est principalement
psychanalytique. J'utilise The Mad Woman in the Attic par Sandra Gilbert et Susan Gubar pour
soutenir le thème principal de mon histoire. Shadi emprisonne sa soeur Shadia dans ses écrits car
il veut se battre contre son complexe d'infériorité provenant de l'intelligence de sa soeur jumelle.
Shadia sort du texte de l'écrivain pour parler à l'auteur. Les travaux de Sigmund Freud
contribuent à expliquer la démence de Shadi. La soeur est la partie inconsciente de l'esprit de
Shadi. Elle est son super-ego alors qu'elle est sa conscience. J'utilise aussi Madness and
Modernism de Louis A. Sass pour la étudier la démence de mon protagoniste, Shadi. Simone de
Beauvoir déclare que la femme est considérée comme l'autre. J'utilise l'autre en psychose comme
un concept positif bien qu'il invoque des sentiments de terreur. The Anxiety of Influence de
Harold Bloom m'aide à décrire la rébellion de mon protagoniste masculin contre ses précurseurs.
«The Laugh of Medusa» d’Hélène Cixous explique l'importance de l'écriture féminine dans les
poèmes de Shadi qui les écrits dans un état de démence.
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Des jardinier.e.s partagé.e.s entre discours et pratiques : du lien social à l'entre-soi / Gardeners and shared gardens, a theoritical and practical view : social tying or in-grouping ?Mestdagh, Léa 20 November 2015 (has links)
Centrée sur l’étude de plusieurs jardins partagés parisiens et de proche banlieue, cette thèse se propose de questionner les discours – institutionnels, associatifs, et des jardinier.e.s eux.elles-mêmes – présentant ces jardins comme des lieux de création de lien social. L’enquête de terrain, mêlant observation participante, questionnaires et entretiens semi-directifs, révèle que ces jardins constituent des espaces d’entre-soi, fréquentés par des acteur.rice.s proches, en particulier en termes de positions sociales, de niveaux de diplômes et de pratiques culturelles et de loisirs. Si des liens peuvent émerger dans et par ces jardins, leur portée reste ainsi limitée par le fait qu’ils se créent presque exclusivement entre les membres des collectifs, sélectionné.e.s socialement. L’enjeu de cette thèse est donc de mettre à l’épreuve du terrain l’inadéquation entre les éléments de discours recueillis et les pratiques effectives des acteur.rice.s. Ce travail se situe dans une réflexion plus large à propos du lien social contemporain caractérisé par sa nature élective. Il soulève aussi la participation des collectifs associatifs aux stratégies d’appropriation de l’espace et aux processus ségrégatifs en jeu dans les territoires urbains, en particulier la gentrification en cours à Paris et dans les communes de proche banlieue. / The aim of this thesis is to question the statement - given by Institutions, associations and gardeners themselves - of shared gardens being a source of social ties building. Built upon a field study of both parisian and suburbian shared gardens, this thesis intends to underline the contradiction that exists between what is claimed by gardeners and what the observation of their actual practices tends to reveal. Mixing participant observations, questionnairs and semi-structured interviews, this social survey reveals shared gardens to be in fact ingroup spaces visited by people rather close in terms of social status, education level and cultural practices. If social ties undeniably find their origin from these gardens, they extend only to socially selected members within local associations. From a more global perspective, this work aims to caracterise contemporary social ties as elective in their nature. It also stresses the role of local associations in both public space appropriation and segregation processes within urban territories – the growing gentrification of Paris and its suburbian area being a significant outcome of it.
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