• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 104
  • 9
  • 6
  • 3
  • 2
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 140
  • 70
  • 25
  • 24
  • 24
  • 20
  • 15
  • 14
  • 13
  • 13
  • 13
  • 12
  • 11
  • 11
  • 10
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
101

Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoue

Blanchard, Marie-Josée 05 December 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel. La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin. Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité. Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
102

L’usage du thème apocryphe de la diuisio apostolorum dans la construction des représentations chrétiennes du temps et de l’espace (Ier-IXe siècles) / Use of the Apocryphal Theme of diuisioapostolorum in the Development of the Christian Representations of Time and Space (1st-9th Century AD)

Levillayer, Amaury 26 January 2012 (has links)
La diuisioapostolorum (« dispersion apostolique ») est un thème apocryphe qui traverse l’ensemble des lettres et des arts chrétiens de l’Antiquité et du Moyen Âge. Dans sa plus large acception, il désigne tout ce qui se rapporte au partage du monde entre les apôtres (réunion, tirage au sort), à son évangélisation (envoi et réalisation de la mission), à la fondation de sanctuaires ainsi qu’à la mort et au tombeau de ces prestigieuses figures, amiciDei. En se plaçant au niveau des représentations chrétiennes du temps et de l’espace, l’analyse de la documentation textuelle grecque et latine entre le Ier et le IXe siècle – en particulier des catalogues d’apôtres et de disciples – nous a permis de montrer que l’usage de ce thème par les lettrés témoigne à la fois de la diffusion universelle du projet chrétien de société et d’un processus double de spatialisation et de temporalisation du sacré, en ce qu’il promeut un certain nombre de loci en rapport avec la mémoire d’une communauté. Par l’établissement de parallèles entre les catalogues et d’autres genres de textes (acta, historia, gesta episcoporum), nous avons souligné que ce processus, du fait qu’il bénéficie d’abord à l’autorité dont dépend le locus valorisé, est potentiellement soutenu par elle : on a donc traité également la question de l’accaparement de l’identité civique par l’évêque. / Diuisioapostolorum (« Apostles’ dispersion ») is a recurrent apocryphal theme throughout ancient and medieval Christian humanities and arts. In the widest sense, it refers to everything concerning the division of the world between the Apostles (reunions, draws), the evangelization of the world (sending and mission), and the foundation of sanctuaries, as well as the death and tombs of these prestigious figures: amici Dei. With a focus on Christian representations of time and space, our analysis of 1st-9th Century Greek and Latin Textual documentation – in particular, lists of Apostles and disciples – has enabled us to show that the use of this theme is a testimony to both the universal dissemination of the Christian vision of society, and a dual process of spatialization and temporalization of the sacred, as it promotes a number of loci linked to the memory of a community. Paralleling the lists with other types of written works (acta, historia, gestaepiscoporum), we have highlighted the fact that this process, by benefiting in the first place the authority under which the locus is placed, was potentially supported by said authority. For this reason, we have also dealt with the question of the monopolizing of civil identity by the bishops.
103

Peindre la chair : le mouvement de l'image dans l'oeuvre de Chaïm Soutine / Painting the flesh : the image’s movement in Chaïm Soutine’s work

Palermo, Chiara 23 November 2013 (has links)
Le travail des peintres qui ont vécu à Paris au début du XXme siècle a souvent consisté en une négation de la représentation qui n’était pas sans rapport avec la négation de l’objet-tableau lui-même : Chaïm Soutine adopte une profonde radicalité dans cette démarche artistique. L’objet de notre étude, suivant son travail, n’est pas la peinture, mais l’action de peindre, de « peindre la chair », pour redéfinir par là même la peinture comme praxis, et penser, à son tour, la philosophie comme pratique qui doit créer son propre faire. En effet, la négation du paradigme de la représentation en peinture nous a conduit à étendre une réflexion jusqu’aux dynamiques expressives de l’art actuel et surtout aux fondements de la pratique philosophique considérée dans l’essence de son mouvement expressif. À ce propos, le thème de la chair illustre à la perfection, en peinture et en philosophie, un dualisme dont notre travail a voulu être le dépassement. Un dualisme critique se polarisant autour de l’opposition entre l’image comme copie-reproduction ou comme autoréférentielle. L’approche ontologique de l’image et du sensible, retracée suivant la pensée de Merleau-Ponty, définit la chair comme prégnance, c’est-à-dire comme un être en différenciation avec lui-même, qu’on ne peut saisir que par un renouvellement de la pensée suivant les mêmes différenciations avec elle-même. Notre analyse de la peinture de Chaïm Soutine conduit à repenser le phénomène esthétique, et, au-delà, à repenser l’être de tout phénomène et de tout apparaître, sans les faire référer aux formules oppositives et aux formes de pensée issues de l’héritage idéaliste de la philosophie et de l’esthétique. / The work of painters who lived in Paris at the beginning of the 20th century mainly consisted in a negation of representation which was not unrelated to the negation of the object-painting itself: Chaïm Soutine brings a deep radical change to this artistic approach. The purpose of our study, according to Soutine’s work, is not its painting, but the action of painting, of "painting the flesh," in order to redefine thereby painting as praxis, and, in turn, philosophy as a practice which must create its own making. Indeed, the denial of the paradigm of representation in painting led us to extend our work to the expressive dynamic reflection of contemporary art and especially to the foundations of philosophical practice considered in the essence of his expressive movement. In this regard, the theme of ‘Flesh’ is a perfect illustration, within painting and philosophy, of a dualism. Our work ambition is to go beyond this dualism. A critical dualism which polarises itself around the opposition between the image as a print-copy/ reproduction and the image as a self –referential. The ontological approach to the 'image' and the 'sensible', drawn by Merleau-Ponty's thought, defines the flesh as pregnancy, that is to say as a Being differentiating of itself which we can only apprehend by renewing our thought following the same differentiation of itself. Our analysis of Chaïm Soutine’s painting lead us to rethink the phenomenon of aesthetics, and, beyond that, to rethink the Being of every phenomena and every appearance without making reference to oppositional forms and ways of thinking from the idealist legacy of philosophy and aesthetics.
104

L'art sacré en Béarn et en Pays Basque dans la période de l'entre-deux-guerres. / Sacred art in Béarn and in Pays Basque during the interwar years

Croizier-Varillon, Isabelle 14 December 2012 (has links)
La période de l’entre-deux-guerres en France correspond à une phase de renaissance pour l’Art sacré. Après la loi de Séparation de 1905, l’Église dut se réorganiser, renouveler son message spirituel et inscrire concrètement son action au sein d’une société en mutation. La création d’ateliers d’art sacré et le lancement des Chantiers parisiens du cardinal Verdier, soutenus par plusieurs publications comme la revue de L’Art Sacré, insufflèrent une impulsion nouvelle à la production religieuse. Le diocèse de Bayonne participa pleinement à cet essor. Souscrivant, d’une manière originale et dynamique, à cette nouvelle configuration, il tenta d’y inclure les particularismes régionaux en faisant notamment apparaître les spécificités identitaires basque et béarnaise. L’action conjointe des évêques et des curés bâtisseurs, des architectes, des maîtres verriers et mosaïstes, des peintres, des sculpteurs ou même des orfèvres, témoigne de la réécriture de schémas anciens, voire conventionnels, au profit d’un art hésitant entre audaces et compromis. C’est en effet sous les bannières de la tradition et du renouveau, du régionalisme et de la modernité que se situe l’art sacré dans le diocèse de Bayonne. / The interwar years in France witnessed a revival of sacred Art. After the 1905 law on the separation of Church and State, the Church had to reorganize and renew its spiritual message and reposition its action in the context of a changing society. The creation of religious art workshops as well as the launching of the Parisian “Chantiers du Cardinal”, initiated by cardinal Verdier, supported by a number of reviews such as L’Art Sacré, gave a new impulse to the production of religious art. The diocese of Bayonne took a full part in this initiative. It was keen to contribute in original and dynamic ways to this new direction and tried to include regional elements and in particular features reflecting Basque and Bearnais identities. The joint work done by bishops and priests involved in building churches, architects, glassmakers and mosaic artists, painters, sculptors and even goldsmiths, shows how well-established and even conventional designs were revisited to produce an art which hesitated between daring innovation and compromise. Indeed, the sacred art of the diocese of Bayonne was marked by a mixture of tradition and renewal, regionalism and modernity.
105

Le parti pris humain dans les œuvres de Camus et de Koestler / The human bias in works of Albert Camus and Arthur Koestler

Majeri, Sophia 28 November 2017 (has links)
Cette étude tente d’apporter une analyse comparée et détaillée des réflexions d’Albert Camus et d’Arthur Koestler ayant un rapport avec cette volonté de défendre l’homme oppressé. Notre apport littéraire à travers cette analyse est de travailler en profondeur sur les textes de Koestler, d’en dégager les particularités lexiques et stylistiques, de les rapprocher de celles de Camus, d’en tirer une analyse subtile et minutieuse de la pensée de l’auteur hongrois, déplorablement méconnu, et de montrer comment deux intellectuels d’origines différentes et de langues d’expression différentes peuvent mener un même combat, avoir les mêmes influences littéraires, les mêmes « ennemis », les mêmes doutes et la même passion. / This study tries to bring a comparative and detailed analysis of the reflections of Albert Camus and Arthur Koestler having a relation with this will to defend the oppressed man. Our literary contribution through this analysis is to work in depth on Koestler 's texts, to identify its lexical and stylistic peculiarities, to bring them closer to those of Camus, to draw from them a subtle and minute analysis of the thought of the " A Hungarian author, deplorably misunderstood, and to show how two intellectuals of different origins and different languages of expression can lead the same struggle, have the same literary influences, the same "enemies", the same doubts and the same passion.
106

Voiler son visage en Grèce ancienne : étude d'iconographie féminine / Veiling her face in ancient Greece : a study of women iconography

Martin, Nathalie 22 March 2013 (has links)
Le regard de l'autre est ce qui fait de nous des êtres humains. L'homme se nourrit de l'homme. Voiler son visage c'est priver l'autre de son image, c'est-à-dire de son identité naturelle et culturelle. Les motifs de femmes aux visage voilé apparaissent à Athènes au début du Ve siècle sur des vases à figures rouges. Des « mantel dancers » aux femmes trônantes différentes façon de voiler son visage ont été représentées. Ces images ont été découvertes de l'Asie mineure à l'Italie et de la mer Noire à la Cyrénaïque et à l'Egypte et dont les significations sont peu connues. La prise en compte des informations fournies par les documents d'autres natures, qui présentent un programme iconographique complet (céramiques, fresques, bijoux) a permis d'isoler sept groupes autour des différentes façons d'être voilé. Ils ont été datés et contextualisés. La prise en compte de toutes les variations que présentent les motifs, ainsi que des données fournies par les documents d'autres natures ont permis de donner un sens à un matériel, parfois issu de fouilles anciennes au contexte archéologique imprécis, et surtout de faire émerger des associations récurrentes porteuses de sens. Associée à un travail sur la valeur du geste et le sens du voile dans la société grecque, cette étude a permis de lier ces statuettes, longtemps objets d'interprétations différentes (femmes mariées, danseuses professionnelles, etc.), à des cérémonies féminines post-nuptiales liées à la fécondité, ainsi qu'avec certaines pratiques de cultes de type mystérique, comme celles du culte de Déméter ou de Cybèle. / The way the others perceive us is what makes us human beings. Humans feed off each other. To veil one's face is to deprive others from one's image, i.e. of one's natural and cultural identity. Veiled women first appear in Athens in the early 5th Century on red-patterned vases. From « mantel-dancers » to enthroned women, several ways of veiling one's face have been depicted. Between the 4th century and the 1st Century BCE, earthworks reveal an important number of works dedicated to various types of veiled women, found in as many different locations as Asia Minor, Italy, the Black Sea, Cyrenaica and Egypt, the meaning of which is little known. The consideration of documents of other types, thus offering a complete iconographic program (ceramic, frescoes, jewellery) has allowed to identify seven types of veiling. They have been dated and contextualized. Considering all the variations of these patterns, as well as the data obtained from documents of other types, has allowed to derive meaning from the material – sometimes originating from old excavations with precious little in the way of archaeological context – and, particularly, to reveal recurring, meaningful associations. Combined with work on the importance of gesture and the significance of the veil in Greek society, this study allows for the establishment of a connection between those statues, which for a long time have been subject to various interpretations (such as married women, professional dancers, and so on), and post-nuptial feminine ceremonies related to fecundity, as well as with some aspects of mysteries, such as those devoted to Demeter or Cybele.
107

Max Ingrand(1908-1969). Un atelier de vitrail dans la France du XXe siècle / Max Ingrand(1908-1969). A stained glass studio in France of the twentieth century

Blin, Jean-Pierre 04 December 2015 (has links)
Max Ingrand (1908-1969) fut l'un des maîtres verriers français les plus célèbres du XXe siècle. Après ses études à l'École nationale des arts décoratifs, il entre en 1927 dans l'atelier de Jacques Gruber (1870-1936). Dès 1931, il commence une carrière personnelle de maître verrier décorateur et réalise de nombreux décors civils en glaces gravées. Il crée les vitraux de l'église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort et participe au projet des verrières de la nef de Notre-Dame de Paris qui sont présentées au pavillon pontifical de l'Exposition de 1937. Mobilisé en 1939, il reste cinq ans prisonnier dans un Oflag en Allemagne. A son retour, il devient l'un des verriers les plus actifs des chantiers de la reconstruction où il réalise notamment l'ensemble monumental de l'église d'Yvetot. Le service des Monuments historiques lui confie des chantiers prestigieux : cathédrales de Rouen, de Beauvais, de Saint-Malo, de Strasbourg, chapelles des châteaux de Blois, d'Amboise, de Chenonceau, églises de La-Charité-sur-Loire et des Jacobins de Toulouse. Au milieu des années cinquante, sa notoriété lui vaut des commandes importantes à l'étranger, notamment aux États-Unis, au Canada et en Amérique du sud. Il poursuit parallèlement une œuvre de décorateur et de designer. Il assure pendant treize ans la direction artistique de la firme italienne Fontana-Arte pour laquelle il crée de nombreux modèles de luminaires. Il participe au décor de paquebots parmi lesquels le Normandie et le France. Il conçoit des fontaines lumineuses, notamment pour les Champs-Élysées à Paris. Dans ses dernières années, il réoriente sa carrière vers l'architecture d'intérieur et l'éclairage. Il meurt brutalement en 1969, peu après avoir confié la direction de son atelier à son collaborateur Michel Durand. / Max Ingrand (1908-1969) was one of the most famous French glassmakers in the twentieth century. He studied at the National School for Decorative Arts and joined Jacques Gruber’s studio (1870-1936) in 1927. He began his own career as a glass designer in 1931 and produced many engraved glass decorations, both in public and religious buildings. He created the stained glass windows of Saint-Agnes Church at Maisons-Alfort and took part in the project of the windows executed for the nave at Notre-Dame de Paris, which were first displayed inside the papal pavilion of the 1937 Exhibition. An officer in the French armed forces in 1939, he was made a prisoner and jailed for five years in a camp in Germany. When he returned home, he became one of the most active glassmakers in the whole country, being involved in the reconstruction effort and working, in particular, to the project of a monumental church in Yvetot (Normandy). He was part of prestigious projects led by the French Heritage in cathedrals (such as Rouen, Beauvais, Saint-Malo and Strasbourg), in castles (such as the chapels of Blois, Amboise, Chenonceau), in churches (such as La Charité-sur-Loire and the Jacobins in Toulouse). Due to his fame, he won a large amount of orders abroad in the mid-fifties, especially in the United States, in Canada and in South America. He acted at the same time as a decorator and a designer. He was, for instance, an art director for thirteen years at the Fontana Arte, a big design company in Italy, and created many lighting fixtures for them. Before and after World War II, he was involved in the decoration of liners as important as the Normandy and the France. He also designed lit fountains in public spaces, the best known being along the Champs-Élysées in Paris. He had to change career dramatically in his late years and stopped glassmaking. He then specialized in architectural design and lighting fixtures. He died suddenly in 1969, a few months after he had passed his workshop on to his associate Michel Durand.
108

Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoue

Blanchard, Marie-Josée January 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel. La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin. Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité. Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
109

Les symboliques de l’ange dans l’art et la littérature de 1850 à 1950 / Angel symbolics in art and literature from 1850 to 1950

Chapuis, Bérengère 03 December 2010 (has links)
L’ange n’a jamais été aussi présent qu’à l’heure de la modernité, c’est-à-dire à l’époque où le religieux, en son expression, sa forme et sa substance, ses objets, se trouvait remis en question par l’intense réflexion philosophique et par les découvertes scientifiques et techniques issues des Lumières. C’est ce constat fondé sur l’omniprésence des anges tant dans l’art que dans la littérature du dix-neuvième et du vingtième siècles qui nous a conduit à nous poser une question simple : de quoi l’ange fait-il signe ? Que symbolise-t-il ? Quel sens donner à cette présence ?Nous avons décidé, pour le savoir, de remonter aux sources de l’ange afin de mettre au jour les fondements de ce qui, de toute évidence, s’affirme comme l’un des mythes les plus importants de notre imaginaire contemporain. Nous avons également décidé de montrer comment ce passage d’une figure biblique à un mythe profane avait été rendu possible et quels mécanismes cette métamorphose avait empruntés ;nous avons aussi cherché à savoir quels enjeux ce processus mettait en jeu.Cette étude se propose d’étudier les représentations des anges dans l’art et la littérature de 1850 à 1950 afin de découvrir comment l’on passe d’une figure traditionnelle à un véritable mythe moderne. En quoi les représentations modernes de l’ange témoignent-elles des nouveaux rapports qui se tissent au divin ? Il s’agit ensuite d’étudier ses deux symboliques majeures : celle de l’ange inspirateur et celle de l’ange gardien, en mettant au jour les procédés qui permettent à l’ange de devenir un mythe personnel de l’individu et du créateur en particulier. / The angel was never as present as during the modernist era, that is at a time when thereligious figure, in its expression, its form, and even in its substance, its objects, waschallenged by the intense philosophical reflection and by the scientific and technicaldiscoveries stemming from the Enlightenment era. It is this acknowledgement basedon an omnipresence of angels, in nineteenth and twentieth art and literature alike,which led us to ask a simple question – what is the angel a sign of? What does itsymbolize? What meaning may be given its large presence?We have decided, to understand it, to get back to the sources of the angel in order toshed light onto the foundations of that which, quite obviously, establishes itself asone of the most important myths in the present-day imagination. We have alsodecided to show how the mutation from a biblical figure to a profane myth hadmanaged to happen and what were the mechanisms through which thismetamorphosis had taken place; we have also tried to know what was at stake in thisprocess.This study proposes to examine the representations of angels in art and literaturefrom 1850 to 1950 in order to discover how these traditional figures came to becomemodern myths. How can their contemporary representations testify of a newrelationship with the divine ? We'll try to answer this question by studying two majorsymbolics - the inspiring angel and the guardian angel - and by revealing the processin which the angel becomes a personal myth of the individual and especially of thecreator.
110

La notion de lǐ 禮, « ritualité », dans la pensée de Xunzi (IIIème siècle avant notre ère)

Fredette-Lussier, Arnaud 08 1900 (has links)
La ritualité, qu’elle soit de nature religieuse ou éthique, ou encore qu’elle relève de l’ordre de la coutume, ponctue la vie des individus, des groupes et des communautés, souligne et entretient les liens sociaux et ancre le monde humain dans le monde naturel. La philosophie confucéenne confère une place centrale à cette notion de lǐ 禮, « ritualité », et c’est probablement, au sein de cette école, Xunzi (IIIème siècle av. n. è.) qui lui accorde le plus grand rôle philosophique. Toutefois, une multitude de tensions anime ce concept de « ritualité » qui se situe à la jonction du Naturel et du Culturel, de l’éthique et du sacré, du matériel et de l’intangible, du profane et du religieux. Ce mémoire se base sur l’exégèse d’extraits pertinents du Xunzi, et, grâce à l’étude du champ sémantique et lexical de la ritualité ainsi que l’analyse étymologique des concepts clefs lui étant rattachés, apporte un nouveau regard sur la notion de lǐ. Nous restituons le souffle cosmique – fractales d’oppositions binaires mettant en relation le microcosme au macrocosme – à l’œuvre dans la pensée du lettré, et y exposons les liens intimes unissant la ritualité au sens moral. Nous soutenons qu’une approche intégrant et différenciant l’en acte du potentiel dans la pensée de Xunzi fournit une solution au problème de la nature humaine telle que conçue par le philosophe. Notre conception de la représentation et de la cosmologie procure une nouvelle vision, respectivement, du symbolisme rituel et de l’ordre cosmologique. Nous mettons au jour la manière dont la ritualité crée le sens moral de l’individu, intègre l’homme à sa société et la société à l’ordre du monde et découvrons une pensée qui extirpe le divin de la dimension religieuse transcendante pour faire de l’humanité et de la moralité de l’Homme les dépositaires du sacré. / Rituality, whether of a religious or ethical nature, or even as a matter of custom, punctuates the lives of individuals, groups and communities, emphasizes and maintains social ties as well as it anchors the human world in the natural world. Confucian philosophy gives a central place to this notion of lǐ 禮, "rituality", and it is probably, within this school of thought, Xunzi (3rd century BC) who gives it the greatest philosophical role. However, a multitude of tensions animates this concept of "rituality" which lies at the junction of the Natural and the Cultural, the ethical and the sacred, the material and the intangible, the profane and the religious. This master dissertation is based on the exegesis of relevant excerpts from the Xunzi. By the study of the semantic and lexical field of rituality as well as the etymological analysis of the key concepts associated with it, we provide a new vision to the reader concerning the interpretation of lǐ. We restore the cosmic breath – fractals of binary oppositions relating the microcosm to the macrocosm – at work in the thoughts of the scholar and expose the intimate links uniting rituality to inner moral sense. We argue that an approach integrating and differentiating actuality from potentiality in Xunzi's philosophy provides a solution to the problem of human nature – as conceived by the thinker. Our conceptions of representation and cosmology shed a new light on, respectively, ritual symbolism and cosmological order. We uncover the way in which rituality creates the inner moral sense of individuals, integrates man into society and society into the order of the world. We discover a thinker that extirpates the divine from the transcendent religious dimension to make humanity and human morality the custodians of the sacred.

Page generated in 0.0828 seconds