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Plaintes cognitives et troubles cognitifs objectifs chez des patients atteints de la maladie de Parkinson idiopathiquePlourde, Marika 19 September 2018 (has links)
Objectifs: La plainte cognitive subjective guide le clinicien dans l'évaluation des déficits cognitifs objectifs et peut fournir des informations supplémentaires vitales en contexte clinique. Il est donc important d'évaluer sa valeur clinique et la perspective du patient face à leurs difficultés cognitives, afin de soutenir le diagnostic. L'objectif général de cette étude est d'étudier les variables cognitives, psychologiques et comportementales ainsi que les variables motrices, sociodémographiques et cliniques en relation avec les plaintes cognitives subjectives chez les patients atteints de la maladie de Parkinson (MP). Méthodes: Les données de 50 patients atteints de MP à différents niveaux d’atteinte cognitive, c.-à-d. cognitivement intact (MP-CS), déficit cognitif léger (MP-TCL) et démence (MP-DÉM) ont été analysées. Un modèle a été créé en utilisant la méthode LASSO pour déterminer les variables les plus corrélées avec la plainte exécutive autorapportée avec le Questionnaire dysexécutif (DEX). La plainte mnésique a été analysée en fonction des groupes diagnostiques et des déficits mnésiques objectifs. Résultats: Le résultat sur l'échelle d'apathie, la rigidité en tant que symptôme dominant et les déficits exécutifs objectifs sont les variables les plus corrélées avec la plainte exécutive. Le test du Stroop (condition d'inhibition) est fortement corrélé avec le score de la plainte exécutive au DEX. Il n'y a aucune différence entre les patients atteints de MP-CS, de MPTCL et de MP-DÉM en ce qui concerne le score objectif de la mémoire épisodique et la plainte mnésique. Conclusions: Les patients atteints de MP semblent être conscients de leurs difficultés en ce qui concerne les fonctions exécutives. Des tests mesurant l’inhibition et la flexibilité mentale, comme le Stroop, doivent être ajoutés au protocole neuropsychologique lors de l'évaluation des patients atteints de MP. L'association entre les symptômes d'apathie, la rigidité et les plaintes exécutives justifie de nouvelles recherches. / Objectives: Subjective cognitive complaints guide clinicians in the assessment of objectives cognitive deficits and can provide vital additional information in the clinical setting. It is therefore important to evaluate its clinical value, and the awareness of the patients to their cognitive difficulties, in order to support the diagnosis. The overall objective of this study is to investigate cognitive, psychological and behavioral as well as motor, sociodemographic and clinical variables in relationship to subjective cognitive complaints in patients with Parkinson's Disease (PD). Methods: Data from 50 patients with PD at three levels of cognitive functioning, i.e. cognitively intact (CI), mild cognitive impairment (MCI) and dementia, were analyzed. A model was created using the LASSO method to determine the variables most correlated with self-reported executive complaint measured with the Dysexecutive Questionnaire (DEX). The memory complaint was analyzed according to the diagnostic groups and objective memory deficits. Results: Score on the Apathy Scale, rigidity as a dominant symptom and executive deficits were the variables the most correlated with the executive complaint. The Stroop test (inhibition condition) correlated significantly with the DEX complaint score. There was no difference between CI, MCI and dementia patients regarding the objective score in episodic memory and the memory complaint. Conclusions: Patients with PD seem to be aware of their difficulties with respect to executive functions. Tests measuring inhibition and mental flexibility, such as the Stroop test, shall be added to neuropsychological protocol when assessing PD patients. The association between symptoms of apathy, rigidity and executiexecutive complaints warrant further research.
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Analyse de la performance d'individus atteints de schizophrénie au Wisconsin Card Sorting Test (WCST)Lavoie, Karyne 06 March 2021 (has links)
La présente recherche porte sur l'analyse de la performance d'individus atteints de schizophrénie au Wisconsin Card Sorting Test (WCST). Cet instrument évalue la flexibilité cognitive et la capacité d'abstraction. La méthodologie proposée repose sur une approche a caractère exploratoire. Une expérience comportant une condition expérimentale et une condition contrôle est rapportée ou chacun des participants effectue la tâche proposée. Mentionnons qu'un sous-groupe de participants parmi le groupe expérimental, sélectionné sur une base volontaire, à exécuté la tâche une seconde fois afin de mesurer l'effet d'apprentissage. Soixante personnes ont participé à l'expérience, à raison de trente par groupe. Les résultats obtenus appuient l'hypothèse qui stipule que certains individus atteints de schizophrénie réussissent significativement moins de catégories et commettent plus d'erreurs "persévératives" que les participants normaux. De plus, certains patients sont capables d'apprendre sous l'effet de certains renforcements. Ces données sont compatibles avec l'hypothèse d'une dysfonction frontale dans la schizophrénie. D'autres mesures additionnelles sont également discutées.
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La dextérité manuelle fine des personnes souffrant de schizophrénie en relation avec leur autonomie fonctionnelleLétourneau, Karine 03 June 2021 (has links)
Lehoux et ses collaborateurs (2003) ont mis en lumière une relation significative positive entre la dextérité manuelle fine et l'autonomie chez des individus souffrant de schizophrénie. L'objectif principal du présent projet était de déterminer si une composante du test utilisé, le «Purdue pegboard test», peut expliquer cette relation. Le présent protocole a permis l'évaluation de la vitesse motrice, la coordination visuo-motrice, la sensibilité tactile, la force de préhension, la nervosité, et celle des problèmes extrapyramidaux. Le meilleur modèle multivarié expliquant la dextérité manuelle comprend la vitesse, la coordination, et les problèmes dyskinétiques, mais il ne rend pas compte du fonctionnement dans l'échantillon. Des épreuves à l'étude, c'est celle qui mesure la force de préhension qui montre la plus importante relation avec le fonctionnement des individus rencontrés. La relation avec la dextérité est d'ailleurs annulée par l'ajout de cette composante dans les analyses. Les principales pistes explicatives concernent la présence d'un facteur général d'affaissement dans la schizophrénie ainsi que les effets délétères de l'institutionnalisation.
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Tracking the susceptibility of severe mental illness in individuals at risk : early detection and prompt interventionPeredo Nunez De Arco, Rossana 12 November 2023 (has links)
Introduction : Des efforts importants ont été faits pour détecter la vulnérabilité à développer des troubles mentaux sévères avant l'apparition des symptômes de sorte qu'une intervention rapide puisse être proposée. Bien que plusieurs biomarqueurs soient développés à cette fin, aucun n'est encore prêt pour être utilisé dans le milieu clinique, et plus d'un biomarqueur pourrait être nécessaire. La réponse rétinienne à la lumière mesurée avec l'électrorétinogramme(ERG) est l'un des biomarqueurs très prometteurs étant donné qu'il a déjà été démontré que des patients souffrant de schizophrénie, d'une maladie bipolaire ou d'une dépression montraient des anomalies à l'ERG, et aussi en raison de son accessibilité et de sa faisabilité qui a été déjà prouvée. L'objectif général de cette thèse est de contribuer au développement et à l'utilisation clinique de l'ERG en tant que marqueur biologique des troubles mentaux sévères et de fournir des recommandations comme guide pour les futures études de dépistage prospectives. Les objectifs spécifiques de la thèse sont les suivants : Objectif 1: Tester l'existence de deux profils ERG chez les jeunes à risque génétique de développer des troubles mentaux sévères en fonction de leurs mesures ERG et tester leur association avec le fonctionnement cognitif. Objectif 2: Améliorer l'utilité clinique de l'ERG en tant qu'outil biologique pour surveiller le risque de SMI en établissant trois niveaux de certitude diagnostique. Objectif 3: Identifier les caractéristiques de conception des interventions non pharmacologiques qui peuvent être liées à l'attrition sur la base d'une revue systématique, parmi les jeunes à risque de psychose et les jeunes patients psychotiques dans les essais cliniques randomisés. Méthodes : Une analyse de grappes a été réalisée utilisant des mesures ERG de 107 descendants à risque pour tester l'existence de deux sous-groupes avec des profils ERG différents (Objectif 1). Ensuite, les appartenances au sous-groupe ERG ont été associées à leurs performances cognitives. Pour améliorer le développement et l'utilité clinique de l'ERG (Objectif 2), une régression logistique a été modélisée parmi un échantillon de N=301 patients SMI et N=200 témoins, en utilisant l'ERG comme principal facteur prédictif. L'estimation a été effectuée dans un set de données d'apprentissage, tandis que la validation externe et la capacité discriminante ont été évaluées dans un set de données test. Une analyse de la courbe de décision et l'identification d'un niveau d'incertitude ont été aussi effectuées pour évaluer l'utilité clinique et améliorer la prédiction. Finalement, 176 essais cliniques randomisés d'interventions non pharmacologiques ont été inclus dans une méta-analyse pour estimer les niveaux d'attrition dans la population à haut risque par rapport aux individus diagnostiqués. Des analyses de sous-groupes et de méta-régression ont également été réalisées pour atteindre l'objectif 3. Résultats : D'abord, deux groupes ont été identifiés parmi la population à haut risque : l'un montrait des anomalies ERG et un autre montrait des réponses ERG très proches à celles du groupe contrôle. Le premier groupe était 2,7 fois plus susceptible d'appartenir au sous-groupe avec le profil cognitif plus affecté. Deuxièmement, l'ERG a présenté une sensibilité (91 %) et une spécificité (89 %) au moment de distinguer les patients SMI des témoins, après avoir pris en en compte le niveau d'incertitude diagnostique. Le bénéfice net de l'utilisation du modèle de régression ERG pour décider du plan d'action a dépassé celui de deux scénarios extrêmes hypothétiques : 1) tout le monde devrait recevoir une intervention, ou 2) personne ne devrait recevoir d'intervention. Troisièmement, la méta-analyse a montré que les études incluant des individus à haut risque présentaient les taux d'attrition les plus élevés (0,29) ; cependant, aucune différence statistique n'a été trouvée entre les études des patients jeunes avec un maladie psychotique diagnostiquée. Conclusion : Cette thèse a montré des résultats favorables pour considérer l'ERG comme un biomarqueur qui pourrait être inclus dans le cadre d'un système multicomposant multimodal de dépistage pour le SMI. Il est conseillé d'inclure un niveau d'incertitude dans les prédictions des stades précoces. De plus, des interventions rapides devraient être proposées, par exemple parmi les plus étudiées: la psychoéducation, les thérapies cognitivo-comportementales. Il est recommandé que les interventions ciblant la population à risque incluent des approches neurocognitives et des stratégies de suivi adéquates. / Introduction: Substantial efforts have been made to predict the susceptibility to develop a severe mental illness (SMI) before the apparition of symptoms such that prompt intervention can be offered. Although several biomarkers are being developed for this purpose, none is ready for clinical use in psychiatry and more than one may be necessary. The retinal response to light measured with an electroretinogram (ERG) is one of the very promising biomarkers given that it has ERG anomalies were detected among patients with schizophrenia, bipolar disorder or depression, and also because of its accessibility and feasibility. The general objective of this thesis is to contribute to the development and clinical use of the ERG as a predictive marker of SMI and to provide recommendations as a guide for future prospective screening studies. The thesis specific objectives are the following : Objective 1: To test the existence of two distinct ERG profiles among youth at genetic risk of SMI based on their ERG measurements and test their association with cognitive functioning. Objective 2: To enhance the clinical usefulness of ERG as a biological tool to monitor the risk of SMI by establishing three levels of predictive certainty. Objective 3: To identify design characteristics of non-pharmacological interventions that may be related to attrition based on a systematic review, among the youth at-risk of psychosis and young psychotic patients in randomized clinical trials (RCTs). Methods: A clustering analysis using ERG measurements of 107 at-risk offspring was performed to test the existence of two subgroups with different ERG profiles (Objective 1). Then, the ERG subgroup memberships were associated with their cognitive performances. To enhance the development and clinical utility of the ERG (Objective 2), a logistic regression was modeled among a sample of N=301 SMI patients and N=200 controls, using ERG as the main predictive factor. The estimation was performed in a training dataset, while external validation and discriminative ability were assessed in a testing dataset. Also, a decision curve analysis and an uncertain predictive level identification were performed to assess clinical usefulness and enhance prediction. Finally, 176 randomized clinical trials (RCTs) of non-pharmacological interventions were included in a meta-analysis to estimate the attrition levels in the high-risk population compared to diagnosed individuals. Subgroup and meta-regression analyses were also conducted to achieve Objective 3. Results: First, two clusters were identified among the high-risk offspring: one showed ERG anomalies, and another showed control-like ERG responses. Moreover, the former cluster was 2.7 times more likely to belong to the most detrimental cognitive profile subgroup among offspring. Second, the ERG presented very high sensitivity (91%) and specificity (89%) in distinguishing SMI patients from controls, after considering uncertainty levels. And, the net benefit of using the ERG regression model to decide the course of action exceeded that of two hypothetical extreme scenarios:1) assuming everyone should receive an intervention, or 2) assuming no one should receive any intervention. Third, the meta-analysis showed that studies including high-risk individuals presented the highest attrition rates (0.29); however, no statically differences were found with studies that included young individuals with a diagnosed psychotic disorder. Conclusion: This thesis showed favorable results to consider ERG as a biomarker that maybe included as part of a multicomponent screening system for SMI in the future. In this regard, it is advisable to include uncertainty as a possible diagnosis level, especially in the early stages. Moreover, prompt interventions should be offered, for example, psychoeducation, cognitive behavior therapies amongst the most studied. It is recommended that interventions targeting the at-risk population include neurocognitive approaches and adequate follow-up strategies.
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La cognition et le fonctionnement socioprofessionnel chez les individus présentant un premier épisode psychotique : une méta-analyse et revue critiqueTurcotte, Mélissa 02 February 2024 (has links)
La schizophrénie est considérée comme l’une des maladies les plus incapacitantes, associée à des coûts sociaux directs et indirects majeurs, tels que la stigmatisation et la perte de productivité. Le premier épisode psychotique, qui survient habituellement à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, peut grandement compromettre la réalisation d’objectifs professionnels. Parmi les déterminants associés au fonctionnement socioprofessionnel chez les personnes qui présentent un premier épisode psychotique, la cognition semble jouer un rôle clé. En effet, les résultats de plusieurs études suggèrent que la cognition est significativement associée au retour à l’école ou au travail chez les personnes qui présentent un premier épisode psychotique. Afin de déterminer la magnitude des associations entre la cognition et le fonctionnement socioprofessionnel chez les personnes qui présentent un premier épisode psychotique, une méta-analyse a été réalisée. L’évaluation des références identifiées a mené à l’inclusion de quatre études (N = 729). Une taille d’effet faible à modérée entre la cognition globale et le fonctionnement socioprofessionnel général (Zr = 0.21) a été trouvée. L’analyse descriptive révèle que la neurocognition globale, l’apprentissage verbal et le style attributionnel sont associés au fonctionnement socioprofessionnel. L’analyse descriptive des résultats révèle également des associations entre les symptômes négatifs et positifs, le fonctionnement social, la motivation ainsi que l’amotivation sociale et le fonctionnement socioprofessionnel. Les lignes directrices sur le plan de la recherche et de la clinique sont discutées en lien avec le concept de fonctionnement socioprofessionnel, les instruments clés et les mises en garde méthodologiques. Un modèle des composantes du fonctionnement socioprofessionnel est également proposé en conclusion afin de rendre compte du caractère multidimensionnel et complexe de ce concept. Finalement, une discussion à propos de l’élargissement de certains modèles pertinents est effectuée afin de considérer davantage la cognition et le premier épisode psychotique dans les interventions favorisant le rétablissement socioprofessionnel. / Schizophrenia is considered as one of the most debilitating mental illness and is associated with major indirect social costs, such as productivity lost. The first episode of psychosis, which usually occurs in late adolescence or early adulthood, may hamper the achievement of professional goals. Among the determinants associated with vocational functioning in first-episode psychosis, cognition seems to play a key role. Indeed, results of several studies suggest that cognitive deficits are significantly associated with returning to school or to work in first-episode psychosis. A meta-analysis was conducted in order to determine the magnitude of the associations between cognition and vocational functioning in first episode psychosis. Screening of identified references led to the inclusion of four articles (N = 729). Small to moderate association was found between global cognition and global vocational functioning (Zr = 0.21). The descriptive analysis showed that global neurocognition, verbal learning and attributional style were associated with vocational functioning. The descriptive analysis also revealed associations between positive and negative symptoms, social functioning, motivation as well as social amotivation and vocational functioning. Research and clinical guidelines will be discussed with regards to the concept of vocational functioning, key instruments and methodological caveats. A model of the components of vocational functioning will be discussed in order to better appreciate the multidimensional and complex nature of this concept. Finally, a discussion about the extension of relevant model is carried out in order to better consider cognition and first episode psychosis in interventions promoting vocational recovery.
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La schizophrénie dissociative : nouvelle entité clinique, trouble comorbide ou autres considérations nosographiquesLaferrière-Simard, Marie-Christine 03 1900 (has links)
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique. / The existence of a dissociative subtype of schizophrenia has been suggested by several authors to account for the symptomatology of a group of people whose primary diagnosis is in the schizophrenia spectrum but have in addition dissociative symptoms (Ross, 2004; Sar et al, 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). Of traumatic origin, this type of clinical picture where psychotic and dissociative symptoms are intertwined was first described more than a century ago (Janet & Raymond, 1898) but disappeared in the 30’s, having been incorporated to the concept of "schizophrenia" (Rosenbaum, 1980). It is in a new nosographic context that the concept of dissociative schizophrenia resurfaced. Indeed, psychiatric nosography took a turn in 1980 when the approach advocated by the DSM became descriptive rather than based on psychoanalytic conceptualizations. The psychiatric conditions of the time were divided into disorders whose symptoms tended to occur together (Cooper, 2004). Consequently, the presence of comorbid disorders increased. Given the frequently reported co-occurrence of psychotic and dissociative disorders, the phenomenological similarity of their symptoms and their potential traumatic etiology, Ross (2004) proposed a criteria set for the diagnosis of dissociative schizophrenia. The main objective of this thesis is to determine whether the dissociative schizophrenia, as defined by Ross (2004), exists. The first article focuses on the problem and the theoretical background that led to the research question. It aims at providing an overview of the issues surrounding the question of dissociative schizophrenia. It also reports on the literature pertaining to symptoms found in both psychotic and dissociative disorders, their traumatic etiology and studies on dissociation and schizophrenia. The second article is of empirical nature and reports the methodology used to answer the research question. Indeed, no study to date has systematically tested the criteria for dissociative schizophrenia. Our results show that 24 % of our sample (N = 50) could receive a diagnosis of schizophrenia with dissociative criteria proposed by Ross (2004). However, the criteria set was problematic so a modification was proposed and a prevalence of 14% was then found. Clinical vignettes are presented to compare our participants with those reported elsewhere. The links between psychotic and dissociative symptoms are discussed in trying to conceptualize dissociative schizophrenia in different ways, either as a new clinical entity, as a comorbid disorder or in a psychodynamic nosographic context.
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La schizophrénie dissociative : nouvelle entité clinique, trouble comorbide ou autres considérations nosographiquesLaferrière-Simard, Marie-Christine 03 1900 (has links)
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique. / The existence of a dissociative subtype of schizophrenia has been suggested by several authors to account for the symptomatology of a group of people whose primary diagnosis is in the schizophrenia spectrum but have in addition dissociative symptoms (Ross, 2004; Sar et al, 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). Of traumatic origin, this type of clinical picture where psychotic and dissociative symptoms are intertwined was first described more than a century ago (Janet & Raymond, 1898) but disappeared in the 30’s, having been incorporated to the concept of "schizophrenia" (Rosenbaum, 1980). It is in a new nosographic context that the concept of dissociative schizophrenia resurfaced. Indeed, psychiatric nosography took a turn in 1980 when the approach advocated by the DSM became descriptive rather than based on psychoanalytic conceptualizations. The psychiatric conditions of the time were divided into disorders whose symptoms tended to occur together (Cooper, 2004). Consequently, the presence of comorbid disorders increased. Given the frequently reported co-occurrence of psychotic and dissociative disorders, the phenomenological similarity of their symptoms and their potential traumatic etiology, Ross (2004) proposed a criteria set for the diagnosis of dissociative schizophrenia. The main objective of this thesis is to determine whether the dissociative schizophrenia, as defined by Ross (2004), exists. The first article focuses on the problem and the theoretical background that led to the research question. It aims at providing an overview of the issues surrounding the question of dissociative schizophrenia. It also reports on the literature pertaining to symptoms found in both psychotic and dissociative disorders, their traumatic etiology and studies on dissociation and schizophrenia. The second article is of empirical nature and reports the methodology used to answer the research question. Indeed, no study to date has systematically tested the criteria for dissociative schizophrenia. Our results show that 24 % of our sample (N = 50) could receive a diagnosis of schizophrenia with dissociative criteria proposed by Ross (2004). However, the criteria set was problematic so a modification was proposed and a prevalence of 14% was then found. Clinical vignettes are presented to compare our participants with those reported elsewhere. The links between psychotic and dissociative symptoms are discussed in trying to conceptualize dissociative schizophrenia in different ways, either as a new clinical entity, as a comorbid disorder or in a psychodynamic nosographic context.
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Les déficits cognitifs peuvent-ils aider à distinguer un trouble psychotique avec toxicomanie d’une psychose induite par consommation de méthamphétamines?Bouchard, Vanessa 08 1900 (has links)
Introduction – Dissocié un trouble psychiatrique primaire (TPP) concomitant à un problème d’abus de substances d’une psychose induite par consommation de substance (PICS) peut être une tâche difficile puisque plusieurs symptômes sont similaires. La dichotomie entre les symptômes négatifs et les symptômes positifs de la schizophrénie a été suggéré comme étant un indicateur puisque les symptômes négatifs ne sont pas caractéristiques d’un double diagnostic (Potvin, Sepehry, & Stip, 2006). Objectif – Cette étude explore la possibilité de distinguer des sous-groupes au sein de notre échantillon en utilisant le fonctionnement cognitif en vue d’identifier des facteurs qui permettraient un meilleur défférentiel entre un TPP concomitant à un problème d’abus de substance d’une psychose induite par consommation de méthamphétamines (MA). L’hypothèse stipule que les individus avec un TPP présenteraient des déficits cognitifs différents comparativement aux individus avec une PICS. Méthode – Les données utilisés font parties d’une étude longitudinale qui s’est déroulée à Vancouver, CB, Canada. 172 utilsateurs de MA et présentant une psychose ont été recruté. L’utilisation de substances, la sévérité des symptômes et des déficits cognitifs ont été évalué. Résultats – Des analyses par regroupement ont révélé deux profiles: les individus du Groupe 1 ont une performance inférieure au score total du Gambling task (M=-28,1) ainsi qu’un pourcentage de rétention inférieur au Hopkins Verbal Learning Test – Revised (HVLT- R; M=63) comparativement à ceux du Groupe 2. Les individus du Groupe 1 ont plus de symptômes négatifs, t=2,29, p<0.05 et ont plus tendance à avoir reçu un diagnostic psychiatrique, X2(3) = 16.26, p< 0.001. Conclusion – Les résultats suggèrent que des
facteurs cognitifs pourraient aider à identifier un TPP concomitant à l’abus de MA. / Introduction - Dissociating a primary psychotic disorder (PPD) with concurrent substance use from substance-induced psychosis (SIP) can be a difficult task since several symptoms are similar. The dichotomy between negative and positive symptoms in schizophrenia has been hypothesized as a predictor, as the former is not typically a feature of a dual disorder (Potvin, Sepehry, & Stip, 2006). Objective - This study explored the possibility of distinguishing subgroups within our sample using cognitive functioning to further identify factors that could help the differential diagnosis between a PPD co-occurring with substance-use and a methamphetamine (MA) induced psychosis. The hypothesis stipulates that individuals with a PPD should present with different cognitive deficits compared to individuals with SIP. Methods - This study used the data collected as part of a longitudinal study (the MAPS project) that took place in Vancouver BC, Canada. 172 individuals presenting with psychosis and MA abuse were recruited. Substance use, symptoms severity and cognitive deficits were assessed. Results - Cluster analyses revealed two profiles: individuals in Cluster 1 had a poorer performance on the Gambling task net score (M=-28,1) as well as on the Hopkins Verbal Learning Test - Revised (HVLT-R; M=63) % of retention score compared to those in Cluster 2. Individuals in Cluster 1 also had more negative symptoms than individuals in Cluster 2, t=2,29, p<0.05 and were more likely to have had a psychiatric diagnosis, X2(3) = 16.26, p< 0.001. Conclusion - Results suggest that cognitive predictors might help identify PPD that co-occur with MA abuse.
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Processus d’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie et ayant un soutien social limité / Adaptation process of people with schizophrenia and with limited social supportJacques, Marie-Claude January 2016 (has links)
Résumé : La schizophrénie est un trouble mental grave qui affecte toutes les facettes de la vie de la personne. En outre, le manque de soutien social est un problème important qui contribue à l’aggravation de la maladie, notamment en influençant négativement la capacité d’adaptation. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, la capacité à utiliser des stratégies d’adaptation adéquates et efficaces est essentielle afin d’améliorer la santé, le bien-être et la prévention des rechutes. Cette recherche utilise la conception de l’adaptation de Roy (2009). De nombreuses études confirment la présence de difficultés d’adaptation chez ces personnes. De plus, le processus d’adaptation lui-même reste mal connu. La question de recherche était : Quel est le processus d’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie lorsque leur soutien social est limité ? Cette question sous-tendait deux objectifs : 1) décrire le processus d’adaptation des personnes atteintes de schizophrénie dans un contexte de soutien social limité et 2) contribuer au développement du modèle de Roy dans le contexte des troubles mentaux graves. Le devis de recherche était la théorisation ancrée constructiviste, auprès de 30 personnes vivant avec la schizophrénie. Les données étaient composées d’entrevues et de résultats de trois questionnaires qui ont contribué à décrire de façon plus détaillée le profil des participants. Les résultats sont une modélisation du processus d’adaptation nommée « les filtres dans le processus d’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie ». Cette modélisation met en lumière le fait que le potentiel d’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie est affecté à la fois par des éléments de l’environnement social et des éléments inhérents à la maladie elle-même. Ces éléments altèrent la possibilité et la capacité à utiliser des stratégies d’adaptation adéquates et efficaces. Ces résultats de recherche pourraient permettre d’améliorer l’évaluation des personnes atteintes de schizophrénie et de diminuer les « inconnues » dans l’effet des interventions, tout comme de favoriser les actions visant à lutter contre les conditions sociales qui nuisent à l’adaptation. / Abstract : Schizophrenia is a severe mental disorder that affects all human facets of life. In addition, the lack of social support is an important problem that contributes to the worsening of the disease by negatively influencing the capacity to adapt. For people with schizophrenia, ability to use appropriate and effective coping strategies is essential to improve health, well-being and preventing relapse. This research uses Roy’s adaptation model (2009). Numerous studies confirm the presence of adaptation problems for those persons. Furthermore, the adaptation process itself remains unclear. The research question was: what is the adaptation process of people with schizophrenia when social support is limited? This question underpinned two objectives: 1) describe the adaptation process of people with schizophrenia in a limited social support context and 2) contribute to the development of Roy’s adaptation model in severe mental disorders context. The research design was a constructivist grounded theory, with 30 people with schizophrenia. The data were consisted of interviews and results of three questionnaires that were helping to detail the participants profile. The results show a construct of an adaptation process called "the filters in the adaptation process of someone living with schizophrenia". This construct highlights the fact that the adaptation potential of people with schizophrenia is affected both by elements of the social environment and elements that are inherent to the disease itself. These elements affect the possibility and the ability to use appropriate and effective coping strategies. The research findings could facilitate the assessment of people with schizophrenia and reduce the unknowns in the impact of interventions, as well as fighting against social conditions that can interfere with their capacity to adapt.
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Activité électrocorticale lors du traitement de stimuli émotionnels et différences sexuelles associées à la schizophrénieChampagne, Julie 05 1900 (has links)
D’importantes faiblesses dans l'expérience, l'expression et la reconnaissance des émotions chez les patients souffrant de schizophrénie ont été relativement bien documentées au fil des années. Par ailleurs, les différences sexuelles dans le comportement et l'activité cérébrale associée aux processus émotionnels ont été rapportées dans la population générale. Il apparaît donc surprenant que si peu ait été publié afin d’améliorer notre compréhension des différences sexuelles dans la schizophrénie. La présente étude vise à comparer les différences dans le mode de fonctionnement d’hommes et de femmes atteints de schizophrénie. Il s’agit, avec cette population, de comprendre la réponse comportementale et électrocorticale associés au traitement des images émotionnelles. Ces données ont été enregistrées à l’aide des potentiels évoqués cognitifs (PÉC), et des temps de réponses lors du visionnement passif d’images émotionnelles. L’activation des composantes P200, N200 antérieure et P300 a été comparée chez 18 patients avec une schizophrénie stabilisée (9 femmes et 9 hommes) et 24 participants formant un groupe contrôle (13 femmes et 11 hommes) sans problème psychiatrique. L’analyse des PÉC a globalement révélé que la valence et l’activation émotionnelle influencent les composantes précoces de même que les composantes tardives de façon indépendante, ce qui prouve l’importance d’investiguer ces deux dimensions émotionnelles sur plusieurs composantes. Une découverte d’intérêt réside dans l’observation de différences sexuelles qui entrent en interaction avec le groupe, à différentes latences et attribuées tant à la valence qu’à l’activation. De plus, les données provenant des hormones gonadiques montrent que la progestérone pourrait avoir un impact fonctionnel sur les processus de traitement des émotions tant chez les femmes que chez les hommes. Cependant, d’autres études sont nécessaires pour pouvoir comprendre davantage le rôle des hormones gonadiques en neuropsychopathologie. / Prominent disturbances in the experience, expression and emotion recognition in patients with schizophrenia have been relatively well documented over the last few years. Furthermore, sex differences in behavior and brain activity associated with emotional processes have been reported in the general population. It is therefore surprising that so little has been done to further our understanding of potential differences between sexes in schizophrenia. In the present study we compared the behavioral and electrophysiological responses related to emotional processes of individuals with schizophrenia and individuals from the general population, while taking into consideration the valence and arousal of presented stimuli, as well as sex of tested participants. These data were measured with the help of event-related potentials (ERP) during passive viewing of emotional pictures. Activation of components P200, N200 and P300 were compared in 18 schizophrenia patients (9 women and 9 men) and 24 controls (13 women and 11 men). The ERP analysis revealed that valence and arousal influences early and late components independently, which demonstrates the importance of investigating these two emotional dimensions. Moreover, several significant differences between groups (i.e. clinical vs. control and men vs. women), attributed to the valence and arousal, were found in the ERP data in the stream of emotional processing. Also, data from gonadal hormones show that progesterone may have a functional impact on emotional processes among women and men. However, further studies are needed to better understand the role of gonadal hormones in neuropsychopathology.
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