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The role of the nicotinic receptors in prefrontal cortex spontaneous neuronal activity in the normal and diseased brain / Le rôle des récepteurs nicotiniques dans l'activité neuronale spontanée du cortex préfrontal dans un cerveau normal et maladeKoukouli, Fani 29 September 2016 (has links)
Le cortex préfrontal (cpf) est à la base des processus cognitifs supérieurs qui sont modulés majoritairement par des entrées cholinergiques via les récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine (nachrs). cette région du cerveau présente " par défaut " une activité spontanée, qui est modifiée dans le cas de troubles psychiatriques, tels que la schizophrénie, et de maladies neurodégénératives comme la maladie d'alzheimer. des études de génétique humaine ont mis en évidence la nature polymorphique de gènes spécifiques codant pour les nachr qui augmentent les risques de tabagisme et de schizophrénie. de nombreux laboratoires, dont le notre, ont montré que les souris ayant une altération de la fonction du gène nachr présentent des déficits comportementaux cpf-dépendants. cependant, la manière dont les polymorphismes humains correspondants altèrent les mécanismes cellulaires et circuits sous-jacents aux comportements reste inconnue. de ce fait, nous avons donc développé et étudié des modèles de souris liés à la schizophrénie, à la dépendance à la nicotine et à la maladie d'alzheimer. l'utilisation in vivo de l'imagerie bi-photon au niveau du cpf de souris éveillées et de souris anesthésiées a montré que différentes sous-unités nachr sont impliquées dans le contrôle de l'activité spontanée du cortex préfrontal, via un circuit d'inhibition hiérarchique. de plus, l'effet de l'administration chronique de nicotine sur l'activité cérébrale a été étudié, en fournissant des concentrations analogues à celles observées chez des fumeurs. ce travail met en lumière le rôle de la neurotransmission cholinergique dans l'orchestration des fonctions cognitives. / The prefrontal cortex (pfc) underlies higher cognitive processes that are modulated by cholinergic inputs largely via nicotinic acetylcholine receptors (nachrs). this brain region exhibits spontaneous “default” activity, which is altered in neuropsychiatric disorders, such as schizophrenia (scz), and neurodegenerative diseases such as alzheimer’s disease (ad). both of these disorders have a strong impact and burden on society. human genetic studies have highlighted the polymorphic nature of specific nachrs genes that increase risk for smoking and scz. several laboratories, including our own, have shown that mice with altered nachr gene function exhibit pfc-dependent behavioral deficits, but how the corresponding human polymorphisms alter the cellular and circuit mechanisms underlying the behaviors is unknown. here, mouse models related to scz, nicotine dependence and ad were developed and studied. using in vivo two-photon imaging in the pfc of both awake and anesthetized mice, different nachr subunits were shown to control spontaneous pfc activity through a hierarchical inhibitory circuit. furthermore, the effect of chronic nicotine administration on brain activity, by delivering concentrations analogous to that observed in smokers, was studied. the impact of nicotine on pfc layer ii/iii microcircuits altered in pathology can be extended to therapeutic strategies with strong candidates being positive allosteric modulators (pams) for defined nachr subunits. we hope that this work sheds light on the role of cholinergic neurotransmission in the orchestration of cognitive functions and will inspire further research in this direction.
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Déterminants et perception de la santé orale des patients schizophrènes en Côte d'Or / Determinants and perception in oral health for persons with schizophrenia in Côte d'OrDenis, Frédéric 20 October 2017 (has links)
Contexte : La schizophrénie est une pathologie qui concerne 1 % de la population mondiale. Les patients schizophrènes (PS) sont exposés à une surmortalité, à une surmorbidité. La mauvaise santé bucco-dentaire est souvent constatée par les soignants et les accompagnants. L’objectif de notre recherche est d’explorer les déterminants, les représentations et les perceptions de la santé orale des PS en Côte d’Or et de construire une échelle de qualité de santé orale spécifique à ces patients.Méthode : Un échantillon représentatif de 109 PS, tirés au sort en Côte d’Or, a permis d’explorer les déterminants sociodémographiques, dentaires, médicaux, liés au style de vie et associés à la santé orale. Une évaluation des caractéristiques psychométriques de l’échelle GOHAI (Global Oral Health Assessement Index) a également été réalisée. Puis, une étude qualitative basée sur 20 entretiens semi-directifs individuels de PS et de 6 soignants. Suivi d’entretiens de deux groupes (4 patients et 4 soignants) a permis d’explorer la perception et les représentations de la santé orale des PS observés et l’élaboration de la stucture hypothétique d’une échelle spécifique de mesure de la qualité de santé orale des PS.Résultats : Parmi les 109 patients inclus, 61.5 % sont des hommes. L'âge moyen est de 46.8 ans ± 12 ans. La majorité (78 %) ont fait des études secondaires (SE) et 79.8 % bénéficiaient d’un suivi ambulatoire. La durée moyenne de la maladie (DMM) était de 17.9 ans ± 9.4 ans, et 55.5 % étaient polymédicamentés. L’indice dentaire CAO (carie, absente, obturée) moyen est de 16.6 ± 8.1. Il y avait une relation significative entre SE, les indices de santé oraux, médicaux, la polymédicamentation, le style de vie et la DMM. Concernant la validation psychométrique de la GOHAI, la cohérence interne était excellente (α de Cronbach de 0.82). Les coefficients de corrélation intraclasse pour la fiabilité test-retest n'étaient pas significativement différents (p> 0.05). La validité de construction soutenue par 3 facteurs représente 60.94 % de la variance observée. La validité prédictive et concurrente a été validée. L’étude qualitative a permis de recueillir 3245 verbatims, candidats pour élaborer la structure hypothétique d’une nouvelle échelle, la SOHP, Schizophrenia Oral Health Profil. Les sélections successives des items issues des critères de décision du groupe d’expert et d’une étude de faisabilité auprès de 30 patients ont abouti à une échelle composée de 43 items et d’un module additionnel de 11 items.Conclusion : Nous avons montré l’intrication des problèmes de santé mentale et physique, de la santé orale et générale et la validité de la GOHAI chez les PS. Ce travail doit être poursuivi pour étudier la validation psychométrique de l’échelle SOHP sur une large population. / Background: Schizophrenia is a disease that affects 1 % of the world population. Persons with schizophrenia (PWS) are exposed to excess morbidity and mortality. Poor oral health among PWS is often observed by caregivers and accompanying persons. The objective of our study was to explore predictive factors, representations and perceptions of oral health among PWS and to construct a specific oral health quality of life scale for PWS.Methods: In a randomly selected, representative sample of 109 PWS in the Côte d’Or Department, we recorded socio-demographic, dental, and medical and lifestyle factors associated with oral health. An evaluation of the psychometric characteristics of the Global Oral Health Assessment Index (GOHAI) scale was also performed, as well as a qualitative study based on semi-directive interviews with 20 PWS and 6 carers. Two focus groups (4 patients and 4 carers) enabled investigation of the perceptions and representations of oral health among PWS and building the first draft prototype of a specific tool to assess oral health quality of life of PWS.Results: Among 109 patients included, 61.5% were male, and average age was 46.8 ± 12.0 years. The majority (78%) had secondary level education and 79.8% received ambulatory care. The mean duration of schizophrenia was 17.9 ± 9.4 years, and 55.5% were taking several medications. The average DMFT (Decayed, Missing, and Filled Teeth) was 16.6 ± 8.1. There was a significant relationship between level of education and oral health, lifestyle, medical conditions, polypharmacy and DMI. Concerning the psychometric validation of the GOHAI, internal consistency was excellent (Cronbach α = 0.82). The intraclass correlation coefficients for test-retest reliability were not significantly different (p> 0.05). Construct validity was supported by three factors which accounted for 60.94% of the variance observed. Predictive and concurrent validity were validated. The qualitative study yielded 3245 candidate verbatims for the development of a new scale, namely the SOHP, Schizophrenia Oral Health Perception Profile. Successive selections of items from the expert panel decision criteria and based on a feasibility study in 30 patients resulted in a scale comprising 43 items and one additional module of 11 items.Conclusion: We show the intricate links existing between mental and physical, oral and general health and the GOHAI validity in PWS. Further research is necessary to validate the psychometric properties of the SOHP scale in a larger population.
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Spécificités et enjeux théorico-cliniques des groupes thérapeutiques pour patients schizophrènes / Specificities and theoretical-clinical stakes of therapeutic groups for schizophrenic patientsVollon, Clarisse 12 May 2017 (has links)
Notre pratique clinique dans le cadre de groupes thérapeutiques pour patients schizophrènes nous a conduit à nous interroger sur les spécificités métapsychologiques de ce type de dispositif de soins. En nous intéressant aux premières séances d’un groupe psychanalytique de paroles et d’un psychodrame psychanalytique de groupe mené dans une unité de soins et de réinsertion avec des patients schizophrènes adultes hospitalisés depuis de nombreuses années, nous avons dégagé quatre hypothèses. Elles concernent la construction et la structuration de ces deux groupes via l’observation de la texture de leur enveloppe psychique groupale respective, l’organisation de la groupalité psychique interne des patients schizophrènes durant les premières séances, et la nature du transfert psychotique groupal. En utilisant une méthode clinique, nous avons tenté de montrer que ce travail de recherche permet plus globalement d’envisager une nouvelle articulation des modèles psychanalytiques du groupe déjà existant, la nécessité de proposer de nouveaux outils méthodologiques pour étudier la concaténation des chaînes associatives individuelles et groupales, ainsi que les enjeux thérapeutiques de ces thérapies. / Our clinical practice as part of group therapy for schizophrenic patients has led us to question the metapsychological characteristics of this type of care device. As we interested in the first sessions of a psychoanalytic support group and a psychoanalytic psychodrama conducted in a group care and rehabilitation unit with adult schizophrenic patients hospitalized for many years, we have identified four assumptions. They concern the construction and structuring of these two groups through the observation of the texture of their respective group psychical envelope, organizing the internal psychic groupality schizophrenic patients during the first sessions, and the nature of groupal psychotic transference. Using a clinical method, we tried to show that this research allows more broadly to consider a new articulation of psychoanalytic models of existing group, the need to propose new methodological tools to study the concatenation of the individual associative chains and groupal and therapeutic issues of these therapies.
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Le sort du désir dans la schizophrénie : quelle esquisse dans le champ de l’imaginaire ? / The fate of desire in schizophreniaSauvêtre, Audrey 24 May 2017 (has links)
Un écart considérable existe entre l’ampleur du diagnostic psychiatrique de schizophrène et la réticente appréhension de cette clinique par la psychanalyse lacanienne. Les deux approches s’accordent néanmoins sur l’absence de désir dans la schizophrénie. Il s’agit de démontrer ici l’existence d’un désir pour ensuite le qualifier et le décrire. La tentative d’institution d’un désir non symbolisé au champ de l’Autre ainsi que la levée de méconnaissance sur le corps en tant que terme du désir – syntagmes lacaniens concernant le désir psychotique - servent de base de travail. En effet, le rapport du schizophrène à l’Autre et à son corps ainsi que la consistance du champ de l’Imaginaire permettent de repérer un autre outil que le délire pour faire face à l’angoisse suscitée par le désir de l’Autre, ainsi la dissociation - marque de l’identification du sujet schizophrène à la discordance de la machine de la langue - est-elle élevée au rang de tentative de guérison. Aussi, un désir dissocié se verra tenté d’être soutenu par l’instabilité d’un fantasme (homosexuel) peinant à se formaliser en pousse-à-la-femme. / There is a great gap between the large scope of the psychiatric diagnosis of schizophrenia and the reluctant understanding of this condition by the lacanaian psychoanalysis. Nevertheless, both approaches agree on the absence of desire in schizophrenia. The purpose here is to demonstrate the existence of desire, and then to qualify it and describe it. Both the attempt of institutionalization on the Otherness field and the ignorance of the body as part of the desire – lacanian syntagma about psychotic desire – serve as a basis of work. Indeed, the schizophrenic’s relationship to the Other and its body as well as the consistency of the Imaginary allow to notice a tool other than delirium to face the distress caused by the desire of the Other. In this way, dissociation – the identification mark of the schizophrenic subject to the discordance of the language mechanism – is raised as an attempt to cure. Therefore, there will be an attempt to support a dissociated desire with the instability of a fantasy (homosexual fantasy) struggling to formalize in pousse-à-la-femme.
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Influences non conscientes sur des processus mentaux complexes : initiation de stratégies et sentiment de contrôle / Unconscious influences on complex mental processes : task set initiation and feeling of controlWeibel, Sébastien 14 March 2014 (has links)
Est-ce que des stimuli non conscients peuvent modifier des processus classiquement considérés comme conscients ? Cette question est d’un intérêt particulier dans la schizophrénie où il existe à la fois des anomalies de processus implicites et des anomalies de processus conscients, comme par exemple, initier une stratégie ou se sentir en contrôle de son action. Pour réaliser des études chez les patients, nous devions savoir dans quelle mesure le choix d’une stratégie ou le sentiment de contrôler son action sont soumis à des influences non conscientes. Nous avons réalisé deux études chez le sujet sain montrant qu’un stimulus non conscient peut influencer la préparation d’une stratégie. Cependant, il existe des limites à ces influences non conscientes : le traitement du stimulus non conscient ne doit pas être interrompu trop tôt, et des filtres attentionnels le modulent. Notre troisième étude a analysé l’effet de distorsions subliminales du retour haptique (tactile et kinesthésique) sur l’adaptation motrice et sur le sentiment conscient de contrôler son action. Nous avons montré que le sentiment de contrôler l’action était modulé par des distorsions du retour haptique, même quand celui-ci est subliminaire. Les influences non conscientes ont un impact sur les processus habituellement conscients, dans des circonstances limitées et contrôlées. / Do unconscious stimuli modify processes that are typically associated with consciousness? This question is of particular interest in schizophrenia in which there is both impairments of implicit processes and abnormalities of conscious processes. For instance patients have difficulties to initiate a strategy or to feel in control of their actions. For this purpose, we wanted to know to what extent the choice of a task set or the feeling of control over the action could be influenced by unconscious cues. We conducted two studies in healthy subjects showing that unconscious stimuli can influence the preparation of a task set. However, we have shown that there are limitations to these unconscious influences: the processing of unconscious stimuli must be uninterrupted for some time, and it is modulated by attentional mechanisms. Our third study analyzed the effect of subliminal distortions of the haptic feedback (tactile and kinesthetic) on motor adaptation and on the conscious sense of control over the action. We have shown that the feeling of control was modulated by subliminal distortions of the haptic feedback. Unconscious influences have an impact on conscious processes, but in limited and controlled circumstances.
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Pain perception in schizophrenia, and relationships between emotion and visual organization : is emotion flattened in patients, and how does it affect cognition? / La perception de la douleur dans la schizophrénie et la relation entre l'émotion et l'organisation visuelle de l'environnement : est-ce que les émotions sont perturbées chez les patients, et comment cela affecte-t-il la cognition ?Duval, Céline 02 July 2014 (has links)
La schizophrénie touche 1% de la population et comprend des symptômes positifs (hallucinations) et négatifs (affect émoussé), mais aussi des troubles cognitifs. Ici nous présentons deux expériences qui explorent l’interaction entre cognition, douleur et émotion chez les patients et les sujets sains. La première étude montre que des images émotionnelles peuvent détourner l’attention jusqu’à renverser les effets de groupement automatique. Cet effet est présent chez les patients comme chez les témoins. La deuxième étude est centrée sur la perception de la douleur en prenant en compte les différents mécanismes sollicités, dont le traitement émotionnel. Nos résultats, et notamment une P50 élevée chez les patients après la stimulation douloureuse montrent une hypersensibilité à un niveau très précoce. Les deux études montrent que les patients sont plus sensibles aux stimuli émotionnels et douloureux que ce que l’on pensait, ce qui devrait être pris en compte lors de leur prise en charge. / Schizophrenia is a severe mental illness affecting 1% of the population, and comprises positive (hallucinations) and negative symptoms (blunted affect), but also cognitive deficits. Here we describe two distinct studies which address the question of how emotion and cognition interact, in healthy subjects and in schizophrenia. In the first study we created a paradigm that shows how emotional stimuli distract subjects and thus interfere during the organization of visual stimuli. The effect is the same in patients and healthy controls.In our second study we explored pain perception by taking into account different mechanisms, and especially emotion processing. The results show that patients are more sensitive to pain than healthy controls as they present an elevated P50 which indicates an alteration at an early stage of processing. Both studies reveal that patients are more sensitive as previously thought which has to be considered when dealing with patients in hospitals and everyday life.
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La reconnaissance des mots écrits chez les patients souffrant de schizophrénie / Visual word recognition in patients suffering from schizophreniaCurzietti, Maxime Valentin 03 October 2017 (has links)
Les patients souffrant de schizophrénie présentent des symptômes cliniques ainsi que des déficits cognitifs. Il a été récemment proposé que les déficits de lecture des patients fassent partie de ces déficits. L’objectif de ce travail de thèse était d’évaluer les capacités de reconnaissance visuelle des mots chez les patients souffrant de schizophrénie, au moyen d'une évaluation diagnostique des processus cognitifs dans une approche comportementale et électrophysiologique (enregistrement des potentiels évoqués). Les résultats indiquent une préservation de la spécialisation de l’aire de la forme visuelle des mots pour traiter les mots écrits chez les patients. De plus, les processus cognitifs impliqués dans le traitement orthographique des suites de lettres semblent également préservés. En revanche, les processus cognitifs impliqués dans le traitement phonologique semblent altérés chez les patients souffrant de schizophrénie. / Patients suffering from schizophrenia display clinical symptoms as well as cognitive deficits. Recently, it has been suggested that these patients display, among other things, reading deficits. This doctoral thesis aims to evaluate the abilities of visual word recognition in patients suffering from schizophrenia, using both behavioral and electrophysiological (recording of event related potentials) approaches. The results indicated that the specialization of the visual word form area for processing of written words is preserved for patients. In addition, cognitive processes involved in orthographic processing of letter strings were preserved. By contrast, cognitive processes involved in phonological processing were altered for patients suffering from schizophrenia.
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Inflammation, infections et maladies mentales : identification de biomarqueurs et applications thérapeutiques potentielles / Inflammation, infections and severe psychiatric disorders : identification of biomarkers and associated potential targeted therapeutic strategiesFond, Guillaume 08 June 2016 (has links)
Trouver des traitements efficaces dans les troubles psychiatriques majeurs (dépression majeure, trouble bipolaire et schizophrénie) est un défi de la recherche actuelle en santé mentale. Bien que des progrès considérables aient été faits dans la compréhension de la physiopathologie de ces maladies et le développement de traitements adaptés, un nombre important de patients ne répondent pas (ou pas suffisamment) aux traitements, et développent des effets secondaires. De plus, les cliniciens ne peuvent à l’heure actuelle pas prédire quel patient va répondre à un traitement précis.Nous présentons ici les résultats de nos travaux entrepris chez les patients souffrant de schizophrénie et chez les patients bipolaires. Les sujets souffrant d’un premier épisode psychotique présentent des marqueurs de perturbations inflammatoires et des marqueurs d’infections anciennes comparés aux sujets sains, en particulier une exposition au parasite Toxoplasma gondii. Ces marqueurs ne permettent toutefois pas à l’heure actuelle de prédire la réponse aux traitements conventionnels ou à des thérapies ciblées, ni l’évolution ultérieure de la maladie, et sont retrouvés pour certains aussi bien dans la schizophrénie que dans le trouble bipolaire. Dans une population de patients stabilisés souffrant de schizophrénie, 28% présentent une inflammation périphérique. Cette inflammation est fortement associée à l’obésité abdominale et au syndrome métabolique, mais également à la consommation d’antidépresseurs sans que le sens de la causalité puisse être établi à ce jour. L’obésité abdominale a été retrouvée chez 21% des patients et le syndrome métabolique chez 24%. Ces chiffres sont deux fois plus importants que dans la population Française et plus de 80% des patients ne reçoivent pas de traitements adaptés. Cette inflammation périphérique n’est pas associée à la symptomatologie positive ou négative, mais à un déclin cognitif touchant le fonctionnement intellectuel général des patients souffrant de schizophrénie.Ces résultats ouvrent la piste de nouveaux traitements. Les anti-inflammatoires ont montré leur efficacité dans les troubles psychiatriques sévères, ils nécessitent toutefois une meilleure caractérisation du profil inflammatoire de base pour identifier les patients qui pourraient être bon répondeurs, et leur efficacité pourrait être d’autant plus grande qu’ils sont administrés en début de maladie, voire avant le déclenchement du trouble. Le rapport bénéfice/risque doit également être évalué. De nombreux antipsychotiques et le valproate ont montré une activité anti-toxoplasmique qui pourrait être associée à un effet protecteur de la rechute dépressive dans le trouble bipolaire. Leur efficacité chez les patients toxopositifs souffrant de schizophrénie reste à déterminer.Les données du présent travail suggèrent qu’une proportion importante des patients souffrant de schizophrénie présente des marqueurs inflammatoires et infectieux qui pourraient orienter les traitements médicamenteux ou non-médicamenteux. La meilleure caractérisation du profil immuno-inflammatoire des patients pourrait donc permettre d’optimiser leur prise en charge et d’améliorer leur pronostic dans le cadre d’une médecine personnalisée. / Developing effective treatments in major psychiatric disorders (bipolar disorder (BP) or schizophrenia (SZ)) is crucial for the prognosis of these illnesses. While considerable efforts have been done to understand the physiopathology of these disorders, current treatments still remain ineffective (or insufficiently effective) in a high rate of patients.Subjects with first-episode psychosis have been found to have abnormal inflammatory and infectious markers compared to healthy controls, in particular higher exposure to the parasite Toxoplasma gondii. These markers cannot predict to date the illness outcomes, especially the response to conventional treatments or targeted therapies. In a community-dwelling sample of patients with schizophrenia, peripheral inflammation (as measured by abnormal CRP levels) was found in 28% of the patients. This inflammation was strongly associated with abdominal obesity and metabolic syndrome, but also with antidepressant consumption. The causal relationship has not been determined to date. Abdominal obesity was found in 21% of the patients and metabolic syndrome in 24%. This is twice the prevalence of French general population and more than 80% of the patients did not receive adequate treatments for these disturbances. Peripheral inflammation was not associated with clinical symptomatology but with cognitive impairment. Cognitive symptoms are thought to have a higher impact on the outcome of SZ than any other symptoms, and are considered as a core feature of this disorder.These results open the path for new treatments. Anti-inflammatory drugs add-on therapies have been found to improve the clinical severity of schizophrenia and bipolar disorders. Evaluating the effectiveness of neuroprotective anti-inflammatory strategies is needed in order to prevent cognitive impairment in schizophrenia. However, a better characterization of the immuno-inflammatory profile at baseline is warranted to improve the benefit/risk ratio. The literature data suggests that anti-inflammatory administration may be more effective in the two first years following the illness onset. A lot of antipsychotics and valproate have shown anti-toxoplasmic properties. Our preliminary results suggest that toxopositive patients with bipolar disorders may have less depressive relapses when administered Treatments with Antitoxoplasmic Activity (TATA). The effectiveness of TATA in toxopositive patients with bipolar disorders and schizophrenia should be confirmed in prospective studies.The present results suggest that a high rate of inflammatory and infectious disturbances have been found in patients with schizophrenia and bipolar disorders. These disturbances may orientate the choice of both pharmacological or non-pharmacological treatments. A better characterization of the immuno-inflammatory profile of these patients is needed to improve the prognosis of these illnesses on a personalized-medicine approach.
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Self et Visage : l'exploration de leurs relations chez les individus sains et soufrant de schizophrénie utilisant la méta-analyse, l'oculométrie et des méthodes comportementales. / Self and Face : Exploring Their Relationships in Healthy Individuals and Schizophrenia Patients Using Meta-Analysis, Eye Tracking and Behavioral Methods.Bortolon, Catherine 28 June 2016 (has links)
La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe et hétérogène caractérisée par des symptômes positifs, les symptômes négatifs et des déficits cognitifs. Elle se caractérise également par des dysfonctionnements sociaux marqués, y compris des déficits dans la reconnaissance des visages. Outre des difficultés à reconnaître le visage d'autres personnes, les déficits de reconnaissance du propre visage ont également été décrits dans la schizophrénie. Notre propre visage est considéré comme un stimulus spécial, car il constitue une des caractéristiques physiques la plus distinctive d’un individu, en plus d'être une partie importante de notre identité. Par conséquent, l'objectif de cette thèse fut de mieux déterminer dans un premier temps les facteurs sous-tendant la spécificité de notre propre visage au regard des autres visages (familiers et étrangers) chez les individus non cliniques, ainsi que dans la schizophrénie, une pathologie mentale sévère altérant de nombreux domaines associés à l’identité. Quatre études ont été réalisées afin de répondre à ces deux objectifs principaux. Premièrement, une meta-analyse menée a pu mettre en évidence que l’avantage en terme de temps de réaction diminué lors du traitement de notre propre visage pourrait être mieux expliqué par un effet de familiarité ou de représentation plus stable de son propre visage plutôt que par des caratéritiques uniques et spécifiques associées à notre propre visage. En revanche, la représentation du propre visage semble être moins stable dans la schizophrénie et spécialement sensible aux contraintes de temps. De plus, nos résultats ont également montré que lorsque les patients regardent leur propre image dans un miroir, ceux-ci rapportent plus souvent des expériences anormales, notamment en lien avec la symptomatologie positive. Ainsi dans leur ensemble, nos résultats indiquent que les patients ayant reçu un diagnostic de schizophrénie sont capables de reconnaître leur visage, bien qu'ils semblent posséder une représentation plus instable de leur propre visage entraînant un sentiment d'étrangeté. / Schizophrenia is a complex and heterogeneous psychiatric characterized by positive symptoms, negative symptoms, cognitive deficits and also motor abnormalities. The disease is also characterized by marked social dysfunctions including deficits in face recognition. Besides difficulties in recognize other people’s face, self-face recognition deficits have been also described in schizophrenia. Self-face has been considered a special stimulus since it is individuals' most distinctive physical feature, besides of being an important part of our identity. Therefore, the aim of the present thesis is to further understand self-face specialness and self-face processing in healthy controls, but more importantly in schizophrenia disorder. Four studies were performed in order to respond to this main object. In the one hand, the studies found that self-face processing advantage could be better explained by a familiarity effect or a more stable representation of one's own face rather than self-specialness in healthy controls. In the other hand, the representation of the one's own face seems to be less stable in schizophrenia and especially sensible to time constraint. When no time constraint was imposed, they were capable to recognize their own face under perceptual ambiguity in photographs. Moreover, our results also showed when looking at their own image in the mirror patients reported more often abnormal experiences. All together, our results indicated that patients are capable to recognize their face and discriminate it from other’s people face, although they might possess a more unstable representation of their own face resulting in a feeling of strangeness.
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Corps et monde dans l'autisme et la schizophrénie : approches ontologiques en psychopathologie / Body and world in autism and schizophrenia : an ontological approach in psychopathologyGrohmann, Till 11 December 2015 (has links)
Ce travail propose une analyse phénoménologique du corps et du monde dans l’autisme et la schizophrénie. Il s’agira d’aborder ces pathologies à partir des expériences vécues des patients eux-mêmes. A partir d’un matériel autobiographique, clinique et scientifique, la thèse vise ainsi à comprendre les formes de cohérence typiques pour ces deux pathologies. Il s’agit d’introduire le concept d’« ontologie » en psychopathologique et de saisir schizophrénie et autisme, non pas simplement comme des problèmes psychologiques, mais au contraire comme des affections qui transforment l’ensemble de la présence de ces sujets. Dans un premier moment, nous présentons une analyse du corps-monde tel qu’il nous est accessible dans l’expérience normale. Cette entrée dans le sujet vise à nous familiariser avec un certain nombre d’éléments et d’expériences que nous rencontrerons par la suite, de manière excessivement altérée, d’abord dans les états autistiques, ensuite schizophréniques. Nous allons voir ainsi que les états pathologiques de l’autisme et de la schizophrénie nous sont compréhensibles, puisqu’ils se nourrissent de possibilités et de potentialités qui s’esquissent dans le fonctionnement normal du corps. Dans la deuxième partie, l’expérience autistique nous confrontera à un corps étrangement désubjectivé. Le corps autistique ne sert plus de médium à l’ouverture d’un monde – car au contraire il la ferme. Il s’agira d’établir le sens fondamental du corps autistique et d’esquisser la structure de son « monde » fermé. Dans la troisième partie, nous nous tournerons vers l’affection schizophrénique. Nous y rencontreront une manière tout à fait différente dont un corps peut faire barrière au monde. Dans la schizophrénie, la désubjectivation du corps ne concernera pas tant un manque d’accès à la distinction sujet-objet comme dans l’autisme, mais elle se nourrit au contraire d’une utilisation abusive de cette distinction. / This work presents a phenomenological analysis of body and world in autism (Autism Spectrum Disorder) and Schizophrenia. In the center of the analysis stands the subjective experience of the patients themselves. Starting with autobiographical, clinical an scientific material the present thesis aims to understand the forms of coherence typical for those two pathologies. The idea is to introduce the concept of “ontology” in psychopathology. By there, autism and schizophrenia should be understood not in the sense of a mere psychological problem, but rather as a transformation of the whole presence in the world. In the first section, we present an analysis of the world and the body as they are accessible in normal experience. This entry into the topic aims to familiarize us with a certain number of elements and experiences. It is those elements that we are about to encounter afterwards in an excessively altered manner in autism and schizophrenia. In the second section, autistic experience will present us with a strangely desubjectivized body. The autistic body serves not anymore as a medium towards the world – it rather closes the world itself. We will try to establish the fundamental sense of the autistic body and sketch the structure of his closed “world”. In the third section, we will turn the schizophrenic affection. We will encounter a completely different manner of how a body can constitute a barrier against the world. In schizophrenia, the désubjectivation of the body does not concern merely a lack of access to the subject-object distinction as in autism, but it is grounded on an abusive use of this distinction itself.
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