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Sociologie des sciences de la performance sportive en France / Sociology of sports performance sciences in France

Delalandre, Matthieu 08 December 2009 (has links)
Les sciences de la performance sportive ont d’abord été sous tutelle de la sphère médicale et du monde de l’éducation physique. Elles se sont autonomisées et impliquent aujourd’hui une pluralité de chercheurs dans des institutions diverses, dont les finalités affichées vont de la production de connaissances théoriques à l’aide aux entraîneurs et aux sportifs. Ces institutions constituent des systèmes de contraintes et de ressources spécifiques, au regard de ces finalités, pour les scientifiques : ceux-ci doivent rendre visible, justifier ce qu’ils font et bénéficient en retour de ressources pour leur travail. L’activité scientifique implique également des acteurs non scientifiques : entraîneurs, sportifs, industriels, etc. Les sciences de la performance sportive sont ainsi à la croisée des intérêts d’acteurs scientifiques et non scientifiques. Elles se caractérisent par des formes de travail et des productions différenciés et typifiables, qui reflètent des modes d’engagement et de coordination particuliers entre les acteurs impliqués. Quatre « régimes scientifiques », structurant ce domaine, ont ainsi été mis en évidence. Chacun d’entre eux peut être caractérisé par des finalités, des modes de fonctionnement et des contraintes spécifiques liées au rapport entretenus entre les acteurs scientifiques et non scientifiques, notamment ceux de la sphère sportive. Par ailleurs, la performance sportive, de par sa complexité, ne se laisse pas toujours enfermer dans les taxonomies disciplinaires officielles et donne ainsi lieu à des modalités particulières de travail interdisciplinaire / Sports performance sciences where first under the control of medicine and scolar physical education. They have empowered themselves, and today they involve a plurality of researchers in several institutions of wich displayed purposes refer to the production of theoric knowledges as well as help for coaches and sportsmen. Institutions can be considered as systems of constraints and resources for the scientists : they must make visible and justify what they do, and they get resources for their work in return. Scientific activity involves non scientific actors to : coaches, athletes, industrial actors, etc. So sports performance sciences crosses interests of scientists and non scientists. They are characterized by various and typifiable forms of work and scientific productions, wich correlate with particular modes of commitment and coordination of implied actors. Four « scientific regimes », wich structure this field, have been brought to light. Each of them can be characterized by specific purposes, functioning modes and constraints that are linked to the connections between scientific and non scientific actors, especially those of the field of sport. Moreover, sports performance, by virtue of its complexity, can’t be contained in official disciplinary taxonomies, and gives rise to particular forms of interdisciplinary work
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Constituer un territoire de gouvernement pour la finance : enquête sur l’expertise de supervision au sein de l’Union bancaire européenne / Constituting the territory of government for finance : an inquiry into the construction of the expertise in risk supervision within the European Banking Union

Violle, Alexandre 30 September 2019 (has links)
Cette recherche prend pour objet l’Union bancaire, à savoir la principale réforme des institutions de l’Union européenne souhaitée par les chefs d’État et de gouvernement en réponse à la crise financière de 2008. La réforme confie notamment à la Banque centrale européenne la charge de superviser les banques de la zone euro à partir de novembre 2014. À la croisée d’une sociologie de la finance en discussion avec une sociologie des sciences et des techniques, et d’une sociologie politique attentive aux instruments d’action publique, la thèse propose d’analyser les nouvelles pratiques de supervision comme un problème de gouvernement au sens de Michel Foucault. Elle décrit ainsi l’Union bancaire comme un agencement institutionnel, à savoir un assemblage d’acteurs, de pratiques de vérification et de dispositifs de contrôle, au sein duquel s’invente une forme inédite d’intervention. Cet agencement produit une expertise européenne centralisée sur un territoire de gouvernement. Sur celui-ci, la problématisation de la bonne conduite des établissements vise à garantir un devenir pérenne des actifs des investisseurs, sans agir de façon dirigiste sur les flux financiers. Les autorités de supervision des États prenant part à l’agencement sont en charge de relayer les décisions collectivement actées à Francfort sur leurs banques considérées comme nationales. La thèse contribue aux débats académiques contemporains relatifs à la finance et à la construction européenne, en rendant visibles par l’enquête les effets d’une action publique tournée vers le problème de la gestion de l’investissement en Europe. Elle permet notamment de saisir la recomposition des souverainetés étatiques en matière de politique bancaire qui, loin de s’effacer, jouent un rôle décisif dans la constitution du territoire étudié. Les développements sont élaborés à partir d’une enquête qualitative, incluant une ethnographie de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), une campagne d’entretiens et une analyse documentaire. / This research is focused on the Banking Union, the main reform of the European Union's institutions called for by the Heads of State and Government in response to the 2008 financial crisis. This reform entrusts the European Central Bank in particular with the task of supervising banks in the euro zone from November 2014. At the crossroads of a sociology of finance in discussion with a sociology of science and technology studies, and a political sociology, the thesis proposes to analyse new supervisory practices as a problem of government in the sense defined by Michel Foucault. The Banking Union is portrayed as an institutional arrangement, namely an assemblage of actors, auditing practices and control devices, at the heart of which a new form of intervention is invented. The purpose of this arrangement is to produce a centralized European expertise on a developing territory of government. In this territory, the problematization of good banking conduct aims at ensuring a sustainable future for investors' assets without acting on the financial flows in a constraining way. The supervisory authorities of the states involved in the arrangement are now in charge of applying the decisions made collectively in Frankfurt about banks still considered as national. Through this inquiry, the thesis contributes to contemporary debates on finance and on the European construction by enlightening the effects of public policies geared towards the issue of investment management in Europe. It especially improves our understanding of the reshaping of national sovereignties in banking policies, and shows that far from disappearing, those play a decisive role in the constitution of the territory studied. Developments are based on a qualitative inquiry, including an ethnography of the Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), an interview campaign and a documentary analysis.
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Produire, reproduire et utiliser le fait chimique : enquête en sociologie et en anthropologie des sciences et des techniques au Centre de Datation par le RadioCarbone de Lyon

Colomban, Frédéric 12 April 2018 (has links)
L'ethnologie doit autant s'occuper des champs traditionnels (religieux, économique, politique, symbolique, parenté, etc.) que de la production sociale des sciences ou des technologies. De même que l'exclusivité exotique n'est plus réservée aux ethnologues, l'étude de nos technologies et de notre modernité gagne à n'être plus seulement l'apanage de technocrates, de politiciens ou des décideurs économiques. La sociologie des sciences s'est montrée assez frileuse en se constituant tardivement autour des contenus scientifiques : les sociologues et anthropologues actuels l'indiquent tous. L'idée dominante a été à l'image des opinions courantes : on ne s'aventure pas dans les sciences dures, puisque les contenus scientifiques ne nous sont pas discutables ; ils sont la réalité rigide et la vérité irréfutable. Mais la vérité est-elle un point de vue ? Ce vaste terrain de prénotions n'interpelle t'il pas l'ethnologue ? La science est généralement tenue pour acquise ; les boîtes noires demeurent impénétrables et le métalangage des analystes de la science est le métalangage des producteurs de la science. B. Latour, D. Vinck, V. Scardigli, J-P. Warnier... : tous ont souligné la frilosité des sciences humaines à s'avancer dans ces « boites noires », dans les lieux sacrés de la production de la science. L'objectif principal de ce projet a été de réaliser l'enquête ethnographique d'un laboratoire de chimie. Par « enquête », j'entends suivre le processus de production d'un fait scientifique. Par « ethnographie », j'entends exclure une enquête rapide et superficielle, de type journalistique. Il s'agit de pouvoir rendre compte d'une activité scientifique en se donnant les moyens de dépasser les explications données par les acteurs eux-mêmes. Autrement dit, mon objectif se place dans une perspective anthropologique puisque je cherche à construire, à partir de l'étape ethnographique de collecte d'informations et de données, des modèles d'explication au-delà de l'informationnel et de la donnée brute, livrable telle quelle. Cette enquête vise à définir le contour de l'activité scientifique : dans quels contextes le « fait chimique » est-il produit ? Pour répondre à cette question, j'élargirai l'étude d'un groupe de scientifique aux institutions en son amont (ce qui rend l'activité possible) et aux « clients » en son aval (ce qui oriente l'activité). Cette prise en compte des conditions sociales, politiques et économiques de l'activité d'un laboratoire donne au projet sa dimension ethnographique et sa forme d'enquête
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Des marchés comme algorithmes : sociologie de la cotation électronique à la Bourse de Paris

Muniesa, Fabian 28 May 2003 (has links) (PDF)
La question du caractère « mécanique » des marchés est au centre de nombreux débats en sciences sociales. Laissant de côté les discussions purement épistémologiques sur le caractère métaphorique ou analytique de la notion de « mécanisme marchand », nous proposons dans cette thèse une approche pragmatique centrée sur l'étude d'un cas concret de « mécanisation » d'un marché. Nous abordons cette problématique à travers une étude détaillée du processus d'informatisation de la Bourse de Paris : un marché où le processus de détermination des prix, réalisé traditionnellement à la criée, est désormais totalement automatisé depuis la fin des années 1980. Cette thèse apporte donc une analyse détaillée de la cotation électronique à la Bourse de Paris. L'analyse ne consiste pas en un inventaire historique des différentes innovations qui jalonnent l'évolution du dispositif marchand, ni en un examen technique de ses propriétés économiques. L'originalité de notre approche relève de son caractère sociologique, c'est-à-dire de sa capacité à dégager la nature collective, construite et différenciée des divers éléments étudiés. Plus concrètement, nous montrons que la « mise en algorithme » de ce marché concret demande des formes complexes et variées d'explicitation du mécanisme marchand (qui vont au-delà des visions élémentaires qu'en donnent souvent les sciences sociales), qu'elle requiert tout un travail d'ingénierie aussi bien technique que sociale (un marché automatisé n'en reste pas moins social), et qu'elle engage des controverses sur la justesse de la détermination des prix (en raison notamment des effets qu'une configuration algorithmique peut avoir dans la représentation collective de la valeur).
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Analyse bibliométrique des revues Canadian Journal of Communication et Communication 1974-2005

Ramírez y Ramírez, Karla Margarita 08 1900 (has links)
L’objectif de cette étude est de saisir une image des éléments explicitement reconnaissables de la recherche en communication visibles dans les revues savantes Canadian Journal of Communication et dans Communication de 1974 à 2005. Il s’agit d’une analyse bibliométrique des articles publiés par les chercheurs d’institutions canadiennes et de leurs références bibliographiques. La bibliométrie est « l’application de méthodes statistiques aux livres et aux autres moyens de communication » (Pritchard, 1969: 348-349). C’est la première fois qu’une analyse de ce type est tentée dans ce corpus particulier. Nous nous sommes appuyés sur des postulats théoriques provenant de la sociologie des sciences et des études en communication scientifique. L’idée maîtresse est la suivante : l’activité scientifique est un « continuum de création de nouvelles connaissances » (Vassallo, 1999), dont l’organisation est basée sur l’échange d’information (Price, 1963; Crane, 1972), qui se traduit en reconnaissance sociale, en autorité scientifique, et constitue un investissement pour l’acquisition de crédibilité (Merton, 1938; Hagstrom, 1965; Bourdieu, 1975; Latour et Woolgar, 1986). À partir de l’analyse des articles, nous identifions s’ils sont le résultat de recherches empiriques ou fondamentales, ou le produit d’une réflexion critique. Il s’agit aussi de détecter les approches méthodologiques et les techniques d’investigation utilisées, ainsi que les sujets qui y sont abordés par les chercheurs. Nous détectons également les principaux lieux de recherche (universités et types de départements). Nous analysons aussi les thématiques des articles. Enfin, nous analysons des références bibliographiques des articles afin de cerner les sources d’idées qui y sont décelables. Notre corpus principal comporte 1154 articles et 12 840 titres de documents en référence. L’analyse bibliométrique des articles révèle ainsi une recherche canadienne en communication d’emblée qualitative, intéressée pour les spécificités historiques, le contexte social et la compréhension des interrelations sous-jacentes aux phénomènes de communication, en particulier, au Canada et au Québec. Au cœur de ces études se distingue principalement l’application de l’analyse de contenu qualitative dans les médias en général. Cependant, à partir de 1980, l’exploration du cinéma, de l’audiovisuel, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que la multiplication des sujets de recherche, annoncent un déplacement dans l’ordre des intérêts. Communication et le CJC, se distinguent cependant par l’origine linguistique des chercheurs qui y publient ainsi que dans les thématiques. L’analyse des références bibliographiques, et de leurs auteurs, met en relief l’intérêt partagé des chercheurs d’institutions universitaires canadiennes pour les agences de réglementation et les politiques gouvernementales canadiennes s’appuyant souvent sur l’analyse de documents législatifs et de rapports de diverses commissions d’enquête du gouvernement canadien. L’analyse révèle aussi les principales inspirations théoriques et méthodologiques des chercheurs. Parmi les plus citées, on voit Innis, McLuhan, Habermas, Tuchman, Bourdieu, Foucault, Raboy, et Rogers. Mais ces références évoluent dans le temps. On voit aussi une distinction relativement claire entre les sources citées par la recherche francophone et la recherche anglophone. / The aim of this study is to obtain an image of the recognizable elements of communication research visible in Canadian Journal of Communication and Communication from 1974 to 2005. This is a bibliometric analysis of the scientific papers and their bibliographies published in these journals by researchers from various Canadian Universities. Bibliometry is "the application of mathematics and statistical methods to books and other media of communication" (Pritchard, 1969). This is the first time that such analysis is attempted with this particular corpus. We based ourselves on theoretical postulates from the sociology of science and scientific communication studies, that indicate that the scientific activity is a « continuum de création de nouvelles connaissances » (Vassallo, 1999), where the organisation is based on the exchange of information (Price, 1963; Crane, 1972), and is in turn translated in social recognition, scientific authority, and is an investment to acquire credibility (Merton, 1938; Hagstrom, 1965; Bourdieu, 1975; Latour et Woolgar, 1986). Based on the article analysis, we can identify if they are empirical, theoretical or methodological researches. We can also detect the scientific methods applied by the researchers and their objects of study. Likewise, we observe the most common places to do research (universities and departments). Finally, we do a citation analysis to find the most important sources used by the researchers. Our corpus includes 1154 articles and 12 840 titles of referenced documents. The bibliometric analysis of the articles published in Canadian Journal of Communication and Communication from 1974 to 2005 shows that the Canadian communication research is qualitative in essence, interested in the historical particularities, the social context and the understanding of the underlying interrelations of the communication phenomenon, especially in Canada and Quebec. The application of content analysis to the media in general is dominant. However, since 1980, the exploration of cinema, audiovisual, internet and the multiplication of objects of study foreshadow the move in the research communication agenda in Canada. Communication and the CJC, however, differ by their thematics, and by the linguistic origin of the researchers who publish in them. The citation analysis shows the shared interest of researchers from different Canadian universities for regulatory agencies and Canadian government policies, which is often based on content analysis of legislative documents and reports of various commissions of inquiry of the Canadian government. The citation analysis also reveals the most importat theoretical and methodological research influences. Among the most cited, we see Innis, McLuhan, Habermas, Tuchman, Bourdieu, Foucault, Raboy, and Rogers. But these references are evolving over time. We see as well as the distinctions between French and English Canadian communication research traditions.
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Les chercheurs, leur discipline, leurs publics: l’orientation de la recherche en sciences sociales et humaines

Landry, Julien 01 1900 (has links)
Réalisé en association avec le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST). / Inspirée par les débats portant sur la typologie de la recherche proposée par Michael Burawoy (2005b) et fondée sur une analyse qualitative de vingt-cinq entrevues auprès de professeurs en histoire, en économie et en sociologie, notre investigation a comme but d’identifier et de décrire l’organisation sociale du sens de la recherche en fonction de ses auditoires et ses visées cognitives. À partir d’une analyse sémantique du langage et des repères construits par les acteurs dans leurs expériences de production et de diffusion de connaissances, nous étudions premièrement l’organisation des pratiques de recherche dans l’espace académique, puis l’extension de ces pratiques vers d’autres champs d’activités sociales. Cette analyse nous permet de revenir sur la typologie de Burawoy et d’apporter quelques corrections quant aux distinctions entre les connaissances professionnelle, critique, appliquée et publique. À cet égard, nous proposons que ces « types » de recherche doivent être décomposés en de multiples postures qui s’inscrivent d’une part dans une différenciation des espaces discursifs académiques et d’autre part à l’interface de différents modes d’intervention extra-académique. / Our study of the orientation of research in the social sciences and humanities is a response to Micheal Burawoy’s typology of knowledge production. The objective of this investigation is to identify and describe the social organisation of the meaning of research as scholars attempt to reach different audiences and as their investigations are routed towards particular cognitive aims. Having conducted twenty-five in-depth interviews with historians, sociologists and economists, we analysed their interpretations of research practices in relation to the social space of academia and in regards to the extension of academic activities towards other social spaces. This analysis is then mobilised to comment on Michael Burawoy’s typology of research as we attempt to correct some of the distinctions he makes between professional, critical, policy and public knowledge. Notably, we suggest that these “types” should be broken down into multiple postures understood in relation to a segmentation of academic discursive fields and a differentiation of extra-academic modes of intervention.
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Evolution du rôle de la carte dans la construction du fait scientifique : étude des cartes publiées dans les revues de médecine tropicale de 1860 à 2010

Birchenall, Claire 17 June 2013 (has links)
. Ce travail propose, en se basant sur un corpus issu de revues spécialisées en médecine tropicale et sur une série d'interviews de spécialistes du domaine, de comprendre le (ou les) rôle(s) des cartes, d'étudier son évolution au cours du temps ainsi que son impact dans la construction du fait scientifique. Cette étude s'est plus particulièrement appuyée sur la sémiotique peircienne qui a permis d'appréhender le sens des cartes, sur les écrits de Latour concernant la construction de la science ainsi que sur ceux de Robert concernant les technologies intellectuelles. Ces écrits ont donné lieu à la construction d'un système d'analyse de toute carte que notre corpus a alimenté. Outre l'impact réel des cartes publiées, impact constaté par une plus forte citation des articles les publiant, il a été mis en évidence que le(s) rôle(s) évolue(nt) au cours du temps. Au départ, toutes les cartes publiées avaient une fonction d'illustration et n'étaient pas nécessaires à la compréhension de l'article. Au fur et à mesure que les médecins adoptent les avancées de la cartographie, elles acquièrent de nouveaux rôles et deviennent des outils de recherche qui possèdent une autonomie scientifique. Inversement, nous observons des cartes qui perdent de leur « scientificité » au cours du temps. Si donc le rôle de la carte en médecine tropicale est dépendant à un moment donné des connaissances sémiologiques et médicales de son auteur et de son lecteur, il l'est aussi du temps qui, par l'évolution technique, scientifique et sociopolitique de l'environnement, modifie l'apport de ce support pour la recherche et pour la communication. / These objects can cover many different disciplines and appear in this study both politically and scientifically. This study intends to, by being based on a corpus of magazines specialised in tropical medicine and on a series of interviews of specialists in the area, understand the role of maps, studying their evolution in time and their impact on the construction of scientific fact. This study is primarily based on Peirce's semiotics allowing the comprehension of maps, on Latour's works about the construction of science and on Robert's studies into intellectual technologies. These papers led to the construction of an analytical system for all maps used by our corpus. Beyond the primary impact of published maps, which can be noticed through frequent quotations of the articles publishing them, it has been proved that its roles change over time. To start with, all the published maps had an illustrated purpose and were not required to understand the article. As doctors started adopting the progress in cartography, map stook on new roles and became research tools with their own scientific independance. Conversely, we observe that some maps loose their « scientificity » with time. In conclusion, if the role of maps in tropical medicine is dependant on the semiological and medical knowledge of the author and the reader, it is also dependant on the time, which by the technical, scientific and sociopolitical evolution of the environment, alters the use of this format for research and communication.
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Participation et verrouillage technologique dans la transition écologique en agriculture. Le cas de l'Agriculture de Conservation en France et au Brésil. / Participation and Technological Lock-In in the Ecological Transition for Agriculture. The case of Conservation Agriculture (CA) in France and Brazil.

Landel, Pauline 16 April 2015 (has links)
Les modèles techniques agricoles fondés sur l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (pesticides) ont des impacts environnementaux et sanitaires face auxquels les pouvoirs publics affichent la volonté d’une « transition écologique ». Dans ce contexte, on s’interroge de plus en plus sur la notion de verrouillage technologique pour comprendre la persistance de ces modèles et les obstacles au développement d’alternatives techniques moins consommatrices de ces produits (Cowan, Gunby, 1996 ; Vanloqueren, Baret, 2008). Les analyses mettent en avant l’importance des dimensions cognitives pour expliquer les situations de verrouillage (influence des cadres cognitifs et normes pour l’action, dispositifs matériels d’accès aux connaissances techniques – Stassart, Jamar, 2009 ; Labarthe, 2010). Parallèlement, la « participation » est souvent invoquée comme un moyen d’améliorer la mobilisation des connaissances dans les situations de choix technologiques (Barber, 1984 ; Callon et al., 2001…).L’objectif de cette thèse est de mettre à l’épreuve cette conviction sur la participation, à partir de l’étude du cas de l’agriculture de conservation (AC) en France et au Brésil. L’AC est un modèle technologique innovant qui émerge comme « candidat » à l’agriculture durable dans le débat public, en dépit de la dépendance de certaines techniques à l’utilisation d’herbicides.Pour comprendre les effets de la participation sur la capacité des acteurs à accéder aux connaissances et à faire des choix technologiques, la thèse analyse la façon dont l’idée de participation se décline concrètement dans le régime d’accès aux connaissances en agriculture. L’évolution de la politique agricole en France et le passage d’un référentiel « modernisateur » à un « référentiel de marché » (Muller, 2000) a fait l’objet de nombreuses études, mais peu souvent menées depuis le point de vue des connaissances. Or, de profonds changements sont en cours, suite au tournant libéral des années 1990 et à la transformation du rôle de l’Etat vers la mise en œuvre d’une régulation par l’information (Majone, 1996). L’analyse de ces transformations en France révèle que l’Etat ne s’est pas doté des dispositifs institutionnels et matériels adéquats pour assurer cette fonction de régulation dans le domaine de l’agriculture et de l’utilisation des pesticides. Dans ce contexte, la participation est invoquée pour organiser de grandes consultations nationales (Grenelle de l’Environnement) visant à produire du consensus sur des sujets controversés, tandis que les moyens matériels d’accès à des connaissances adéquates pour évaluer et débattre des options technologiques font défaut dans les services de l’Etat et auprès d’autres acteurs du débat public. adéquats La participation est aussi utilisée pour renvoyer l’innovation à des dispositifs locaux « en partenariat » ou « en réseaux » associant public et privé (et notamment les firmes d’amont fournisseuses de produits phytopharmaceutiques, porteuses de conflits d’intérêt), où les moyens mutualisés pour l’accès aux connaissances manquent. L’analyse des réseaux d’action publique impliqués dans le développement de l’AC confirme cette fragmentation croissante des conditions d’accès aux connaissances, entre accumulation des ressources cognitives par les firmes, et inégalités d’accès aux connaissances entre agriculteurs développant des alternatives. Dans ce contexte, la référence à « la participation » ne permet pas de compenser ces changements structurels à l’œuvre, et masque au contraire le retrait de l’Etat d’une politique volontariste en faveur de la réduction de pesticides et la perte d’un certain nombre de ses prérogatives liées aux connaissances. La dimension comparative avec le Brésil permet de confirmer l’existence de tels effets « pervers » en termes de dépolitisation des débats sur les évolutions du régime d’accès aux connaissances. / Intensive use of pesticides in agriculture has environmental and sanitary impacts that led to the need for less harmful techniques. Policy makers are claiming for an “ecological transition” of the sector but they are facing technological lock-ins : pesticides-based solutions remain dominant because of institutional and cognitive factors that prevent the development of other alternatives (Cowan, Gunby, 1996; Vanloqueren, Baret, 2008…). In this context, the idea of enlarging the participation of new actors in technological decisions has gained success as it is supposed to enlarge the range of available evidence and lead to better and fairer technological choices (Barber, 1984; Callon et al., 2001; Elgert, 2010)This PhD research aims at questioning the idea of participation as a way to unlock technological lock-ins , using the case of Conservation Agriculture (CA) in France and Brazil, an innovation presented as based on participatory dynamics of R&D and a way to achieve sustainable agriculture, in spite of the dependence of some practices on an intensive use of herbicides. Data was collected from academic literature, documentary analysis, and semi directive or collective interviews with 51 actors both in France and Brazil. Results show the deep changes the regime of knowledge in agriculture has undergone in the last decades under the liberalization of the sector- and why referring to the idea of participation is unefficient to counterbalance these structural changes, or can even have perverse effects.Academic literature described the evolution of agricultural policies, at the international, European and French levels, analyzing the “environmental” turn of the 1980s and the “liberal” turn of the 1990s-2000s (Fouilleux, 2003; Muller, 2000; Trouvé, 2007). But few studies focused on the impacts these changes had on how decision makers and farmers have access to scientific and technical evidence to innovate and cope with new situations. This PhD research shows how the regime of knowledge in France evolved from the modernization period (1960s) - when access to reliable evidence was an issue of public concern and funding in the State administrations and extension services; to a turning point in the 2000s when the State progressively disengaged from the debate on the technological trajectory of the sector and private firms became more and more implicated. In the case of CA, the results of a policy networks analysis show the concentration of material resources to produce robust evidence (R&D, extension services, databases ) in the hands of private firms wishing to develop technological packages based on the use of pesticides. On the other hand, local farmers trying to reduce their consumption of pesticides lack resources to systematically evaluate the innovations they produce.In this context, the idea of participation refers to organizing big national consultations (as the Grenelle de l’Environnement) that rather aim at producing consensus than shedding light on existing controversies and alternatives. It is also used to discharge the responsibility for producing pesticide-less alternatives to different kinds of partnerships at a local level (sometimes associating private firms with commercial interests in selling pesticides).This research therefore shows that, besides other institutional and cognitive factors, the issue of accessing adequate evidence is of crucial importance to understand changes in policy making and the State and at the heart of great economic and socio-political conflicts. It also highlights the importance of taking into account structural determinants and evidence-related power games in order to evaluate the impacts of “participation” on improving technological choices.
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La prévention situationnelle : genèse et développement d’une science pratique / Situational crime prevention : genesis and development of a practical science

Benbouzid, Bilel 29 September 2011 (has links)
La prévention situationnelle représente aujourd’hui dans de nombreux pays un secteur de recherche stratégique de la lutte contre le crime. Apparue au milieu des années 1970 au sein du laboratoire de recherche du ministère de l’intérieur britannique, cette nouvelle spécialité a pris la forme d’une ingénierie dont l’objectif est de développer des solutions techniques empêchant le passage à l'acte des délinquants, par une intervention sur les situations particulières lors desquelles des délits semblables sont commis ou pourraient l'être (cambriolage, vol de véhicule, vandalisme, etc.). Ce que l’on appelle désormais la « science du crime » se fonde sur l’assemblage d’une pluralité de savoirs pratiques, évolue entre des laboratoires de recherche et des secteurs professionnels variés (police, urbanistes, etc.), s’appuie sur des modalités d’administration de la preuve qui passent par la déduction mathématique (modélisation statistique) et intègre ses inventions théoriques dans des innovations sociotechniques (des dispositifs de prévention et de réduction des risques). Cette thèse retrace le développement de la prévention situationnelle en se déplaçant dans l’espace et le temps afin d’atteindre les lieux de sa fabrication et de rentrer dans l’intimité des controverses à travers lesquelles elle prend forme. En décrivant cette science du crime en train de se faire - des laboratoires gouvernementaux jusqu’à sa standardisation technique dans les instances de normalisation européenne, en passant par les politiques de recherche et le travail d’instrumentation - nous rendons visibles toutes les entités (théories, chercheurs, gouvernement, instruments, catégories statistiques, modèles de risque, délinquants, victimes, normes techniques, etc.) auxquelles la prévention situationnelle s’attache et se détache. Nous montrons ainsi que les liens concrets tissés entre les chercheurs et leurs différents alliés vont bien au-delà des relations entre les personnes. Ils vont jusqu’à toucher le contenu même de la prévention situationnelle. Au final, il s’agit de représenter la prévention situationnelle sous la forme d’un collectif assumant sa responsabilité politique. / In many countries today, situational crime prevention is a strategic research sector in the battle against crime. Originating within the Home Office Research Unit in the UK during the mid 1970s, this ‘new technology’ has the purpose of developing crime prevention solutions by intervening in situations where crime commonly occurs. What has now come to be called “crime science” is based on an array of practical knowledge, evolves between research laboratories and various professional sectors (police, town planning, etc.), uses evidence-based research, and implements its theoretical discoveries in socio-technical innovations (prevention and risk reduction systems). This thesis retraces the development of situational crime prevention technology to have a closer look at the controversies from which it takes its shape. By describing this crime science-in-the-making, from state laboratories and international policy transfers, from research studies and instrumentation, we reveal all the entities (researchers, government, theories, instruments, statistical classes, risk models, offenders, victims, technical standards, etc.) to which situational crime prevention has become tied, and untied. Thus, we demonstrate that concrete links weaved between researchers and their different allies go far beyond personal relationships, touching the very core of the technology. As such, situational crime prevention is constituted as a collective, political entity.
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Terrains de géographes, géographes de terrain. Communauté et imaginaire disciplinaires au miroir des pratiques de terrain des géographes français du XXe siècle

Calberac, Yann 13 December 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse interroge les représentations que les géographes français du XXe siècle se font de leurs activités de recherche en explorant les multiples significations que recouvre pour eux le terrain, et notamment la place qu'il occupe dans les dispositifs heuristiques et dans l'imaginaire disciplinaire. Cette recherche entend appliquer à l'histoire de la géographie les approches et les méthodes de la sociologie des sciences. Tout au long de la période, le terrain constitue un ordre du discours dominant qui structure durablement les représentations et les pratiques : face aux lectures inspirées par la théorie des révolutions scientifiques, cette thèse met au contraire en lumière la stabilité des discours. La " crise de la géographie " qui désigne la période de doutes que traverse la discipline durant les années 1960 et 1970 apparaît alors davantage comme une mutation des discours et non comme un changement radical des pratiques. Ce changement de focale sur l'histoire de la discipline oblige donc à repenser les cadres avec lesquels l'écrire : le terrain - envisagé comme un " objet scientifique total " - constitue alors une entrée pertinente pour appréhender la géographie dans son ensemble, c'est-à-dire à la fois ses contenus, ses méthodes, ses finalités et ses acteurs.

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