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La sécularisation de la répudiation : ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit françaisKoumdadji, Abla 13 December 2010 (has links) (PDF)
D'origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l'époux. En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe en droit français sous l'appellation de " divorce pour altération définitive du lien conjugal " pour le mariage, mais encore de "rupture unilatérale " s'agissant du pacte civil de solidarité et du concubinage. La différence tient au titulaire de l'exercice de ce droit, alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l'homme, la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage, du PACS et du concubinage peut être décidée par l'homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l'un décide, l'autre subit. Que la rupture soit judiciaire ou non judiciaire, ce mode de dissolution laisse perplexe quant à l'attitude du juge et du législateur français face à la répudiation. Le premier refuse, depuis le 17 février 2004, de reconnaître des effets aux répudiations musulmanes en France sous couvert de la violation du principe d'égalité entre époux. Le second, cautionne la rupture unilatérale et discrétionnaire au sein du couple.
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Histoire du volontariat international au Québec : le cas du Service universitaire canadien outre-mer, SUCO 1960-1985Desmeules, Martin January 2009 (has links) (PDF)
Le sujet de notre recherche est le volontariat international au Québec. Le but de notre démarche est de définir, qualifier et mieux cerner ce qu'a été la pratique du volontariat international, entre 1960 et 1985, à travers le cas spécifique du Service universitaire canadien outre-mer (SUCO). Notre principale hypothèse repose sur une mutation de l'éthique à la base du volontariat international: d'une éthique chrétienne puis libérale, le volontariat au SUCO découle, à compter des années 1970, d'une éthique solidaire. Pour en arriver à une telle démonstration, nous brossons en tout premier lieu un tableau historiographique qui nous permet de saisir l'état de la question. Une telle démarche permet également d'établir une recension des écrits sur des concepts-clé, à savoir le volontariat et le développement, pour en aboutir à des définitions opérationnelles pour notre programme.
Ensuite, nous consacrons un chapitre au parcours historique du SUCO. D'un organisme national ayant comme principal objectif l'envoi de volontaires, le SUCO s'autonomise et s'arroge de nouveaux objectifs, notamment celui d'éduquer la population québécoise aux enjeux du développement international. Le volontariat, dans une perspective que l'on appelle la solidarité internationale, n'est plus central comme il l'avait été initialement et comme le gouvernement fédéral canadien continue de le souhaiter. Un chapitre suivant nous amène à considérer cette relation entre le gouvernement canadien et le SUCO. Nous y voyons quelles furent les motivations fédérales dans la coopération internationale, le soutien aux organisations non-gouvernementales (ONG) puis au volontariat. Nous voyons aussi comment la crise du SUCO, en opposant la vision gouvernementale à celle véhiculée par les membres actifs du SUCO, illustre et calcifie la distance entre deux visions de la coopération internationale et du volontariat. Dans un dernier chapitre, nous voyons comment les différents acteurs qualifièrent le volontariat à travers le temps. C'est ainsi que nous retraçons les caractères d'un volontariat libéral, héritier d'une éthique chrétienne missionnaire, au début des années 1960. C'est ainsi également que nous soulignons les caractères d'une nouvelle éthique qui se met en place, celle de la solidarité. Cette dernière, sous l'impulsion d'anciens volontaires et dans une démarche critique d'une définition libérale du développement et du volontariat, amènera une nouvelle acception de la coopération internationale de même que du volontariat en découlant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Volontariat international, Volontaires, Coopérants-volontaires, SUCO.
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Les gangs de rue en prisonCharland, Marie-Pier 12 1900 (has links)
Les gangs de rue suscitent aujourd’hui l’intérêt de nombreux chercheurs en raison de la menace qu’ils semblent poser à la société et ses institutions. En effet, depuis quelques années, les Services Correctionnels du Québec connaissent une hausse du nombre de personnes incarcérées associées aux gangs de rue et plusieurs questionnements sont soulevés face à la recrudescence de ces groupes en prison.
Peu de recherches se sont penchées sur la question des gangs de rue en prison, alors que ceux-ci semblent être à la source de plusieurs problèmes aigus dans les institutions carcérales. Ainsi, ces derniers sont souvent associés à la criminalité et à la violence, que ce soit dans les médias ou dans la littérature scientifique et semblent être la source de plusieurs inquiétudes de la part du grand public; considérés comme imprévisibles et violents, ils font peur.
Groupes diversifiés et difficiles à saisir, leur étude se veut non seulement primordiale vu leur nature, mais nécessaire afin d’en saisir la complexité et pouvoir agir, que ce soit au niveau de la prévention, de la gestion ou encore de la répression.
Ce mémoire vise donc la compréhension de l’expérience des membres de gangs de rue dans les prisons provinciales québécoises. Dans ce cadre, nous avons procédé par une approche qualitative au moyen d’entretiens de type qualitatif menés auprès de détenus considérés par les services correctionnels comme étant proches ou membres de gangs de rue.
Les vingt-et-une entrevues menées nous ont permis d’approfondir et de saisir le vécu de ces derniers en détention. De ces entretiens, trois grandes dimensions sont ressorties, soit l’organisation sociale des gangs de rue en prison, les conditions de détention difficiles dans lesquelles évoluent ces groupes ainsi que leur fonctionnement en prison.
Nos analyses nous ont permis de dégager certains constats. À leur arrivée en prison, les individus affiliés aux gangs de rue sont doublement étiquetés, et se retrouvent dans des secteurs de détention spécifiques où les conditions sont particulièrement difficiles à vivre. Dans ce contexte, les gangs de rue tendent à reproduire en prison certains attributs associés aux gangs de rue, notamment une certaine structure et hiérarchie organisationnelle et un esprit de cohésion. Il ressort ainsi de notre étude que cette solidarité semble permettre aux gangs de rue de s’adapter à l’environnement hostile que représente la prison. Toutefois, cette solidarité nous parait être un obstacle ou du moins une difficulté inhérente à la prise en charge et à la gestion des gangs de rue en prison. / Today, street gangs are of great interest for many researchers because of the threat they seem to pose to society and its institutions. In recent years, the Quebec Correctional Services has seen an increase of incarcerated street gang members which has created a number of issues related to the growth of these groups in prison.
Furthermore, few studies have addressed the issue of street gang members in prison although they seem to be the source of several serious problems in penal institutions. Street gangs are often associated with criminality and violence, whether in the medias or in scientific papers. They seem to be a great source of concern for the public; and, in general; they are perceived to be unpredictable, and violent, which is creating fear.
These groups are ever-evolving, diversified and constantly re-immerging. Thus, the study of these groups is essential largely due to their characteristics, but also necessary in order to grasp their complexity and eventually, to be able to succeed in the control, repression and prevention of these groups.
This master seeks to understand the experience of street gang members in provincial prisons. In this context, the choice of the qualitative approach seems entirely justified. The qualitative interviews we conducted with individuals identified by the correctional services to be closely associated to or members of street gangs seemed to us to be in line with the choice of the qualitative approach and were necessary in order to focus on the views and experiences of their life in prison.
The twenty-one interviews we conducted with inmates that are associated to a street gang have permitted us to further understand and capture the mentality of those in detention. From these interviews, three major issues have emerged; firstly, the social organization of street gangs, secondly, the harsh prison conditions in which these groups operate and thirdly, how they function and operate in prison.
Finally, we have identified some facts from our interviews. When street gang members arrive in prison, they are experiencing a double-labelling, are living in harsh prison conditions and are all housed together. Thus, the characteristics displayed of street gangs in prison is somewhat similar to the behaviour within the community; such as, their subculture, their structure, their positions, the family spirit that characterizes them in the community, their solidarity and violence. The deprivation endured by incarceration added to the characteristics of street gangs lead to a further form of solidarity. This solidarity allows the street gang members to adapt to any hostile environment, including the prison. Finally, this solidarity is certainly an important inherent obstacle to the control of these groups in prison.
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Regards d’aînés sur le vieillissement : justice, autonomie et responsabilité partagéeGrenier, Josée 12 1900 (has links)
Jusqu’à présent, la santé des personnes âgées a surtout été étudiée sous l’angle de la perte d’autonomie, des politiques de santé et des difficultés soulevées par l’allocation des ressources, et ces problèmes ont été généralement traités par des technocrates, des spécialistes et rarement par les personnes âgées elles-mêmes. En outre, on s’intéresse peu aux perceptions des personnes âgées selon le ou les points de vue qui peuvent être les leurs. L’originalité de cette thèse provient justement du fait qu’elle a pour objet l’expérience du vieillissement telle que vécue par des personnes âgées et les représentations qu’elles s’en font dans leurs rapports avec les services de santé –vécu, attentes et besoins, le tout envisagé sous l’angle des questions et enjeux éthiques de respect de l’autonomie des personnes, de justice et d’équité, de responsabilité partagée. Il ressort de trente entretiens avec des personnes âgées entre 70 et 91 ans que l’expérience du vieillissement est toujours unique, singulière, même si certaines catégorisations et modélisations peuvent être construites en fonction de l’état de santé, des ruptures et des pertes subies, des liens maintenus ou pas. La préservation de leur autonomie apparaît comme un élément important, parfois central dans les propos recueillis, qui disent les efforts consentis à cette fin, reconnaissant toutefois que, fragilisée, l’autonomie a besoin, pour pouvoir encore se vivre et s’exercer malgré les limites et les contraintes liées à l’âge ou à la maladie, d’une solidarité effective, de l’aide des proches et d’un soutien plus large. Le partage des responsabilités et des tâches entre les proches et les services sociaux est perçu comme inique. Aussi interroge-t-on, en conclusion de la thèse, la volonté de l’État et sa contribution dans la mise en œuvre de la politique de maintien à domicile et des dispositifs de pratique, et son bien-fondé en regard de l’hétérogénéité du vieillissement. / Until now, the health of the elderly has been studied primarily in terms of loss of autonomy, health policy and the difficulties raised by the allocation of resources, and these problems were usually handled by technocrats, specialists and rarely by older people themselves. In addition, it pays little attention to the perceptions of seniors according to points of view's which can be theirs. The originality of this thesis comes precisely because it focuses on the experience of aging as experienced by older people and the representations they make with health services, experiences, expectations and needs, all considered from the perspective of ethical issues and respect for personal autonomy, justice and equity, shared responsibility. It comes out from thirty interviews with people aged between 70 and 91 years experience of aging is always unique, singular, although some categorizations and models can be built based on health status, ruptures and losses, links maintained or not. Preserve their autonomy appears as an important and sometimes central to the comments received, saying the efforts granted to this end. However, when weakened the autonomy needs, to still be able to live themselves and exerted in spite of the limitations and constraints related to age or illness, of an effective solidarity, assistance of close relatives and wider support. The division of responsibilities and tasks between relatives and social services is seen as unfair. Also one question, in conclusion of the thesis, the will of the State and his contribution in the implementation of the policy of home support and practical devices, and well founded in light of the heterogeneity aging.
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Rapports de pouvoir et stratégies d'acteurs dans les relations interorganisationnelles Nord-Sud. Etude de cas : les partenariats de Brücke*Le pont (Suisse), EED et Pain pour le Monde (Allemagne) avec les ONG togolaisesApenuvor, Kossi Dodzi 21 November 2011 (has links) (PDF)
Les partenariats entre ONG du Nord et du Sud sont souvent considérés comme étant des relationsasymétriques entre deux types d'organisations aux caractéristiques fortement contrastées. Pour réelleque soit la nature de ces rapports, le recours à l'histoire des relations entre pays développés et sousdéveloppéset, dans certains cas, entre ex-colonisateurs et colonisés comme seule grille de lecture favorise une interprétation en termes de domination. Ainsi, des décisions provenant des ONG du Nord seraient imposées aux organisations du Sud qui, pour continuer à bénéficier des financements nécessaires pour leurs actions, se verraient contraintes de s'y conformer. Il semblerait, cependant, que cette façon de lire les relations interorganisationnelles Nord-Sud, dans le champ de la solidarité internationale, soit plutôt limitative et ne rende que très partiellement compte de la réalité de ces rapports. En effet, en adoptant une posture théorique comme celle proposée par l'approche stratégique des acteurs où le pouvoir est considéré comme une relation négociée au regard des objectifs et contraintes des différentes parties, les comportements des ONGimpliquées dans les partenariats devraient pouvoir être lus comme relevant d'un ensemble de " jeux " visant l'acquisition ou le renforcement d'une certaine légitimité qui leur garantit l'accès aux ressources. Dans cette logique, le modèle basé sur le recrutement de cabinets de consultants comme tierce partie dans les relations, souvent dyadiques, entre ONG du Nord et du Sud, devra être interprété au-delà de la simple manifestation de la domination des premières sur les secondes. En s'appuyant sur le cas des partenariats de Brücke*Le pont (Suisse), EED et Pain pour le Monde (Allemagne) au Togo, cette thèse met l'accent sur les besoins pratiques auxquels répond ce modèle et montre l'écart entre les comportements prescrits et ceux réellement adoptés par les acteurs, reflet des stratégies des uns et des autres en fonction de leurs enjeux
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La contribution du juge judiciaire à la révélation de l’unité conceptuelle de la notion de famille / The contibution of the judicial juge to the revelation of the conceptual unity of the notion of the familyAlvarez Elorza, Alexis 11 December 2018 (has links)
Le droit éprouve des difficultés à appréhender la notion de famille en raison d’une part, de l’absence de définition légale de cette notion et, d’autre part, de la diversité des situations familiales existantes. Cependant, la nécessité de garantir les droits familiaux des personnes impose la recherche de sa compréhension et de sa rationalisation. C’est en appréhendant la notion de famille en tant que notion indéterminée mais conceptuelle que cette thèse vise à identifier son élément irréductible, c'est-à-dire son unité conceptuelle. Pour ce faire, le juge judiciaire a été désigné comme l’observateur efficace de l’unité conceptuelle de la notion de famille et ce, en raison de la structure de l’acte juridictionnel par lequel il accomplit son office. Il sera donc démontré que, lorsque le juge décide de créer un lien familial ou de reconnaître en France un lien familial créé à l’étranger, il identifie l’unité conceptuelle de la notion de famille dans le concept de lien familial et met en évidence les éléments constitutifs de celui-ci, ainsi que la manière dont ils s’articulent. / The law finds it difficult to apprehend the notion of the family because, on the one hand, to the absence of legal definition of this term, and on the other hand, the diversity of existing family situations. However, the necessity of guaranteeing the family rights of the people imposes the research for its understanding and for its rationalization. It is by the apprehension of the notion of the family as an indefinite but abstract notion that this thesis aims to identifying its irreducible element, that is its conceptual unity. In order to do this, the judicial judge has been designated as the effective observer of the family notion's conceptual unity and it is true because of the structure of the jurisdictional act by which he achieves his duty. It will be shown that, when the judge decides to create a family bound or to recognize a family bound created abroad, he identifies the family notion's conceptual unity in the concept of family bound and highlights its constituent elements, as well as the way they are connected.
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Humanisation de l’espace et solidarités dans deux quartiers populaires de Téhéran et de Paris / Humanization of space and solidarity in two popular districts of Tehran and ParisParsapajouh, Sepideh 19 September 2011 (has links)
Basée sur la méthode d’observation ethnographique suivant une approche emic, cette étude a pour objet l’humanisation de l’espace et l’invention des formes de solidarité à travers les pratiques minimes de la vie quotidienne. Cette recherche a commencé sur le terrain d’Islamâbâd, un quartier auto-construit qui fut d’abord un bidonville, situé en banlieue de Téhéran, habité par une population précaire issue de l’exode rural. Une étude compréhensive a porté sur tous les aspects de la vie de ce quartier. Puis le parcours personnel de la chercheuse l’a conduite à un nouveau terrain, le quartier parisien de Saint Blaise, marqué par de grands ensembles de logements et une population, souvent immigrée, vivant des minimas sociaux. On s’est alors demandé ce qu’il en était de la solidarité et de l’appropriation de l’espace dans la capitale française d’aujourd’hui. Cette recherche a ainsi pris la forme d’une étude comparative des pratiques quotidiennes d’interaction dans deux systèmes étatiques et sociaux aussi différents que l’Iran et la France. Les résultats montrent que les usages de la solidarité, exemplairement la relation don/contre-don, et les efforts d’appropriation de l’espace, sont caractéristiques de ces deux sociétés, en dépit de toutes leurs différences sensibles / Based on the methods of ethnographic observation and according to an emic approach, this study is meant to understand the humanization of space and the invention of the forms of solidarity through the tiny practices of the everyday life. This research started on the field of Islamâbâd, a self constructed community which was initially a shantytown, located in suburbs of Teheran, inhabited by a precarious population resulting from the rural migration. This is a whole study related to all of the aspects of the life of this community. Then the personal experience of the researcher led her to a new field: the Parisian community of Saint Blaise, marked by great public and social housing with an often immigrant population living of the social minimums. One of the questions was about the signification of the solidarity and appropriation of space in the actual situation of French capital. This research thus took the form of a comparative study of the everyday practices of interaction in two official and social systems as different as Iran and France. The results show that the uses of solidarity, particularly the relation “don/contre-don”, and the efforts of appropriation of space, are characteristic of these two societies in spite of all their obvious differences
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As relações de trabalho nas organizações de economia solidária : um paralelo Brasil-França / Les relations de travail dans les organisations de l´economie solidaire : un parallèle Brésil - FranceWautier, Anne Marie T.G.E. January 2004 (has links)
L´objectif de cette recherche est l´étude de la relation entre le travailleur et son travail dans le cadre d´organisations de production de biens et de services qui se situent en marge du système capitalista et qui revendiquent l´originalité d´un travail plus autonome, plus juste et plus responsable : les organisations de l´économie solidaire. Que peut signifier, pour un travailleur, développer son activité dans ce genre d´organisations ? C´est la question qui fonde cette étude. Ou, en d´autres mots, l´expérience quotidienne vécue par le travailleur de l´économie solidaire peut-elle se manifester à travers des pratiques professionnelles et sociales révélatrices de nouvelles formes d´insertion dans le travail et dans la société ? Est-ce que cette expérience indiquerait une transformation en cours dans certains segments du monde du travail et également observable dans d´autres contextes économiques ou serait-elle à peine un reflet de la situation particulièrement fragile des trravailleurs brésiliens ? Il s´agira donc de comprendre la singularité de la participation des travailleurs à ce projet, son impact sur le développement de leur travail et d´étudier les transformations qui peuvent affecter les relations sociales qui se tissent à partir du travail dans l´organisation et en dehors d´elle. Le travail sera ainsi analysé sous une dimension subjective, comme expérience de construction identitaire, et sous une dimension institutionnelle, en tant que socialisation pour et par la solidarité. Le concept de « travail solidaire », qui réunit ces dimensions, sera analysé à partir, principalement, de l´optique de François Dubet, de sa théorie de l´acteur et de la socialisation. Cette étude s´inscrit ainsi dans une perspective de contribution à la Sociologie du Travail, sans aucune prétention de réaliser une sociologie de l´économie solidaire et de ses multiples relations avec la société. Ce qui intéresse ici est la transformation de la relation entre le travailleur et son travail. L´argument défendu dans cette recherche est que les relations qui naissent d´une expérience quotidienne du travail dans des organisations de l´économie solidaire sont à la fois particulières et diverses et représentent un défi pour l´ensemble des relations sociales. Ainsi, le travail réalisé dans ces organisations serait peut être susceptible, malgré ses ambiguïtés, de stimuler de nouvelles formes de relations sociales au travers d´une socialisation fondée sur la solidarité. Trois types d´organisations qui serviront de référence ont été construits à partir de la production dominante, des valeurs et des objectifs qui motivent l´action des groupes étudiés :organisations de production, associations culturelles et organisations humanitaires. La comparaison Brésil-France, réalisée à travers des unités situées à Porto Alegre e à Paris, vise établir des homologies, c´est à dire des correspondances dans la construction de l´action individuelle et collective, malgré des contextes différents, et vise également la recherche de spécificités capables d´enrichir d´éventuelles interactions. Ce qui, au cours de la recherche, est apparu autant au Brésil qu´en France, c´est, d´une part, un discours « officiel » (dirigeants, militants de l´économie solidaire et chercheurs) qui decrit la tâche que se propose l´économie solidaire : la responsabilisation de tous pour transformer la société. D´autre part, ce que l´on trouve dans le discours des travailleurs, c´est la présentation d´une réalité quotidienne faite de tensions et de contradictions. Comprendre cette apparente incompatibilité supposait recréer les mécanismes de construction du travail solidaire : dans quelle mesure peut-on parler d´expérience sociale et dans quelle mesure la socialisation pour et par la solidarité est-elle ou non réussie ? Pour ce faire, il était nécessaire de recomposer le processus de construction des relations sociales dans et hors travail, révélé par les stratégies des travailleurs qui essaient de se situer face aux logiques d´action développées par les organisations. Après quoi a été analysée la possibilité de trouver des ressemblances et des différences dans la construction de ce travail solidaire,entre le Brésil et la France. Finalement, on a cherché à répondre à la question qui était à l´origine de la recherche : est-ce que le travail solidaire peut vraiment donner naissance à de nouvelles relations sociales dans le travail et, de façon plus ample, dans la société ? / O objetivo desta pesquisa é o estudo das relações que se estabelecem entre o trabalhador e seu trabalho em organizações não convencionais, isto é, que não se identificam com o modo capitalista de produção e que reivindicam, pelo contrário, a criatividade e a originalidade de um trabalho mais autônomo, mais justo e mais responsável: a economia solidária. O que significa, para o trabalhador, atuar nestas organizações? É a pergunta que orienta este estudo. Dito de outro modo: a experiência vivida no trabalho cotidiano pelo trabalhador da economia solidária manifesta-se mediante práticas profissionais e práticas sociais reveladoras de novas formas de inserção no trabalho e na sociedade? Seria essa experiência fruto de uma transformação que ocorre em alguns segmentos do mundo do trabalho e observável em outros contextos econômicos ou um reflexo da situação particularmente fragilizada dos trabalhadores brasileiros? Tratar-se-á então de entender a singularidade da participação dos trabalhadores a este projeto, seu impacto sobre o desenvolvimento de seu trabalho e das relações estabelecidas com a organização e de estudar as transformações que podem ocorrer nas relações sociais a partir do trabalho. Este será analisado sob uma dimensão subjetiva, como experiência de construção identitária, e sob uma dimensão institucional, como socialização para e pela solidariedade. O conceito de “trabalho solidário”, que reúne essas dimensões, será analisado apoiando-se, em grande parte, na obra de François Dubet e sua teoria do ator, da estrutura social e da socialização. A pesquisa se inscreve numa perspectiva de contribuição à Sociologia do Trabalho e das relações de trabalho sem a pretensão de realizar uma sociologia da economia solidária, nas suas múltiplas relações com a sociedade. O que está em foco é a transformação das relações entre o trabalhador e seu trabalho. O argumento defendido pela pesquisa é que as relações que nascem de uma experiência cotidiana do trabalho nas organizações da economia solidária são peculiares e diversificadas, mas interpelam e desafiam o conjunto das relações sociais. Portanto, o trabalho realizado nessas organizações talvez seria, apesar de suas ambigüidades, suscetível de estimular novas formas de relações sociais por meio de uma socialização assentada na solidariedade. Três tipos de organizações “referências” (tipos ideais) são construídos a partir do tipo de produção dominante e dos valores e objetivos que motivam a ação: organizações de produção, associações culturais e organizações humanitárias. A comparação Brasil – França, através das organizações investigadas em Porto Alegre e Paris, procura homologias, isto é: correspondências na construção da ação apesar de contextos diferentes, assim como a reconstrução de processos e procura de especificidades que possam enriquecer as interações. No decorrer da investigação, o que se encontrou, tanto no Brasil quanto na França, foi de um lado, um discurso “oficial” (mentores, militantes da economia solidária e pesquisadores) que descreve a tarefa que se atribui a economia solidária: a responsabilização de todos para transformar a sociedade. Por outro lado, encontrou-se, através do discurso dos trabalhadores, o relato da realidade quotidiana que aparece como um mundo de tensões e contradições. Para entender essa aparente incompatibilidade, foi preciso recriar os mecanismos de construção do trabalho solidário: em que medida pode-se falar de experiência social e em que medida a socialização para e pela solidariedade é bem sucedida. Para tanto, foi necessário recompor o processo de construção das relações sociais dentro e fora do trabalho, manifestado mediante estratégias dos atores que precisam se posicionar frente às lógicas de ação desenvolvidas pelas organizações. A seguir, analisou-se a possibilidade de encontrar semelhanças e diferenças entre o Brasil e a França na construção deste trabalho solidário. Enfim, procurou-se responder à pergunta que originou esta pesquisa: seria mesmo o trabalho solidário gerador de novas relações sociais no trabalho e no âmbito mais amplo da sociedade?
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As relações de trabalho nas organizações de economia solidária : um paralelo Brasil-França / Les relations de travail dans les organisations de l´economie solidaire : un parallèle Brésil - FranceWautier, Anne Marie T.G.E. January 2004 (has links)
L´objectif de cette recherche est l´étude de la relation entre le travailleur et son travail dans le cadre d´organisations de production de biens et de services qui se situent en marge du système capitalista et qui revendiquent l´originalité d´un travail plus autonome, plus juste et plus responsable : les organisations de l´économie solidaire. Que peut signifier, pour un travailleur, développer son activité dans ce genre d´organisations ? C´est la question qui fonde cette étude. Ou, en d´autres mots, l´expérience quotidienne vécue par le travailleur de l´économie solidaire peut-elle se manifester à travers des pratiques professionnelles et sociales révélatrices de nouvelles formes d´insertion dans le travail et dans la société ? Est-ce que cette expérience indiquerait une transformation en cours dans certains segments du monde du travail et également observable dans d´autres contextes économiques ou serait-elle à peine un reflet de la situation particulièrement fragile des trravailleurs brésiliens ? Il s´agira donc de comprendre la singularité de la participation des travailleurs à ce projet, son impact sur le développement de leur travail et d´étudier les transformations qui peuvent affecter les relations sociales qui se tissent à partir du travail dans l´organisation et en dehors d´elle. Le travail sera ainsi analysé sous une dimension subjective, comme expérience de construction identitaire, et sous une dimension institutionnelle, en tant que socialisation pour et par la solidarité. Le concept de « travail solidaire », qui réunit ces dimensions, sera analysé à partir, principalement, de l´optique de François Dubet, de sa théorie de l´acteur et de la socialisation. Cette étude s´inscrit ainsi dans une perspective de contribution à la Sociologie du Travail, sans aucune prétention de réaliser une sociologie de l´économie solidaire et de ses multiples relations avec la société. Ce qui intéresse ici est la transformation de la relation entre le travailleur et son travail. L´argument défendu dans cette recherche est que les relations qui naissent d´une expérience quotidienne du travail dans des organisations de l´économie solidaire sont à la fois particulières et diverses et représentent un défi pour l´ensemble des relations sociales. Ainsi, le travail réalisé dans ces organisations serait peut être susceptible, malgré ses ambiguïtés, de stimuler de nouvelles formes de relations sociales au travers d´une socialisation fondée sur la solidarité. Trois types d´organisations qui serviront de référence ont été construits à partir de la production dominante, des valeurs et des objectifs qui motivent l´action des groupes étudiés :organisations de production, associations culturelles et organisations humanitaires. La comparaison Brésil-France, réalisée à travers des unités situées à Porto Alegre e à Paris, vise établir des homologies, c´est à dire des correspondances dans la construction de l´action individuelle et collective, malgré des contextes différents, et vise également la recherche de spécificités capables d´enrichir d´éventuelles interactions. Ce qui, au cours de la recherche, est apparu autant au Brésil qu´en France, c´est, d´une part, un discours « officiel » (dirigeants, militants de l´économie solidaire et chercheurs) qui decrit la tâche que se propose l´économie solidaire : la responsabilisation de tous pour transformer la société. D´autre part, ce que l´on trouve dans le discours des travailleurs, c´est la présentation d´une réalité quotidienne faite de tensions et de contradictions. Comprendre cette apparente incompatibilité supposait recréer les mécanismes de construction du travail solidaire : dans quelle mesure peut-on parler d´expérience sociale et dans quelle mesure la socialisation pour et par la solidarité est-elle ou non réussie ? Pour ce faire, il était nécessaire de recomposer le processus de construction des relations sociales dans et hors travail, révélé par les stratégies des travailleurs qui essaient de se situer face aux logiques d´action développées par les organisations. Après quoi a été analysée la possibilité de trouver des ressemblances et des différences dans la construction de ce travail solidaire,entre le Brésil et la France. Finalement, on a cherché à répondre à la question qui était à l´origine de la recherche : est-ce que le travail solidaire peut vraiment donner naissance à de nouvelles relations sociales dans le travail et, de façon plus ample, dans la société ? / O objetivo desta pesquisa é o estudo das relações que se estabelecem entre o trabalhador e seu trabalho em organizações não convencionais, isto é, que não se identificam com o modo capitalista de produção e que reivindicam, pelo contrário, a criatividade e a originalidade de um trabalho mais autônomo, mais justo e mais responsável: a economia solidária. O que significa, para o trabalhador, atuar nestas organizações? É a pergunta que orienta este estudo. Dito de outro modo: a experiência vivida no trabalho cotidiano pelo trabalhador da economia solidária manifesta-se mediante práticas profissionais e práticas sociais reveladoras de novas formas de inserção no trabalho e na sociedade? Seria essa experiência fruto de uma transformação que ocorre em alguns segmentos do mundo do trabalho e observável em outros contextos econômicos ou um reflexo da situação particularmente fragilizada dos trabalhadores brasileiros? Tratar-se-á então de entender a singularidade da participação dos trabalhadores a este projeto, seu impacto sobre o desenvolvimento de seu trabalho e das relações estabelecidas com a organização e de estudar as transformações que podem ocorrer nas relações sociais a partir do trabalho. Este será analisado sob uma dimensão subjetiva, como experiência de construção identitária, e sob uma dimensão institucional, como socialização para e pela solidariedade. O conceito de “trabalho solidário”, que reúne essas dimensões, será analisado apoiando-se, em grande parte, na obra de François Dubet e sua teoria do ator, da estrutura social e da socialização. A pesquisa se inscreve numa perspectiva de contribuição à Sociologia do Trabalho e das relações de trabalho sem a pretensão de realizar uma sociologia da economia solidária, nas suas múltiplas relações com a sociedade. O que está em foco é a transformação das relações entre o trabalhador e seu trabalho. O argumento defendido pela pesquisa é que as relações que nascem de uma experiência cotidiana do trabalho nas organizações da economia solidária são peculiares e diversificadas, mas interpelam e desafiam o conjunto das relações sociais. Portanto, o trabalho realizado nessas organizações talvez seria, apesar de suas ambigüidades, suscetível de estimular novas formas de relações sociais por meio de uma socialização assentada na solidariedade. Três tipos de organizações “referências” (tipos ideais) são construídos a partir do tipo de produção dominante e dos valores e objetivos que motivam a ação: organizações de produção, associações culturais e organizações humanitárias. A comparação Brasil – França, através das organizações investigadas em Porto Alegre e Paris, procura homologias, isto é: correspondências na construção da ação apesar de contextos diferentes, assim como a reconstrução de processos e procura de especificidades que possam enriquecer as interações. No decorrer da investigação, o que se encontrou, tanto no Brasil quanto na França, foi de um lado, um discurso “oficial” (mentores, militantes da economia solidária e pesquisadores) que descreve a tarefa que se atribui a economia solidária: a responsabilização de todos para transformar a sociedade. Por outro lado, encontrou-se, através do discurso dos trabalhadores, o relato da realidade quotidiana que aparece como um mundo de tensões e contradições. Para entender essa aparente incompatibilidade, foi preciso recriar os mecanismos de construção do trabalho solidário: em que medida pode-se falar de experiência social e em que medida a socialização para e pela solidariedade é bem sucedida. Para tanto, foi necessário recompor o processo de construção das relações sociais dentro e fora do trabalho, manifestado mediante estratégias dos atores que precisam se posicionar frente às lógicas de ação desenvolvidas pelas organizações. A seguir, analisou-se a possibilidade de encontrar semelhanças e diferenças entre o Brasil e a França na construção deste trabalho solidário. Enfim, procurou-se responder à pergunta que originou esta pesquisa: seria mesmo o trabalho solidário gerador de novas relações sociais no trabalho e no âmbito mais amplo da sociedade?
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Gouverner les pauvres : genèse, pratiques et usages de la conditionnalité comportementale en France et aux Etats-Unis / Governing the poor : an inquiry about behavioral conditionality in the United States and in FranceChelle, Elisa 17 November 2011 (has links)
Comment gouverne-t-on les pauvres aujourd'hui ? Sur la base d'une enquête comparative et qualitative entre un dispositif français (le Revenu de solidarité active) et un programme new-yorkais (Opportunity NYC), cette thèse propose d'analyser les mécanismes de la lutte contre la pauvreté reposant sur la conditionnalité comportementale. Porter l'indigence à l'agenda, justement par qu'elle est éminemment politique, fait l'objet d'un important travail de dépolitisation. Importation de modèles de l'étranger, construction de données chiffrées, mobilisation d'un protocole expérimental : tels sont les principaux procédés d'objectivation et de légitimation mobilisés. La teneur de l'aide apportée aux pauvres change. Se démarquant d'une logique simplement économique qui voudrait que la récompense monétaire engendre un comportement prédéfini, et desserrant une méthode strictement punitive où la sanction tient lieu de formule de commandement, ces politiques sociales conditionnelles renouvellent les termes des relations entre populations pauvres et pouvoir politique. Les techniques de gouvernement mises en œuvre s'inspirent du « nudge », c'est-à-dire d'une forme paradoxale d'autonomie institutionnalisée où les bons comportements tiennent lieu d'échappatoire à la pauvreté. L'aide sociale comme relevant du droit ou du statut est dépassée. Sa légitimité ne se fonde plus sur l'efficacité, dans la veine du new public management, mais sur un sens commun réformateur ayant le mérite pour objet. Les clivages partisans paraissent s'affaisser autour de cette forme de gouvernement moral. L'éthique du travail et la « bonne volonté » des pauvres sont mises en scène pour justifier l'octroi de subsides sociaux. L'expérimentation sociale, passée au prisme du jeu politique, confère un caractère « scientifique » et « objectif » à ces présupposés. Au final, c'est à un gouvernement de la pauvreté fait de politique et d'usages de la scientificité que ce travail est consacré. / This study provides a comparative analysis of two anti-poverty initiatives in New York (Opportunity NYC) and in France (Revenue for Active Solidarity). It is based on extensive fieldwork and numerous interviews in both countries. Conditioning subsidies on behavior and giving a nudge “to do the right thing” by structuring the choices of the poor now defines the way poverty is fought against. The political agenda is built around the concept of making conditional social policy non-partisan solutions. Policy transfers, data-making or experimental design figure among the ways of taking politics out of policy-making. This study finds there is no such thing and that these programs reflect a substantive political orientation. The mechanisms used to motivate the poor are different. They are more than just an economic incentive that binds reward and behavior together. They are less than a coercive approach where work is mandatory to get relief. The nudge emerges as a third way that consists in a paradoxical injunction: governing the poor to govern themselves. No entitlement there. If this is nothing new in America, this is new in France. Hence, policy is not legitimated by effectiveness, like it used to be with new public management, but by moralistic assumptions. Reform is based more on commonsense than technical arguments. The work ethics and the “good choices” justify the money spent for the poor (public in France, private in New York). The experimental design, once appropriated by political instances, gives a scientific glow to these programs so they appear “universal” and “neutral”. In a nutshell, this dissertation explores how poverty is governed by a policy-mix of politics and science
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