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"Ce pays de Cocagne où les choses changent si souvent". Le regard de Pierre des Noyers, secrétaire de la reine Louise-Marie, sur la Pologne de son temps (1645-1693) / “This Cockaigne, where things change so often” : considerations of Pierre des Noyers’, secretary of the Queen Louise-Marie, about late 17th century Poland (1645-1693)

Mallet, Damien 09 December 2017 (has links)
Ce travail est une étude systématique de la correspondance de Pierre des Noyers, décortiquée et recontextualisée pour mieux comprendre à la fois le regard posé par le secrétaire sur la Pologne de son temps mais surtout son évolution au cours de plusieurs décennies. Il permet notamment de déceler de nombreuses références aux auteurs polonais dans les réflexions du secrétaire et de la qualité de ses connaissances sur son pays d’adoption. Loin d’être simplement secrétaire de la reine Louise-Marie, il devient au fil des années un véritable agent au service de la souveraine et de la France et relie les deux cours par une intense activité épistolaire, tout en s’imprégnant complètement de la mentalité nobiliaire du pays, notamment son désir de liberté. La première partie est une étude sur la Pologne telle que la découvre Pierre des Noyers en 1645, à savoir sa géographie, ses institutions et l’idéologie qui anime la noblesse du pays. Elle résume à la fois les contraintes que rencontre Louise-Marie dans son action politique ainsi que l’univers mental dans lequel Pierre des Noyers se fond peu à peu. La deuxième partie est une étude de l’entourage de la reine de Pologne, particulièrement entre 1660 et 1667, tel qu’il apparaît dans la correspondance de son secrétaire. Cette représentation est capitale, car c’est l’image du parti de la reine tel qu’il est vu en France et elle influence grandement les instructions envoyées par la France à ses ambassadeurs. La troisième partie se concentre sur Pierre des Noyers lui-même, notamment ses centres d’intérêts et son rôle après la mort de sa protectrice. Grâce la confiance qu’il a acquise au sein des Polonais partisans de la reine de Pologne et de ses projets politiques, Pierre des Noyers devient l’un de leurs canaux d’expression auprès de la France. / This work is a systematic study of Pierre des Noyers’ correspondence, analysed and contextualized with the aim to understand at the same time the secretary’s considerations about Poland but mostly their evolution decade after decade. Such study allows us to find numerous references to Polish thinkers of the time and assess the general quality of his knowledge about his new motherland. Far from being just a secretary for Louise-Marie, Pierre des Noyers becomes year after year a true agent at the service of the queen as well as France, who links both courts thanks to an intense epistolary activity, all while being strongly influenced by the Polish nobility’s mentality, especially their desire for liberty. The first part is a study on Poland in 1645, at the time when Pierre des Noyers settles in Warsaw : its geography, institutions and the nobility’s ideology. Here are summarized constraints encountered by the queen Louise-Marie while pursuing her political ageda as well as the mental universe in which Pierre des Noyers slowly blends in. The second part deals with the queen’s entourage, especially between 1660 and 1667, according to her secretary’s correspondence. This representation is of crucial importance because this is the picture that France gets about the queen’s political party, which in turn greatly influences France’s actions and instructions sent to their ambassadors. The last part is about Pierre des Noyers himself; especially his various interests and his role after Louise-Marie’s death. Thanks to the general confidence he inspires among the queen’s partisans, Pierre des Noyers becomes one of their main channel of expression and influence in France.
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Une galère à Versailles. Reconstitution de la Réale du Grand Canal construite en 1685.

Grimald, Patrice 10 October 2013 (has links) (PDF)
Versailles au Grand Siècle était le foyer d'où rayonnait la gloire du Roi-Soleil. Toutes les institutions du Royaume, tout comme les Arts, les Sciences et les Lettres y jouaient un rôle en décor de fond des trois grandes scènes où se produisait la majesté royale : le château, les jardins et le Grand Canal. La Marine y participait, conformément à la politique de développement élaborée par Colbert. Le Grand Canal fut alors une annexe des arsenaux, un site d'exposition navale, où, à côté de bateaux dédiés aux loisirs nautiques appréciés par la Cour, des innovations, des prototypes et des bâtiments de combat furent présentés au Roi et concoururent à l'image de sa puissance. Au-dessus de cette flottille de Versailles régnait un bâtiment d'exception, superbe héritier de vingt cinq siècles d'histoire maritime des peuples de la Méditerranée : la galère réale du Grand Canal construite en 1685. A l'époque, la galère - parvenue à son apogée conceptuelle et technique - constituait toujours le navire emblématique de la domination navale du Roi. Bien que surclassée dans les batailles par l'artillerie des vaisseaux, elle conservait un prestige exceptionnel qui tenait notamment à sa magnificence et à son influence dans la communication politique et diplomatique de Louis XIV. Servir sur les galères, tant pour les officiers que pour les sous-officiers, les marins ou les soldats, conférait une haute dignité, très recherchée, sous l'égide de la Foi, de la Justice, de la grandeur et de la puissance du Roi. Une galère à Versailles, une réale, bien sûr, était ainsi dans l'ordre des choses. Elle y fut construite en 1685. Sa renaissance se situerait aujourd'hui dans la logique des restaurations menées depuis plus d'un siècle dans le château et son Domaine pour en retrouver l'apparence et l'atmosphère. Il n'en reste que deux panneaux décoratifs latéraux, et quelques rares informations d'archives. Rien qui renseigne directement sur les cotes de ce navire d'exception. Il a donc été nécessaire de reconstituer d'abord les méthodes de conception et de construction des galères. Il fallut ensuite adapter les résultats obtenus, parfois incompatibles entre eux, à la fonction du bâtiment, afin de parvenir à ressusciter son architecture générale dans laquelle convergent en cohérence toutes les sources et analyses historiques sur ce sujet.
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Le lys et la cocarde : la construction d'une dynastie nationale sous la monarchie de juillet (1830-1848) / Fleur-de-lis and Cockade : building a national dynasty during the July Monarchy (1830-1848)

Franconie, Grégoire 05 December 2015 (has links)
Après la révolution de 1830, tandis que la légitimité de Louis-Philippe, roi des Français, est contestée par les légitimistes et par les républicains, l'enjeu dynastique est - pour les Orléans - d'articuler la royauté héréditaire au principe de la souveraineté nationale, et d construire pour cette combinaison politique de nouveaux modes d'adhésion. L'enquête sur l'usage politique des baptêmes, mariages et funérailles dans la famille royale met au jour les stratégies discursives et figuratives, les supports médiatiques et la réception des imaginaires et des performances dynastiques. Les représentations des Orléans, comme dynastie fille de saint Louis et de 1789, loin d'être une curiosité anachronique au siècle du progrès, sont le résultat d'un renouvellement et d'une redéfinition des pratiques du passé, interaction entre les intentions des princes et les attentes prescriptives de la nation. Objet d'histoire totale (étudié sous l'angle de l'histoire politique, diplomatique, religieuse et artistique), la fabrique culturelle de la royauté orléaniste, expérimentée pendant la courte période de la monarchie de Juillet, apparaît comme un moment de la culture politique à l'âge romantique. / After the Revolution of 1830, while the legitimacy of Louis-Philippe, King of the French, has been disputed by the Legitimists and by the Republicans, the Orléans family has to combine hereditary monarchy and national sovereignty, and build for this dynastic pattern new ways of popular approval.The political use of royal baptisms, weddings and funerals reveals the discursive and representational strategies, the media support and the reception of the dynastic performances. The representations of the House of Orléans as the heir of saint Louis and of 1789, far from being an anachronistic curiosity in the century of progress, are the results of renewed and redefined past practices, which are interactions between dynastic purposes and prescriptive expectations of the Nation. As a political, diplomatic, religious and artistic historic abject, the cultural building of the Orleanist monarchy, which have been experienced du ring the short period of the July Monarchy, appears as a moment of political culture in the romantic age.
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L'Ecole royale militaire de Pontlevoy : Bénédictins de Saint-Maur et boursiers du roi 1776-1793 / The Royal military school of Pontlevoy : The Benedictine order of Saint-Maur and the king's pupils 1776-1793

Porquet, Daniel 09 June 2011 (has links)
Par un édit de janvier 1751 Louis XV créa l’Ecole royale militaire de Paris. Elle devait accueillir 500 boursiers du roi. En raison d’insuffisances notoires elle fut scindée en deux. Les enfants devaient acquérir les connaissances de base à La Flèche avant de rejoindre Paris. Ce système jugé coûteux fut réformé en 1776 par le comte de Saint-Germain. L’éducation des jeunes gens se fit, en province, dans des écoles tenues par des religieux puis à Paris ou dans des régiments. Peu de congrégations étaient susceptibles d’accueillir les boursiers ; celle de Saint-Maur obtint 6 collèges dont Pontlevoy. Quel enseignement y était donné ? Que lui apporta la présence de 50 boursiers du roi, chaque année, entre 1777 et 1793 ? Outre la réponse à ces questions, il fallait s’intéresser aux boursiers eux-mêmes, à leur origine, à leurs parents et à leurs revenus. Les règles de l’édit furent-elles respectées ? Les réformes de Saint-Germain visaient à améliorer le sort de cette noblesse provinciale, à récompenser ses talents. Le but fut-il atteint ? / It was not until 1751 when Louis XV succeeded in establishing the Ecole royale militaire de Paris, intending to enroll 500 disadvantaged noble youths. Due to well-known learning deficiencies among many of the pupils, the school was split in two. Younger students studied at the lower school in La Flèche before being sent to Paris. Saint-Germain reformed this costly system in 1776, ordering that the first level of education be entrusted to twelve monastery colleges, spread among the provinces. Afterwards, the king’s pupils would go on to Paris or would enter the army. Few religious orders disposed of the means necessary to educate these pupils. The Benedictine order of Saint-Maur took charge of six colleges. Among them was Pontlevoy. What kind of education should be provided? What economic impact would be caused by the arrival of the new pupils? Additionally, who were these pupils, what was their parents’ income? Did the established rules abide by the terms of the law? Did Saint-Germain achieve his goal of promoting the talents of the king’s pupils and of enhancing the status of the provincial nobility?
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Les peuples conquis et leurs droits face à l’introduction du système juridique britannique dans les colonies visées par la Proclamation Royale (1763) : une analyse comparée : Québec, Floride et Grenade

Lahondès, Antoni 06 1900 (has links)
Coutelle, Université Paris II Panthéon-Assas / En 1763, la Proclamation Royale crée quatre nouveaux gouvernements parmi les territoires qu’acquiert la Grande-Bretagne : la Province de Québec, la Floride Orientale, la Floride Occidentale et Grenade. La Proclamation prévoit que le droit anglais et les institutions britanniques y soient transférés. Le droit de conquête, encadré par la doctrine européenne et jusnaturaliste, garantit aux peuples conquis certains droits. De plus, les capitulations acceptées par les Britanniques et leur attitude durant le régime militaire laissent présager d’une certaine continuité juridique. Le transfert juridique et la création d’institutions britanniques varient beaucoup d’une colonie à l’autre, cela tient en grande partie à des contextes locaux très différents, qui conduisent à une application non-uniforme de la Proclamation Royale. L’intégration des populations conquises à la vie publique est facilitée par la conservation de tout ou partie de leur anciens droit et institutions, à condition que l’accès aux fonctions publiques soit permis aux Catholiques. Cette dynamique d’intégration se met en place au Québec, dès les premières années du règne britannique ; cependant, elle est très vite abandonnée en Floride, et finit par échouer brutalement à Grenade. En outre, la création d’assemblées représentatives, tel que prévu par la Proclamation Royale est difficile. Elle suscite des antagonismes entre les « vrais » sujets Britanniques et les peuples conquis, qui sont de « nouveaux » sujets, essentiellement Catholiques. Ces derniers ne peuvent, selon les lois de la Grande-Bretagne siéger dans ces assemblées. Cette période de transfert (1760-1783) interroge tous les champs juridiques, elle conduit à l’avènement d’un régime mixte, sui generis au Québec, et des régimes de plein transfert dans les trois autres colonies. Cette thèse concentre l’analyse sur les enjeux juridiques ; tout en faisant appel à d’autres perspectives, comme celles de la démographie, de l’économie, de la religion, et de la sociologie. Elle démontre comment se forment des systèmes juridiques mixtes à partir de deux systèmes qui se succèdent, ou bien comment le nouveau droit remplace totalement l’ancien. Dans le cas d’un remplacement total du droit, les Français se trouvent exclus du nouveau régime, et cela vaut plus largement pour les peuples conquis et colonisés mentionnés dans cette thèse, qu’ils soient Euro-américains ou Autochtones. / In 1763, the Royal Proclamation created four new governments among the territories acquired by Great Britain: the Province of Quebec, Eastern Florida, Western Florida and Grenada. The Proclamation stated that English law and British institutions would be transferred there. Yet, according to the law of conquest, framed by European and natural law doctrine, conquered peoples would be in some regards protected. Moreover, the capitulations accepted by the British and their attitude during the military regime foreshadowed a certain legal continuity. The legal transfer and the creation of British institutions varied greatly between these governments, due to very different local contexts, which lead to a non-uniform enforcement of the Royal Proclamation. The integration of the conquered populations into public life was made easier by the preservation of all or part of their ancient law and institutions, as long as Catholics were allowed to be involved in the institutions and public functions. This dynamic was set up in Quebec in the early years of British reign; however, it was soon abandoned in Florida, and ended up failing in Grenada. In addition, the creation of representative assemblies, as planned by the Royal Proclamation was difficult, it gave rise to conflicts between the "real" British subjects and the conquered peoples, who were called "new" subjects (mainly Catholics). According to the laws of Great Britain, the latter could not sit in those assemblies. This period of transfer (1760-1783) questioned all legal fields and led to the advent of a mixed, sui generis regime in Quebec and to a full transfer in the other three colonies. This thesis focuses on legal issues, while using other perspectives (such as demography, economics, religion, and sociology) if needed. It demonstrates how mixed legal systems were formed from two successive systems, or how the new law completely replaced the old one. Finally, the integration of the conquered peoples was tied with the preservation of their former legal system. In the event of a full change of law, the French would be excluded from the new regime and this would apply more widely to all the conquered and colonised peoples mentioned in this thesis, whether Euro-Americans or Native Americans.
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Opera at the Dawn of Capitalism: Staging Economic Change in France and Its Colonies from the Regency to the Terror

Blackmore, Callum John January 2024 (has links)
The eighteenth century witnessed a sea change in the French economy. In the century prior, Louis XIV had overseen a tightly regulated feudal economy, explicitly engineered to augment the wealth and power of the reigning monarch. His finance minister, Jean-Baptiste Colbert, pioneered a decidedly Gallic form of mercantilism, marked by a system of privileged monopolies whose operations were subject to exacting state control. However, in the decades following the Sun King’s death, the Colbertist paradigm came under threat – eroded by a series of liberalizing initiatives that edged the French economy towards a capitalist modernity. As Enlightenment philosophers touted the freedom and meritocracy of laissez-faire economics, segments of the Third Estate pushed back against the regulations which circumscribed their social autonomy. This tension between capitalist aspiration and mercantilist malaise reached a tipping point in the French Revolution, where a wave of liberalizing reforms wiped away the last vestiges of the Colbertist system. The Ancien Régime’s crumbling network of privileges, monopolies, and feudal hierarchies was replaced by a system of property rights designed to promote entrepreneurialism, free enterprise, and upward mobility. Opera became a key site of deregulation under the Revolution’s capitalist reforms. During the grand siècle, opera functioned as an extension of the absolutist state, with the Académie Royale de Musique – ostensibly a court institution – claiming a total monopoly over operatic performance. However, over the course of the eighteenth century, this primacy was undermined as new competitors challenged its share of the market. The introduction of a state subsidy for the Comédie-Italienne, the growing market for regional and colonial opera (in Marseille, Bordeaux, Saint-Domingue, etc.), and the popularity of commercial entertainments (like the fairground and boulevard theaters) threatened the Académie Royale de Musique’s stranglehold over operatic production, paving the way for the free-market reforms of the Revolution. Finally, in 1791, Isaac René Guy Le Chapelier introduced legislation to liberalize the French theater industry, abolishing theatrical monopolies and ending state subsidies. Theater was now a capitalist enterprise. This dissertation interrogates the relationship between opera and capitalism in eighteenth-century France and its colonies. Taking the Le Chapelier law as its endpoint, it seeks to demonstrate why opera became a central focus of the Revolution’s deregulatory zeal. I position opera at the vanguard of eighteenth-century liberalization efforts, showing how it embraced new commercial techniques and adapted to emerging economic freedoms. A series of institutional histories chart opera’s gradual induction into the capitalist marketplace during the Enlightenment, highlighting institutions that played a pivotal role in challenging Colbertist economic policy. Ultimately, I argue that opera houses, increasingly entangled in nascent forms of French capitalism, became cheerleaders for the burgeoning free market, profiting from affectionate, glamorous, or downright utopian portrayals of commercial life. Opera and capitalism became locked in a self-replicating feedback loop: the more that operatic institutions became enmeshed in the rise of capitalism, the more they promoted capitalist ideals. Seven chapters, proceeding chronologically from the Regency to the Terror, examine vital flashpoints in the intersection of opera and capitalism in eighteenth-century France – culminating in a reappraisal of the Le Chapelier law and its effects on the opera industry. Traversing a range of operatic institutions – in the metropole and in the colonies – these case studies not only show how opera companies embraced capitalist business practices, but also how they reconfigured operatic aesthetics to champion laissez-faire ideologies. The first chapter triangulates the symbiotic relationship between the Théâtres de la Foire, the finance industry, and urban capitalism through an analysis of financier characters in vaudeville comedy. The second chapter situates the vocalizing body of Madame de Pompadour at the intersection of pastoral opera, Italianate musical aesthetics, and physiocratic economic thought, offering a close reading of the operas she commissioned for Théâtre des Petits Cabinets. Chapter 3 explores the forced merger of the Théâtres de la Foire and the Comédie-Italienne in 1762, suggesting that the new hybrid troupe weathered this institutional shift by staging opéras-comiques that depicted the commercial sector. Chapters 4, 5, and 6 turn to the colonial theaters of Saint-Domingue. First, I dissect the business practices of these commercial enterprises, highlighting their reliance on planter capital. Then, I outline the effects of this colonial capitalism on local operatic aesthetics, arguing that Caribbean troupes used promises of celebrity and spectacle to boost ticket sales. I demonstrate that theaters in Saint-Domingue used these unique aesthetic practices to promote a deregulated plantation economy in which planters exercised unmitigated control over enslaved workers. Finally, in Chapter 7, I return to the Comédie-Italienne (now rebranded the Opéra-Comique National) to examine the effects of the Le Chapelier law on theatrical policy during the Terror. Here, I challenge the assumption that the Montagnard regime reversed the economic freedoms wrought by the Le Chapelier law and reposition the revolutionary pièce de circonstance as a decidedly commercial operatic genre. Ultimately, I argue that opera played a vital role in bringing aspects of early capitalism into French public discourse during the eighteenth century. Over the course of this dissertation, I show that lyric theater, in representing a nascent free market onstage, inducted liberal fiscal dogma into the cultural psyche, entrenching it as a central facet of cultural modernity.
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Vestiges matériels et mode de vie : archéologie de six maisonnées bourgeoises de Québec et de Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle

L'Anglais, Paul-Gaston 25 May 2024 (has links)
« Le présent ouvrage s'intéresse au mode de vie de six familles dans les colonies françaises d'Amérique, au milieu du XVIIIe siècle, à partir de leur culture matérielle. Il se divise en trois parties, chacune regroupant un ou plusieurs chapitres. La première partie, qui englobe les trois premiers chapitres, se veut l'étude de deux collections archéologiques retrouvées à Place-Royale à Québec, soit les dépôts des latrines des maisons Dunière et Perthuis. Après avoir survolé l'historique des différentes occupations qu'ont connues ces terrains, depuis leur première concession jusqu'à nos jours, nous nous arrêtons à l'étude du mode de vie des familles pour lesquelles des vestiges matériels ont été récoltés. Ces artefacts sont examinés et classés selon deux facettes, soit leur matériau et les usages auxquels ils ont pu être soumis. La seconde partie, étalée sur deux chapitres, nous amène à Louisbourg, capitale de la colonie française de l'île Royale. Nous y avons choisi cinq dépôts de nature semblable, retrouvés sur les terrains des maisons Rodrigue, de La Perelle, Verrier, Bigot et de Gannes. Chacun, étudié distinctement, est traité de manière identique aux dépôts de Québec. Le cinquième chapitre s'attarde sur la comparaison des assemblages de ces collections. Nous laissons toutefois de côté la collection Dunière, trop peu représentative. Enfin, un sixième et dernier chapitre nous amène à tracer et à comparer, de façon globale, le mode de vie de ces familles bourgeoises d'administrateurs, ingénieurs, marchands et militaires. Nous nous intéressons alors tant à leurs vestiges matériels qu'à leurs possessions foncières, leurs biens immobiliers, l'aménagement de leur propriété et au nombre de personnes occupant la résidence. »--Page iii
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Polémique sur le droit de grâce, 1789-1791 : fondements éthiques et politiques

Labbé, Éric 12 April 2018 (has links)
Dans la France d'Ancien-Régime, le droit de grâce conférait au monarque le pouvoir de renverser les condamnations judiciaires prononcées par la justice criminelle. Se penchant sur les circonstances du délit, le roi évaluait autant les preuves intentionnelles que les preuves matérielles, si bien qu'un condamné pût parfois bénéficier d'une rémission complète de sa peine. Or, la justice française ayant l'obligation, depuis l'institution du jury en 1791, de proportionner les peines à la malignité des intentions, certains Constituants crurent inutile, voire même dangereux de maintenir cette coutume séculaire au sein du régime constitutionnel. Pour les esprits démocrates de l'Assemblée nationale, les monarques sont naturellement portés à incliner leurs prérogatives dans le sens de l'intérêt privé, alors que les membres du jury, choisis à même le peuple, sont plus à même d'accorder leurs intérêts personnels avec l'intérêt général. Ces principes démocratiques, hérités d'une philosophie moderne déchirée par des représentations parfois diamétralement opposées de l'éthique et du politique, ne firent cependant pas l'unanimité, plusieurs Constituants prônant encore, en 1791, une souveraineté suffisamment transcendante pour que l'autorité morale du monarque eût préséance, en matière de droit criminel, sur celle de la « nation » et de ses représentants.
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Penser et «panser» les plaies du Canada : le moment Laurendeau-Dunton, 1963-1971

Lapointe-Gagnon, Valérie 19 April 2018 (has links)
Cette thèse s’attache à un moment particulier dans l’histoire canadienne et québécoise, le moment Laurendeau-Dunton. Apparue dans un contexte particulier au début années 1960, la Commission Laurendeau-Dunton a mis en scène des intellectuels engagés pour penser et panser les plaies du pays. Dans ce Canada des années 1960 en quête identitaire, confronté à un Québec où se consolident les assises souverainistes, dix commissaires vont tenter d’endiguer l’impasse canado-québécoise. Cette vaste enquête amena les commissaires à sillonner le pays, en multipliant les rencontres avec les responsables politiques, différentes associations et avec les citoyens canadiens. Elle va mettre des mots sur l’infériorité économique et culturelle des Canadiens français, mais elle va également mettre le doigt sur le nœud des tensions qui caractérisent le parcours canadien : le triomphe du préjugé sur la connaissance les uns des autres. Ce sont ces constats, combinés à la situation de plus en plus explosive au Québec, qui mènent les commissaires à souligner, dans le Rapport préliminaire, que le Canada traverse la « crise majeure de son histoire ». Comment gérer cette crise ? Quel remède prescrire et à quel moment l’appliquer ? La Commission constitue un milieu riche pour l’étude des remèdes proposés par des intellectuels engagés afin de guérir le mal canadien. Dans un premier temps, le contexte d’émergence de la Commission est étudié. La notion grecque de kairos, qui signifie le moment opportun, est ici employée afin de comprendre le terreau propice qui se dessine dans les années 1960 pour accueillir une enquête désireuse de régler les tensions entre le Québec et le reste du Canada. Par la suite, nous nous attachons à la Commission en elle-même, en mettant en lumière son fonctionnement, le travail de terrain des commissaires et leurs stratégies pour sensibiliser les citoyens canadiens à leur mandat. Puis, nous nous intéressons aux idées des commissaires concernant le remède canadien. Enfin, nous traçons les contours du moment Laurendeau-Dunton, un moment où, à force de multiplier les rencontres, les conférences, les séminaires et les activités académiques, les portes se sont ouvertes pour entreprendre un dialogue fructueux entre les différents éléments composant le Canada.
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Le pouvoir du premier ministre dans la nomination du haut personnel de l’État au Canada : vers un processus plus transparent et moins discrétionnaire, comme en Grande-Bretagne ?

Depelteau-Paquette, Marie 12 1900 (has links)
Ce mémoire vise à évaluer les réformes consistant à encadrer le pouvoir de nomination que confère la prérogative royale au premier ministre. Notre étude s’inspire largement de l’institutionnalisme historique en science politique et des analyses en termes de « path dependency ». Selon cette approche, lorsque les décideurs amorcent une trajectoire de politique publique, leurs décisions subséquentes auront tendance à suivre la même direction. À partir des documents gouvernementaux et des transcriptions de comités parlementaires, ainsi que de l’exemple de la Grande-Bretagne, ce travail cherche à évaluer si les réformes visant à contraindre le pouvoir de nomination du premier ministre canadien ont suivi une trajectoire « path dependent ». Nos conclusions nous amènent plutôt à constater qu’en ce qui concerne les nominations, le Canada est plus monarchique que la Grande-Bretagne. Pour le Canada, l’impression générale qui se dégage à la fin de ce mémoire n’en est pas une de « path dependence » mais plutôt d’incrémentalisme disjoint. / This paper aims to assess the reforms that regulate the appointment power conferred by the Royal Prerogative to the Prime minister. Our study is largely based on historical institutionalism in political science and analysis in terms of “path dependency”. This theory argues that once policymakers begin a course of public policy, their subsequent decisions will follow the same direction. Based on governmental documents, transcripts of parliamentary committees and the example of Great Britain, this work seeks to assess whether the reforms to constrain the appointment power of the Prime Minister of Canada validates the “path dependence” approach. Our findings leads us rather to see that with regard to appointments, Canada is more monarchical than Great Britain. Our general conclusion is that the Canadian approach is not “path dependent” but can be better described as “disjointed incrementalism”.

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