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La Naissance du Chevalier au Cygne des manuscrits Bruxelles, KBR, ms. 10391 et Lyon, BM, 0744 : édition et étudeD'Amours, Gabrielle 13 December 2023 (has links)
Le mémoire que nous présentons comporte deux parties. La première consiste en l'édition critique du début de la version en alexandrins du XIVe siècle (Lyon, BM, ms. 0744 et Bruxelles, KBR, ms. 10391) du Chevalier au Cygne, ce qui correspond plus particulièrement aux événements de la Naissance du Chevalier au Cygne, première partie de la chanson. Ces deux manuscrits sont les seuls témoins de ce que la tradition identifie comme la version D du Chevalier au Cygne en vers. L'étude qui accompagne l'édition cherche quant à elle à replacer cette version au sein du cycle qu'on appelle le Premier Cycle de la Croisade, et à comprendre l'intérêt de la rédaction de cette quatrième version de la Naissance du Chevalier au Cygne : cet examen devrait permettre de mieux cerner le contexte de création et de circulation de ces textes qui fonctionnent en rivalité et par échos. Pour ce faire, nous ferons l'histoire du Chevalier au Cygne et de la Naissance du Chevalier au Cygne. Nous observerons comment les textes circulent au sein du cycle de la croisade. Nous en profiterons pour dresser une liste des versions concurrentes qui s'y développent, examiner les textes qui voyagent avec celle-ci pour déterminer comment le Chevalier au Cygne s'articule à l'ensemble. / The thesis we propose to present is comprised of two parts. The first part consists of the critical edition of the beginning of the fourteenth century alexandrine version (Lyon, BM, ms. 0744 and Brussels, KBR, ms. 10391) of the Chevalier au Cygne, which corresponds more particularly to the events in the first part of the song, Naissance du Chevalier au Cygne. These two manuscripts are the only witnesses to what tradition identifies as version D of the Chevalier au Cygnet in verse. The study that accompanies the edition seeks to place this version within the cycle known as the First Crusade Cycle, and to understand the interest of writing this fourth version of the Naissance du Chevalier au Cygne: this examination should make it possible to better understand the context of the creation and circulation of these texts which function in rivalry and by echoes. To do this, we will review the history of the Chevalier au Cygne and the Naissance du Chevalier au Cygne. We will observe how the texts circulate within the Crusade Cycle. We will take this opportunity to draw up a list of the competing versions circulating to see which texts that travel with the Naissance to determine how the Chevalier au Cygne articulates itself within the entire Cycle.
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Pensions et pensionnaires de la monarchie : de la grâce royale au système de redistribution de l'Etat au XVIIIe siècle / Pensions & pensioners of the French monarchy : from royal favour to State redistribution system in the eighteenth centuryCarré, Benoît 06 April 2018 (has links)
Pensions et pensionnaires de la monarchie : de la grâce royale au système de redistribution de l’État au XVIIIe siècle La question des pensions et des pensionnaires de l’État est abordée à partir d’un corpus de sources centré sur les archives de la Maison du Roi, du Trésor royal et du Comité des pensions de l’Assemblée nationale constituante. Les mécanismes d’attribution et de distribution des pensions royales permettent de redécouvrir les contradictions de la monarchie d’Ancien Régime, prises entre la permanence de traditions anciennes et les exigences de l’État moderne. En revenant sur les tentatives répétées et inabouties de réformer et de rationnaliser un objet de dépenses dont le poids n’a cessé de peser sur les finances royales, la thèse invite à s’interroger sur ces formes de distributions utilisées par le pouvoir comme un instrument de domination politique et social, mais dont les aspects financiers et comptables ont été inégalement maîtrisés. L’histoire de la gestion des pensions royales au XVIIIe siècle offre une étude de cas particulièrement documentée qui permet d’illustrer le développement de la bureaucratie moderne, révélant une administration imaginative dans sa manière de réformer les pensions de l’État mais freinée par les intérêts contradictoires du régime. C’est finalement la crise politique de 1789 qui a permis de clarifier et de réformer un système de grâces royales devenu le symbole des abus de la cour aux yeux de l’opinion publique. En séparant les pensions de cour des pensions de l’État, en créant un droit à la pension pour les serviteurs de l’État là où l’Ancien Régime ne connaissait qu’un système de récompenses fondé sur l’usage et l’esprit de clientèle, le Comité des pensions de l’Assemblée nationale constituante a posé, en 1790, les bases du premier système de retraite de la fonction publique d’État. / Pensions & pensioners of the French monarchy : from royal favour to State redistribution system in the eighteenth century The issue of State pensions and pensioners is tackled on the basis of a corpus of sources found among the archives of the Maison du Roi (Royal Household), the Trésor royal (Royal Treasury) and the Comité des pensions (Pensions Committee) of the Assemblée nationale constituante (National Constituent Assembly). An analysis of the attribution and distribution mechanisms of the Royal pensions reveals the contradictions of the Ancien Régime monarchy: the preservation of ancient traditions versus the requirements of a modern State. The repeated and unsuccessful attempts to reform and rationalize an object of expenditure whose weight has not ceased to weigh on the royal finances is demonstrated here. The thesis invites us to question these forms of distribution used by the power as an instrument of political and social domination, but whose financial and accounting aspects have been unequally controlled. The history of the royal pensions management in the 18th century offers a particularly well-documented case study that illustrates the development of modern bureaucracy. It reveals an inventive administration in its way of reforming State pensions while constrained by conflicting interests of the regime. It was finally the political crisis of 1789 that clarified and reformed a system of royal liberalities that became the symbol of abuses of the Court in the eyes of public opinion. In 1790, by separating Court pensions from State pensions, by creating an entitlement to pension for State servants where the Ancien Régime knew only a system of rewards based on custom and clientelism, the Comité des pensions of the Assemblée nationale constituante laid the foundation for the first pension system of the State Public Service.
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Des amiraux au service de Vichy (1940-1944) / Admirals in the service of Vichy (1940-1944)Girardin-Thibeaud, Odile 24 October 2014 (has links)
Dès la signature de l’armistice, près de 70% des officiers généraux de marine de première section se retrouvent non seulement à des postes emblématiques de l’Etat français, mais aussi à des postes plus secondaires. Quelque soit la nature des ces fonctions, elles leur permettent, dans la plupart des cas, de se faire les hérauts de l’Etat français. Entrés en politique dès juin 1940 au gré des événements militaires, ces hommes présentent une cohérence sociale et professionnelle forte qui, à elle seule, ne suffit pourtant pas à expliciter ce ralliement massif au maréchal Pétain. Leur culture professionnelle et politique reste un élément majeur pour rendre compte de la rencontre idéologique entre ce corps et la Révolution nationale. Persuadés de la supériorité de leur modèle moral et culturel, ils voient dans ce régime, né des décombres de la Troisième République, l’opportunité de faire triompher leurs valeurs. L’obéissance militaire n’apparaît alors que comme un facteur certes réel mais secondaire pour expliciter ce ralliement. Chez l’amiral Darlan, en revanche, il semble bien que l’accession au pouvoir résulte d’un processus pensé et mûri dès mai 1940 et qui se poursuit pendant les six premiers mois de régime. Favorables à une gestion autoritaire du pouvoir, les amiraux portent les mesures d’exclusion et de retour à la tradition en fonction de leurs propres valeurs et des fonctions qu’ils exercent. Leurs pratiques politiques, directement héritées des méthodologies en vigueur dans la Marine, leurs entourages immédiats issus eux aussi de la Royale, contribuent avec la nature des actions qu’ils mettent en place, à alimenter leur réputation de mauvais politiques. L’épuration judiciaire et professionnelle sanctionne quelques uns d’entre eux, mais les procédures, prises sur la durée, d’amnistie et d’annulation par le conseil d’Etat des sanctions administratives permettent de tempérer les déclarations d’épuration rigoureuse. Un dictionnaire complète cette approche collective : il permet ainsi de suivre les itinéraires professionnels de chacun des quarante-neuf officiers généraux de marine étudiés, de rendre compte de leur rôle entre 1940 et 1944 et d’évoquer leur situation dans l’après guerre. / As soon as the Armistice was signed, nearly 70% of general officers in the Navy found themselves not only in emblematic positions of the French State but also in secondary ones. Whatever the nature of these positions, they enabled them, in most cases, to be the messengers of the French State. Joining politics as early as June 1940, according to how military events happened, these men have a strong social and professional coherence which cannot explain, by itself, this huge rallying to marechal Petain. Their professional and political culture remains a key element in explaining the ideological meeting of this branch with the national Revolution. Convinced of the superiority of their moral and cultural model, they consider this regime, born on the ashes of the third Republic, as an opportunity to make their values prevail. Military obedience then appears as a real, although secondary factor to explain their rallying.As far as Admiral Darlan is concerned, though, this access to power, on the contrary, appears as deeply and carefully thought as soon as 1940 and goes on for the first six months of the regime. These admirals, who believe in an authoritarian management of power, hold the measures of exclusion and of return to the Tradition depending on their own values and on the positions they hold. Their political observance, directly inherited from the methods used in the Navy, as well as their immediate circles, also connected with the « Royale », contributes to their bad reputation as politicians too, because of the nature of their actions. Judicial and professional purge sometimes condemns some of them but the procedures of amnesty and invalidation taken by the Council of State concerning administrative sanctions permit to temper the declarations of strict purge. A dictionary completes this collective approach : it enables one to follow the professional route of each of these 49 general officers, to explain their role between 1940 and 1944 as well as to evoke their position after the war.
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Développements précoces du concept de travail mécanique (fin 17e s.-début 18e s.) : quantification, optimisation et profit de l'effet des agents producteurs / Early developments of the concept of mechanical work (late 17th century -early 18th century) : quantification, optimization and profit of the effect of productive agentsFonteneau, Yannick 27 June 2011 (has links)
En prenant comme point d’horizon l’entrée du concept de travail mécanique dans la physique théorique par les ingénieurs-savants du début de 19e siècle (Coriolis et Navier notamment), cette thèse montre la filiation de ce concept vis-à-vis de démarches apparaissant à l’aube du 18e siècle à l’Académie Royale des Sciences de Paris, notamment dans les oeuvres d’Amontons et de Parent. La thèse montre alors comment et pourquoi le concept commence à se développer au premier 18e siècle dans cet environnement, comment il est ensuite repris, enrichi, modifié par Pitot, Bélidor, Desaguliers, D. Bernoulli, et comment au contraire ce concept semble ignoré de savants plus théoriciens tel que D’Alembert. Le rôle de la rupture de la vision statique de la machine semble déterminant. Apparaît alors la forte dépendance de ce concept aux problématiques qu’il permet de résoudre, axées sur la quantification et l’optimisation de l’effet des hommes, des animaux et des machines en situation laborieuse, et leurs comparaisons mutuelles dont l’une des finalités est la recherche du profit économique. L’histoire du concept se donne à voir comme une interface permanente entre mécanique théorique, mécanique pratique, et aspects productifs. On suggère alors que la légitimité du concept tient dans sa pertinence à rendre compte du travail des agents producteurs. Enfin, la thèse s’attache à recréer l’épaisseur du réel derrière les concepts et les problématiques, en montrant ce qu’ils doivent aux stratégies gouvernementales et aux pratiques d’ingénieurs. / Taking the early 19th century concept of mechanical work in theoretical physics (popular among such engineers as Coriolis and Navier) as the point of reference, this essay draws a connection between this concept and similar reasoning occurring at the Royal Academy of Sciences in Paris at the turn of the 18th century, especially evident in the works of Amontons and Parent. The essay then demonstrates how and why this concept begins to develop in this academic environment, and how it is then adopted, enhanced and modified by Pitot Bélidor, Désaguliers, and D. Bernoulli while seemingly ignored by theorists such as D’Alembert. The role of the breakdown of the conceptualisation of machines as static agents seems decisive. What follows is a strong dependence on the concept of mechanical work for its ability to problem solve and in pursuit of economic gain, particularly as pertains to quantification, optimization and the comparative labour productivity of men, animals and machines. The concept’s history suggests a permanent interplay between theoretical mechanics, practical mechanics and productivity, thus indicating that the legitimacy of the concept lies in its ability to represent the work of producing agents. Finally, the essay attempts to recreate in practical terms the reality behind the concepts and problems, showing what they owe to government strategies and what to the practices of engineers.
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"Ce pays de Cocagne où les choses changent si souvent". Le regard de Pierre des Noyers, secrétaire de la reine Louise-Marie, sur la Pologne de son temps (1645-1693) / “This Cockaigne, where things change so often” : considerations of Pierre des Noyers’, secretary of the Queen Louise-Marie, about late 17th century Poland (1645-1693)Mallet, Damien 09 December 2017 (has links)
Ce travail est une étude systématique de la correspondance de Pierre des Noyers, décortiquée et recontextualisée pour mieux comprendre à la fois le regard posé par le secrétaire sur la Pologne de son temps mais surtout son évolution au cours de plusieurs décennies. Il permet notamment de déceler de nombreuses références aux auteurs polonais dans les réflexions du secrétaire et de la qualité de ses connaissances sur son pays d’adoption. Loin d’être simplement secrétaire de la reine Louise-Marie, il devient au fil des années un véritable agent au service de la souveraine et de la France et relie les deux cours par une intense activité épistolaire, tout en s’imprégnant complètement de la mentalité nobiliaire du pays, notamment son désir de liberté. La première partie est une étude sur la Pologne telle que la découvre Pierre des Noyers en 1645, à savoir sa géographie, ses institutions et l’idéologie qui anime la noblesse du pays. Elle résume à la fois les contraintes que rencontre Louise-Marie dans son action politique ainsi que l’univers mental dans lequel Pierre des Noyers se fond peu à peu. La deuxième partie est une étude de l’entourage de la reine de Pologne, particulièrement entre 1660 et 1667, tel qu’il apparaît dans la correspondance de son secrétaire. Cette représentation est capitale, car c’est l’image du parti de la reine tel qu’il est vu en France et elle influence grandement les instructions envoyées par la France à ses ambassadeurs. La troisième partie se concentre sur Pierre des Noyers lui-même, notamment ses centres d’intérêts et son rôle après la mort de sa protectrice. Grâce la confiance qu’il a acquise au sein des Polonais partisans de la reine de Pologne et de ses projets politiques, Pierre des Noyers devient l’un de leurs canaux d’expression auprès de la France. / This work is a systematic study of Pierre des Noyers’ correspondence, analysed and contextualized with the aim to understand at the same time the secretary’s considerations about Poland but mostly their evolution decade after decade. Such study allows us to find numerous references to Polish thinkers of the time and assess the general quality of his knowledge about his new motherland. Far from being just a secretary for Louise-Marie, Pierre des Noyers becomes year after year a true agent at the service of the queen as well as France, who links both courts thanks to an intense epistolary activity, all while being strongly influenced by the Polish nobility’s mentality, especially their desire for liberty. The first part is a study on Poland in 1645, at the time when Pierre des Noyers settles in Warsaw : its geography, institutions and the nobility’s ideology. Here are summarized constraints encountered by the queen Louise-Marie while pursuing her political ageda as well as the mental universe in which Pierre des Noyers slowly blends in. The second part deals with the queen’s entourage, especially between 1660 and 1667, according to her secretary’s correspondence. This representation is of crucial importance because this is the picture that France gets about the queen’s political party, which in turn greatly influences France’s actions and instructions sent to their ambassadors. The last part is about Pierre des Noyers himself; especially his various interests and his role after Louise-Marie’s death. Thanks to the general confidence he inspires among the queen’s partisans, Pierre des Noyers becomes one of their main channel of expression and influence in France.
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Une galère à Versailles. Reconstitution de la Réale du Grand Canal construite en 1685.Grimald, Patrice 10 October 2013 (has links) (PDF)
Versailles au Grand Siècle était le foyer d'où rayonnait la gloire du Roi-Soleil. Toutes les institutions du Royaume, tout comme les Arts, les Sciences et les Lettres y jouaient un rôle en décor de fond des trois grandes scènes où se produisait la majesté royale : le château, les jardins et le Grand Canal. La Marine y participait, conformément à la politique de développement élaborée par Colbert. Le Grand Canal fut alors une annexe des arsenaux, un site d'exposition navale, où, à côté de bateaux dédiés aux loisirs nautiques appréciés par la Cour, des innovations, des prototypes et des bâtiments de combat furent présentés au Roi et concoururent à l'image de sa puissance. Au-dessus de cette flottille de Versailles régnait un bâtiment d'exception, superbe héritier de vingt cinq siècles d'histoire maritime des peuples de la Méditerranée : la galère réale du Grand Canal construite en 1685. A l'époque, la galère - parvenue à son apogée conceptuelle et technique - constituait toujours le navire emblématique de la domination navale du Roi. Bien que surclassée dans les batailles par l'artillerie des vaisseaux, elle conservait un prestige exceptionnel qui tenait notamment à sa magnificence et à son influence dans la communication politique et diplomatique de Louis XIV. Servir sur les galères, tant pour les officiers que pour les sous-officiers, les marins ou les soldats, conférait une haute dignité, très recherchée, sous l'égide de la Foi, de la Justice, de la grandeur et de la puissance du Roi. Une galère à Versailles, une réale, bien sûr, était ainsi dans l'ordre des choses. Elle y fut construite en 1685. Sa renaissance se situerait aujourd'hui dans la logique des restaurations menées depuis plus d'un siècle dans le château et son Domaine pour en retrouver l'apparence et l'atmosphère. Il n'en reste que deux panneaux décoratifs latéraux, et quelques rares informations d'archives. Rien qui renseigne directement sur les cotes de ce navire d'exception. Il a donc été nécessaire de reconstituer d'abord les méthodes de conception et de construction des galères. Il fallut ensuite adapter les résultats obtenus, parfois incompatibles entre eux, à la fonction du bâtiment, afin de parvenir à ressusciter son architecture générale dans laquelle convergent en cohérence toutes les sources et analyses historiques sur ce sujet.
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Le lys et la cocarde : la construction d'une dynastie nationale sous la monarchie de juillet (1830-1848) / Fleur-de-lis and Cockade : building a national dynasty during the July Monarchy (1830-1848)Franconie, Grégoire 05 December 2015 (has links)
Après la révolution de 1830, tandis que la légitimité de Louis-Philippe, roi des Français, est contestée par les légitimistes et par les républicains, l'enjeu dynastique est - pour les Orléans - d'articuler la royauté héréditaire au principe de la souveraineté nationale, et d construire pour cette combinaison politique de nouveaux modes d'adhésion. L'enquête sur l'usage politique des baptêmes, mariages et funérailles dans la famille royale met au jour les stratégies discursives et figuratives, les supports médiatiques et la réception des imaginaires et des performances dynastiques. Les représentations des Orléans, comme dynastie fille de saint Louis et de 1789, loin d'être une curiosité anachronique au siècle du progrès, sont le résultat d'un renouvellement et d'une redéfinition des pratiques du passé, interaction entre les intentions des princes et les attentes prescriptives de la nation. Objet d'histoire totale (étudié sous l'angle de l'histoire politique, diplomatique, religieuse et artistique), la fabrique culturelle de la royauté orléaniste, expérimentée pendant la courte période de la monarchie de Juillet, apparaît comme un moment de la culture politique à l'âge romantique. / After the Revolution of 1830, while the legitimacy of Louis-Philippe, King of the French, has been disputed by the Legitimists and by the Republicans, the Orléans family has to combine hereditary monarchy and national sovereignty, and build for this dynastic pattern new ways of popular approval.The political use of royal baptisms, weddings and funerals reveals the discursive and representational strategies, the media support and the reception of the dynastic performances. The representations of the House of Orléans as the heir of saint Louis and of 1789, far from being an anachronistic curiosity in the century of progress, are the results of renewed and redefined past practices, which are interactions between dynastic purposes and prescriptive expectations of the Nation. As a political, diplomatic, religious and artistic historic abject, the cultural building of the Orleanist monarchy, which have been experienced du ring the short period of the July Monarchy, appears as a moment of political culture in the romantic age.
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L'Ecole royale militaire de Pontlevoy : Bénédictins de Saint-Maur et boursiers du roi 1776-1793 / The Royal military school of Pontlevoy : The Benedictine order of Saint-Maur and the king's pupils 1776-1793Porquet, Daniel 09 June 2011 (has links)
Par un édit de janvier 1751 Louis XV créa l’Ecole royale militaire de Paris. Elle devait accueillir 500 boursiers du roi. En raison d’insuffisances notoires elle fut scindée en deux. Les enfants devaient acquérir les connaissances de base à La Flèche avant de rejoindre Paris. Ce système jugé coûteux fut réformé en 1776 par le comte de Saint-Germain. L’éducation des jeunes gens se fit, en province, dans des écoles tenues par des religieux puis à Paris ou dans des régiments. Peu de congrégations étaient susceptibles d’accueillir les boursiers ; celle de Saint-Maur obtint 6 collèges dont Pontlevoy. Quel enseignement y était donné ? Que lui apporta la présence de 50 boursiers du roi, chaque année, entre 1777 et 1793 ? Outre la réponse à ces questions, il fallait s’intéresser aux boursiers eux-mêmes, à leur origine, à leurs parents et à leurs revenus. Les règles de l’édit furent-elles respectées ? Les réformes de Saint-Germain visaient à améliorer le sort de cette noblesse provinciale, à récompenser ses talents. Le but fut-il atteint ? / It was not until 1751 when Louis XV succeeded in establishing the Ecole royale militaire de Paris, intending to enroll 500 disadvantaged noble youths. Due to well-known learning deficiencies among many of the pupils, the school was split in two. Younger students studied at the lower school in La Flèche before being sent to Paris. Saint-Germain reformed this costly system in 1776, ordering that the first level of education be entrusted to twelve monastery colleges, spread among the provinces. Afterwards, the king’s pupils would go on to Paris or would enter the army. Few religious orders disposed of the means necessary to educate these pupils. The Benedictine order of Saint-Maur took charge of six colleges. Among them was Pontlevoy. What kind of education should be provided? What economic impact would be caused by the arrival of the new pupils? Additionally, who were these pupils, what was their parents’ income? Did the established rules abide by the terms of the law? Did Saint-Germain achieve his goal of promoting the talents of the king’s pupils and of enhancing the status of the provincial nobility?
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Les peuples conquis et leurs droits face à l’introduction du système juridique britannique dans les colonies visées par la Proclamation Royale (1763) : une analyse comparée : Québec, Floride et GrenadeLahondès, Antoni 06 1900 (has links)
Coutelle, Université Paris II Panthéon-Assas / En 1763, la Proclamation Royale crée quatre nouveaux gouvernements parmi les territoires qu’acquiert la Grande-Bretagne : la Province de Québec, la Floride Orientale, la Floride Occidentale et Grenade. La Proclamation prévoit que le droit anglais et les institutions britanniques y soient transférés. Le droit de conquête, encadré par la doctrine européenne et jusnaturaliste, garantit aux peuples conquis certains droits. De plus, les capitulations acceptées par les Britanniques et leur attitude durant le régime militaire laissent présager d’une certaine continuité juridique.
Le transfert juridique et la création d’institutions britanniques varient beaucoup d’une colonie à l’autre, cela tient en grande partie à des contextes locaux très différents, qui conduisent à une application non-uniforme de la Proclamation Royale.
L’intégration des populations conquises à la vie publique est facilitée par la conservation de tout ou partie de leur anciens droit et institutions, à condition que l’accès aux fonctions publiques soit permis aux Catholiques. Cette dynamique d’intégration se met en place au Québec, dès les premières années du règne britannique ; cependant, elle est très vite abandonnée en Floride, et finit par échouer brutalement à Grenade.
En outre, la création d’assemblées représentatives, tel que prévu par la Proclamation Royale est difficile. Elle suscite des antagonismes entre les « vrais » sujets Britanniques et les peuples conquis, qui sont de « nouveaux » sujets, essentiellement Catholiques. Ces derniers ne peuvent, selon les lois de la Grande-Bretagne siéger dans ces assemblées.
Cette période de transfert (1760-1783) interroge tous les champs juridiques, elle conduit à l’avènement d’un régime mixte, sui generis au Québec, et des régimes de plein transfert dans les trois autres colonies. Cette thèse concentre l’analyse sur les enjeux juridiques ; tout en faisant appel à d’autres perspectives, comme celles de la démographie, de l’économie, de la religion, et de la sociologie. Elle démontre comment se forment des systèmes juridiques mixtes à partir de deux systèmes qui se succèdent, ou bien comment le nouveau droit remplace totalement l’ancien. Dans le cas d’un remplacement total du droit, les Français se trouvent exclus du nouveau régime, et cela vaut plus largement pour les peuples conquis et colonisés mentionnés dans cette thèse, qu’ils soient Euro-américains ou Autochtones. / In 1763, the Royal Proclamation created four new governments among the territories acquired by Great Britain: the Province of Quebec, Eastern Florida, Western Florida and Grenada. The Proclamation stated that English law and British institutions would be transferred there. Yet, according to the law of conquest, framed by European and natural law doctrine, conquered peoples would be in some regards protected. Moreover, the capitulations accepted by the British and their attitude during the military regime foreshadowed a certain legal continuity.
The legal transfer and the creation of British institutions varied greatly between these governments, due to very different local contexts, which lead to a non-uniform enforcement of the Royal Proclamation.
The integration of the conquered populations into public life was made easier by the preservation of all or part of their ancient law and institutions, as long as Catholics were allowed to be involved in the institutions and public functions. This dynamic was set up in Quebec in the early years of British reign; however, it was soon abandoned in Florida, and ended up failing in Grenada.
In addition, the creation of representative assemblies, as planned by the Royal Proclamation was difficult, it gave rise to conflicts between the "real" British subjects and the conquered peoples, who were called "new" subjects (mainly Catholics). According to the laws of Great Britain, the latter could not sit in those assemblies.
This period of transfer (1760-1783) questioned all legal fields and led to the advent of a mixed, sui generis regime in Quebec and to a full transfer in the other three colonies. This thesis focuses on legal issues, while using other perspectives (such as demography, economics, religion, and sociology) if needed. It demonstrates how mixed legal systems were formed from two successive systems, or how the new law completely replaced the old one. Finally, the integration of the conquered peoples was tied with the preservation of their former legal system. In the event of a full change of law, the French would be excluded from the new regime and this would apply more widely to all the conquered and colonised peoples mentioned in this thesis, whether Euro-Americans or Native Americans.
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Opera at the Dawn of Capitalism: Staging Economic Change in France and Its Colonies from the Regency to the TerrorBlackmore, Callum John January 2024 (has links)
The eighteenth century witnessed a sea change in the French economy. In the century prior, Louis XIV had overseen a tightly regulated feudal economy, explicitly engineered to augment the wealth and power of the reigning monarch. His finance minister, Jean-Baptiste Colbert, pioneered a decidedly Gallic form of mercantilism, marked by a system of privileged monopolies whose operations were subject to exacting state control. However, in the decades following the Sun King’s death, the Colbertist paradigm came under threat – eroded by a series of liberalizing initiatives that edged the French economy towards a capitalist modernity.
As Enlightenment philosophers touted the freedom and meritocracy of laissez-faire economics, segments of the Third Estate pushed back against the regulations which circumscribed their social autonomy. This tension between capitalist aspiration and mercantilist malaise reached a tipping point in the French Revolution, where a wave of liberalizing reforms wiped away the last vestiges of the Colbertist system. The Ancien Régime’s crumbling network of privileges, monopolies, and feudal hierarchies was replaced by a system of property rights designed to promote entrepreneurialism, free enterprise, and upward mobility.
Opera became a key site of deregulation under the Revolution’s capitalist reforms. During the grand siècle, opera functioned as an extension of the absolutist state, with the Académie Royale de Musique – ostensibly a court institution – claiming a total monopoly over operatic performance. However, over the course of the eighteenth century, this primacy was undermined as new competitors challenged its share of the market. The introduction of a state subsidy for the Comédie-Italienne, the growing market for regional and colonial opera (in Marseille, Bordeaux, Saint-Domingue, etc.), and the popularity of commercial entertainments (like the fairground and boulevard theaters) threatened the Académie Royale de Musique’s stranglehold over operatic production, paving the way for the free-market reforms of the Revolution. Finally, in 1791, Isaac René Guy Le Chapelier introduced legislation to liberalize the French theater industry, abolishing theatrical monopolies and ending state subsidies. Theater was now a capitalist enterprise.
This dissertation interrogates the relationship between opera and capitalism in eighteenth-century France and its colonies. Taking the Le Chapelier law as its endpoint, it seeks to demonstrate why opera became a central focus of the Revolution’s deregulatory zeal. I position opera at the vanguard of eighteenth-century liberalization efforts, showing how it embraced new commercial techniques and adapted to emerging economic freedoms. A series of institutional histories chart opera’s gradual induction into the capitalist marketplace during the Enlightenment, highlighting institutions that played a pivotal role in challenging Colbertist economic policy. Ultimately, I argue that opera houses, increasingly entangled in nascent forms of French capitalism, became cheerleaders for the burgeoning free market, profiting from affectionate, glamorous, or downright utopian portrayals of commercial life. Opera and capitalism became locked in a self-replicating feedback loop: the more that operatic institutions became enmeshed in the rise of capitalism, the more they promoted capitalist ideals.
Seven chapters, proceeding chronologically from the Regency to the Terror, examine vital flashpoints in the intersection of opera and capitalism in eighteenth-century France – culminating in a reappraisal of the Le Chapelier law and its effects on the opera industry. Traversing a range of operatic institutions – in the metropole and in the colonies – these case studies not only show how opera companies embraced capitalist business practices, but also how they reconfigured operatic aesthetics to champion laissez-faire ideologies.
The first chapter triangulates the symbiotic relationship between the Théâtres de la Foire, the finance industry, and urban capitalism through an analysis of financier characters in vaudeville comedy. The second chapter situates the vocalizing body of Madame de Pompadour at the intersection of pastoral opera, Italianate musical aesthetics, and physiocratic economic thought, offering a close reading of the operas she commissioned for Théâtre des Petits Cabinets. Chapter 3 explores the forced merger of the Théâtres de la Foire and the Comédie-Italienne in 1762, suggesting that the new hybrid troupe weathered this institutional shift by staging opéras-comiques that depicted the commercial sector. Chapters 4, 5, and 6 turn to the colonial theaters of Saint-Domingue.
First, I dissect the business practices of these commercial enterprises, highlighting their reliance on planter capital. Then, I outline the effects of this colonial capitalism on local operatic aesthetics, arguing that Caribbean troupes used promises of celebrity and spectacle to boost ticket sales. I demonstrate that theaters in Saint-Domingue used these unique aesthetic practices to promote a deregulated plantation economy in which planters exercised unmitigated control over enslaved workers.
Finally, in Chapter 7, I return to the Comédie-Italienne (now rebranded the Opéra-Comique National) to examine the effects of the Le Chapelier law on theatrical policy during the Terror. Here, I challenge the assumption that the Montagnard regime reversed the economic freedoms wrought by the Le Chapelier law and reposition the revolutionary pièce de circonstance as a decidedly commercial operatic genre.
Ultimately, I argue that opera played a vital role in bringing aspects of early capitalism into French public discourse during the eighteenth century. Over the course of this dissertation, I show that lyric theater, in representing a nascent free market onstage, inducted liberal fiscal dogma into the cultural psyche, entrenching it as a central facet of cultural modernity.
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