Spelling suggestions: "subject:"traduction littéraire."" "subject:"praduction littéraire.""
11 |
Traduire la littérature brute : le second tapuscrit de Vincenzo Rabito / Translating outsider literature : the second typescript of Vincenzo RabitoBrignon, Laura 08 December 2017 (has links)
Vincenzo Rabito (1899-1981), Sicilien jamais scolarisé, fut l’auteur de deux immenses tapuscrits autobiographiques qui présentent une extraordinaire traversée du XXe siècle italien vu par un membre des classes les plus défavorisées. Dans son écriture qui mêle le sicilien et l’italien, les mots, dont la graphie calque la prononciation, sont séparés par des signes de ponctuation, et les échos de la tradition orale se font sentir dans le propos fortement digressif qui entremêle la vie vécue et la vie imaginée. Notre thèse prend pour objet d’analyse le second tapuscrit en vue d’en proposer une traduction en français. Par le biais d’une réflexion qui a pour fil rouge le rapport à l’altérité linguistique, la recherche se déroule en trois étapes successives. Dans la première, à partir d’une mise en contexte de la vie de l’auteur, de sa langue et de son œuvre, on construit une réflexion sur la « littérature brute », les modalités de sa publication et de sa réception tant en Italie qu’en France, pays caractérisé par un rapport très normatif à la langue. La deuxième étape, tout entière dédiée au texte de Rabito, analyse la langue de l’auteur, ainsi que la structuration et les procédés stylistiques de sa narration. À partir d’une réflexion à propos des dichotomies à l’œuvre dans la pensée de la traduction, la dernière étape se fonde sur les notions d’hybridité et de déplacement pour construire la traduction de Rabito, entreprise subjective à la recherche d’un équilibre entre les spécificités du texte source et l’exigence de lisibilité imposée par la perspective d’une publication. Elle se termine avec une vingtaine de pages traduites extraites du tapuscrit étudié, envisagées comme préalable à une publication future. / Vincenzo Rabito (1899-1981), an unschooled Sicilian, wrote two immense autobiographical typescriptscovering his extraordinary journey through the 20th century in Italy as a member of the most underprivileged social classes. In his writing, which mixes Sicilian with Italian, words are graphically modelled on pronunciation and separated by punctuation marks. The text strongly echoes oral traditions as the discourse becomes digressive, intertwining life and fantasy. The purpose of this thesis is to analyse the second typescript in the aim of translating it into French. Using the relation to linguistic otherness as the main thread, this research falls into three successive parts. The first one uses the life, language and work of the author in context and develop the idea of ‘Outside Literature’; it analyses the publication process and conditions of reception in Italy and in France as well, as the latter is characterised by its highly normative relation to language. The second part which is dedicated to Rabito’s text, analyses the language of the author, the narrative structure and stylistic devices. Questioning the dichotomies which are at work in translation theory, the last part develops the notion of hybridity and displacement to build the translation of Rabito’s text – a subjective project aiming at achieving a balance between the specificities of the original text and the demand for readability required by any prospect of publication. This thesis ends with the translation of twenty pages extracted from the typescript under scrutiny, as a prelude to its coming publication.
|
12 |
La traduzione alla prova dell'eterolinguismo : il caso dei testi letterari postcoloniali francofoni / Translation confronted with heterolingualism : the case of postcolonial literary texts written in French / La traduction à l'épreuve de l'hétérolinguisme : le cas des textes littéraires postcoloniaux francophonesDenti, Chiara 04 July 2017 (has links)
Écrits à la croisée des langues, les textes postcoloniaux sont marqués par ce phénomène que Rainier Grutman a appelé «hétérolinguisme», à savoir la coprésence des langues différentes dans un texte littéraire. Se focalisant sur un corpus de dix romans francophones postcoloniaux, publiés en France à partir des années 2000, cette thèse se propose d’une part d’étudier la mise en scène de l’hétérolinguisme dans les textes sources – ses formes et son fonctionnement – et, d’autre part, d’analyser son devenir en traduction en s’appuyant sur les versions aussi bien italiennes qu’anglaises et espagnoles. C’est le problème de la restitution de l’hétérogénéité linguistique qui est au centre de cette étude. L’analyse nous permettra de montrer comment la traduction peut relever le défi de l’hétérolinguisme. Loin de représenter un problème insoluble, l’hétérogénéité linguistique peut être restituée pourvu que la traduction dépasse les préceptes de la transparence et de la lisibilité sur lesquelles elle se régit. / Written at the intersection of languages, postcolonial texts show evidence of the phenomenon that Rainer Grutman has called “heterolingualism”, that is to say the coexistence of different languages in a literary text. Focusing on a corpus of ten postcolonial novels written in French, published in France from the year 2000 onwards, this thesis, on the one hand, deals with the inclusion of heterolingualism in source texts – its forms and the way it works – and on the other hand, analyses how it is translated in the Italian as well as the English and Spanish versions. The problem of rendering linguistic heterogeneity is the core of this research. Our analysis will allow us to demonstrate how translation can take up the challenge of heterolingualism. Far from being an insoluble problem, linguistic heterogeneity can be rendered as long as the translation overrides the principles of transparency and readability on which it is usually based.
|
13 |
Tout un cirque pour si peu : micronouvelles en traductionLessard, Véronique 25 July 2018 (has links)
La présente étude invite le lecteur à s’éloigner des longs fleuves d’encre pour plonger dans le monde du bref, du furtif et de l’allusif, et à explorer le genre qu’est la micronouvelle. Cette étude sert de prétexte, paratexte et péritexte à la traduction, de l’espagnol au français, du recueil de micronouvelles Fenómenos de circo (2011) de l’écrivaine argentine Ana María Shua.
La micronouvelle jouit d’une diffusion différentielle dans le monde : particulièrement intense dans l’espace hispanophone, beaucoup plus timide dans l’espace francophone. À la traduction du recueil de micronouvelles le plus récent à ce jour d’une auteure connue et réputée en microfiction, j’ajoute la production d’une sorte d’état des lieux thématique des réflexions théoriques actuelles sur ce genre littéraire, sa définition, sa dénomination et une partie de son histoire. J’étudie ensuite huit caractéristiques qui ressortent des œuvres de microfiction en général et de celles d’Ana María Shua en particulier : fractalité, brièveté, métafiction, hybridité, intertextualité, effet de chute, présence du fantastique et rôle actif du lecteur.
La traduction de la microfiction ne semble pas fondamentalement différente de la traduction de toute autre œuvre littéraire dans la même combinaison de langues. Elle reçoit néanmoins l’influence du rayonnement différentiel de la micronouvelle dans les espaces hispanophone et francophone ainsi que des caractéristiques propres au genre microfictionnel.
|
14 |
L'epos migratoire : expression, concentration et intériorisation du transfert de mémoire à l'âge du témoignageGoyer, Nicolas January 2001 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
15 |
By Grand Central Station I sat down and wept, d'Elizabeth Smart, et le statut de la traduction littéraire au CanadaHenripin, Danielle January 1992 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
16 |
Réflexion sur la phénoménologie moniste du traduire avec illustrations tirées de la traduction tamoule de l'Anthologie de la nouvelle québécoise actuelleSubramanian, Sharan Kumar 20 April 2018 (has links)
La traduction a une longue histoire au Tamil Nadu. C’est une tradition qui remonte au IIIe siècle av. J.-C. Les toutes premières traductions sont des adaptations d’œuvres sanscrites, appelées transcréations, qui commencent pour de bon au VIe siècle de notre ère. La traduction d’œuvres anglaises débute au XIXe siècle. Au XXe siècle, les œuvres russes, françaises, latino-américaines et scandinaves sont traduites vers le tamoul. La traduction de la littérature québécoise voit le jour en 1995. Les premières traductions à paraître sont Le libraire de Gérard Bessette et Encore cinq minutes de Françoise Loranger. En 1997 apparaît la traduction de La vie en fuite de Denis Bélanger. En 2002, les pièces Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay et Leçon d’anatomie de Larry Tremblay sont traduites. En 2008, La distraction de Naïm Kattan et l’Anthologie de la nouvelle québécoise actuelle sont traduites vers le tamoul. Dans la traduction tamoule de l’Anthologie de la nouvelle québécoise actuelle, nous constatons un nombre significatif d’omissions. Nos recherches montrent que les omissions peuvent être divisées en trois catégories, à savoir les métaphores, les descriptions d’ordre sexuel et les descriptions qui présentent des problèmes d’ordre linguistique. Dans la présente recherche, nous cherchons à découvrir les méthodes adoptées par les traducteurs indiens anciens et contemporains pour traduire les œuvres littéraires vers le tamoul, ce qui nous permettra de mieux comprendre les méthodes de traduction adoptées pour traduire vers le tamoul les nouvelles québécoises, en vue entre autres d’étudier le rôle du sens suggestif et du délice esthétique en traduction littéraire. Au moyen d’une lecture phénoménologique moniste des omissions, nous souhaitons relever l’importance de comprendre et de reproduire les huit correspondances, à savoir la corrélation, la compatibilité, la contiguïté, le rythme, les déterminants, les changements mimétiques, les émotions fugaces et le délice esthétique. La recherche devrait contribuer à mieux comprendre le rôle de l’interprétation dharmique, de l’herméneutique analogique et du principe des huit correspondances en traduction littéraire. Il convient de noter que notre objectif n’est pas de prescrire une approche globale qui s’étend à tout type de traduction, ni de décrire l’activité traduisante du point de vue de l’effet. Nous ne tenons qu’à ouvrir le débat sur l’art traductif par rapport à une nouvelle façon d’aborder la traductologie, en mettant l’accent sur ce que nous appelons la phénoménologie moniste du traduire. / Translation in Tamil Nadu has a hoary past. It is a tradition that dates back to the 3rd century B.C. The very first translations into Tamil are adaptations of Sanskrit works, called transcreations that appear in the sixth century C.E. The translation of English works begins in the nineteenth century. In the twentieth century, Russian, French, Latino-American and Scandinavian works are translated into Tamil. The translation of Quebec literature gets under way in 1995. That year, Le libraire by Gérard Bessette and Encore cinq minutes by Françoise Loranger are translated into Tamil. In 1997, La vie en fuite by Denis Bélanger is translated into Tamil. In 2002, the plays Les Belles-Sœurs by Michel Tremblay and Leçon d’anatomie by Larry Tremblay are translated. In 2008, La distraction by Naïm Kattan and Anthologie de la nouvelle québécoise actuelle are translated into Tamil. Our analyses show that there are a significant number of omissions in the Tamil translation of the Anthology. The omissions fall under three categories, namely omissions of metaphors, omissions of sensual descriptions and omissions of words/phrases owing to lack of equivalents. This research seeks to discover the methods used by the ancient and contemporary Indian translators to translate literary works into Tamil. This would help us better understand the translation methods adopted to translate Quebec novels into Tamil, and the role of suggestive meaning and aesthetic relish in literary translation. Through a Monist Phenomenological reading of the omissions, we propose to stress the importance of comprehending and recreating the eight correspondences, namely the correlation, the compatibility, the contiguity, the rhythm, the determinants, the mimetic changes, the transient states of mind and the aesthetic relish. This research should contribute to a better understanding of the role of dharmic interpretation, analogical hermeneutics and the principle of eight correspondences in literary translation. It is worth noting that our goal is not to put forth a one size fits all approach that is suited for all kinds of translation, nor to describe the translation process from the point of view of aesthetic response. Our sole aim is to kick start the debate on the art of translation from the perspective of a novel approach to Translation Studies, focussing on what could be named the Monist Phenomenology of translation.
|
17 |
Régionalismes en Norvège et en France : passerelles et traduction / Local particularisms in Norwegian and French : comparison and translationFouillet, Alex 01 December 2018 (has links)
Ce travail propose, à travers une comparaison des situations linguistiques en Norvège et en France en matière de régionalismes, d’étudier les possibilités qui s’offrent au traducteur lorsqu’il doit restituer, en français ou en norvégien, des particularismes régionaux mentionnés dans la littérature de fiction. / This work aims to study, through a comparison between the Norwegian and French situations when it comes to dialects, the possibilities the translator can use to translate or adapt local particularisms in literary works.
|
18 |
La traduction de la poésie et le respect de ses aspects discursifs et phonétiques, illustrés par la traduction française du Raven d'Edgar Allan PoePaul, Esther January 2017 (has links)
La présente thèse aborde les enjeux liés à la traduction de poèmes rédigés dans un style classique, tels que ceux rédigés au XIXe siècle par exemple. Le cadre de cette étude porte sur les langues française et anglaise, et l’argumentaire se fonde sur le Raven d’Edgar Allan Poe et cinq de ses traductions, produites par Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, Maurice Rollinat, Paul Laurendeau et moi-même. D’abord, j’aborde les liens existant entre ces cinq traductions et quatre théories prescriptives de la traduction qui décrivent précisément les principes qui régissent les manières de traduire auxquelles nous (les cinq traducteurs de l’œuvre à l’étude) avons eu recours. Je souligne l’importance d’une traduction le plus près possible du discours (tel que le conçoit Henri Meschonnic) et des effets phonétiques présents dans l’œuvre source. Ensuite, je retrace l’histoire du Raven et analyse 12 segments témoin qui serviront de points de repère pour l’analyse. Enfin, j’analyse les cinq traductions en confrontant les 12 segments témoin aux passages qui leur correspondent dans chacune des traductions.
En traduction poétique, il importe de s’attacher au discours, au rythme, aux figures de style, à la sémantique et aux réseaux phonétiques contenus dans l’œuvre source, tout en modifiant sa structure de strophe le moins possible. Ce faisant, la tension interne du poème est conservée, car la très grande majorité des composantes de l’œuvre originale est rendue dans le poème cible. Poème cible constitue un aspect important de la présente thèse, puisqu’il est primordial de créer, dans la langue d’arrivée, un poème qui réponde aux mêmes critères, aux mêmes exigences de qualité que la poésie classique. Cette conception de la tâche d’un traducteur-poète se trouve cristallisée dans la traduction que j’ai faite du Raven.
Enfin, dans l’annexe se trouvent le Raven de Poe et les cinq traductions que j’ai mentionnées au premier paragraphe du présent résumé.
|
19 |
Le bilinguisme en littérature : l'auto-traduction espagnol-français à la lumière du cas d’Agustín Gómez Arcos / Bilingualism in literature : self-translation between Spanish and French in the light of the case of Agustín Gómez ArcosZaitouni-Chapin, Nayrouz 10 July 2015 (has links)
L’autotraduction est le résultat d’une équation qui combine bilinguisme, traduction et littérature L’autotraducteur n’est pas un simple médiateur entre texte source et texte cible : il est écrivain, puis lecteur de son œuvre, puis écrivain à nouveau et enfin lecteur de sa traduction, qui acquiert une valeur de deuxième œuvre originale. C’est à la lumière du cas de Agustín Gómez-Arcos que cette thèse se propose de répondre à la question de la stratégie de réécriture et d’adaptation mise en place lors du processus de l’autotraduction, en étudiant les différents mécanismes auxquels a recours l’autotraducteur, qu’il s’agisse de choix contraints ou de prise de liberté auctoriale, mais aussi en analysant les interférences entre les deux langues qui laissent entrevoir une « pollinisation » certaine des œuvres bilingues du corpus choisi. Cette réflexion sur la poétique de l’autotraduction à travers les obstacles qui peuvent gêner l’écriture bilingue, mais aussi à travers la liberté qu’apporte à un auteur le fait d’être son propre traducteur, se veut une manière de rendre hommage à la figure du traducteur littéraire. / Self-translation is the result of an equation that combines literature with bilingualism and translation. The self-translator is not a mere mediator between the source text and the target text. In fact, he is the writer and reader of his work, but also the writer and reader of his translation, which becomes a second original work. The aim of this thesis is to address the issue of how Agustín Gómez-Arcos rewrites and adapts his novels when he self-translates them. That is why we are going to study the various translation procedures he uses – be they choices that conform to constraints or auctorial licenses – and then analyse the way the two languages interact with one another and lead to cross-pollination within the bilingual novels of the selected corpus. This reflection on the poetics of self-translation not only through obstacles to bilingual writing, but also through the freedom offered to an author who is his own translator, can be regarded as a tribute paid to the figure of the literary translator.
|
20 |
Entre performativité et altérité : les traductions québécoises du théâtre irlandaisRuane, Aileen 21 March 2024 (has links)
Le rapport entre le Québec et l’Irlande constitue la base d’une enquête sur la manière dont les stratégies et les pratiques de traduction ont filtré l’irlandicité vis-à-vis d’une sensibilité québécoise. Cette thèse analyse le rapport entre la performativité, l’identité, et l’appropriation dans le théâtre québécois. Comme constructions, l’identité et la traduction exigent de repenser la façon dont l’idéologie que nous attachons à l’identité, à la traduction, et au langage sur scène influence les moyens par lesquels nous comprenons les rapports culturels en Irlande et au Québec. La présence performative de l’altérité, construite au moyen du français québécois offre une opportunité pour interroger l’imaginaire québécois filtré à travers le théâtre irlandais. La force performative des traductions de Pygmalion de Bernard Shaw, La Reine de beauté de Leenane de Martin McDonagh, Howie le Rookie de Mark O’Rowe, et Limbes (Purgatoire, Calvaire et La Résurrection) de W.B. Yeats, témoigne de l’attraction et l’affinité des traducteurs québécois pour un large éventail de sujets qui, dans la culture de départ, interroge directement ou indirectement l’irlandicité tout au long du XXe siècle. Chaque chapitre analyse des textes sources par rapport à leurs traductions mais examine également les facteurs atténuants de la réception de ces pièces par des spécialistes du théâtre au Québec et en Irlande, en offrant une perspective culturelle transnationale et comparative. Les questions critiques abordées dans cette thèse incluent le rapport de Bernard Shaw avec son lieu de naissance irlandais, la relation souvent tendue de Martin McDonagh avec l’Irlande qui résulte de la réception internationale de ses pièces, de la subversion de la forme narrative par Mark O’Rowe à travers la pièce monologue, et de l’appropriation du théâtre Noh par Yeats. Cette thèse place ces oeuvres dans un nouveau contexte analytique en examinant les processus et les moyens par lesquels les oeuvres sont situées de façon linguistique et dramaturgique dans la traduction québécoise. Le théâtre irlandais en traduction au Québec met en scène l’agencement potentiel de l’altérité irlandaise par une mise en parallèle du français québécois et de l’hibernoanglais, car elles subvertissent les normes linguistiques. Ce rapport aide à combler le vide dans le discours traductologique et théâtral. Comparer les traductions québécoises aux textes sources ne constitue pas une mise en valeur des traductions ; toutefois, celles-ci ne représentent pas non plus une version diminuée de l’originalité du champ littéraire québécois. Les traductions québécoises du théâtre irlandais ne fonctionnent pas en tant que monolithe culturel; elles ne représentent pas une version figée de l’irlandicité ou de la québécité. Chacune traite le français québécois en fonction des stratégies de traduction proactives afin de souligner les perspectives différentes qui parlent de l’expérience francophone en Amérique du Nord. En problématisant la notion de performativité en ce qui concerne l’identité et sa performance, nous pouvons voir comment l’objectif ultime de la mise en scène, la performance, suggère un processus d’authentification plutôt que celui d’une représentation intrinsèquement inférieure au texte source parce que le premier offre une version figée et potentiellement stéréotypée d’identités qui sont le produit d’influences culturelles et linguistiques qui se chevauchent et se superposent. Dans le cadre de cette thèse, j’analyse, à partir de la traduction québécoise d'oeuvres irlandaises, le rapport à l’irlandicité et à l’esthétique du champ théâtral irlandais qui reflète le même genre d’évolution d’une société ayant expérimenté des changements à grande échelle par rapport à l’identité culturelle et linguistique. / The relationship between Quebec and Ireland forms the basis for an inquiry into how translation strategies and practices have filtered Irishness through a Québécois sensibility. This thesis analyses the relationship between performativity, identity, and appropriation in Quebec theatre. As constructions, identity and translation require rethinking how the ideology attached to identity, translation, and language on stage influences the cultural power relationships in and between Ireland and Quebec. The performative presence of alterity on stage, in this case, of Irishness, as constructed through Québécois-French offers an opportunity through which I question Quebec’s literary imaginary as it is filtered through modern Irish theatre. The performative and linguistic forms of the Québécois translations of Pygmalion by Bernard Shaw, The Beauty Queen of Leenane by Martin McDonagh, Howie the Rookie by Mark O’Rowe, as well as Calvary, The Resurrection, and Purgatory by W.B. Yeats, demonstrate the attraction to and affinity for a wide range of subjects felt by Québécois translators that directly and indirectly question Irishness in the source culture throughout the twentieth century. Each chapter features an analysis of the source texts against their translations, but also studies the mitigating factors in the reception of these plays by theatrical scholars in Quebec and Ireland, offering a transnational and comparative cultural perspective. The critical questions addressed in this thesis include Bernard Shaw’s complex relationship with his Irish birthplace, Martin McDonagh’s often strained relationship with Ireland resulting from how his plays are received internationally, Mark O’Rowe’s subversion of the storytelling form through the monologue play, and Yeats’s appropriation of Noh theatre. This thesis places these works in a new analytical context by examining the processes and means through which the plays and the translations are linguistically and dramaturgically situated within the Québécois theatrical field. Translated Irish theatre performed in Quebec reveals the potential agency of Irish alterity through a comparison of Québécois-French and the English language as it is spoken in Ireland, and as both languages subvert linguistic norms. This relationship helps to fill a void in the discourse surrounding translation and theatre studies. Comparing Québécois translations to their source texts does not constitute an attempt to privilege the translations over the source texts; however, these translations also do not represent a vilification of the originality of the Québécois literary field. Québécois translations of Irish theatre do not function as cultural monoliths, which is to say, they do not represent fixed versions of Irishness or Québécité. Instead, each harnesses Québécois-French via proactive translation strategies to highlight the different perspectives that speak to the Francophone experience in North America. In problematising the notion of performativity, as it relates to identity and the performance thereof, we can see how the ultimate goal of staged performance, the mise en scène, suggests a process of authentication rather than a representation that is inherently inferior to the source text, owing to a perception that the former offers a fixed and potentially stereotypical version of identities that are products of overlapping and layering cultural and linguistic influences. Within this thesis, I explore the relationship to Irishness and aesthetics of the Irish theatrical field as it reflects a similar evolution within a Quebec society that has also experienced large-scale changes in cultural and linguistic identity in modern times.
|
Page generated in 0.085 seconds