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[fr] POSITIF ET POINT ABSENT SUPERPOSÉ: UNE ARTICULATION ENTRE LA PSYCHANALYSE ET NIETZSCHE / [pt] POSITIVO E PONTO AUSENTE SOBREPOSTO: UMA ARTICULAÇÃO ENTRE PSICANÁLISE E NIETZSCHE

BRUNO WAGNER DALMEIDA DE SOUZA SANTANA 06 May 2021 (has links)
[pt] O presente trabalho se divide em duas partes: uma primeira dedicada a Nietzsche, e uma segunda dedicada à psicanálise. Na primeira parte, dedica-se aos conceitos nietzschianos de vontade de potência e niilismo. Na segunda parte, são os conceitos psicanalíticos de pulsão e das Ding que orientam o trabalho do autor. Com isso, busca-se interpretar a obra de Nietzsche e da psicanálise sem sair do horizonte próprio a cada uma, sem proceder por comparações intermitentes entre Nietzsche e psicanálise, mas por um trabalho interno que visa aprofundar cada um desses campos para que, então, apenas num segundo momento, uma analogia entre eles possa se dar: articulando primeiramente vontade de potência e niilismo, e depois pulsão e das Ding, articula-se em ambos os casos positivo e ponto ausente por meio de uma ética trágica. / [fr] Le présent travail est divisé en deux parties: la première est dédiée à Nietzsche, et la deuxième à la psychanalyse. Dans la première partie, le travail se consacre aux concepts nietzschéens de volonté de puissance et nihilisme. Dans la deuxième partie ce sont les concepts psychanalytiques de pulsion e das Ding qui guident le travail de l auteur. De cette manière on recherche interpréter l oeuvre de Nietzsche et de la psychanalyse sans sortir de l horizon propre à chacune des deux, sans procéder par comparaisons clignotants entre Nietzsche et psychanalyse, mais par un travail intérieur qui vise aproffondir chacun de ces champs pour que, seulement dans un deuxième moment, une analogie entre eux puisse surgir: en articulant premièrement volonté de puissance et nihilisme, et plus tard pulsion et das Ding, s articule dans les deux cas positif et point absent par voie d une éthique tragique.
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Personne tragique-personnage tragique dans les écritures dramatiques contemporaines en France et en Grèce / Tragic person-tragic character in contemporary French and Greek dramaturgy

Bousiopoulou, Efthalia 26 October 2018 (has links)
L’écriture dramatique contemporaine est souvent tournée vers le mythe grec tragique comme source d’inspiration. Or, le concept de tragique est loin d’être évident, tantôt compris dans un sens existentiel, étroitement lié à la pensée philosophique allemande du XIXe siècle qui lui adonné naissance, tantôt dans un sens esthétique, produit de son rapport étroit au genre dramatique de la tragédie. La présente étude interroge la question du tragique dans des écritures dramatiques contemporaines d’origine différente : plus précisément, nous abordons douze oeuvres dramatiques, françaises et grecques, qui couvrent la seconde moitié du XXe siècle au sens large, et que caractérise l’usage du mythe tragique ou des motifs tragiques. Notre approche est structurée sur deux axes : d’une part est examinée la notion de personnage, élément principal de l’oeuvre dramatique, dans son devenir tragique. Ainsi, dans les deux phases de ce que nous appelons le« mouvement tragique », le personnage passe de l’identité à l’altérité de soi, pour se choisir ensuite en tant qu’être fini, ou autrement, en tant qu’être « inscrit dans la mort », pour arriver finalement à la transcendance de sa propre finitude. D’autre part est examinée la notion de personne tragique, à savoir la conception de l’homme « réel », telle qu’elle est configurée par le lecteur/spectateur à partir du personnage tragique. Le sens de la personne tragique consiste en le passage de celle-ci du monde quotidien à un « nouveau réel », où dominent le devenir et l’ouverture à l’Autre. Dans ce cadre, la catharsis qu’éprouve le spectateur est identifiée à la « joie tragique ». / Contemporary playwriting turns often towards the tragic Greek myth as source of inspiration.However, the concept of “the tragic” is far from being evident, sometimes understood in anexistential meaning, tightly attached to the German philosophical thought who has given it birth,sometimes in an esthetic meaning, as a result of its close relation to the genre of tragedy. Thepresent study examines the concept of tragic in contemporary plays of different origin: moreprecisely, we study twelve plays, French and Greek, that cover the second half of the twentiethcentury in the broadest sense, characterized by the use of the tragic myth or of tragic motifs. Ourapproach is based on two axes: on one hand we examine the notion of character, a fundamentalelement of a dramatic work, in his becoming tragic. In this way and according to the two phasesof what we call “the tragic movement”, the character, after passing from the identity to the alterityof self, he then “chooses” himself as a finite being, or, in other words, as a being “inscribed indeath”; finally, he arrives at the point of transcendence of his own finitude. On the other hand, weexamine the notion of the tragic person, namely the conception of the “real” human, as it isformulated on the basis of the tragic hero, by the reader/spectator. The meaning of the tragicperson lies in a passage from the ordinary world to a “new reality”, where the becoming of thehuman being and the openness to the Other dominates. In this context, the spectator experiencesthe catharsis that can be identified with the “tragic joy”.
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L'enfant au cinéma : la condition tragique d'une figure traumatique

Babin, Stéphanie 08 1900 (has links)
La recherche vise à élaborer la condition tragique qui émane de la figure de l'enfant au cinéma – à travers ses traumas, ses blessures, voire sa destruction et sa perte – devant laquelle le spectateur adulte éprouve un certain malaise. Nous pouvons voir au cinéma des enfants aux prises avec des conditions de vie traumatisantes, voire inhumaines. Que ce soit les enfants abandonnés ou orphelins, les enfants violés, les enfants maltraités, les enfants victimes de guerre – incluant la dualité paradoxale qu’instaure l'enfant-soldat, de Ivan (« L’enfance d’Ivan », Tarkovski, 1962) à Komona (« Rebelle », Kim Nguyen, 2012) – ou les enfants face à la mort, diverses situations peuvent contribuer à inscrire l'enfance dans le registre du tragique, par la destruction ou la perte de l'enfance. L'enfance détruite porte en elle une blessure (trauma) – qu'elle soit physique ou psychique – qui renvoie au « manque », ou à la fragilité humaine que traduit l'image de l'enfant dit « sans secours ». Quand l’enfant doit faire face à une situation tragique où il est sans défense et confronté à son propre anéantissement, sa figure devient pour nous traumatique. Nous suggérons que le tragique place l’enfant au cinéma dans un après-coup qui renvoie à un traumatisme premier fondamental, prototype de toute situation traumatique. Pour le psychanalyste Sigmund Freud, ce serait un traumatisme lié à la détresse infantile – le « Hilflosigkeit » – qui correspond à la première angoisse vécue par le nourrisson dû à son impuissance (« Inhibition, symptôme et angoisse », [1926] 1951, Paris : PUF). Dans cette lignée, certains psychanalystes (comme Otto Rank ou Jean-Marie Delassus) préciseraient que le traumatisme s'installe dès la naissance, qui marque de manière universelle le premier sentiment de perte et d'angoisse suite à l'éjection dans un monde étranger et d'abord impossible, ce qui correspond à une dislocation première (suivant le sens qu’en propose Benoit Goetz dans « La dislocation » (2002, Paris : Éditions de la Passion)). L'enfant au cinéma, qui traverse des épreuves qui nous sont difficiles à concevoir, nous regarde et pointe en nous nos propres faiblesses, et cela interagit avec nos propres traumatismes. Quelques exemples filmiques viendront soutenir la recherche, avec principalement l’analyse d’un film exemplaire, « Les tortues volent aussi » de Bahman Ghobadi (2004). / This study aims to develop the tragic condition that emerge from the child's figure in cinema – through his traumas, his wounds, or the destruction and loss of childhood – before which the adult viewer may feel uncomfortable. Children in films can deal with particularly traumatic circumstances, if not inhuman. Whether children are abandoned or orphaned, raped, abused, victims of war – including the paradoxical duality that the child-soldier establishes, from Ivan (in "Ivan’s chilhood", Tarkovski, 1962) to Komona (in "War witch", Kim Nguyen, 2012) – or facing death, various situations can contribute to include childhood in the tragic register, with the destruction or loss of childhood. A destroyed childhood carries a wound (trauma) – physical or psychological –, which refers to a default or the human fragility that the image of the “helpless child” reflects. When a child has to deal with a tragic situation while he is defenseless and facing his own destruction, his figure becomes one that is traumatic. The tragic puts the child in a state of “afterwardsness” (après-coup), which refers to a primary and fundamental trauma, prototype of all traumatic situations. For Sigmund Freud, that primary trauma arises from the first anguish experienced by the infant because of his helplessness, that he names "Hilflosigkeit" ("Inhibition, symptôme et angoisse", [1926] 1951, Paris: PUF). For some psychoanalysts (such as Otto Rank or Jean-Marie Delassus), this trauma sets in at birth, which represents the first feeling of loss and separation following the ejection in a world that is unfamiliar and at first impossible, which corresponds to a first dislocation in the meaning that Benoit Goetz intends in "La dislocation" (2002, Paris: Éditions de la Passion). In movies, the child who gets thought hardships that can barely be imagined looks at us and emphasizes our own weaknesses, and it interacts with our own traumatic experiences. This study is supported by a number of examples of different movies, but with one main film analysis, "Turtles can fly" by Bahman Ghobadi (2004).
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Le Tragique dans l'oeuvre d' Eugène Ionesco / The Tragic in Eugene Ionesco's work

Bassène, Ignace 15 February 2014 (has links)
Si d'aucuns pensent que la tragédie est morte, le tragique quant à lui reste une catégorie théâtrale toujours actuelle. Chez Eugène Ionesco, dramaturge de la deuxième moitié du XXe siècle, nous retrouvons le sens du tragique dans ses oeuvres même si celui-ci diffère de l'époque antique. Le tragique ionescien s'inspire sur une vision du monde fondamentalement absurde. Ainsi, à l'instar de ses contemporains comme Samuel Beckett par exemple, Eugène Ionesco propose un tragique humble (cf. Jeux de massacre : tragique = absence d'issue), un tragique politique à la mesure des bouleversements du siècle (cf. Rhinocéros, Le Roi se meurt, Macbett, etc.). A la place des héros combattants, on a chez Ionesco des fantoches qui gesticulent, des objets qui prolifèrent (cf. Les Chaises) ; un langage humain qui est mis en cause (cf. La Cantatrice chauve « tragédie du langage »). Le théâtre d'Eugène Ionesco naît plutôt de la crise de l'humanisme. / If some people think that the tragedy died, the tragic as for him rest an always current theatrical category. At Eugène Ionesco, playwright of the second half of the XXth century, we find the sense (direction) of the tragic in its works even if this one differs from the antique time (period).The ionescien tragic is inspired on a vision of the world fundamentally absurd. So, following the example of his contemporaries as Samuel Beckett for example, Eugène Ionesco proposes a tragic humble (cf. Games (sets) of massacre: tragic = absence of outcome (exit)), a tragic political in the measure of the upheavals of the century (cf. Rhinoceros, King is dying, Macbett, etc.). On the place (square) of the heroes fighters, we have at Ionesco the marionettes which gesture, objects which proliferate (cf. Chairs); a human language which is questioned (implicated) (cf. The bald Opera singer "tragedy of the language"). The theater of Eugène Ionesco arises rather from the crisis of the humanism.
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Le rire de l’horreur sur la scène anglaise contemporaine : vers une nouvelle poétique de la comédie ? / Laughing at horror on the contemporary English stage : towards a new poetics of comedy?

Pasquet, Laetitia 22 November 2013 (has links)
Paradoxal, le rire de l’horreur constitue cependant une donnée majeure de l’expérience théâtrale contemporaine. Il procède d’une mutation du comique qui en vient à exprimer la violence au lieu de l’édulcorer. Sur la scène anglaise d’après l’abolition de la censure (1968), le comique se fait miroir des angoisses de la société et l’horreur, mise en scène de façon de plus en plus naturaliste, fait rire le public tout en suscitant un profond malaise qui interroge la position du spectateur. Mais, dans un mouvement inverse et encore plus dérangeant parce qu’insidieux, l’humour se fait aussi vecteur d’effroi quand l’horreur est tue ou euphémisée, renvoyant alors au public une interrogation profondément éthique sur l’humanité de son rire. Ces mutations esthétiques s’insèrent dans une profonde déstabilisation de la nature même de la comédie et de son idéologie optimiste et humaniste : si certains sous-genres (la farce, la comedy of manners, la city comedy, la parodie) représentent volontiers des situations horribles, la comédie est structurellement défigurée quand elle incorpore une ontologie horrible, quand sa forme n’implique plus le progrès mais l’arbitraire et quand son dénouement se fait explicitement dissonant. L’horreur, défigurant de manière ludique la forme de la comédie, devient un principe poétique qui renouvelle le genre, et en particulier les archétypes comiques inoffensifs pour les rendre terribles. Car c’est à l’aune de la tragédie défaillante que se refonde la comédie et le rire s’y étouffe, lesté d’une conscience du tragique soulignée par la culpabilité inhérente à de nombreux éclats de rire, mais surtout par la dérision des valeurs tragiques et la relativisation de l’absolu dans l’humour. Dans ces conditions, le rire devient un moyen d’accéder à la puissance des émotions tragiques, et la catharsis se redéfinit, s’éloignant de la traditionnelle purification des passions pour devenir une réintensification de leur pouvoir humanisant. / Paradoxical as it may be, laughing at horror is a major feature of the contemporary theatrical experience. It emerges from a shift in the comic mode which now expresses violence instead of muffling it. In the aftermath of the abolition of censorship in the United Kingdom (1968), this comic mode has held a mirror up to society’s fears and horror has been staged in a more and more naturalistic way, so as to make the audience laugh while unsettling them, questioning the very position of the spectators. However, in a converse and even more disturbing way, humour has become a way to appal them, subduing horror instead of underlining it and thereby deeply questioning them on the humanity of laughter. Those aesthetic shifts take part in a general process of undermining comedy’s humanistic optimistic ideology; even though some subgenres (namely farce, city comedy, comedy of manners or parody) easily stage horrible scenes, comedy is structurally defaced when it includes an ontology of horror, when its shape does not express progress but arbitrariness and when its ending is explicitly unhappy. Playing on the structure of comedy to the point of defacing it, horror becomes a poetic principle that renews the genre and especially the comic archetypes, making them dreadful instead of harmless. It is indeed tragedy’s failure that becomes the measure of this renewal of comedy, as laughter gets stifled by the tragic consciousness that tinges many laughs with guilt, caused by the way tragic values are ridiculed and tragic absoluteness belittled by humour. In those conditions, laughing turns into a means for the spectator to surreptitiously feel the power of tragic emotions; the experience redefines catharsis, no longer a purification of emotions but a new way to reach their humanising power.
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Histoires tragiques et " canards sanglants " : Genre et structure du récit bref épouvantable en France à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle

Combe, Vincent 05 November 2011 (has links) (PDF)
Le contexte politico-religieux particulièrement virulent des dernières décennies du XVIe siècle et des premières du XVIIe siècle a vu naitre une littérature brève tout à fait singulière, nourries d'influences diverses. Les histoires tragiques et les faits divers sanglants sont deux genres qui évoluent et coexistent à cette époque. Le premier se présente dans lignée des nouvelles de l'italien Mateo Bandello, et est influencé par toute cette littérature brève oscillant entre le tragique et le comique au milieu du XVIe siècle. Le genre se poursuit dans les premières décennies du XVIIe siècle sous la plume d'écrivains missionnaires de la foi catholique, dans cadre purement tragique et très influencés par les marques stylistiques de l'esthétique baroque. Au sein-même de ce genre, il a été proposé un classement tripartite relatif à la diachronie des récits. Ainsi, trois générations ont été considérées à partir d'auteurs-phares ayant un vrai impact sur l'évolution du genre : la première représentée par Pierre Boaistuau et François de Belleforest s'ouvre dans les années 1560 et se situe dans le prolongement du nouvelliste Bandello. La seconde, appartient aux années 1580 et marque l'affirmation des codes du genre, dans son positionnement par rapport tragique, mais aussi dans les choix des sujets traités grâce aux recueils de Vérité Habanc et Benigne Poissent. Enfin la troisième génération, correspondant aux années 1610-1630 est illustrée par François de Rosset et Jean-Pierre Camus qui portent le genre à son apogée en exploitant la vigueur démonstratrice du canard sanglant et l'influence romanesque propre à séduire le lecteur. Les " canards sanglants ", dont l'expression a été empruntée au recueil de Maurice Lever, est proprement un outil de propagande massive, anonyme mais que l'on sait déployés par Rome, qui souhaite alors réaffirmer les postulats de l'église catholique sous le nouveau regard des dogmes du Concile de Trente. En outre, c'est dans un contexte éditorial tout à fait favorable, grâce à l'imprimerie, que se développe cette littérature proprement nationale qui prend ses assises dans un contexte de méfiance généralisée vis-à-vis des nations voisines. Il se trouve que l'histoire tragique et le " canard sanglant " ont toujours été étudiés de manière exclusive par la critique jusqu'alors. Toutefois, des convergences génériques et formelles remarquables se pressentent entre les deux genres. Cette étude novatrice interroge les fondements génériques et formels permettant de considérer une structure stable à ce que serait le " récit épouvantable " à cette époque. Dans un premier chapitre les problématiques relatives au genre des récits épouvantables sont envisagées : quels sont les fondamentaux structuraux qui sous-tendent ces deux genres ? Dans quelle mesure les influences génériques fondatrices (novella italienne, tragédie) puis novatrices à l'époque (roman sentimental) ont-elles participé de l'évolution formelle du récit épouvantable tout en maintenant une logique narrative commune ? Du fait qu'aucun art poétique ne se soit intéressé à ces formes de récit, la définition de contours génériques est apparue come une nécessité. Les études formalistes (russes, italiennes et françaises) ont servi de point d'ancrage à la réflexion. La tripartition : énonciation de la loi/transgression/punition a été nuancée au regard de la diversité des textes. Ceux-ci présentent, en effet, la particularité d'être excessivement poreux aux autres formes génériques en vogue à l'époque (la tragédie, le roman, l'histoire de loi et l'expression poétique). Ce constat n'a pas été une surprise dans la mesure où ces récits reposent aussi sur la séduction du lecteur. Un second chapitre analyse en détail les unités constitutives du genre suivant le protocole narratif. Le titre constitue, tout d'abord une étape importante car il est au seuil du récit et détourne les attentes habituelles liées à sa fonction. En effet, celui-ci, particulièrement dense, se présente sous la forme d'un résumé en comportant toutes les informations délivrées par la narration, jusqu'à l'issue invariante, qui se caractérise par un procès et un jugement. La variatio s'exécute alors dans les différents châtiments établis en fonction du crime commis. Cette unité liminaire est le lieu d'une étude précise, au moyen de graphiques et de tableaux comparatifs, portant sur la dénomination générique et qualitative de ces récits. L'exorde apparait ensuite comme le lieu de la leçon. Le narrateur y déplore, aux moyens de procédés canoniques tels que le laudator tempris acti ou les procédés de lyrisme tragique la décadence du temps présent et les menaces qui pèsent sur le peuple français. Le discours moral, sa fonction et sa place y sont étudiés comme les marques d'une stratégie narrative qui n'obtient pas, somme toute, l'effet escompté sur l'apitoiement du lecteur. La question de la crédibilité de l'instance narratrice pour donner la leçon est soulevée ainsi que l'échec du dispositif cathartique appliqué à la narration. Une deuxième étape dans ce chapitre s'intéresse à l'exécution de l'acte central dans les récits épouvantables, à savoir l'acte sanglant. Deux formes de représentation ont été identifiées : l'une élabore une description dynamique et proprement romanesque de la mort, l'autre, qualifiée de " mort-tableau " envisage un portrait pictural de la scène. Par ailleurs, les correspondances esthétiques liées aux mouvements maniéristes (auteurs de la deuxième génération) et baroques (canards sanglants et auteurs de la troisième génération d'histoires tragiques) ont été étudiées dans leur réalisation au sein des récits. L'art s'est avéré être un puissant vecteur de propagande visuelle introduit au sein de la narration. Enfin, une étude microstructurale de la phrase a montré que la précipitation tragique s'exerce à tous les niveaux du récit épouvantable : de la composition narrative, au discours et à la phrase. En effet, l'abondance de subordonnées consécutives et de procédés rhétoriques tels que l'hyperbole et l'antithèse apparaissent comme des indices stylistiques annonçant la chute tragique du personnage ou précipitant la catastrophe. Un troisième chapitre interroge la délicate question de la vérité au sein de ces récits. Si des faits historiques sanglants ou des faits divers attestés constituent le vivier principal du corpus, certaines histoires, comme les portraits de monstres apparaissent comme des vestiges médiévaux que le lecteur ne craint plus. Aussi, la solution du vraisemblable a été envisagée comme le plus louable pour rendre compte de ces anecdotes qui oscillent entre volonté d'effrayer et nécessité d'établir une leçon crédible pour le lecteur. Enfin nous nous sommes interrogés sur les spécificités thématiques et formelles liées aux crimes et aux criminels qui caractérisent les deux genres. Encore une fois le support de graphiques est venu expliciter cette démarche fastidieuse révélant des tendances sur les sujets abordés par les récits épouvantables dans l'espace temporel du corpus. Les statistiques ont montré que les histoires d'amour malheureuses et les vengeances familiales (surtout présents chez les auteurs de la troisième génération, ont supplanté les récits de guerre que l'on retrouvait notamment chez Bénigne Poissent. Nous y voyons l'influence des thèmes développés dans le roman sentimental à la mode à l'époque. En revanche, les " canards sanglants " conservent cette spécificité thématique des récits de monstre et ceux de catastrophe naturelle qui lui est propre. Il a été choisi, lors d'un dernier chapitre, de mettre en regard deux genres littéraires qui possèdent des convergences formelles remarquables avec els récits épouvantables. Il s'agit des " chroniques journalières " de Pierre de l'Estoile et des épitomes judiciaires d'Alexandre-Sylvain Van Den Bussche. Alors que le premier genre possède les qualités principales de l'anecdote détaillée prise sur le vif, tout en témoignant des réalités crues d'une époque (celle d'Henri III et d'Henri IV), l'autre rend compte d'une forme rhétorique invariante directement issue du mode plaidoirie, exposant un cas sanglant et problématique au niveau de la loi. Les deux victimes exposent leurs arguments sans qu'il y ait une issue prononcée. Cependant, le second argumentaire apparaît toujours le plus favorable aux yeux du narrateur, illustrant une juste mesure qui dans la réflexion sur les crimes. En conclusion nous sommes parvenus à élaborer des principes esthétiques et formels communs et stables du " récit épouvantable " à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, tout en se gardant bien de généraliser certaines nuances et exceptions qui produisent toutes la richesse de ces histoires génériquement hybrides et idéologiquement très ancrés dans un nouveau combat pour la foi. Produits d'une époque, ils en comportent toutes les marques, cette littérature " belliqueuse " ne laisse pas indifférente car elle se veut profondément active sur le lecteur. Que ce soit en lui assénant des images frissonnantes ou des leçons particulièrement strictes, le plaisir s'en voit intimement lié à la nécessité démonstrative. Il semble, en outre, que leur évolution les dissocie : les auteurs " tardifs " qui ont suivi Camus, dans la seconde moitié du XVIIe siècle (Claude Malingre et Jean-Nicolas Parival) n'ont pas su renouveler le genre pourtant très lu encore jusqu' à la fin du XVIIIe siècle. Sade y voit des exemples de vices tout à fait remarquables qu'il réintroduit dans sa littérature licencieuse en évacuant la dimension morale du Grand Siècle. Au-delà, il n'en est plus question. C'est pourquoi, l'histoire tragique et ses valeurs semble s'effondrer avec l'Ancien Régime. Paradoxalement, alors que le " canards sanglants " représentait une expression ponctuelle de propagande liée à un contexte spécifique, c'est lui qui a le mieux su se renouveler. Sa forme, plus souple, lui permis de conserver l'essentiel de ce que le lecteur affriole, à savoir l'anecdote sanglante, tout en se débarrassant du carcan moral. Plus que jamais celui-ci se trouve d'actualité, toujours en sachant renouveler son format au gré du lectorat et des époques.
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" Pleines de chair et de sang " : poétique d'un " genre à succès ", l'histoire tragique [1559-1644]

Cremona, Nicolas 04 November 2009 (has links) (PDF)
Maintes fois rééditées de 1559 au dix-huitième siècle, les histoires tragiques peuvent êtres lues comme un genre à succès, bien que non théorisé par les doctes à l'époque. Reposant sur une reprise de topoï romanesques, jouant avec différents modèles de récits et plusieurs genres à la mode de l'époque [roman sentimental, histoire prodigieuse, récit historique, fait divers, discours bigarré], allant jusqu'à des phénomènes d'hybridité générique, ces textes qui reprennent le même titre et s'écrivent et se lisent en série cherchent à étonner et à horrifier les lecteurs, en racontant des cas extraordinaires et sanglants, à la limite du vraisemblable, dans une visée proclamée d'exemplarité morale et d'édification. Proposant une vision paroxystique des vices humains et de leurs dramatiques conséquences, ces nouvelles spectaculaires exhibent une référence au tragique, tout en dépassant la tragédie en vers et en s'affranchissant de ses codes. Fruit d'une interaction entre les goûts macabres du public et des auteurs polygraphes vivant de leur plume, l'histoire tragique préfigure dans une certaine mesure les récits d'horreur, proposant un modèle de récit à sensation de l'âge baroque, qui plairait plus par sa démesure que par son exemplarité affichée.
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Vouloir et laisser : différenciation, critique et réception du paradigme de la volonté dans la philosophie de Schelling / Willing and letting-be : on the differentiation, criticism and reception of the paradigm of will in Schelling’s philosophy / Wollen und Lassen : zur Ausdifferenzierung Kritik und Rezeption des Willensparadigmas in der Philosophie Schellings

Höfele, Philipp Manuel 23 July 2018 (has links)
Cette thèse étudie le développement du concept de volonté dans l’œuvre de F.W.J.Schelling et la place que ce concept occupe dans son "système" philosophique. Elle aborde également la réception de cette question par Martin Heidegger. Dans cette recherche, nous poursuivons de manière systématique un double objectif. D’une part, nous nous attachons à montrer que le paradigme de la volonté occupe un rôle tout à fait central dans la philosophie de Schelling, dans la mesure où il s’inscrit, de manière décisive, contre la tradition kantienne et fichtéenne, tradition qu’il prolonge en la modifiant. Mais d’autre part, il s’agit également de mettre en évidence le fait que, tout comme Heidegger, Schelling donne aussi à voir l’ambivalence du paradigme de la volonté en valorisant les motifs qui à la fois le fondent et le relativisent – tels que l’amour, le ‘non-vouloir’ ou encore la "Gelassenheit". Alors que ce qui le rapproche systématiquement de Heidegger et de sa critique de la modernité fait ressortir l’actualité de Schelling, nous pouvons cependant aller au-delà de ce parallèle et prendre acte d’une "valeur ajoutée" de la réflexion schellingienne sur la volonté. / The dissertation examines the development of the concept of will in the work of F.W.J.Schelling and its systematic significance in his philosophical thinking. In addition, it treats the reception of Schelling’s thinking of will by Martin Heidegger. In this investigation, I pursue two objectives: on the one hand, I strive to show that the paradigm of will plays a central role in Schelling’s philosophy in that he further develops and differentiates it in a decisive way with respect to the tradition of Kant and Fichte. On the other hand, I emphasize that Schelling, much like Heidegger, reflects on the critical potential of the paradigm of will and asserts, as its corrective, motifs that found and relativize it – such as love, "unwillingness" and "Gelassenheit". Thus, while Schelling’s systematic proximity to Heidegger and his critique of modernity makes it possible to emphasize Schelling’s on going relevance, one can also recognize, beyond the similarities with Heidegger, the ‘added value’ of Schelling’s thinking of will.
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« Une femme peut bien s’armer de hardiesse ». La tragédie française et le féminin entre 1537 et 1583 / French Tragedy and Femininity between 1537 and 1583

Hugot, Nina 24 November 2018 (has links)
Ce travail a pour vocation d’interroger, dans un corpus de pièces françaises compris entre 1537 et 1583, la spécificité de la présence féminine en tragédie et son rôle dans l’élaboration de l’esthétique tragique, supposée entre autres à partir du constat de la préférence des premiers dramaturges pour les héroïnes. Nous examinons la place du féminin et ses enjeux à trois niveaux différents. Tout d’abord, nous étudions les textes théoriques et paratextes qui définissent la tragédie. Dans ce cadre, nous ne trouvons aucune association explicite du tragique et du féminin, néanmoins le féminin y est défini de manière problématique, entre nécessité de la norme (la convenance) et constat de la transgression (Electra qui émerveille par sa virilité). Ensuite, dans les textes eux-mêmes, nous observons une profusion de discours des personnages portant sur la question du féminin. Bien souvent, les lieux communs sont convoqués pour mieux marquer le décalage de l’héroïne avec les femmes du commun ; parfois, le cas de l’héroïne est même utilisé pour contester le lieu commun. Dès lors, nous étudions enfin l’action des femmes sur la scène tragique en la comparant à celle des hommes : l’étude de la spécificité des rôles féminins dans l’intrigue, du type de jeu et de spectacle qu’elles mettent en place, celle de leur effet moral et idéologique sur le spectateur enfin, nous permettent de redéfinir l’héroïsme féminin dans le corpus. Étant donné que la tragédie se construit, d’après nous, sur la recherche de l’action extraordinaire, les héroïnes, plus admirables justement parce qu’elles appartiennent au sexe faible, paraîtraient d’abord plus favorables à la renaissance de la tragédie à l’antique de langue française et lui conféreraient ainsi ses premiers traits. / From a study of a corpus of French plays written 1537-1583, this dissertation examines in detail the female presence in tragedy and its role in the development of the aesthetics of tragic drama. The place of the feminine and the issues arising from it are analyzed on three different levels. First, the theoretical and paratextual works that define tragedy were studied. In this corpus of work, no explicit association between the tragic and the feminine is found. However, the feminine is defined throughout in a problematic way, between the necessity to conform to the norm (the decorum) and the evidence of departures from this norm (Electra will amaze because of her virility). Secondly, within the plays themselves, there are many speeches made by the characters pertaining to the question of femininity. Frequently, the common norms are referenced in order to better differentiate between the heroine and ordinary women; on occasion, the case of the heroine herself is used to contest more strongly the common norms. Finally, the action of the women in the tragic dramas is compared to that of the men. This entails the study of the roles of females in the plot, of the style of acting and performance required of them, of their moral and ideological effect on the audience, all of which allows for a redefinition of female heroism in the corpus. Given that tragic drama is constructed, in this author’s view, from the quest for extraordinary action, these heroines, all the more admirable precisely because they belong to the weaker sex, would primarily appear to be highly favorable for the successful revival of French classical tragedy, thus conferring upon it its first characteristics.
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Les fragments des poètes tragiques grecs du quatrième siècle avant notre ère : édition, traduction et commentaire / The Greek Tragic Fragments of the fourth century BC

Zouganeli, Anna 02 December 2017 (has links)
La tragédie du quatrième siècle fut considérée depuis l’antiquité comme une phase de décadence du genre tragique. Toutefois, plusieurs spécialistes ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un déclin : le théâtre continuait à jouer un rôle important dans la vie culturelle du monde grec. Dans cette thèse nous proposons une nouvelle édition des fragments des poètes tragiques grecs du quatrième siècle, qui furent actifs entre la fin de la guerre du Péloponnèse et la mort d’Alexandre le Grand. L’édition des textes est précédée d’une courte introduction sur chaque poète et suivie de leur apparat critique, leur traduction et des commentaires. Nous proposons également un nouvel ordre des poètes et des témoignages pour faciliter l’étude de ces textes. Nous espérons que cette thèse contribuera à une meilleure compréhension de cette production méconnue et invitera à des nouvelles recherches. / After the death of Euripides and Sophocles, tragic poets continue to write tragedies. During the fourth century BC theatre expanded all over the Greek world. In this thesis, I propose a new edition of the tragic fragments of the fourth century BC, by poets who were active from the end of the Peloponnesian war to the death of Alexander the Great. The edition of these texts is preceded by a brief introduction on each poet and followed by a critical apparatus, their translation and commentaries. I also propose a new order of the poets and testimonies in order to facilitate the study of the texts. I hope this thesis will contribute to a better understanding of this relatively unknown production and inspire new researches.

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