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Une délicate rencontre entre savoirs autochtones et « experts » : enjeux des politiques interculturelles dans le domaine de la prévention de la violence à l’égard des femmes kichwa en Amazonie équatorienne / A difficult encounter between indigenous and « expert » knowledge : intercultural politics and the prevention of violence against kichwa women in the Ecuadorian AmazonSchick, Marie-Laure 08 October 2015 (has links)
Cette thèse porte sur l’élaboration et la mise en pratique de politiques interculturelles dans le champ de la santé internationale, en se basant sur une ethnographie d’un programme de prévention de la violence de genre dans le canton de Loreto, en Amazonie équatorienne, mis en place par la Croix-Rouge suisse et aujourd’hui géré de concert avec l’Etat équatorien et une organisation kichwa locale. Suivant une approche qui fait varier les échelles d’analyses pour articuler le niveau local, national et international, elle met en évidence les lieux d’intersection et les hiatus entre l’idéal d’interculturalité tel qu’il est conçu « par le haut » et les pratiques qui sont mises en oeuvre au quotidien par des professionnels de la santé et du développement métis équatoriens. Elle révèle ainsi qu’au-delà de l’idéal du respect des « différences culturelles autochtones » et de la symétrie entre les « cultures », les discours et les pratiques de ces professionnels consistent en une entreprise de normalisation et de moralisation des comportements des destinataires kichwa en matière de rapports de genre. Pour affiner ces analyses et dépasser une approche critique de la santé publique, cette thèse explore également les représentations et les pratiques des destinataires – femmes agents de santé et « bénéficiaires » kichwa du programme – en matière de violence et de rapports de genre. Elle montre ainsi que le transfert de normes et de valeurs via la santé publique fait l’objet de multiples processus d’appropriations, et explore les différentes d’interprétations, de négociations et d’instrumentalisations de la part des destinataires, tant au niveau individuel que collectif. / This PhD thesis focuses on the development and application of intercultural policies in the field of international health. It is drawn on an ethnographic fieldwork conducted in canton Loreto, in the Ecuadorian Amazon, about a gender violence prevention program which was set up by the Swiss Red Cross and which is now managed in cooperation with the Ecuadorian State and a local Kichwa organization.Following a multiple-scale analysis in order to articulate the local, national and international dynamics, it highlights the intersections and the gaps between, on the one hand, the the institutional prescriptions about the ideal of interculturality and on the other hand, the daily practices of Ecuadorian mestizo health and development profesionals.It reveals that beyond the ideal of respect for "indigenous cultural differences" and of symmetry between "cultures", the discourses and practices of these professionals consist of a normalizing and moralizing enterprise concerning the gendered and, more broadly, social behaviors of Kichwa « beneficiaries ». In order to refine the analysis and to go beyond a critical approach of public health, this thesis also explores the violence and gender relations representations and practices of Kichwa women health workers and "beneficiaries", men and women. Thus it shows that the transfer of norms via public health is the subject of multiple processes of appropriation, interpretation, negotiation and instrumentalisation both on individual and collective levels by the « beneficiaries ».
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Eu ser um homem feminino não fere meu lado masculino : percepções e socializações nos grupos reflexivos de gênero para homensSantos, Milena do Carmo Cunha dos January 2012 (has links)
Ce travail s’est situé dans le champ des politiques publiques qui visent à faire face à la violence domestique et familiale, parmi lesquelles celles d’appui aux hommes auteurs de la violence contre les femmes. Les programmes et les projets qui associent des hommes à des pratiques de réflexion et de responsabilisation, bien qu’ils soient antérieurs à la Loi Maria da Penha (11.340/2006), ont obtenu une plus grande visibilité et l’augmentation de financement après sa promulgation. Pour autant, les groupes réflectifs de genre ont été choisis comme endroit pour l’étude, à deux municipalités de l’état de Rio de Janeiro faisant partie du réseau de secours et de référence aux situations de violence. Les formes d’insertion des hommes auteurs de violence dans ces groupes sont liées à leur destination par la justice ou par demande spontanée. Parmi ces groupes, des initiatives liées à des pratiques publiques ont été recherchées, réalisées dans des espaces de la justice, aussi bien que des programmes développés par des organisations non-gouvernementales qui réalisaient des travaux auprès des hommes et qui ont admis la perspective systémique de la violence – tenant compte de son contexte et d’autres caractères faisant partie du cycle de la violence. La perspective théorique que l’on suit est celle exprimée par la Sociologie Psychologique dans la constitution des dispositions sociales, proposée par Bernard Lahire, et par le concept de habitus, dans la perspective de Pierre Bourdieu. Dans le cadre de l’articulation de ces concepts il y a notions de socialisation primaire et secondaire, pour la compréhension de comment se fonde le comportement agressif basé sur une masculinité hégémonique et aussi par les possibilités de transformation de ces attitudes à partir des nouvelles socialisations, avec lesquelles les hommes prennent du contact en participant de nouveaux contextes. Les buts sont liés à cette perspective de ressocialisation, aux transformations dans la vie des impliqués et à des possibles changements de disposition. Spécifiquement, ils visent à identifier l’articulation des groupes réflectifs avec le réseau de politiques publiques faisant face à la violence de genre et au mappage des changements des hommes liés aux programmes – soit les participants, soit les facilitateurs du processus. Les résultats obtenus à partir de l’articulation des discours des interviewés et la perspective théorique abordée ont mis en relief le fait que, bien qu’il ne soit pas possible de déterminer la durée ni l’effectivité des changements sociaux par rapport aux auteurs de violence, leur participation à ces programmes inaugure de différentes perspectives dans leurs vies et la possibilité – avant interdite – de faire des choix, mais aussi de l’ampliation du regard des politiques publiques vers l’intervention et l’engagement des hommes pour prévenir, interrompre et faire face à la violence domestique et familiale. / Este trabalho se localiza no campo das políticas públicas de enfrentamento à violência doméstica e familiar, sendo dentre estas, as de apoio aos homens autores de violência contra a mulher. Os programas e projetos que vinculam homens à práticas de reflexão e responsabilização, embora anteriores à Lei Maria da Penha (11.340/2006), obtiveram maior visibilidade e incremento de financiamentos após sua promulgação. Portanto, o local estipulado para o estudo foram os grupos reflexivos de gênero, ocorridos em dois municípios do estado do Rio de Janeiro e parte integrante da rede de atendimento e referência às situações de violência. As formas de inserção dos homens autores de violência em tais grupos estão vinculadas a seu encaminhamento pela justiça ou pela demanda espontânea. Dentre esses grupos, foram pesquisadas iniciativas vinculadas às políticas públicas, realizadas em espaços da Justiça, bem como programas desenvolvidos por organizações não-governamentais que desenvolviam trabalhos voltados para homens e admitiram a perspectiva sistêmica da violência – levando em conta seu contexto e os demais envolvidos no ciclo da violência. A perspectiva teórica a qual se vincula é expressa pela Sociologia Psicológica na constituição das disposições sociais, proposta por Bernard Lahire, e pelo conceito de habitus, na perspectiva de Pierre Bourdieu. Na articulação de tais conceitos, estão as noções de socialização primária e secundária, na compreensão de como se fundamenta o comportamento agressivo pautado por uma masculinidade hegemônica e também pelas possibilidades de transformação dessas condutas a partir das socializações ocorridas em novos contextos. Os objetivos estão vinculados a essa perspectiva de ressocialização, às transformações na vida dos envolvidos e à possíveis mudanças disposicionais. Especificamente, visam identificar a articulação dos grupos reflexivos com a rede de políticas públicas de enfrentamento à violência de gênero e ao mapeamento das mudanças ocorridas com os homens vinculados aos programas – tanto os participantes quanto os facilitadores do processo. Os resultados obtidos a partir da articulação das falas dos entrevistados e a perspectiva teórica abordada evidenciaram que, embora não seja possível determinar a duração ou a efetividade das transformações ocorridas aos autores de violência, sua participação em tais programas inaugura distintas perspectivas em suas vidas e a possibilidade – antes interdita – de fazerem escolhas, mas também na ampliação do olhar das políticas públicas para a intervenção e engajamento dos homens na prevenção, interrupção e enfrentamento da violência doméstica e familiar.
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Eu ser um homem feminino não fere meu lado masculino : percepções e socializações nos grupos reflexivos de gênero para homensSantos, Milena do Carmo Cunha dos January 2012 (has links)
Ce travail s’est situé dans le champ des politiques publiques qui visent à faire face à la violence domestique et familiale, parmi lesquelles celles d’appui aux hommes auteurs de la violence contre les femmes. Les programmes et les projets qui associent des hommes à des pratiques de réflexion et de responsabilisation, bien qu’ils soient antérieurs à la Loi Maria da Penha (11.340/2006), ont obtenu une plus grande visibilité et l’augmentation de financement après sa promulgation. Pour autant, les groupes réflectifs de genre ont été choisis comme endroit pour l’étude, à deux municipalités de l’état de Rio de Janeiro faisant partie du réseau de secours et de référence aux situations de violence. Les formes d’insertion des hommes auteurs de violence dans ces groupes sont liées à leur destination par la justice ou par demande spontanée. Parmi ces groupes, des initiatives liées à des pratiques publiques ont été recherchées, réalisées dans des espaces de la justice, aussi bien que des programmes développés par des organisations non-gouvernementales qui réalisaient des travaux auprès des hommes et qui ont admis la perspective systémique de la violence – tenant compte de son contexte et d’autres caractères faisant partie du cycle de la violence. La perspective théorique que l’on suit est celle exprimée par la Sociologie Psychologique dans la constitution des dispositions sociales, proposée par Bernard Lahire, et par le concept de habitus, dans la perspective de Pierre Bourdieu. Dans le cadre de l’articulation de ces concepts il y a notions de socialisation primaire et secondaire, pour la compréhension de comment se fonde le comportement agressif basé sur une masculinité hégémonique et aussi par les possibilités de transformation de ces attitudes à partir des nouvelles socialisations, avec lesquelles les hommes prennent du contact en participant de nouveaux contextes. Les buts sont liés à cette perspective de ressocialisation, aux transformations dans la vie des impliqués et à des possibles changements de disposition. Spécifiquement, ils visent à identifier l’articulation des groupes réflectifs avec le réseau de politiques publiques faisant face à la violence de genre et au mappage des changements des hommes liés aux programmes – soit les participants, soit les facilitateurs du processus. Les résultats obtenus à partir de l’articulation des discours des interviewés et la perspective théorique abordée ont mis en relief le fait que, bien qu’il ne soit pas possible de déterminer la durée ni l’effectivité des changements sociaux par rapport aux auteurs de violence, leur participation à ces programmes inaugure de différentes perspectives dans leurs vies et la possibilité – avant interdite – de faire des choix, mais aussi de l’ampliation du regard des politiques publiques vers l’intervention et l’engagement des hommes pour prévenir, interrompre et faire face à la violence domestique et familiale. / Este trabalho se localiza no campo das políticas públicas de enfrentamento à violência doméstica e familiar, sendo dentre estas, as de apoio aos homens autores de violência contra a mulher. Os programas e projetos que vinculam homens à práticas de reflexão e responsabilização, embora anteriores à Lei Maria da Penha (11.340/2006), obtiveram maior visibilidade e incremento de financiamentos após sua promulgação. Portanto, o local estipulado para o estudo foram os grupos reflexivos de gênero, ocorridos em dois municípios do estado do Rio de Janeiro e parte integrante da rede de atendimento e referência às situações de violência. As formas de inserção dos homens autores de violência em tais grupos estão vinculadas a seu encaminhamento pela justiça ou pela demanda espontânea. Dentre esses grupos, foram pesquisadas iniciativas vinculadas às políticas públicas, realizadas em espaços da Justiça, bem como programas desenvolvidos por organizações não-governamentais que desenvolviam trabalhos voltados para homens e admitiram a perspectiva sistêmica da violência – levando em conta seu contexto e os demais envolvidos no ciclo da violência. A perspectiva teórica a qual se vincula é expressa pela Sociologia Psicológica na constituição das disposições sociais, proposta por Bernard Lahire, e pelo conceito de habitus, na perspectiva de Pierre Bourdieu. Na articulação de tais conceitos, estão as noções de socialização primária e secundária, na compreensão de como se fundamenta o comportamento agressivo pautado por uma masculinidade hegemônica e também pelas possibilidades de transformação dessas condutas a partir das socializações ocorridas em novos contextos. Os objetivos estão vinculados a essa perspectiva de ressocialização, às transformações na vida dos envolvidos e à possíveis mudanças disposicionais. Especificamente, visam identificar a articulação dos grupos reflexivos com a rede de políticas públicas de enfrentamento à violência de gênero e ao mapeamento das mudanças ocorridas com os homens vinculados aos programas – tanto os participantes quanto os facilitadores do processo. Os resultados obtidos a partir da articulação das falas dos entrevistados e a perspectiva teórica abordada evidenciaram que, embora não seja possível determinar a duração ou a efetividade das transformações ocorridas aos autores de violência, sua participação em tais programas inaugura distintas perspectivas em suas vidas e a possibilidade – antes interdita – de fazerem escolhas, mas também na ampliação do olhar das políticas públicas para a intervenção e engajamento dos homens na prevenção, interrupção e enfrentamento da violência doméstica e familiar.
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Eu ser um homem feminino não fere meu lado masculino : percepções e socializações nos grupos reflexivos de gênero para homensSantos, Milena do Carmo Cunha dos January 2012 (has links)
Ce travail s’est situé dans le champ des politiques publiques qui visent à faire face à la violence domestique et familiale, parmi lesquelles celles d’appui aux hommes auteurs de la violence contre les femmes. Les programmes et les projets qui associent des hommes à des pratiques de réflexion et de responsabilisation, bien qu’ils soient antérieurs à la Loi Maria da Penha (11.340/2006), ont obtenu une plus grande visibilité et l’augmentation de financement après sa promulgation. Pour autant, les groupes réflectifs de genre ont été choisis comme endroit pour l’étude, à deux municipalités de l’état de Rio de Janeiro faisant partie du réseau de secours et de référence aux situations de violence. Les formes d’insertion des hommes auteurs de violence dans ces groupes sont liées à leur destination par la justice ou par demande spontanée. Parmi ces groupes, des initiatives liées à des pratiques publiques ont été recherchées, réalisées dans des espaces de la justice, aussi bien que des programmes développés par des organisations non-gouvernementales qui réalisaient des travaux auprès des hommes et qui ont admis la perspective systémique de la violence – tenant compte de son contexte et d’autres caractères faisant partie du cycle de la violence. La perspective théorique que l’on suit est celle exprimée par la Sociologie Psychologique dans la constitution des dispositions sociales, proposée par Bernard Lahire, et par le concept de habitus, dans la perspective de Pierre Bourdieu. Dans le cadre de l’articulation de ces concepts il y a notions de socialisation primaire et secondaire, pour la compréhension de comment se fonde le comportement agressif basé sur une masculinité hégémonique et aussi par les possibilités de transformation de ces attitudes à partir des nouvelles socialisations, avec lesquelles les hommes prennent du contact en participant de nouveaux contextes. Les buts sont liés à cette perspective de ressocialisation, aux transformations dans la vie des impliqués et à des possibles changements de disposition. Spécifiquement, ils visent à identifier l’articulation des groupes réflectifs avec le réseau de politiques publiques faisant face à la violence de genre et au mappage des changements des hommes liés aux programmes – soit les participants, soit les facilitateurs du processus. Les résultats obtenus à partir de l’articulation des discours des interviewés et la perspective théorique abordée ont mis en relief le fait que, bien qu’il ne soit pas possible de déterminer la durée ni l’effectivité des changements sociaux par rapport aux auteurs de violence, leur participation à ces programmes inaugure de différentes perspectives dans leurs vies et la possibilité – avant interdite – de faire des choix, mais aussi de l’ampliation du regard des politiques publiques vers l’intervention et l’engagement des hommes pour prévenir, interrompre et faire face à la violence domestique et familiale. / Este trabalho se localiza no campo das políticas públicas de enfrentamento à violência doméstica e familiar, sendo dentre estas, as de apoio aos homens autores de violência contra a mulher. Os programas e projetos que vinculam homens à práticas de reflexão e responsabilização, embora anteriores à Lei Maria da Penha (11.340/2006), obtiveram maior visibilidade e incremento de financiamentos após sua promulgação. Portanto, o local estipulado para o estudo foram os grupos reflexivos de gênero, ocorridos em dois municípios do estado do Rio de Janeiro e parte integrante da rede de atendimento e referência às situações de violência. As formas de inserção dos homens autores de violência em tais grupos estão vinculadas a seu encaminhamento pela justiça ou pela demanda espontânea. Dentre esses grupos, foram pesquisadas iniciativas vinculadas às políticas públicas, realizadas em espaços da Justiça, bem como programas desenvolvidos por organizações não-governamentais que desenvolviam trabalhos voltados para homens e admitiram a perspectiva sistêmica da violência – levando em conta seu contexto e os demais envolvidos no ciclo da violência. A perspectiva teórica a qual se vincula é expressa pela Sociologia Psicológica na constituição das disposições sociais, proposta por Bernard Lahire, e pelo conceito de habitus, na perspectiva de Pierre Bourdieu. Na articulação de tais conceitos, estão as noções de socialização primária e secundária, na compreensão de como se fundamenta o comportamento agressivo pautado por uma masculinidade hegemônica e também pelas possibilidades de transformação dessas condutas a partir das socializações ocorridas em novos contextos. Os objetivos estão vinculados a essa perspectiva de ressocialização, às transformações na vida dos envolvidos e à possíveis mudanças disposicionais. Especificamente, visam identificar a articulação dos grupos reflexivos com a rede de políticas públicas de enfrentamento à violência de gênero e ao mapeamento das mudanças ocorridas com os homens vinculados aos programas – tanto os participantes quanto os facilitadores do processo. Os resultados obtidos a partir da articulação das falas dos entrevistados e a perspectiva teórica abordada evidenciaram que, embora não seja possível determinar a duração ou a efetividade das transformações ocorridas aos autores de violência, sua participação em tais programas inaugura distintas perspectivas em suas vidas e a possibilidade – antes interdita – de fazerem escolhas, mas também na ampliação do olhar das políticas públicas para a intervenção e engajamento dos homens na prevenção, interrupção e enfrentamento da violência doméstica e familiar.
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Genre et conflit armé : la trajectoire des femmes combattantes du conflit armé interne péruvien [1980-2000] et leur réintégration à la société civile comme éléments d'interprétation de la réconciliati / The participation of women in Peruvian armed conflict [1980-2000] : A study about female ex combatants’ experience as a tool of interpretation of national reconciliation and reconstructionBoutron, Camille 15 December 2009 (has links)
Cette thèse se propose d’analyser la trajectoires de femmes ayant participé au conflit armé péruvien entre 1980 et 2000. La perspective de genre prime ici sur les divisions politiques et idéologiques ayant opposé les différents acteurs du conflit. Elle permet de proposer une nouvelle approche du phénomène de violence armée mais aussi des questions liées aux problématiques de résolution de conflit et de réconciliation. Ce travail montre comment la difficile réintégration des femmes à la société civile après le conflit s’accompagne d’un phénomène de violence de genre qui peut être envisagé comme le prolongement de la violence armée mais aussi comme un instrument de pouvoir institutionnalisé au sein de la société péruvienne. Cette recherche s’appuie sur un travail de terrain approfondi, réalisé principalement à la prison de haute sécurité de Chorrillos à Lima, mais aussi dans le département d’Ayacucho. Elle met en avant l’évolution des diverses dynamiques d’interdépendance entre les sphères privées et publique, et leur enjeu dans la renormalisation des rapports sociaux après un conflit armé. / This investigation analyzes the participation of women in Peruvian armed conflict between 1980 and 2000 as well as their reintegration to civil life. The gender perspective exceeds political and ideological divisions of actors who got confronted during conflict. It helps to show a new approach of armed violence phenomenon as well as topics of conflict resolution. This work demonstrates how the difficult reintegration of female ex combatants to civil society comes with a gender violence which can be interpreted as an extension of armed violence as well as a reflect of the power institutionalized in Peruvian society. This investigation leans on a long field work most of it realized in maximum security prison in Lima. It emphasizes the evolution of interdependence between private and public spheres, which control is identified as a stake for the renormalization of social gender relationships after an armed conflict.
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La violence de genre dans les rapports amoureux en Espagne et au Chili (1931-2004) : Elaboration discursive d'un problème social et politique dans le contexte dictorial et postdictatorial. / Gender-based violence in intimate relationships in twentieth-century Spain and Chile : A discur-sive analysis of a social and political problem in a dictatorial and post-dictatorial contextSanz, Anne-Claire 28 June 2016 (has links)
La thèse La Violence de genre dans les rapports amoureux en Espagne et au Chili au XXe siècle. Elabora-tion discursive d’un problème social et politique dans le contexte dictatorial et post-dictatorial explore le terreau culturel sur lequel se sont construites, en Espagne et au Chili, les différentes représentations de la violence contre les femmes dans le couple, au XXe siècle. La lutte contre ce problème y a acquis une grande visibilité politique et médiatique ; pourtant, la reconnaissance par les acteurs publics de ce pro-blème n’allait pas de soi dans ces pays de culture patriarcale, où les stéréotypes et les inégalités fon-dées sur le sexe ont été, jusqu’à une date récente, érigés en normes juridiques, politiques, et sociales. Nous postulons que le contexte dictatorial a conduit à une brutalisation des rapports sociaux, notam-ment des rapports de genre. L’omniprésence d’une violence politique genrée et la réarticulation d’un dis-cours de genre traditionnel, ont d’une part, favorisé la restauration d’un ordre de genre qui légitime et invisibilise la violence s’exerçant dans le cadre de relations amoureuses et, d’autre part, interrompu l’effort de conceptualisation de ce phénomène entrepris, dans les deux pays étudiés par des femmes engagées pour l’émancipation féminine. Dans le contexte dictatorial et post-dictatorial, les mouvements féministes analysent la violence de genre comme un problème social et politique, produit d’un système normatif qui a favorisé l’instauration et la naturalisation d’un rapport hiérarchisé de pouvoir et de domina-tion entre hommes et femmes. Nous interrogeons les modalités et temporalités différentes qui s’observent dans les deux pays étudiés. / This thesis explores the cultural underpinnings of the different social representations of gender-based violence in intimate relationships throughout the twentieth century in Spain and Chile. The fight against gender-based violence has become increasingly prominent both politically and in the media in both of these countries. However, recognition of the issue by governmental and public institu-tions was not guaranteed, given the countries’ patriarchal cultures, where stereotypes and gender-based inequalities were, until recently, enshrined in the legal, political, and social systems. We hypothesise that the dictatorships in both countries led to a brutalisation of social relations, in particular gender relations. The pervasiveness of a gendered political violence, and the resurgence of a traditional gender discourse, have both promoted the restoration of a gender order that legitimises and shrouds the violence that can occur within intimate relationships, and also impeded attempts to conceptualise the phenomenon by women committed to female emancipation. In these dictatorial and post-dictatorial contexts, feminist movements analyse gender-based violence as a social and political problem; the product of a normative system that favoured the adoption and normal-isation of a hierarchical relationship of power and domination between men and women. We examine the different temporalities and modalities observed in the two countries.
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Les coûts de la protection contre les violences de genre : autonomie et dépendance dans les groupes des tiers secteurs au Québec et en FranceLeboucher, Marion 04 1900 (has links)
Depuis les années 2000, les « violences faites aux femmes » (VFF) font l’objet d’un traitement
politique sans précédent. Cette publicité, fruit des luttes et des revendications féministes, est aussi
le produit d'une histoire institutionnelle qui fait l'objet de cette recherche. Cette thèse porte sur les
évolutions de l'encadrement étatique de la protection des victimes de violences de genre depuis les
services d'aide proposés au sein même des groupes des tiers secteurs. Elle analyse ainsi comment
les « coûts » des politiques de protection de lutte contre les VFF reproduisent du genre. Ces
politiques sont analysées à travers une réflexion matérialiste sur la « protection institutionnalisée »
(Brown, 1995) et en pensant le travail associatif/communautaire autour des violences avant tout
un travail de soin. Trois niveaux d’analyse y sont explorés : celui des politiques publiques, celui,
intermédiaire des relations entre l’État et les groupes des tiers secteurs, et celui plus sensible des
pratiques de travail d’intervention. Cette recherche repose sur les monographies de quatre
associations et organismes communautaires d’accompagnement des travailleuses du sexe et d’aide
aux femmes victimes de violence conjugale en France et au Québec. La démarche méthodologique
combine des entretiens sous forme de « récits de pratique » avec les intervenant·es et les directions
de ces organisations et une analyse documentaire des politiques qui encadrent leur travail. L’angle
des financements montre que les organismes sont utilisés comme des instruments de mise en oeuvre
des politiques publiques. La comparaison met en lumière différentes stratégies et réponses des
organismes. Cette dépendance contraint aussi le travail d'intervention dont la charge administrative
s'alourdit et tend à réduire la part de soin pourtant inhérente à la relation d'aide. Ensuite, la thèse
montre que l'institutionnalisation des politiques de lutte contre les VFF s'accompagne d'une mise
sous contrainte des droits à l'aide et à la protection. Si la mise à l’agenda politique des violences de
genre est le fruit de plus larges revendications contre le poids du mariage et le contrôle de la sexualité
des femmes, lorsqu’elles sont intégrées dans le langage de l'action publique, sa définition tend à se
resserrer sur des notions de risque social ou de crime. / Since the 2000s, “violence against women” (VAW) has raised political interest on an
unprecedented scale. This exposure is the result of feminist demands and struggles. But it is also
the result of an institutional history which is at the heart of this research. The focus of this thesis
is the expanding role of the state in regulating the protection of gender-based abuse victims. The
research takes the standpoint of social services within nonprofit organizations. It analyzes the costs
of VAW protection policies and how they reproduce gender oppression. These policies are
analyzed through a materialist reflection on “institutionalized protection” (Brown, 1995) and by
considering nonprofit work with victims first and foremost as care work. This thesis provides three
levels of analysis: public policies, the relations between the State and nonprofit organizations, and
finally, on a more tangible level, I analyze social work practices. This research is based upon the
monographs of four non-profit organizations: supporting sex workers and assisting women victims
of domestic abuse in France and Quebec. From a methodological perspective, this research
combines narrative interviews of the organizations’ workers and head of staff, with a literature
review of policies governing their work. The study of funding shows that nonprofit organizations
are used as tools to implement public policies. The comparison highlights different strategies and
differentiated responses from organizations. Organizations’ reliance on public funding restrains
social work. The administrative burden limits the part of care pivotal to social work. The thesis
demonstrates further that institutionalization of policies on VAW leads to a restriction of the rights
to assistance and protection. Political awareness of gender-based violence falls within broader
reassessments of issues such as marital pressure and the policing of women’s sexuality. But when
it comes to state action, it tends to be conflated to social risk and crime.
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Seeking enlightenment : motivations, déroulement et victimisation des sugar babies à travers la criminologie féministeGirard, Mélina 08 1900 (has links)
L’image positive du sugar dating sur les médias sociaux suscite des inquiétudes : plusieurs femmes pourraient y adhérer avec des attentes qui ne reflètent pas la réalité. Néanmoins, la stigmatisation associée à cette pratique les incite ensuite à cacher leurs activités, augmentant leur vulnérabilité face à la victimisation et compliquant l’étude de cette population. Devant ce défi, des chercheurs se sont penchés sur l’analyse des sites de rencontre. Or, leurs approches restent souvent superficielles, se limitant à l’étude de profil ou la classification des arrangements. En dépit de quelques recherches exploratoires, l’expérience des sugar babies reste peu étudiée et plusieurs aspects demeurent méconnus. Dans ce contexte, ce mémoire vise approfondir la compréhension de l’expérience des sugar babies dans le monde du sugar dating. Guidée par une perspective de criminologie féministe, cette étude présuppose l’influence du système de genre sur le choix de partenaire et sur la dynamique de ces relations. Par une approche qualitative, nous cherchons à comprendre leurs motivations, le déroulement de leurs relations et leurs victimisations. Afin de pallier les difficultés de recrutement, une analyse de contenu de 381 fils de discussion et leurs 3 978 commentaires issus d’un forum populaire a été menée avec la méthode systématique de Krippendorff. En effet, face à la stigmatisation, les forums en ligne sont devenus des espaces où les sugar babies échangent sur leurs expériences, partagent des conseils et trouvent du soutien. Ainsi, nous avons pu accéder à leurs expériences subjectives, offrant ainsi une exploration approfondie et nuancée de leurs réalités. Leurs témoignages révèlent des motivations variées : financières, mentorales, relationnelles, et la quête de sensations fortes. Elles décrivent également la progression de leurs relations, qui débute par une recherche de partenaires en ligne, suivi d’une première rencontre où l’arrangement est négocié. Le deuxième rendez-vous est consacré à vérifier leur compatibilité sexuelle. Si celle-ci est concluante, l’arrangement se poursuit. Leur expérience est ponctuée de divers risques de victimisation : sexuels, économiques, psychologiques, physiques et secondaires. Afin de mieux cerner la complexité du sugar dating, nous proposons une réflexion qui s’articule autour de quatre axes : interdépendances, dynamique de pouvoir, normes et authenticité. / The positive portrayal of sugar dating on social media raises concerns: many women might be drawn to it with expectations that don’t align with reality. Nonetheless, the stigma attached to this practice often prompts them to conceal their activities, heightening their vulnerability to victimization and making the study of this population challenging. Faced with this challenge, researchers have delved into the analysis of dating websites. Yet, their approaches are frequently superficial, limited to profiling or categorizing arrangements. Despite a few exploratory studies, the experience of sugar babies remains under-researched, and many facets are still unknown. In this context, this thesis seeks to deepen the understanding of sugar babies’ experiences in the world of sugar dating. Guided by a feminist criminology perspective, this study assumes that the gender system influences partner choice and the dynamics of these relationships. Employing a qualitative approach, we aim to understand their motivations, the evolution of their relationships, and their experiences with victimization. To circumvent recruitment challenges, we conducted a content analysis of 381 discussion threads and their 3,978 comments from a popular forum using Krippendorff’s systematic method. Indeed, given the stigma, online forums have emerged as spaces where sugar babies discuss their experiences, share advice, and seek support. This allowed us to tap into their subjective experiences, offering a comprehensive and nuanced exploration of their realities. Their testimonies reveal a range of motivations: financial, mentoring, relational, and thrills. They also describe the progression of their relationships, starting with an online partner search, followed by an initial meeting where the arrangement is negotiated. The second meeting is dedicated to verifying sexual compatibility. If so, the arrangement continues. Their experience is marked by various victimization risks: sexual, economic, psychological, physical, and secondary. To better grasp the subtleties of sugar dating, we propose a reflection centred around four axes: interdependencies, power dynamics, norms, and authenticity.
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Maternidades alternativas en la narrativa de escritoras latinoamericanas contemporáneasAlvarez Hernandez, Cyndi 05 1900 (has links)
Au cours des premières décennies du XXIe siècle, les écrivaines latino-américaines dépeignent des personnages féminins qui remettent en question la figure traditionnelle de la mère, remettant en cause simultanément le schéma traditionnel du lien entre mère et fille. Les approches de Judith Butler sur la performativité et le corps, ainsi que la méthode déconstructive de Jacques Derrida, sont à l’origine de cette analyse comparative des romans : Nueve lunas (Gabriela Wiener), La débil mental (Ariana Harwicz) et La hija única (Guadalupe Nettel).
Butler soutient que la performativité du genre découle d’une construction soumise à une série de pratiques significatives qui ont perpétué un discours. Ce discours, instauré dans un contexte patriarcal, a été rendu opérationnel grâce à la reconnaissance de certaines normes qui ont historiquement placé les femmes dans une position subalterne. Dans ces romans, nous découvrons des mères qui remettent en question les normes établies par le discours dominant, offrant ainsi de nouvelles perspectives aux futures maternités de leurs filles. De même, les écrivains abordent la maternité au-delà du binôme de la bonne ou mauvaise mère, élargissant la chaîne des significations de la maternité et recensant des maternités alternatives. En dernier lieu, l’étude s’intéresse à la critique sociale que les écrivaines expriment dans leurs romans concernant l’application de la normativité imposée au corps maternel pour assurer une reproduction réussie, ainsi qu’à la violence associée à la défaillance de ces normativités. / In the early years of the 21st century, Latin American female writers engendered female characters that deconstruct the traditional model of the mother while questioning the traditional structure of the bond between mothers and daughters. Judith Butler’s approach to performativity and the body, together with Jacques Derrida’s method of deconstruction are the theoretical background to the comparative analysis of the novels Nueve lunas (Gabriela Wiener), La débil mental (Ariana Harwicz) y La hija única (Guadalupe Nettel).
Butler argues that gender performativity stems from a construction anchored in a series of meaningful practices that have been perpetuated in the sociocultural discourse. This discourse, established under a patriarchal system, achieved its effect by naturalizing certain norms that have historically placed women in a subordinate position. In these novels, we find mothers who subvert the norms established by the dominant discourse, opening new perspectives to the future maternity of their daughters. Furthermore, the writers address motherhood beyond the binomial of good or bad mothers to expand the chain meaning of motherhood and take into account the present imprint of maternity.
Finally, this study considers the social claim that the novels raise regarding the regulations that are imposed on the maternal body to ensure successful reproduction and the violence associated with the breach of those regulations. / Durante las primeras décadas del siglo XXI las escritoras latinoamericanas presentan en sus textos literarios personajes femeninos que deconstruyen la figura tradicional de la madre, cuestionando simultáneamente el esquema tradicional del vínculo entre madre e hija. Los planteamientos de Judith Butler sobre la performatividad y el cuerpo, así como el enfoque deconstructivo propuesto por Jacques Derrida sirven en este trabajo como marco para el análisis comparativo de las novelas Nueve lunas (Gabriela Wiener), La débil mental (Ariana Harwicz) y La hija única (Guadalupe Nettel).
Butler argumenta que la performatividad de género resulta de una construcción sujeta a una serie de prácticas significativas que se han perpetuado en el discurso sociocultural. Este discurso, establecido bajo un sistema patriarcal, ha naturalizado ciertas normas que históricamente han situado a las mujeres en una posición subalterna. En las novelas del corpus encontramos madres que subvierten las normas establecidas por el discurso dominante, abriendo con ello nuevas perspectivas a las futuras maternidades de sus hijas. Asimismo, las escritoras abordan la maternidad más allá del binomio de la buena o mala madre, ampliando la cadena de significaciones de la maternidad y registrando maternidades alternativas. Por último, el trabajo considera la denuncia social que las novelas plantean con respecto al cumplimiento de la normativa impuesta sobre el cuerpo materno para garantizar una reproducción exitosa, así como con respecto a la violencia asociada al incumplimiento de dichas regulaciones.
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