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Étude philosophique du renversement juridique canadien concernant l'aide médicale à mourir, à la lumière du débat Hart-DworkinLacroix, Sébastien 24 April 2018 (has links)
Le 6 février 2015, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement historique, unanime et anonyme. Dans l'arrêt Carter c. Canada (Procureur général), la Cour reconnaît que l'interdiction mur à mur de l'aide médicale à mourir porte atteinte aux droits constitutionnels de certaines personnes. En effet, les adultes capables devraient pouvoir demander l'aide d'un médecin pour mettre fin à leur vie s'ils respectent deux critères : consentir clairement et de façon éclairée à quitter ce monde et être affecté de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables. Or, cette décision constitue un renversement juridique, car un jugement inverse avait été rendu en 1993. En effet, vingt-deux ans auparavant, la Cour suprême avait jugé à cinq contre quatre que l'interdiction du suicide assisté était constitutionnelle. Dans l'arrêt Rodriguez c. Colombie-Britannique, la majorité avait statué que la protection du caractère sacré de la vie dans toute circonstance, tant pour les personnes vulnérables que pour les adultes capables, était une raison suffisante pour ne pas accorder de dérogation aux articles du Code criminel qui concernent le suicide assisté. Les juges majoritaires craignent alors que toute ouverture à l’aide au suicide entraine un élargissement progressif des critères d’admissibilité, ce que plusieurs appellent l’argument du « doigt dans l’engrenage ». Dans le cadre de ce mémoire, le renversement juridique Rodriguez-Carter sera analysé à la lumière du débat entre H. L. A. Hart et Ronald Dworkin. Alors que le premier défend une nouvelle version du positivisme modéré, le second offre une théorie nouvelle et innovatrice, nommée l’interprétativisme. L’objectif est simple : déterminer laquelle de ces deux théories explique le mieux le renversement juridique canadien concernant l’aide médicale à mourir. L’hypothèse initiale soutient que les deux théories pourront expliquer ledit renversement, mais que l’une le fera mieux que l’autre. / On February 6th 2015, the Supreme Court of Canada issued an anonymous, unanimous landmark judgment. In Carter v. Canada (Attorney General), the Court recognized that a blanket prohibition of physician-assisted dying violates the constitutional rights of certain individuals. Indeed, a competent adult person should be allowed to seek help from a doctor to end her life if she meets two criteria: clearly consent to the termination of life and have a grievous and irremediable medical condition causing enduring suffering that is intolerable to the said individual. This legal decision constitutes an judicial overrule, because a reverse judgment was made in 1993. In fact, twenty-two years ago, the Supreme Court ruled five to four in favour of the ban on assisted suicide. In Rodriguez v. British Columbia (Attorney General), the majority ruled that the protection of the sanctity of life in all circumstances, both for vulnerable people for capable adults, was reason enough not to invalidate the sections of the Criminal Code concerned with assisted suicide. The majority then feared that any opening to assisted suicide would cause a gradual widening of the eligibility criteria, what many have called the argument of the “slippery slope”. As part of this thesis, the Rodriguez-Carter judicial overrule will be analyzed in light of the debate between H. L. A. Hart and Ronald Dworkin. While the former is known for his defence of a new version of soft positivism, the latter offers a new and innovative theory, named interpretivism. The goal is simple: to establish which of these two theories best explains the Canadian legal overrule regarding physician-assisted dying. The initial hypothesis is that both theories may explain said reversal, but one will do so better than the other.
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La figure du médecin praticien de l'aide médicale à mourir au Canada : persécuteur, victime ou sauveur ?Nuttens, Charlotte 21 September 2023 (has links)
Le Canada regroupe sous le terme « aide médicale à mourir » les pratiques de suicide assisté et d'euthanasie volontaire. Pratiques sujettes à débat à travers le monde depuis une vingtaine d'années, elles sont légalisées au Canada depuis 2016. En 2020, un projet de loi visant à modifier le Code criminel canadien sur les dispositions de l'aide médicale à mourir est proposé. Il est permis aux citoyens de défendre leur point de vue sur ce projet de loi. Par l'analyse de ces avis (appelés mémoires) et à l'aide de la méthodologie de la théorisation ancrée (grounded theory) formalisée par Glaser et Strauss en 1967 et reprise dans un article par Anne Laperrière (1997), trois figures du médecin praticien de l'aide médicale à mourir émergent. Il en ressort celle du médecin persécuteur qui a pour volonté de tuer les plus vulnérables, celle du médecin victime du système qui lui impose de violer son Serment d'Hippocrate et celle du médecin sauveur qui aide les plus souffrants à mourir, les sauvant, ainsi, de la maladie et de la souffrance.
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Mourir dans le contexte induit par la Loi concernant les soins de fin de vie : discussion dans une démarche de bioéthique interdisciplinaire et théologiqueD'Astous, Mireille 27 January 2024 (has links)
Au Québec, la Loi concernant les soins de fin de vie (LSFV) est en vigueur depuis décembre 2015. Cette loi permet aux patient-e-s de demander une aide médicale à mourir et de l’obtenir lorsque certains critères légaux d’éligibilité sont rencontrés. L’objectif est de discuter des changements en éthique des soins de fin de vie induits par la LSFV. Le magistère romain et l’Assemblée des évêques catholiques du Québec ont énoncé publiquement leurs positions, alors que quelques voix chrétiennes dissidentes se sont aussi exprimées. Les tensions entre les positions magistérielles et les normativités de l’État de droit démocratique méritent réflexion, dans le contexte de la critique du cléricalisme, de nouveaux modèles ecclésiaux et d’une « dissidence respectueuse ». La problématisation par Jürgen Habermas de l’activité communicationnelle, de la tension entre factualité et validité et des risques de dissensions dans les sociétés complexes fournissent des axes théoriques utiles pour enrichir la discussion. Ni les orientations méthodologiques, ni le cadre théorique ne visent à mener une argumentation directement liée à la légitimité des pratiques médicales de la LSFV. La discussion en bioéthique interdisciplinaire et théologique évite certains pièges de la polarisation, permettant de multiplier les points de vue et les nuances. Tant d’un point de vue historique, culturel que sociologique, l’aide médicale à mourir apparaît comme un fait social. Un cadre théorique issu De l’éthique de la discussion de Jürgen Habermas structurera la discussion des enjeux pratiques: les usages de la raison pratique y sont différenciés en interrogations pragmatiques, éthiques et morales. Lorsque la posture d’écoute et d’engagement « sur le terrain » sont privilégiées, même en bioéthique théologique, il y a possibilité que l’aide médicale à mourir soit considérée comme une forme de dernier recours ou un moindre mal. Une approche heuristique de la raison pratique permet d’explorer des repères en bioéthique et notamment de déployer le consentement libre et éclairé sous l’angle du triple usage de la raison pratique. L’incertitude morale façonne la réflexion éthique et est une marque de la condition humaine. La fin de vie est une expérience singulière pour chaque personne dont la visée est la « bonne mort ». Des thématiques en bioéthique interdisciplinaire et théologique émergent : la narrativité et l’accompagnement, la mort tragique du Christ, la « post-autonomie », l’autonomie relationnelle, des approches féministes en bioéthique, des bonnes pratiques de communication, etc. / Quebec’s Act Respecting End-of-Life Care has been in force since December 2015. The law opens up the possibility for patients to request aid in dying and access medical assistance in dying when the legal criteria of eligibility are met. The objective is to discuss the changes in end-of-life care induced by the Act. The magisterium of the Roman Catholic Church and the Assembly of Quebec Catholic Bishops have publicly stated their positions, although there have been dissenting voices in the Christian community. Tensions between magisterial positions and democratic normativities deserve reflection, in the context of a critique of clericalism, new ecclesial models and « respectful dissent ». The problematization by Jürgen Habermas of communicative action, tensions between facticity and validity, and the risks of dissensions in a complex society, provide useful theoretical axes for enriching the discussion. Neither the methodological orientations nor the theoretical framework are intended to lead to an argument directly related to the legitimacy of the medical practices of the Act. Discussion in interdisciplinary and theological bioethics can avoid a few pitfalls of polarization, by admitting multiple points of view and nuances. Both a historical, cultural and sociological reading makes medical assistance in dying appear as a social fact. A theoretical framework from Habermas’ Discourse Ethics will structure the discussion of practical issues: the uses of practical reason are differentiated into pragmatic, ethical and moral questions. When the posture of listening and engagement « on the ground » is favoured, even in theological bioethics, there is apossibility that medical assistance in dying could be considered as a latter resort or a lesser evil. A heuristic approach to practical reason allows us to explore benchmarks in bioethics and to deploy, in particular, free and informed consent in terms of pragmatic, ethical and moral uses of practical reason. Moral uncertainty shapes ethical reflection and is a mark of the human condition. The end of life is a singular experience for each person whose aim is the « good death ». Themes in interdisciplinary and theological bioethics are emerging: narrativity and support, the tragic death of Christ, « post-autonomy », relational autonomy, feminist approaches in bioethics, good communication practices, etc.
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Esquisse d'une réflexion théologique évangélique sur l'accompagnement pastoral dans le cas de l'aide médicale à mourir en contexte québécoisRomulus, Fritz-Gerald 26 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 11 octobre 2023) / Cette recherche propose une réflexion théologique évangélique dans le cadre de l'accompagnement pastoral à l'aide médicale à mourir dans le contexte québécois. Cette réflexion veut apporter une contribution pour les traditions évangéliques qui s'interrogent sur la possibilité et leur responsabilité d'accompagner leurs fidèles qui feraient choix de l'aide médicale à mourir au Québec. D'où, cette question : dans le cadre de l'accompagnement d'une personne mourante, la théologie de la mort chez les évangéliques, serait-elle en vertu des valeurs partagées et véhiculées compatible à un accompagnement pastoral à l'aide médicale à mourir au Québec ? À cette question principale se greffent d'autres sous questions telles que : une église évangélique et son pasteur devraient-ils accompagner l'un des siens qui ferait choix de l'aide médicale à mourir ? Quelle attitude devraient-ils adopter à l'égard de cette personne, si elle sollicitait un accompagnement pastoral ? En tenant compte de la loi sur les soins en fin de vie au Québec, nous invitons les protestants évangéliques à analyser leur théologie de la mort et à jeter un regard sur leurs valeurs et leurs traditions afin d'explorer certaines pistes qui faciliteraient un tel accompagnement. Entre une position qui approuverait ou une autre qui désapprouverait le choix de l'un de ses adhérents qui sollicite l'aide médicale à mourir, une communauté de confession évangélique peut s'interroger sur l'attitude à adopter à l'égard de cet adhérent. En résumé, ce mémoire suggère aux Églises protestantes évangéliques de tenir compte des besoins de leurs membres qui sollicitent l'aide médicale à mourir et un accompagnement pastoral. / This research proposes a theological evangelical reflection view of pastoral accompaniment for the medical assistance in dying within Quebec. This reflection is intended to be a contribution for an evangelical tradition that questions the possibility and their responsibilities to accompany their faithful companions who would choose such help. Hence, this question arises: In the context of the accompaniment of a dying person, would the theology of death among evangelicals be, by virtue of the values being shared and conveyed, compatible with pastoral accompaniment with regard to medical assistance to die in Quebec? To this main question are grafted other sub-questions such as: Should an evangelical church and its pastor accompany one of their own, who would choose medical assistance in dying in Quebec? What attitude should they adopt towards this person if he would ask for pastoral guidance? Considering the law on end-of-life care in Quebec, we invite evangelical Protestants to analyze their theology of death and to look at their values and traditions in order to explore certain avenues that would facilitate pastoral accompaniment. A community of evangelical faith should wonder about the attitude to adopt regarding a member requesting medical assistance in dying and decide between a position that would approve or disapprove of the member's choice. Hence, this Master's thesis suggests to evangelical Protestant churches not to minimize a request made by one of its members who requests both medical assistance in dying and pastoral support.
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Quelle est la place du soutien psychosocial dans le processus d'aide médicale à mourir au Québec?Cantin, Audrey 24 April 2019 (has links)
La Loi concernant les soins de fin de vie est entrée en vigueur au Québec en décembre 2015. En effet, depuis ce jour, une personne peut notamment demander, sous certaines conditions, l’aide médicale à mourir. C’est à travers un processus à plusieurs étapes que doit passer toute personne désirant se prévaloir de ce soin. Cependant, tel que prévu dans la Loi, les professionnels de la santé impliqués du début à la fin dans ces étapes sont les médecins et la place des travailleurs sociaux est peu discutée, voire même absente. Notre étude vise donc à répondre à la question suivante : Quelle est la place du soutien psychosocial dans la pratique de l’aide médicale à mourir (AMM) au Québec ? Actuellement, aucune étude québécoise à notre connaissance n’est centrée sur la personne qui demande l’aide médicale à mourir ni sur ses besoins d’accompagnement en termes de soutien psychosocial dans ce processus. Une analyse documentaire a permis d’étudier les 273 mémoires qui ont été déposés à l’Assemblée nationale du Québec lors du mandat Consultation générale sur la question de mourir dans la dignité. L’approche par questionnement analytique (Paillé & Mucchielli, 2012) a ensuite permis d’analyser plus en profondeur les 20 mémoires qui ont émis des recommandations à l’égard du soutien psychosocial dans l’AMM. Toutefois, en dépit de la mention des auteurs de ces mémoires de l’importance d’accorder un soutien psychosocial dans ce processus, plusieurs de leurs constats et recommandations n’ont pas été considérés dans l’élaboration de la Loi. Prenant appui sur le cadre théorique des étapes du processus de deuil de Kübler-Ross (1969), les résultats de cette étude suggèrent également la nécessité du soutien psychosocial et de l’accompagnement auprès de la personne malade et sa famille tout au long du continuum des soins en fin de vie, et ce jusqu’à la mort. Les conclusions mettent de l’avant l’importance d’un travail multidisciplinaire dans le processus d’AMM afin de permettre un accompagnement optimal selon les besoins des personnes en fin de vie, plus précisément lors de l’évaluation des conditions d’admissibilités et du processus décisionnel. D’ailleurs, l’accompagnement psychosocial des familles lors du processus est tout aussi important, et ce, même à la suite du décès. Finalement, cette étude met en évidence la place des travailleurs sociaux dans l’accompagnement à l’AMM pour les personnes qui le demandent et pour leur famille. -- Mots-clés : Aide médicale à mourir, soutien psychosocial, soins de fin de vie, soins palliatifs, processus de deuil de Kübler-Ross / The Act Respecting End-of-Life Care came into force in Quebec in December 2015. Since that day, a person may, in certain circumstances, apply for medical assistance in dying (MAID). As such, anyone requesting this service has to go through a multistep process. However, as explained in this Act, the main health professionals involved in this process are doctors and the place of social workers is very little discussed and often absent. Therefore, our study aims to answer the following question: What is the role of psychosocial support in the practice of medical aid in dying in Quebec (MAID)? Currently in Quebec, there isn’t any study to our knowledge that is focused on the needs in terms of psychosocial support of a person requesting medical aid in dying. A literature review allowed the study of 273 essays that were filled to the National Assembly of Quebec during the Consultation from the Select Committee on Dying with Dignity. The analytic questioning approach (Paille & Mucchielli, 2012) as allowed the analysis of 20 essays that were selected for our sample because they made recommendations regarding psychosocial support in the MAID. Nonetheless, several observations and recommendations to that effect were not considered during the development of this Act. Based on Kübler-Ross (1969) model known as the five stages of of grief, the results of this study demonstrate the importance of psychosocial support during the medical aid in dying along the continuum care at the end of life, until death. These conclusions highlight the importance of multidisciplinary work in the MAID process, in order to allow optimal support when it comes to the needs of those persons at the end of life, more specifically when assessing the restrictive conditions and decisionmaking. Moreover, the psychosocial support of families during the process is just as important, even after death. Finally, this study highlights the place of social workers in supporting patients and family going through medical aid in dying. -- Keywords: Medical aid in dying, psychosocial support, end-of-life care, five stages of grief of Kübler-Ross
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L'aide médicale à mourir pour des adolescents en fin de vie : les perceptions d'infirmièresLepizzera, Justine 08 1900 (has links)
Introduction : L’entrée en vigueur de l’aide médicale à mourir (AMM) au Québec et au Canada pose la question de l’élargissement de cette prestation, notamment à des mineurs. La présence accrue des infirmières au chevet du patient les amène à recevoir des demandes liées à l’AMM. C’est pourquoi il appert pertinent de s’interroger sur leurs perceptions de ce soin pour des adolescents en fin de vie afin de mieux connaître leur opinion, de leur offrir plus d’outils et ainsi, de répondre plus adéquatement aux besoins du patient.
Objectif : Le but de cette étude est d’explorer les perceptions d’infirmières œuvrant en service d’oncologie pédiatrique au regard de l’élargissement de la possibilité, pour des adolescents de plus de 14 ans, de demander l’AMM.
Méthodologie : Un devis qualitatif exploratoire a été utilisé. Six infirmières œuvrant en soins oncologiques (n=3) ou palliatifs pédiatriques (n=1) ou étant en contact direct avec des adolescents en fin de vie dans le cadre de leur travail d’infirmières (n=2) ont participé à une entrevue individuelle semi-dirigée. La collecte de données et l’analyse ont été réalisées de manière simultanée en se basant sur l’analyse thématique.
Résultats : Les résultats de cette recherche mettent en exergue que : 1) les infirmières reconnaissent leur rôle de soutien et leur implication dans les soins du patients en fin de vie, 2) la plupart ont une opinion professionnelle positive de l’AMM pour les adultes et distingue celle-ci de leur opinion personnelle, 3) elles apprécient les discussions autour de l’AMM pour des adolescents bien qu’elles soient préoccupées par les balises qui entoureraient ce soin, et 4) une longue expérience engageait plus de préoccupations sur l’élargissement mais aussi plus de confort à fournir des informations à ce sujet.
Discussion et conclusion : Cette étude montre que les discussions autour de l’élargissement de l’AMM s’alimentent de plus en plus en soins pédiatriques de fin de vie. Cependant, des infirmières avec peu d’expérience dans ce milieu reflètent un inconfort vis-à-vis de l’AMM. Ainsi, les établissements universitaires et de santé pédiatrique doivent évaluer et répondre au besoin de formation des infirmières sur l’AMM afin de les outiller davantage face à de telles situations et ainsi, mieux répondre aux besoins de leurs patients.
Mots clés : Perceptions, infirmières, soins palliatifs pédiatriques, oncologie, aide médicale à mourir, adolescents. / Introduction: With the recent introduction of medical assistance in dying (MAID) in Quebec and Canada, the extension of this health benefit, particularly to minors, is becoming increasingly important. The role and position of nurses close to patients puts them in the forefront of requests for MAID. This is why it seems relevant to examine their perceptions of this benefit for adolescents at the end of life: in order to better understand their opinions, and so to offer them more tools and thus to respond more adequately to patients' needs.
Objective: The purpose of this study is to explore the perceptions of nurses working in pediatric oncology wards regarding medical aid in dying for adolescents at the end of life, in the event MAID comes into effect for this population.
Methodology: An exploratory qualitative approach was chosen for this study. The sample consisted of seven nurses working in pediatric oncology (n=3) or palliative care (n=1) or who are in contact with this population in the course of their nursing work (n=2). Data collection and analysis were conducted concurrently, using thematic analysis.
Results: The results of this research highlight that: 1) nurses recognize their supportive role and involvement in the care of patients at the end of life, 2) most have a positive professional opinion of MAID for adults and distinguish that from their personal, private opinion, 3) they appreciate discussions about MAID for adolescents although they are concerned about the markers that would surround this care, 4) more experienced nurses were more concerned about expanding MAID but at the same time more comfortable in providing information about it.
Discussion and conclusion: This study shows that discussions about extending MAID are increasing in pediatric palliative units. However, nurses with little experience in these units reflect discomfort with MAID. Academic and pediatric health care institutions must assess the training needs of nurses regarding requests regarding MAID in order to better equip them to deal with such situations and thus better meet the needs of their patients.
Key words: Perception, nurses, palliative pediatric cares, oncology, medical aid in dying, adolescents.
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Le deuil en contexte d’aide médicale à mourir : exploration narrative de l’expérience d’enfants adultesCrnich-Côté, Thania 06 1900 (has links)
Au regard de la légalisation de l’aide médicale à mourir (AMM), cette étude avait comme but d’explorer le deuil des enfants adultes dont un parent est décédé à la suite de l’administration de l’AMM. Un devis de recherche qualitative interprétativiste inspiré de l’approche narrative a permis d’y répondre. Le cadre théorique de cette étude est le Dual Process Model of Coping with Bereavement (DPM) et son modèle révisé de Stroebe et Schut (1999, 2010, 2015). Un échantillonnage de convenance a permis de recruter six participants. La collecte de données a été réalisée par le biais d’entretiens individuels, d’un questionnaire sociodémographique et par la tenue d’un journal de bord. L’analyse des données a été réalisée selon la méthode de Josselson et Hammack (2021). Trois thèmes principaux sont soulevés dans les récits des participants : 1) la temporalité; 2) la quête de sens et 3) les facteurs influençant le deuil. Le premier réfère à la conscience du temps qu’amène le fait de fixer une date au décès. Le deuxième se décline en trois sous-thèmes : la souffrance, l’altération des rituels et le changement identitaire, qui pointent tous vers la recherche d’un sens à la mort. Le dernier se penche sur les éléments individuels, sociaux et institutionnels qui modifient l’expérience des participants. Ces résultats ont été intégrés au DPM et des recommandations pour la discipline infirmière, la pratique clinique, la gestion, la formation et la recherche sont émises. / Given the legalization of medical assistance in dying (MAID), the purpose of this study was to explore the grieving process of adult children whose parent died from MAID. An interpretivist qualitative research design inspired by the narrative inquiry approach was used. The theoretical framework for this study was the Dual Process Model of Coping with Bereavement (DPM) and its revised model by Stroebe and Schut (1999, 2010, 2015). Six participants were recruited using a convenience sampling strategy. Data collection was conducted through individual interviews, a sociodemographic questionnaire, and a logbook. Data analysis was conducted using the method of Josselson and Hammack (2021). Three main themes emerged in the participants' narratives: 1) temporality, 2) the search for meaning, and 3) factors influencing grief. The first refers to the awareness of time that comes with setting a time of death. The second is broken down into three sub- themes: suffering, alteration of rituals and change of identity, all of which point to the search for meaning in death of a parent. The last one looks at the individual, social and institutional elements that alter the experience of the participants. These findings have been incorporated into the DPM and recommendations for the nursing discipline, clinical practice, management, training, and research are made.
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Law, religion, and physician-assistance to suicide : the roles of christianity in north american judicial dignified death debatesSeymour, Caroline Jane 12 1900 (has links)
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Deux décisions de la Cour Suprême du Canada sur le suicide médicalement assisté de Rodriguez (1993) à Carter (2015) : parle-t-on toujours du même geste ?Pilliat, Gabrielle January 2017 (has links)
Avec l'arrêt Carter (2015), la Cour Suprême du Canada (CSC) a statué que les articles 14 et 241b) du Code criminel canadien (CCC), prohibant le suicide médicalement assisté, étaient inconstitutionnels. Elle bouleversait de ce fait un jugement émis par la Cour Suprême en 1993 (arrêt Rodriguez). Que s’est-il passé entre 1993 et 2015 pour qu’une décision juridique aboutisse à des conclusions si différentes ? Afin de répondre à cette question, nous sommes retournées dans le passé et avons pu voir que la médicalisation de la société, la sécularisation de la mort et la décriminalisation progressive du suicide, constituaient autant de facteurs permettant de comprendre pourquoi, en 2015, certaines personnes demandaient le SMA. Inspirée d'une démarche inductive, notre analyse des deux arrêts de la CSC ne nous a pas permis de répondre à notre question initiale comme telle, mais elle a su identifier des bougés substantiels sur trois thématiques : 1) la valeur de la vie, 2) le statut et le rôle du patient et 3) le rôle et le statut du médecin. Alors qu'en 1993, la vie est vue comme sacrée en tant que telle et doit être protégée ; elle reste essentielle en 2015, mais vaut surtout pour sa qualité (subjective). Dans ce contexte, le choix personnel de mettre fin à une vie sans qualité devient légitime (sous certaines conditions). Ensuite, si le patient est globalement réduit à sa vulnérabilité et à son manque de discernement en 1993, il est réhabilité en 2015 dans sa capacité à poser des jugements et à faire des choix éclairés, certes nécessairement sous l'égide d'une autorité médicale. Enfin, mis en doute, voire mis en cause quant aux garanties morales qu'il pouvait donner à la société en 1993, le médecin devient le garde-fou éthique par excellence en 2015.
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Perspectives des professionnels de la santé face au don d'organes après décès cardiocirculatoire suivant un retrait de traitement chez un patient apte ou une aide médicale à mourirAllard, Julie 09 1900 (has links)
Au cours de l’été 2014, le cas d’un patient conscient, dépendant d'un respirateur, ayant demandé un arrêt de traitement vital et exprimé le souhait de faire don de ses organes a secoué la communauté québécoise du don d’organes et de la transplantation. Ce fut le début d’une réflexion importante quant à l’acceptabilité du don d’organes chez des personnes conscientes et aptes ayant choisi de mettre fin à un traitement vital.
Cette réflexion était d’autant plus pertinente que le gouvernement québécois préparait sa Loi concernant les soins de fin de vie qui allait rendre légale l’aide médicale à mourir (AMM). Puisqu’il était cliniquement possible pour certains patients de faire un don d’organes suite à une AMM, il était probable que la légalisation de cette pratique augmente le nombre de patients conscients désirant donner leurs organes alors qu’ils auraient choisi de mourir. La littérature sur les enjeux éthiques soulevés par ce type de dons d’organes était alors quasi inexistante et, au moment de débuter le projet de recherche, des lignes directrices de pratique n’existaient pas au Québec et au Canada. Il devenait donc impératif de mieux identifier les enjeux éthiques et de les analyser afin de contribuer à l’encadrement de ces nouvelles pratiques. Il n’y avait également aucune étude décrivant les perspectives des professionnels de la santé face à de tels dons.
Les objectifs de ce projet de thèse étaient i) d’identifier les enjeux éthiques soulevés par le don d’organes chez un patient conscient et apte demandant un retrait de thérapie de maintien des fonctions vitales ou une AMM; ii) d’analyser ces enjeux à l’aide de théories éthiques; iii) de connaître et comprendre les perspectives des professionnels de la santé sur les enjeux soulevés par le don d’organes dans ces contextes particuliers; iv) finalement, de mettre en relation les perspectives des professionnels et les politiques qui ont été adoptées au Québec depuis sa mise en route.
Nous avons donc mené une étude exploratoire qualitative par le biais d’entretiens avec des professionnels du don d’organes susceptibles d’être impliqués à un moment ou un autre dans le processus du don d’organes par un patient apte ayant demandé un retrait de thérapie de maintien des fonctions vitales ou une AMM. Notre échantillon comprenait médecins et infirmiers des soins intensifs, de la salle d’opération ou impliqués en don d’organes dans deux centres hospitaliers montréalais très actifs au niveau du don d’organes (CHUM et l’Hôpital Sacré-Cœur) et à Transplant Québec.
Nous avons identifié les enjeux éthiques à l’aide d’une revue de littérature et par l’analyse des perspectives des professionnels. Les principaux enjeux éthiques sont liés au respect de l’autonomie des patients, à l’information à fournir ou non aux donneurs potentiels, à l’objection de conscience par les professionnels, à la possibilité pour les receveurs de refuser ou non les organes provenant de l’AMM, à l’acceptabilité du don d’organes suite à une AMM confidentielle, à la règle du donneur décédé́, à la possibilité de diriger un don d’organe vers un receveur désigné par le donneur et à l’acceptabilité de choisir l’AMM pour rendre possible le don d’organes. Nous avons d’abord analysé ces enjeux éthiques à l’aide du modèle de l’équilibre réflexif large de Norman Daniels et nous avons ensuite intégré à notre analyse les perspectives des participants sur les différents enjeux selon le modèle de l’équilibre réflexif- normatif empirique.
À la lumière de nos résultats, nous pouvons conclure que : i) le don d’organes pour les patients aptes demandant une AMM ou un retrait de thérapies de maintien des fonctions vitales était, de manière générale, éthiquement acceptable dans le contexte légal en vigueur au moment de notre recherche; ii) les patients demandant l’AMM et souffrant d’une maladie compatible avec le don d’organes devaient être informés de la possibilité qui s’offre à eux de faire un don d’organes; iii) les objections de conscience devraient être respectées dans la mesure où elles ne compromettent pas l’accès aux soins des patients; iv) la possibilité de refuser des organes provenant de l’AMM devrait être offerte aux receveurs lors de leur inscription sur la liste d’attente et v) un patient désirant faire don de ses organes suite à une AMM qu’il désire garder confidentielle devrait être informé de toutes les implications liées au contexte particulier du prélèvement et consentir à un bris de la confidentialité afin de minimiser les risques de nuire au don d’organes. Certaines de ces conclusions sont contraires aux politiques en vigueur.
Notre étude a contribué à mieux cerner les enjeux éthiques soulevés par le don d’organes dans ces nouveaux contextes. De plus, nous identifions les enjeux pour lesquels une réflexion plus poussée , et possiblement une révision des lignes directrices, s’imposent.
Plusieurs questions demeurent et de nouvelles questions surgissent alors que des modifications aux critères d’admissibilité à l’AMM sont entrevues à court ou à moyen terme (AMM en dehors de la fin de vie, en cas de maladie mentale ou pour les patients inaptes ayant fait une demande anticipée). / In the summer of 2014, the case of a conscious patient, respirator dependent, who requested a withdrawal of life-sustaining therapy and expressed the wish to donate his organs shook the Quebec organ donation and transplantation community. It was the beginning of an important reflection on the acceptability of organ donation in conscious and competent people who have chosen to stop vital treatment.
This reflection was timely as the Quebec government was preparing its End-of-Life Care Act, which would make medical assistance in dying (MAID) legal. Since it was clinically possible for some patients to donate organs following MAID, it was likely that the legalization of this practice would increase the number of conscious patients wishing to donate their organs when they would have chosen to die. The literature on the ethical issues raised by this type of organ donation was then almost non-existent and, at the time the research project began, practice guidelines did not exist in Quebec and Canada. It therefore became imperative to identify these ethical issues and to analyze them in order to contribute to the guidance of these new practices. There was also no study describing the perspectives of health professionals regarding such donations.
The objectives of this doctoral project were (i) to identify the ethical issues raised by organ donation in a conscious and competent patient requesting withdrawal of life sustaining therapy or MAID; (ii) to analyze these issues using ethical theories; (iii) to obtain and understand the perspectives of health professionals on the issues raised by organ donation in these particular contexts; (iv) finally, to compare the perspectives of professionals to the policies that have been adopted in Quebec since its inception.
We therefore conducted a qualitative exploratory study through interviews with organ donation professionals likely to be involved in the organ donation process by a conscious patient who has requested withdrawal of life-sustaining therapy or MAID. Our sample included physicians and nurses in intensive care, operating room or involved in organ donation in two Montreal hospital centers that are very active in organ donation (CHUM and Hôpital Sacré-Cœur) and at Transplant Québec.
We identified ethical issues through a literature review and by analyzing the perspectives of professionals. The main ethical issues are related to respect for patient autonomy, information to be provided to potential donors, conscientious objection by professionals, the possibility for recipients to refuse organs procured after MAID, the acceptability of organ donation following a confidential MAID, the dead donor rule, the acceptability of directing an organ to a specific recipient designated by the donor and the acceptability of choosing MAID in order to make organ donation possible. We first analyzed these ethical issues using Norman Daniels' wide reflexive equilibrium model and then incorporated participants' perspectives on the various issues using the normative empirical - reflexive equilibrium model into our analysis.
Based on our results, we can conclude that : (i) organ donation for competent patients requesting MAID or withdrawal of life-sustaining therapies was generally ethically acceptable within the legal context in effect at the time of our research; (ii) patients requesting MAID and suffering from a disease compatible with organ donation should be informed of the possibility of organ donation; and (iii) conscientious objections should be respected as long as they do not compromise patients' access to care; iv) recipients should be offered the opportunity to refuse organs procured after MAID when they are placed on the waiting list; and v) a patient who wishes to donate his or her organs following MAID that he or she wishes to keep confidential should be informed of all the implications related to the specific context of the procurement and should consent to a breach of confidentiality in order to minimize the risk of undermining public trust in organ donation. Some of these conclusions are contrary to current policies.
Our study has contributed to a better understanding of the ethical issues raised by organ donation in these new contexts. In addition, we identify issues that require further reflection and possibly a revision of the guidelines in place.
Many questions remain and new ones arise as changes to the MAID eligibility criteria are foreseen (MAID outside of the end-of-life context, in cases of mental illness or by advanced request).
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