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De l'homme attendu à l'homme aliéné : la domination idéologique dans le système éducatif en Iran / From ideal men to alienated man : Ideological domination in Iran’s educational systemJafari, Ali 14 March 2014 (has links)
A partir de la Révolution Islamique (1979), sous l’effet de la domination idéologique et du projet d’"Islamisation" qu’elle portait, le système éducatif en Iran a voulu former un "homme nouveau". Cette thèse a traité les tentatives du système éducatif pendant les 34 dernières années pour établir et perpétuer la domination idéologique et puis, analysé les valeurs diffusées par le programme scolaire notamment à travers les manuels scolaires et l'école, valeurs qui définissent les caractéristiques de cet "homme attendu" par le système éducatif. Mais les résistances des élèves dans l'école et des jeunes dans la société montrent que le système éducatif n'est pas arrivé à former son "homme attendu". Une grande partie des résistances apparait là où les failles de l'idéologie dominante se présentent. De plus, former les individus de la société selon un modèle monotype dans la période où nul, où qu’il se situe, n'échappe aux effets et aux conséquences de la modernité est impossible. En ouvrant une fenêtre vers d’autres mondes, les media officieux, Internet, les chaines de satellite, les réseaux sociaux virtuels, les diasporas et les intellectuels ont joué un rôle important dans ces résistances. Mais au 21ème siècle, dans une société à structure socio-politique fermée et génératrice, parce que fermée, d’une société aliénante, la tentative de copie conforme du modèle imposé par l'idéologie dominante ne peut aboutir qu’à la dichotomie. Cette étude conclut que l'aliénation sous ses différents aspects apparait comme la conséquence d'un modèle monotype imposé aux élèves par l'idéologie dominante. Ainsi le système éducatif a participé à la reproduction de l'aliénation dans cette société aliénante. / Since the Islamic Revolution (1979), through ideological domination and Islamisation, the educational system in Iran was set out to form a "new man". This thesis studies the attempts of the educational system during the past 34 years to establish and perpetuate ideological domination, and then analyzes the values transmitted by the curriculum through textbooks and schooling and defines the characteristics of this "ideal man".However, the resistance of students in school and youth in society shows that the educational system has been unable to form its "ideal man". Much resistance appears where the vulnerabilities in the dominant ideology arise. In addition, forming individuals in a society using a monotype model has been impossible during this period. Since the model is subjected to all the consequences of modernity and globalization. The opening of a window into other worlds, unofficial media, the Internet, satellite television channels, virtual social networks, diasporas and intellectuals have all played an important role in this resistance.But in the 21st century, in a society with a closed socio-political structure and generating alienating circumstances, the attempt to copy the model imposed by the dominant ideology can only lead to dichotomy. This study concludes that alienation in its various aspects appears as the consequence of a monotype model imposed on students by the dominant ideology. Thus, the educational system has contributed in the reproduction of general alienation in this society.
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Marx et la question de la démocratie / Marx and the issue of democracyBarnaud-Meyer, Sarah 04 July 2008 (has links)
Notre recherche déploie trois remises en question : avec sa théorie de l’histoire Marx n’évacue pas la politique mais fait de la démocratie la question de la modernité ; le communisme ne rompt pas avec la démocratie mais l’actualise ; ce n’est pas la dictature du prolétariat qui fait problème mais l’auto-constitution de la société en sujet politique. Dès sa jeunesse, Marx critique la politique au nom de l’avènement du politique car la démocratie n’est pas une forme de l’Etat moderne, mais le dépassement de la diremption de la communauté. L’Etat démocratique étant un oxymore, la démocratie vraie ou réelle est le communisme : elle est condamnée au formalisme sans la socialisation de la production et il est condamné à la dictature sur les besoins sans la socialisation de la politique. La question de la démocratie telle qu’elle est posée par Marx constitue donc un fil conducteur tant sur le plan herméneutique que politique. Demeure périlleux le procès de réalisation de la démocratie. La dictature du prolétariat constitue une expansion de la démocratie contre l’Etat, mais la dialectique de la révolution n’a pas donné lieu à un moment subjectif décisif. Reste que les sociétés démocratiques tendent à la socialisation et se heurtent aux conditions d’impossibilité d’une politique juste : un positionnement marxiste permet donc de réouvrir la démocratie comme question et d’interroger la forclusion du moment machiavelien. / Our research calls forth three reassessments : Marx’s theory of history does not expel politics, rather it raises democracy as the issue of modern times; communism does not dismiss democracy but actualizes it; it is not the dictatorship of the proletariat that poses a problem but society’s constitution into a political subject. Already in his first works, Marx criticizes the differentiated sphere of politics for the sake of immanent politics since democracy is not a form of the modern state, but what surpasses the diremption of the community.The democratic state is an oxymoron; true or real democracy is communism. The democratic state is condemned to remain formal without the socialization of the means of production, and communism is condemned to a dictatorship of the needs without the socialization of politics. The issue of democracy the way Marx states it therefore provides a main thread for hermeneutics and political analysis. Remains the precarious process of realizing democracy. The dictatorship of the proletariat is an expansion of democracy against the state, but the dialectic of revolution did not lead to a decisive subjective moment. Yet democratic societies tend toward socialization and endure the conditions of impossibility for fair politics: a marxist stand thus unfolds democracy as an issue and puts into question the closure of the Machiavellian moment.
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"La civilisation du travail" : réflexions sur les rapports entre travail et culture / “The Civilisation of Labour” : an enquiry into the relationship between labour and cultureLe Bon, Thomas 07 January 2015 (has links)
Cette étude se concentre sur l'analyse de l'expression « civilisation du travail » pour proposer un examen critique et normatif de la « valeur-travail ». Repartant des deux sens, scientifique et pragmatique de l'expression « civilisation du travail », le propos se divise en deux temps : il se focalise d'abord sur l'aspect scientifique, descriptif de l'expression avant d'envisager la possibilité de son emploi normatif. Dans le volet descriptif, il s'agit, d'une part, de mesurer la pertinence d'un emploi ethnographique de l'expression pour caractériser nos sociétés occidentales et, d'autre part, de présenter un portrait intellectuel et moral du travailleur moderne. Les traits de caractère spécifiques de cette figure sont ensuite l'objet d'une analyse critique qui ouvre sur le volet normatif de ce travail. Repartant des liens que la figure du travailleur tayloro-fordien entretient avec le constat d'une crise de la civilisation dans le discours philosophico-sociologique de l'entre-deux-guerres et des Trente Glorieuses, l'étude renoue avec le dilemme marxien de la libération ou de la désaliénation du travail en l'indexant à ses enjeux culturels : faut-il privilégier une réduction du temps de travail ou une transformation radicale de ses conditions d'exercice pour espérer sortir de l'impasse nihiliste ? En recomposant le débat opposant les défenseurs d'une « civilisation des loisirs » à ceux d'une « civilisation du travail », la réflexion retrouve les lignes de fracture structurant les débats sur la valeur du travail. Elle s'achève sur la défense d'un emploi normatif de l'expression « civilisation du travail ». / This investigation is focussed on the analysis of the expression civilisation of labour, puttingforward a critical and normative examination of the labour theory of value. Proceeding fromthe scientific and pragmatic perspectives of the civilisation of labour, the thesis is divided intotwo parts: concentrating first of all on the scientific aspect, describing the expression, before considering the possibility of its normative use. The descriptive section is devoted toevaluating the pertinence of an ethnographic use of the expression to characterise western societies and presenting an intellectual and moral portrait of the modern worker. The specific characteristics of this figure then become the object of a critical analysis which leads into the normative section of this work. Commencing with the ties the figure of the Tayloro-Fordian worker maintains with the crisis of civilisation observed in philosophical and sociological discourse during the inter-war period and the post-war boom, the investigation revives the Marxist dilemma of the freedom or disalienation of labour by indexing it to related cultural issues: should a reduction in working hours or a radical transformation of labour conditions be favoured in the hope of escaping a nihilistic impasse? By reconstructing the debate opposing the defenders of a civilisation of leisure to those of a civilisation of labour, the examination uncovers the dividing lines structuring debates on the value of labour. The thesis is completed with the defence of a normative use of the expression civilisation of labour.
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Hétérogénéité culturelle et communication: contribution à l'étude des concepts d'anomie et d'aliénationGeorges, Robert January 1971 (has links)
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Psychanalyse et approche psychosociale de l'identité : cliniques de l'aliénation (La Boétie, Montaigne, Cervantès, Descartes) / Psychoanalysis and psychosocial approach to identity : clinics of alienation (Descartes, Cervantès, Montaigne, La Boétie)Dagron, Tristan 03 November 2015 (has links)
Ce travail porte sur les enjeux du transfert sur la culture et le monde social que rend possible la problématique des processus de symbolisation. Il s’inscrit ainsi dans la continuité de recherches menées par le CRPPC sur le cadre, l’agir et le jeu, dans leurs rapport à la clinique des processus de symbolisation. Au-delà de l’idée que la subjectivité se constitue et s’organise aussi à partir de son transfert sur des objets culturels et sociaux. Il interroge sous cet aspect les enjeux de situations cliniques d’isolement et de marginalisation dans lesquelles le monde commun est devenu inhabitable. L’idée d’un transfert sur les objets culturels et sociaux conduit à mettre en avant le travail d’élaboration et de secondarisation propre aux processus de pensée. Cette perspective permet d’aborder le monde de la culture non plus du point de vue normatif de l’ordre ou du symbolique, mais dynamiquement, du point de vue de l’usage qui est fait des règles ou des normes culturelles et sociales. Ou encore la problématique psychosociale de l’identité à la lumière de l’économie des investissements narcissiques imposés par la vie en commun. La recherche ainsi engagée se présente sous la forme d’une enquête pluridisciplinaire, et à plus d’un titre. Elle repose en particulier sur une clinique largement emprunté à l’histoire des idées et à la philosophie qui permet d’apporter un éclairage sur l’activité de pensée et le travail d’élaboration et de symbolisation du point de vue de l’usage du matériel culturel, en s’appuyant sur des auteurs comme Descartes, Cervantès ou Montaigne. Elle interroge encore, sur la base de textes de la tradition morale et politique, les enjeux psychiques du travail de socialisation. / This work focuses on the issues of transfer on culture and the social world. It begins with the initial idea that subjectivity is formed and also organised from its transfer onto social and cultural objects. In this way, the work considers the issues in cases of clinical isolation and marginalisation. The notion of such a transfer brings to the forefront the activity of thinking. This perspective enables the study of the world of culture, not from a normative point of view on order or symbolism, but actively, focussing on the use of cultural and social objects and rules. The research here presented takes the form of a multidisciplinary investigation. In particular, this investigation is based on a clinic significantly borrowed from the history of ideas and philosophy which enables light to be shed on the process of thinking and the work of secondary elaboration from a memory usage and cultural material point of view, using authors such as Descartes, Cervantès and Montaigne. The research also questions, using La Boétie's texts on political and moral traditions, the psychological challenges of the process of socialisation and in particular the obstacles this work repeatedly faces.
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La philosophie sociale d'Axel Honneth. La théorie de la reconnaissance et l'analyse des pathologies socialesGauthier, Mathieu 17 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Dans ses plus récents travaux, Axel Honneth propose un projet ambitieux : reconstruire la Théorie critique dans le cadre d'une nouvelle philosophie sociale. En reformulant le motif central de la tradition francfortoise en fonction de la théorie de la reconnaissance, il élabore un cadre catégorial susceptible de rendre compte, tant sur le plan descriptif que normatif, des pathologies sociales contemporaines. Honneth vise ainsi à faire valoir un point de vue moral qui puisse nous permettre de critiquer de manière rigoureuse les nouvelles formes d'aliénation définies en terme de mépris social. Cette étude est consacrée aux moyens théoriques par lesquels Honneth entend rendre à nouveau crédible une théorie à la fois normative et descriptive de la société suivant laquelle les pathologies sociales contemporaines peuvent être interprétées en termes de "paradoxes du capitalisme" et de "reconnaissance idéologique".
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Discours sociaux et aliénation dans deux romans de Gary VictorLambert, Marie-Andrée 05 1900 (has links)
L’aliénation est une problématique clé de la littérature haïtienne. Ce thème, abordé à de nombreuses reprises, est renouvelé dans les œuvres de l’écrivain Gary Victor, plus particulièrement dans les romans À l’angle des rues parallèles et Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. Ce mémoire a pour but d’étudier l’aliénation due à l’assimilation des différents discours qui circulent dans la société. Victor ne fait pas que montrer l’aliénation collective et individuelle ainsi que les différents mécanismes qui provoquent cette «folie». Il campe ses récits dans un univers chaotique où les modalités interdiscursives de la représentation des lieux et des milieux viennent renforcer cette impression d’aliénation quasi généralisée, et les personnages les plus fous apparaissent finalement comme étant les plus lucides. Des notions empruntées à la sociocritique nous ont servi de cadre théorique pour cette recherche.
Le mémoire est composé de cinq chapitres. Les quatre premiers procèdent à l’analyse des discours qui sont présentés comme les sources de l’aliénation des personnages. Le chapitre un est consacré aux discours qui découlent de la société de consommation, qui ne s’appliquent plus uniquement aux objets, mais bien à la gestion des relations interpersonnelles. Le second chapitre se penche sur la question des croyances religieuses, que ce soient les croyances traditionnelles indigènes ou la religion catholique, et montre comment elles peuvent être potentiellement dangereuses pour ceux et celles qui sont trop crédules et comment elles peuvent devenir une arme pour les personnes malintentionnées. Le troisième chapitre étudie la façon dont les discours politiques et historiques sont devenus des lieux de référence pernicieux pour la société haïtienne et la manière dont les personnes au pouvoir les utilisent afin de manipuler le peuple. Le quatrième chapitre aborde les effets pervers des différents discours des savoirs en sciences humaines, plus particulièrement ceux de la philosophie et de la psychanalyse. Il montre les conséquences désastreuses qu’ils peuvent entraîner lorsqu’ils sont transformés en principes immuables.
Le dernier chapitre analyse quelques modalités de cette représentation inédite de l’aliénation. Des lieux hostiles, des personnages violents ainsi que l’utilisation de références littéraires et cinématographiques marquant l’imaginaire social font partie des techniques employées par Victor. Ce chapitre fait ressortir également les différentes figures qui traduisent la résistance à cet univers démentiel.
Notre lecture des romans de Victor conduit à une réflexion sur la définition du roman populaire, en lien avec la modernité telle que définie par Alexis Nouss. D’après ce qui se dégage de l’œuvre de Gary Victor, ce genre, objet de nombreuses critiques et défini comme servant uniquement au simple divertissement des lecteurs, peut aussi aider à prévenir les dérives des sociétés en perte de repères. / Alienation, a major problem in Haitian literature, has been widely addressed by writers and scholars alike. Examples of this can be found and have been renewed in Haitian writer Gary Victor’s works, À l’angle des rues parallèles and Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. The aim of this research is to look at alienation brought on by the assimilation of discourses circulating within society. Victor’s works not only exhibit both collective and individual alienation and reveal the various mechanisms that provoke this « mania». He sets his narratives in a chaotic universe where the interdiscursive modalites of representation − namely of places and environments − come to reinforce the somewhat generalized impression of alienation. Consequently, it is the most deranged of Victor’s characters that are seemingly the most lucid. Borrowed notions of sociocriticism have aided in the development of the theoretical framework of this research.
This work is divided into five chapters. The first four chapters analyze the discourses presented as the character’s source of alienation. Chapter one focuses on the impact of these discourses with regard to the consumer society which no longer solely consists of the production, distribution and consumption of goods, but also management and interpersonal relations. Chapter two looks at religious beliefs including traditional indigenous beliefs and Catholicism. This chapter illustrates how such religious beliefs can be a potential danger-namely for the more credulous of people-and explains how they can even become a weapon for those with ill-intentions. Chapter three explores the political and historical discourses within Haitian society. It looks at how such discourses have become pernicious references to the Haitian society and how they are used by politicians to manipulate their own people. Chapter four focuses on the perverse effects of the different discourses in social sciences, mainly philosophy and psychoanalysis, and shows the disastrous consequences that these discourses can bring when they are transformed into immovable principles.
The last chapter analyzes some of the modalities of this unique representation of alienation. Hostile settings, violent characters as well as the use of literary and cinematographic references which mark the social imaginary are some of the techniques utilized by Victor. This chapter highlights different characters, each of whom reveal a resistance to this demonic universe.
Studying the works of Victor gives way to reflection and encourages us to ponder the meaning of popular novel linked with modernity as defined by Alexis Nouss. Through Victor’s work, one can begin to appreciate that this genre though frequently perceived as mere entertainment, can lend hand in the remedying of a society that is losing it’s bearings.
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Lecture d'une ambivalence identitaire de la société martiniquaise : essai psychanalytique d’une aliénationNonone, Josette 04 1900 (has links)
Comme une grande partie des îles de la Caraïbe, pour des raisons économiques basées sur le mercantilisme, justifiées par une législation, la Martinique, née il y a trois siècles, a connu un emmêlement massif de diverses ethnies. Suite à l’abolition de l’esclavage en 1848 et à la crise agricole qui en découla, c’est un brassage de coutumes qui s’opéra avec l’immigration des Hindous, des Africains, des Chinois et des Indochinois. Ce faisant, ces coutumes ont conservé leurs traditions et croyances propres, expliquant ainsi la fusion d'éléments de ces cultures, encore présente aujourd’hui. En abolissant l’esclavage, la « Loi » abolit également la réification, rétablissant ainsi l’humanité de l’homme, puisque l’esclave noir était considéré comme un bien meuble . Il en résulte la création d’un nouveau monde, modifiant la vie culturelle, déployant des habitus, ainsi qu’une manière de penser et d’agir. Aussi, un nouveau langage se structure progressivement. En 1946, la Martinique est reconnue département français d’Amérique.
Aujourd’hui, elle se trouve dans une dépendance économique et sociale. De cet état de fait, un conflit s’impose à l’Afro-Martiniquais quant à la question de l’identité. Il se trouve partagé entre le contexte franco-européen et le milieu afro-antillais. Cette contradiction émane aussi de situations de confrontation, d’où se dégage souvent un ressenti de « fatalité » voire de « malédiction » entraînant « un sentiment de culpabilité collective » d’oser défier l’ordre social en place. Notre recherche vise à analyser ce dilemme de la dépendance à partir de l’énoncé des malédictions puis des considérations historiques suivies d'une perspective psychanalytique. / As a large part of the islands of the Caribbean, for economic reasons based on mercantilism, justified by law, Martinique, created three centuries ago, was a massive tangle of various ethnic groups. Following the abolition of slavery in 1848 and the agricultural crisis that arose in this patch is a custom which took place with the immigration of Indians, Africans, Chinese and Indochinese. In doing so, these customs have preserved their traditions and beliefs, thus explaining the fusion of these cultures still present today. Abolishing slavery, the "Act" also abolishes reification, since the black slave was considered as furniture, restoring the Humanity of Man. This results in the creation of a new world, changing the culture, deploying habits and a way of thinking, acting and structuring a new language. In 1946, Martinique is renowned French department of America.
Today Martinique is at a state of economic and social dependence. In fact, a conflict requires the Afro-Martinique on the question of identity. The subject is divided between the Franco-European and Afro-Caribbean middle class. This contradiction comes as confrontation situations where it often follows a feeling of "fate" or "curse" causing "a sense of collective guilt" for daring to challenge the existing social order. » .
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Anéantir l’Autre monstrueux : entreprise narrative et corporelle de disparition dans Moi, l’interdite d’Ananda DeviRaparison Randrianambahy, Irène 08 1900 (has links)
Le récit Moi, l’interdite, se présente comme une exception parmi les œuvres d’Ananda Devi en ce qu’il n’aborde pas de front ni implicitement le thème de la dissidence féminine, comme nous pouvons l’observer dans la plus grande majorité des œuvres de l’auteure mauricienne. Au contraire, le récit s’évertue à mettre en place un processus singulier : celui d’une disparition, perpétré contre la narratrice et protagoniste principale, condamnée à être l’éternel Autre à cause de son physique monstrueux.
La présente étude se donne pour objectif d’exposer les rouages à la fois narratifs, thématiques, corporels et relationnels de cet anéantissement de l’Autre à travers une approche essentiellement narratologique. Dans un premier temps, l’entreprise de disparition est observée à travers plusieurs procédés narratifs : complexité chronologique, enchâssement de plusieurs niveaux de récit, abondance de narrataires. Dans un second temps, le thème de la disparition est questionné dans les relations aliénantes nouées par la narratrice, dont le corps difforme est le principal enjeu.
De cette volonté de destruction (re)nait et (re)meurt une narratrice, malade de folie, dont les séquelles incurables l’empêcheront de réaliser son désir d’appartenance à un Même fantasmé. / The novel Moi, l’interdite, stands as an exception in Ananda Devi’s works due to the fact that it does not, directly or inherently, address the topic of feminine dissidence usually displayed in the majority of the works from the Mauritian author. The story, on the contrary, tries to set up a singular process: a disappearance affecting the narrator and main protagonist, forever condemned to be the Other because of her monstrous physical appearance. This study aims at exposing the inner machinery of the narrative, thematic, corporal and relational aspects of the destruction of this Other mainly through a narratological approach.
Firstly the initiative of the disappearance can be observed through several narrative methods: chronological complexity, interlocking of several levels of discourses, abundance of narratees. Secondly the theme of disappearance is questioned in the alienating relationships developed by the main narrator, for whom her deformed body is mainly what is at stake.
This will of destruction leads to the crazily sick narrator’s (re)birth and death, as the incurable after-effects will prevent her from fulfilling her dream to belong to a fantasised Same.
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Conflits identitaires dans la fiction de Jhumpa Lahiri / Identity Conflicts in the Fiction of Jhumpa LahiriMulla, Ahmed 04 February 2012 (has links)
S’inspirant de l’expérience récente de la migration indienne aux Etats-Unis, la fiction de Jhumpa Lahiri se demande si tant la nation que l’individu sont en mesure de revoir les termes mêmes de leur identité. Jhumpa Lahiri met l’accent sur l’adaptation à l’étranger en tant que processus de longue haleine. Car le changement ne prend pas, dans ce contexte, l’aspect d’une transformation subite ; il s’agit davantage d’une lente négociation entre une tradition surdéterminante et un futur sous-défini. Le meilleur éclairage que l’on puisse apporter à cette littérature de la diaspora, qui gagne en consistance et en légitimité avec l’avènement de la mondialisation, est offert par les outils de la critique postcoloniale. Bien qu’elle soit issue d’un contexte politique, cette école de pensée trouve sa pertinence dans la façon qu’elle a de poser les problèmes afférant à la possibilité de surmonter un passé conflictuel. Comment accepter l’étranger en soi ? Que faire de cette culture qui n’offre pas d’autre choix que celui de la capitulation ? Dans quelle mesure peut-on imaginer une identité où les conflits nés de valeurs contradictoires seraient ramenés à leur plus simple expression ? Notre essai consiste à découvrir de quelle manière le déplacement dû à l’exil induit une série de stratégies de préservation et de transformations identitaires. En dernier ressort, nous nous interrogerons sur les retombées de la conception lahirienne de l’identité, puisque cette romancière semble considérer que les racines et les traditions ne sont que d’une toute relative utilité lorsque l’on se trouve en terre étrangère. / Drawing its inspiration from the experience of Indian migrants to the United States, Jhumpa Lahiri’s fiction questions the nation as well as the individual’s abilities to accept reconfiguring their own terms. Jhumpa Lahiri’s works emphasize the day-to-day process of adaptation to foreignness. For change is not a matter of sudden transformation in this particular context; it is rather a slow negotiation between an over-determining tradition and an under-defined future. This literature of diaspora, which is gaining strength and legitimacy in today’s global era, is best understood by applying postcolonial critique tools to its study. Though derived from a political context, this school of thought is pertinent in the ways it questions the possibilities of overcoming a conflicting past. How to accept the alien in ourselves? How to deal with the culture that offers no other way than capitulation? To what extent an identity that is most devoid of conflicts between foreign values can be imagined? Our endeavor consists in uncovering how the dis-placement due to exile triggers of a variety of self-preservative or self-transformative strategies. Finally, we are most concerned with the outcome of Jhumpa Lahiri’s conception of identity, since she seems to suggest that roots and traditions are of little use in a foreign land.
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