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décomposition du cadavre et pratiques funéraires des populations du passé :confrontation des données médico-légales et archéologiquesBouquin, Denis 17 June 2019 (has links) (PDF)
La problématique à l’origine de ces travaux de doctorat porte sur la décomposition du cadavre,son rôle dans la consitution de l’image archéologique de la sépulture archéologique et donc sur lespossibilités de restitution des pratiques funéraires des populations du passé.Pour tenter de répondre à cette question qui touche les sciences médico-légales et l’archéologiede la mort, nous avons divisé notre propos en trois parties. La première traite des données théoriques.Dans un premier chapitre, nous abordons les fondements de l’archéologie de la mort afin de préciser lecadre de nos travaux notamment sur les outils dont nous disposons pour restituer les pratiques funérairesdes populations du passé. Dans les deux derniers chapitres, nous présentons les données relatives auprocessus de décomposition en contexte d’exposition, puis en contexte d’inhumation. Ces donnéesthéoriques sont indispensables car elles permettent, d’une part, de connaître la variabilité du processus,d’autre part, les facteurs qui peuvent l’influencer et enfin de pouvoir évaluer l’intérêt de ces données etde leur application en contexte archéologique. Afin de dépasser la simple application de ces informationssur des contextes archéologiques, nous avons réalisé des observations sur 50 sépultures récentes issuesde deux cimetières contemporains pour non seulement apporter nos propres données concernant lavariabilité de la décomposition en contexte d’inhumation, mais également constituer un référentiel dedonnées qui peuvent être appliquées en contexte archéologique. Dans cette optique, nous avons dansun second temps étudié 50 sépultures archéologiques pour tester la pertinence de nos observations etdémontrer l’intérêt de prendre en compte le processus de décomposition dans le cadre d’une démarchede restitution des pratiques funéraires des populations du passé. Le dernier chapitre de cette partie estconsacré à une discussion afin d’évaluer la manière dont nos résultats s’insèrent dans la recherche surla décomposition du cadavre et la restitution des pratiques funéraires des populations du passé. Enfinla dernière partie permet d’aborder les apports et les limites de nos travaux tant sur la décompositiondu cadavre en contexte d’inhumation que nos possibilités de restituer les modalités d’inhumation encontexte archéologique. / Doctorat en Sciences biomédicales et pharmaceutiques (Médecine) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'archive, une puissance de nouveauté dans la pratique contemporaine de l'image en mouvement / The archive – a renewal power in the contemporary practice of moving imagesOlcèse, Rodolphe 09 November 2018 (has links)
Cette thèse s’efforce de penser le remploi d’archives comme un acte de création qui signale une possibilité fondamentale du medium filmique, à même d’exercer un retour à sa propre matérialité. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’analyse de trois films contemporains - X+ (2010) de Marylène Negro, The Uprising (2012) de Peter Snowdon et Pays barbare (2013) de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi. L’hypothèse que cette recherche entend vérifier est qu’il n’y a de cinéma que de seconde main. A partir d’une lecture des thèses de Benjamin sur le langage et la traduction, la reprise et la répétition au principe de toute expression filmique sont étudiées comme les conditions requises pour que puissent émerger des formes radicalement neuves. Les propositions filmiques analysées, en travaillant des formes fragmentaires ou en explorant la dimension polyrythmique du remploi d’images, invitent à envisager l’écran et au-delà l’archive elle-même comme des opérateurs de l’événement. Reposant sur une dimension dialogique et relationnelle de l’image filmique, le montage d’archive est indissociablement poétique et politique. Les formes qu’en proposent les artistes étudiés invitent à considérer d’un même tenant pratique filmique, archéologie des techniques et histoire des peuples. Le remploi d’archives opère un acte duel : manifester ce que le monde a été et dire dans le même temps ce qu’il peut devenir. Le montage d’archives se comprend alors comme un geste exécuté au présent, pour le présent, à travers lequel pointe l’image d’un monde ouvert. / Based on the analysis of three contemporary films (X+ by Marylène Negro, Pays barbare by Yervant Gianikian and Angela Ricci Lucchi, The Uprising by Peter Snowdon), this PhD aims to reconsider the found footage practice as a creative act that points to a fundamental potential of cinematographic media to perform a feedback on its own materiality. This PhD states as an initial hypothesis that all cinema is a second hand cinema. Using as a starting point Walter Benjamin’s works on language and translation, the reemployment and the repetition as principle of every filmic expression are considered as essential conditions for the rise of radically new forms. The topic follows three main lines : forms, rhythm and events. Theses issues are tackled in order to highlight that the cinematographic works analysed in this PhD – combining fragmentary forms or exploring the polyrhythmic dimension of found footage - allow to consider the screen and further more, the archive itself, as agents of the event. Based on the dialogic and relational dimension of moving image, the archive editing is inextricably poetic and political. Hence cinematographic practice, archaeology of techniques and political history are considered as fundamental materials by the filmmakers studied in this PhD. The reemployment as used by these artists operate a dual act : show the world as it has been and in the mean time say what this world could become. The archive editing can thus be understood as a gesture performed in the present time, for the present, a gesture that reveals the image of a world full of possibilities.
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La formation de l'empire néo-assyrien et les phénomènes de globalisation en Mésopotamie du nord : représentations idéologiques et témoignage de la culture matérielle / The formation of the neo-assyrian empire and the globalization phenomenons in Northern Mesopotamia : ideological representation and material culture evidenceHerr, Jean-Jacques 05 March 2018 (has links)
Ce travail de doctorat en archéologie du Proche-Orient entend questionner les preuves matérielles des phénomènes de globalisation et de la formation de l’empire néo-assyrien (IXe-VIIe s. av. J.-C.). L’empire néo-assyrien a été imaginé très tôt par des savants européens, nationalistes et positivistes du XIXe siècle. Ils lui reconnaissent un espace central qu’ils dénomment « le triangle assyrien » et l’érigent comme foyer culturel. La culture assyrienne serait dès lors diffusée au gré de l’expansionnisme des souverains motivés par une idéologie impérialiste. Les premiers archéologues confirment la singularité ethno culturelle des vestiges remise en cause aujourd’hui grâce à un renouvellement des méthodes et des activités de recherche au nord de l’Irak. Le premier volet de notre étude propose une approche épistémologique et historiographique des notions de « culture matérielle » et de « région centrale». Il s’agit d’éviter les obstacles méthodologiques pour penser l’histoire des contacts et des circulations des techniques des Anciens entre l’Euphrate et les contreforts du Zagros. Le deuxième temps de l’analyse consiste à enquêter sur les modèles de peuplement et les productions matérielles dans l’ouest de la Djéziré, en se concentrant sur le site de Tell Masaïkh pour lequel une typo-chronologie des poteries est proposée. Enfin, par une mise en perspective de ces deux temps d’analyse, les rythmes d’installation et les orientations des échanges et des interactions des populations de ces régions sont précisés. Ces conclusions démontrent une appartenance de l’empire assyrien à un réseau globalisé au Ier millénaire, hérité d’une longue durée des contacts en Mésopotamie du Nord. / This dissertation examines material evidence of the phenomena of globalization and the formation of the Neo-Assyrian Empire (9th - 7th century BCE). The Neo-Assyrian Empire was first concieved of by nineteenth-century European scholars, nationalists, and positivists. They identified it as a central space which they called "the Assyrian triangle" and envisioned as a cultural hub. The Assyrian culture would then radiate outward according to the expansionist policy employed by rulers motivated by an imperialist ideology. Previous archaeological examination confirms the ethno-cultural uniqueness of the vestiges now being revisited thanks to a renewal of research methods and activities in northern Iraq. The first part of this study proposes an epistemological and historiographical approach to the concepts of "material culture" and "central region," in order to avoid any methodological obstacles in thinking about the history of contact and the circulation of ancient technologies in the region between the Euphrates and the foothills of Zagros. The second part of this study investigates the settlement patterns and material production in the western Jazirah, focusing on the site of Tell Masaikh for which a typo-chronology of the pottery is proposed. Finally, by putting into perspective these analyses, settlement rythmes and the direction of exchanges and interactions among the populations of these regions are made clear. The conclusions of this study show that the Assyrian empire belonged to a globalized network in the first millennium, which resulted from the long history of cultural contact in northern Mesopotamia.
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L’économie végétale des agglomérations gallo-romaines de Beaune-la-Rolande, Châteaubleau et Châteaumeillant / Vegetable economy of gallo-romans small towns : Beaune-la-Rolande, Châteaubleau and ChâteaumeillantJedrusiak, Florian 10 December 2016 (has links)
Le but premier de ce travail est de préciser l’importance des productions végétales au sein des agglomérations secondaires gallo-romaines du centre bassin parisien. Le corpus est motivé par des choix chronologiques et géographiques : l’ensemble des sites est localisé au sein du bassin parisien et occupé entre le Ier et le Ve siècle ap. J.-C. Qu’entendons-nous par productions végétales ? Nous percevons trois cas différents : les productions végétales agricoles et donc alimentaires, que nous retrouvons par exemple dans les contextes urbains sous la forme des céréales produites, en l’état actuel de nos connaissances, dans les exploitations agricoles ; les productions vivrières, toujours alimentaires, produites directement dans les agglomérations (comme les potagers et les vergers) ; les productions végétales qui servent non pas à l’alimentation mais à l’artisanat. C'est le cas du bois du noisetier en vannerie. Le raisonnement autour des productions vivrières est une question centrale : que produisaient les urbains ? Où ? Quelle pouvait être l’importance de ces productions végétales alimentaires ? Afin d'y répondre, notre réflexion se porte sur les espaces non couverts des agglomérations secondaires. Il est certain en effet que la mise en culture des espèces végétales potagères et fruitières nécessite une source de lumière : elle n’est donc praticable que dans des espaces non couverts ou « non bâtis ». / The original intention of this work is to specify the importance of the vegetable productions within the Gallo-Roman small town of the center Paris region. The corpus is justified by chronological and geographical choices: the whole of the sites is localised within the Paris region and occupied between 1th and 5 th century. What we hear by vegetable productions ? We perceive three different cases : vegetable productions agricultural and thus food; productions food, directly produced in the small town (like the kitchen gardens and the orchards); the vegetable productions which are used not for the food but for the craft industry. The reasoning around the food productions is a key question : what produced the urban? Where? Which could be the importance of these vegetable food productions ? In order to answer it, our reflexion goes on not covers spaces of the small towns.
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La terre vague : genèses du Moyen-Orient dans les savoirs et la culture britanniques, 1850-1914 / The Waste Land : geneses of the Middle-East in British culture, 1850-1914Foliard, Daniel 18 November 2011 (has links)
Cette thèse étudie la généalogie des représentations culturelles britanniques du Moyen-Orient des années 1850 au début de la Première Guerre mondiale. Nos sources comprendront des tirages photographiques, des récits de voyages et d’exploration, des cartes, des documents topographiques, des archives privées, des articles de presse, des débats parlementaires, des essais, des romans et des documents officiels. À grande échelle, une perspective globale nous permettra d’étudier la construction cartographique de cette partie de l’Orient qui fut baptisée « Moyen-Orient ». Nous démontrerons comment les acteurs de la politique extérieure britannique élaborèrent cette région. À petite échelle, une micro-histoire nous amènera à hauteur d’homme auprès de figures de l’action britannique dans ces territoires de l’Orient, entre Inde et Afrique. Par une étude approfondie de leurs représentations, nous démontrerons que le regard britannique sur cette partie du monde fut pluriel et qu’il évolua considérablement sur quelques décennies. Nous chercherons à établir cette chronologie. Nous relierons aussi les constructions de l’Orient aux idéaux de la société britannique contemporaine, notamment à travers la photographie de ces territoires et leur exploration archéologique. Il nous faudra par ailleurs questionner le rôle des prémisses de la culture de masse dans le dessin des contours de ce territoire éloigné. Le problème de la nature impériale des rapports entre la Grande-Bretagne et le Moyen-Orient en cours d’élaboration nous amènera à souligner le caractère polycentrique et contradictoire des expressions de l’influence britannique sur la région. / This dissertation explores the genealogy of the cultural representations of the Middle-East from the 1850’s to the beginning of the First World War. To this end, I will analyze a wide range of documents. My primary sources will include photographic prints, travelogues, maps, topographical documents, private papers, press articles, parliamentary debates, essays, novels and official papers. On a large scale, an overall perspective will enable me to study the cartographic manufacture of the part of the Orient that was christened « Middle East ». I will assess to what extent the actors of British foreign policy gradually drew this region. On a much smaller scale, a micro-history will bring me at man's height, close to figures of British involvement in these territories, in-between India and Africa. By way of careful study of their representations, I will demonstrate that the British gaze on this part of the world was far from being hieratic and that it evolved within the span of a few decades. I will look to specify this chronology. I will also establish links between these constructions of the East and the ideals of contemporary British society, especially through the study of photographic representation of these territories, as well as the analysis of their archaeological exploration. I will have to question the part played by early mass culture in designing this distant territory. The issue raised by the potential imperial nature of British involvement in this Middle-East to be will call for an appraisal of the polycentric and contradicting expressions of British influence in the region.
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Agglomérations rurales et terroirs du haut Moyen Âge en Ile-de-France (VIè - XIIè s.) : l'apport des grandes fouilles préventives (Plateau briard, Plaine-de-France) / No English title availableGentili, François 18 December 2017 (has links)
La vision du monde rural du haut Moyen Age a été profondément modifiée durant ces dernières décennies grâce à l'archéologie préventive. Les grands travaux d'aménagement franciliens depuis les années 1980 ont offert l'occasion de fouiller de nombreux sites d'habitat avec plusieurs étapes dans cette exploration et un changement d'échelle dans les ouvertures. Jusqu'à cette période, les rares exemples d'habitats connus avaient nourri une vision pessimiste des historiens tels Georges Duby et Robert Fossier (Nissen sous presse) sur les conditions de vie et des pratiques agricoles durant le haut Moyen Age. / No English summary available.
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Conjugaisons singulières du passé : pour une anthropologie filmique du travail sur un chantier de fouille archéologique / Singular conjugations of the past : towards a filmic anthropology of an archeological excavation siteTorterat, Gwendoline 06 November 2018 (has links)
Cette thèse explore les rouages d’un collectif de travail à l’œuvre sur un chantier de fouille archéologique situé à Ormesson (Seine-et-Marne, France), un site paléolithique jonché de milliers d’éclats de silex et de fragments d’os. Chaque année, une vingtaine de personnes provenant d’horizons variés partage une expérience quotidienne en travaillant autour de l’exploration du site tout en vivant ensemble pendant plus d’un mois. Je fais l’hypothèse que les rôles distribués par le chef de chantier orchestrant les opérations ne sont que les limites poreuses de l’engagement réel, variable et fragile de chaque fouilleur. En développant un protocole méthodologique dédié à l’observation participante ainsi qu’à la captation d’images filmiques de journées entières de travail, je décortique ce huis clos scientifique à travers la façon dont Isabelle (chercheure spécialisée dans le traitement osseux) et Mélodie (néophyte et passionnée d’histoire) transmettent et s’approprient le passé matériel qu’elles fouillent. Mon objectif est alors moins d’analyser le fonctionnement d’un collectif éphémère que de caractériser les fondements de la singularité d’individus au travail ainsi que les nuances de l’expertise scientifique en archéologie, et ce, à travers différents phénomènes que j’analyserai : les modalités perceptives de traces matérielles fragiles, les valeurs collectives en jeu, les affects que les uns et les autres apprennent à jauger et les représentations du passé les plus scénarisées. Le travail de fouille suppose un continuel aller-retour avec un passé en cours d’exploration et des expériences de travail au présent, un processus pratique et singulier qu’Isabelle et Mélodie me permettent de suivre à travers elles. / This thesis examines the inner workings of a group of researchers collaborating on an archeological excavation in Ormesson (Seine-et-Marne, France), on a paleolithic site strewn with thousands of flint pieces and bone fragments. Every year, around twenty people from various backgrounds share the day-to-day experience of working on the exploration of the site, as they live together for more than a month. I argue that the roles distributed by the site manager who organizes the operation are only the porous boundaries of each digger’s real, variable, fragile engagement. By developing a methodological protocol that involves participant observation and the filming of entire days of work, I dissect this closed scientific world through the way in which Isabelle (a researcher specializing in bone treatment) and Mélodie (a novice with a passion for history) transmit and appropriate the material past they excavate. My aim is therefore not so much to analyze the operation of a temporary group, but rather to characterize the foundations of the singularity of individuals at work, as well as the subtle differences in scientific expertise in archeology, though analysis of various phenomena: the modalities of perceiving fragile material traces, the group values at play, the affects that everyone learns to gauge, the most deliberated representations of the past. Excavation work implies continually shifting back and forth between a past under exploration and work experiences in the present, a practical and singular process that Isabelle and Mélodie allow me to follow through them.
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Évolution et adaptation des industries sucrière et rhumière en Guyane, XVIIe-XXe siècle / The sugar industry in French Guiana, from the 17th century to the 20th centuryCazelles, Nathalie 24 June 2016 (has links)
Dès ses débuts, l'aventure sucrière en Guyane est l’objet d’une oscillation permanente entre fascination et désespoir, la luxuriance trompeuse de la forêt ayant longtemps donné l’illusion d'un bel avenir sucrier. Cette aventure s'inscrit naturellement dans l’histoire des industries sucrières des Amériques. Cette dernière, en tant que thématique de recherche, n'a pourtant que récemment attiré l'attention des historiens en France, et ceci bien qu'elle soit partie intégrante de l’histoire de la colonisation de l’Amérique. Une des causes de ce retard peut probablement s’expliquer par un sentiment « douloureux » et « honteux » lié à cette période du passé. La subjectivité des archives, qui restent muettes sur une grande partie de l’histoire — quotidien des colons et des esclaves, stratégies d’installation, évolution des paysages, peut avoir également masqué l'intérêt que présente l'industrie sucrière dans la compréhension du phénomène colonial. Au travers de l'analyse des difficultés rencontrées par les colons pour implanter de manière rentable une industrie sucrière puis rhumière en Guyane, le présent travail vise à montrer l’importance et le rôle fondamental que doit tenir et jouer l’archéologie coloniale en Guyane dans l'élaboration d'une vision plus complète et précise de ce territoire. Dans un premier temps, la très forte contrainte que le milieu amazonien exerce sur l’installation des hommes est analysée ; une deuxième partie met en évidence la contrainte à la connaissance du territoire et de son passé imposée par les conditions de la recherche archéologique en Guyane. Enfin, la présentation des résultats des travaux archéologiques de l'auteur permet d'insister sur l'ingéniosité des hommes à s’adapter en continu au milieu. / The history of the sugar industry in French Guiana has fluctuated since its beginnings between fascination and despair, because of the misleading luxuriant forest which seemed to imply a prosperous future to it. This adventure is naturally related to the history of the sugar industries of the Americas, but has only recently been considered as a research subject by the French historians, even if it is totally involved in the colonial history of America. A cause of such a delay may be due to a “painful” and “shameful” feeling regarding these years of the past. Archives are subjective and silent about a great part of the history (daily life of the settlers and their slaves, settlement strategies, evolution in the landscapes,…). This fact may have hidden all the interest that brings the sugar industry to understand the colonial phenomenon. The present work lies on an analysis of the difficulties met by the settlers who wanted to establish a profitable sugar- then rum-industry in French Guiana, and aims to show the importance and prominent role that colonial archaeology in French Guiana must play in the elaboration of a more exhaustive and consistent vision of this territory. A first part deals with the high constraint of the Amazonian environment upon a human settlement; a second part will bring to the fore how imperative it is to know the territory and its past due to the conditions of an archaeological research in French Guiana. Eventually, the presentation of the author’s archaeological works allows to insist on the human ingenuity to continuously adapt to the environment.
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Être préhistorien et catholique en France (1859-1962) / The experience of being prehistorian and catholic in France (1859-1962)Defrance-Jublot, Fanny 15 January 2016 (has links)
L’un des plus célèbres préhistoriens français du XXe siècle, professeur au Collège de France, était aussi un prêtre. A l’instar de l’abbé Henri Breuil, un certain nombre de préhistoriens ont revendiqué deux parts de leur identité : celle qui relevait de leur appartenance à une communauté scientifique et celle qui procédait de leur engagement pour le catholicisme. La conjonction ''et'' de l'intitulé rend compte d'une somme variée de choix subjectifs et de ce qui s'est joué dans l'interface. Grâce à l’analyse de leurs archives privées, nous questionnons leurs rapports à leurs communautés d'élections dans un contexte marqué par les progrès de la sécularisation en France et par un climat de méfiance s’élevant contre les incursions de la modernité scientifique au sein de l’Église. L’empreinte de leur foi sur leurs interprétations des données archéologiques, ainsi que leurs efforts pour construire des scénarios acceptables des origines humaines constituent deux observatoires intéressants de cette interface. Deux historiographies sont rapprochées, celle de l'histoire culturelle et religieuse et celle de l'histoire des sciences humaines et de la préhistoire. La longue durée du découpage chronologique, qui débute en 1859 avec la reconnaissance des travaux de Jacques Boucher de Perthes, et s'achève en 1962 avec le Concile Vatican II, permet d'observer la succession des différentes générations, les fidélités revendiquées ainsi que les déplacements opérés. / In the second part of the XIXth century in France, the context of secularization created a dividing line between theological and scientific discourses about human origins. In spite of this, several archaeologists publicly displayed their Catholic faith during this period. These archaeologists felt a connection, rather than a boundary, between their faith and their scientific research. They viewed the Bible as symbolic rather than literal and sought in prehistoric remains proofs that supported their Catholic beliefs. Thus, their faith had a certain influence on their interpretations of prehistoric man. Although several facts seemed to testify against historicity of Genesis, Catholic archaeologists always tried to resolve incoherencies and establish acceptable scenarios. They did this for themselves and to support fellow Catholics alarmed by anticlerical objections. I examine these connections but also another boundary: what could be said and what could not be said in the French Catholic community about prehistoric origins in the context of the Modernist crisis.
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Les vestiges mobiliers de l'occupation byzantine en Afrique antique (VIe-VIIe s. ap. JC) / Archaeological material from the Byzantine occupation of Ancient Africa (VIth-VIIth centuries A.D.)Jacquest, Hélène 18 December 2010 (has links)
Les vestiges mobiliers de l'occupation byzantine de l'Afrique antique constituent un corpus important d'objets en céramique (vaisselle, amphores et carreaux de terre cuite), en verre (lampes), en pierre (décor sculpté et mosaïques) en plus des monnaies. L'ensemble de ces objets provient des fouilles des niveaux d'occupation datés entre les VIe et VIIe siècles ap. J.-C., période pour laquelle les sources historiques témoignent de la Reconquête de la région menée par les armées impériales venues de Constantinople. Pour retrouver la trace des Byzantins eux-mêmes, c'est le travail de plusieurs génération d'antiquaires, d'explorateurs et d'archéologues qui a d'abord été examiné en se posant la question de savoir quelle était la nature des vestiges retrouvés. Ceux-ci témoignaient-ils d'une communauté de culture entre Orient et Occident rendue possible grâce à la restauration de l'autorité impériale ? Ou bien l'Afrique avait-elle révélé, à travers ses traditions artisanales fortes, toute la singularité de sa place au carrefour de la Méditerranée occidentale ? / The archaeological material from the Byzantine occupation of ancient Africa forms a huge corpus of objects in ceramics (crockery, amphoras and tiles of terra cotta), glass (lamps), stones (carved decoration and mosaics) in addition to the coins. All these objects are coming from occupations dated between VIth and VIIth centuries A.D., period for which the historical sources testify to the Reconquest of the area, carried out by the imperial armies from Constantinople. Find the traces of the Byzantines themselves was the work of several generations of antiquarians, explorers and archaeologists asking the question of the true nature of the found remains. Did those vestiges testify a cultural community between Eastern and Western Mediterranean Sea made possible by the restoration of imperial authority ? Or did Africa reveal through its strong handcrafted traditions all the singularity of its place at the crossroads of the Western Mediterranean ?
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