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Figures du romancier américain : l'entretien littéraire selon The Paris Review (1953-1973) / Figures of the American novelist : The Paris Review literary interview (1953-1973)Kerninon, Julia 10 December 2016 (has links)
Cette thèse présente une réflexion sur les multiples figures du romancier américain qui émergent des entretiens littéraires de The Paris Review entre 1953 et 1973, soit les deux premières décennies d'existence de la revue. Afin de mieux saisir les spécificités et l'impact du modèle d'entretien littéraire créé par une poignée de rédacteurs aussi inspirés que débutants, cette étude revient tout d'abord sur l'histoire des little magazines, sur le contexte de la création et le fonctionnement interne de The Paris Review, avant de retracer l'histoire complexe de l'entretien littéraire. Grâce à l'analyse des archives de la revue, elle met en évidence la collaboration de l'équipe de rédacteurs et des romanciers interviewés dans un processus novateur de réécriture des entretiens. Car l'entretien littéraire est un lieu de négociation de différentes autorités, entre l'« ethos préalable » de l'écrivain utilisé par l'interviewer et les diverses stratégies (scénographies auctoriales, postures, « prêt à être écrivain ») déployées par le romancier pour asseoir sa légitimité. Derrière le portrait à deux voix que semble être l'entretien littéraire apparaît bientôt l'autoportrait de l'écrivain. L'entretien littéraire de The Paris Review donne lieu à une forme de fiction biographique, à travers laquelle l'écrivain que The Paris Review était venu interroger sur « l'art de la fiction » laisse la parole à l'auteur pour construire et défendre son image. / This dissertation examines the various figures of the American novelist which takes form in the famous literary interviews published by The Paris Review during the first two decades of its existence (1953-1973). In order to analyze the specificities and the impact of the new model of literary interview created by the inspired, yet inexperienced editors and interviewers of the review, this dissertation first traces the history of "little magazines" as well as the context in which the Paris Review interviews were shaped and polished, and then analyzes the complex history of the literary interview as a genre. Through the study of the archives of the review, the author casts a light on the collaboration between the editorial board and the interviewed novelists during the demanding rewriting process of the literary interviews. The literary interview thus appears as a space where negotiations take place, opposing the preconceptions of the interviewer to the various strategies displayed by the novelist in order to assert his legitimacy. What was originally designed as a single portrait composed by two instances actually turns into the novelist's controlled self-portrait.Ultimately The Paris Review literary interview becomes a form of biographical fiction, in which the writer, initally questioned on "the art of fiction", leaves center stage to the author, who takes great care of his own public persona.
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L'essai chez Marguerite Yourcenar : métamorphoses d'une forme ouverte / Marguerite Yourcenar's Essays : Metamorphoses of an Open FormHébert, Julie 20 March 2010 (has links)
Dans la variété des thèmes et des formes offerte par les essais de Marguerite Yourcenar, s’ébauche et s’affine le « portrait d’une voix », incitant le lecteur à réfléchir, à la suite de l’essayiste elle-même, à l’avertissement de Jorge Luis Borges : « Un écrivain croit parler de beaucoup de choses, mais ce qu’il laisse, s’il a de la chance, c’est une image de soi ». Ces essais où s’affrontent des visions contradictoires du temps et de l’identité, retracent l’histoire de la résistance du moi à son extinction, prônée par un je qui reste souverain par-delà les métamorphoses. Des premiers essais, où la jeune « Marg Yourcenar » s’effraie et s’enchante, dans un style « tendu et orné », de la décadence de l’Occident, aux dernières notes jetées dans ses carnets, la métaphore récurrente de l’érosion traduit le travail d’épure auquel est soumis le genre, comme l’autoportrait qui s’y dessine. Ce travail est sous-tendu par une vision du temps qui oscille entre écoulement et permanence, et d’où émerge la valeur accordée à l’instant, premier pas vers la « magie sympathique » qui permet de s’établir en n’importe quel point du temps humain. Ainsi dilaté aux dimensions de la « constellation » universelle née de rencontres aléatoires ou surdéterminées, le moi inextinguible incarne pourtant les résurgences de l’individualité, enfin acceptée comme voie d’accès à l’universel. Au terme de cinquante ans de pratique de l’essai, Marguerite Yourcenar a conquis la liberté propre au genre, aux confins de l’autobiographie longtemps refusée, en acceptant que ses métamorphoses épousent au plus près la fluidité de la vie individuelle. / Through the variety of themes and forms offered by Marguerite Yourcenar's essays, the "portrait of a voice" progressively takes shape, inclining the reader to ponder, after the essayist herself, Jorge Luis Borges's warning : "A writer thinks he is tackling a lot of subjects; what he leaves behind, however - if he is lucky - is an image of himself". The essays, in which two contadictory conceptions of time and identity constantly clash, testify to the way the "self" resists its extinction, strongly recommended by the "I", which remains supreme beyond the metamorphoses. From the first essays, in which the young "Marg Yourcenar", in a tense and ornate style, appears to be both alarmed and enchanted by the decline of the West, to the last remarks jotted down in her notebooks, the recurring metaphor of the erosion conveys the extent to which the form is being refined, as well as the self-portrait that emerges from it. The process involves a conception of time that wavers between the flowing and the permanent, and brings forth the value given to the moment, first step towards the "sympathetic magic" which enables the reader to settle at any point of the human time. Thus expanded to the dimensions of the universal "constellation" born of random, or highly determined, encounters, the irrepressible "self" still embodies the resurgences of the individuality, accepted at last as a path towards the universal. After writing essays for fifty years, Marguerite Yourcenar conquered the liberty that defines the form and borders on the autobiographical, when she finally allowed its metamorphoses to closely match the fluidity of the individual life.
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L'Autoportrait de 1879 par William Bouguereau (1825-1905) : la représentation d'un artiste académiqueL'Abbé, Marie-Élisabeth 05 1900 (has links)
« Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de certains documents visuels et audio-visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal ». / Peint en 1879, l’Autoportrait de William Bouguereau (1825-1905) a été réalisé pour être le pendant du Portrait d’Elizabeth Gardner (1879, collection particulière). Les deux œuvres ont été offertes à Mademoiselle Gardner comme cadeau de fiançailles et sont restées en sa possession jusqu’à la mort de cette dernière. Acheté en 1984 par le Musée des beaux-arts de Montréal, l’Autoportrait de 1879 sera le seul élément de cette étude visant à déterminer comment Bouguereau, en tant qu’artiste académique évoluant à la fin du XIXe siècle, a choisi de se représenter. Fidèle à sa technique, malgré les vagues avant-gardistes qui ont déferlées depuis 1850, nous pouvons nous interroger sur le pourquoi d’un tel autoportrait. Ainsi, l’Autoportrait de 1879 permettra d’analyser la question de la représentation de l’artiste à travers les aspects technique, compositionnel, historique, artistique, social, personnel et physiologique. / Painted in 1879, the Self-Portrait of William Bouguereau (1825-1905) was produced as a pendant to the Portrait of Elizabeth Gardner (1879, private collection). The two works were offered to Miss Gardner as an engagement gift by Bouguereau and stayed in her possession until her death. Bought in 1984 by the Museum of Fine Arts of Montreal, the Self-Portrait of 1879 will be the only object of this study that aims to determine how Bouguereau, as an academic artist at the end of the XIXth century, choose to represent himself. True to his technique, despite the avant-garde wave that unfurled since 1850, we may question the reason of such a self-portrait. Thus, this painting will allow us to analyse the question of the representation of the artist through technical, compositional, historic, artistic, social, personal and physiologic aspects.
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L'image principale de profil, symbole de l'individu connectéBoog, Hervé 12 1900 (has links)
Depuis le début du XXIe siècle, un type particulier d’images a envahi l’espace public constitué par Internet : il s’agit des images principales de profil, ces images que les utilisateurs de sites de réseaux sociaux choisissent pour les représenter auprès des autres individus connectés. Comme le plus souvent il s’agit d’une image du corps de celui ou celle qui s’affiche ainsi, il est intéressant de s’intéresser à cette pratique en la rattachant à des pratiques plus anciennes. Dans un premier temps, cette étude présente donc une perspective socio-historique en notant la ressemblance de la pratique de l’image principale de profil avec celle de l’autoportrait et du portrait commandé. Cela permet de remarquer plusieurs points de rupture ou d’inflexion dans l’usage de ce type d’images, mais aussi d’en dégager les usages sociaux typiques. Ensuite, l’observation d’un lieu particulier d’Internet permet de tirer les conclusions suivantes : si l’usage principal de ces images est facile à expliquer, elles servent à symboliser une présence dans des lieux non accessibles aux corps sensibles, ces images montrent toujours des éléments qui permettent de déduire une position sociale et elles sont fondamentalement identiques aux images produites avant Internet. Ensuite, l’étude de ces images montre qu’il y a un véritable continuum dans la manière de dévoiler son intimité qui permet d’affirmer que la frontière entre public et privé n’existe pas sur Internet. Finalement, ces images montrent une absence de canon quant à leur production et une multiplicité des façons de se mettre en scène qui laissent à penser qu’elles sont devenues des symboles à part entière dans la communication qui peut s’établir entre des étrangers sur Internet. / Since the beginning of the century, a new type of images is becoming more and more common in the public space built on the Internet : the profile’s main picture, these images network sites’ users are using to symbolize their self. It’s generally a picture of the Internet user’s body, which leads to a practice already existing. The first step of this essay is a sociohistorical perspective allowed by noticing that profile’s main picture are often self-portraits. It is then possible to establish a continuity between the practices of past centuries and what is visible on the Internet nowadays. The study of self-produced body images shows a gradual spread of their use from the wealthy to the lower strata of society until the mid-twentieth century. They were used mainly to show social status. After falling into disuse, this type of image is now used by one out of three persons worldwide. The observation of a particular Internet web site has allowed the collection of hundreds of main profile’s pictures. Their analysis has the following conclusions: If the main use of these images is to symbolize a presence in areas not accessible to sensitive body, these images still show elements that can be used to infer a social position and are substantially identical to the images produced before the Internet. Then, the study of these images shows that there is a real continuum in the way someone’s intimacy is revealed proving that the border between the public and the private does not exist on the Internet. Finally, these images show a lack of canon on their production and a multiplicity of ways of staging that suggest they have become meaningful symbols in the communication that can be established between strangers on the Internet.
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L'école algérienne à l’épreuve de la violence : contribution à une compréhension du phénomène au sein de collèges constantinois / The algerian school in the event of the violence : contribution to an understanding of the phenomenon within middle schools (college) constantine regionGhedir, Said 23 November 2012 (has links)
Aujourd’hui, la violence scolaire est souvent évoquée et invoquée. Elle retient l'attention de la communauté éducative et constitue une préoccupation majeure pour les politiques. Tout d'abord, parce qu’elle revêt divers aspects, quantitatifs et qualitatifs. Ensuite, parce qu'il existe une forte demande sociale et institutionnelle envers la cessation de cette violence sous toutes ses formes. En Algérie, ce phénomène n’est certes pas nouveau mais il a commencé à prendre de l’ampleur quelques années après le déclenchement d’une violence politique et criminelle sanglante (le terrorisme). Comment, et sous quelles formes, un tel phénomène se produit-il au sein de l’école algérienne ? Afin d’éclairer non seulement ses modalités, mais aussi ses enjeux et sa structure, nous nous sommes intéressé à la manière dont les différents acteurs de la communauté éducative se représentent la violence ainsi que sa genèse et son développement en prenant l’exemple de collèges constantinois. Cette recherche nous a permis, à travers une enquête par questionnaires et par entretiens menée auprès d’un échantillon de 545 personnes, dont 388 élèves et 157 adultes, de mieux comprendre le processus complexe de cette spirale et de mettre en exergue les perceptions de ces acteurs, eu égard à leurs logiques d’action. Les résultats ont mis en évidence le lien entre l’école et son environnement à la lumière d’une pluralité de variables telles que le contexte familial et urbain, le climat scolaire, la situation socio-économique, les groupes de pairs, les valeurs, les aspirations, l’usage de drogues. / Today, the school violence is often raised and invoked. It holds the attention of the educational community and is a major concern for the politics. First of all, because it covers various aspects, both quantitative and qualitative. Then, because there exists a strong social and institutional request toward the cessation of this violence in all its forms. In Algeria, this phenomenon is certainly not new, but it has begun to expand a few years after the outbreak of bloody political and criminal violence (the terrorism). How, and in which forms, such a phenomenon does it occur within the Algerian schools ? To clarify not only its modalities, but also its issues and its structure, we were interested in the way in which the various actors of the educational educative community represent violence as well as its genesis and its development by taking the example of middle schools (colleges) in the city of Constantine. This research has enabled us, through an investigation by questionnaires and interviews conducted with a sample of 545 people, among which 388 pupils and 157 adults, to better understand the complex process of this spiral and to put forward the perceptions of these actors, in view to their logics of action. The results highlighted the link between the school and its environment in the light of a plurality of variables such as the family and urban context, school climate, the socio-economic situation, peer groups, the values, aspirations, the use of drugs
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La bande dessinée autobiographique francophone (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrisme / French autobiographical comics (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrismMao, Catherine 26 June 2014 (has links)
Apparue aux États-Unis dans les années 70, la bande dessinée autobiographique s’est épanouie plus tardivement en France : très consciente d’elle-même, elle s’est structurée dans les années 90 d’un point de vue collectif et éditorial et s’est révélée en cela pleinement structurante. Cette alliance n’allait pourtant pas de soi puisqu’elle semble rompre par nature avec d’autres formes du neuvième art, à commencer par l’aventure, la science-fiction ou le divertissement, autrement dit avec ce qui constitue parfois dans l’imaginaire commun la vocation même de la bande dessinée. L’écriture de soi semble donc fournir de manière spontanée les outils d’un décloisonnement : la transgression, l’hybridation et le lyrisme apparaissent comme trois modalités d’ouverture de l’espace traditionnel du neuvième art. À la recherche de nouveaux équilibres créatifs, l’auteur s’est notamment confronté à l’épineuse question de l’autoportrait. Traditionnellement art du personnage, la bande dessinée force le dessinateur à résoudre des équations qui semblent a priori insolubles et à inventer des ruses qu’il nous revient de décrire : l’autoportrait s’hybride avec l’autoreprésentation, l’identité avec l’altérité, le réel avec la fiction. C’est tout un changement de paradigme que la bande dessinée autobiographique introduit dans l’ordre de la représentation et de la narration : de ce point de vue, elle offre un fil conducteur permettant de traverser l’histoire et la modernité du neuvième art. / Born in USA during the 70's, autobiographical comics blossomed later in France : endowed with a strong self consciousness, it happened to be structured from a collective or editorial point of view in the 90's. This syncretic genre wasn't obvious a priori, because it seems to originate in itself a failure with other forms of the ninth art, especially adventures, science-fiction or entertainment, in other terms with what stands for comic strips purposes in most people mind. The writing of the self may provide spontaneously tools for an opening up : breaking, hybridization and lyrism appear to be three ways to enlarge the traditional area of comic strips. Searching for new creative balances, the author has studied the vexed topic of self-portrait. Usually considered as the art of character, comic strips enforce the art cartoonist to solve equations that first seem insoluble and to invent tricks that we owe to describe : self-portrait hybridizes with representation of the self, identity with otherness, reality with fiction. And that is because autobiographical comic strips introduces a whole change of paradigm in the order of representation and narration : from this point of view, autobiography offers a thread allowing to travel all over history and modernity of the ninth art.
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Stills, suivi de, Moins «ça-a-été» que «ça-pourrait-être» : fictions et distorsions de l'autoportraitTrudeau Beaunoyer, Karianne 08 1900 (has links)
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Femmes invisibles. L’art de disparaître dans l’autoportrait photographique féminin. Vivian Maier, Francesca Woodman / Invisible Women. The art of disappearing in the feminine photographic self-portrait. Vivian Maier, Francesca WoodmanGrébert, Marion 09 December 2019 (has links)
À partir des autoportraits photographiques de Vivian Maier (1926-2009) et Francesca Woodman (1958-1981), la thèse de ce texte est que la figuration féminine nous transmet un art de disparaître. Si l’on établit que cet art serait présent de manière plus ou moins active dans l’ensemble de l’iconographie du féminin, on montre que c’est un contexte particulier qui en révèle l’existence : celui de l’émancipation des femmes depuis la fin du XVIIIe siècle, de l’invention de la photographie au XIXe siècle et du bouleversement écologique contemporain. En effet, on constate chez Vivian Maier et Francesca Woodman, et plus largement dans l’autoportrait photographique féminin, une écologie poétique déterminée et engendrée par la technique photographique et les mutations modernes dans la vie des femmes, où se rencontrent désormais le destin de la figuration féminine dans l’histoire de l’art et le destin possible de notre espèce. Cette thèse propose de tirer de ces autoportraits un nouveau modèle pour habiter le monde en ce moment de transition historique à l’égard du genre et de la nature. / Drawing from the photographic self-portraits of Vivian Maier (1926-2009) and Francesca Woodman (1958-1981), this thesis argues that feminine figuration conveys an art of disappearing. Establishing that this art is, to a certain extent, at work across the iconography of the feminine, we are showing that it was brought to light within a specific context: the emancipation of women since the end of the 18th century, the invention of photography in the 19th century and the contemporary ecological crisis. Indeed, a poetic ecology emerges through the works of Vivian Maier and Francesca Woodman in particular, and the feminine photographic self-portrait as a whole, determined by the photographic technique and modern changes in women’s lives, where the destiny of feminine figuration in art history converges with the possible destiny of our species. From these self-portraits, this thesis offers to draw a new way of inhabiting the world in this historic moment of transition with regard to gender and nature.
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Un endroit familier ; suivi de Le problème de la mémoire dans le portrait littéraireMalavoy-Racine, Tristan 12 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Un endroit familier est composé de trois portraits littéraires. L’auteur
y met en relief des moments marquants de la vie de trois membres de sa famille :
son grand-père maternel, qui a participé activement à un réseau de radio
clandestine dans la France occupée, dans les années 1940; sa grand-mère
paternelle, qui a élevé quatorze enfants à Saint-Joachim-de-Montmorency, et
dont la longue vie embrasse à elle seule tout un pan de la ruralité québécoise du
siècle dernier; puis son arrière-grand-mère maternelle, dont le mari est mort
dans les tranchées de Champagne, durant la Première Guerre mondiale. Avec en
arrière-plan le vingtième siècle, ses enthousiasmes et ses dérives, cette galerie
de portraits en comprend un autre, plus discret, fragmenté, celui de l’auteur qui
cherche à mieux comprendre d’où il vient. À la recherche de l’autre, ne sommes-nous
pas toujours un peu à la recherche de nous-mêmes ? L’essai qui suit, intitulé Le problème de la mémoire dans le portrait littéraire, aborde le recours aux sources documentaires qu’exige le genre, de même que
l’incidence des intentions de l’auteur sur la façon dont les sources seront
exploitées. Il est ensuite question du degré d’exclusivité de la mémoire
individuelle et de ce qu’implique l’idée, nourrie par la théorie de la postmémoire,
notamment, d’une mémoire des traumas où le souvenir de l’un devient le
souvenir de l’autre. L’essai se referme sur une réflexion portant sur le pouvoir
qu’a la littérature de faire sortir de l’ombre, avec leurs énigmes non résolues,
celles et ceux qui nous ont précédés. Et s’il y avait d’abord, au coeur d’une telle
démarche d’écriture, le besoin de mieux vivre avec ses morts ? / Un endroit familier is made up of three literary portraits. The author
highlights significant moments in the life of three members of his family : his
maternal grandfather, who actively participated in an underground radio
network in occupied France, in the 1940s; his paternal grandmother, who raised
fourteen children in Saint-Joachim-de-Montmorency, and whose long life alone
encompasses a vast segment of Quebec rurality of the last century; finally, there
will be his maternal great-grandmother, whose husband died in the trenches of
Champagne, during the First World War. Against the backdrop of the twentieth
century’s enthusiasms and excesses, this gallery of portraits includes as well the
more discreet, fragmented image of the author who seeks to better understand
where he comes from. Looking for the other, aren't we always looking a little for
ourselves ? The following essay, Le problème de la mémoire dans le portrait littéraire,
discusses the use of documentary sources required by the genre, as well as the
impact of the author's intentions on how those sources will be exploited. Then
we will explore the degree of exclusivity of individual memory and the idea,
drawn from the theory of postmemory, in particular, of a memory of traumas in
which one’s memory becomes that of another. The essay ends with a reflection
on the power of literature to bring out of the shadows, with their unsolved
puzzles, those who came before us. What if there was first, at the heart of such a
writing process, the need to live better with our dead ?
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Mythes personnels et mythes pluriels dans l'oeuvre de Kimiko Yoshida : une esthétique de l'entre-deux, 1995-2012 / Personal myths and plural myths in Kimiko Yoshida's work of art : aesthetics of the in-between, 1995-2012Veillon, Charlène 25 February 2014 (has links)
L'œuvre principalement photographique de Kimiko Yoshida (née le 23 juin 1963 au Japon et installée en France depuis 1995) se fonde sur la création de « mythes» à travers ses autoportraits. Les « mythes du Photographe» à l'origine des « fonctions» de son œuvre - visant entre autres à « informer, représenter, surprendre, faire signifier, donner envie» selon Roland Barthes dans La chambre claire - trouvent leurs sources dans la société, la culture, l'époque auxquelles l'artiste appartient et par conséquent également dans ce qui touche à la singularité de la personnalité, du vécu, de l'histoire à l'échelle intime de celui-ci. De fait, le titre général de cette étude énonce une quête des « mythes personnels et pluriels dans l'œuvre de Kimiko Yoshida », dont le thème de « rentre-deux» constitue la posture esthétique majeure, l'artiste et son œuvre se trouvant entre Japon et Occident, entre figuration et abstraction, entre réalité et fiction, entre citation et transgression. Ce discours fictionnel par l'image et dans l'image subit différentes métamorphoses qui forment les quatre axes fondateurs de la thèse, à savoir l'entre-deux particulier du « personnage conceptuel» défini par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans Qu'est-ce que la philosophie / appliqué à la « signature» Kimiko Yoshida : l'étude d'un entre-deux géographique et culturel définissant un « syncrétisme» artistique singulier: les illustrations des différentes dimensions spatio-temporelles perceptibles dans l ' œuvre de Kimiko Yoshida, notamment à travers les (enjeux des couleurs des images : et l'interrogation concernant la place du sujet à l'image, entre trace et absence. / The work of Kimiko Yoshida (born on June 23rd, 1963, in Japan and living in France since 1995), mainly based on photography, is founded on the creation of « myths ». This study is about searching, defining and analysing the « functions » of Kimiko Yoshida's self-portraits. The « myths of the Photographer », at the origins of her work's functions - aiming. amongst others, to « inform, represent, surprise, signify, create desire» according to Roland Barthes' Camera Lucida - are rooted in the society, the culture and the time the artist belongs to, and as a consequence also in the singularity of his/her personality, experience, and intimate story. Thus, the general title of this study brings forwards a research of « personal and plural myths in Kimiko Yoshida's work of art», whose topic of the « in-between » is the main aesthetic position, the artist and her work situated between Japan and the West between representation and abstraction, between reality and fiction, between quotation and transgression. The fictional speech through and in the image undergoes several transformations which make up the four founding lines of this thesis, that is to say the distinctive in-between of the « conceptual character » defined by Gilles Deleuze and Félix Guattari in Whut is Philosophy ) applied to Kirniko Yoshida's name : the study of a geographical and cultural in-between defining a singular artistic « syncretism » : the illustrations of the several perceptible space-time dimensions in Kimiko Yoshida's work, notably through the games/aims of the images' colours : and the questioning about the subject in the image, between trace and absence.
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