41 |
La consommation d'alcool chez les Canadiens âgés de 55 ans et plus : étude des différences sur 10 ans et de l'association avec la perception de la santéMoriconi, Pascale-Audrey 01 1900 (has links)
No description available.
|
42 |
Le rôle de la consommation d’alcool et du mode de vie sur le risque de cancer du pancréas dans l’étude EPIC / Alcohol consumption and lifestyle factors in association with pancreatic cancer in the EPIC studyNaudin, Sabine 20 September 2019 (has links)
Souvent diagnostiqué à un stade avancé, le cancer du pancréas (CP) est un cancer particulièrement létal pour lequel il n’y a, à ce jour, que très peu de possibilités de traitement et de diagnostic anticipé. L’identification de facteurs de risque modifiables pourrait fournir des données épidémiologiques nécessaires au soutien de la mise en place de mesures préventives. Cette thèse a pour but d’étudier l’étiologie du CP en évaluant le rôle de la consommation d’alcool et du mode de vie dans l’étude prospective européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC), cohorte multicentrique de plus de 500,000 sujets provenant de 10 pays européens. La consommation d’alcool a d’abord été évaluée en regard du risque de CP. Les rôles des différents types d’alcools ainsi que du tabagisme dans la relation entre l’alcool et le CP ont été examinés. Cette évaluation a montré qu’une consommation d’alcool élevée était associée à une augmentation du risque de CP. Ensuite, la relation entre le Healthy Lifestyle Index, un indicateur combinant le passé tabagique, la consommation d’alcool, l’alimentation, l’anthropométrie et l’activité physique, et le risque de CP a été étudiée. Pour quantifier l’impact de l’amélioration de ces facteurs, des fractions de CP attribuables ont été estimées en considérant des scénarios hypothétiques où les participants adopteraient des modes de vie plus sains. L’adhérence à des habitudes saines était fortement et inversement associée au risque de CP. Ces travaux ont apporté des connaissances informatives sur l’étiologie du CP, et soutiennent le développement de mesures de santé publique promouvant la prévention du CP par l’adoption de modes de vie sains / Commonly diagnosed at late stage, pancreatic cancer (PC) is a highly fatal cancer with limited opportunities for early detection and effective treatment. The identification of modifiable risk factors may offer relevant scientific evidence for PC prevention. This doctoral research program investigated PC etiology through a comprehensive examination of the role of alcohol consumption and other lifestyle determinants in the occurrence of PC within the European Prospective Investigation into Cancer and nutrition (EPIC) study, a multi-center cohort involving more than 500,000 participants from 10 European countries. Alcohol intake was evaluated with respect to the risk of PC. The role of different alcoholic beverages and potential effect modification by smoking habits on PC risk were also examined. Findings from this evaluation provided epidemiological evidence that large intakes of alcohol were associated with an increased risk of PC.The association between the healthy lifestyle index, a score combining information on smoking history, alcohol intake, diet, obesity, and physical activity and the risk of PC was examined. To quantify the impact of modifying several lifestyle factors, population attributable fractions were estimated assuming counterfactual scenarios whereby study participants hypothetically moved towards healthier behaviors. Adherence to healthy lifestyle habits was strongly inversely related to PC. This comprehensive evaluation provides informative insights on the etiology of PC and supports the development and implementation of public health guidelines to promote individuals’ adoption of healthy lifestyle habits for PC prevention
|
43 |
La conduite enivrée : mise en lumière d'une zone grise de la conduite sous influence d'alcool chez les jeunes et son influence sur les campagnes de sensibilisationBoivin, Maxime 24 October 2018 (has links)
Au Québec, malgré les efforts de prévention, d’éducation et de sensibilisation déployés depuis près de quarante ans, l’alcool au volant se place toujours en tête des principales problématiques de sécurité routière. Ce problème est d’autant plus marqué chez les jeunes conducteurs de 16 à 24 ans, qui sont systématiquement surreprésentés dans le bilan routier des accidents et infractions. Dans le cadre de cette thèse, pour mieux comprendre la persistance de la conduite sous influence d’alcool chez les jeunes conducteurs, nous nous sommes intéressée à la perspective de ces jeunes au regard de ce comportement. Notre démarche inductive est fondée sur les principes de la méthodologie de la théorisation enracinée, laquelle donne notamment préséance au vécu des participants, à partir duquel se construit, de manière itérative, une compréhension théorisée d’un problème. En tout, 57 jeunes conducteurs de 18 à 24 ans ont pris part aux entretiens de groupe en ligne que nous avons organisés de septembre à décembre 2015. Nous les avons interrogés à propos de leurs perceptions, de leurs croyances et de leurs comportements relatifs à l’alcool au volant. Leurs propos ont ensuite fait l’objet d’une analyse inductive et donné lieu à une théorisation basée sur l’identification de quatre principaux freins à l’adoption d’une conduite responsable, soit 1) une perception erronée des risques relatifs à l’alcool au volant, 2) une difficulté importante à modérer sa consommation d’alcool en vue de prendre le volant, 3) une incompréhension de la manière de procéder à l’évaluation de sa capacité à conduire après avoir bu, ainsi que 4) des mauvaises perceptions relatives aux solutions à mettre en place pour éviter l’alcool au volant. À travers leur combinaison, notre analyse a permis de mettre en lumière un comportement à risque largement méconnu, soit la conduite enivrée. Il s’agit d’une forme de conduite illégale qui contribue au maintien de l’alcool au volant auprès de jeunes conducteurs. S’apparentant à la conduite en état d’ébriété ou avec facultés affaiblies, la conduite enivrée s’en distingue toutefois par l’état perçu du conducteur. N’ayant bu que légèrement trop d’alcool, le conducteur enivré ne montre généralement que très peu de signes d’intoxication et, par conséquent, ne reconnaît pas son incapacité à conduire. Les quatre freins préalablement identifiés contribuent à expliquer ce type de conduite ainsi que son adoption par les jeunes interrogés. Qui plus est, ils nous permettent de suggérer des pistes de solution pour contrer les barrières à l’adoption de comportements de conduite sécuritaires qui maintiennent la conduite enivrée dans les mœurs des jeunes. / In Quebec, despite the important prevention, educational and awareness efforts deployed over the past forty years, drinking and driving is one of the main road safety concerns. This problem is even more pronounced among young drivers (16 to 24 years old), who are systematically overrepresented in drunk driving related accidents and infractions. To better understand problematic behaviours related to drinking and driving among young drivers in Quebec and why they persist, we sought out young drivers’ perspectives of the subject. Our inductive approach is based on grounded theory, which gives precedence to participants’ experiences, from which is built, iteratively, a theorized understanding of a problem. A total of 57 young drivers (18 to 24 years old) took part in online group interviews that we organized from September to December of 2015. Participants were asked about their perceptions, beliefs, and behaviours related to drinking and driving. The exchanges were then analyzed inductively, leading to a theorization based on the identification of four main barriers to adopting responsible driving among young drivers, namely 1) a misperception of the risks associated with drinking and driving, 2) a significant difficulty in moderating alcohol consumption, 3) a misunderstanding of how to assess the ability to drive after drinking, as well as 4) erroneous perceptions of the solutions to driving after drinking too much. Through their combination, our analysis brought to light a largely unknown risky behaviour, buzzed driving, which we found to be a form of illegal driving that contributes to the persistence of the drinking and driving problem among young drivers. A type of drunk or impaired driving, buzzed driving is distinguishable due to the driver perceptions. Having drunk only a little too much alcohol, the intoxicated driver usually shows very little evidence of alcohol intoxication. Hence, he has difficulty recognizing his inability to drive. The four barriers previously identified explain this problematic behaviour and its adoption by young drivers. Moreover, they allow us to suggest possible solutions to overcome the barriers to the adoption of safe behaviours regarding buzzed driving.
|
44 |
Les déterminants des comportements sexuels à risque chez les adolescents ayant un historique de problèmes de comportement extériorisésProulx, Jasmine 15 July 2024 (has links)
Ce mémoire s'intéresse aux déterminants des comportements sexuels à risque (CSR) chez des adolescents ciblés avec des problèmes extériorisés. Les CSR sont des comportements qui augmentent les risques d'effets négatifs sur la santé (p. ex. utilisation inadéquate de moyens contraceptifs). Le premier objectif était d'investiguer les liens prédictifs entre des déterminants individuels (impulsivité, bris de règles, consommation d'alcool), familiaux (supervision parentale) et sociaux (affiliation à des pairs déviants, victimisation) mesurés à 17 ans et les CSR mesurés à 19 ans (âge de la première relation sexuelle, nombre de partenaires dans la dernière année, fréquence d'utilisation d'un moyen contraceptif). Le deuxième objectif était de comparer les CSR chez les filles et les garçons. Le troisième objectif était de tester l'effet modérateur du sexe sur les liens entre les déterminants et les CSR. Un total de 202 adolescents (34% filles) ayant un historique de problèmes extériorisés à l'enfance ont participé aux deux temps de mesure. Pour répondre aux objectifs de recherche, des régressions linéaires hiérarchiques et des tests-t ont été réalisés. Lorsque la moyenne des trois CSR est considérée dans les analyses, les résultats indiquent qu'aucun déterminant ne permet de prédire les CSR. La consommation d'alcool est toutefois proche du seuil de signification. Lorsque les CSR sont considérés séparément, la fréquence de consommation d'alcool et la victimisation par les pairs sont également près du seuil de signification dans la prédiction du nombre de partenaires sexuels. De plus, aucune différence significative dans les CSR n'est présente entre les garçons et les filles peu importe si les CSR sont traités ensemble ou séparément. Enfin, le sexe n'a pas d'effet modérateur sur les liens entre les déterminants et les CSR. Ces résultats ont le potentiel d'informer les interventions psychoéducatives auprès d'adolescents ayant un historique de problèmes extériorisés.
|
45 |
Cinq ans après : trajectoire de consommation et processus de changement dans un échantillon présentant une comorbidité psychiatriqueAcier, Didier January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
|
46 |
Une typologie tridimensionnelle des pratiques de consommation d’alcool au Canada : usages, contextes et motivations de boireFortin, Marilyn 08 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat a pour objectif de développer une typologie socioculturelle de la consommation d’alcool à partir des mesures d’usages, de contextes et de motivations à boire pour approfondir notre connaissance sur les pratiques collectives de boire au Canada et d’explorer la variabilité des pratiques selon les caractérisations sociodémographiques et socioéconomiques des buveurs . Partant du constat des limites conceptuelles des modèles typologiques développés en alcoologie qui ne permettent pas d’observer toute la complexité des pratiques du boire dans une société puisqu’ils sont construits principalement à partir de l’usage, cette thèse propose de conceptualiser les pratiques de boire comme l’interface de l’usage, des contextes de consommation et des motivations à consommer.
Les données utilisées proviennent de l’enquête GENder, Alcohol, and Culture: an international study – Canada. Uniquement les buveurs réguliers (consommant au moins une fois par mois) ont été retenus dans le cadre de cette thèse. Des analyses de correspondances et des analyses de classes latentes ont permis de dériver des typologies tridimensionnelles des pratiques de boire et de les associer à des caractéristiques sociales.
Les résultats de recherche sont présentés en trois articles scientifiques qui répondent chacun à un objectif spécifique de la thèse. Le premier article présente une classification des buveurs réguliers canadiens en six grands types et établit le lien entre ces types et le genre ainsi que le groupe d’âge. Le deuxième article teste l’invariance de la typologie selon le genre et propose des classifications distinctes pour les femmes et pour les hommes en lien avec le groupe d’âge et le niveau d’éducation. Le troisième article se concentre sur les buveurs réguliers en emploi et examine l’association entre la position socioprofessionnelle dans la hiérarchie sociale et les pratiques de boire. / This doctoral thesis aims to develop a socio-cultural typology of alcohol consumption through measures of use, contexts and motivations to drink in order to explore and deepen our knowledge about collective practice of drinking in Canada, and to explore the variability of practices along demographic and socioeconomic characteristics of drinkers . The general hypothesis of the thesis stipulates that existing typologies in alcohol research do not allow for the exploration of all the complexities of drinking practices within a society because they are based primarily on alcohol consumption. We believe that adding contextual and motivational dimensions to the dimension of use allows for improving the observation and description of collective practices of drinking, which are associated with it.
Quantitative data from the GENACIS, GENder, Alcohol, and Culture: an international study – Canada project helped to validate the main research hypothesis. Only regular drinkers (consuming at least once a month) were selected as part of this thesis. Multiple correspondence analysis and latent class analysis permitted to derive three typologies of drinking practices, associated to social features.
The results of the research are presented in three scientific articles, each of which responds to a specific objective of the thesis. The first article presents a classification of Canadian drinkers in six major types and establishes the link between these types, age and gender. The second article tests the invariance of the typology according to gender and proposes separate classifications for women and men in relation to age group and level of education. The third section focuses on regular drinkers’ employment and examines the association between professional position in the social hierarchy and practice of drinking.
|
47 |
Cinq ans après : trajectoire de consommation et processus de changement dans un échantillon présentant une comorbidité psychiatriqueAcier, Didier January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
48 |
Association entre les déterminants du style de vie, l'ostéoporose et la lipodystrophie chez les personnes vivant avec le VIH : une analyse transversale de la Cohorte canadienne VIH et vieillissement.Poirier, Marc-Antoine 09 1900 (has links)
Introduction:
Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) présentent des risques accrus d’ostéoporose et de lipodystrophie. Peu d’études se sont penchées sur l’association entre les déterminants du style de vie, le risque d’ostéoporose et le risque de lipodystrophie chez les PVVIH.
Objectifs:
L’objectif primaire était d’évaluer l’association entre l’ostéoporose, la lipodystrophie ainsi que différents déterminants du style de vie chez les PVVIH.
Méthodologie:
Tous les participants de la Cohorte canadienne VIH et vieillissement (CCVV) avec des données sur la densité minérale osseuse (DMO), mesurée par absortiométrie biphotonique à rayons X (DXA), ont été inclus dans cette étude transversale. Les déterminants du style de vie d’intérêt étaient : le revenu annuel, le niveau d’éducation, l’exercice physique ainsi que les consommations d’alcool, de tabac et de drogues illicites. Les covariables mesurées incluaient l’historique complet de la médication antirétrovirale, les comorbidités, les co-infections, la charge virale, le compte de CD4+ au recrutement et le compte de CD4+ nadir. L’ostéoporose a été définie par un score T de -2.5 ou moins. La lipodystrophie, évaluée par la composition corporelle via DXA, a été définie par un fat mass ratio (rapport des pourcentages de gras entre le tronc et les membres inférieurs) supérieur à 1.33 pour les femmes et 1.96 pour les hommes. Les rapports des cotes et les intervalles de confiance à 95% (IC95%) au recrutement ont été estimés en utilisant des régressions logistiques multivariées.
Résultats:
Nous avons inclus 547 PVVIH (âge médian 55 ans, 88% d’hommes) et 97 contrôles séronégatifs au VIH (âge médian 54 ans, 54% d’hommes). L’ostéoporose était présente chez 13% des PVVIH et 6% des contrôles (OR 2.21, IC 95% [0.96 – 6.06]). La lipodystrophie était présente chez 138 (28.3%, IC 95% 24.3 – 32.3%) des 487 PVVIH avec des données sur la disposition du gras corporel. Aucun des déterminants du style de vie était associé à l’ostéoporose ou à la lipodystrophie. Par contre, les covariables associées à un risque accru d’ostéoporose étaient l’âge avancé, un indice de masse corporelle (IMC) réduit et la co-infection à l’hépatite C. Les covariables associées au risque accru de lipodystrophie étaient l’âge avancé, l’hypertension, l’exposition prolongée aux antirétroviraux, ainsi que les expositions prolongées aux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) et aux inhibiteurs de l’intégrase (INI).
Conclusion:
Aucune association n’a été décelée entre les déterminants du style de vie étudiés et l’ostéoporose ou la lipodystrophie. / Background:
As a consequence of ART, people living with HIV (PLWH) are at higher risk for osteoporosis and lipodystrophy. However, the risk may also be influenced by lifestyle factors, but few studies have explored the association between modifiable lifestyle factors and the risk of osteoporosis or lipodystrophy in the PLWH population.
Objectives:
Our primary objective was to evaluate the lifestyle factors in relation to the risks of osteoporosis and lipodystrophy in a PLWH-based cohort.
Methods:
We conducted a cross-sectional analysis of data from the Canadian HIV and Aging Cohort Study (CHACS). We included all participants with available bone mineral density T-scores, which were measured by dual-energy X-ray absorptiometry (DXA) scans. Lifestyle risk factors of interest included annual income, education level, alcohol intake, tobacco use, illicit drug use and physical exercise. Other covariates considered were full antiretroviral medication history, medical comorbidities, coinfections, viral load, nadir CD4+ and current CD4+ count. Osteoporosis was defined by a T-score of -2.5 or lower at any of the measured sites. Lipodystrophy was assessed on whole body DXA and defined as a fat mass ratio (the ratio between trunk and lower limbs fat mass) greater than 1.33 for women and 1.96 for men. Baseline prevalence odds ratios (ORs) and 95% confidence intervals (95% CIs) were estimated by multivariate logistic regressions.
Results:
We included 547 PLWH (median age 55 years, 88% males) and 97 HIV-uninfected controls (median age 57 years, 64% males). Osteoporosis was present in 13.0% of PLWH (95% CI 10.2 – 15.8%) and 6% of controls (95% CI 1.4 – 11.0%); the OR of osteoporosis for HIV seropositivity was 2.21 (95% CI [0.96 – 6.06]). Lipodystrophy was found in 138 (28.3%, 95% CI 24.3 – 32.3%) of the 487 PLWH for which a fat mass ratio (FMR) was available. None of the lifestyle factors of interest were associated with osteoporosis or lipodystrophy. However, covariates associated with an increased risk of osteoporosis were increasing age, lower body mass index (BMI) and hepatitis C coinfection. Covariates associated with an increased risk of lipodystrophy were older age, hypertension, longer antiretroviral duration, and longer exposure to nucleoside reverse transcriptase inhibitors (NRTIs) and integrase strand inhibitors (INSTIs).
Conclusion:
No association was found between any of the lifestyle factors of interest and osteoporosis or lipodystrophy.
|
49 |
Intimidation à l'école et manifestations psychopathologiques : voies temporelles et rôle modérateur des profils de personnalitéLaroque, Flavie 08 1900 (has links)
L’intimidation à l’école est un facteur de stress associé à de multiples manifestations psychiatriques. À ce jour, la recherche se limite à des études majoritairement transversales, or pour développer des stratégies d’intervention efficaces, il est nécessaire d’adopter une approche temporelle des liens. Cette étude invite à répondre à ce besoin en ayant pour objectif (1) d’étudier la direction des associations entre l’intimidation et les symptômes internalisés et externalisés, (2) d’examiner la spécificité des associations au travers des profils de personnalité comme modérateurs de la relation entre l’intimidation et les symptômes internalisés et externalisés, (3) d’explorer le rôle médiateur des symptômes internalisés et externalisés entre l’intimidation et la consommation d’alcool, (4) d’identifier les corrélats neuronaux qui sous-tendent les liens entre l’intimidation et les symptômes internalisés et externalisés à l’adolescence.
Les données de deux cohortes longitudinales ont été utilisées. Co-Venture comprend 3800 adolescents âgés de 12 ans et suivis annuellement pendant cinq ans. Neuro-Venture correspond à un sous-échantillon de Co-Venture, soit 151 adolescents âgés de 12 ans et suivis à 12-14, 15 et 17 ans. Des random-intercepts cross-lagged panel model et des modèles multiniveaux ont été choisis afin d’estimer les effets cross-lagged (influences réciproques entre deux variables), les effets between-person (effet général, sur les cinq ans), les effets within-person (influences à court terme, au cours d’une année), les effets lagged-within-person (influences persistantes, d’une année à l’autre).
Il existe des influences bidirectionnelles entre l’intimidation et les symptômes internalisés et une influence unidirectionnelle de l’intimidation vers les symptômes externalisés (étude 1). Être sensible à l’anxiété et avoir des pensées négatives augmentent le risque des adolescents intimidés à développer des symptômes internalisés dans la même année. Être impulsif et rechercher des sensations fortes augmentent le risque de développer des symptômes externalisés dans la même année (étude 2). Des voies médiatriques sont identifiées, de l’intimidation vers la consommation d’alcool par les symptômes internalisés et externalisés, ces voies sont renforcées avec les profils de personnalité (étude 3). Plus les adolescents sont intimidés plus ils ont tendance à avoir de grands volumes cérébraux (i.e., gyrus orbitofrontal supérieur droit, gyrus orbitofrontal moyen gauche, thalamus droit) et des petits (i.e., gyrus parahippocampique droit, putamen bilatéral, amygdale
6
bilatérale). Une augmentation des niveaux d’intimidation au cours d’une année est suivie par une plus forte diminution de volume du thalamus droit et d’une moins forte augmentation de volume de l’amygdale bilatérale dans la même année. Une augmentation des niveaux d’intimidation au cours d’une année est suivie d’une augmentation des symptômes externalisés à travers une moins forte augmentation du volume de l’amygdale droite dans la même année (étude 4).
Les découvertes suggèrent que l’intimidation joue un rôle majeur dans l’émergence de nouveaux symptômes psychiatriques par le biais potentiel d’un développement cérébral atypique. Les différences individuelles (i.e., profils de personnalité) et les deux voies médiatrices symptomatiques suggèrent une complexité des liens, révélée par l’approche temporelle de l’étude. Les associations observées sont majoritairement à court terme, soulignant l’importance d’une prise en charge précoce de l’intimidation afin d’éviter ses multiples répercussions négatives. / Bullying victimization is a salient stressor that is associated with a broad variety of psychopathology. The lack of prospective studies has made it difficult to disentangle the temporal precedence of these associations. The present study aimed to (1) examine reciprocal cross-lagged associations between bullying victimization, internalizing, and externalizing symptoms, (2) study the specificity of effects through personality profiles as moderators in the association between bullying victimization, internalizing, and externalizing symptoms, (3) explore mediation effects between bullying victimization and alcool use through internalizing and externalizing symptoms, and (4) identify neural correlates underlying the association between bullying victimization, internalizing, and externalizing symptoms during adolescence.
Data from a 5-year longitudinal cohort study (Co-Venture) of a population-based sample (n = 3800, 49.2% female, mean age = 12.8, SD = 0.4 years), and neuroimaging data from a sub-sample of 151 participants (54.3% female, mean age = 13.6, SD = 0.6 years, 3 neuroimaging sessions) were analyzed. Random intercepts cross-lagged panel models (objective 1) and multilevel models (objectives 2, 3, 4) were conducted to estimate cross-lagged effects (reciprocal influences between variables), between-person effects (overall effects, over a 5-year period), within-person effects (concurrent effects, within a year), and lagged-within-person effects (lasting effects, past year).
Results provided evidence for bidirectional effects between bullying victimization and internalizing symptoms, and unidirectional effects from bullying victimization to externalizing symptoms (study 1). Anxiety sensitivity and hopelessness increased common vulnerability and concurrent effect of bullying victimization on internalizing symptoms. Impulsivity and sensation seeking increased common vulnerability and concurrent effect of bullying victimization on externalizing symptoms (study 2). There was significant between and within effects on alcohol use through internalizing symptoms for adolescents with high anxiety sensitivity and hopelessness, and significant between, within, and lagged effects on alcohol use through externalizing for adolescents with high impulsivity and sensation seeking (study 3). Adolescents prone to higher bullying victimization were prone to higher volumes in the right superior orbitofrontal gyrus, left middle orbitofrontal gyrus, and right thalamus, and, to lower volumes in the right para-hippocampal gyrus, bilateral putamen, and bilateral amygdala over the 5-year period. An increase in bullying
8
victimization in a given year is followed by a steeper decrease in the right thalamus volume, and a smaller volumetric increase in the bilateral amygdala during that same year. An increase in bullying victimization in a given year was associated with increased externalizing symptoms through a smaller volumetric increase in the right amygdala, during that year (study 4).
Findings suggest that bullying victimization confers additional risk for psychopathological outcomes, and implicate two risk pathways that account for how bullying victimization enhances alcohol use risk and emphasize the importance of personality profiles that can shape the immediate and long-term consequences of victimization. Findings also suggest that bullying victimization plays a role in shaping brain development, but when victimization experiences can be addressed and stopped, such changes appears to be short-lived, and have immediate repercussion on mental health. Current interventions should broaden their scope to simultaneously target bullying victimization and psychopathology as each of these manifestations co-occurent within a year.
|
Page generated in 0.0875 seconds