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Les défenses de la Grèce du Nord : architecture, géographie, histoire et phénomènes régionaux aux périodes archaïque, classique et hellénistiqueOuellet, Keven 09 1900 (has links)
Du VIIIe au VIe siècles av. n.è., les Grecs ont colonisé la côte nord de la mer Égée, de la rive orientale du golfe Thermaïque jusqu’à l’embouchure du fleuve Évros. Situées souvent en territoire hostile, dans une région aux richesses multiples qui suscitaient les convoitises, ces cités naissantes se sont rapidement dotées de systèmes défensifs pour assurer leur sécurité. À travers les périodes, plusieurs puissances se sont intéressées aux territoires du nord de l’Égée marquant elles aussi le paysage défensif de la région en fortifiant leurs établissements. Ce projet de recherche concerne l’étude systématique de ces systèmes de défense. Si quelques chercheurs, essentiellement Yves Grandjean, Dimitrios Lazaridis et Alexander Cambitoglou, se sont intéressés aux fortifications de certains établissements précis (Thasos, Amphipolis et Torone), aucune synthèse portant sur l’ensemble du territoire, pourtant très riche en architecture militaire, n’a été entreprise, d’où l’intérêt d’un tel projet.
Plus précisément, nous poursuivons les objectifs suivants : 1) étudier la géographie et la démographie de la région afin de mieux comprendre la distribution du territoire ainsi que la manière dont il était défendu ; 2) situer les ouvrages défensifs dans le contexte de l’histoire politico-militaire de la région. Mise à part l’œuvre monumentale de N.G.L. Hammond (mais qui concerne principalement la Macédoine), celle de Benjamin Isaac (dont la portée chronologique est relativement restreinte) ou celle de Angelos Zannis (qui se concentre uniquement sur le pays entre le Strymon et le Nestos) il n’existe pas réellement d’analyse de l’histoire militaire du nord de la Grèce. Il s’agira ici d’analyser les effets des mouvements politiques et militaires (présence perse, avancée macédonienne, ingérence athénienne, expansion thasienne, conflits thraces, etc.) sur le développement des systèmes de défense. 3) Il s’agira également de localiser, répertorier, décrire, dater et illustrer (photographiquement et topographiquement) la totalité des ouvrages défensifs du nord de la Grèce. 4) Finalement, nous tenterons d’analyser les méthodes de défense, les techniques de construction, les particularités stylistiques et les formes des différentes structures défensives. L’objectif visé ici est de mieux apprécier l’héritage culturel et les influences régionales dans la mise en place et la construction des systèmes de défense. L’analyse des techniques et des styles permettra de mieux comprendre les liens entre colonies et cités-mères, d’aborder la question de la mobilité artisanale et des effets de la migration sur l’architecture militaire. / From the 8th century BC onwards, Greek colonists established many colonies between the Thermaic Gulf and the Evros river. Often located on hostile territory where the land is a very important source of wealth, these new cities have ensured their safety and stability by quickly establishing defense systems around their settlements. Throughout the periods, several powers have also taken interest in the northern Aegean territories and marked the military landscape of the region by fortifying their own urban centers. This research project concerns the systematic study of these fortifications. If some researchers, mainly Yves Grandjean, Dimitrios Lazaridis and Alexander Cambitoglou, have shown interest in the fortifications of specific cities (Thasos, Amphipolis and Torone), no synthesis covering our region, yet very rich in military architecture, has been undertaken, hence the interest of this project.
More specifically, we pursue the following objectives: 1) to study the geography and demography of the region in order to better understand the distribution of the territory and the way it was defended by the settlers; 2) to contextualize the defensive structures within the politico-military history of the region. Apart from the monumental work of N.G.L. Hammond (but focusing mainly on Macedonia), the one of Benjamin Isaac (whose chronological scope is relatively limited) or that of Angelos Zannis (which focuses only in the country between Strymon and Nestos) there is no real analysis of the military history of northern Greece. Therefore, our objective is to analyze the effects of political and military movements (Persian presence, Macedonian advance, Athenian interference, Thasian expansion, Thracian conflicts, etc.) on the development of the military architecture. 3) The aim is also to catalog, locate, describe, date and illustrate (photographically and topographically) all the defensive works of northern Greece. 4) Finally, we will analyze and argue on the different defense methods, the construction techniques and the stylistic features and forms of the fortifications. The objective here is to have a better appreciation of the cultural heritage and the regional influences in the establishment and construction of defense systems. The analysis of techniques and styles will provide a better understanding of the links between new settlements and mother-cities, it will also allow to address the question of artisanal mobility and the effects of migration on military architecture.
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Ancient Greek water management : the case of Northern GreeceVieira, Shelby 08 1900 (has links)
L’eau est une ressource essentielle pour nourrir les hommes, les animaux, et les plantes.
Par contre, les eaux stagnantes peuvent attirer vermine et maladies, et les fortes pluies provoquer
des inondations soudaines. Malgré son caractère essentiel, l’archéologie de la gestion de l’eau
dans le nord de la Grèce est souvent limitée à quelques paragraphes inscrit dans des études plus
vastes, à l’exception de quelques article s comme « Sanitation and Wastewater and Stormwater
Management in the Ancient Kingdom of Macedonia » de E. Kaiafa . Ainsi, ce mémoire a pour
objectif d’examiner la manière dont les Grecs ont relevé le défi de l’approvisionnement de leurs
villes en eau potable et de l’évacuation des eaux usées et impures, aux périodes archaïque,
classique et hellénistique.
Ce
mémoire s’articule en quatre chapitres afin de fournir une analyse descriptive détaillée
des différentes facettes de la gestion de l’eau. Après une introduction générale, nous nous
pencherons d’abord sur l’attitude des Grecs anciens envers l’eau et sur leur conception d’une
source d’eau fraîche. S’ensuivront un survol des condition géographiques en Grèce du Nord ainsi
qu’une discussion sur la manière dont celles ci peuvent affecter l’étude des systèmes d’eau de la
Grèce antique. Les trois autres chapitres se concentreront sur l’étude des vestiges et archives
archéologiques de diverses villes du nord de la Grèce, comme Argilos, Pella, et Thasos.
Premièrement, les structures artificielles construites pour récolter les sources d’eau douce seront
étudiées. S’ensuivra un chapitre s’attardant à la question de la relation entre la gestion de l’eau,
la topographie de la ville, et le drainage urbain et domestique. Finalement, une section portant
sur l’évacuation des eaux dans les fortifications du nord de la Grèce conclura cette étude. / Water is an essential resource for nourishing people, animals, and plants. At the same time, stagnant waters attract vermin and disease, and heavy rainfall causes flash floods. The archeology of water management in Northern Greece is often regulated to a few paragraphs in a broader context, except for articles such as E. Kaiafa’s on “Sanitation and Wastewater and Stormwater Management in the Ancient Kingdom of Macedonia.” This thesis explores how the Greeks handled the challenges of sustaining their cities with water and ridding themselves of used and impure waters in the Archaic, Classical and Hellenistic periods.
This dissertation is separated into four main chapters in order to provide a descriptive analysis of what pertains to water management. After a general introduction, the first topic of interest outlines the ancient Greek attitudes toward water and their view of a portable water source. To complement this, there is also a discussion on the geographical conditions of northern Greece and how that affects the study of ancient Greek water systems. The other three chapters study the archeological record from various cities all over northern Greece, such as Argilos, Pella, and Thasos. The first of those chapters discusses what manmade structures were constructed to harvest freshwater sources. Following this is a study on the connectivity of water management, the city's topography, and urban and domestic drainage. A section on the water evacuates found on northern Greek fortifications concludes the study.
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Poésie et pédagogie dans l'oeuvre d'Aratos de Soles / Poetry and pedagogy in Aratus of Soli’s workLorgeoux-Bouayad, Laetitia 21 June 2014 (has links)
Au-delà d’être un poème didactique, les Phénomènes d’Aratos sont un poème pédagogique qui unit étroitement le fond et la forme. On y trouve une conscience méthodique de la construction d’un savoir ; l’analyse du vocabulaire, pourtant issu de la poésie homérique, révèle une réflexion sur la transmission scientifique déjà définie comme un processus dynamique, à une époque où les écoles et leurs méthodes sont encore jeunes : percevoir, délimiter, nommer, et enfin assurer la conservation d’un objet de science. Cette idée de transmission prouve la préoccupation pédagogique d’Aratos, qu’il met en scène dans le poème à travers des figures de maîtres et d’élèves. Il s’y lit, notamment dans le mythe de l’Âge d’Or, une foi en la collaboration entre tous les vivants, fondée sur un respect qui tranche avec la dureté des poèmes didactiques archaïques. La pédagogie devient dans les Phénomènes un enjeu poétique : Aratos définit le poète comme un des membres de cette collaboration universelle, derrière laquelle il doit s’effacer, dans une éthique et une esthétique de l’anonymat qui remettent en question le kléos archaïque. La tradition poétique peut désormais être bousculée au nom de la transmission scientifique, et cette nouvelle conception n’est pas sans rappeler les récentes critiques opérées par Platon. Tout se passe comme si Aratos avait voulu relever le défi que Platon a lancé aux poètes de son temps : chanter le Dieu et sa création selon le Vrai ou le Vraisemblable, et devenir par son chant l’éducateur de la cité idéale. C’est probablement la réussite de cette gageure qui a assuré la gloire des Phénomènes dans les siècles où la philosophie de Platon a été suivie et admirée. / The Phaenomena by Aratus are not only a didactic, but also pedagogical poem, in which form and content are tightly bound. One may find in it a methodical conscience of how knowledge is built; the analysis of vocabulary, although taken from Homeric poetry, shows that scientific transmission is already understood as a dynamic process, in a time when schools and their proceedings were still young : to perceive an object of science, to delimitate it, to name it, and at last to guarantee his preservation. This idea of transmission proves that Aratus is concerned with pedagogy, which is illustrated in the poem through different figures of masters and pupils. We can observe, especially in the myth of the Golden Age, all his faith in the collaboration between all kinds of living being bound together by a respect that is really different from the harsh tone of archaic didactic poetry. In the Phaenomena, pedagogy becomes a poetic matter: Aratus defines the poet as a member of this universal collaboration, behind which he has to fade because of an ethic and an aesthetic of namelessness; so is the archaic kleos questioned. Poetic tradition can be shaken up in the name of scientific transmission, and this new conception may remind us of Plato’s recent criticism. Apparently, Aratus did want to take up Plato’s challenge to the poets of his time: to sing the God and his creation according to Truth or Verisimilitude, and to become the teacher of an ideal state, thanks to his song. In all likelihood, Aratus’fame came from the success of this wager, during all the centuries when Plato’s philosophy was followed and admired.
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Recherches sur l'administration de la Thébaïde à l'époque ptolémaïque, 323-30 av. n. è.Bieganski, Nicolas 30 September 2011 (has links)
Au début de l’époque ptolémaïque, la Thébaïde constitue un ensemble original tant géographiquement que structurellement :elle s’étend de Syène à Lykopolis et est administrée comme un nome depuis Thèbes qui est sa métropole, avec un stratège et un nomarque (thébarque) établis à sa tête. Le règne des Lagides est marqué par une normalisation de cette administration, qui s’effectue au rythme des troubles politiques (sécession de 206-186, guerre civile de 132-124, révolte thébaine de 88-85) ;au Ier siècle et suite à des évolutions successives, le nome canonique est redevenu l’unité territoriale de base de l’administration thébaïque. Cette restructuration ne peut être comprise qu’au regard de l’histoire de la région dans les derniers siècles de l’époque pharaonique :les Lagides ont hérité d’une désorganisation née de la Troisième Période intermédiaire et de la Basse Époque, au cours desquelles les temples ont occupé une place prépondérante dans le gouvernement méridional, se substituant souvent à un pouvoir central défaillant. Les souverains grecs se sont appuyés sur ces institutions religieuses pour installer leur administration en Thébaïde, suivant en cela la tradition égyptienne ;les constructions religieuses, nombreuses dans le sud, sont à mettre en parallèle à cet effort d’ « administralisation »./At the beginning of the Ptolemaic period, the Thebaid is an original set both geographically and structurally :it stretches from Aswan to Lykopolis and is administered as a nomos from Thebes which is his metropolis, headed by a strategos and a nomarch (thebarch). The reign of the Ptolemies is characterized by a normalization of this administration, which fluctuated with the political unrest (secession of 206-186, civil war of 132-124, Theban revolt in 88-85) :in the 1st Century BC and after successive developments, the canonical nomos is again the basic territorial unit of the southern administration. This restructuring can be understood only in the light of the history of the region in the last centuries of the Pharaonic era :the Ptolemies had inherited a disruption created by the Third Intermediate Period and the Late Period, during which temples have occupied a prominent place in the southern government, often replacing a failing central power. The Greek rulers have relied on these religious institutions to set up their administration in the Thebaid, in line with Egyptian tradition ;religious buildings, many in the South, are set parallel to this effort of “administralization”. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Défenses crétoises: fortifications urbaines et défense du territoire en Crète aux époques classique et hellénistique / Cretan defences: urban fortifications and defence of territory in Crete during the Classical and Hellenistic periodsCoutsinas, Nadia 25 June 2008 (has links)
Le but de cette étude est de présenter un tableau des questions de défense en Crète aux époques classique et hellénistique. La cité grecque étant une entité double, la défense de la ville n’a pas été séparée de celle de son territoire.<p>Le point de départ de ce travail est le catalogue des fortifications crétoises, qui comprend 61 sites fortifiés (enceintes urbaines, forts et tours isolées).<p>À partir d’une étude qui fait une grande place aux questions de topographie, il a été possible d’une part, de dégager des dynamiques régionales et d’autre part, d’identifier certaines caractéristiques et certaines évolutions dans l’implantation des cités crétoises.<p>L’exemple de la Crète permet d’alimenter le débat sur la place de l’enceinte dans la définition de la cité. Les vestiges archéologiques ne semblent pas aller dans le sens des sources littéraires, selon lesquelles toute cité était nécessairement ceinte d’un rempart. Mais l’existence d’une enceinte semble bien être la marque du statut de cité./This study aims to raise various questions regarding defence in Crete during the classical and Hellenistic Periods. As the Greek city-state was a double entity, it seemed important to not separate the defence of the town from the defence of the territory.<p>The starting point of this work was the catalogue of Cretan fortifications, which contains 61 fortified sites (city walls, forts and watch-towers).<p>Topography plays a key role in the study therefore it is possible, on the one hand to separate regional dynamics of some cities and, on the other, to identify certain characteristics and evolutions in the settlement of Cretan cities.<p>The example of Crete encourages the debate on the role of the city-wall in the definition of the city-state. Archaeological remains do not seem not to agree with literary sources which declare that every town had a wall. However the existence of a city-wall appears to be indicative of the city-state. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Construire la parole des dieux : les rites mantiques et leurs agents dans les grands sanctuaires oraculaires du monde grec aux époques hellénistique et romaineLesgourgues, Manfred 10 1900 (has links)
Co-tutelle avec l'Université Paris-Nanterre / La pratique de la divination en Grèce ancienne est un phénomène bien connu du grand public, qui l’associe au personnage emblématique de la Pythie de Delphes. Inspirée par Apollon, cette prophétesse délivrait ses oracles en répondant aux questions que lui posaient les fidèles et l’on trouve dans de nombreux textes anciens le déroulement des consultations du dieu résumé sous la forme de deux affirmations complémentaires : « le fidèle a demandé » et « le dieu a répondu ».
Pourtant, on ne saurait réduire la pratique divinatoire qui prenait place dans les sanctuaires oraculaires à un tête-à-tête entre deux personnes. Loin de se limiter à un agent inspiré, le personnel sacerdotal des sanctuaires oraculaires était nombreux et se trouvait mobilisé dans des rites complexes pour permettre de mettre en communication le monde des hommes avec celui des dieux. C’est à la diversité de ces agents et à la manière dont leurs interactions permettaient qu’advienne la parole divine qu’est consacré ce travail.
Dans une première partie, sont étudiés les agents qui participaient aux rites mantiques des sept sanctuaires oraculaires les mieux attestés du monde grec aux époques hellénistique et romaine : celui de Zeus à Dodone, d’Apollon à Didymes, Claros et Delphes, celui de Trophonios à Lébadée, d’Amphiaraos à Oropos et de Glykon à Abonoteichos. Chaque sanctuaire est l’objet d’un chapitre dans lequel sont considérés, un à un, tous les agents, humains ou non, qui prenaient part au rituel afin de reconstituer les rites d’interrogation du dieu dans leur spécificité.
Dans un second temps, cette pratique est pensée de manière transversale comme une pratique institutionnelle qui mobilisait des acteurs distincts à trois niveaux différents : celui de la cérémonie, du rituel et de l’échange verbal. / Divination in ancient Greece is a well-known phenomenon, often associated with the emblematic character of the delphic Pythia. Inspired by Apollo, this prophetess delivered her oracles by answering the questions asked to her, and in many ancient texts the oracular consultations are summarized in the form of two complementary statements: "a man asked" and "The god has answered".
However, the practices that took place in the oracular sanctuaries can’t be reduced to a tête-à-tête. Far from being limited to an inspired agent, the priestly staff of the oracular sanctuaries was numerous and took part in complex rites to enable the world of men to be put in communication with the gods. This work studies the diversity of these agents and the way in which their interactions allowed the divine word to come out.
In the first part, we study the agents who participated in the rites of the seven oracular sanctuaries best attested in the Greek world in the Hellenistic and Roman times: the shrine of Zeus in Dodona, Apollo in Didyma, Claros and Delphi, Trophonios in Lebadeia, Amphiaraos in Oropos and Glykon in Abonoteichos. Each sanctuary is the subject of a chapter in which all the agents, human or not, who took part in the ritual are taken into consideration, in order to reconstitute the rites of questioning the god in their specificity.
In a second part, this practice is thought more broadly as an institutional process who associated distinct actors at three different levels: the ceremony, the rite and the verbal exchange.
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