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Transitions sociales et culturelles :Frédéric de Marselaer (1584/6-1670), homme de lettres et de pouvoir ?Roland, Nathalie 15 December 2017 (has links)
Cette thèse a pour objet l’étude de Frédéric de Marselaer (1584/6-1670) bourgmestre et échevin de la ville de Bruxelles au XVIIe siècle. Originaire d’Anvers, cet homme de pouvoir est aussi l’auteur de plusieurs traités imprimés et manuscrits qui ont connu un certain succès. Ce double parcours à la fois politique et littéraire permet d’explorer la manière dont un homme s’insère dans un groupe :les élites sociales. L’accent est mis en particulier sur la dimension culturelle, et plus spécifiquement, l’écriture comme moyen d’insertion sociale au sein des élites au XVIIe siècle dans les Pays-Bas méridionaux. Cette recherche est développée en trois parties. La première explore le statut d’écrivain et la façon de se percevoir en tant qu’auteur ou d’être reconnu en tant que tel par les autres. L’analyse, la reconstitution et la remise en contexte de l’œuvre imprimée et manuscrite de Marselaer laissent apparaître sa position d’auteur entre conformisme et originalité. La deuxième partie est un approfondissement de certains chapitres d’une de ses œuvres, le Legatus, en vue d’explorer sa vision du pouvoir, construite entre théorie et réalité. La dernière partie s’intéresse aux mécanismes du pouvoir en étudiant les modèles et les idéaux qui sous-tendent une bonne réputation, l’influence du réseau dans la création et la diffusion de cette image idéale et les objectifs qui sont à la base d’une telle démarche. Au final, il ressort que la culture, combinée à d’autres éléments, est un facteur déterminant pour s’insérer dans le monde des élites. / This PhD thesis focuses on Frédéric de Marselaer (1584/6-1670), mayor of the city, deputy burgomaster of Brussels city in the 17th century. Coming from Antwerp, this man of power has also written several printed and hand-written treatises which have achieved a certain success. This double experience in politics and in literature field allows to explore how a man gets into a group: the social elites. The emphasis lies in particular on cultural dimension, especially, writing as medium for social inclusion in elites in the 17th century in the Southern Netherlands. This research is developed over three parts. The first investigate the status of writer and the way to perceive oneself as an author or to be recognised by the others. The analysis, reconstruction and setting in context of printed and hand-written work of Marselaer let appear his position of author between conformism and originality. The second part is an in-depth study of some chapters extracted from one of his treatise, the Legatus, with the aim of investigating his view of power, developed with ideal and realist conceptions. The last part focuses on the mechanisms of the power in studying the models and the role models which underpin a good reputation, the influence of the network on creation and diffusion of this ideal representation and the goals which underlie this approach. At last, it appears that the culture, combined with others elements, is a determining factor to integrate the elites’world. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Inventer le livre illustré par la photographie en France : 1867-1897 / Inventing the photographically illustrated book in France : 1867-1897Meizel, Laureline 17 November 2017 (has links)
Cette thèse traite des rapports noués entre le livre et la photographie en France au cours du dernier tiers du XIXe siècle. Elle dégage les enjeux recouverts par cette association pour les acteurs collaborant à sa réalisation, à la croisée desquels a été progressivement inventé un objet inédit : un livre dont le discours s’élabore à partir de la combinaison de textes et de photographies entre ses plats de couverture au moins, mais aussi sur ses pages si l’envie ou le besoin le commande. Pour cela, elle circonscrit les contours et les tendances de la production moyenne entre 1867 et 1897, en construisant un corpus qui en reflète l’étendue et les ambitions. De type systémique, son analyse démontre que le livre n’a été ni le berceau, ni le foyer, non plus que le vecteur de diffusion principal des images photographiques en France au XIXe siècle. En révélant l’extrême diversité de la production, elle prouve par contre que le livre a constitué un laboratoire d’expérimentations des modalités de l’association des textes et des images photographiques, dans le but de formaliser un discours pour le pérenniser. Par ce biais, les auteurs et les éditeurs ont progressivement défini les spécificités de la photographie dans le champ des moyens disponibles pour l’illustration. Permettant notamment aux imprimeurs-éditeurs de réaffirmer leur position dominante sur un monde de l’édition en mutation, les processus de cette appropriation se distinguent toutefois par la très faible implication de la communauté photographique. Dès lors, cette thèse propose une périodisation des liens des photographes au livre, lorsque celui-ci est utilisé comme un levier dans leurs réclamations statutaires. / This thesis is about the relationship between books and photography in France during the last three decades of the 19th century. It reveals what was at stake in this specific association for the diverse actors involved in its creation. Articulating multiple issues, a new object was gradually invented: the photographically illustrated book, that is a book discursively produced through combining texts and photographic images between its covers, if not on the very pages themselves. To this end, the thesis charts the boundaries and tendencies of the average production of photographically illustrated books between 1867 and 1897, building a corpus that reflects its extent and its ambitions. Through a systemic analysis, it demonstrates that books were neither the breeding grounds nor the main sites nor the main vehicles for the dissemination of photographic images in 19th century France. By showing the extreme diversity of the production, it argues that books have constituted an experimental ground where modalities of texts’ and photographic images’ associations were tested. Through this process, authors and editors progressively defined what would become the specific characteristics of photographic images as means available for illustration. Allowing publishers and printers to reaffirm their dominant position in the world of publishing, the processes of this appropriation is particular because of the very low involvement of the photographic community itself. Therefore, the thesis proposes a periodization of the links of photographers to the book, analysing its role in the statutory claims they made through time.
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La circulation du savoir africain : présence et reception de la littérature académique africaine en Allemagne et en France / The circulation of African knowledge : presence and reception of African academic literature in Germany and France / Zirkulation afrikanischen Wissens : Präsenz und Rezeption akademischer Literatur aus Afrika in Deutschland und FrankreichSteinbach-Hüther, Ninja 19 December 2017 (has links)
Bien que la globalisation culturelle laisse supposer qu'il soit possible de produire et de recevoir de façon égalitaire des informations partout dans le monde, les cartes du savoir sont en réalité caractérisées par un déséquilibre énorme. Le projet analyse ce phénomène en s’appuyant sur l‘exemple du transfert trilatéral de la littérature académique africaine en France et en Allemagne depuis les années cinquantes. D’une part, le but principal de ce projet est de relever la quasi totalité des livres et recueils universitaires en sciences sociales et humaines rédigés par des intellectuels africains et publiés dans des maisons d’édition allemandes et françaises. D’autre part, l’analyse des résultats quantitatives est basée sur une approche macro-perspective en s’appuyant sur les études qualitatives sur le sujet préexistantes. L’analyse quantitative et la classification des résultats ainsi que leur interprétation permettent actuellement d’obtenir des connaissances étonnantes, non seulement sur des continuités et discontinuités dans la publication de la littérature universitaire en provenance d’Afrique sur une période d‘environ soixante ans, mais également sur les profils géographiques, thématiques et temporels des maisons d’édition ainsi que sur leurs préférences personnelles, éditoriales et linguistiques. Grâce à la collection de données, le filtrage, le traitement ultérieur et la visualisation, nous pouvons alors comprendre quelle « Afrique scientifique » a finalement été transmise et importée, pour la période définie (1950-2012), à ces deux marchés du livre. Cette approche permet d’envisager de nouvelles hypothèses et interprétations pour l’analyse de la circulation du savoir africain, à l’instar des publications en sciences sociales et humaines. Une approche établie pour la recherche sur le franchissement culturel des frontières constitue le concept de transfert culturel. Pour ce travail, le concept fournit des approches théoriques et pratiques essentielles. En combinant différentes méthodes pour lesquelles les « digital humanities » ont été de plus en plus souvent sollicitées, l’approche méthodologique va vers une reconstruction complète du transfert, en utilisant aussi bien les analyses quantitatives que qualitatives. / Even though international interconnectedness and globalization evoke the idea of being able to produce and receive knowledge equally all over the world, the maps of knowledge are unevenly distributed on a global scale. My dissertation project analyses this phenomenon by examining the trilateral, multidimensional transfer of African academic literature to Germany and France since the 1950s.The research interest of this project is to determine and organize the entire spectrum of publications from the social sciences and the humanities written by African authors and published in German and French publishing houses. The quantitative analysis on a macro level is based on already existing qualitative studies in the field. The quantitative analysis and the classification of the results give valuable knowledge about continuities and discontinuities in the publication of African academic literature over the span of six decades (1950-2012). The research further examines and elaborates upon geographical, thematic, and temporal profiles of the publishing houses as well as their personal, editorial, and linguistic preferences. By means of collecting, filtering, processing, and visualizing the data, it is possible to find out what kind of “academic Africa” has finally reached the two national book markets. This approach helps to identify new hypotheses and interpretations concerning the circulation of African knowledge in general through the specific example of academic literature from the social sciences and the humanities. Providing important theoretical and practical approaches for this project, the concept of cultural transfers is an established approach for analysing cultural border crossings between countries and regions. The methodological approach combines different methods and, for the data processing, includes examples from the digital humanities to realize an all-embracing reconstruction of the entire transfer process in both a quantitative and qualitative sense.
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Charlotte Guillard au Soleil d'Or (ca. 1507-1557) : Une carrière typographique / Charlotte Guillard at the Soleil d'Or (1507-1557) : the career of a women printerJimenes, Rémi 22 November 2014 (has links)
Successivement veuve de Berthold Rembolt et de Claude Chevallon, Charlotte Guillard hérite en 1537 du plus ancien atelier typographique français, le Soleil d'Or, dont elle conduit l'activité durant près de vingt années. Sous sa direction, l'atelier parvient à accaparer deux marchés spécifiques : textes de droit savant et ouvrages des Pères de l'Église. La thèse vise à interroger les conditions de réalisation de ce programme éditorial. On y présente les modalités matérielles de production et de commercialisation des ouvrages. On met ainsi en évidence la forte implication de la parentèle de Charlotte Guillard à tous les niveaux de la chaîne éditoriale, et la coexistence de réseaux de collaborateurs qui, en dépit de motivations intellectuelles et idéologiques parfois divergentes, parviennent à faire œuvre commune. À travers une enquête mobilisant à la fois les sources archivistiques, l'analyse matérielle des ouvrages imprimés et la lecture des préfaces et épîtres liminaires, la monographie permet d'écrire une histoire concrète de l'activité intellectuelle qui tienne compte des conditions idéologiques, sociales et économiques de sa mise en œuvre / Widow of Berthold Rembolt first, then of Claude Chevallon, Charlotte Guillard became in 1537 heiress of France's oldest typography workshop. With Charlotte Guillard at its head, the Soleil d'Or managed to monopolise two specific markets, the law texts and the works of the Church Fathers. The purpose of our thesis is to investigate the practical conditions which made these publications possible. It will highlight the material arrangements of the production and selling of those books, and focus at the people who stayed at Charlotte Guillard's side. This will allow us to demonstrate the importance of her relatives at every step of the process, and to show the coexistence of various networks of collaborators who manage to work on a common basis despite, at times, opposite intellectual and ideological motivations. Calling on manuscript archives, physical bibliography, and an analysis of the prefaces and liminary epistles, this monograph allows us to write a holistic history of the intellectual endeavour, taking into account all the ideological, social and economic conditions entering in its construction
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La mouvance médiatique : les faux Mémoires authentiques du chevalier d’Artagnan par Gatien Courtilz de SandrasRavenelle, Julien 05 1900 (has links)
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Art, culture et société à Parme pendant la première moitié du Cinquecento : les portraits d'homme de Parmigianino (1503 -1540)Misery, Nicolas 26 November 2015 (has links)
La thèse est consacrée à l’œuvre de portraitiste de Parmigianino au cours des deux périodes parmesanes de sa carrière, depuis sa naissance en 1503 jusqu’à son départ pour Rome en 1524, puis de 1531 à 1540, date de son décès. L’objet de la recherche est d’élucider les significations propres à chacune des effigies du corpus et d’analyser les processus plastiques et sémantiques par lesquels le peintre a élaboré les discours figuratifs que constituent ses portraits, dans le contexte de leur commande, production et réception. A cette fin, on a opté pour une approche pluridisciplinaire. La thèse débute par une étude de l’histoire artistique de Parme de 1500 à 1540 et une analyse des pratiques du portrait dans cette ville, au regard de ses nombreuses relations avec d’autres centres culturels et artistiques (Milan, Venise, Bologne, Florence et Rome). L’histoire sociale et politique de Parme pendant la première moitié du Cinquecento est un autre sujet de la recherche. Son objet est l’articulation des transformations institutionnelles au sein de la comune, les conquêtes par plusieurs pouvoirs étrangers entre 1499 et 1520 jusqu’à la création du duché de Parme et Piacenza par Paul III en 1545 avec le marché et les pratiques du portrait. Après cette étude du contexte, chacun des portraits de Parmigianino est examiné de façon approfondie, à travers une approche trans-disciplinaire qui associe histoire de l’art, histoire culturelle (littérature, du livre et de l’édition, emblématique, traditions de la rhétorique, débats linguistiques), histoire sociale et politique. / The dissertation deals with Parmigianino’s activity as a portraitist during the two periods of time he spent in his native Parma, between 1503 and 1524 and then between 1531 and 1540. Its aim is to analyze the painter’s male portraits in particular, that is to to clarify their specific significances and, at the same time, to elucidate the visual and semantic processes through which Parmigianino elaborated the figurative discourses that his portraits convey, in the artistic, cultural, social and political context of their creation. To reach this goal, several methodological approaches are used. The disseration begins with a close study of the artistic history of Parma between 1500 and 1540 and an analysis of the traditions related to portraiture in the city, with regard to its many cultural and political relations to other regions and states (Milan, Venice, Bologna, Florence and Rome). The political history of Parma during the first half of the Cinquencento is an other field of research. Its purpose is to articulate the many institutionnal transformations of the comune, the conquest of Parma by several foreign powers between 1499 and 1520, until the creation of the Duchy of Parma and Piacenza by Pope Paul III, with the market and practices of portraiture. After this close examination of the context, Parmigianino’s portraits are analyzed through a trans-disciplinary approach that deals with art history, cultural history (literature, history of the book, emblems, traditions of rethoric, linguistic debates), social and political history).
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La traduction fictive : motifs d’un topos romanesque (1496-1617) / Fictitious translations : patterns of a novelistic device, 1496-1617Watier, Louis 09 December 2017 (has links)
Une traduction fictive (ou pseudo-traduction) est un texte qui, ayant été directement écrit dans une langue, se présente comme traduit d’une autre, réelle ou imaginaire. Peu étudié jusqu’à la fin du XXe siècle, le cas n’en est pas moins fréquent, illustré par un bon nombre de romans célèbres : Don Quichotte, les Lettres persanes, Le manuscrit trouvé à Saragosse, Le château d’Otrante, parmi d’autres. Pendant longtemps on a tenu pour négligeable la fiction de la traduction, la considérant comme un procédé inoffensif, un amusant artifice littéraire. Convention souvent assumée de manière explicite par les auteurs qui y recourent, le phénomène n’a encore été que peu envisagé dans sa dimension historique. C’est donc à retrouver les raisons de l’émergence d’un tel motif dans le genre romanesque et à décrire les moments de sa formalisation topique que l’on voudrait s’attacher. L’enquête, qui remonte aux premiers romans médiévaux pour aboutir à leur dernier retentissement dans l’œuvre de Cervantès, s’apparente ainsi à une généalogie, au sens rigoureux que lui donnait Nietzsche, puisqu’il s’agit de réinjecter l’histoire dans un lieu commun, de redynamiser ce que la tradition a figé en un canevas immédiatement reconnaissable. / A fictitious translation (or pseudo-translation) is a text written in a peculiar language but introduced as a real or imaginary translation in a foreign language. While such fictitious translations did not go through frequent studies until the end of the twentieth century, they are quite common and regularly illustrated by many famous works, among which Don Quijote, Le Manuscrit trouvé à Saragosse and The Castle of Otranto to name a few. For long translation as fiction has only been considered as literary device to entertain. Hence, this attitude towards the fictitious translation may partially explain why such literary phenomenon was never perceived within its historical context, notwithstanding it was explicitly used as a literary convention by many authors. Therefore, we should devote ourselves to discern the motivations that drove the emergence of pseudo-translation in the novel ’genre. Besides, it is also important to highlight the course it took to finally become known as topos. From this perspective, this research, which is a genealogical one as defined by Nietzsche, explores the role of translation from the first medieval novels to their last echo in Cervantes’s work; in an attempt to reinject a historical dynamic in a common place long unchanged.
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Les contes de Mme d’Aulnoy et leur fortune en Europe (France ; Italie ; Grande-Bretagne ; Allemagne)1752-1935 / The Fairy tales of Madame d'Aulnoy and their fortune in Europe (French; Italy; Great-Britain; Germany) 1752-1935Alzati, Valentina 15 November 2018 (has links)
Dans cette thèse, on examine les différents aspects de la réception et de la fortune des contes de la baronne d’Aulnoy à la fin du XIXe siècle, permettant d’enrichir les analyses critiques à propos des contes de fées classiques et de leur perception en époque moderne. L’étude porte, en un premier temps, sur le domaine de nouvelles éditions des contes qui voient le jour à partir de premières années du XIXe siècle, jusqu’aux premières années du XXe. La composition des volumes et la forme des textes permettent de comprendre comment c’est uniquement à la fin du XIXe siècle que Mme d’Aulnoy commence à être considérée comme une auteure classique : une écrivaine qui propose aux lecteurs des contes merveilleux originaux et non pas une simple transcriptrice de contes folkloriques. L’analyse des réécritures et des transpositions permet, en revanche, de comprendre le rôle de la baronne et de son œuvre dans le renouvellement du merveilleux de la fin du siècle, car les réécritures complètes de certains de ses contes présentent des traits stylistiques propres au genre du merveilleux perverti. Cela permet de saisir l’intérêt que les auteurs de cette époque portent sur la figure de l’écrivaine : elle est perçue comme un modèle, au même niveau que Charles Perrault, ce qui justifie la présence de réécritures complètes de son œuvre. D’un autre côté, certaines reprises de thèmes, motifs et personnages, permettent de mieux comprendre l’importance du souvenir littéraire dans le renouvellement du genre merveilleux. Les transpositions pour le théâtre sont, enfin, présentes uniquement dans la culture anglaise. Les contes de la baronne d’Aulnoy qui participent à ce phénomène permettent un profond renouvellement de certains genres du théâtre classique et la création de nouveaux, qui présentent, pour la première fois, le thème du grotesque. Ce travail permet, donc, de souligner la portée et l’importance de la production d’une écrivaine qui a été, pendant longtemps oubliée et de mettre en relief en quel sens ses contes merveilleux ont contribué à enrichir plusieurs genres et plusieurs modèles relevant de la culture de la fin du siècle. / In this thesis, the variousaspects of the reception and the fortune of the fairy tales of the baroness of d’Aulnoy at the end of the 19th century are examined, allowing enriching the critical analyses about classical fairy tales and their perception in modern time. In first place, new editions of the tales, printed from from first years of the 19thcentury, until the first years of 20th are examined. The composition of volumes and the shape of the texts make it possible to understand how it is only at the end of the 19th century that Mrs. d'Aulnoy starts to be regarded as a classical author. She begins to be considered as a writer that proposes to the readers original marvelous tales and not a simple rewriter of folk tales. The analysis of the rewritings and the transpositions allows, on the other hand, to understand the role of the baroness and her work in the renewal of marvelous literature at the end of the century. In fact, the complete rewritings of some of its tales present some stylistics features that can be connected with the perverted marvelous, typical of the end of the century. That makes it possible to seize the interest which the authors of this time carry on the figure of the writer. She begins to be perceived as a model, on the same level as Charles Perrault, which justifies the presence of complete rewritings of its work. On the other hand, the presence of some themes and characters that can originally be found in Mrs. d’Aulnoy’s works inside new works allows to better understand the importance of the literary memory in the renewal of marvelous literary genre. In the end, the transpositions for the theater can only be found in the English culture. The tales of the baroness d’Aulnoy which take part in this phenomenon allow a deep renewal of certain genres of the classical theater and the creation of new ones, presenting, for the first time, characters and topics linked to grotesque. This work allows therefore, to stress the range and the importance of the production of a writer which, has been forgotten for a long time and to highlight in which direction its tales contributed to enrich the marvelous at the end of the century.
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Le « livre (typo)graphique », 1890 à nos jours : un objet littéraire et éditorial innommé. Identification critique et pratique / The "(typo)graphic book", 1890 to nowadays : a literary and editorial object. Critical and pratical identificationLesiewicz, Sophie 17 January 2019 (has links)
Cette thèse a pour origine le constat de la non prise en charge des ouvrages se caractérisant par leur seule iconicité scripturale en histoire du livre et de l’édition ainsi que de l’absence de définition d’une catégorie les regroupant aussi bien dans cette discipline qu’en littérature, histoire du graphisme, sémiotique ou histoire de l’art. Notre première hypothèse est que cette catégorie correspond au « livre graphique ». C’est par les littéraires, soit dans une approche par auteur, soit à travers l’étude de la poésie visuelle, que certains de ses ouvrages ont été abordés, avec les lacunes inhérentes à la discipline. Il nous a donc semblé essentiel d’adopter un point de vue pluridisciplinaire, en insistant sur l’histoire des techniques. Cette exigence nous a permis de distinguer au sein du « livre graphique », le livre (typo)graphique, au côté du livre (calli)graphique, (dactylo)graphique, etc., et de choisir de nous consacrer à la première sous-catégorie, afin de défendre notre deuxième hypothèse : le sursaut de la création typographique, réaction à son industrialisation de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1980. Aux incunabula typographiae répondrait donc cinq siècles plus tard un livre(typo)graphique comme « ultima typographiae ».La première partie consiste en une identification théorique du livre (typo)graphique. Une enquête historiographique analyse les barrières épistémologiques à la considération critique de notre objet tout en dégageant nos outils conceptuels : les thèses de Johanna Drucker et d’Anne-Marie Christin. Suivent une histoire du livre (typo)graphique puis la définition d’un ensemble de traits génériques et typologiques.La deuxième partie consiste dans la recherche des producteurs de livres (typo)graphiques par le prisme des auteurs. Le premier chapitre se fonde sur l’histoire littéraire, et procède donc par mouvement. Cette méthode présente toutefois deux écueils. D’abord, la spécificité de l’objet d’étude - le livre et non pas le texte graphique - implique une approche technique mais aussi génétique sur le plan éditorial que favoriserait plutôt un biais par éditeur.D’autre part, il ressort qu’un certain nombre d’auteurs de livres (typo)graphiques n’ont paradoxalement pas été retenus par ce premier tamis. Ceci nous permet d’énoncer deux nouvelles hypothèses. Premièrement, le livre(typo)graphique semble aussi caractéristique d’auteurs impliqués dans le discours sur l’art et l’évolution de l’appropriation de ce dernier par les poètes, une des causes du développement de notre objet. Il s’agit donc dans le deuxième chapitre de mettre en évidence le fil rouge reliant les productions de Claudel, Segalen, du Bouchet et Tardieu pour conclure au caractère d’« appropriation » littéraire de procédés picturaux de leurs livres (typo)graphiques. Deuxièmement, nous proposons une équivalence entre le livre(typo)graphique de ces auteurs et la « peinture lettrée », en nous fondant sur leurs textes critiques et transpositions d’art et sur la dernière thèse d’A.-M. Christin.Au terme de la deuxième partie, il ressort que la grande majorité des livres (typo)graphiques identifiés n’a pas été embrassée. La troisième partie consiste dans un balayage par le biais des éditeurs. Un résultat beaucoup plus fructueux permet de proposer une cinquième hypothèse : le livre (typo)graphique est principalement un livre d’éditeur.Le premier chapitre met en avant cinq évolutions de ce producteur de 1890 aux années 1980. Dans le dernier chapitre, nous nous penchons sur la production du « poète-typographe ». On établira un lien de causalité entre la maîtrise totale de la chaine de production de cet ouvrier-homme de lettre, et le fait qu’il soit le plus important contributeur de livres (typo)graphiques.Parvenue à son terme, cette thèse vise à constituer une contre-histoire du livre illustré ou un complément à celle du livre de création. / This thesis was formulated as an investigation into the lake of works treating of iconic scripturality in trough the history of book and publishing, and also the absence of any definition of the category to regroup them equally within this discipline as in literature, history of graphism, semiotic, history of art. Our initial hypothesis is that this category relates to the “graphic book”. It is trough specialist in literature, either in an approach by writer or passing through a close study of visual poetry, that certain of this works have been treated, with lacunae common to the discipline. In order to usefully complete the research work, it would seem essential to take on board a pluridisciplinary approach, emphasizing the technical history. These criteria allowed us to differentiate within the domain of the graphic book, the (typo)graphic book, around the (calli)graphic, (dactyl)graphic, etc., and to elect to focus upon the first subcategory, so as to justify our second hypothesis, that of a convulsion, in reaction to the meccanization of this industry at the end of the nineteen century through the decade of 1980’s. The incunabula typographiae would find its response five centuries later in the (typo)graphic book as ultima typographiae.The first part consists of a theoretical identification of the (typo)graphic book. An historiographical investigation would analyses epistemological barriers of the critical treatment of our object whilst bringing to light our conceptual tools: the thesis of Johanna Drucker and Anne-Marie Christin. Subsequently, establishing an history of (typo)graphic book and then, the definition of a group of generic traits and typologies.The second section is made up of a research into the producers of (typo)graphic books, as seen through the prism of the authors. The first chapter is based upon history of literature and thus proceeds by literary movement. Bearing in mind, this method is prey to tween dangers. First of all, the strictly specific nature of the study, the graphic book, but not text, implies a technical approach but also genetical in the editorial sense which would rather favour from an editor’s angle. Furthermore, it appears that a certain number of authors of (typo)graphic books, quiet paradoxically were not accounted for in this first selection. So, this allows us to articulate two new hypothesis. Firstly the (typo)graphic book seems also to be typified by authors involved in a discourse around art and the changing nature of the appropriation of the later by the poets, in itself one of the causes of the development of our object. Therefore, in the second chapter it would be a matter of highlighting the common thread uniting the productions of Claudel, Segalen, du Bouchet and Tardieu to conclude with the form of literary appropriation of pictorial processes of the (typo)graphic books. Secondly, we shall propose an equivalence between their (typo)graphic books and the literate painting, basing ourselves upon their critical texts and transposition of art and upon the last thesis of A.-M. Christin. At the clothe of the second section, one is still faced by the same difficulties that the great majority of identified typographical books hasn’t being catalogued.The third part would comprise of an overview from the publishers’ perspective. A much more productive result will allow us to formulate our fifth hypothesis: the (typo)graphic book is above all a publisher’s book. The first chapter will concentrate upon five evolutions of this producer. In the last chapter, we shall examine more specifically the production of the “typographic poet”. We shall establish a causal link between the total mastery of the production chain of this worker man of letters and the fact he became the most important contributor of (typo)graphic book.Reaching its conclusion, the thesis seeks to constitute, a counter-history of the illustrated book or a complement of that of the creative book.
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Littératures pour la Jeunesse et photographie, mise à jour et étude analytique d’un corpus éditorial européen et américain, des années 1860 à aujourd'hui / Children’s literature and photography, overview and analytical study of a European and American corpus of work published from 1860 to the present dayLe Guen, Laurence 14 May 2019 (has links)
Si la littérature pour la jeunesse est fréquemment illustrée de dessins, qu’advient-il lorsque ces illustrations sont des photographies ? Le corpus d’œuvres pour la jeunesse illustrées de photographies, dont la recension était à peine entamée et qui s’avérait plus conséquent que supposé, requérait d’être étudié sous divers angles. L’ambition de cette thèse est de mettre en évidence les liens étroits entre les livres pour la jeunesse et l’illustration par la photographie et de mesurer les incidences des relations entre ces deux arts ou genres « mineurs », selon des perspectives historiques et géographiques larges. En circulant dans les littératures européennes et nord-américaines, de 1860 à nos jours, cette thèse démontre que la production photolittéraire pour enfants se constitue comme un véritable genre éditorial, même si aujourd’hui encore ces productions sont occultées sous l’appellation de « Littérature de jeunesse » ou, dans le monde anglo-saxon, sous celle de « Picturebooks ». Cette étude, s’inscrivant dans le champ de la photolittérature, met à jour les agencements des dispositifs phototextuels et examine comment texte et photographies s’articulent pour faire sens pour un jeune lecteur. Elle retrace aussi les liens entre quelques théories pédagogiques et la réception critique de ces ouvrages, exposant la façon dont elles sont solidaires de certaines options éditoriales. / Literature for the young is often illustrated by drawings, but what happens when the illustrations are photographs? Only recently has the corpus of photographically-illustrated children’s literature begun to be examined. It is proving to be much more extensive than had previously been imagined, and necessitates a study from several different angles. The aim of this thesis is to highlight the close links between children’s books and photographic illustration and to measure the implications of the relationship between these two arts (considered ‘minor’ from a broad historical or geographical perspective) Covering European and North American literature from 1860 to the present day this thesis shows that photoliterary production for children is in fact a publishing genre in its own right, although today many such productions are still filed under the label “Picturebooks” or in French, “Littérature de jeunesse” [children’s literature]. By invoking the field of photoliterature, this study brings to light the layout of various phototextual devices and examines how text and photographs combine to create meaning for a young reader. It also retraces the relations between certain pedagogical theories and the critical reception of these works, revealing the manner in which both are inextricably bound up with particular publishing decisions.
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