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Faire croire aux vampires, des écrits (XVIIIe-XIXe siècles) aux images cinématographiques (XXe-XXIe siècles) / To make believe vampires, from writings (eighteenth to nineteenth centuries) to film images (twentieth to twentieth-first century)Louis, Stella 29 March 2018 (has links)
Le vampirisme est une parole et un discours qui circulent : il est une écriture qui contamine et qui se transmet de texte en texte, d’histoire en histoire, d’image en image. Le vampire est une forme vide, un cadavre ouvert et disséqué à la grande époque du vampirisme (le XVIIIe siècle), et que l’imagination, collective ou individuelle, a rempli de fiction(s) dans la perspective et/ ou selon le désir de « faire croire » au(x) vampire(s), même quand il s’agit de remettre en cause leur existence. Des images se réunissent pour faire le vampire et le réaliser, et circulent selon le principe « vampirique » de la contamination. Une forme vampirique au sens d’une écriture formelle se répète des écrits du XVIIIe et du XIXe siècle jusqu’aux dernières images cinématographiques, et toujours selon le même principe qui consiste à interroger la croyance d’un destinataire-récepteur : un lecteur ou un spectateur. L’objet de cette thèse est principalement de mettre en évidence et d’étudier l’identité de la croyance aux vampires du XVIIIe siècle et la croyance du spectateur devant un film de vampires. Son objet est d’étudier la genèse et les variations littéraires, cinématographiques, d’une écriture formelle de la croyance aux vampires, dans le vampire et le vampirisme, dans un corpus de textes officiels, critiques, littéraires et cinématographiques. Tous ces documents proposent un récit qui construit des formes narratives et discursives qui font croire et douter, à des fins notamment esthétiques, de plaisir, d’horreur, de peur, de fascination. C’est cette histoire que la thèse propose d’explorer. / Vampirism is a word and a speech circulating: it is a writing that contaminates and that is transmitted from text to text, from history to history, from image to image. The vampire is an empty form, an open and dissected corpse in the great era of vampirism (the eighteenth century), and that imagination, collective or individual, has filled with fiction(s) in perspective and / or desire to “make believe” the vampires, even when it is to questioning their existence.Images come together to make the vampire and realize it, and circulate according to the “vampiric” principle of contamination. A vampiric form in the sense of a formal writing is repeated from the eighteenth and nineteenth century to the last cinematographic images, and still according to the same principle which consists in questioning the belief of a receiver: a reader or a spectator.The purpose of this thesis is mainly to highlight and study the identity of belief in eighteenth-century vampires with the viewer’s belief in front of a vampire movie. Its purpose is to study the genesis and the literary and cinematographic variations of a formal writing of the belief in vampires and vampirism, in a body of official, critical, literary and cinematographic texts. All these documents offer a narrative that constructs discursive forms that make people believe and doubt, especially for aesthetic purposes, pleasure, horror, fear, fascination. This is the story that the thesis proposes to explore.
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La figure de l'enfermement comme modèle tragique dans la dramaturgie contemporaine colombienne / The figure of confinement as a tragic model in the contemporary colombian dramaturgyCamacho Lopez, Sandra 08 November 2010 (has links)
Avec la dramaturgie colombienne des trente dernières années, nous nous trouvons devant deux itinéraires qui semblent s’entrecroiser, ou mieux, se superposer : le réel, qui correspond au contexte socio-politique colombien et le fictionnel, qui nous permet d’entrevoir un paysage de fiction singulier se dessiner à travers certaines pièces contemporaines colombiennes. Cet entrecroisement entre le réel et le fictionnel nous amène à la figure récurrente de l’enfermement. Nous assistons à la représentation d’un monde où les prisons n’ont plus de barreaux, où l’enfermement est présent au quotidien. Sur scène les personnages sont clôturés leurs espaces physiques et métaphoriques, intérieurs ou extérieurs, qui leurs interdisent toute possibilité d’issue et de conciliation entre les forces opposées qui maintiennent leurs conflits. L’enfermement conduit donc les personnages au sentiment tragique, à la perte du monde et de soi, c'est-à-dire que le tragique perd dans ces pièces le sens transcendant de l’humain. D’où les questions initiales dont nous sommes partis : comment l’enfermement dans un espace dramatique contemporain nous permet-il de retrouver le tragique ? Et où va ce tragique, aujourd’hui, quand la tragédie n’existe plus ? Cette forme actuelle du tragique ne pourrait-elle pas être une nouvelle façon de retrouver l’essence de la tragédie et le « sens de l’humain » ? Ce sont ces interrogations qui donnent leurs lignes directrices à notre recherche. / With Colombian drama of the last thirty years, we face two routes intersect that appear, or better, overlap: the real, which corresponds to the socio-political context of Colombia and the fictional, which allows us to glimpse a singular landscape of fiction to emerge through some contemporary pieces Colombia. This interplay between reality and fiction, brings us to the recurring figure of confinement. Thus we attend the performance of a world where prisons have no bars, where the confinement is daily. On stage the characters are enclosed in their physical and metaphorical, indoor or outdoor spaces, which prohibit any possibility of completion and reconciliation between the oposite forces that maintains their conflicts. Then, confinement leads characters to a tragic feeling, the loss of the world and oneself, that is to say that the tragic lost in these pieces, meaning transcending the human. Hence the initial questions which we started: how to confinement in a dramatic contemporary space enable us to find the tragic? And where will this tragic go, when the tragedy is over? The current form of tragedy could it not be a new way to recapture the essence of the tragedy and the « sense of humanity » ? These are questions that give their guidance in our research.
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Le rire de l’horreur sur la scène anglaise contemporaine : vers une nouvelle poétique de la comédie ? / Laughing at horror on the contemporary English stage : towards a new poetics of comedy?Pasquet, Laetitia 22 November 2013 (has links)
Paradoxal, le rire de l’horreur constitue cependant une donnée majeure de l’expérience théâtrale contemporaine. Il procède d’une mutation du comique qui en vient à exprimer la violence au lieu de l’édulcorer. Sur la scène anglaise d’après l’abolition de la censure (1968), le comique se fait miroir des angoisses de la société et l’horreur, mise en scène de façon de plus en plus naturaliste, fait rire le public tout en suscitant un profond malaise qui interroge la position du spectateur. Mais, dans un mouvement inverse et encore plus dérangeant parce qu’insidieux, l’humour se fait aussi vecteur d’effroi quand l’horreur est tue ou euphémisée, renvoyant alors au public une interrogation profondément éthique sur l’humanité de son rire. Ces mutations esthétiques s’insèrent dans une profonde déstabilisation de la nature même de la comédie et de son idéologie optimiste et humaniste : si certains sous-genres (la farce, la comedy of manners, la city comedy, la parodie) représentent volontiers des situations horribles, la comédie est structurellement défigurée quand elle incorpore une ontologie horrible, quand sa forme n’implique plus le progrès mais l’arbitraire et quand son dénouement se fait explicitement dissonant. L’horreur, défigurant de manière ludique la forme de la comédie, devient un principe poétique qui renouvelle le genre, et en particulier les archétypes comiques inoffensifs pour les rendre terribles. Car c’est à l’aune de la tragédie défaillante que se refonde la comédie et le rire s’y étouffe, lesté d’une conscience du tragique soulignée par la culpabilité inhérente à de nombreux éclats de rire, mais surtout par la dérision des valeurs tragiques et la relativisation de l’absolu dans l’humour. Dans ces conditions, le rire devient un moyen d’accéder à la puissance des émotions tragiques, et la catharsis se redéfinit, s’éloignant de la traditionnelle purification des passions pour devenir une réintensification de leur pouvoir humanisant. / Paradoxical as it may be, laughing at horror is a major feature of the contemporary theatrical experience. It emerges from a shift in the comic mode which now expresses violence instead of muffling it. In the aftermath of the abolition of censorship in the United Kingdom (1968), this comic mode has held a mirror up to society’s fears and horror has been staged in a more and more naturalistic way, so as to make the audience laugh while unsettling them, questioning the very position of the spectators. However, in a converse and even more disturbing way, humour has become a way to appal them, subduing horror instead of underlining it and thereby deeply questioning them on the humanity of laughter. Those aesthetic shifts take part in a general process of undermining comedy’s humanistic optimistic ideology; even though some subgenres (namely farce, city comedy, comedy of manners or parody) easily stage horrible scenes, comedy is structurally defaced when it includes an ontology of horror, when its shape does not express progress but arbitrariness and when its ending is explicitly unhappy. Playing on the structure of comedy to the point of defacing it, horror becomes a poetic principle that renews the genre and especially the comic archetypes, making them dreadful instead of harmless. It is indeed tragedy’s failure that becomes the measure of this renewal of comedy, as laughter gets stifled by the tragic consciousness that tinges many laughs with guilt, caused by the way tragic values are ridiculed and tragic absoluteness belittled by humour. In those conditions, laughing turns into a means for the spectator to surreptitiously feel the power of tragic emotions; the experience redefines catharsis, no longer a purification of emotions but a new way to reach their humanising power.
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Aliss de Patrick Senécal ou la réécriture d'Alice au pays des merveilles de Lewis CarrollBoudreault, Mélissa January 2010 (has links) (PDF)
Il était une fois...l'histoire d'une petite fille curieuse qui, en suivant un lapin blanc, découvre un pays merveilleux habité par d'étranges créatures. Cette fillette et cet univers, nous les connaissons, c'est l'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Ce conte a fait du chemin depuis sa parution
en 1865 et ses pas l'ont mené jusqu'à aujourd'hui dans les mains d'un pionnier de la littérature d'horreur au Québec: Patrick Senécal. Depuis 1994, cet auteur est de plus en plus présent dans le panorama littéraire québécois, mais c'est son quatrième roman, Aliss, publié en 2000, qui retient ici notre attention. Dans ce roman, Senécal réécrit l'Alice au pays des merveilles de Carroll à l'aide d'un travail intertextuel et de réécriture. L'enjeu de ce mémoire est de découvrir de quelle manière s'opère la réécriture transformant le conte de Carroll en un nouveau texte qui propose une version moderne du sujet. Le récit de Senécal s'inscrit dans ce que Gérard Genette appelle l'hypertextualité : toute relation qui unit un texte (hypertexte) à un autre texte (hypotexte) dont il dérive. Dans nos recherches, ce sont les théories et la typologie intertextuelle qui servent de premiers moyens d'investigation. En sollicitant les catégories de la citation, de la référence et de l'allusion, nous sommes en mesure d'identifier et d'étudier les relations qu'entretient le récit de Senécal avec le conte de Carroll, mais également avec d'autres intertextes. Les théories de la réécriture et les concepts de répétition et de variation qui lui sont relatifs nous permettent d'analyser en profondeur les transformations apportées à Alice au pays des merveilles pour devenir Aliss. La réécriture joue notamment sur trois aspects. On assiste d'abord à un changement générique qui fait que l'on passe du merveilleux à une oeuvre se trouvant à la frontière entre le récit fantastique et le récit
d'horreur. C'est notamment l'aspect cauchemardesque et fantastique déjà suggéré dans le conte de Carroll qui devient la source du glissement de genre. Pour parler de réécriture, il faut que l'on en reconnaisse obligatoirement le modèle. L'étude de la transposition des épisodes et des personnages d'Aliss, construits en miroir avec leur double carrollien et influencés par le changement générique, est donc nécessaire à la compréhension du phénomène. Finalement, en plus de s'approprier le conte de Carroll, Senécal intègre dans son récit l'auteur d'Alice au pays des merveilles et en fait un horrible personnage. Dans le dernier chapitre, la manière dont Senécal reprend les éléments caractéristiques de la vie de Carroll et de son oeuvre pour construire ce double subversif est étudiée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intertextualité, Réécriture, Fantastique, Horreur, Conte, Lewis Carroll, Patrick Senécal, Alice au Pays Des Merveilles, Aliss.
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Le spectre du 11 septembre : analyse de la représentation de la terreur dans dix longs métrages américains parus entre 2005 et 2009Baribeau, Guillaume 01 1900 (has links) (PDF)
Les impacts culturels du 11 septembre est un sujet qui suscite un grand intérêt auprès de plusieurs chercheurs. On retrouve divers ouvrages et de nombreux textes analytiques qui portent sur l'influence des événements au niveau du cinéma populaire. Dans nos recherches, nous avons consulté des ouvrages qui font état de certaines tendances. Par exemple, il existe des liens étroits entre l'industrie hollywoodienne et le gouvernement américain, où l'état peut parfois exercer une influence auprès des réalisateurs en instrumentalisant leurs films à des fins idéologiques. Cette instrumentalisation se caractérise par la mise en scène de menaces qui servent à justifier les forces de l'ordre. Une autre tendance qui a été soulevée est le fait que, depuis le 11 septembre, le cinéma américain semble se livrer à une mise en scène de la masculinité en péril, laissant par le fait même les femmes de côté. Des études psychologiques ont aussi démontré que les événements du 11 septembre ont rendu un grand pourcentage de la population américaine vulnérable, la peur se traduisant notamment chez plusieurs par une phobie des infrastructures et espaces publics. En partant de ces données, nous avons voulu étudier comment les films américains dans lesquels la terreur prédomine évoquent le 11 septembre, quels regards ces œuvres portent sur la société, ainsi que comment ils représentent la terreur et ses impacts. Pour ce faire, nous avons analysé 10 œuvres populaires parues entre 2005 et 2009, en ayant recours à la méthode sémio-pragmatique. En plus des visionnements, notre travail à consisté à répertorier des textes parus dans diverses revues cinématographiques ainsi que des commentaires d'internautes sur le site web The Internet Movie Database. Nous avons adopté cinq angles d'analyse, qui consisteront à étudier les points suivants : la représentation du mal, la représentation de l'ordre social et des figures d'autorité publique, la représentation de la terreur en milieu urbain, les procédés cinématographiques mis de l'avant par les réalisateurs pour dépeindre la terreur, ainsi que la représentation de la masculinité et de la féminité. Nous avons observé plusieurs tendances potentiellement significatives. Au niveau de la représentation du mal, plusieurs des films étudiés dépeignent celui-ci comme étant inhérent plutôt qu'étranger et le font apparaître dans des circonstances nébuleuses, en misant davantage sur les impacts directs que sur les causes. Dans plusieurs cas, la vision manichéenne du bien et du mal laisse place au relativisme. Finalement, dans plusieurs films, nous assistons à un véritable triomphe du mal, qui semble découler d'un profond pessimisme. Au niveau de la représentation de l'ordre social et de l'autorité, il est apparu que les films qui mettent en scène des militaires et des policiers dépeignent ceux-ci comme étant généralement impuissants. Dans un autre temps, plusieurs films tissent des liens entre terreur et individualisme. Finalement, les films qui font allusion à l'administration Bush dépeignent celle-ci sous un mauvais jour. Au niveau de la représentation de la terreur en ville, les infrastructures et lieux publics se transforment souvent en pièges et posent un danger pour la sécurité civile. Les scènes de destruction et d'accidents impliquant divers moyens de transport publics ou aériens abondent. Ainsi, la cité est associée au danger. Au niveau des procédés cinématographiques, trois réalisateurs ont recours à un style qui ressemble de près à celui adopté par les médias pour présenter les images du 11 septembre. Finalement, au niveau de la représentation de la masculinité et de la féminité, plusieurs des œuvres étudiées mettent en scène des protagonistes masculins vulnérables, tout en présentant des personnages féminins superficiels ou peu importants. Le thème de la relation père-fils est aussi très présent. Finalement, il y a une absence très marquée de romantisme dans l'ensemble des œuvres étudiées. Bien qu'il soit difficile d'établir si ces tendances sont représentatives de l'ensemble du cinéma américain, elles soulèvent des questions très importantes et ouvrent la voie à de futures recherches.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : 11 septembre, cinéma américain, sémio-pragmatique, terreur
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" Pleines de chair et de sang " : poétique d'un " genre à succès ", l'histoire tragique [1559-1644]Cremona, Nicolas 04 November 2009 (has links) (PDF)
Maintes fois rééditées de 1559 au dix-huitième siècle, les histoires tragiques peuvent êtres lues comme un genre à succès, bien que non théorisé par les doctes à l'époque. Reposant sur une reprise de topoï romanesques, jouant avec différents modèles de récits et plusieurs genres à la mode de l'époque [roman sentimental, histoire prodigieuse, récit historique, fait divers, discours bigarré], allant jusqu'à des phénomènes d'hybridité générique, ces textes qui reprennent le même titre et s'écrivent et se lisent en série cherchent à étonner et à horrifier les lecteurs, en racontant des cas extraordinaires et sanglants, à la limite du vraisemblable, dans une visée proclamée d'exemplarité morale et d'édification. Proposant une vision paroxystique des vices humains et de leurs dramatiques conséquences, ces nouvelles spectaculaires exhibent une référence au tragique, tout en dépassant la tragédie en vers et en s'affranchissant de ses codes. Fruit d'une interaction entre les goûts macabres du public et des auteurs polygraphes vivant de leur plume, l'histoire tragique préfigure dans une certaine mesure les récits d'horreur, proposant un modèle de récit à sensation de l'âge baroque, qui plairait plus par sa démesure que par son exemplarité affichée.
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« Pleines de chair et de sang » : poétique d’un « genre à succès », l’histoire tragique [1559-1644] / « Pleines de chair et de sang » : poetic of a best seller genre, the « histoire tragique » [1559-1644]Cremona, Nicolas 04 November 2009 (has links)
Maintes fois rééditées de 1559 au dix-huitième siècle, les histoires tragiques peuvent êtres lues comme un genre à succès, bien que non théorisé par les doctes à l’époque. Reposant sur une reprise de topoï romanesques, jouant avec différents modèles de récits et plusieurs genres à la mode de l’époque [roman sentimental, histoire prodigieuse, récit historique, fait divers, discours bigarré], allant jusqu’à des phénomènes d’hybridité générique, ces textes qui reprennent le même titre et s’écrivent et se lisent en série cherchent à étonner et à horrifier les lecteurs, en racontant des cas extraordinaires et sanglants, à la limite du vraisemblable, dans une visée proclamée d’exemplarité morale et d’édification. Proposant une vision paroxystique des vices humains et de leurs dramatiques conséquences, ces nouvelles spectaculaires exhibent une référence au tragique, tout en dépassant la tragédie en vers et en s’affranchissant de ses codes. Fruit d’une interaction entre les goûts macabres du public et des auteurs polygraphes vivant de leur plume, l’histoire tragique préfigure dans une certaine mesure les récits d’horreur, proposant un modèle de récit à sensation de l’âge baroque, qui plairait plus par sa démesure que par son exemplarité affichée. / Often republished from 1559 to the eighteenth century, « histoires tragiques » may be read as a fashionable genre, but not theorized at the time. These texts repeat the same topoi, playing with different narrative models and fashionable genres like romances, historical stories, prodigious stories, essays, and mixing them together. Constantly repeating the same title, all these stories telling gruesome bloody and sometimes unbelievable events, try to frighten and astonish the readers, even though they proclaim exemplarity and moralisation as purpose. Representing a paroxystic vision of crimes and passions, tragical stories obviously refer to the genre of tragedy, but they go beyond the theatrical form and become more like spectacular stories or « pictures ». The commercial success of this genre can be explained by the interaction between the reader’s bloodthristy tastes and the authors, who need to write for their living. « Histoires t! ragiques » can be considered as the ancestors of horror novels and short stories, because they invented a model of sensational story, more popular because of their excessive dimension than because of their exemplarity or moralisation.
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Analyse des deux traductions françaises du roman Solstorm d’Åsa LarssonNilsson, Hugo January 2020 (has links)
L’auteure suédoise Åsa Larsson a eu un grand succès en France avec ses polars avec le personnage principal Rebecka Martinsson, contribuant à la compréhension interculturelle entre la France et la Suède pendant les dernières 15 années. La première oeuvre dans la série de Rebecka Martinsson, Solstorm, a été traduite en français pour la première fois en 2006 sous le titre Horreur Boréale, et retraduite en 2020 sous le titre Les nouveaux prophètes. Il y a, grosso modo, deux stratégies de traduction : la traduction imitative (adaptée à la langue traduite) et la traduction fonctionnelle (adaptée à la langue cible). L’hypothèse d’Antoine Berman postule entre autre que les retraductions vont diachroniquement vers un style plus imitatif. Le but de ce mémoire est d’analyser la stratégie de traduction des deux traductions pour vérifier ou rejeter l’hypothèse de Berman. La méthode utilisée était la sélection de 28 extraits du livre Solstorm avec des phénomènes typiquement « suédois » (comme par exemple les jurons, le dialecte et la gastronomie) et l’analyse de leurs traductions respectives. Notre analyse montre qu’une grande majorité des extraits sélectionnés sont traduits d’une façon fonctionnelle, et qu’il n’y a aucune tendance que la deuxième traduction soit traduite d’un style plus imitatif que la première traduction. Donc, l’hypothèse de Berman n’a pas pu être confirmée par cette analyse qui n’a, toutefois, étudié que des extraits de l’oeuvre originale et ses traductions. / Having a major success in France, the Swedish novelist Åsa Larsson has with her crime novels starring Rebecka Martinsson contributed to the intercultural comprehension between Sweden and France over the last 15 years. The first book in the Rebecka Martinsson saga, Solstorm, was translated into French in 2006 under the title Horreur Boréale and retranslated in 2020 under the title Les nouveaux prophètes. There are roughly two possible strategies of translation: foreignization (adaption to the translated language) and domestication (adaption to the target language). The hypothesis of Antione Berman states amongst others that translations move diachronically towards the strategy of foreignization. The aim of this thesis is to analyse the two translations of Solstorm, examining whether the hypothesis of Berman could be confirmed or rejected. The method used was choosing 28 extracts containing typical “Swedish” phenomena (for instance the cursing, the dialect and the Swedish gastronomy) from the original version and analysing their translation, respectively. Our analysis shows that a large majority of extracts are translated in a domesticating style, and no tendency towards an increased use of the foreignizing strategy over time could be observed. The hypothesis of Berman could then not be confirmed through this analysis, but further studies of the original version are needed to confirm the results.
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Dead Space : l'esthétique cinématographique au service de la jouabilitéRevert, Guillaume 08 1900 (has links)
Ce mémoire cherche à montrer l’influence du cinéma lors de la création de mondes fictifs vidéoludiques. L’étude présente les liens artistiques existants entre le 7e et le 10e art et leur influence sur la jouabilité, ce qui se ressent sur l’expérience des utilisateurs. Dans cette optique, elle cherche à comprendre en quoi l'esthétique pensée par les concepteurs favorise l’immersion des joueurs. L’analyse est focalisée sur un genre en particulier qui suscite de puissantes émotions : la science-fiction d’horreur, et se concentre sur une étude de cas : les jeux Dead Space (2008) et Dead Space 2 (2011) développés par Visceral Games. / This master thesis seeks to show the influence of cinema in the creation of fictive game worlds. The study presents the existing artistic links between 7th and 10th art and their influence on gameplay, which is reflected in the user experience. With this in mind, it seeks to understand how the aesthetic thought by the designers promotes the immersion of the players. The analysis is focused on one genre in particular that evokes powerful emotions: horror science-fiction, and fosters on a case study : the games Dead Space (2008) and Dead Space 2 (2011) developed by Visceral Games.
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Serial killer / serial TV : l’adaptation du « slasher » dans Scream : the TV series (2015-)Huard-Tremblay, Florence 04 1900 (has links)
Inspiré par la résurgence en popularité de l’horreur télévisuelle, ce mémoire propose une analyse du processus d’adaptation du « slasher » dans la série Scream : the TV Series (2015-, É.U, MTV et Netflix) de Jill Blotevogel. Naviguant entre le récit cinématographique condensé et la forme longue et épisodique de la télévision, l’apparition du « slasher » au petit écran se positionne dans une reconsidération de l’écriture télévisuelle. Déjà structuré selon des meurtres…en série, le « slasher » est-il le phénomène sériel parfait ? La problématique de cette recherche questionne la définition du phénomène sériel qu’est le « slasher » et de quelle façon celui-ci est importé sur le format télévisuel. Au travers de l’analyse de la dimension sérielle de la trilogie originale de Scream (Craven, 1996, 1997, 2000), nous verrons comment les diverses conventions du « slasher » cinématographique se retrouvent transformées par les spécificités de la télévision. / Inspired by the resurgence in popularity of TV horror, this thesis offers an analysis of the adaptation process of the slasher in Scream: the TV Series (2015-, USA, MTV and Netflix) created by Jill Blotevogel. Navigating between the condensed cinematographic narrative and the long and episodic format of television, the appearance of the TV slasher is positioned in a rehandling of television writing. Already based around serial killers, is the slasher the perfect serial phenomenon? The problematic of this research questions the definition of the serial phenomenon that is the slasher, and how it is imported on the television format. Through the analysis of the serial dimension of Scream's original trilogy (Craven, 1996, 1997, 2000), we will see how the various cinematographic slasher conventions find themselves transformed by the specificities of television.
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