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Le rôle de la couleur de la peau dans le roman contemporain antillais et d'Afrique noire subsaharienne francophone / The role of the color of the skin in the Antillais and French-speaking black sub-Saharan Africa contemporary novelMassolou, Ida Sandrine 18 December 2014 (has links)
Le contact avec l’Autre, désigné ainsi en raison de la différence culturelle, de couleur de peau, ou encore de phénotype, a produit un bouleversement profond des structures socioculturelles et des territoires touchés par les systèmes esclavagistes et coloniaux. À présent, les nouvelles générations issues de ces territoires sont confrontées à des mutations que nous examinons pour en dégager les survivances coloniales et les nouveaux phénomènes sociologiques décrits par les écrivains francophones contemporains. Les sujets analysés par ces derniers dans leurs œuvres expriment des interactions fondées sur des différences et/ou des similarités idéologiques, raciales, physiques, culturelles, au sein des trois aires géographiques que sont les Antilles (Martinique/Guadeloupe), l’Afrique (Subsaharienne, noire et francophone) et la France métropolitaine. Le roman devient alors un instrument de dissection des effets de la présence et de la domination de l’idéologie et de la culture occidentales. On y découvre ainsi les différents types de relations, Blanc/Noir, ancien esclavagiste/ancien esclave, ancien dominant/ancien dominé, ancien colonisateur/ancien colonisé, du point de vue de ces auteurs. Dans un contexte social dominé par les déplacements humains et les échanges interculturels, les regards croisés des personnages se focalisent sur les différentes formes d’altérité et d’identité et sur les problématiques actuelles en rapport avec la race, l’immigration, l’exil, le racisme. / The contact with the Other, so called because of its cultural, skin color or phenotype difference, has generated a deep upheaval into the sociocultural structures and affected territories by the slave and colonial systems. Nowadays, the new generation natives of those territories are facing transformations that we are investigating in order to bring out the colonial survivals and the new sociological phenomena described by the contemporary French-speaking authors. The subjects analyzed by the latter in their works are expressing interactions based on ideological, racial, physical, cultural differences and/or similarities, in the three geographical areas: the Antilles (Martinique, Guadeloupe), Africa (black and French-speaking sub-Saharan) and Metropolitan France. The novel becomes then a dissection instrument of the effects of the presence and the domination of Western ideology and culture. Thereby, we discover the different types of relations, White/Black, former slave driver/former slave, former dominant/former dominated, former colonizer/former colonized, from the authors point of view. In a social context dominated by human movements and intercultural exchanges, the crossed looks of the characters focus on the various forms of otherness and identity and on the current problems in relation with race, immigration, exile, racism.
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Le Quatrième siècle d'Édouard Glissant : écrire l'enracinement. Figures, parcours et enjeuxDenommé, Amélie 12 1900 (has links)
Le roman Le Quatrième siècle, considéré comme un pilier de l’œuvre de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, est une réinvention du passé et de l’histoire des Antilles, tout en présentant une dimension moins étudiée : celle de l’enracinement dans le nouveau pays, de la création d’une communauté singulière et métissée. Glissant suggère que, malgré l’abolition de l’esclavage, beaucoup de chemin reste encore à faire et que la construction d’une identité passe par des ancrages solides et multiples dans le pays. Afin d’explorer ce thème, cette étude analyse la construction du parcours figuratif de l’enracinement dans Le Quatrième siècle. L’étude de divers personnages et de certains éléments du paysage, en particulier la mer, les mornes et la plaine, permettent de mieux cerner l’écriture de l’enracinement dans cette œuvre. En effet, par le biais de l’onomastique, des figures emblématiques de la colonisation, de la déconstruction des relations de pouvoir et du symbolisme de l’espace, Glissant met en scène les limites du marronnage, créant plutôt un imaginaire centré sur la définition de la collectivité à travers un lent processus d’enracinement et d’appropriation de l’espace. / The novel Le Quatrième siècle, considered as a pillar of the work of the Martinique writer Édouard Glissant, is a reinvention of the past and history of the Antilles, while presenting a less studied dimension : that of taking root in the new country, the creation of a singular and mixed-race community. Glissant suggests that, in spite of abolition, a long road still lies ahead and that the construction of an identity passes by solid and multiple anchoring in the country. In order to explore this topic, this study analyzes the construction of the figurative course of enrooting in Le Quatrième siècle. The study of various characters and certain elements of the landscape, in particular the sea, the mountains and the plain, make it possible to better determine the process of taking root in this novel. Indeed, through onomastic means, the emblematic figures of colonization, the deconstruction of the relations of power and the symbolism of space, Glissant sets the limits of marronnage, creating a universe centered on the definition of community through a slow process of enrooting and the appropriation of space.
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Famille et Violence dans la littérature francophone : le génocide des Tutsis du Rwanda. / Family and violence in the French-speaking literature : the genocide of the Tutsi of RwandaTie Tra Bi Irie, Fabrice Raoul 29 March 2018 (has links)
La présente thèse questionne la famille en lien avec des tueries de masse : le génocide des Tutsi du Rwanda. Le sujet a été développé sur deux grands axes. Un point d’histoire a présenté les déterminants socio-historiques qui ont favorisé l’extermination des Tutsi rwandais. Puis une analyse littéraire a établi une corrélation entre l’idée de famille et cette violence extrême, à travers un corpus d’écrivains francophones et de rescapés de cet événement. Ce qui a décloisonné l’étude du génocide contre les Tutsi au Rwanda du seul point de vue historique pour en faire un sujet littéraire. Dans ce travail de recherche, notre propos a insisté sur la situation des familles qui ont résisté et sur celles qui ont été décimées face au génocide ambiant. Et a informé sur une tragédie qui a fragilisé les liens de filiation au sein des membres d’un même ménage et rompue les alliances, la fraternité entre familles voisines. Cette étude a également souligné les configurations possibles de l’institution familiale après le génocide. Elle a montré qu’avec les massacres qui ont déstructuré les ménages, rompu les liens de filiations, les survivants pour amorcer une résilience, recomposent de nouvelles fratries, de nouvelles familles. / This thesis question the notion of family in connection with mass Killing : the genocide of the Tutsi of Rwanda. It was developed on two main axes. A point of history presented the socio-historical determinants which favorised the extermination of the Rwandan Tutsi. Then a literary analysis established a correlation between the idea of family and this extreme violence, through a corpus of French-speaking writers and survivors of this event. What opened up the study of the Tutsi génocide from the only historic point of view to make a literary subject. In this research work, our subject insisted on the situation of the families which resisted and on those who were decimated in front of ambient genocide. And informed about a tragedy which weakened the links of filiation within the members of the same household and broke the relationship, the brotherhood between nearby families. This study also presented the possible configurations of the family institution after the genocide. It showed that with the massacres which deconstructed the household the survivors to begin an impact strength, recompose of new sibships, new families,
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La blessure créatrice : littérature et mysticisme chez Meddeb et Khatibi / Créative injury : literature and mysticism at Meddeb and KhatibiAmri, Abdelkader 14 December 2018 (has links)
On a souvent défini le soufisme comme le voyage de l’esprit, dont le but est de chercher la vérité et de percer l’opacité de monde des mystères. Ainsi, dans son interprétation de l’existence, Ibn ‘Arabi estime que le monde est créé à partir d’un souffle divin : « Sois » (Kun), adressé aux êtres afin qu’ils sortent hors de la préexistence pour entamer une existence effective. Cette interprétation laisse admettre que le monde naquit de la langue et que toutes les créatures sont issues de cette parole. Ainsi, l’ordre divin est une parole (kalima) et toute parole est blessante, notamment parce que le mot « kalima » est dérivé du kalam (blessure). Selon Ibn ‘Arabi, le kalam est la trace laissée sur le blessé. Dans ce cadre, l’ordre divin « sois » (Kun), en rendant manifeste les images de la préexistence, devient une blessure créatrice.Meddeb et Khatibi suivent les mêmes voies qu’Ibn ‘Arabi. Ils ont investi la notion de blessure pour construire une vision du monde. Leur expérience consiste à affranchir l’homme des entraves qui réduisent sa liberté et sa mobilité sous toutes leurs formes. Mais cette expérience s’applique à transgresser la loi pour pouvoir accéder à la vérité. En effet, la vérité que cherchent nos auteurs est différente de la religion et de la raison qui entravent l’homme. Pour transcender le préconçu afin de créer un monde nouveau, Meddeb et Khativi sont partis de la blessure de la langue puisque la culture arabe est fondée sur la lettre et le miracle linguistique, sur la langue coranique comme idéal. Ils se sont intéressés à la langue, depuis la lettre jusqu’à la phrase et au texte. Dans leur cheminement, ils ont opté pour le mélange des langues, une attitude qui vise à déposséder la langue arabe de sa pureté et de sa vérité divine pour la rendre à l’homme. Afin toujours de rendre la langue à l’histoire, ils sont passé de la langue coranique à la quête d’un autre idéal dans les traces que propose la poésie antéislamique, l’image du corps, les rituels et les métaphores. Ce métissage linguistique, culturel et religieux aboutit ainsi à une autre vision du monde. En effet, cette autre vision correspond à la reconstitution d’une forme de totalité humaine qui coïncide avec la littérature et la diversité des langues contre une totalité divine incarnée dans le Coran et le mysticisme religieux. Dans cet ordre d’idées, prôner la totalité, l’amour et la reconnaissance de l’autre devient une réponse au conservatisme islamiste et donne une nouvelle image de l’islam, différente de celle brouillée de violence. Ainsi, Meddeb et Khatibi repensent quelques convictions considérées comme fondamentales dans la religion islamique, mais qui le figent dans la violence et l’enfermement. Ainsi, le mysticisme s’écarte de Dieu pour devenir un moyen de penser un humanisme dans un monde en crise. / Sufism has often been defined as a journey of the mind, the purpose of which is to seek the truth and pierce the opacity of the world of mysteries. Thus, in his interpretation of existence, Ibn 'Arabi believes that the world is created from a divine breath: "Be" (Kun), addressed to beings so that they go out of pre-existence to begin a true existence. This interpretation suggests that the world was born of language and that all creatures are born of this word. Thus, the divine order is a word (kalima) and every word is offensive, especially because the word "kalima" is derived from kalam (wound). According to Ibn 'Arabi, kalam is the scar left on the wounded. In this context, the divine order "be" (Kun), by making manifest the images of pre-existence, becomes a creative wound.Meddeb and Khatibi follow the same path as Ibn 'Arabi. They have supported the notion of injury to build a vision of the world. Their experience is to free man from all the shackles that reduce his freedom and mobility. But this experience is applied to transgressing the law to be able to access the truth. Indeed, the truth that our authors seek is different from the religion and reason that hinder man. To transcend the preconceived idea of creating a new world, Meddeb and Khatibi built their arguments on the wound of language since the Arab culture is based on the letter and the linguistic miracle, on the Koranic language as an ideal. They were interested in the language, from the letter to the sentence and the text.In their journey, they opted for the mixing of languages, an attitude that aims to deprive the Arabic language of its purity and its divine truth in order to give it to mankind.In order to always make language history, they have moved from the Koranic language to the quest for another ideal in the traces of pre-Islamic poetry, the image of the body, rituals and metaphors.This linguistic, cultural and religious cross-fertilization leads to another vision of the world. Indeed, this other vision corresponds to the reconstitution of a form of human totality that coincides with literature and the diversity of languages against a divine totality incarnated in the Koran and religious mysticism. In this vein, advocating totality, love and recognition of the other becomes a response to Islamist conservatism and gives a new image of Islam, different from that blurred with violence. Thus Meddeb and Khatibi are redefining some beliefs that are considered fundamental in the Islamic religion, but that consign it to violence and confinement. Thus, mysticism deviates from God to become a means to humanism in a world in crisis.
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Le Quatrième siècle d'Édouard Glissant : écrire l'enracinement. Figures, parcours et enjeuxDenommé, Amélie 12 1900 (has links)
Le roman Le Quatrième siècle, considéré comme un pilier de l’œuvre de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, est une réinvention du passé et de l’histoire des Antilles, tout en présentant une dimension moins étudiée : celle de l’enracinement dans le nouveau pays, de la création d’une communauté singulière et métissée. Glissant suggère que, malgré l’abolition de l’esclavage, beaucoup de chemin reste encore à faire et que la construction d’une identité passe par des ancrages solides et multiples dans le pays. Afin d’explorer ce thème, cette étude analyse la construction du parcours figuratif de l’enracinement dans Le Quatrième siècle. L’étude de divers personnages et de certains éléments du paysage, en particulier la mer, les mornes et la plaine, permettent de mieux cerner l’écriture de l’enracinement dans cette œuvre. En effet, par le biais de l’onomastique, des figures emblématiques de la colonisation, de la déconstruction des relations de pouvoir et du symbolisme de l’espace, Glissant met en scène les limites du marronnage, créant plutôt un imaginaire centré sur la définition de la collectivité à travers un lent processus d’enracinement et d’appropriation de l’espace. / The novel Le Quatrième siècle, considered as a pillar of the work of the Martinique writer Édouard Glissant, is a reinvention of the past and history of the Antilles, while presenting a less studied dimension : that of taking root in the new country, the creation of a singular and mixed-race community. Glissant suggests that, in spite of abolition, a long road still lies ahead and that the construction of an identity passes by solid and multiple anchoring in the country. In order to explore this topic, this study analyzes the construction of the figurative course of enrooting in Le Quatrième siècle. The study of various characters and certain elements of the landscape, in particular the sea, the mountains and the plain, make it possible to better determine the process of taking root in this novel. Indeed, through onomastic means, the emblematic figures of colonization, the deconstruction of the relations of power and the symbolism of space, Glissant sets the limits of marronnage, creating a universe centered on the definition of community through a slow process of enrooting and the appropriation of space.
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Ecrits littéraires de femmes en Egypte francophone : la femme "nouvelle" de 1897-1961Gaden, Elodie 02 December 2013 (has links) (PDF)
Entre les dernières décennies du XXe siècle et les années 1960 naît et se développe en Égypte une importante production littéraire de femmes : des Égyptiennes éduquées en français (comme Out-el-Kouloub et Doria Shafik) choisissent cette langue pour dire les aspirations de la " femme nouvelle ", qui quitte alors l'espace privé et confiné du harem pour investir l'espace public et porter haut et fort, malgré les réticences séculaires et les résistances des milieux conservateurs, des revendications sociales (féminisme, nationalisme) et culturelles. Des Françaises comme Jehan d'Ivray ou Valentine de Saint-Point s'installent à cette même période en Égypte, et deviennent les témoins et les actrices de cette Renaissance culturelle. Ces auteures investissent divers genres littéraires comme le roman et la poésie mais aussi l'essai ou l'écrit de recherche universitaire, elles publient dans des périodiques, ou créent des revues pour se dire. Elles mettent ainsi à l'épreuve les catégories opposant genres dits féminins et genres dits masculins. Elles contribuent à élaborer une œuvre interculturelle prenant en compte les traditions génériques françaises et égyptiennes, et proposent un renouvellement de la représentation de la femme et de l'Orient. Les écrits littéraires de femmes rassemblent une production très vaste mais qui demeure pourtant peu connue, peu rééditée et peu lue de nos jours, alors même qu'elle jouissait parfois d'une véritable reconnaissance des lecteurs et des institutions littéraires à l'époque de leur parution. Notre travail a consisté à constituer un corpus, c'est-à-dire à l'identifier, à le rassembler, à le classer avant de l'analyser. Il s'agit d'écrire un chapitre oublié de l'histoire littéraire et de s'interroger sur le statut de la littérature des femmes et de la littérature francophone dans la tradition critique.
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Ecrits littéraires de femmes en Egypte francophone : la femme "nouvelle" de 1897-1961 / Women literature in francophone Egypt : the "new" woman from 1898 to 1961Gaden, Élodie 02 December 2013 (has links)
Entre les dernières décennies du XXe siècle et les années 1960 naît et se développe en Égypte une importante production littéraire de femmes : des Égyptiennes éduquées en français (comme Out-el-Kouloub et Doria Shafik) choisissent cette langue pour dire les aspirations de la « femme nouvelle », qui quitte alors l'espace privé et confiné du harem pour investir l'espace public et porter haut et fort, malgré les réticences séculaires et les résistances des milieux conservateurs, des revendications sociales (féminisme, nationalisme) et culturelles. Des Françaises comme Jehan d'Ivray ou Valentine de Saint-Point s'installent à cette même période en Égypte, et deviennent les témoins et les actrices de cette Renaissance culturelle. Ces auteures investissent divers genres littéraires comme le roman et la poésie mais aussi l'essai ou l'écrit de recherche universitaire, elles publient dans des périodiques, ou créent des revues pour se dire. Elles mettent ainsi à l'épreuve les catégories opposant genres dits féminins et genres dits masculins. Elles contribuent à élaborer une œuvre interculturelle prenant en compte les traditions génériques françaises et égyptiennes, et proposent un renouvellement de la représentation de la femme et de l'Orient. Les écrits littéraires de femmes rassemblent une production très vaste mais qui demeure pourtant peu connue, peu rééditée et peu lue de nos jours, alors même qu'elle jouissait parfois d'une véritable reconnaissance des lecteurs et des institutions littéraires à l'époque de leur parution. Notre travail a consisté à constituer un corpus, c'est-à-dire à l'identifier, à le rassembler, à le classer avant de l'analyser. Il s'agit d'écrire un chapitre oublié de l'histoire littéraire et de s'interroger sur le statut de la littérature des femmes et de la littérature francophone dans la tradition critique. / An important literary production emerged and developed in Egypt from the end of the 19th century until the 1960's: Egyptian women educated in French culture (like Out-el-Kouloub or Doria Shafik) chose this language to write the ambitions of the “new woman”, who was abandoning the private and confined space of the harem and investing public space to loudly proclaim cultural and social demands (feminism, nationalism), despite secular reluctance and resistance from conservatives. At the same time, French women such as Jehan d'Ivray or Valentine Saint-Point, settled to live in Egypt, and became witnesses and actors of this cultural renaissance. These authors adopted various literary genres such as the novel and poetry but also the essay or academic writing, publishing in periodicals or founding magazines in order to express themselves. They question the contradiction between so-called women's and men's literary genres, while contributing to the creation of intercultural literature which encompasses both French and Egyptian traditions. At the same time, they propose a reassessment of the representations of women and the East. This women's literature forms a large production which nevertheless remains relatively unknown as it is rarely republished or read today, even though it often received considerable attention from both readers and literary institutions at the time of publication. This thesis builds a corpus, identifying, collecting and classifying the works before analyzing them. It aims at writing a forgotten chapter of literary history while examining the status of women's literature and francophone literature in the critical tradition.
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La Représentation du Petit Peuple dans la littérature francophone contemporaine pour adolescents : tradition et renouvellement féeriques depuis 1992 / The representation of faerie People in contemporary French youth literature : fairytale tradition and renerval since 1992Budin, Noémie 23 November 2016 (has links)
Petit Peuple est un terme qui désigne l’ensemble des créatures humanoïdes issues des croyances païennes et des traditions folkloriques : Fées, Lutins, Elfes, Nains, Gnomes, etc. Si, au cours du XIXe siècle, elles semblent avoir été peu à peu délaissées par une littérature qui se voulait sérieuse, le développement au XXe siècle d’une nouvelle littérature de jeunesse, affranchie du corpus légendaire mais ancrée dans l’imaginaire, a vu leur retour en force à la faveur d’un renouvellement ludique de l’héritage littéraire. À la logique de l’édification succédait celle de récréation, comme au souci de compilation celui d’invention.Il est ainsi possible d’observer que la façon dont sont présentés les membres des différentes communautés féeriques, vestiges de croyances anciennes réappropriés par notre culture contemporaine afin d’évoquer les problématiques qui lui sont propres, réveille dès lors la capacité allégorique de ce personnel surnaturaliste.Il s’agit ici de rendre compte de la manière dont celui-ci est identifié, décrit et utilisé dans un corpus faisant appel à différents supports médiatiques : roman, album, BD, cinéma, télévision, jeu vidéo. Il est alors proposé de comprendre les différents ressorts de ce renouement avec des figures très anciennes dans une société qui ne croit plus en ses légendes ancestrales.Sous quelle(s) forme(s) et de quelle(s) manière(s) nous sont présentés les membres de la communauté féerique dans nos fictions contemporaines ? Quel est l’impact interculturel et intermédiatique de ce phénomène ? Quels sont les enjeux de ce retour à un imaginaire ancien pour notre société qui ne croit plus en ces légendes populaires ? Telles sont les questions soulevées au cours de ce travail.Il s’agit donc de considérer l’étude des représentations du Petit Peuple dans notre littérature de l’imaginaire contemporaine comme l’élément central d’une large problématique, s’appuyant sur un fait de société – le renouvellement de cette tradition au sein de notre culture littéraire – et qui englobe à la fois des considérations culturelles, littéraires, sociales, commerciales, ou encore historiques, et qui semble alors révéler un besoin de se tourner de nouveau vers les sources de notre imaginaire. / The core issue of this PhD thesis is the Faerie People (Fairies, Elves, Goblins, etc.) who originate from traditional folklore and pagan beliefs. Although this imaginary world was forsaken in the 19th century by a French literature which did not consider it as a serious topic, the growth of a new children literature in the 20th century has allowed a revival of the allegorical nature of these characters for entertaining purposes. It is necessary to demonstrate how the Faerie People is identified, described and used in a corpus that comprises different media, such as novels, comics, cinema, television, and video games. Besides, it will be interesting to understand the different elements which explain the renewal of these ancient characters and its impact on our society.How do the contemporary artists choose to represent these magical characters in their works? What impact does such phenomenon have on cultures and media? What are the challenges of this revival for our society which no longer believes in these popular legends? All these questions are developed in this work.In a nutshell, the representation of the Faerie People in our contemporary imaginary corpus is the core issue of this thesis. Based on the revival of an ancestral tradition, this study is carried out from a cultural, literary, social, marketing, and historical perspective as it seems to reflect our society’s need to get to the roots of this imaginary world.
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Interculturalité et intermédialité chez les auteurs francophones chinois / Interculturality and intermediality among French-speaking Chinese authorsXiang, Weiwei 12 September 2017 (has links)
Dans le domaine des littératures francophones, on peut dénombrer actuellement une vingtaine d’auteurs chinois francophones : Tcheng Ki-Tong, Sheng Tcheng, Chow Ching Lie, François Cheng, Gao Xingjian, Shen Dali, Ya Ding, Dai Sijie, Ying Chen, Wei Wei, Shan Sa, et Ling Xi… Ces écrivains circulent dans différentes cultures, se servent de deux langues, et, par conséquent, leurs écritures mélangent une couleur chinoise avec une couleur occidentale. À travers leurs expériences, nous remarquons que certains d’entre eux ont développé une double pratique artistique, en accord avec leur identité culturelle désormais duelle. Ils construisent ainsi non seulement un pont entre deux langues et deux cultures, mais aussi un pont entre différents médias ou supports artistiques (romanesque et cinématographique ou pictural). Comment s’est développée la littérature francophone chinoise ? Et comment appréhender l’écriture romanesque et la pratique artistique des auteurs francophones chinois ? Centré sur des auteurs francophones chinois et leurs œuvres, notre travail formule une hypothèse sur l’articulation entre interculturalité et intermédialité au sein de la francophonie chinoise. / In the field of francophone literature, there are currently about twenty French-speaking Chinese authors : Cheng Ki-Tong, Sheng Cheng, Cheng Ching, Francois Cheng, Gao Xingjian, Shen Dali, Ya Ding, Dai Sijie, Ying Chen, Wei Wei, Shan Sa, and Ling Xi... These writers circulate in different cultures, use two languages, and consequently their writing mixes a Chinese color with a Western one. Through their experiences, we note that some of them have developed a double artistic practice, in accordance with their cultural identity, which is now dual. They thus build not only a bridge between two languages and two cultures, but also a bridge between different media or artistic supports (novelistic and film or pictorial). How has Chinese francophone literature developped itself ? And how can we understand the novelistic writing and the artistic practice of the French-speaking Chinese authors ? Focused on French-speaking Chinese authors and their works, our research formulates a hypothesis about the articulation between interculturality and intermediality within the Chinese Francophonie.
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Le poids des préjugés dans trois romans Kettly MarsLafleur, Caroline 09 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à la mise en texte des préjugés qui circulent dans l’imaginaire social haïtien dans trois romans de Kettly Mars : Kasalé, L’heure hybride et Saisons sauvages. Ces préjugés sont d’abord véhiculés par la bourgeoisie, représentante d’une culture d’élite qui valorise la langue française et un héritage occidental, mais méprise la culture populaire, imprégnée d’un héritage africain et caractérisée par la pratique du vodou et la langue créole. « Le préjugé de couleur », décrit par certains auteurs comme la base du système d’organisation sociale, tient aussi une place importante au sein du discours social des romans.
Les trois romans à l’étude situent leur récit pendant le régime des Duvalier : François Duvalier est au pouvoir dans Kasalé et Saisons sauvages et son fils Jean-Claude Duvalier gouverne dans L’heure hybride. La présence de la dictature affecte le traitement des préjugés dans l’œuvre de Kettly Mars notamment parce que François Duvalier a exploité les idées préconçues de la bourgeoisie haïtienne dans ses discours en prétendant se porter à la défense de la culture populaire. Pourtant, les romans de Kettly Mars illustrent la façon dont la dictature perpétue et reproduit ces préjugés. En reprenant les notions de la sociocritique, de discours social et d’imaginaire social, ce mémoire analyse la mise en texte des préjugés sur la couleur de la peau, la culture populaire (qui comprend le vodou et le créole) et la sexualité (notamment les rôles sexuels) à travers les stéréotypes, les représentations sociales et les langages qui se trouvent dans les romans. / This master’s thesis studies how the prejudices of the haitien social space affect the text layout in three Kettly Mars’s novels: Kasalé, L’heure hybride and Saisons sauvages. These prejudices defend by the bourgeoisie represent an elite culture which values French language and a western inheritance and despises the popular culture, impregnated with an African inheritance and characterized by the practice of vodoo and the Creole language. “The colour prejudice”, described by certain authors as the base of the system of social organization, also takes an important place within the social discourse.
The three studied novels take place during the political regime of Duvalier: François Duvalier governs in Kasalé and Saisons sauvages and Jean-Claude Duvalier governs L’heure hybride. The presence of dictatorship affects the treatment of the prejudices in Kettly Mars’s novels especially because François Duvalier exploited the Haitian bourgeoisie’s prejudices in his political rhetoric by claiming to be a defender of Haitian popular culture. Nevertheless, Kettly Mars’s novels illustrate the way the dictatorship reproduces these prejudices. With the sociocritic’s notions of “discours social” and “imaginaire social”, this study will question the text layout of the prejudices on the skin color, the popular culture (which includes voodoo and Creole) and the sexuality and the sexual roles through stereotypes, social representations and languages in novels.
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