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La théorie kantienne du mal comme manière de penser : la gravité du mensonge à soi-mêmeRamirez Giraldo, Juan Pablo 09 1900 (has links)
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Le discours de vérité dans les "Mémoires" du duc de Saint-Simon /Hersant, Marc, January 2009 (has links)
Texte remanié de: Thèse de doctorat--Lettres modernes--Paris 7, 2005. / Bibliogr. p. 861-915. Index.
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Le besoin de mentir : aspects cliniques et enjeux théoriquesChapellon, Sébastien 08 November 2013 (has links) (PDF)
Cette recherche s'attache à saisir les logiques inconscientes qui président au besoin de mentir. Elle s'intéresse au type de vulnérabilité psychique que le sujet contre-investit ainsi qu'à la nature de la communication inconsciente qu'il instaure avec ceux qu'il trompe. Après avoir recensé les différentes approches métapsychologiques existantes, les fonctions psychiques du mensonge sont explorées en regard de son rôle au cours du développement de l'enfant. Ensuite, l'examen de cas d'adultes rencontrés dans un dispositif d'accueil pour personnes en errance permet d'expliquer comment les sujets se défendent d'un vécu d'empiètement et le font vivre à ceux qu'ils trompent. Enfin, des exemples d'adolescents, observés dans le contexte de la protection de l'enfance contribuent à l'analyse des dynamiques intersubjectives impulsées par cet acte-parlé. L'ensemble de cette thèse démontre que malgré la difficulté que cette configuration clinique pose à l'observation, sa prise en compte permet de saisir la manière avec laquelle le sujet exprime une souffrance autrement indicible.
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Les infractions consommées par le mensonge / The infractions proved (done) through lieComert, Alev 14 December 2015 (has links)
Le mensonge est un fait omniprésent dans notre vie. La religion et les règles morales condamne tout mensonge parce qu’il est le signe de trahison des valeurs morales universelles communes à toutes les sociétés. Tous les jugements et les droits doivent nécessairement reposer sur la vérité. Les règles juridiques, inspiré de règles religieuses et morales, répriment également le mensonge. Toutefois, en application des principes régissant la matière, le droit pénal ne réprime que les mensonges concrètement nuisibles à la société et aux individus. La sanction du mensonge nécessite que l’usage du mensonge permette de parvenir à une fin prohibée par la loi pénale. L’intervention du législateur est justifiée et légitimée par des impératifs d’ordre public imposant la protection des valeurs sociales nécessaires au fonctionnement de la société. La recherche entreprise porte sur les infractions consommées par le mensonge en droit pénal. Le droit pénal conçoit le mensonge comme une déviation par rapport à la vérité réalisée sous des multiples formes, sans apporter une définition précise. La matière pénale ne s’intéresse pas à une inexactitude en tant que telle, mais au mensonge, qui par définition, ne peut être qu’intentionnel, fait de mauvaise foi dans le but de tromper. Cette étude a pour but de d’identifier les critères retenus lors de la répression du mensonge dans toutes les infractions consommées par une altération frauduleuse de la vérité. A la lecture du Code pénal, on peut constater que de nombreuses infractions sont construites sur le mensonge. Conformément aux principes régissant le droit pénal, la répression du mensonge doit se faire qu'en fonction de critères objectifs et déterminés. Les réformes et les évolutions substantielles génèrent des incertitudes sur les frontières traditionnellement admises du mensonge punissable et génèrent une problématique renouvelée. Les composantes des infractions sont affectées par des transformations majeures et rendent la ligne de démarcation de la répression mouvante. La jurisprudence confirme cette tendance et témoignent de la souplesse observée lors de la caractérisation du mensonge. / Lying is a fact of life. Both religion and morality condemn lying as a sign of treason against the universal moral rules common to all societies. All judgements and all laws must rely on truth. Legal rules, inspired by religious and moral rules, repress the use of lies. Applying the principles of this subject, however, criminal law only represses lies that specifically harm society or individuals. Lies are only punished if their use facilitates actions prohibited by penal law. The intervention of the legislator is justified and legitimate to ensure public order and protect the social values essential for the functioning of society. The following research aims to show the (proven) violations committed by the act of lying. Penal law considers lies a deviation from the truth that manifests itself in a number of ways and does not have a precise definition. In criminal matters, inaccuracy is not the most crucial aspect –lies are by definition necessarily instances of intentional deception. This study aims to identify the criteria applied for the punishment of lying in cases of violations of the law that resort to an alteration of the truth with fraudulent intent. Reading the criminal code, we see that a large number of violations are based on lies. According to the penal law principles, the punishment of lying must be based on specific and objective criteria only. Reforms and substantial transformations throw uncertainties upon the traditionally accepted demarcations of punishable lies, which perpetuates the problem. The components of these violations are affected by major transformations, which leads to unclear determination of punishment. Juriceprudence confirms this tendency and shows certain flexibility during the characterisation of what constitutes a lie.
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La vraisemblance en matière pénaleLe Drevo, Delphine 30 June 2017 (has links)
Si la manifestation de la vérité apparaît comme l’un des objectifs centraux du procès pénal, confronté à l’obstacle du doute, le droit doit bien souvent se contenter de vraisemblance. Pressés par les nécessités d’agir et de décider, les acteurs de la justice pénale ne pourront pas toujours attendre d’être absolument certains de leur opinion. Afin d’éviter l’écueil de l’immobilisme - qui serait préjudiciable à l’intérêt de la société - ou celui de la précipitation – qui serait préjudiciable à l’intérêt de l’individu -, le droit pénal organise une réaction fondée sur une réalité vraisemblable. La vraisemblance contribue ainsi à la réalisation prudente et efficace du droit pénal. Il faut alors admettre que si la vraisemblance n’est pas une notion spécifiquement juridique, il n’en demeure pas moins que le droit lui reconnaît des effets. L’ambition de cette étude est de démontrer que la vraisemblance innerve l’ensemble de la matière pénale et permet d’y introduire les garanties suffisantes d’objectivité dont elle a besoin, car seule l’existence hautement probable d’une réalité infractionnelle permet de forger le seuil de vraisemblance à partir duquel ce standard va pouvoir produire des effets de droit. Il est alors question d’identifier ces effets de droit, d’en démontrer les ressorts et de déterminer les possibilités de surpassement du doute qu’offre cette notion / If the manifestation of truth appears as one of the central objectives of the criminal trial, confronted with the obstacle of doubt, the law must often be satisfied with verisimilitude. Pressed by the necessity to act and decide, the actors of the criminal justice system can not always wait to be absolutely certain of their opinion. In order to avoid the pitfall of immobilism - which would be prejudicial to the interests of society - or that of precipitation - which would be detrimental to the interest of the individual - the criminal law organizes a reaction based on a plausible reality. The likelihood thus contributes to the prudent and effective realization of criminal law. It must be recognized, then, that while verisimilitude is not a legal concept, the fact remains that the law recognizes its effects. The ambition of this study is to demonstrate that the likelihood serves as a basis for the whole of penal matters and allows the necessary guarantees of objectivity to be introduced, since only a certain degree of conviction allows for the threshold of Likelihood that this standard will produce legal effects. It is then a question of identifying these legal effects, of demonstrating the springs and of determining the possibilities of overcoming the doubt that this notion offers. Likelihood is indeed a formidable tool for overcoming doubt, to which the law assigns two predominant roles : an operative role in the first place, by authorizing the investigating and investigating authorities to act in spite of their doubts. A probative role then, to the extent that the existence of certain facts presents such a likelihood that they benefit from a presumption of truth
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« Par bel mentir » : Mensonges et vérités ambiguës en amour dans les récits courtois des XIIe et XIIIe siècles / « Par bel mentir » : lies and Ambiguous Truths in the Field of Love in XIIth and XIIIth centuries Courtly NarrativesGrodet, Mathilde 08 December 2012 (has links)
La société médiévale accorde une importance particulière à la vérité. La foi en un Dieu omniscient dont le Verbe est vérité garantit cette attitude : pensées et paroles se doivent d’être cohérentes et dénuées de fausseté. Les situations mensongères, nombreuses dans les récits courtois, vont à l’encontre de cette exigence morale. Elles remettent en cause le monde idéal et volontiers manichéen de la littérature courtoise, brouillant les oppositions nettes entre dissimulation et révélation, hypocrisie et sincérité. La dimension généralement discursive du mensonge interroge le travail de l’auteur à une époque où la littérature romane prend conscience de ses enjeux. La question du langage et de son adéquation à la vérité est notamment au cœur des préoccupations. Le statut de la fiction, plus problématique encore, entraîne par ailleurs une tension entre la revendication constante de l’authenticité du récit et la fictionnalisation de la figure de l’auteur, moins poète que conteur. / In Medieval society the truth was held in the highest esteem. The belief in an omniscient God whose Word is truth guarantees this conviction: thoughts and speeches must be coherent and free of falsehood. The deceptive situations, abundant in courtly narratives are a direct contradiction of this moral call. They challenge the ideal and gladly Manichean world of courtly literature, blurring the clear oppositions between dissimulation and revelation, hypocrisy and sincerity. The usually discursive aspect of lie questions the author’s work in a period where the Romanic literature becomes aware of its stakes. The matter of language and its adequacy with truth is a fundamental concern. Furthermore, the status of fiction, even more troublesome, gives way to a constant tension between the authenticity of the narrative and the fictionalisation of the author figure, appearing less a poet and more a storyteller.
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Lucien, nouvel Ulysse ? : fonctions et enjeux d'un personnage homérique dans l'oeuvre de Lucien de Samosate / Lucian, a new Odysseus? : role and issue of a Homeric character in the work of Lucian of SamosataBois, Marine 10 October 2015 (has links)
L’objet de notre thèse, qui s’inscrit dans une réflexion sur le processus de la réécriture des textes classiques à l’époque de la seconde sophistique, est d’étudier le rôle singulier que joue Ulysse dans l’œuvre de Lucien de Samosate. Ulysse se distingue d’abord d’Achille, personnage plus monolithique qui, chez Homère déjà, est construit en opposition avec lui. Par ailleurs, de la citation isolée aux allusions croisées, disséminées au point de créer de véritables échos entre des œuvres en apparence très différentes, il apparaît que l’utilisation qui est faite d’Ulysse est beaucoup plus élaborée et subtile que celle d’Achille. Ainsi l’examen et la comparaison des références aux deux personnages permettent d’établir la primauté d’Ulysse, associé, chez Lucien, à une réflexion fondamentale sur la force des mots et leur pouvoir de séduction, ainsi que sur l’importance de l’esprit critique en toutes circonstances. Un deuxième temps est consacré à la lecture plus minutieuse des œuvres où prévaut le processus d’exploration et que la référence au personnage d’Ulysse, voyageur inventif par excellence, permet en fait de structurer. Grâce à cet examen, il est possible de mieux comprendre à quel point Lucien s’approprie pleinement le personnage homérique pour en faire un autre de ses masques et proposer ainsi, tel un défi, un nouvel Ulysse à la postérité, tout en gardant ses distances avec le personnage. C’est aussi l’occasion de remarquer combien, progressivement, Lucien intègre les expressions ou le lexique épique au cœur même de son texte, pour aboutir à l’écriture d’une prose poétique qui lui appartient en propre. Il apparaît, en effet, au terme de cette étude que l’utilisation que Lucien fait d’Ulysse est directement liée à la question cruciale chez lui de son identité culturelle, dans un monde d’érudits exigeants, au sein duquel l’orateur syrien entend être reconnu. / The aim of our thesis, which comes within the scope of considering the process of rewriting classic texts in the time period of the second sophistic, is to study the unique importance of Odysseus in the writings of Lucian of Samosata. At first, Odysseus is distinguished from Achilles, a character more monolithic who, even in Homer’s works is constructed in contrast to Odysseus. Moreover, from an isolated quote to intricate references, scattered to create echoes between works seemingly very different, the context in which Odysseus appears is more elaborate and subtler than that of Achilles. Hence, studying and comparing references to both heroes is sufficient to imply Odysseus’ primacy, associated, in Lucian’s works, to a fundamental consideration of the power of words and their appealing strength, as well as the importance of critical thinking in any circumstance. A second part is dedicated to a more detailed reading of the works in which prevail the theme of adventure and in which the references to Odysseus, the ultimate adventurer, become part of the whole structure. Thanks to this study, it is possible to understand further the degree to which Lucian takes over completely the Homeric character to transform him into one of his masks, offering a new Odysseus to the future, although he keeps his distances from the character. We can also note how Lucian integrates the epic set phrases and lexicon in the heart of his work, to end up with a poetic prose that belongs to him alone. In fact, it seems at the conclusion of this study that how Lucian uses Odysseus is interconnected with the crucial question for him, of his cultural identity in a world of demanding scholars within which the Syrian orator intends to be acknowledged.
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Expérience et sens du déracinement dans l’œuvre romanesque de Dostoïevski et de Bernanos / Experience and sense of rootlessness in the fiction of Dostoyevsky and BernanosPinot, Anne 25 January 2011 (has links)
Les romans de Dostoïevski et de Bernanos se rencontrent sur la frontière fragile de la littérature et de la métaphysique ; l’incarnation des personnages dans des espaces et des lieux que leurs cœurs troublés contaminent donne au texte son symbolisme essentiel, qui n’est ni le « paysage choisi » romantique, ni l’espace surdéterminé des réalistes. L’incarnation ne contredit pas les règles de la création romanesque, puissamment remodelées par les deux auteurs, mais les refondent dans des histoires familiales archétypales où la maison paternelle peut être le lieu d’un meurtre moral initial. Derrière les discours de personnages bavards, avides de philosophie et de psychologie (ce qui a longtemps retenu surtout l’attention de la critique), se cache la question du langage et de l’esthétique face à la vérité. Beaucoup sont des menteurs, qui ont oublié le sens du langage enraciné auquel croyait Bernanos, et les soliloqueurs de Dostoïevski se perdent dans les méandres de leurs souterrains verbaux. La question de l’esthétique est tributaire des vicissitudes d’une époque (les années 1880-1930) qui est celle du déracinement des intellectuels ; quelle est cette beauté qui « sauvera le monde » dans un univers qui n’est plus théocentré, et quelle est la légitimité du romancier à en proposer la quête, surtout si elle est spirituelle ? Malgré la présence de figures du salut qui, dans la douleur de confrontations violentes, proposent l’acceptation de l’altérité, les déracinés persistent souvent dans la voie du mensonge et préfèrent le masque démoniaque du double ou le néant de l’«à quoi bon ? » / Dostoyevsky's and Bernanos's novels meet up on the frail boundary between literature and metaphysics; the incarnation of characters in spaces and places tainted by their troubled hearts gives the text its essential symbolism, which is neither the romantic "chosen landscape" nor the realists' overdetermined space. Incarnation does not contradict the rules of fictional creation —powerfully remodeled by the two authors— but recasts them in archetypal family stories where the father's home can be the locus of an initial moral murder. Behind the words of garrulous characters, who are eager for philosophy and psychology (which long caught the critics' attention), there lies the question of language and aestheticism confronted with truth. Many of them are liars who have forgotten the meaning of the entrenched language which Bernanos cherished, and Dostoyevsky's soliloquists get lost in the rambling development of their convoluted wording. The question of aestheticism depends on the vicissitudes of a period (1880-1930) which was marked by the uprooting of intellectuals: what is this beauty which will "save the world", a world which is no longer theo-centred, and how legitimate is a novelist who proposes its quest, especially if it is a spiritual one? Despite the existence of salvation figures who, through the suffering caused by violent confrontation, propose the acceptance of otherness, the uprooted characters often choose to lie persistently and prefer the demonic mask of duality or the nothingness of the "a quoi bon", an expression of absolute indifference and disillusionment.
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Comment les juges détectent-ils les mensonges lors de procès? Étude des mécanismes communicationnels sous-jacents aux déclarations de culpabilité pour parjureDenault, Vincent 04 1900 (has links)
Tant lors de procès en droit criminel que lors de procès en droit administratif, civil ou familial, le mensonge peut contribuer à la mise en place de trames narratives qui embrouillent les faits que les juges devraient connaitre afin d’appliquer adéquatement le droit. De plus, si les juges ne sont pas capables de distinguer le vrai du faux lors des témoignages, la confiance du public indispensable au bon fonctionnement du système de justice pourrait être compromise. Par ailleurs, même si des chercheurs s’intéressent, depuis les années 1960, à la détection du mensonge, en particulier lors d’interrogatoires policiers reproduits en laboratoires, ces expérimentations ignorent plusieurs attributs des systèmes de justice accusatoires (p. ex., les procédures judiciaires, les éléments de preuve incriminante, les déclarations assermentées, les interrogatoires, les contre-interrogatoires et les plaidoiries). Par conséquent, puisque la détection des témoignages mensongers par les juges lors de procès est rarement explorée, les juges des tribunaux municipaux, provinciaux et fédéraux sont pratiquement laissés à eux-mêmes. Dans le cadre de ma thèse, je présente un travail de type descriptif, analytique et explicatif pour observer et mieux comprendre le raisonnement ou, du moins, une partie du raisonnement par lequel des juges, en contexte naturel, en sont venus à déterminer, selon leur point de vue, que des témoins ont menti alors qu’ils témoignaient. Cette recherche vise, entre autres, à bonifier la validité écologique des expérimentations en laboratoire et à s’attaquer plus adéquatement à la problématique des mensonges lors de procès. D’une part, afin d’étudier la détection du mensonge dans le contexte concret où elle a lieu plutôt que dans le cadre d’une représentation expérimentale de cette activité, j’ai fait le choix de me tourner vers des jugements écrits de tribunaux canadiens comme données de recherche, plus spécifiquement, quatre jugements canadiens portant sur une accusation criminelle de parjure résultant d’une déclaration incriminante où les accusés ont été déclarés coupables. D’autre part, afin de décrire, analyser et expliquer de façon minutieuse et approfondie les mécanismes communicationnels sous-jacents aux déclarations de culpabilité pour parjure, j’ai fait le choix de mobiliser une approche contemporaine d’analyse du discours s’inscrivant dans les travaux de l’École de Montréal—l’approche ventriloque de la communication (Cooren, 2013)—dans la mesure où celle-ci permet d’identifier les éléments qui apparaissent comme faisant la différence dans la constitution d’un jugement. Hormis la rareté alarmante des jugements rendus à la suite de procès sur une accusation criminelle de parjure résultant d’un témoignage, les résultats de mes analyses permettent d’observer le rôle substantiel des idées reçues et l’apport considérable des précédents dans le processus décisionnel des juges lors de procès. Comme je le montre dans ma thèse, ces idées reçues peuvent exposer des croyances sur le comportement humain véhiculées ou exprimées, explicitement ou non, par les juges dans leur jugement. Quant aux précédents, ils peuvent avoir l’effet de voiler le rôle substantiel de ces mêmes idées reçues dans le processus décisionnel des juges. De plus, les résultats de mes analyses suggèrent que la détection des témoignages mensongers par les juges lors de procès dépend, entre autres, de nombreux éléments du contexte tels que mis en scène dans le raisonnement des juges et n’a pas grand-chose à voir avec le scénario expérimental typique mis en place pour étudier la détection du mensonge. Finalement, bien qu’ils n’offrent pas de « nouvelle technique » pour distinguer l’honnête justiciable du menteur, les résultats de mes analyses s’inscrivent en continuité avec d’autres travaux de recherche qui démontrent l’utilité a priori limitée des indicateurs comportementaux de mensonge et qui suggèrent que les praticiens du droit, en particulier les juges, devraient être systématiquement formés sur la nature faillible du processus décisionnel lors de procès. / Both in criminal law trials and in administrative, civil or family law trials, deception can lead to the development of narrative patterns that obscure facts that judges should know in order to properly apply the law. In addition, if judges are unable to distinguish truth from falsehood in testimonies, the public trust essential to the proper functioning of the justice system may be compromised. Furthermore, even if researchers have, since the 1960s, been interested in detecting deception, especially during police interrogations conducted in laboratories, these experiments ignore several attributes of adversarial justice systems (e.g., court proceedings, incriminating evidences, sworn statements, examinations, cross-examinations and pleadings). As a result, since the detection of deceptive testimony by judges during trials is hardly ever addressed, judges in municipal, provincial and federal courts are practically left on their own. In my thesis, I present a descriptive, analytical and explanatory work to observe and better understand the reasoning, or at least part of the reasoning, by which judges, in a natural setting, have come to determine, from their perspective, that witnesses have lied while testifying. This research aims, among other things, to improve the ecological validity of laboratory experiments and to address more adequately the problem of deception during trials. On the one hand, in order to study the detection of deception in the actual context in which it takes place rather than in the context of an experimental representation of this activity, I have chosen to turn to written judgments of Canadian courts as research data, more specifically, four Canadian judgments pertaining to a criminal charge of perjury resulting from an incriminating statement in which the accused was found guilty. On the other hand, in order to describe, analyze and explain in a thorough and in-depth manner the underlying communicative mechanisms of perjury convictions, I have chosen to use a contemporary approach to discourse analysis that is part of the work of the Montreal School—the ventriloquist approach to communication (Cooren, 2013)—to the extent that this approach allows to identify the elements that appear to make a difference in the constitution of a judgment. Aside from the alarming scarcity of judgments rendered following trials on a criminal charge of perjury resulting from a testimony, the results of my analyses make it possible to observe the substantial role of popular beliefs and the considerable contribution of precedents in the judges’ decision-making process during trials. As demonstrated in my thesis, these popular beliefs may expose assumptions about human behaviour conveyed or expressed, explicitly or not, by judges in their judgments. As for precedents, they may have the effect of veiling the substantial role of these very beliefs in the judges’ decision-making process. Furthermore, the results of my analyses suggest that the detection of deceptive testimony by judges during trials depends, among other things, on several contextual elements as staged in the judges’ reasoning and has little to do with the typical experimental design set up for studying deception detection. Finally, although they do not offer a “new technique” for distinguishing the honest litigant from the liar, the results of my analyses are consistent with other research that demonstrates the a priori limited usefulness of behavioural indicators of deception and suggests that legal practitioners, particularly judges, should be systematically trained on the fallible nature of the decision-making process during trials.
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La question du péché et du mal chez Montaigne et Descartes / The question of sin and evil in Montaigne and DescartesMuller, Jil 16 September 2019 (has links)
Depuis le Moyen Âge, l’intérêt philosophique pour le péché originel, la chute d’Ève et d’Adam, ainsi que le châtiment divin, a produit de nombreuses interprétations du récit de la Genèse. La question la plus importante était celle de comprendre la responsabilité de l’homme dans le mal et de disculper Dieu. Comment un Dieu tout puissant et tout bon pourrait-il accepter que ses créatures tombent dans l’abîme du péché ? Contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre, cet intérêt ne perd pas en vigueur au début de la Renaissance : il se voit même renforcer à travers les divergences naissantes de la Réforme. C’est pourquoi il est intéressant d’interroger la pensée de Montaigne et de Descartes, deux penseurs à première vue sans rapport avec une quelconque controverse religieuse (ou en tout cas officiellement non engagés dans des débats de nature théologique). Considèrent-ils le péché dans sa compréhension théologique et religieuse ? Ou le concept de péché se présente-t-il sous une nouvelle forme, qu’on pourrait alors appeler humaniste ou encore naturaliste ? Ni Montaigne ni Descartes n’emploient le terme de péché originel, ce qui marque leur originalité par rapport aux autres penseurs de leurs époques. L’intérêt est donc de savoir si l’absence de ce terme signifie un désintérêt pour la religion chrétienne dans leurs morales, ou si elle marque le début d’une pensée qui essaie de donner une interprétation laïque et sécularisant du mal et du péché. Montaigne et Descartes séparent-ils leurs morales avec la tradition chrétienne ? / Since the Middle Ages, philosophers’ interest in the original sin, in the fall of Eve and Adam and in divine retribution has produced many interpretations of Genesis. The most important question was to understand the responsibility of man in evil and to exculpate God. How could almighty and merciful God accept that his creatures fall into the abyss of sin? Contrary to what one might expect, this interest does not lose its force at the beginning of the Renaissance: it is even strengthened through the emerging differences of the Reformation. This is why it is interesting to analyze the thought of Montaigne and Descartes, two thinkers who seem at first sight unrelated to any religious controversy (or, at least, officially non-engaged in debates of a theological nature). Do they consider sin in his theological and religious understanding? Or, does the concept of sin face a new form of understanding which could then be called humanist or naturalist? Neither Montaigne nor Descartes uses the term original sin, a choice which marks their originality compared to other thinkers of their times. Therefore, we must examine if the absence of this term means a disinterest in the Christian religion in their morals, or if it marks the beginning of a thought which tries to propose a laic and secularized interpretation of the evil and the sin. Do Montaigne and Descartes distance their moral thoughts from the Christian tradition?
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