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Étude comparative de la construction littéraire du personnage dans le roman grec de l'Antiquité et le roman byzantin du XIIe siècle / Comparative study of the literary construction of the character in the Ancient Greek novel and the Byzantine Novel of the 12th centuryBastick, Jérôme 04 July 2017 (has links)
La première naissance du roman de langue grecque a coïncidé avec l’avènement de l’Empire romain, dans un contexte de bouleversement des structures sociales où l’individu tendait à remplacer les valeurs collectives jusqu’alors incarnées par les grands héros épiques ou tragiques : les nombreux personnages de ce nouveau genre littéraire, soumis aux aléas de la Fortune et aux traits de l’Amour dans un monde qui les dépasse, en constituent un marqueur fort. Le récit s’organise désormais autour d’un couple de héros qui s’aiment, d’opposants qui veulent les séparer et d’adjuvants qui essaient de conjurer ceux-ci, sans compter tous les personnages secondaires. Presque disparu à partir du IVe siècle, le roman grec continue d’être lu mais sa production ne refait vraiment surface qu’au XIIe siècle, dans le contexte bien différent de la cour byzantine des Comnènes. Il s’agit alors d’œuvres écrites en langue savante par et pour une élite restreinte et lettrée. Si les topoi de l’ancien roman sont souvent repris (amour, épreuves, séparation, retrouvailles, polythéisme, etc.), des changements sont néanmoins notables sur la forme (versification) comme sur le fond (caractérisation). Les personnages, qui restent un élément constitutif du genre comme support de l’action, reflet d’un ethos, noyau de l’intrigue et vecteur de l’intérêt du lecteur dont ils sont une co-création, y sont moins nombreux mais plus approfondis, agissent moins mais parlent plus. Aussi, dans une perspective de littérature comparée, le propos de notre thèse vise à déterminer, en partant de la notion de mimésis, les procédés d’écriture onomastiques, ecphrastiques et rhétoriques mis en œuvre pour caractériser ces personnages, en tentant de dégager en quoi et pourquoi les personnages des romans byzantins correspondent ou diffèrent de leurs modèles antiques. Nous proposons enfin dans un second volume, avec les annexes et la bibliographie, une traduction des romans byzantins qui n’ont pas été récemment publiés en français. / The earliest birth of the novel in Greek language coincided with the advent of the Roman Empire, in a context of major changes in the social structures where the individual tended to replace collective values until then embodied in the great epic or tragic heroes. The numerous characters of this new literary genre, subjected to Fortune’s vicissitudes and to Eros’s arrows in a world that overwhelms them, represent a strong marker. From then on, the narrative has been organized around a couple of heroes in love, of opponents wanting to separate them and helpers trying to undermine the will of the latter, not to mention all the minor characters. The production of Greek novels sank in the 4th century, though they were still read, to only re-emerge really in the 12th century, in a very different context: the Byzantine court of the Komnenoi, under the form of literary works written in scholarly language by and for a restricted learned elite. Even if the topoi of the ancient novel are often reused (love and lost love reunions, hardships, polytheism, etc.), changes were nevertheless notable on the form (versification) as well as on the substance (characterization). The characters, who remain a constituent element of the genre as agents of the action, reflection of an ethos, core of the plot and vectors of the interest of the reader, by whom they are co-created, are fewer but deeper, they act less but speak more. Thus, from a perspective of compared literature and in the light of the notion of mimesis, our thesis aims at determining the onomastic, ekphrastic and rhetorical writing processes implemented in the crafting of these characters by trying to highlight how and why the characters of the Byzantine novels match or differ from their antique models. In a second volume, for the Byzantine novels with no recent translation into French published yet, we finally propose a personal translation, together with appendices and bibliography.
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Une « liberté souvenante » : la langue romanesque de Marguerite Duras / A « recollective liberty ». The novelistic language of Marguerite DurasVaudrey-Luigi, Sandrine 18 November 2011 (has links)
Les romans durassiens confrontent tout lecteur à deux évidences intuitives et contradictoires : il y a à la fois un style et des styles de Marguerite Duras. Peut-on dès lors déceler sous une apparente hétérogénéité une unité qui permettrait de reconnaître un « style d’auteur » ? La difficulté vient assurément du fait que le style de Marguerite Duras ne cesse d’évoluer, invitant par là à lire son itinéraire de création comme dirigé vers les textes de fin. Position tenable mais naïve, dans la mesure où toute sa génération a effectué ce trajet d’une langue travaillée, largement héritée du roman de la seconde moitié du XIXe siècle, à une langue prétendument non travaillée, parfois décalée par rapport à une norme stylistique. Notre démarche consiste à interroger l’illusion téléologique en mettant d’abord à plat les configurations langagières récurrentes dans la langue romanesque. On montre que la contradiction de la diversité sous l’unité du style durassien est largement levée par la reconnaissance de patrons stylistiques : la « belle langue » et le modèle vocal. Ces catégories épilinguistiques et épistylistiques, toujours actives dans l’imaginaire de l’écrivain, ainsi que leur corollaire, le gauchissement, sont à la fois opposables, concurrentes, complémentaires, et aimantent l’ensemble de la production romanesque. Est alors interrogée la notion même d’idiolecte afin de mesurer si les récurrences observées relèvent d’une pratique générique. Plus largement, il convient de mener plusieurs confrontations qui engagent le genre, l’époque, l’histoire, afin de mesurer la part prise par Marguerite Duras à la reconfiguration du champ littéraire de la seconde moitié du XXe siècle. / Durassian novels confront the reader with two intuitively obvious but contradictory features : Duras has simultaneously both a style and multiple styles. Is it possible then to detect beneath this apparent heterogeneity a unity which would allow one to recognize a single « authorial style » ? The difficulty arises from the fact that Duras’ style never ceased to evolve, thereby inviting us to read her creative itinerary as being directed towards her final texts. This may be a tenable position, but it is also naive, given that her entire generation made the same journey from acrafted language, largely inherited from the novel of the second half of the nineteenth century, to a supposedly uncrafted language. Our approach is to question this teleological illusion by initially reconsidering from first principles the linguistic configurations that recur in the language of the novel. We show that the contradiction of diversity beneath the unity of the Durassian style is largely removed by the recognition of certain stylistic patterns :the « belle langue» and the vocal model. These epistylistic categories, and their corollary, distortion, are simultaneously opposable, competing, complementary, and magnetize the entire novelistic production. Questioned next is the very notion of idiolect, in order to determine whether the observed recurrences are the traces of a generic practice. More broadly, it is necessary to carry out multiple comparisons involving genre, period, history, in order toevaluate the part played by Duras in the reconfiguration of the literary field in the second half of the twentieth century.
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Théâtre et théâtralité dans le Satyricon : la quête d'un nouveau genre / Theatre and theatricality in the Satyrica : the quest for a new genreAugier-Grimaud, Johana 29 November 2014 (has links)
La présente étude revient sur le concept de théâtralité souvent employé à propos du Satyricon pour tenter d’enpréciser les manifestations et les modalités. Car derrière l’apparente simplicité du terme et la banalisation de sonemploi à propos de cette oeuvre, se cache une pluralité de procédés. La théâtralité du Satyricon revêt trois formes.Elle se définit spontanément comme la réutilisation de codes propres aux genres dramatiques comiques auxquelsPétrone emprunte situations, thématiques et procédés linguistiques. Cette théâtralité première est complexifiéepar son ancrage dans un univers narratif orienté, dont les préoccupations recoupent celles du genre satirique. Lerecours à des éléments théâtraux dessine les contours d’une société excessive et inauthentique, et se voit doncfiltrée par le topos du monde décadent : cette théâtralité seconde devient le moyen d’exprimer l’outrance desindividus et de leurs comportements. Et c’est précisément parce que dans le monde du Satyricon les valeurstraditionnelles sont caduques que la littérature classique est obsolète. S’ouvre alors la voie à une théâtralitétroisième, intrinsèquement liée à la parodie. Elle est principalement portée par la voix du narrateur, chez qui lapratique excessive de la déclamation a entraîné une projection systématique dans un au-Delà fictionnel. Lafracture existant désormais entre la réalité et sa perception a une double conséquence : d’une part toutes lessituations du quotidien s’assimilent à des représentations de scènes littéraires de référence ; d’autre part elledéconstruit la littérature traditionnelle en en exhibant les clichés. Cette théâtralité permet à Pétrone de renouvelerla littérature et de jeter les bases du genre romanesque. / The present study reexamines on the concept of theatricality often used about the Satyrica to try to specifyappearances and methods. For behind the visible simplicity of the term and the everyday acceptance of its use inrelation to this work, there hides a plurality of processes. The theatricality of the Satyrica takes on three forms. Itdefines itself spontaneously as the re-Use of codes particular to the funny dramatic genres from which Petroniusborrows situations, themes and linguistic processes. This first theatricality is complicated by its anchoring in adirected narrative universe, whose concerns it shares with those of the satiric genre. The falling back on theatricalelements outlines an excessive and inauthentic society, and thus sees itself filtered by the decadent world topos.And it is exactly because in the world of the Satyrica the traditional values are null and void that classicalliterature is obsolete. The way is then opens to the third theatricality, intrinsically connected to parody. It ismainly carried by the voice of the narrator, to whom the excessive practice of declamation entailed a systematicprojection to a fictional otherworld. The fracture existing from now on between reality and its perception has adouble consequence: on the one hand all the situations of everyday life can be reduced to representations ofliterary reference scenes ; on the other hand it deconstructs the traditional literature through clichés. Thistheatricality allows Petronius to renew literature and to lay the foundations for the novelistic genre.
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Michel Butor : du roman à l'effet romanesque / Michel Butor : from novel to the novelistic effectLeyicka Bissanga, Gisèle 06 May 2014 (has links)
L’œuvre de Michel Butor se singularise par la traversée des genres dont elle dévoile les limites. Se référant à la classification générique héritée du XIXème siècle, la critique littéraire divise souvent cette œuvre en poèmes, romans et textes inclassables, tout en affirmant l’idée d’un abandon de la forme romanesque après 1960. Pourtant, c’est le choix de la forme englobante d’un texte hybride, qui va désormais déterminer le genre.La première partie de la thèse étudie la mutation des formes littéraires dans l’œuvre de Michel Butor. Il s’agit d’examiner la question du choix du genre romanesque par l’écrivain. L’hybridisation générique sera un mode d’expression artistique privilégié, dans la mesure où la recherche de nouveaux aspects de la poétique butorienne montre qu’elle est contaminée par la métaphore théâtrale. Nous verrons donc l’interaction entre roman et théâtre radiophonique à travers la lecture de Mobile. Étude pour une représentation des États-Unis, Réseau aérien. Texte radiophonique et 6 810 000 litres d’eau par seconde. Étude stéréophonique.La deuxième partie traite de la dramaturgie et met en lumière les aspects radiophoniques de l’œuvre postromanesque à travers les différents niveaux de lecture dégagés par Patrice Pavis (Discursif, Narratif, Actantiel, Idéologique et Inconscient), et le système de la mise en scène en rapport avec le studio d’enregistrement. La notion d’ « effet romanesque » sera ainsi le résultat d’une hantise de la forme romanesque produite par la lecture.La troisième partie étudie la prose poétique du théâtre radiophonique et les structures inconscientes et idéologiques, en s’appuyant sur l’importance du discours oral qui dévoile l’ambiguïté entre la forme (le théâtre radiophonique) et l’attitude de l’individu et du groupe, marquée par l’incapacité de transmettre une perception cohérente du monde à cause de leurs préjugés. / Michel Butor’s work is different from the others by its crossing genres which it shows the limits of. Referring to the generic classification inherited from the nineteenth century, literary criticism often divides the work in poems, novels, and unclassifiable texts, while maintaining the idea that he had neglected the novelistic form after 1960. Still, the choice of the work that includes several forms of a hybrid text will now determine the genre.The first part deals with the mutation of the literary forms in the work of Michel Butor. We will examine the question of the choice of novelistic form by the author. Generic hybridization will be Butor’s favorite means of artistic expression, because the search of new aspects of Butor’s poetics reveals that it is corrupted by dramatic metaphor. So, we will see the interaction between the novel and radio drama through the reading of Mobile: study for a representation of the United States, Airline Network and Niagara.The second part is about the drama and shows radiophonic aspects of the postnovelistic work through different levels of reading set up by Patrice Pavis (Discursive, Narrative, Actantial, Ideological and Unconscious), and the production system in relation with the recording studio. The notion of “novelistic effect” will therefore be the result of an obsession of novelistic form produced by reading.The third part analyses poetic prose of radio drama and the unconscious and ideological structures of the work, based on the importance of oral discourse which reveals the ambiguity between the form (radio drama) and the individual attitude and the group, marked by the inability to pass on a coherent perception of the world because of their prejudices.
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Kronika jako literární žánr / Cronicle as a literature genrePašková, Jitka January 2011 (has links)
The subject of this thesis consists in following the development of the novelistic chronicle genre, which emerges on the common point of a chronicle and a novel at the end of the 19th century. The ground on which the genre is characterised and the survey of its development conducted is the "new chronicle" U nás by Alois Jirásek, "the chronicle of a Moravian village" Rok na vsi by Mrštík brothers and generation chronicle Rozkvět by František Xaver Svoboda. These three novelistic chronicles are connected by the time of their genesis and have several common features, which are associated mainly with their genre determination (the domination of time and place over the characters and the story, the retardation of the time dynamics, being linked to a place and the accent on the poetic of the concrete). However, their authors drew inspiration from different regions (the northeast of Bohemia, the central Bohemia, the borderland of Moravian Slovakia and Haná) and they depicted distinct social backgrounds. The chronicles differ in the time when their story is played out as well as in the way the sources are adapted. Each of them is a realistic work; however, from the thematic point of view and from the point of view of the taken place, each one represents a different type of realism (the historical realism,...
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