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La fabrique numérique des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français (1999-2014) / The digital factory of North African immigration memories on French web (1999-2014)Gebeil, Sophie 12 December 2015 (has links)
Les migrations de femmes et d’hommes depuis le Maghreb vers la France est un processus historique ancien, remontant pour les Algériens à la fin du XIXème siècle et à la première moitié du XXème siècle pour les Marocains et les Tunisiens. Ces individus forment aujourd’hui une composante importante de la population française. Néanmoins, malgré la patrimonialisation de l’immigration, ces mémoires peinent à s’inscrire dans le récit collectif national. Dans ce contexte, la démocratisation de l’internet grâce à l’essor du web à la fin des années 1990, constitue un nouveau terrain d’expression pour des mémoires perçues comme délaissées. Média et moyen de communication, le web apparaît ainsi comme une nouvelle source pour l’étude des médiations mémorielles et des usages du passé. L’étude de ces dispositifs mémoriels implique une analyse des acteurs et de leurs stratégies de valorisation de la mémoire en ligne, mais aussi dans le champ social. Ce travail entend donc proposer une première histoire des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français à partir des archives du dépôt légal du web gérées par la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Il montre la complexité du processus de reconfiguration de la mise en visibilité des mémoires de l’immigration maghrébine. L’internet apparaît comme un nouveau support proposant des modes scénographiques inédits. Vecteur et reflet de l’amplification mémorielle, le web participe à la présentification de l’histoire en articulant le passé avec les logiques commémoratives. / This thesis focuses on how the web is used as a privilege space to study how North African immigration memories. This is the first history PhD in France that primarily relies on French Web archives as a source. This one has not yet been integrated in the French collective memory in spite of recent institutional attempts to draw people’s attention back to this issue. This exclusion was and still is linked with many causes: the socio-economic situation of North African minorities in France, the taboo of the Algerian war as well as the unequal treatment by the media of the Maghreb population. Since the end of the 1990’s, in a context of competing memories, many websites have been recalling the immigration memories and have been asking for recognition from the French state. From a media history perspective, how can these memories be presented on the Internet? Moreover, how can the past be used to rectify and transform the present? In France, a historical approach to analyzing the web and its contents has started to develop: publishing strategies, temporalities, uses, internet history. This work would not have been possible without the existence in France, since 2006, of the Web legal deposit, which is shared by INA (Institut National de l’Audiovisuel) and the BNF (Bibliothèque Nationale de France). Thereby, along with traditional broadcast material, Web content can be considered for media history. The epistemological and methodological approaches remain to be devised. The composition and the scenario of some selected memory devices online are studying thanks to the French web archive from 1999 to 2014.
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La patrimonialisation des espaces fluviaux urbains et l'expérience des usagers, visiteurs et habitants. Une approche comparée Pau (France) et Saragosse (Espagne) / Patrimonialization of urban river spaces and experience of the users, visitors and inhabitants. A compared approach Pau (France) and Saragossa (Spain). / Patrimonialización de los espacios fluviales urbanos y la experiencia de los usuarios, visitantes y habitantes. Comparación entre las ciudades de Pau (Francia) y Zaragoza (España)Leichnig, Kildine 04 December 2015 (has links)
Cette thèse de géographie humaine porte sur l’expérience sensible qu’ont les usagers -visiteurs et habitants- d’espaces fluviaux en cours de patrimonialisation, dans deux villes du Sud-ouest de l’Europe : Pau et Saragosse. Soucieuses d’améliorer leur cadre de vie et de poursuivre leur développement économique et urbain, l’agglomération paloise et la ville de Saragosse tentent en effet de mieux intégrer leurs cours d’eau dans leur territoire en se lançant dans un processus de patrimonialisation. Toutefois, la place accordée au tourisme dans ces processus est pour le moins équivoque. L’offre touristique et de loisirs demeure peu structurée et exploitée par les pouvoirs publics, les attentes des visiteurs ignorées. La thèse vise à pallier pour partie ces lacunes en fournissant des éléments de connaissance de l’expérience sensible des usagers. En effet, ces derniers sont susceptibles d’enrichir le projet urbain et d’améliorer la prise en compte du potentiel de l’espace fluvial. Pour questionner l’expérience sensible, entendue dans ses dimensions sensorielles et émotionnelles, et faire émerger la parole des usagers, une démarche de recherche combinatoire a été adoptée. Elle repose sur de l’observation directe et participante et sur le recours à l’outil photographique et filmique comme support d’enquête à l’entretien. L’analyse des 137 rencontres a permis de dégager deux résultats majeurs : d’une part, l’expérience multisensorielle et fragmentaire des espaces fluviaux introduit un rapport intime à l’espace et au temps ; d’autre part, la méconnaissance de l’espace fluvial urbain ne signifie pas nécessairement que les usagers ne s’y intéressent pas et qu’ils n’ont pas d’avis sur les questions de nature-urbaines. Plus généralement, en interrogeant le rapport homme/espace fluvial ou autrement dit homme/nature, cette thèse révèle que ce dernier est perçu de manière ambivalente. Bien qu’apprécié, voire chéri, le cours d’eau est vu comme un espace naturel ordinaire ou possédant quelques éléments remarquables. Qualifié parfois de « sauvage », cet espace se doit toutefois d’être maîtrisé et contrôlé. L’approche géographique adoptée conduit ainsi à placer au cœur du projet urbain l’expérience (res)sentie et vécue par les usagers des espaces publics de nature / This human geography PhD thesis focuses on the sensitive experience that users – visitors and inhabitants - from two south-western European cities, Pau and Saragosse, have of the urban river spaces undergoing a process of patrimonialization. In their attempt to improve the quality of their living environment and carry on with their economic and urban development, the Pau agglomeration and the city of Saragossa are trying to better integrate their watercourses into the urban system through a process of patrimonialization. As for tourism, it holds an ambiguous place in these processes. The offer of tourist and leisure activities is hardly developed and exploited by the public authorities and visitors’ expectations are ignored. This research aims at mitigating some of these gaps by providing information on users’ sensitive experience. As a matter of fact, a better knowledge of users’ experience can enrich the urban project and increase awareness upon the potential of river spaces. In order to explore the sensitive experience, both in its sensory and emotional dimension and highlight users’ considerations, a combinatorial research approach was adopted. It relies on direct and participant observation and on the use of photographic and cinematic tool as a support during the interview. The analysis of the 137 interviews taken allowed the identification of two major results: on one hand, multisensory and fragmentary experience of river spaces generates an intimate reference to space and time and, on the other hand, the ignorance of the river space does not necessarily mean that users are not interested in river spaces, or that they have no opinion on urban nature issues. Extensively, by questioning the relationship between man and river space or in other words man and nature, this PhD thesis reveals that the latter is perceived in an ambivalent way. Although appreciated, and even cherished, the river is seen either as an ordinary natural space or as a place that holds certain remarkable elements. Sometimes qualified as wild, this space ought to be managed and controlled. With regard to the urban project, the geographical approach adopted determines the focus on the experience felt and lived by the users of natural public places. / Esta tesis doctoral en geografía humana, examina la experiencia sensible que tienen los usuarios –visitantes y habitantes- en los espacios fluviales que están en proceso de patrimonialización, en dos ciudades del Sudoeste de Europa: Pau y Zaragoza. Estas dos localidades, con el objetivo de mejorar su entorno de vida e impulsar su desarrollo económico y urbano, intentan integrar el curso de los ríos en su territorio, desarrollando así un proceso de patrimonialización. No obstante, la posición concedida al turismo en estos procesos es confusa, ya que la oferta turística y de ocio queda poco estructurada y explotada por los poderes públicos. Además, las expectativas de los visitantes no se han tomado en cuenta. La tesis aboga por paliar en parte a estas carencias proporcionando elementos de conocimiento de la experiencia sensible de los usuarios. En efecto, estos últimos son susceptibles de enriquecer el proyecto urbano, mejorar y tener en consideración el potencial del espacio fluvial. Para estudiar dicha experiencia, entendida en sus dimensiones sensoriales y emocionales y hacer emerger la voz de los usuarios, se ha adoptado una metodología de investigación combinatoria. En ella se plantea la observación directa y activa y el recurso del instrumento fotográfico y cinematográfico como soporte de las entrevistas. El análisis de los 137 casos nos ha permitido destacar dos importantes resultados. Por una parte, la experiencia multisensorial y fragmentaria de los usuarios acerca de la patrimonialización de los espacios fluviales, que refleja una relación íntima entre espacio y tiempo. Por otra parte, el desconocimiento del espacio fluvial urbano, no significa necesariamente que los usuarios no posean ningún interés u opinión sobre los asuntos de la naturaleza en su entorno urbano. Estas entrevistas también plantean preguntas sobre el vínculo entre el hombre y el espacio fluvial, o entre el hombre y la naturaleza. En ellas hemos observado, que esta relación es percibida de manera ambivalente. Aunque el río es apreciado, y en ocasiones intensamente, representa un espacio ordinario que posee para ciertos usuarios elementos remarcables. Descrito en ocasiones como “salvaje”, debe no obstante ser controlado. A través del enfoque geográfico adoptado en esta tesis, queremos resaltar el lugar céntrico de estos espacios fluviales dentro del proyecto urbano y la experiencia vivida por los usuarios dentro de la naturaleza.
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Donner la parole aux autochtones : Quel est le potentiel de reconnaissance de l'exposition à plusieurs points de vue dans les musées ? / Giving voice to aboriginal peoples : On the recognition potential of multivocal exhibitions in museumsSoulier, Virginie 28 June 2013 (has links)
Depuis la fin des années 1980, les collaborations avec les communautés autochtones semblent s’accroître dans les musées canadiens. Un déplacement apparaît de la prise de parole en contexte de revendication au don de parole en contexte muséal. Après la remise en cause des musées ethnologiques, la prise en charge de la parole autochtone annonce le temps de la reconnaissance. Seulement, le mot reconnaissance est employé dans des contextes variés en muséologie. Ses occurrences indiquent plusieurs sens, dérivés de la volonté de redonner dignité et respect aux peuples autochtones et de produire des expositions qui présentent leur patrimoine d’origine à la lumière de leurs points de vue. Selon une approche communicationnelle, notre travail a porté sur les pratiques des musées qui consistent à donner la parole aux peuples autochtones et à l’exposer. Le travail a été centré sur la combinaison des points de vue autochtones avec ceux des concepteurs-muséographes. L’entreprise de la recherche a visé à cerner les opérations induites et générées par cette situation d’entrecroisements de points de vue, plus ou moins discordants, qui doivent, d’une manière ou d’une autre, s’unir dans un même espace communicationnel. Le système polyphonique de l’exposition est conceptualisé en trois moments de médiation : la prise en compte, la monstration et l’interprétation des points de vue autochtones. Ils correspondent aux intentions des concepteurs-muséographes et des expositions, puis à la manière dont elles sont interprétées par les visiteurs. Nous avons réalisé quatre enquêtes de terrain dans onze musées à travers le Canada : observation participante ; entretiens individuels auprès de professionnels des musées ; analyse de discours ; entretiens de groupes auprès de visiteurs autochtones et allochtones. Nous avons examiné les pratiques collaboratives et croisé ces quatre formes de discours des musées afin de mettre à l’épreuve le potentiel de reconnaissance des expositions qui tiennent compte des points de vue des représentants autochtones. Il résulte que la patrimonialisation est conçue en tant que processus de reconnaissance. De plus, l’intensification de la patrimonialisation des objets autochtones est synchronique de l’expansion coloniale. Néanmoins, l’analyse de la prise de distance du concepteur-muséographe vis-à-vis de son point de vue et de celui des autochtones rend compte des relations complexes entre le don de parole, l’autorité de discours et l’auctorialité. Malgré les divergences entre les intentions explicitées par les professionnels et leurs intentions implicites dans les expositions, les discours des visiteurs autochtones et allochtones traduisent un contrat de reconnaissance entre le musée et les visiteurs. Ainsi, le principe polyphonique et ses formes de reconnaissance sont mis en évidence dans les espaces de production et de réception des expositions produites en collaboration. Notre recherche révèle plusieurs modalités de reconnaissance manifestes dans la combinaison et l’entrecroisement des voix autochtones avec celles des praticiens. Cet essai d’interprétation met au jour des conflits d’ordre patrimonial et socio-historique qui engendrent des mécanismes de régulation par assimilation/accommodation. Il décrit deux logiques fondamentales relatives à l’identité et à la mémoire. De ces adaptations mises en œuvre par les musées ressort un phénomène permanent de reconnaissance amorcé depuis la colonisation des territoires autochtones. La recherche suggère finalement d’envisager le musée comme lieu de reconnaissance non seulement du patrimoine, mais aussi des publics et des peuples donateurs et donataires du patrimoine. / Collaborations with aboriginal communities appear to be increasing in Canadian museums, with the communities shifting from speaking in a context of claiming theirrights to being given a voice in the museum context. In keeping with the questioning about ethnological museums, taking into account the voice of the aboriginal peoplesprefigures since the eighties the time for recognition. But the word recognition is used indiverse museum contexts.Based on a communicational approach, our research considers the links between thepolyphonic and recognition modalities of the exhibition media. We have attempted toidentify and understand the processes induced and generated by exhibitions’ interactionaland intertextual systems. The polyphonic system is conceptualized in three mediation moments in the production and reception spaces of the exhibition: acknowledgment, monstration, and interpretation of aboriginal points of view. They correspond to there cognition intentions of the exhibitions and designers-museographers, then visitors’recognition. We have conducted four field studies in eleven different Canadian museums : participant observation; one-on-one interviews with museum professionals; discourse analysis ; group interviews with native and non-native visitors. We have studied the collaborative practicesand these four types of museum discourses to demonstrate the recognition potential ofexhibitions dedicated to the aboriginals’ perspectives.Our research reveals several recognition modes manifest in the combination andinterlinking of aboriginals’ and practitioners’ voices; it identifies logic in the polysemy ofthe word recognition. This interpretation essay reveals patrimonial and socio-historical conflicts that generate regulation mechanisms through assimilation/accommodation. A permanent recognition phenomenon emerges from the adaptations implemented by themuseums since the beginning of aboriginal patrimonialization during the colonizationperiod. Our research proposes to apprehend the museum as a recognition place of heritage, but also of the general public and the peoples, whether donors or donees of that heritage.
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