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La théorie de la justice de John Rawls à l'aune de l'économie : une reconstruction / The theory of justice of John Rawls in the light of economy : a reconstructionHawi, Rima 03 May 2011 (has links)
L’ambition initiale de Rawls est de présenter une analyse de la justice distributive supérieure à la conception utilitariste, incapable, selon lui, de fournir une base satisfaisante de la justice dans le cadre d’une démocratie. Pour ce faire, Rawls mobilisera, dans son principal ouvrage Théorie de la Justice [1971], des idées empreintes de la philosophie politique et morale anglosaxonne mais également de très nombreux concepts forgés par les économistes. Cet ouvrage devient ainsi une référence incontournable pour la philosophie politique contemporaine mais aussi pour les théories économiques de la justice sociale. Notre thèse se propose de reconstruire la théorie de Rawls dont les études, nombreuses mais morcelées, ont donné lieu à des interprétations très contradictoires. Etudier la pensée de l’auteur à l’aune de l’économie sert à donner une cohérence d’ensemble à la justice comme équité, depuis sa genèse jusqu’à ses derniers développements. Cette méthodologie, en effet, nous permet de montrer qu’au-delà de l’indétermination du principe de différence – qui peut justifier tant une politique ultralibérale qu’une politique inspirée des idéaux socialistes – l’amélioration de la situation des plus défavorisés passe par le dépassement du système capitaliste. Ce système n’est pas à même de répondre aux exigences des principes de justice défendus par Rawls. / Rawls’ first ambition is to present an analysis of social justice superior to utilitarian conception, enable, according to him, to provide a satisfactory account of justice in the context of democracy. In order to do that, Rawls took, in his main book A Theory of Justice [1971], ideas imprinted of moral and political philosophy but also many concepts built by the economists. This work became consequently the reference to contemporary political philosophy and also to economic theory of social justice. Our thesis proposes to reconstruct the theory of Rawls. Indeed many but fragmented researches gave rise to conflicting interpretations of this theory. So studying Rawls’ thought regarding economics allows us tobring an overall consistency to the justice as fairness, from its genesis to its last developments. Our methodology aims to show, that beyond the indetermination of the Difference principle – which can either supply an ultraliberal policy or a policy inspired by socialist ideals – the improvement of the situation of the least advantaged required to go beyond capitalism. This system is enable to answer to the requirements of the principles of justice defended by Rawls.
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L’école libérale française et l’intervention publique dans la deuxième moitié du XIXe siècle / Public intervention in the French liberal thought in the second half of the 19th centurySilvant, Claire 08 December 2010 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’analyser les conceptions de l’intervention publique des économistes libéraux français dans la deuxième moitié du XIXe siècle.Le premier chapitre expose leurs trois conceptions différentes de l’intervention publique. A partir de leurs analyses des attributions légitimes de l’Etat, nous proposons une typologie qui distingue une « orthodoxie » s’en tenant aux fonctions régaliennes, un libéralisme « régulateur », et un libéralisme plus « interventionniste ». Nous nous demandons si cette typologie reste pertinente quand ces économistes débattent de leurs problèmes pratiques de prédilection.Le second chapitre est ainsi consacré à l’analyse de la fiscalité par les économistes libéraux français. Cette analyse est en elle-même extrêmement riche, et nous mettons en avant, en particulier, les contributions formalisées de trois d’entre eux : Cournot, Dupuit et Fauveau.Nous étudions dans un troisième chapitre les positions de nos économistes libéraux sur l’émission, l’escompte et l’étalon monétaire. Nous montrons que leurs divergences théoriques s’expliquent par une préférence pour la règle ou pour l’intervention discrétionnaire.Le quatrième chapitre étudie la question des droits de propriété, en particulier de l’héritage et de la propriété intellectuelle. Nous faisons apparaître une opposition entre les partisans d’un Etat régulateur et ceux d’un Etat protecteur des droits naturels.Finalement, sur chacun des thèmes envisagés, il apparaît que la frontière entre « orthodoxie » et « hétérodoxie » libérales est moins figée qu’on ne pouvait le penser. / The object of this dissertation is to analyze the conceptions of public intervention in the French liberal School in the second half of the 19th century. The first chapter is devoted to the exposition of three different views of these economists on State. We elaborate a typology relying on their analyses of the legitimate State attributes; this typology distinguishes an “orthodoxy” considering the only provision of security and justice, a “regulatory” liberalism, and a more “interventionist” liberalism. We question this typology, wondering if it remains relevant when our liberal economists discuss the practical questions of their time.Thus the second chapter of our study presents to the liberal analyses of taxation. We highlight the richness of the French thought on this topic. We particularly put forward the formalized contributions of three of them: Cournot, Dupuit and Fauveau. In the third chapter we study the positions of our economists on the question of the issuing of banknotes, on credit, and on the metallic standard. We show that their theoretical divergences are well explained by their preference for a rule or for a discretionary public intervention.Our last chapter investigates the question of property rights. By examining their ideas on inheritance and on intellectual property, we emphasize the opposition inside this School between the advocates of a regulatory State and the defenders of the State as a protector of natural rights. Finally the boundary between the liberal “orthodoxy” and the liberal “heterodoxy” is less steady than what we could think.
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Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes : essai sur le rôle des facteurs déterminants de l'investissement / Economic fluctuations and business cycles in Keynes's writings : essays on the role of the determining factors of investmentRischmann, Lionel 02 December 2013 (has links)
Nous démontrons qu’il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en matière de fluctuations, à savoir que l’investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques. La première partie explore les écrits datant d’avant 1925 environ, en analysant les thématiques et problèmes qui en émergent et qui anticipent ceux du Treatise on Money (1930). La seconde partie se focalise sur le Treatise à proprement parler, ainsi que la transition de cet ouvrage à la Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie (1936) suite à la crise économique du début des années 1930. La troisième et dernière partie aborde ainsi la réponse apportée par la Théorie Générale à ce problème, en démontrant que la théorie de l’investissement qui y est développée est au coeur de son analyse des fluctuations et cycles économiques. / The dissertation argues that there is a recurrence in Keynes’s thought as regards economic fluctuations: investment is considered as the primary factor driving these fluctuations. The first part explains how, in the author’s early writings, some topics and problems that would be discussed in the Treatise on Money (1930) would emerge out of an interest for monetary instability. The second part focuses on the Treatise as such, but also on the transition between this book and the General Theory of Employment, Interest and Money (1936) following the economic crisis of the Great Depression. Finally the third part discusses the answer given by the General Theory to this problem, by showing that investment as understood and explained in this book is at the center of an analysis of economic fluctuations and business cycles.
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Étude comparative de la pensée économique canadienne-française et canadienne-anglaise durant l'entre-deux-guerresBelhumeur-Gross, Christian 04 1900 (has links)
L’entre-deux-guerres représente une période charnière dans l’évolution de la pensée économique au Canada. Le contexte économique et social des années 1920-1940 est des plus favorables au foisonnement de nouvelles idées et de nouvelles approches. Face à la crise et à l’urgence d’en sortir, les économistes, les intellectuels et les milieux politiques commencent à se questionner sérieusement sur les dysfonctions du capitalisme et de l’économie de marché. Pénétrée par des courants émergents, dont le keynésianisme et le corporatisme, et en parallèle avec une discipline économique en pleine formation, la pensée économique évolue considérablement durant ces années alors que les économistes s’interrogent sur les orientations des politiques gouvernementales. L’étude des deux grandes revues d’économie-politique, L’Actualité économique et le Canadian Journal of Economics and Political Sciences, ainsi que l’analyse des travaux des principaux économistes de l’époque, incarnés par Harold A. Innis, W. A. Mackintosh, Esdras Minville et Édouard Montpetit, révèlent les nouvelles orientations face aux problèmes qui confronte le Canada. / The interwar period represents a period of transition in the evolution of the economic thought in Canada. The economic and social context of the 1920-1940’s was highly favorable to the expansion of new ideas and new approaches. In the face of the crisis, economists and intellectuals began to question the fundamentals of capitalism and the market economy. Under the influence of Keynesianism and Corporatism in conjunction with the professionalization of the discipline, economists’ approach to issues of public policy changed considerably during the period. I study the two major political-economy journals, L’Actualité économique, and the Canadian Journal of Economics and Political Science, as well as the work of leading economists of the time, Harold A. Innis, W. A. Mackintosh, Esdras Minville and Édouard Montpetit, to showcase new economic approaches to the changing social and economic realities of Canada.
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La révolution du capital humain : d'une approche macroéconomique à une théorie microéconomique / The Human Capital Revolution : From a Macroeconomics Approach to a Microeconomics TheoryMatéos, Sylvère 14 September 2018 (has links)
L’hypothèse à l’origine de ce travail est que les remises en question récentes du concept de capital humain sont inextricablement liées aux conditions dans lesquelles cette théorie a émergé. En conséquence, remonter aux origines de la révolution du capital humain permet d’apporter un éclairage nouveau sur les problèmes de définition et de mesure que le conceptrencontre aujourd’hui. Dans une perspective d’histoire de la pensée économique, nous nous proposons d’analyser les ondements conceptuels du cadre théorique du capital humain qui a émergé à la fin des années 1950 sous l’impulsion de trois auteurs : Gary Becker, Jacob Mincer et Théodore Schultz. Au début des années 1950, Schultz utilise le concept de capitalhumain pour expliquer le résidu de croissance. Le programme de recherche qu’il lance s’inscrit ainsi dans le corpus des théories de la croissance. Schultz parvient immédiatement à faire la preuve de la pertinence de ce facteur de production oublié. Au même moment, c’est-à-dire au milieu des années 1950, Mincer travaille lui aussi sur le concept de capital humain, mais comme déterminant de la distribution des revenus individuels. Quant à Becker, ce n’est qu’à la fin des années 1950 qu’il s’intéressera au capital humain : il propose d’analyser les choix individuels de formation au moyen de la théorie du choix rationnel et d’étudier le taux de rendement privé de l’investissement dans l’éducation. Le modèle microéconomique élaboré par Becker sera immédiatement utilisé par Mincer et va s’imposer aux dépens de l’approche macroéconomique de Schultz. / The hypothesis underlying this work is that the recent criticism faced by human capital concept are inextricably linked to the emerging conditions of the theory. Getting to the roots of the human capital revolution gives a new perspective on both theoretical and measurement issues. Using the history of economic thought perspective, we analyse the conceptual foundations of the human capital theory developed by Gary Becker, Jacob Mincer and Theodore Schultz in the late fifties. In 1950, Schultz used the concept of human capital in order to explain growth residual. His research program is embodied in the corpus ofgrowth theory. Schultz promptly succeeds to show the importance of this forgotten factor. Simultaneously, Mincer works on the same concept considering it as the main determinant of the personal income distribution. Few years later, Becker tried to understand the individual choice of training using the rational choice theory, and study the private rate of return of investment in education. His model, immediately adopted by Mincer, will establish itself as the standard model, vanishing the macroeconomic approach of Schultz.
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Les écrits sur la monnaie , sur la banque et sur la finance de Jean-Baptiste SAYTiran, André 05 January 1994 (has links) (PDF)
L'analyse des écrits de J.B SAY sur la monnaie, la banque et la finance impliquait la maîtrise du contexte culturel, monétaire et financier de la période 1767-1832. En deuxième lieu, il fallait établir la conception globale des rapports entre individu et société chez Say qui est celle de l'intérêt éclairé. Enfin, la lecture des écrits a reposé sur un travail biographique approfondi, une prise en compte de la totalité des écrits et le refus d'une lecture rétrospective. Say développe une conception de la monnaie qui est à l'opposé de toute idée de substance. Sa vision globale du phénomène monétaire englobe sous le concept d'agent de la circulation la monnaie métallique et les signes monétaires (billets, lettre de change). La seule fonction de la monnaie est pour lui de servir à la circulation des valeurs. Les fonctions d'unité de compte et de réserve de valeur n'existent que dans le domaine de l'économie politique pratique. Sur ce point, son objectif est de limiter au maximum l'emprise de l'État. Dans sa théorie de la banque, Say part d'une position de free banking pur, pour ensuite évoluer vers un free banking impur. La dette publique est considérée comme totalement improductive et menaçant la démocratie par les moyens qu'elle donne aux gouvernements. Sur le plan technique, son souci est de doter l'économie française d'une monnaie flexible, sûre et stable. Say n' a jamais été un partisan de la version triviale de la théorie quantitative mais tout au plus un partisan de la version substantielle de cette théorie. La loi des débouchés comporte de nombreuses versions qui combinent à la fois une logique de circuit et une logique de marchés interdépendants. Say lui même n'a jamais été un partisan inconditionnel de la loi des marchés et ne la considère pas comme son principale apport à la science économique.
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Economics as a "tooled" discipline : Lawrence R. Klein and the making of macroeconometric modeling : 1939-1959 / L'économie saisie par les outils : Lawrence R. Klein et la construction de la modélisation macro-économétrique : 1939-1959Pinzón Fuchs, Erich 28 March 2017 (has links)
Cette thèse, dont l'objectif est de faire prévaloir l'importance de la macro-économétrie dans l'histoire de la macro-économie, s'articule autour de deux questions centrales : (1) Quelles ont été les forces et les objectif qui ont motivé le développement de la modélisation macro-économétrique et quelle est la nature des outils et des institutions que les macro-économistes ont construit pour observer, comprendre et contrôler l'économie d'après-guerre aux États-Unis , (2) Quels ont été les effets de la construction et de l'utilisation de tels outils dans la production du savoir macro-économique ? En considérant Lawrence R. Klein comme une figure centrale, je parcours la discipline économique des années 1940-1950 en me focalisant sur l'intersection entre l'histoire de la macro-économie et celle de l'économétrie, et ainsi, je propose une nouvelle vision de 'économie du vingtième siècle en tant que discipline "saisie par les outils", dans laquelle la théorie (économique et statistique), l'application, l'expertise et la politique s'incorporent dans un même outil scientifique : un model macro-économétrique. j'expose donc l'histoire de la macro-économie non pas comme le produit des questions idéologiques monolithiques ou purement théoriques, mais plutôt comme le produit des visions épistémologiques et de stratégies de modélisation divergentes qui remontent aux débats entre les approches empiriques de la macro-économie étatunienne et les méthodologies Walrasienne et Marshallienne. Ainsi, je soutiens la thèse que Klein a été le personnage principal dans la création d'une nouvelle manière de produire le savoir macro-économique qui, à travers la construction et l'utilisation d'outils complexes (modèles macro-économétriques) mis en place au sein d'une configuration institutionnelle spécifique (laboratoires économétriques), poursuivait des objectifs explicites de politique économique, et par laquelle les rôles bien définis des experts (équipes scientifiques) étaient intégrées à une nouvelle pratique scientifique : la modélisation macro-économique. / In this disseration, I place macroeconometric modeling at the center of the history of twentieth century macroeconomics, i. e. as e history of macroeconometrics, and ask two central questions : (1) What exactly were the objectives and the forces driving the development of macroeconometric modeling, and what kind of tools and institutions did macroeconomists build to observe, understand, and control the US postwar economy ? (2) What were the effects that the construction and use of these tools had on the production of macroeconomic knowledge ? Taking Lawrence R. Klein as a vehicle, I travel accross the economics discipline of the 1940s and 1950s, and study the intersection between the history of macroeconomics and the history of econometrics, providing a new understanding of twentieth century economics as a "tooled" discipline, in which theory (economy and statistical), application, expertise, and policy become embedded within one scientific tool : a macroeconometric model. Consequently, I present the history of macroeconomics not as the product of monolithic ideological and purely theoretical issues, but rather of divergent epistemological views and modeling strategies that go back to the debates between US-Walrasian and US-Marshallian approaches to empirical macroeconomics in which macroeconometric modeling from the heart of macroeconometrics. My thesis is that Klein what the most important figure in the creation of a new way to produce scientific knowledge that consisted in the construction and use of compex tools (macroeconometric models) within specific institutional configurations (econometric labotories) and for explicit policy and scientific objectives, in which well-defined roles of experts (scientific teams) were embodied within a new scientific practice (macroeconometric modeling).
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Marchands et banquiers du seigneur. Lexiques chrétiens de la richesse et de l'administration monastiques entre la fin du IVe et le début du IXe siècle / Merchants and bakers of the Lord. Christian languages of wealth and monastic administration from the late IVe century to IXe centuryToneatto, Valentina 28 November 2009 (has links)
À partir du IVe siècle, dans la littérature épiscopale et monastique, un lexique récurrent emprunte au monde économique gréco-romain les termes pour indiquer de nouveaux domaines sémantiques propres au christianisme, notamment le problème du salut et la dialectique de la rédemption. Grâce à ce langage métaphorique, la thésaurisation, l’investissement, le commerce, l’usure, l’endettement deviennent objets d’analyse et de réflexion, au lieu d’être simplement condamnés comme on le lit souvent. Cette étude est construite sur l’interprétation de ce langage théologico-économique dans les textes homilétiques des Pères de l’Église et les règles monastiques (fin IVe-début IXe s.). Il est nécessaire de comprendre la fonction de ce langage dans la construction d’une nouvelle façon de penser les échanges matériels, qui met en relation directe les comportements économiques des hommes et le salut dans l’au-delà, pour s’interroger ensuite sur son rôle dans la formation d’une rationalité économique et administrative médiévale. Dans ses discours sur l’avarice, la pauvreté et l’aumône, la patristique définit en effet les règles d’un comportement économique chrétien et détermine l’usage correct de la richesse en vue d’une gestion chrétienne dans la sphère privée et publique. Les catégories du « bon » et du « mauvais » chrétien commencent à intégrer des notions d’ordre économique, tandis que l’inclusion/ exclusion de la société des fidèles se joue aussi sur la base des comportements économiques. Le monde monastique occidental qui s’épanouit à partir de la fin du IVe siècle hérite de cette tradition lexicale patristique, en produisant à son tour des catégories administratives fondatrices d’une rationalité économique médiévale. Les méthodes d’enquête utilisées et les problèmes posés relèvent d’une histoire des pratiques et du pouvoir : les pratiques de la langue et de la construction de vocabulaires spécialisés, dont la valeur concrète réside dans la capacité à signifier les choses, à forger la réalité, à modeler les conduites et le pouvoir produit et légitimé par la création d’un langage d’autorité. / From the fourth century, in the episcopal and monastic literature, we find a vocabulary that borrows terms from the Greco-Roman world of economy to denote new semantic domains of Christianity, i.e. the problem of salvation and the dialectic redemption. Through these metaphors, investment, trade, usury, debt become objects of linguistic analysis and moral judgment. Our investigation is built around the interpretation of this theological and economic language over a period from the fourth to the ninth century. The corpus of sources includes texts of Cappadocian Fathers, Chrysostom, Ambrose, Zeno of Verona, Brescia Gaudence, Chromatius of Aquileia, John Cassian, Augustine, Caesarius of Arles, Salvian, and monastic rules (IV-IX cent.). It is necessary to understand the function of language in the construction of a Christian way to think and to represent economy, in a system of exchanges between the earth and the Kingdom of Heaven. In preaching on greed, poverty, almsgiving, the Church’s fathers defines the rules of economic behavior and determines the Christian right use of wealth for a Christian stewardship in the private and public spheres. The categories of 'good' and 'bad' Christians begin to incorporate notions of economic order, while the inclusion / exclusion from society is also on the basis of economic behavior. The western monastic world inherits lexical patristic tradition, producing administrative categories of medieval economic rationality. These phenomena, also conveyed by the metaphorical language of Christians, have shaped new social and political ties and a new image of society, opening the way to the Middle Ages.
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Clément Colson (1853-1939), la science économique de son époque et ses prolongements / Clément Colson (1853-1939), the economics of his time and his extensions.De paoli, Joachim 22 September 2017 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’analyser les contributions de Clément Colson à la science économique dans le but de mieux connaître sa pensée, de mieux connaître l’École libérale française au début du XXème siècle, d’étudier l’influence qu’a pu avoir cet auteur sur ses principaux élèves, Divisia, Roy et Rueff, et d’évaluer l’actualité de certaines de ses recommandations.Le premier chapitre montre quels sont les apports théoriques de Colson à la science économique.Pour ses élèves, son principal apport serait la théorie de la détermination conjointe du salaire et du taux d’intérêt. Nous montrerons que cette théorie est proche de la règle de gestion optimale en microéconomie attribuée à Clark ; nous verrons alors que l’on peut parler de découverte multiple.Colson est également intéressant au point de vue de la méthode utilisée. Nous verrons alors qu’il utilise les statistiques et les mathématiques dans ses développements : il est à l’origine d’une évaluation pionnière du revenu de la France, son enseignement impulse le calcul économique, il peut être considéré comme un précurseur de l’économétrie en France. Le deuxième chapitre montre que Colson développe la méthode de tarification des voies de communication exploitées en monopole de Jules Dupuit en proposant des moyens pratiques de révélation des préférences. Nous verrons également que cette théorie est reprise de nos jours avec le Yield Management et par les compagnies aériennes à bas coûts. Le troisième chapitre a pour but de voir comment Colson prend en compte la question sociale. Nous verrons qu’il défend une intervention de l’État plus importante que d’autres économistes libéraux afin d’éviter que les ouvriers ne se tournent vers le socialisme. Le quatrième chapitre étudie l’intervention de l’État préconisée par Colson dans le domaine des chemins de fer. Nous verrons que dans ce domaine où l’État est très présent, l’auteur souhaite le limiter. Il préfère ainsi la concession à la régie et souhaite la construction de nouvelles lignes uniquement si elles sont rentables. Nous verrons qu’à nouveau, la crainte du socialisme n’est pas étrangère à ses positions. Sur chacun des thèmes, nous verrons que Colson accorde à la pratique une place importante. Au niveau théorique tout part de l’observation et se termine par l’observation, au niveau pratique il est marqué par les préoccupations de son époque. / The object of this dissertation is to analyse the contributions of Clément Colson to the economics in order to be better acquainted with his thought, with the French Liberal School at the beginning of the 20th century, to see the influence he had on his main students, Divisia, Roy and Rueff, and to evaluate the actuality of his recomandations. The first chapter develops the Colson’s theoretical contributions.For his students, his main contribution would be the theory of the joint setting of wage and of the interest rate. We will explain this theory is close to the optimal management rule in microeconomics attributed to Clark; we will see we can speak then about multiple discovery.Colson is interesting too from the point of view of the method used. We will see he uses statistics and mathematics in his developments: he makes one of the first assesments of the French income, his lectures develop economics calculus, he can be seen as a precursor of econometrics in France. The second chapter shows that Colson develops the Jules Dupuit pricing method for means of communications exploited by a monopoly by proposing practical way of preferences revelation. We will show too that this theory is used nowadays with the Yield Management and by airline lowcost companies.The third chapter has for purpose to see how Colson takes into account the social question. We will see he argues for a more important State intervention than other liberal economists in order to avoid workers to turn to socialism. The fourth chapter is devoted to the State intervention recommended by Colson in the field of railways. We will see that in this field in which the State is very present, the author wishes to limit it. So he prefers the concession to the public exploitation and wishes construction of new railway lines just if they are profitable. We will see again that the fear of socialism is not stranger to his positions. On each theme, we will see that Colson gives an important place to the practice. At the theoretical level all starts and finishes with the observation, at the practice level he is influenced by the preoccupations of his time.
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