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Mythe et sacré : le pouvoir des mots dans le Seigneur des anneauxDagenais-Pérusse, Michel January 2008 (has links) (PDF)
D'enfant intrigué par des inscriptions en gallois, Tolkien évolue vers un apprentissage précoce du latin, du grec et de nombreuses langues anciennes. Sa passion pour les langues ne se dément pas: bientôt il travaille à l'élaboration de langues inventées basées sur le finnois, puis il fonde un club de lecture de sagas en norrois. Dans son étude des langues, il s'intéresse aux anciens textes qui recèlent leur évolution: très vite, pour lui, le langage et le mythe sont indissociables. Le langage génère du mythe et ce dernier survit à travers les langages. Du propre aveu de l'auteur, c'est pour donner vie à ses langues inventés qu'il créa leur monde: « [...] il lui fallait une « histoire » pour lui servir de base. [...] Il mettait ce langage au point, maintenant il lui fallait trouver les gens dont ce serait la langue. » (Carpenter, 2002). En marge de ses recherches universitaires, il construit donc sa mythologie personnelle, un travail étalé sur toute une vie dont quelques vingt ans sur le seul Seigneur des Anneaux pour lequel il s'attarde minutieusement sur chaque mot: « It was begun in 1936, and every part has been written many times. Hardly a word in its 600 000 or more has been unconsidered. » (Carpenter, 1981). En parcourant la biographie de ce linguiste-écrivain, qui peut se surprendre de voir le langage comme personnage principal de son oeuvre Le Seigneur des Anneaux? Son récit se veut une reconstruction moderne basée sur les légendes anciennes qu'il affectionne et il y inclut à cet effet nombre des éléments langagiers, relevant souvent de la pensée mythique, qui donnent à ces récits anciens leur saveur particulière. Parmi ces éléments, nous avons relevé le traitement accordé à la nomination et celui accordé aux manifestations de la parole poétique que sont ces chants et poèmes que l'on retrouve égrenés dans la narration en prose. En premier lieu, nous exposerons l'intérêt de l'auteur pour le langage et les littératures médiévales (principalement germaniques et finnoise), notamment pour leurs techniques langagières particulières. Nous nous appuierons en cela sur ses essais consacrés aux sources et à la genèse du texte (Tolkien, 1981, 1997). Puis, nous mettrons en relief ce qui, de la pensée mythique, éclaire la perspective et l'utilisation par Tolkien du nom et de la parole poétique avec l'appui de l'essai de Mircea Eliade: Aspects du mythe. Ensuite, il nous faudra étudier la littérature médiévale germanique avec l'aide des ouvrages de Régis Boyer y ayant trait. Nous pourrons ensuite nous pencher sur la question du traitement de la nomination dans l'oeuvre de Tolkien: quel est sa nature, son sens et ses fonctions pour le récit et qu'est-ce qui la rattache à la pensée mythique? Enfin, nous nous intéresserons aux nombreux chants et poèmes propres à l'oeuvre. Nous verrons comment ils définissent des cultures, relatent un passé et des mythes; bref, comment ils ajoutent à la cohérence et à la profondeur de l'univers fictif dépeint. Ainsi, et plus que de simples artifices stylistiques, ces manifestations langagières singulières qui imprègnent Le Seigneur des Anneaux participent de la structure même du récit et sont étroitement liées à la pensée mythique: le langage, le mot, a un véritable pouvoir chez Tolkien. Voilà ce que ce travail tendra à démontrer. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mythe, Nomination, Parole poétique, Fantasy.
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Bernard Heidsieck & Cie : une fabrique du poétiqueNaccache, Marion 05 October 2011 (has links) (PDF)
De même que le ready-made, il y a maintenant presque un siècle, avait transformé la question " qu'est-ce que l'art " en son contraire (" comment faire pour que quelque chose ne soit pas de l'art ?", ne soit pas transformé en objet d'art puisqu'une simple parole d'artiste, fiat ars, suffisait ainsi à transfigurer tout élément du réel), de même, il devient difficile aujourd'hui de repérer ce qui ne pourrait être, jamais ou par essence, un objet poétique. Devant l'œuvre poétique et plastique de Bernard Heidsieck, il convient de mettre en place une série de critères permettant de distinguer la poéticité d'un " art total ". Nelson Goodman apporte des éléments de réponse en soulignant l'importance d'un paramètre rarement pris en compte : le contexte. La question essentialiste " qu'est-ce que l'art "/ " qu'est-ce qu'un poème " pouvant être remplacée par une autre plus pragmatique " quand y a-t-il art/poème ? " De ce point de vue pragmatiste, la notion de " contexte " permet ainsi de faire jouer à la fois l'espace (le lieu où s'exécute l'œuvre d'art) et le temps (les circonstances dans lesquelles l'œuvre s'exécute). Ainsi, un même objet ou une même action pourrait, à la fois, être ou ne pas être de l'art, c'est finalement une question de contexte et d'intention initiale. Dans le cas de nos recherches, la question du contexte est primordiale puisque l'inscription d'objets poétiques non exclusivement textuels en poésie et non en arts plastiques, repose en partie, sur leur appartenance aux champs de diffusion (éditoriaux et institutionnels) de la poésie. Cependant, des productions poétiques telles que celles de Heidsieck dont certaines facettes n'appartiennent pas au poétique n'en deviennent pas pour autant " poèmes " du fait de leur présence dans un festival de poésie. Notre projet de recherche a pour horizon une redéfinition du champ " poésie " et de ses outils d'analyse, une tentative de mise en place d'une poétique permettant de prendre en charge de façon féconde les " objets poétiques complexes " _c'est-à-dire hétérogènes du fait de leur appartenance à différents types de régimes esthétiques_ de Bernard Heidsieck.
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Bernard Heidsieck & Cie : une fabrique du poétique / Bernard Heidsieck & C° : a poetry fabricNaccache, Marion 05 October 2011 (has links)
De même que le ready-made, il y a maintenant presque un siècle, avait transformé la question « qu’est-ce que l’art » en son contraire (« comment faire pour que quelque chose ne soit pas de l’art ?», ne soit pas transformé en objet d’art puisqu’une simple parole d’artiste, fiat ars, suffisait ainsi à transfigurer tout élément du réel), de même, il devient difficile aujourd’hui de repérer ce qui ne pourrait être, jamais ou par essence, un objet poétique. Devant l’œuvre poétique et plastique de Bernard Heidsieck, il convient de mettre en place une série de critères permettant de distinguer la poéticité d’un « art total ». Nelson Goodman apporte des éléments de réponse en soulignant l’importance d’un paramètre rarement pris en compte : le contexte. La question essentialiste « qu’est-ce que l’art »/ « qu’est-ce qu’un poème » pouvant être remplacée par une autre plus pragmatique « quand y a-t-il art/poème ? » De ce point de vue pragmatiste, la notion de « contexte » permet ainsi de faire jouer à la fois l’espace (le lieu où s’exécute l’œuvre d’art) et le temps (les circonstances dans lesquelles l’œuvre s’exécute). Ainsi, un même objet ou une même action pourrait, à la fois, être ou ne pas être de l’art, c’est finalement une question de contexte et d’intention initiale. Dans le cas de nos recherches, la question du contexte est primordiale puisque l’inscription d’objets poétiques non exclusivement textuels en poésie et non en arts plastiques, repose en partie, sur leur appartenance aux champs de diffusion (éditoriaux et institutionnels) de la poésie. Cependant, des productions poétiques telles que celles de Heidsieck dont certaines facettes n’appartiennent pas au poétique n’en deviennent pas pour autant « poèmes » du fait de leur présence dans un festival de poésie. Notre projet de recherche a pour horizon une redéfinition du champ « poésie » et de ses outils d’analyse, une tentative de mise en place d’une poétique permettant de prendre en charge de façon féconde les « objets poétiques complexes » _c’est-à-dire hétérogènes du fait de leur appartenance à différents types de régimes esthétiques_ de Bernard Heidsieck. / As well as the ready-made, almost a century ago, turned the question “what is art?” into its opposite (“how can say something isn’t art?”, something wouldn’t be transformed into an art piece since the only artist’s word, fiat ars, was enough to turn any part of the real into art), as well, it has become difficult today, to point what couldn’t be, ever or essentially, a poetic object. In front of Bernard Heidsieck poetic and plastic work, we have to gather a series of criteria that would allow us to distinguish poeticism and “total art”. Nelson Goodman gives us a few answers highlighting the importance of a rarely acknowledged parameter: the context. The essentialist question “what is art?”/”what is a poem?” is turned into a rather pragmatic one “when is there art?/poem?”. From that pragmatist point of view, the idea of “context” allows us to deal with both space (the place where the art work happens) and time (the circumstances when it happens). That means a same object or a same action could or couldn’t be art, which leads us to the question of the context and the intention. For my researches, the context is primordial since Bernard Heidsieck’s poems, which are not exclusively textual, partly inscribe themselves in poetry because of their belonging to the poetry field of diffusion (from the publishing companies to the institutions). In the mean time, these objects don’t become “poems” just because of that poetic context. For those reasons, my project is to try and redefine the term and the field “poetry” and it’s analysis tools, it’s an attempt to build a poetic that would allow us to talk about what I will call the “complex poetic objects” _ complex because they belong to different types of aesthetic regimens _ of Bernard Heidsieck.
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A construção das masculinidades em Castela no século XIII: um estudo comparativo do poema de Mio Cid e da vida de Santo Domingo de Silos / La construction des masculinités en Castela au XIIIe siècle: une etude comparative du poème de Mio Cid et de la Vie de Saint Domingo de SilosAlvaro, Bruno Gonçalves 12 1900 (has links)
Em nossa dissertação, preocupamo-nos em analisar, à luz dos Estudos de Gênero e
através do Método Comparativo em História, como foram construídas as masculinidades no
medievo ibérico. Não objetivamos estudar as masculinidades na Península Ibérica como um
todo, mas sim, casos específicos de Castela no século XIII, a partir da análise dos discursos de
duas obras selecionadas, o Poema de Mio Cid e a Vida de Santo Domingo de Silos. Tratam-se
de textos contemporâneos, escritos no século XIII pelos clérigos poetas Per Abbat e Gonzalo
de Berceo, respectivamente.
A partir da análise comparativa dos protagonistas, Cid e Domingo, e de demais
personagens selecionados nos dois documentos, defendemos que, ao caracterizarem seus
protagonistas, as obras apresentam um mesmo ideal de masculinidade, comum a leigos e
religiosos, construído mediante qualificações positivas como coragem, bondade, fidelidade,
compromisso com a fé cristã, etc., e em seu relacionamento com outros homens e mulheres.
Ao mesmo tempo, observamos, nas narrativas, diversos graus de masculinidade,
representados por demais personagens das obras, cujas construções se aproximam ou se
afastam da masculinidade dita ideal. Estas gradações ligadas à masculinidade relacionam-se
às idéias, que circulavam no medievo, de que as diferenças sexuais eram de grau e não de
natureza. Partindo do ideal, o homem próximo a Deus, em graus descentes, chegava-se às
mulheres pecadoras._________________________________________________________________________________________ RÉSUMÉ: Dans notre dissertation, on s´est occupée en analyser, selon les Etudes de Genre et par
moyen de la Méthode Comparative en Histoire, comment se sont construites les masculinités
dans le Moyen-Âge ibérique. On ne veut pas étudier les masculinités dans la Peninsule
Ibérique comme un tout, mais des cas spécifiques de Castela, dans le XIIIe siècle, à partir de
l´analyse du discours de deux oeuvres sélectionnées, le Poème de Mio Cid et la Vie de Saint
Domingo de Silos. Il s´agit de textes modernes, écrits au XIIIe siècle par les clériques poètes
Per Abbat et Gonzalo de Berceo, respectivement.
À partir de l´analyse comparative des protagonistes, Cid et Domingo, et des autres
personnages sélectionnés dans les deux documents, on pense que, au moment où on
caractérise les protagonistes, les oeuvres présentent le même idéal de masculinité, commun à
des laïques et à des réligieux, construit selon des qualifications positives comme le courage, la
bonté la fidélité, le compromis avec la foi chrétienne, etc. et dans son rapport avec d´autres
hommes et femmes.
En même temps, on a observé, dans les récits, plusieurs dégrés de masculinité,
representes par d´autres personnages des oeuvres, dont les constructions s´approchent ou
s´éloignent de la masculinité dite idéale. Ces gradations liées à la masculinité se rapportent
aux idées qui étaient présents dans le Moyen Age, dont les différences sexuelles étaient de
dégré et non de nature. En partant de l´idéal, l´homme proche de Dieu, en dégrés descendants,
s´approchait des femmes pêcheuses.
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Poème en prose et conte poétique dans La Jeune Belgique (1881-1897) et La Wallonie (1886-1892)Fondacaro, Giuseppe 05 September 2018 (has links) (PDF)
L’objectif principal de cette thèse a été d’expliquer les raisons du succès du poème en prose dans les revues littéraires belges du dernier quart du XIXe siècle ;en particulier, nous nous sommes penchés sur les périodiques les plus prestigieux de la période :La Jeune Belgique (1881-1897) et La Wallonie (1886-1892).La première partie du travail a été consacrée aux difficultés relatives à la délimitation du corpus en question. Sous ce nom, les auteurs de l’époque ont fait paraitre des œuvres très dissemblables et la critique académique qui s’est penchée sur la question n’est jamais parvenue à fournir une définition cohérente du genre. Nous avons mis en évidence surtout comment il n’existe aucune solution de continuité entre le poème en prose et ce que Bertrand Vibert a appelé dans ses études « le conte poétique » symboliste.La deuxième partie de la recherche s’est alors portée sur la délimitation du corpus et sur la description des formes, des thèmes et des motifs les plus récurrents. Les principaux auteurs dont nous nous sommes occupés sont Hector Chainaye (1865-1913), Charles Delchevalerie (1872-1950), O. G. Destrée (1867-1919), Jules Destrée (1863-1936), Maurice des Ombiaux (1868-1943), Arnold Goffin (1863-1934), Charles Van Lerberghe (1861-1907) et Émile Verhaeren (1855-1916). Dans la partie finale, nous avons vu pour quelles raisons ce genre a été aussi souvent pratiqué par des écrivains fraichement entrés en littérature ;accepté tant par les Parnassiens qui occupaient à l’époque le pôle dominant du champ littéraire, tant par l’avant-garde symboliste, le poème en prose apparaissait comme le choix stratégiquement le plus sûr pour parvenir à la consécration. Nous verrons que ce genre ayant déjà « fait date », ce choix n’a pas été toujours payant. / Doctorat en Langues, lettres et traductologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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À L'échelle des mots - L'écriture théâtrale brève en France (1980-2007)Koutchevsky, Alexandre 08 January 2009 (has links) (PDF)
Les formes théâtrales courtes ont longtemps été écrites et représentées dans un cadre utilitaire, distrayant ou expérimental. Sans que ces fonctions aient disparu, dans le contexte français des années 1980-2007 la place des textes courts semble avoir évolué, à la fois en termes quantitatif et qualitatif. Portées par le mouvement du « retour des auteurs », de nouvelles dramaturgies brèves s'inventent sur la page comme à la scène. Cette thèse se propose d'en explorer les aspects les plus marquants sous l'angle stylistique de la brièveté.
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"Du poème à l'histoire. La geste cidienne dans l'historiographie alphonsine et néo-alphonsine (XIIIe-XIVe siècles)"Rochwert-Zuili, Patricia 16 January 1998 (has links) (PDF)
Décrivant l'ascension sociale d'un groupe de chevaliers valant par leur seule compétence, le "Poème du Cid" proclame le modèle d'une seigneurie personnelle destinée à corriger les effets néfastes d'un régime fondé essentiellement sur la 'nature'. Vouée à servir, quant à elle, les aspirations centralisatrices de la couronne, l'historiographie alphonsine tente d'imposer le modèle d'un ordre royal. Deux discours, donc, différents tant dans leur forme que dans les valeurs qu'ils véhiculent. Et pourtant, le "Poème du Cid" constitue l'essentiel du matériau narratif de l'"Histoire d'Espagne" pour l'histoire de Rodrigue Diaz et d'Alphonse VI. Quels furent, dans ces conditions, les procédés de transfert du discours épique au discours historiographique? Une étude minutieuse des similitudes que présentent les différentes versions de l'"Histoire d'Espagne" ("Chronique de vingt rois", "Version sancienne", "Chronique de Castille") permet de dégager les deux critères de sélection de l'information narrative: sa vraisemblance et sa fonctionnalité. Quatre opérations traduisent les mécanismes d'intégration de la geste à l'histoire: la segmentation, l'uniformisation, l'abréviation et surtout l'amplification. Sur ces remaniements repose l'essentiel du propos monarchique: réaliser la centralisation juridique et valoriser l'acte exemplaire de dépendance du sujet face au seigneur naturel. L'analyse des écarts entre les textes nous informe, à un autre niveau, de l'évolution du discours historiographique lui-même. Si le propos de l'historiographie reste inchangé, en revanche, la voix des destinateurs du récit s'exprime de façon plus personnelle. Ainsi, le texte accorde une large place à la noblesse chevaleresque, ces hommes désireux de gravir la hiérarchie des états en entrant au service du roi et qui, dans le dernier tiers du XIVe siècle, formeront les grandes Maisons Trastamare.
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Sartre, critique des poètes / Sartre, The critic of poetsSalem, Bilel 07 November 2014 (has links)
Ma thèse traite d’un aspect de la critique sartrienne : la critique poétique. Elle se présente sous forme de triptyque. En effet, chaque partie traite de la figure d’un poète. Dans les deux premières parties de ma thèse, j’aborde deux poètes du XIXème siècle : Baudelaire et Mallarmé. Les deux livres qui m’ont servi de support pour étudier cette critique poétique sont le Baudelaire de Sartre et Mallarmé, La lucidité et sa face d’ombre. Ces deux essais ont radicalement bouleversé la manière avec laquelle on appréhendait jusqu’à là la figure de ces deux poètes. Si le XIXème siècle en a fait des monstres sacrés qui ont apporté la nouveauté dans le genre poétique, Sartre quant à lui, sape certaines idées reçues. Baudelaire est le premier à qui il s’attaque en dénonçant son désengagement. Il critique son dandysme outrancier qui en a fait selon lui un poète stérile. Cet essai est aussi l’occasion pour Sartre d’exposer sa théorie de l’existentialisme et de montrer que l’Engagement et la Littérature vont de pair et illustrent la liberté de l’Homme. Dans la seconde partie qui traite de Mallarmé, la lucidité et sa face d’ombre, la critique poétique se mêle à la critique historique. Sartre commence par brosser un tableau de la société du XIXème siècle en mettant l’accent sur le désœuvrement de ce siècle. Mallarmé semble comme Baudelaire illustrer une certaine forme de désengagement. Pourtant Sartre semble omettre un élément essentiel, c’est que ces poètes de la deuxième moitié du XIXème siècle font partie de ce que l’on appelle « Les Héritiers de l’athéisme ». Mallarmé dévoile l’absence d’un Dieu en caressant l’idée du suicide. Celui-ci apparaît dans ses poèmes puisque le poète expérimente sa propre mort comme pour réaffirmer l’absence de Dieu. En conséquence, il existe une liberté inhérente à ces deux poètes que sont Baudelaire et Mallarmé, mais cette liberté est bien différente de la liberté sartrienne qui se conçoit comme un absolu. Enfin dans la troisième partie de la thèse, c’est Genet qui est à l’honneur. Sartre manifeste là toute son admiration pour ce génie créateur qui a su assumer pleinement ses choix et qui n’a cessé de revendiquer la singularité de son être. La conception que se fait Genet de l’existence se situe aux antipodes de l’attitude baudelairienne. Chez Genet, la poésie s’est imposée comme un acte libérateur. Sartre n’hésite pas à comparer parfois indirectement les poètes. En effet, à ses yeux Baudelaire ne s’est aucunement illustré dans le mal. Genet, lui, par contre a fait de ce mal une véritable splendeur. Il l’a célébré et a fini par l’incarner. En abordant la destinée singulière de trois poètes, Sartre illustre en même temps sa propre philosophie existentielle. Il démontre l’absence d’un Inconscient qui expliquerait toutes nos actions et réaffirme la liberté absolue de l’Homme. / My thesis deals with one aspect of Sartre's critic: the poetic criticism. It has three major parts. The first and the second parts of my thesis discuss two poets of the nineteenth century: Baudelaire and Mallarmé.Baudelaire and Mallarmé, La lucidité et sa face d’ombre represent two principals books which have been support my study. Both essays play a great role to change the way in which we thought about them before Sartre’s studies.The nineteenth century has made Baudelaire and Mallarmé as two most important poets, however Sartre brought innovation and tried to broke our popular belief. In the first part, Sartre has been denouncing Baudelaire’s disengagement.In the second part which deals with Mallarmé, la lucidité et sa face d’ombre,, Sartre describe the poets of second half of the nineteenth century as “The heirs of Atheism” . As a result, Sartre creates a new notion of freedom which is totally different from those of Mallarmé and Baudelaire. Finally, in the third part Sartre chose to express his admiration for Genet because he assumed his responsibility for his choice of being. Genet’s conception of existence is contradicted with that of Baudelaire.To crown it all, Sartre show his existential philosophy throughout these three poets of XIX and XX centuries. In relation to Sartre there is no Unconscious that would explain our actions. Consequently, he confirms the absolute freedom of Man.
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Dedans/Dehors : récit introspectif autour des méandres d'une démarche de création musicale : questionnements, outils musicaux et témoignageDesmarais, Louis-Olivier 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Ce mémoire est un journal de création intime et introspectif. Il s’intéresse aux doutes et difficultés qui peuvent ponctuer la vie de création. Et cette vie, c’est un ensemble complexe, habité par des préoccupations et phénomènes contradictoires : ombre/lumière, intimité/vie publique, solitude/exposition, émission/réception, dedans/dehors. Le filon, derrière tous ces questionnements, est cette recherche d’unité dans la vie de création ainsi que la pacification du processus créatif.
Le premier chapitre de ce mémoire s’intéresse à cette tension entre les aspects intérieurs et extérieurs liés à la vie de création. Le deuxième chapitre décrit les outils musicaux utilisés dans les compositions réalisées pendant cette maîtrise et qui font écho aux réflexions exprimées dans le premier chapitre. Y sont abordés, entre autres choses, la narrativité en musique, le jeu sur les hauteurs, la pulsation, l’écriture filmique. Enfin, le troisième chapitre s’intéresse au processus de création, au propos, ainsi qu’au bilan autour des trois œuvres présentées dans le cadre de ce mémoire Abîmes, Rainbow Odyssey : La rédemption et Flots.
À-travers le survol de toutes ces préoccupations sont esquissés les contours d’enjeux majeurs ayant tous influencé à leur manière la musique composée durant cette maîtrise. / This essay is an intimate and introspective creation diary. It is about the doubts and difficulties
that can punctuate the artistic life. And this life is a complex whole, inhabited by contradictory
preoccupations and phenomena: shadow/light, intimacy/public life, solitude/exposure,
emission/reception, inside/outside. The vein, behind all these questions, is this search for unity
in artistic life as well as the pacification of the creative process.
The first chapter of this essay is about this tension between the interior and exterior aspects
linked to the life of creation. The second chapter describes the musical tools used in the
compositions made during this master's degree and which echo the reflections expressed in the
first chapter. It discusses, among other things, narrativity in music, playing with music notes,
pulsation, film writing. Finally, the third chapter focuses on the creative process, the subject, as
well as the assessment around the three works presented as part of this essay: Abîmes, Rainbow
Odyssey: La Rédemption and Flots.
Through the overview of all these concerns are sketched the contours of major issues that
have all influenced in their own way the music composed during this master's degree.
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