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Origine et création des fonds régionaux d'art contemporain en France : 1981-1986, les années militantes / Origin and establishment of regional fund contemporary art in France : 1981-1986, years activists

Bernard, Yves-Michel 22 November 2013 (has links)
Cette thèse a pour objet l’étude de l’origine et de la création des fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) entre 1981 et 1986. Le plan se divise en trois grandes parties. La première partie analyse les modes d’acquisitions et d’expositions qui, au cours du XX° siècle en France, ont été des modèles pour la constitution des FRAC. La seconde partie étudie l’engagement du ministère de la culture dans une politique ambitieuse qui aboutit à la création des FRAC après l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. La troisième partie, à proprement parlée d’histoire de l’art, porte sur les collections des FRAC. Cette étude des collections a constitué l’essence de la recherche établie à partir de données informatiques de videomuseum qui a opéré un recensement de toutes les acquisitions. La thèse s’appuie également sur des documents d’archives, des travaux existants, une étude sur le terrain dans chaque collection de FRAC, d’entretiens et d’un dépouillement de la presse artistique. Issus des revendications politiques formulées dans le programme de la gauche1 pour les élections présidentielles de mai 1981, les FRAC, financés à parité par l’Etat et par les régions, constituent un exemple fort de la réussite d’une politique culturelle décentralisée. Entre 1983 (date des premières acquisitions) et mars 1986 (date de la défaite de la gauche aux élections législatives) les vingt et un FRAC en activité ont acquis un total de 5 438 oeuvres provenant de 1 377 artistes. Fonds d’exception dans le paysage culturel français, les FRAC sont l’aboutissement d’une volonté de démocratisation revendiquée depuis les années 60. Jusqu’en 1986, la croissance constante des crédits d’acquisition - autant du côté de l’Etat que des conseils régionaux - aurait pu conduire à l’établissement d’une esthétique officielle. Nous verrons qu’il y a eu tout au plus des « zones d’influence » qui sont apparues pour compenser de réelles absences dans les collections des musées en région. Toutefois, malgré cet incontestable investissement institutionnel, la puissance publique ne pouvait prétendre à devenir un acteur majeur dans l’histoire de l’art. / This thesis studies in depth, the origin and the creation of theRegional Contemporary Art Collection (FRAC) between 1981 and 1986. The plan is divided into three main parts. The first part analyses the patterns of acquisitions and eexhibitions, which were models for the formation of the FRAC during the twentieth century in France. The second part examines the commitment of the Ministry of Culture in an ambitious policy that led to the creation of the FRAC after the arrival of the labour party who came to power in 1981. The third part, strictly concerning the history of art, focuses on the collections of the FRAC. This study of the collections has been the core of the research, established from computer data created by Videomuseum, who made a census of all acquisitions. The thesis is also based on archival documents, existing works, an onsite study of each collection of the FRAC, interviews and a literature of artistic media. Included in the labour party’s political program for the presidential elections of May 1981, the FRAC, funded equally by the State and the Regions, is a strong example of the success of a decentralized cultural policy. Between 1983 and March 1986 twenty-one FRAC in activity acquired a total of 5,438 works of art from 1,377 artists.Since the 1960s, the FRAC is an exception in French cultural funding and the result of a desire for democratisation. Until 1986, the continued growth of acquisition loans - offered by the State and regional councils - could lead to the establishment of a formal aesthetic. “Zones of influence" emerged to compensate for absences in the museum collections in the region. However, despite this undeniable institutional investment, public power was not entitled to become a major player in the history of art .
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L’Art contre l’État ? : la trajectoire architecturale du Musée du Luxembourg dans la construction de l’illégitimité de l’action artistique publique, 1848-1920 / Art versus the State : the architectural trajectory of the Luxembourg Museum and the building of the illegitimacy of the French art policy, 1848-1920

Bastoen, Julien 05 June 2015 (has links)
Interrogeant les rapports entre l'État et le champ artistique en France entre 1848 et 1920, ce travail de recherche en histoire de l'architecture repose sur le postulat que la trajectoire architecturale du Musée du Luxembourg fut l'un des lieux privilégiés de la construction d'une représentation négative de l'intervention de l'État dans les affaires artistiques. Ce musée, dont les collections sont aujourd'hui atomisées dans différentes institutions parisiennes et provinciales, devint, en 1818, le premier musée d'art contemporain, par la volonté du roi Louis XVIII. Dès l'origine, il fut considéré comme la pépinière du Louvre. Cette relation de symbiose entre les deux institutions, basée sur le principe des vases communicants, servit de référence à l'émergence de nouveaux paradigmes muséaux en Europe et en Amérique du Nord, jusqu'au premier tiers du XXe siècle. La principale mission du Musée du Luxembourg était d'affirmer la supériorité de l'art français face à celui des autres puissances européennes. Si sa représentativité artistique fut pour le moins partielle, son exemplarité architecturale, elle, demeura un idéal jamais atteint. L'analyse de fonds d'archives, de revues de presse et de documents parlementaires, permet de vérifier l'hypothèse de la construction progressive d'un antagonisme, grâce à la mobilisation de différentes catégories d'acteurs appartenant ou non au champ artistique. Cette mobilisation s'effectue collectivement par le biais des journaux, au sein des sociétés artistiques, des sociétés de mécènes, de groupements de citoyens et de fédérations de commerçants, sous la forme de discours, de pétitions, d'enquêtes ou de campagnes de presse, ou bien individuellement, à l'initiative des artistes représentés au musée ou de journalistes influents. Toutefois, la remise en question la plus décisive du rôle de l'État provient des utilisateurs du musée eux-mêmes, souvent impuissants face à la pesanteur des rouages bureaucratiques, à la maigreur des budgets alloués aux musées nationaux, et à l'inadaptation des locaux avec lesquels ils doivent composer. La construction de cette représentation négative se structure autour de moments clés récurrents : vernissage d'un nouvel accrochage des collections, intégration des œuvres d'un legs ou d'une donation, dépôt et discussion d'un rapport sur le budget des Beaux-arts, Expositions universelles, incidents touchant les collections, rumeurs colportées par la presse. Néanmoins, les moments les plus critiques coïncident avec la remise en question de l'existence même du musée, avec la menace de son expulsion, ou avec l'officialisation et la mise en œuvre de projets de relogement, qu'il s'agisse du transfert du musée dans des bâtiments existants, d'extension de ses locaux, ou de leur reconstruction intégrale. Chacun de ces événements contribue à la cristallisation de thèmes et d'enjeux, qui vont polariser l'essentiel des critiques formulées à l'égard de l'action artistique publique. On peut ainsi dégager quatre thèmes récurrents dans les débats : l'absence d'exemplarité architecturale du musée, incompatible avec le rayonnement artistique de la France et de sa capitale ; l'impossibilité de mobiliser les fonds nécessaires à une résolution définitive de la question de l'exemplarité architecturale ; l'impossible consensus sur la question de localisation du musée dans l'hypothèse de son relogement ; le paradoxe entre la construction d'une expertise des conservateurs en matière de programmation architecturale et l'incapacité de l'État à leur donner les moyens de l'appliquer. En aucun cas, cependant, cette critique de l'action (ou de l'inaction) de l'État ne débouche, avant 1920, sur des projets de création de musées concurrents et indépendants ; la mobilisation du champ artistique est tournée vers une forme d'assistance à l'État, dans la résolution de la crise qui touche le Musée du Luxembourg / This dissertation in architectural history argues that the architectural trajectory of the Luxembourg Museum in Paris was one of the main reasons why the French public art policy was considered as unwarranted and illegitimate. The Luxembourg Museum, whose collections are now scattered in various Parisian and provincial institutions, became in 1818 the world's first museum of contemporary art, by the will of King Louis XVIII. From the beginning, its aim was to feed the Louvre with recent and national art. The symbiotic relationship between these two museums, which was based on the principle of communicating vessels, was a paradigm for new museums in Europe and North America, until the first third of the twentieth century. Although the main mission of the Luxembourg Museum was to assert the superiority of French art face to that of other European nations, it was long criticized not only because it did not reflect the diversity of artistic trends, but also because the conditions under which its collections were stored and exhibited were unworthy of Paris' attractiveness and influence. Through the analysis of primary sources, press reviews and parliamentary papers, we wanted to test the hypothesis that the mobilization of different categories of stakeholders within and outside the artistic field led to an increasing distrust of public art policy. Leading artists represented in the museum, influential journalists from daily and art newspapers, art and patrons societies, citizens and merchant associations, promoted mobilization against through speeches, petitions, surveys or media campaigns. Even the museum professionals themselves were powerless against complicated bureaucratic procedures, shoestring budgets for national museums, and unsuitable storage and exhibition spaces, and ended up questioning the role of the French state in art policy. The negative image of the role of the French state was shaped at key moments and recurring events: the re-hanging of the collection, the display of a new gift or bequest, discussions about the annual budget of the ministry of Fine-Arts, World Fairs, preventive conservation matters, and rumors. However, the most critical moments coincided with the questioning of the very existence of the museum, with the threat of its uprooting, or the formalization and implementation of resettlement, extension or reconstruction schemes. Each of these events crystallized themes and issues that polarized most of the criticisms aired at the public art policy. We identified four major topics in this debate: the shameful absence of a purpose-built museum of contemporary art in Paris; the Governement's inability to raise funds to finally resolve the architectural issue; the lack of consensus on the future museum's location issue; the contradiction between the recognition of the curators' skills in architectural design and the inability of their administration to give them the opportunity to apply them. The main paradox is that although the public art policy was more and more considered as inaccurate and illegitimate, most of the artistic field helped the Government to resolve the ‘Luxembourg issue' and build a monument worthy of the nation
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Redefinice vztahu na epochu dědictví: kulturní dialog mezi Francií a Čínou / To redefine a relation in a period of heritage: the French-Chinese cultural dialogue

Zhai, Meiyu January 2021 (has links)
EÖTVÖS LORÁND UNIVERSITY IN BUDAPEST Charles University Faculty of Arts Institute of World History REDEFINING THE RELATIONSHIP IN AN ERA OF HERITAGE: THE FRANCO-CHINESE CULTURAL DIALOGUE Master's Thesis Meiyu ZHAI Thesis supervisor in Prague: Mgr. Ondřej Daniel, Ph.D. Thesis supervisor in Budapest: Dr. Péter Erdősi Budapest and Prague, 2021 Abstract A long history and rich national cultural heritage have made China and France global cultural powers and laid the foundation for the development of their cultural industries. However, unlike many powerful countries, the model of cultural governance in these two countries is generally state-led. They have a centralized administrative tradition, with direct and extensive state involvement in cultural affairs, and cultural exchanges with foreign countries promoted by governmental organizations, which is more like a kind of cultural diplomacy. The French government places the protection of cultural heritage at the forefront of its cultural policy, considering that cultural industries are related to the quality of nationals, national tradition and cohesion, national image and national cultural security, etc. In recent decades, China has become increasingly active in the cultural heritage discourse led by UNESCO, and there has been a 'heritage fever'. As a result,...
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Des usages de l'Allemagne. Politique culturelle française en Allemagne et rapprochement franco-allemand, 1945-1963. Politique publique, trajectoires, discours

Picard, Emmanuelle 16 January 1999 (has links) (PDF)
Après la période de l'occupation militaire (1945-1949), les services culturels français en Allemagne ont cherché à se dégager des formes spécifiques de l'occupation tout en préservant le caractère exceptionnel des réalisations accomplies jusqu'alors. Les relations conflictuelles entre les services en Allemagne et leur tutelle parisienne, la D.G.R.C., ont conduit à ce que les expériences novatrices tentées en Allemagne soient susceptibles d'être réinvesties au niveau plus général de la politique culturelle extérieure, alors même que la politique culturelle en Allemagne tendait à prendre une forme de plus en plus standardisée. <br />Cette dualité entre deux dimensions de l'action se retrouve quand on fait l'étude des acteurs engagés dans sa mise en place. Au côté des profils traditionnels d'enseignants chargés de la politique culturelle extérieure de la France en général se trouve une petit groupe aux trajectoires originales, dont la force essentielle réside dans leur capacité à élargir l'écho de leur action par le travail commun avec les réseaux intellectuels engagés dans le rapprochement franco-allemand. Alors que les médiateurs traditionnels que sont les germanistes ne sont présents que de façon épisodique, les professionnels de la culture engagés sur le terrain rentabilisent leur expérience allemande en la reconvertissant dans la suite de leur trajectoire professionnelle et en saisissant l'occasion de s'imposer comme les nouveaux spécialistes de l'Allemagne. Cette distinction entre les deux groupes rejaillit sur l'évolution du discours à propos de l'Allemagne contemporaine. Le renfermement des germanistes sur des problématiques d'histoire littéraire laisse aux non germanistes la possibilité d'investir la position de spécialistes. Il en découle la production d'une nouvelle représentation du pays en rupture avec les catégories d'explication des décennies précédentes, privilégiant l'image d'une démocratie modèle restreinte à la seule République fédérale.
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La "cubanía théâtrale" : la spécificité du théâtre cubain de 1959 à nos jours

Nardo, Flavia 19 December 2012 (has links) (PDF)
Il est très délicat de parler " d'identité " cubaine sans la problématiser, la nuancer ou la circonstancier. Cuba est pourtant une île fouettée par des courants venus de tous les horizons, un creuset où se sont mêlées les cultures qui semblent définir son caractère propre. Le cas du théâtre est un exemple incontestable. Le théâtre cubain est un art plus ou moins sinistré à l'intérieur même de ses frontières. Mais après la révolution il commence à renaître. Le théâtre cubain a accompagné l'histoire de la révolution cubaine au milieu d'un siècle de grandes guerres et de mouvement de libération nationale. L'éclosion des années 1960 paraît ainsi être l'apogée de l'écriture dramatique cubaine, et la représentation dans le pays, de ce fait, le théâtre cubain rencontre une spécificité propre à l'intérieur et en dehors de l'île. Les dramaturges cubains représentent dans leurs œuvres la thématique cubaine dans et en dehors de l'île, intimement lié à la circonstance politique révolutionnaire et à ses conséquences dans la famille cubaine et l'individu. Tout ceci participe du " cubain ", autant d'exemples qui montrent la difficulté de parler d'un théâtre cubain. Il n'y pas qu'une seule façon de faire du cubain, car chaque auteur, chaque histoire est différente et implique différentes manières de percevoir " la cubania ", que ce soit dans l'aspect comique, tragique, réaliste, " absurdiste " ou politique, la spécificité de l'île est bien là.
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Les éditeurs indépendants au Chili (2000-2005) : un développement contemporain des industries culturelles

Dominguez, Maria E. 03 1900 (has links)
Cette thèse porte sur l’émergence sur la scène chilienne d’un nouvel acteur dans la production du livre, acteur qui s’organise à la fin des années 1990 en se définissant lui-même en tant qu’éditeur indépendant et qui, au cours des premières années du XXIe siècle, élargit cette définition pour inclure le phénomène de l’édition autonome et le domaine de l’édition universitaire. Le point de ralliement de ces acteurs, organisés autour de l’association Editores de Chile, est la reprise et l’affirmation d’un rôle moderne des éditeurs de livres, au sens des Lumières. On peut constater l’articulation entre les revendications spécifiques du secteur et ses positions politiques sur la valeur symbolique de la production culturelle, sur son rôle en tant que facteur de construction identitaire et démocratique car l’accès aux livres ne peut pas être restreint par l’action sans contrepoids du marché. L’angle théorique que nous proposons est celui des théories des industries culturelles tout en intégrant aussi les contributions des études culturelles. En nous situant dans une perspective de l’économie politique des industries culturelles, nous chercherons à redéfinir le concept d’indépendance par le biais d’une analyse des stratégies d’unités économiques (les maisons d’édition) et des rapports entre ces unités et leurs contextes géographiques, politiques et culturels spécifiques. Nous tenons aussi en considération des éléments macrostructurels, mais en considérant que leur capacité d’influence est toujours relative et, en conséquence, doit faire l’objet d’une réévaluation en fonction des rapports de forces et des conjonctures politiques, économiques et sociales spécifiques. Nous pensons que l’indépendance n’est pas un phénomène qui n’est pas exclusif au monde de l’édition. Nous avons fait le constat qu’il existe aussi au sein des industries de l’enregistrement sonore, de l’audiovisuel et des médias comme la presse, la radio et, en moindre proportion, la télévision. En termes méthodologiques, nous proposons une approche qui combine des méthodes et des instruments quantitatifs et qualitatifs, c’est-à-dire, l’analyse des statistiques de l’édition au Chili (fréquences des titres, genres et auteurs), des entrevues semi-structurées et une analyse documentaire. Avant d’aborder la description et l’analyse de la production de livres au Chili et du sens que les éditeurs donnent à l’indépendance et à leurs prises de position dans le champ culturel, nous proposons une description historique et industrielle de l’édition du livre chilien. Cette description permet de comprendre la naissance et le développement du secteur en regard des processus politiques, économiques et sociaux du Chili et de l’Amérique latine, ainsi que sa situation actuelle en regard des nouvelles conditions politiques et économiques qui résultent du processus de globalisation et des transformations néolibérales locales et internationales. La recherche examine ensuite le caractère de la production de livres publiés au Chili entre les années 2000 et 2005 en considérant les titres produits, les auteurs et les genres. Cette analyse permet aussi d’établir des différences entre ces maisons d’édition et celles qui relèvent des grands conglomérats transnationaux de l’édition de livres. Cette analyse comparative nous permet d’établir de manière concluante des différences quant au nombre et á la diversité et l’intérêt culturel des livres publiés entre les éditeurs transnationaux et les éditeurs indépendants regroupés sous le nom de Editores de Chile. Cette analyse permet aussi d’établir des liens précis entre la production des éditeurs indépendants et leurs objectifs culturels et politiques explicites. Nous faisons ensuite état, par le biais de l’exposition et de l’analyse des entrevues réalisées avec les éditeurs, des trajectoires de ces organisations en tenant compte des périodes historiques spécifiques qui ont servi de contexte à leur création et à leur développement. Nous mettons ici en rapport ces trajectoires des éditeurs, les définitions de leurs missions et les stratégies mobilisées. Nous tenons aussi compte des dimensions internationales de ces définitions qui s’expriment dans leur participation au sein d’organisations internationales telle que l’Alliance internationale d’éditeurs indépendants (Gijón 2000 et Dakar 2003) et, spécifiquement, leur expression dans la coopération avec des maisons d’édition latino-américaines. Les entrevues et l’analyse documentaire nous permettent d‘entrevoir les tensions entre la politique culturelle de l’État chilien, en contraste avec des définitions, des objectifs et des actions politiques de Editores de Chile. Nous relions donc dans l’analyse, l’émergence de l’édition indépendante et les résistances qu’engendrent la globalisation des marchés culturels et les mouvements de concentration de la propriété, ainsi que les effets et réponses aux transformations néolibérales au plan des politiques culturelles publiques. Nous concluons alors à la nécessité d’une économie politique critique des industries culturelles qui puisse se pencher sur ces phénomènes et rendre compte non seulement de rapports entre conglomérats et indépendants et du développement des filières de la production culturelle, mais aussi du déploiement des logiques culturelles et politiques sous-jacentes, voire des projets historiques, qui se confrontent dans le champ des industries culturelles. / This thesis discusses the emergence of a new actor in the production of books in Chile. This actor arises in the late nineties as a group of independent publishers, and in the first few years of this decade, expands to include university publishing. The point of coincidence and action of these actors, organized in the association Editors of Chile, is the recuperation and assertion of a modern role for the figure of editor, in the sense of the Age of Enlightenment. We can confirm the articulation between the specific demands of publishers and the political position adopted on the symbolic value of cultural production and its role as an element of identity- and democracy-building, under the assumption that access to books should not be restricted to the rules of the market. The theoretical focus we suggest is that of the theory of cultural industries, including contributions from cultural studies. From the perspective of the political economy of cultural industries, we seek to redefine the concept of independence through an analysis of the strategies used by economic units (publishers) and the relationship between these units and their geographical, political and cultural context. We also take into account the macro-structural factors, but with the understanding that their influence is always relative and, in consequence, should be subject to re-evaluation in terms of the relationships of power and specific political, economic and social scenarios. We believe this is a phenomenon that is not exclusive to the field of books. We have corroborated that this also takes place in the field of music, audio-visual productions and the media, such as radio, and to a lesser extent, television. In terms of methodology, we suggest a mixed focus, one that combines quantitative and qualitative methods and instruments. These are the statistical analysis of the production of Chilean publishers (frequency of titles, genres and authors), semi-structured interviews and documents analysis. Before discussing the description and analysis of the production of books in Chile and the significance publishers give to independence along with their positions in the field of culture, we set forth a historical and industrial description of Chilean books. This description allows us to comprehend its creation and development in the political, economic and social context in Chile and Latin America, within the new conditions arising from the globalization process and local and international neoliberal transformations. This investigation then examines the nature of publishing in Chile from 2000-2005, taking into account titles, authors and genres. This analysis allows us to establish differences between organized independent publishers and the big transnational publishing houses. These differences are evident in terms of the number, diversity and cultural interest of the publications. In addition, this analysis allows us to establish specific ties between the production of Editors of Chile and the cultural and political objectives of their discourse. scenarios. We believe this is a phenomenon that is not exclusive to the field of books. We have corroborated that this also takes place in the field of music, audio-visual productions and the media, such as radio, and to a lesser extent, television. In terms of methodology, we suggest a mixed focus, one that combines quantitative and qualitative methods and instruments. These are the statistical analysis of the production of Chilean publishers (frequency of titles, genres and authors), semi-structured interviews and documents analysis. Before discussing the description and analysis of the production of books in Chile and the significance publishers give to independence along with their positions in the field of culture, we set forth a historical and industrial description of Chilean books. This description allows us to comprehend its creation and development in the political, economic and social context in Chile and Latin America, within the new conditions arising from the globalization process and local and international neoliberal transformations. This investigation then examines the nature of publishing in Chile from 2000-2005, taking into account titles, authors and genres. This analysis allows us to establish differences between organized independent publishers and the big transnational publishing houses. These differences are evident in terms of the number, diversity and cultural interest of the publications. In addition, this analysis allows us to establish specific ties between the production of Editors of Chile and the cultural and political objectives of their discourse. / La presente tesis aborda la emergencia en el escenario chileno de un nuevo actor en la producción del libro. Este actor se organiza a fines de los años 1990, definiéndose como independiente y, en el curso de los primeros años del siglo XXI, amplía esta definición para incluir los campos de la edición autónoma y universitaria. El punto de encuentro y de acción de estos actores, organizados en la asociación Editores de Chile, es la recuperación y afirmación de un rol moderno de la figura del editor, en el sentido de la ilustración. Podemos constatar la articulación entre las reivindicaciones específicas del sector y la toma de posiciones políticas acerca del valor simbólico de la producción cultural, sobre su rol como factor de construcción identitaria y democrática, bajo el supuesto que el acceso al libro no puede constreñirse por la acción sin contrapeso del mercado. El enfoque teórico propuesto es el de la teoría de las industrias culturales, integrando desde allí contribuciones de los estudios culturales. Al situarnos en una perspectiva de la economía política de las industrias culturales, buscamos redefinir el concepto de la independencia por medio de un análisis de las estrategias desplegadas por unidades económicas (las editoriales) y las relaciones entre estas unidades y su contexto geográfico, político y cultural. Tomamos también en consideración elementos macro estructurales, pero considerando siempre que su capacidad de influencia es siempre relativa y, en consecuencia, debe ser objeto de una reevaluación en función de las relaciones de fuerzas y las coyunturas políticas, económicas y sociales específicas. Pensamos que se trata de un fenómeno que no es exclusivo del campo de libro. Hemos constatado que este fenómeno se manifiesta también en el campo de los sectores de la música, del audiovisual y de los medios, como la prensa, la radio y, en menor proporción, la televisión. En términos metodológicos, proponemos un enfoque mixto, es decir que combina métodos e instrumentos cuantitativos y cualitativos. Estos son el análisis estadístico de la producción editorial chilena (frecuencias de títulos, géneros y autores), entrevistas semiestructuradas y un análisis documental. Antes de abordar la descripción y el análisis de la producción de libros en Chile y el sentido que los editores le dan a la independencia junto con sus tomas de posición en el campo cultural, proponemos una descripción histórica e industrial del libro chileno. Esta descripción permite comprender el nacimiento y desarrollo del sector en el contexto de procesos políticos, económicos y sociales en Chile y América Latina y situarlo en relación a las nuevas condiciones que resultan del proceso de globalización y de las transformaciones neoliberales locales e internacionales. La investigación examina luego el carácter de la producción de libros en Chile entre los años 2000 et 2005, considerando los títulos producidos, los autores y los géneros. Este análisis permite establecer diferencias entre los editores independientes organizados y los grandes conglomerados transnacionales. Estas diferencias son visibles en términos del número, de la diversidad y del interés cultural de las publicaciones. Asimismo, el análisis permite establecer lazos precisos entre la producción de Editores de Chile y los objetivos culturales y políticos expresados en sus discursos. Establecemos luego, mediante la exposición y el análisis de las entrevistas realizadas con 10 editores miembros de la organización, las trayectorias de las editoriales en relación a los contextos históricos de su creación y desarrollo. Relacionamos dichas trayectorias con las definiciones de su misión y las estrategias movilizadas. Tomamos también en cuenta las dimensiones internacionales de estas definiciones, que se expresan en su participación en el seno de organizaciones internacionales como la Alianza de Editores Independientes (Gijón 2000 et Dakar 2003) y, específicamente, la expresión de esta cooperación en iniciativas conjuntas con editoriales latino-americanas y una editorial basca. Las entrevistas y el análisis documental nos permiten observar las tensiones entre un tipo de política cultural de parte del Estado, en contraste con las definiciones, los objetivos y las acciones políticas de Editores de Chile. En el análisis, vinculamos la emergencia de la edición independiente y las resistencias que la globalización de los mercados culturales y los movimientos de concentración de la propiedad engendran, así como los efectos y las respuestas a las transformaciones neoliberales en el plano de las políticas culturales públicas. Concluimos con la necesidad de una economía política crítica de las industrias culturales capaz de observar estos fenómenos y dar cuenta no solamente de las relaciones entre grandes conglomerados y editores independientes en el desarrollo de las cadenas de la producción cultural, sino también del despliegue de lógicas culturales y políticas que subyacen bajo estas relaciones, incluso proyectos históricos que se confrontan en el campo de las industrias culturales.
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Institutions nationales ou interculturelles ? Analyse de la programmation d'instituts culturels d'Europe centrale à Berlin et Paris à l'aube du 21ème siècle / National or intercultural institutions? analysis of the programms of east european cultural institutes in berlin and paris in the early 21st century / Nationale oder interkulturelle Institutionen? Analyse der Programmarbeit osteuropäischer Kulturinstitute in Berlin und Paris zu Beginn des 21. Jahrhunderts

Lisack, Gaëlle 28 March 2013 (has links)
À l'occasion de l'élargissement de l'Union européenne à dix pays en 2004, il s'est avéré nécessaire d'approfondir le dialogue interculturel entre les pays membres. Les instituts culturels nationaux à l’étranger font partie des structures étatiques susceptibles de porter ce dialogue. En effet, présentant la culture de leur pays à l’extérieur de leurs frontières, ces institutions se prêtent – et c’est là leur spécificité et l’une de leur raison d’être – à la rencontre et l’échange direct entre des représentants de différentes cultures. Cependant les critiques à l’encontre de ces institutions ne manquent pas à l’aube du vingt et unième siècle. La Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie ont fait le choix, après la remise en cause du principe même d'une politique culturelle étrangère au début des années 1990, de conserver les instituts culturels qu’ils avaient dans les capitales française et allemande et, le cas échéant, d’en créer. Dans quelle mesure les instituts culturels polonais, slovaques, tchèques et hongrois à Paris et à Berlin s’attachent-ils, dans les années précédant et suivant l’entrée de leur pays dans l’Union européenne, à se positionner comme lieu de dialogue interculturel – ce qui leur permettrait de jour un rôle moteur dans le processus d'intégration européenne ? L’analyse repose sur une étude empirique jusqu’alors non existante des objectifs, de la mise en œuvre et de la réception par le public de la programmation de ces institutions entre 2000 et 2008. À partir des résultats, ce travail propose des pistes de réflexion sur l'orientation future de ces institutions. / The enlargement of the European Union to include an additional ten countries in 2004 required a deepening of the intercultural dialogue among member states. National cultural institutes abroad are part of the public structures able to carry up this dialogue. Presenting abroad the culture of their country, these institutions are indeed well suited – it is their specificity and essential purpose – for encounter and direct exchange between representatives of various cultures. Nonetheless, these institutions face many critics in the early 21st century. After questioning the principle of a foreign cultural policy itself in the early 1990’s, Poland, Slovakia, Czech Republic and Hungary have chosen to keep the cultural institutes they had in the French and German capitals and, if needed, to create some more. To what extent did Polish, Slovak, Czech and Hungarian cultural institutes in Paris and Berlin, position themselves as a place of intercultural dialogue in the years preceding and following the accession of these countries to the European Union, thus allowing them to be a driving force in the European integration process? The analysis relies on a previously unavailable empirical study of objectives, implementation and reception by the audience of the program of these institutions between 2000 and 2008. Building on the results, this work suggests lines of enquiry regarding the future orientation of these institutions.
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Pour un quiétisme pragmatique : en finir avec le débat sur le libre arbitre / Pragmatic quietism : how to dismiss the free will debate

Cossara, Stefano 13 December 2011 (has links)
Le débat sur le libre arbitre continue depuis des siècles, réfractaire à toute tentative de solution positive. Cette thèse présente une contribution visant à dissoudre le problème plutôt qu’à le résoudre. L’approche négative et « thérapeutique » du travail est d’inspiration largement wittgensteinienne : son noyau réside dans la thèse selon laquelle les problèmes philosophiques – y compris le problème du libre arbitre – ont pour origine une confusion dans l’usage des mots. Dans les deux premiers chapitres, j’examine le débat analytique sur le libre arbitre et l’approche récente de la philosophie expérimentale. Je montre que la difficulté d’arriver à un niveau d’accord même minimal sur les questions principales du débat rend déraisonnable de vouloir le poursuivre. Dans le troisième chapitre, je présente l’approche négative des problèmes philosophiques défendue par Paul Horwich dans son travail sur Wittgenstein et dans ses échanges avec Timothy Williamson et Richard Rorty. Dans le quatrième chapitre, j’applique la thèse wittgensteinienne de la confusion linguistique à la question du libre arbitre. Au centre du cinquième chapitre se trouve la position défendue par Peter Strawson dans son article « Freedom and Resentment » (1962), dont je présente une lecture pragmatique. Selon cette interprétation inspirée par Rorty, Strawson montre que le scepticisme à l’égard de la responsabilité morale représente une forme de politique culturelle vouée à l’échec. / Philosophical attempts to solve the free will conundrum have proven unsuccessful across the centuries. In this work I aim at dissolving rather than solving the problem. The negative and “therapeutic” approach I adopt is inspired by Wittgenstein, its core being the thesis that such philosophical problems as free will stem from linguistic confusion. In the first and second chapter I examine the contributions on free will provided within analytic philosophy and within the so called experimental philosophy. I argue that it is not reasonable to pursue this debate, insofar as it is by now clear that its main questions admit of no shared solutions. In the third chapter I present the negative approach to philosophical problems defended by Paul Horwich in his work on Wittgenstein and in his exchanges with Timothy Williamson and Richard Rorty. In the fourth chapter I apply to the free will issue an approach focused on Wittgenstein’s thesis concerning linguistic confusion. In the fifth chapter I provide a pragmatic reading of the position defended by Peter Strawson in his « Freedom and Resentment » (1962). According to this interpretation inspired by Rorty, Strawson shows that scepticism about moral responsibility comprises an unfruitful form of cultural politics.
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Culture et politique régionale de l'Union européenne. Acteurs et dynamiques d'un cadre d'intervention inopérant : la région Sicile. / Culture and the European Union Regional Policy. Players and dynamics of an inoperative intervention framework : the Sicily Region

Bouquerel, Fanny 10 December 2015 (has links)
Cette recherche étudie la mise en œuvre de la politique de cohésion communautaire en Région Sicile en analysant particulièrement son volet culturel. En adoptant une approche à l’échelle microscopique basée sur de nombreux entretiens, nous mettons à jour un cadre d’intervention inopérant. Caractérisée par son extrême complexité, la politique de cohésion, élaborée dans le cadre d’une gouvernance multiniveaux, s’articule difficilement avec la politique de développement des régions et pays concernés. Sa mise à l’épreuve du terrain révèle des failles remettant lourdement en cause son efficacité. La culture y est reconnue pour sa contribution au développement du tourisme fondé sur la valorisation du patrimoine, envisagé comme l’une des principales ressources locales. Pourtant, l’évolution divergente du référentiel culturel à Bruxelles, en Italie et en Sicile a précarisé sa place et reflète une vision réductrice qui s’intéresse uniquement à son impact économique. Par ailleurs, cette politique promeut le principe du partenariat, qui suppose l’implication de l’ensemble des parties prenantes d’un territoire. En Sicile, la Région se réserve pourtant la grande majorité des financements disponibles, forte de son pouvoir et de sa compétence culturelle, au détriment d’un secteur culturel faiblement structuré qui reste globalement exclu. Enfin, la politique de cohésion apparaît comme un révélateur des crises politiques sicilienne et européenne : certains acteurs institutionnels insulaires privilégient volontairement l’inertie, tandis que le manque de réaction des institutions communautaires pourrait traduire l’absence de volonté de promouvoir une réelle cohésion européenne. / This research explores the implementation of the communitarian Cohesion policy in the Sicily Region, focusing on its cultural component. An approach at the microscopic scale based on numerous interviews discloses an ineffective operating framework. The extreme complexity of the Cohesion policy, which is the produce of a multilevel governance system, presents difficulties when it comes to its articulation with the national or regional Development policies. Its implementation at the grass root level shows flaws that heavily hinder its effectiveness. Culture is acknowledged for its contribution to the development of a heritage-based tourism, which is considered to be a major local asset. And yet, the increasingly divergent interpretation of the cultural referential in Brussels, Italy or Sicily has weakened its role, reflecting a simplistic vision focussing only on its economic impact. In addition, Cohesion policy promotes the principle of partnership, implying the involvement of all the stakeholders in a region. However, in Sicily the powerful regional government is still by far the main beneficiary of these structural funds at the expense of the cultural field, which is poorly organised and remains largely excluded. Finally, the Cohesion policy reveals a political crisis at the European and Sicilian levels: some institutional players on the island opt for inertia, while the lack of response from the communitarian institutions could reflect the unwillingness to promote true European cohesion
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La politique culturelle française du Brésil de 1945 à 1970 : institutions, acteurs, moyens et enjeux / French cultural policy in Brazil from 1945 to 1970 : actors, institutions, strategies and issues

Pereira, Marcio Rodrigues 04 June 2014 (has links)
C’est dans le contexte de l’accentuation des disputes entre les empires européens, qu'afin de préserver son empire et d’augmenter son pouvoir politique et économique dans le monde, la France inaugure sa politique culturelle internationale durant l’ultime quart du XIXe siècle. Toutefois, c’est surtout à partir de la dernière année de la Seconde Guerre mondiale que nous constatons une politique culturelle internationale plus pragmatique et une constante augmentation du budget, utilisé par le ministère des Affaires étrangères, pour le rayonnement de la culture française dans le monde. Au Brésil, entre 1945 et les années 1970, cet effort se traduit par la mise en place, par la diplomatie français sur place et au Quai d’Orsay, de stratégies visant à étendre la présence culturelle française sur tout le territoire national (avant la guerre les éléments culturels français sont, de façon disproportionnée, concentrés dans l’axe Rio de Janeiro - São Paulo) et à tous les groupes sociaux (avant 1945 la culture française ne touche pratiquement que l’élite brésilienne). / In the context of heightened disputes among European empires, France launches its international cultural policy during the last quarter of the 19th century to preserve its empire and increase its political and economic power in the world. However, it is from the last year of World War II that the French Ministry of Foreign Affairs uses a more pragmatic policy for international cultural affairs, which includes an increasing budget, to influence French culture in the world. At the Quai d’Orsay, and in Brazil, the French diplomatic effort between 1945 and the 1970s results in established strategies to extend the French cultural presence throughout the national territory and all social groups of Brazil. Before the war, French cultural elements are disproportionately concentrated in the axis Rio de Janeiro–São Paulo; before 1945, French culture influences mostly the Brazilian elite.

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