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Interaction entre l’effet différentiel du sexe et l’effet modérateur du soutien social perçu sur la santé mentale des travailleurs en Protection de la Jeunesse victimes de violence au travailBruneau, Sarah-Marie 11 1900 (has links)
Contexte. La violence au travail (VAT) fait partie de la réalité de nombreux travailleurs en Protection de la Jeunesse (PJ) en raison de la clientèle desservie. L’exposition à la VAT est associée à plusieurs conséquences psychologiques, notamment le trouble de stress post-traumatique (TSPT), l’anxiété et la dépression. Parmi les facteurs pouvant influencer le développement des différents symptômes de santé mentale, le soutien social (SS) ressort comme l’un des plus forts prédicteurs du TSPT. Les études plus récentes indiquent qu’au-delà de la quantité de SS, la qualité perçue de celui-ci peut influencer lien entre VAT et conséquences psychologiques. Finalement, certaines études notent des variations entre ces associations en fonction du sexe des participants.
Objectif. L’objectif principal est de suivre l’évolution des symptômes de TSPT, d’anxiété et de dépression selon la qualité du SS perçu. Un deuxième objectif consiste à vérifier si les effets du SS varient en fonction du sexe des participants.
Méthode. Un échantillon de 150 travailleurs en PJ ont rempli une série de questionnaires à quatre temps de mesure suite à un évènement de VAT. Des modèles linéaires mixtes ont été utilisés afin de suivre l’évolution des différentes conséquences psychologiques en fonction de la qualité du SS et du sexe des participants.
Résultats. D’abord, pour le SS positif, une association significative négative est ressortie uniquement avec la dépression. Le SS négatif est associé positivement avec les symptômes de TSPT, d’anxiété et de dépression. Finalement, des différences entre les hommes et les femmes n’ont été mesurées que pour le TSPT. Soit, les hommes présentent plus de symptômes que les femmes, mais ceux-ci bénéficient davantage du SS positif.
Conclusion. La présente étude appuie l’importance de s’intéresser à la qualité du SS, car elle a une influence sur le développement et le maintien des conséquences psychologiques de la VAT. Aussi, le sexe semble également avoir un rôle modérateur de cette relation. / Background. Workplace violence is part of the people working for Youth Protection's daily lives due to the vulnerable population served. The exposure of workplace violence is linked to psychological consequences such as post-traumatic stress disorder (PTSD), anxiety, and depression. Among the factors that influence the development of the different mental health symptoms, social support is known to be one of the strongest predictors of PTSD. Most recent studies also reveal the importance of measuring social support's quality (positive or negative) to understand how it can impact workers. Finally, some studies also show that workplace violence reactions might vary depending on the victim's gender.
Objectives. The main objective of that study is to measure if the quality of social support impacts the development and evolution of the symptoms of PTSD, anxiety and depression. The secondary objective is to explore if the sex of the participants can moderate the association between social support and the previously measured symptoms.
Methods. A sample of 150 Youth Protection workers answered self-reported surveys that examine their evolution four times over 12 months. Mixed linear models have been used to analyze the development of PTSD, anxiety's and depression's symptoms according to the quality of social support and then the sex of the participants.
Results. First, positive social support wasnegatively linked to depression's symptoms. Workers who perceived their social support being positive had fewer symptoms. For negative social support, it was linked to PTSD, anxiety and depression. Finally, the difference between men and women was only measured for PTSD. Men had more symptoms than women, although they benefit more from positive social support than women.
Conclusion. This study confirms the importance of measuring the quality of social support on workplace violence victims to understand its impact on psychological consequences better. Also, the sex seems to be a moderator only for PTSD's association with workplace violence.
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Violence au travail en protection de la jeunesse : fonctionnement au travail selon le rôle de genre et l’intervention post-traumatique reçueGuédé, Rocio 08 1900 (has links)
Contexte : La protection à la jeunesse (PJ) est un milieu propice à la violence au travail où les employés
subissent différentes formes de violence, comme la violence physique et des menaces de la part de leurs
clients. Celles-ci affectent le fonctionnement au travail, qui inclut la qualité de vie au travail,
l’absentéisme, le présentéisme et le sentiment d’efficacité personnelle à faire face à des clients agressifs.
Deux interventions post-traumatiques sont offertes après un incident de violence en PJ au Québec :
l’intervention basée sur le soutien des pairs aidants ou l’intervention usuelle, soit une référence vers des
programmes d’aide aux employés. Bien que le soutien des pairs soit un facteur de protection important
après un incident de violence, aucune étude n’a à ce jour prouvé son efficacité dans le milieu de la PJ.
Également, le rôle de genre influence le rétablissement des victimes et peut avoir un impact dans la
recherche de soutien social, mais aucune étude n’a évalué ce concept. Objectifs : (1) Vérifier le choix de
traitement selon le sexe et le rôle de genre des victimes. (2) Examiner le lien entre le fonctionnement au
travail et le rôle de genre des victimes de violence au travail à travers le temps. (3) Évaluer l’efficacité
des interventions à la suite de la violence au travail dans le rétablissement du fonctionnement au travail.
(4) Vérifier comment le rôle de genre modère l’impact de l’intervention des pairs aidants sur le
fonctionnement au travail. Méthodologie : Le devis longitudinal quasi expérimental comporte 173
participants provenant de deux milieux de la PJ, 85% de femmes et 15% d’hommes. Les participants ont
rempli des questionnaires validés pour vérifier le fonctionnement au travail et le rôle de genre, et ce à
quatre temps de mesure : jusqu’à un mois suivant l’évènement de violence, deux mois, six mois et 12
mois après celui-ci. Résultats : La masculinité est associée au choix de traitement, alors que ceux-ci ont
choisi significativement plus l’intervention usuelle que l’intervention des pairs aidants [F= (1, 97) =
8,69; p=0,004]. Un score élevé de féminité a été relié à moins de présentéisme au temps 1[ F= (3, 162)
= 5,04 ; p= 0,00]., alors que le sentiment d’efficacité personnelle à gérer des clients agressifs varie à
travers le temps pour les individus féminins [F = (3, 151) = 3.89; p = 0.01]. L’utilisation de l’intervention
des pairs aidants peut augmenter l’absentéisme dans le mois suivant l’incident de violence [χ2 (3) = 8.93
(P = 0.03)]. Des niveaux faibles et moyens de féminité ont été associés à plus d’absences pour les victimes
ayant reçu le soutien des pairs aidants un mois et un an après la violence vécue [χ2 (3) = 9.55 (P = 0.02)].
Implication : Le soutien des pairs permet aux individus moins féminins de s’absenter pour leur
rétablissement, ce qui évite potentiellement qu’ils fassent du présentéisme au travail et donc qu’ils ne
soient pas aptes à intervenir auprès de la clientèle. Des mesures préventives devraient être mises en place
en fonction du rôle de genre. / Background: Youth protection is a work environment with high risks for various forms of violence, such
as physical violence and threats. These may impact many aspects workplace functioning, including
professional quality of life, absenteeism, presenteeism and confidence in coping with patient aggression.
Two post-traumatic interventions are available after a violent event to workers in Quebec's youth
protection centers: the peer support program and the usual intervention (a reference to the employee
assistance program). Although peer support has been identified as a protective factor after workplace
violence, no study has yet evaluated the efficacity of the peer support program to improve work
functioning. Similarly, gender identity is a factor which can influence the impacts of workplace violence
and impact social support seeking. However, the role of gender identity in the recovery of youth
protection workers following workplace violence remains unknown. Objective: This study aims to: (1)
examine if sex and gender identity will influence whether a victim will choose the partake in the peer
support program or the usual intervention, (2) examine the association between workplace functioning
and gender identity over time, (3) assess the effectiveness of the peer support program in improving work
functioning following workplace violence, (4) evaluate how gender identity moderates the impact of the
peer support program on work functioning following workplace violence. Methodology: This study used
a quasi-experimental longitudinal design and included 173 participants from two Youth Protection
Services, 85% are women and 15% are men. Participants completed validated questionnaires to measure
work functioning and gender identity at four measurement points: up to one month, two months, six
months and 12 months following workplace violence. Results: Masculinity was associated with the
choice of the usual intervention over the peer support program [F = (1, 97) = 8.69; p = 0.004]. High levels
of femininity can reduce presenteeism [F = (3, 162) = 5.04; p = 0.00] and confidence in coping with
patient aggression varies over time for feminine individuals [F = (3, 151) = 3.89; p = 0.01]. The use of
the peer support program can increase absenteeism one month after the workplace violence [χ2 (3) = 8.93
(P = 0.03)]. Low and average levels of femininity were associated with the increase of absenteeism for
the victims who had chosen the peer support program one month and one year after the workplace
violence [χ2 (3) = 9.55 (P = 0.02)]. Implication: Peer support allows individuals with low levels of
feminity to take time off for their well-being, so it can prevent presenteeism which can affect their
interventions. Preventive measures should be put in place to help victims according to their gender
identity.
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Qualité de vie professionnelle et bien-être au travail en protection de la jeunesse : l’influence des rôles de genre sur la violence au travail et ses conséquencesDufour, Renaud 07 1900 (has links)
L'exposition à la violence au travail peut avoir des conséquences professionnelles négatives pour les travailleurs en protection de la jeunesse. Bien que des études antérieures aient identifié des facteurs de protection et de risque en lien avec cet enjeu, les différences individuelles liées aux rôles de genre restent encore à être explorées. Allant au-delà du sexe, ce mémoire vise à examiner comment les rôles de genre influencent l'exposition à la violence au travail, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail chez les travailleurs en protection de la jeunesse. Un échantillon randomisé stratifié par sexe de 301 travailleurs en protection de la jeunesse canadiens (hommes: 15,6%, femmes: 84,4%) a été recruté afin que les participants remplissent des questionnaires validés portant sur l’exposition à la violence au travail, les rôles de genre, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail. Les différences de moyennes pour l’exposition à la violence au travail, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail selon le rôle de genre ont ensuite été évalué à l’aide d’ANCOVA en contrôlant pour l'expérience clinique et le type de travail. L'effet modérateur des rôles de genre sur les autres variables a été évalué par le biais de régressions linéaires multiples hiérarchiques. L'androgynie (masculinité élevée et féminité élevée) était associée à des scores plus élevés sur les indicateurs positifs de la qualité de vie professionnelle et du bien-être au travail. Cependant, les rôles de genre n'ont montré aucun effet modérateur significatif sur la relation entre l'exposition à la violence et les indicateurs de bien-être psychologique au travail. Les résultats montrent comment les analyses comparatives entre les genres peuvent fournir davantage d’information sur les mécanismes entourant la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail. Ils suggèrent également que l'androgynie pourrait être liée à des avantages psychosociaux potentiels pour les travailleurs en protection de la jeunesse. / Exposure to workplace violence puts child protection workers at risk for adverse occupational outcomes. While previous studies have identified protective and risk factors, individual differences in gender roles have yet to be explored. Moving beyond sex, the present thesis aims to examine the ways in which gender roles influence exposure to workplace violence, professional quality of life and wellbeing at work among child protection workers. A randomised sample stratified by sex of 301 Canadian child protection workers (Male: 15.6%, Female: 84.4%) completed validated questionnaires of exposure to workplace violence, gender roles, professional quality of life, and wellbeing at work. Mean differences in workplace violence, professional quality of life, and wellbeing at work according to gender role were then assessed using ANCOVAs controlling for clinical experience and type of work. The moderating effect of gender roles on other variables was assessed through hierarchical multiple linear regressions. Androgyny (high masculinity and high femininity) was associated with higher scores on positive indicators of professional quality of life and wellbeing at work. However, gender roles showed no significant moderating effect on the relationship between exposure to violence and indicators of psychological wellbeing at work. Results show how gender-based analyses can provide additional insights into the dynamics surrounding professional quality of life and wellbeing at work. They also suggest that androgyny could be related to potential psychosocial benefits for child protection workers.
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Les représentations sociales des intervenantes en protection de la jeunesse en ce qui a trait aux situations de maltraitance psychologique impliquant le dénigrementLanglois, Cassandra 04 1900 (has links)
Les données de la plus récente étude d’incidence québécoise (ÉIQ-2017) révèlent que le dénigrement est la forme la plus commune de mauvais traitement psychologiques (MTP) dans les services de protection de la jeunesse québécois. Il est présent dans 52 % des situations de MTP jugées fondées (Hélie et al., 2017). Malgré son importance, peu de recherches ont porté sur le dénigrement depuis son inclusion dans la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) à titre de motif de compromission.
La présente étude porte sur les représentations sociales des intervenantes en protection de la jeunesse en lien avec leur expérience avec les situations de dénigrement. Les objectifs de l’étude visent à explorer les caractéristiques de ces situations ainsi que la façon dont les intervenantes envisagent les interventions auprès des membres de la famille aux prises avec ces difficultés. Les données sont issues d’un projet de recherche panquébécois portant sur les mauvais traitements psychologiques suite à la modification de la LPJ en 2007. L’analyse qualitative du contenu de quatorze entrevues dans lesquelles le dénigrement est identifié montre que les représentations des intervenantes à propos de cette problématique s’articulent essentiellement autour de l’abus verbal. De plus, l’analyse des témoignages permet l’identification de trois profils types associés à autant de dynamiques familiales distinctes. La discussion basée sur les représentations des intervenantes souligne la complexité et la gravité de ces situations qui nécessitent des interventions qui tiennent compte de la globalité des situations familiales. / Statistics from the most recent Quebec Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect (2017) reveal that denigration is the most common form of psychological ill-treatment in Quebec’s child protection services. It occurs in 52% of proven cases of psychological maltreatments (Hélie et al., 2017). Despite its importance, few studies have been conducted about denigration since its addition in the Youth Protection Act (YPA) in 2007.
This research studies the social representations of Quebec’s child protection workers regarding their experience with situations involving denigration. The main objectives of this research are to explore these situations’ characteristics and the way child care workers tend to intervene with families struggling with denigration issues. The data used in this research is from a broader study, Les mauvais traitements psychologiques envers les enfants québécois, 2007-2010 which was conducted after the most recent additions to the YPA. The qualitative analysis of 18 interviews in which denigration was identified shows that the professionals’ representation of denigration mostly consisted of verbal aggressions when describing this form of maltreatment. Moreover, the participants have outlined three different types of profile associated with as many distinct family dynamics. The discussion based on the child protection workers’ representations highlights the complexity and severity of the situations which require interventions that take into account the entirety of the familial situations they address.
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Impact longitudinal du soutien du superviseur sur l’adaptation émotionnelle des intervenants en protection de la jeunesse exposés à une agression commise par un usagerLamothe, Josianne 09 1900 (has links)
Dans le cadre de leur mandat, les intervenants en protection de la jeunesse sont exposés à de nombreux risques professionnels. Au nombre de ces risques figurent les agressions psychologiques et physiques commises par les usagers. En effet, étant donné que de nombreuses familles interprètent l’engagement de ces intervenants dans leur vie comme une intrusion, ces derniers doivent fréquemment composer avec des situations tendues, ce qui augmente le risque de subir une agression. À long terme, ces interactions exigeantes minent la santé et le bien-être des intervenants. L’objectif général de cette thèse est d’éclaircir la façon dont les intervenants s’adaptent aux conséquences des agressions commises par leurs usagers dans le cadre de leur travail. Cette thèse s’ouvre sur une recension détaillée des écrits scientifiques actuels sur le sujet. Suivent trois articles scientifiques présentant des informations indispensables au sujet des expériences des intervenants.
Le premier article de cette thèse, une analyse thématique transversale portant sur les expériences de 30 intervenants, donne un aperçu du sujet à l’étude en décrivant les types d’agressions que vivent les intervenants, leurs perceptions de ce problème et les modes d’adaptation qu’ils adoptent au travail. Plus précisément, ce chapitre démontre comment les agressions commises par les usagers constituent une préoccupation constante pour les intervenants, qu’ils travaillent aux domiciles des usagers ou dans des centres résidentiels. L’article explique que les intervenants recourent à divers modes efficaces pour s’adapter à court et long terme, comme le travail en équipe et le soutien du superviseur. Cependant, pour continuer à remplir leur mandat, ils recourent aussi parfois à des modes d’adaptation nuisibles, tels que le déni et la minimisation. L’auteure révèle que les efforts que déploient les intervenants pour se sentir en sécurité face à des actes d’agression récurrents constituent une lutte constante pour ces derniers, qui font souvent état de niveaux élevés de détresse et de faibles niveaux de soutien au travail.
Les résultats présentés dans le premier chapitre indiquent que la détresse des intervenants les amène parfois à mal gérer des situations tendues. En conséquence, le deuxième chapitre vise principalement à étudier sous un angle dynamique la relation entre la détresse émotionnelle des intervenants et leur revictimisation. À l’aide d’une analyse faisant appel à des modèles autorégressifs croisés, ce chapitre révèle un lien entre la détresse émotionnelle que signalent 173 intervenants à la suite d’un événement potentiellement traumatisant au travail et des taux plus élevés de revictimisation chez les intervenants deux mois plus tard, mais pas six ou douze mois plus tard. Cela fait penser que les intervenants sont particulièrement vulnérables aux agressions récurrentes lorsqu’ils viennent de vivre un événement marquant au travail. Bien que cet article démontre qu’il y a une corrélation entre le soutien du superviseur et des niveaux inférieurs de détresse émotionnelle à la suite d’un événement potentiellement traumatisant, cette variable ne modère pas la relation entre la détresse émotionnelle et la revictimisation. Ce constat révèle que l’influence du soutien du superviseur est plus complexe que ce qu’ont précédemment décrit d’autres auteurs.
Les résultats tirés du deuxième article ont motivé une analyse approfondie des expériences des intervenants qui se tournent vers leur superviseur pour être soutenus après avoir subi un acte d’agression commis par un usager. Ce dernier article comprend une analyse longitudinale qualitative des réalités vécues par 30 intervenants qui ont récemment subi une agression commise par un usager. Les résultats de cette analyse révèlent que la qualité de la relation superviseur/intervenant influe grandement sur l’approche que les intervenants adoptent pour composer avec leur détresse ainsi que sur la manière dont ils recherchent et perçoivent le soutien de leur superviseur. En effet, lorsque les intervenants perçoivent une relation de confiance avec leur superviseur, ils expriment leurs émotions plus librement et sont plus ouverts à inclure leur superviseur dans leur adaptation, ce qui mène à des résultats plus favorables (p. ex., atténuation de la détresse émotionnelle, croissance professionnelle). En revanche, lorsque la qualité de la relation est perçue comme médiocre, les intervenants se créent peu d’attentes et choisissent de gérer leur détresse eux-mêmes, ce qui se traduit parfois par l’utilisation de modes d’adaptation associés à une plus grande détresse émotionnelle, comme la minimisation, l’isolement ou le déni.
La thèse se conclut sur une discussion de la manière dont la disponibilité et la qualité des ressources individuelles et organisationnelles, telles que le soutien des superviseurs, influent grandement sur l’adaptation des intervenants lorsque ces derniers sont confrontés aux agressions commises par leurs usagers. En effet, il est possible que des intervenants ne puissent pas compter sur leurs supérieurs en cas de besoin, soit en raison de la mauvaise qualité de leur relation, soit en raison d’autres facteurs, comme les contraintes de temps à cause d’une charge de travail excessive. Cela exerce une pression supplémentaire sur ces intervenants, qui doivent trouver d’autres modes d’adaptation pour gérer seuls leur détresse. Ceci conduit parfois à l’utilisation plus fréquente de modes d’adaptation qui menacent leur bien-être à long terme.
À l’aide de la théorie des ressources et exigences liées à l’emploi (Demerouti et coll., 2001), cette thèse révèle que le contexte organisationnel limite et influence la manière dont les intervenants choisissent de s’adapter. En effet, l’adaptation ne dépend pas seulement de l’apport de l’intervenant ou de son superviseur, mais aussi des ressources rendues disponibles par leur employeur. Malheureusement, cette thèse décrit aussi à quel point ces ressources organisationnelles sont souvent insuffisantes pour permettre aux intervenants de gérer les conséquences des agressions qu’ils vivent ainsi que d’autres aspects négatifs de leur emploi. Considérant cela, cette thèse fait plusieurs suggestions qui pourraient aider les établissements à soutenir leurs intervenants en supprimant les contraintes qui favorisent l’adoption de modes d’adaptation inefficaces et en augmentant la disponibilité et la qualité des ressources qui favorisent des stratégies d’adaptation plus efficaces. / While performing their mandate, child protection workers (CPWs) are exposed to numerous occupational hazards. One such hazard is the psychological abuse and physical hostility directed at them by service users. Since many families view a CPW’s involvement in their lives as an unwelcome intrusion, CPWs frequently find themselves needing to de-escalate tense situations, some of which devolve into abusive acts. Over time, these emotionally charged encounters can interfere with CPW health and wellbeing. This thesis aims to further our current understanding of how CPWs cope in the aftermath of abusive acts perpetrated upon them by service users in the work setting. The thesis project opens with a comprehensive overview of the current scientific literature on the topic, followed by three scientific articles—two qualitative and one quantitative—that contribute much-needed information on the experience of at-risk CPWs.
The first thesis article—a thematic analysis of 30 CPWs’ experiences—then provides an overview of the abusive acts that are directed at CPWs in the workplace. Specifically, it describes the various forms of hostility or abuse the CPWs experience, along with their subjective perception of it and the coping strategies they employ. This first article highlights more specifically how service-user hostility is a constant concern for CPWs, whether they practice in the community or in residential treatment centers. CPWs draw upon a variety of positive coping methods as adjustment strategies, such as teamwork and supervisor support; and sometimes employ harmful coping strategies, such as denial and minimization, in order to keep fulfilling their mandate. The author reveals that feeling “safe” whilst being confronted with repeated acts of aggression proves a constant struggle for CPWs, who often report high levels of distress and few sources of organizational support.
Findings from the first article suggest that CPW distress sometimes leads to their mishandling tense situations. In consideration of this, the main objective of the second article was to study the interrelationship between emotional distress and revictimization. Using cross-lagged panel analysis, this second article reveals that the emotional distress reported by 173 CPWs subsequent to a potentially traumatic workplace event can in fact be linked to higher rates of revictimization when dealing with service users up to two months later, but not six or twelve months later. This suggests that CPWs are particularly at risk of hostile acts recurring after a recent distressing event in their work setting. Although supervisor support can be correlated with lower levels of emotional distress after a potentially traumatic event, this variable does not moderate the relationship between emotional distress and revictimization, suggesting that its influence is more complex than previously described.
Mixed results from the second article motivated a more thorough analysis of the CPWs who seek support from their supervisors after having suffered an abusive encounter with a service user. The last article consists of a qualitative longitudinal study of the lived realities of 30 CPWs who had recently been subjected to an act of aggression. Findings reveal that the quality of the supervisor/CPW relationship greatly influences how CPWs manage their distress and how they seek out and perceive support from their supervisors. Indeed, when CPWs have a strong and open relationship with their supervisors, they express emotions more freely and are more open to involving their supervisors in their adjustment efforts which, in turn, leads to more favorable outcomes (e.g., less emotional distress, greater professional growth, meaning-making). To the contrary, when the supervisor/CPW relationship is perceived as poor, CPWs have low expectations and choose to manage the distress on their own—which sometimes translates into their opting for strategies which may lead to greater emotional distress over time, such as minimization or denial.
The thesis closes with a discussion on how the availability and quality of personal and organizational resources—such as supervisor support—greatly influence the adjustment capacity of CPWs when facing abusive encounters with service users. In fact, CPWs may not be able to rely on their supervisors when in need, either due to the poor quality of the relationship or due to other factors such as time constraints resulting from excessive workloads. This places additional pressure on CPWs who must find alternative strategies to manage distress on their own—which sometimes means more frequent recourse to ineffective coping strategies.
Using Job Demands and Resources Theory (Demerouti et al., 2001), this thesis concludes by explaining how the organizational context can constrain and shape the way CPWs choose to adapt. Indeed, adaptation does not solely depend on workers or their supervisors, but also on the resources made available by their employer. Unfortunately, this thesis also describes how organisational resources are often insufficient to counteract the effects of job demands, such as repeated aggression. Still, this thesis recommends several avenues that could help organizations to provide CPWs with more effective support by eliminating some constraints that promote ineffective coping strategies and by increasing both the availability and the quality of resources that encourage the adoption of more effective coping strategies.
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Les enfants victimes d'agression sexuelle : l'association entre leur trajectoire en protection de la jeunesse et des symptômes de détresse psychologiqueOuvrard-Ménard, Camille 08 1900 (has links)
Les enfants victimes d'agression sexuelle (VAS) peuvent vivre des difficultés variées à la suite de leur victimisation. Parmi ces difficultés, des conséquences notamment sur le plan psychologique peuvent être vécues, telles que de l'anxiété et des symptômes dépressifs. À la suite du dévoilement de l'agression sexuelle (AS), la trajectoire de services de l’enfant peut varier selon le degré d’intervention de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), engendrant des changements marqués dans sa vie. Le modèle théorique de Friedrich (1990) stipule que ces changements pouvant impliquer une rupture de liens au sein de la famille (ex : par un placement de l'enfant ou un interdit de contact avec le présumé agresseur), pourraient exercer une influence sur la culpabilité ressentie par l'enfant, lequel pourrait également se culpabiliser par rapport aux causes de l'AS. Une autre théorie stipule que la réaction émotionnelle de l’enfant à la suite du dévoilement peut varier en fonction d’un certain nombre de facteurs personnels, familiaux et contextuels (Spaccarelli, 1994). Bien que l’influence de certains facteurs contextuels et familiaux ait été explorée par le passé (telle que l'importance du soutien à la suite du dévoilement de l'AS sur le bien-être psychologique de l'enfant VAS (Lemieux et al., 2019; Quas et Goodman, 2012; Back et al., 2011)), on en sait peu sur l’influence des décisions qui sont prises dans le cadre de la prise en charge (placement par le centre jeunesse (CJE) ou l'implication continue du CJE, par exemple). Objectif : L'objectif de ce mémoire est de documenter les symptômes psychologiques des enfants VAS en lien avec leur trajectoire de prise en charge. Ainsi, le présent mémoire explore l’influence de facteurs contextuels liés à la prise en charge (placement de l'enfant, interdit de contact avec l'agresseur, l'intensité de l'implication des professionnels dans la vie de l'enfant, le contact continu avec l'intervenant du CJE en cours d'évaluation et le nombre d'évènements stressants liés au dévoilement) et de facteurs personnels (stratégies d’évitement et culpabilité) sur l’état émotionnel de l’enfant (détresse psychologique). Méthode : Ce mémoire vise à répondre à deux questions principales : 1) Quels sont les facteurs qui exercent une influence sur la détresse psychologique des enfants VAS ? Une sous-question émerge de cette question principale : les filles et les garçons expérimentent-ils le même niveau de détresse psychologique et les mêmes facteurs internes ? 2) Les facteurs externes à l'enfant exercent-ils une influence additionnelle aux facteurs internes à l’enfant sur la détresse psychologique ? Des enfants VAS ont été recrutés par le Centre d'expertise Marie-Vincent (CEMV) (n = 369), soit 249 filles et 120 garçons. Ces enfants et un de leurs parents non-agresseur ont rempli des questionnaires visant entre autres à évaluer les répercussions liées à l'AS. Afin de répondre aux questions de recherches, des analyses de régression linéaire hiérarchique et un test t pour groupes indépendants ont été exécutés. Résultats : L'intensité de l'implication des professionnels dans la vie de l'enfant, la culpabilité et les stratégies d'évitement sont associés à plus de détresse psychologique chez les enfants VAS. Le modèle final de régression hiérarchique permet de prédire près de 41% de la variance sur le score de détresse psychologique des enfants VAS. Conclusion : Les résultats obtenus concordent en partie avec la littérature actuelle. D'autres recherches seraient nécessaires notamment afin de déterminer si d'autres variables liées à la prise en charge, telles que les contacts supervisés avec l'agresseur, peuvent être associées de manière significative à la détresse psychologique ressentie par les enfants VAS. / Child victims of sexual abuse can experience a variety of difficulties as a result of their victimization. Among these difficulties, psychological consequences can be experienced, such as anxiety and depressive symptoms. Following the disclosure of the sexual abuse, the child's services trajectory may vary depending on the degree of intervention by the youth welfare services, resulting in significant changes in the child’s life. Friedrich's (1990) theoretical model stipulates that these changes, which can involve a breakdown of family ties (e.g.: resulting from the placement of the child or prohibition of contact with the presumed perpetrator), could affect the child’s feeling of guilt and may also be related to the child’s feeling of guilt about the causes of the sexual abuse. Another theory stipulates that the child’s emotional response following disclosure may be influenced by a number of personal, familial and contextual factors (Spaccarelli, 1994). Although the influence of some contextual and familial factors has been explored in the past (such as the importance of support on the child's psychological well-being following the disclosure of the abuse (Lemieux et al., 2019; Quas et Goodman, 2012; Back et al., 2011)), little is known about the influence of the decisions that are taken by the youth welfare services (placement of the child or the ongoing involvement of youth welfare services, for example). Objective: The objective of this research is to document the psychological symptoms of child victims of sexual abuse in relation to their services trajectory. This project explores the influence of contextual factors (placement of the child, prohibition of contact with the abuser, intensity of involvement of professionals in the child's life, continued involvement of youth welfare services and the number of stressful events related to disclosure) and personal factors (avoidance strategies and guilt) on the child’s emotional state (psychological distress). Method: There are two main questions leading this project: 1) Which factors can influence the psychological distress of child victims of sexual abuse? A sub-question emerges from this first main question: do boys and girls experience the same level of psychological distress and the same internal factors? 2) Do external factors to the child bring an additional influence to the child's internal factors on psychological distress? Child victims of sexual abuse were recruited by the Centre d'expertise Marie-Vincent (CEMV) (n = 369), comprising 249 girls and 120 boys. These children and one of their non-offending parents completed questionnaires to assess the impact of the sexual abuse. In order to answer the research questions, hierarchical regression analyses and test t for independents groups were performed. Results: The intensity of professional involvement in the child’s life, guilt and avoidance strategies were associated with more psychological distress experienced by child victims of sexual abuse. The final hierarchical regression model predicts nearly 41% of the variance on the psychological distress score. Conclusion: The results obtained are in part consistent with current literature. Further research would be needed, particularly to determine whether other components of the child's taking charge trajectory, such as supervised contact with the abuser, can be significantly associated with the psychological distress experienced by those children.
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«Partir ou rester?» : évaluer les facteurs de risque individuels et situationnels afin de mieux intervenir auprès des jeunes qui fuguent des centres de réadaptationSte-Marie, Julie 04 1900 (has links)
La fugue est une problématique importante pour les instances veillant à protéger la sécurité et le développement des enfants et adolescents. Au Québec, un jeune sur quatre hébergé en centre de réadaptation l'expérimente. Bien que le taux de jeunes fugueurs reste stable, au cours des dernières années, le nombre d’absences s'est avéré en hausse. Cela signifie que ceux qui ont quitté leur milieu de vie substitut l'ont fait plus souvent.
Puisque ce comportement peut compromettre la sécurité et le développement des enfants sous la responsabilité de ces instances, il faut chercher à déterminer les facteurs de risque individuels qui y sont associés. Il importe également de comprendre les caractéristiques du milieu de vie substitut et, plus largement, du contexte social environnant qui peuvent venir augmenter ou diminuer le risque.
Une gestion efficace du risque de fugue passe nécessairement par une compréhension systémique de différents facteurs de risque individuels, organisationnels et environnementaux qui s’influencent et interagissent. Afin de considérer l’ensemble des caractéristiques permettant de prédire l'occurrence et la récurrence de la fugue, cette thèse poursuit deux objectifs principaux, abordés à partir d’une méthodologie mixte, alliant les méthodes quantitative et qualitative.
Premièrement, le Guide d’évaluation du risque de fugue, un outil permettant d’évaluer le risque de fugue chez les jeunes hébergés en centre de réadaptation a été développé et validé. Un modèle composé initialement de 25 facteurs de risque a été soumis à diverses analyses psychométriques pour mettre à l'épreuve sa fidélité et sa validité prédictive. Des analyses de courbes ROC ont permis de déterminer que le modèle offrant la meilleure valeur prédictive en est un qui regroupe 15 éléments. De ce nombre, huit concernent des enjeux relationnels (ex.: alliance thérapeutique, réseau social, conflits, etc.). Une part importante de la prévention de la fugue doit donc s’intéresser à la façon dont le jeune interagit avec son entourage.
Deuxièmement, 15 entretiens ont été réalisés auprès d’acteurs-clés afin de mieux cerner les caractéristiques du milieu de vie substitut qui peuvent avoir une incidence sur le risque de fugue. L’étude de ces facteurs situationnels a permis de comprendre en quoi l'historique récent de fugues dans le milieu de vie substitut, l’encadrement physique, les équipes d’intervenants, les composantes organisationnelles et les caractéristiques de la prise en charge peuvent prévenir ou accroitre le risque de fugue. Ces entretiens ont également mis de l’avant l’importance du contexte social environnant dans la compréhension de la problématique.
En somme, cette thèse avance que la gestion du risque implique non seulement qu'on identifie les caractéristiques du jeune qui le prédisposent à la fugue, mais que l'on comprenne également en quoi des facteurs situationnels réduisent ou exacerbent le risque. Enfin, elle soutient que cette compréhension reste incomplète si l’on ne tient pas compte de certaines composantes du contexte social environnant. / The subject of runaways is an important preoccupation for child welfare services responsible for youth protection. In Québec, one in four youths living in a residential treatment center will experiment running away. Although these statistics tend to remain stable, in recent years an increase in absences has been observed. This can lead us to believe that those who leave the substitute care, do it more frequently.
Managing risks in the youth protection system is a high stakes endeavor. In fact, runaway behaviors can potentially compromise the security and development of the youths for whom child welfare services have a responsibility. An optimal management of these risks implies evaluating them. Such an evaluation must not only determine the factors predisposing the youth to run away, it must also aim to identify the characteristics of the environment, how they influence the phenomena and eventually how they contribute to heighten or lessen these risks.
A systemic understanding of the different individual and environmental risk factors, influencing and interacting with one another, must be considered when managing such risks in a protection setting. Considering these overall characteristics and their predictive value, this thesis has targeted two main objectives, based on a mix-méthod.
A first goal was to develop a clinically valid tool evaluating the risk of running away for youths living in a residential treatment center. Applicating a model initially including 25 risk factors, diversified psychometric analysis measured the fidelity and predictive validity of the Guide d’évaluation du risque de fugue. In particular, ROC curves analysis helped determine that the model offering the best predictive value uses 15 risk factors. Of these 15 factors, 8 are pertaining to the quality of the relationships the youth has with his environment (quality of therapeutic alliance, conflictual relationships, peer and social relationships, etc…). This supposes that to better prevent the phenomena of running away in these contexts, a large part of these evaluations must take into account how the youth interacts with his environment.
In second place, 15 interviews were conducted with key actors to better understand the characteristics and organisation of these residential treatment centers, and eventually their incidence on the risks of runaway behaviors. The careful study of situational factors has helped understand the influence of the actual presence of runaway behaviors, the physical environment, the teams of professionals; the characteristics of psychosocial treatment and finally the organisational components, and how they can prevent or increase these risks. These interviews have also highlighted the importance of the exterior environment in which the child welfare system is rooted and how this context affects the comprehension on these behaviors.
Ultimately the results of this thesis lead us to believe that managing the risks of runaway behaviors not only implies evaluating the youth’s characteristics and how they predispose them to such behaviors but equally implies that situational factors have a role in preventing or increasing the risks. Although it should be mentioned that this evaluation is incomplete without the analysis of the exterior environment’s components and how they will facilitate or limit the risk management of professionals and child welfare organisations.
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Entre déracinement et émancipation : l’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesseGagnon Dion, Marie-Hélène 04 1900 (has links)
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L’application des connaissances issues de la recherche en lien avec le concept «traumatisme complexe» : le point de vue des professionnels de la protection de la jeunesseBeaulieu, Chantal 07 1900 (has links)
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Les considérations de « race » ou couleur dans le processus de jumelage en adoption Banque mixte : analyse d’un cas de discrimination raciale systémique à l’aube de la théorie critique raciale, de l’intersectionnalité et de l’internormativitéLebrun, Dominique 01 1900 (has links)
Dans le cadre du jumelage d’une famille d’accueil Banque mixte et d’un enfant en situation de compromission, cette famille peut exprimer certaines restrictions, notamment quant aux facteurs ayant une incidence sur l’intensité de la prise en charge (déficiences physiques, mentales, troubles graves du comportement, etc.). Cependant, elle peut aussi émettre une réserve sur la « race » ou couleur de l’enfant, caractéristique sans implication fonctionnelle. Les enfants de couleur sont de ce fait considérés « plus difficiles à placer ». Mon mémoire questionne cette pratique où l’État – en avalisant les restrictions de « race » ou couleur posées par les familles d’accueil Banque mixte qu’il rémunère – crée, dans l’allocation des ressources de santé et de services sociaux, une disparité préjudiciable aux enfants racisés, et ce, sur la base, précisément, de leur « race » ou couleur. / As part of the current pairing process for a foster (potentially adoptive) family and a vulnerable child from the “Banque mixte”, whose security and development are on the line – this foster family may set certain restrictions, notably in relation to factors influencing the intensity of care (physical or mental limitations, behavioural disorders, etc.). However, the adoptive parent(s) can also restrict the offering of their service to « Whites only », limiting their potential care to children who fit their racial requirements, a criterion without any functional impact. Children of colour are therefore considered « more difficult to place ». Our master thesis questions this practice in which the State – by endorsing the racial restrictions issued by the Banque mixte foster family through placement and remuneration – creates in the resource allocation of health and social services a detrimental disparity on the mere basis of “race”.
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