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Le bouddhisme dans la société mondiale : circuler en Inde sur les chemins du BouddhaThibeault, François 03 1900 (has links) (PDF)
Les études contemporaines du bouddhisme, plus précisément celles préoccupées par sa modernisation, son occidentalisation et sa mondialisation, proposent un large éventail d’outils conceptuels pour qualifier la spécificité du bouddhisme qui se forme, qui se pratique et dont parlent de plus en plus de gens aujourd’hui. Du point de vue dit « populaire », le bouddhisme est rarement perçu comme une religion et il est plus souvent considéré comme un « art de vivre », une « spiritualité », une « science de l’esprit » ou une « philosophie de vie ». Pourtant, le bouddhisme n’échappe pas à des transformations religieuses que des analyses qualifient à l’aide de concepts comme « traditionalisme », « fondamentalisme », « (post)modernisme », bouddhisme « engagé socialement » et « postbouddhisme ».
Les études bouddhiques américano-européennes, tributaires des courants de pensée postcolonialiste et postorientaliste, envisagent désormais leur objet sous l’angle inclusif du pluralisme socioculturel, lequel accorde une place et un rôle importants aux pratiques ainsi qu’aux discours des bouddhistes eux-mêmes. La cimentation au sein des observations d’un modèle des « deux bouddhismes », opposant les bouddhistes « ethniques-asiatiquesimmigrants » aux bouddhistes « occidentaux-convertis », a renforcé l’idée selon laquelle seuls les premiers sont « ethniques », les seconds échappant virtuellement à une catégorisation ethnique. La distinction ethnique/converti présuppose ainsi une distinction fort problématique du type ethnique/non ethnique. Le modèle fait l’impasse sur les processus religieux actuels, en amont de l’ethnicité, concernant la formation sociale de la religion et des religions, en général, et du bouddhisme, en particulier.
L’idée selon laquelle le bouddhisme est une réalité religieuse sur le plan social – idée que certains pratiquants reconnaissent et que d’autres contestent – ne peut être traitée sans faire l’économie d’envisager les (ré)appropriations et les contestations du bouddhisme sous l’angle des processus contemporains de la mondialisation des religions. Parent pauvre des études bouddhiques, la mondialisation est souvent tenue pour admise et n’est que rarement considérée du point de vue de ses dynamiques internes de relativisation et de différenciation. Je soutiens que le bouddhisme constitue un système sociétal fonctionnel au sein du système religieux de la société mondiale. En faisant usage de la théorie des systèmes sociaux développée par le sociologue allemand Niklas Luhmann, je propose ainsi d’observer le bouddhisme non pas à partir d’unités d’analyse comme des types, des identités, des discours, des interprétations ou des intentions, mais en fonction de communications autoréférentielles qui (re)produisent une convergence et une différence bouddhiques dans le social.
Au moyen d’observations ethnographiques consignées sur le terrain et grâce à l’analyse qualitative d’entrevues menées auprès de voyageurs étrangers en Inde, le bouddhisme est reconstruit à partir des éléments et des relations qui constituent sa distinction religieuse tant sur le plan interne (la pluralité du bouddhisme) que celui externe (l’unité du bouddhisme par rapport aux autres religions). Par conséquent, ce n’est un bouddhisme ni « mondial » ni « mondialisé » que dépeignent les analyses qui suivent, mais une forme de « mondialité bouddhique » constitutive des processus mêmes de la mondialisation. Les interrelations entre un système bouddhique de la société mondiale et d’autres systèmes fonctionnels contemporains, dont l’économie (capitaliste), les médias de masse et le tourisme (de loisir), sont approfondies pour illustrer de quelles façons le modelage mutuel est caractéristique de la différenciation moderne et mondiale du bouddhisme au sein du social.
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La résilience dans les modèles de systèmes écologiques et sociauxMartin, Sophie 17 June 2005 (has links) (PDF)
Nous proposons une formulation mathématique de la résilience dans les modèles de systèmes écologiques et sociaux. Cette formulation s'inscrit dans le cadre de la théorie de la viabilité et souligne le lien entre résilience et coût de restauration après une perturbation. L'application à un modèle d'eutrophisation des lacs montre l'intérêt de cette définition.
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Educação e sociedade : uma análise do sistema de ensino superior do RS baseada na teoria dos sistemas sociaisRaizer, Leandro January 2006 (has links)
L'étude analyse les transformations produites dans le système d'enseignement supérieur du Brésil et de Rio Grande do Sul dans la période 1991- 2004. Pour de telle façon, il se part des contributions de la théorie des systèmes sociaux desquels dérive le concept de système d'enseignement supérieur différencié fonctionnellement qu'il est utilisé dans cette étude.Entre les dimensions de ce concept qui ont été enquêtées se détachent l'analyse du degré de complexité atteint par le système (diversification verticale et horizontale), et son autonomie, et de leurs organisations, concernant la prise de décisions et l'influence d'autres systèmes et les organisations sociales.Entre les principaux résultats il se rejaillit à la constatation dont l'expansion produite dans la période analysée a maintenu la tendance historique d'expansion du système (centralisé dans peu de villes, et peu diversifiée).En outre, l'expansion du système seulement pourra être maintenue se produire un processus de diversification de types de IES et des cours (qu'actuellement ils sont offerts dans peu de villes, ils et représentent une basse de pourcentage des inscriptions totales et un nombre de cours), ils que réussissent à faire attention les exigences de plus en plus complexes et différenciées de la société, en élargissant ainsi l'accès de personnes qui historiquement ont été exclues de ce niveau d'enseignement. / O estudo analisa as transformações ocorridas no sistema de ensino superior do Brasil e do Rio Grande do Sul no período 1991-2004. Para tanto, parte-se das contribuições da teoria dos sistemas sociais da qual deriva o conceito de sistema de ensino superior diferenciado funcionalmente que é utilizado nesse estudo. Entre as dimensões desse conceito que foram investigadas destaca-se a análise do grau de complexidade alcançado pelo sistema (diversificação vertical e horizontal), e a sua autonomia, e de suas organizações, em relação à tomada de decisões e a influência de outros sistemas e organizações sociais. Entre os principais resultados ressalta-se à constatação de que a expansão ocorrida no período analisado manteve a tendência histórica de expansão do sistema (centralizada em poucas cidades, e pouco diversificada). Além disso, a expansão do sistema somente poderá ser mantida se ocorrer um processo de diversificação de tipos de IES e cursos (que atualmente são oferecidas em poucas cidades, e representam um baixo percentual das matrículas totais e número de cursos), que consigam atender as demandas cada vez mais complexas e diferenciadas da sociedade, ampliando assim o acesso de pessoas que foram historicamente excluídas desse nível de ensino.
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Educação e sociedade : uma análise do sistema de ensino superior do RS baseada na teoria dos sistemas sociaisRaizer, Leandro January 2006 (has links)
L'étude analyse les transformations produites dans le système d'enseignement supérieur du Brésil et de Rio Grande do Sul dans la période 1991- 2004. Pour de telle façon, il se part des contributions de la théorie des systèmes sociaux desquels dérive le concept de système d'enseignement supérieur différencié fonctionnellement qu'il est utilisé dans cette étude.Entre les dimensions de ce concept qui ont été enquêtées se détachent l'analyse du degré de complexité atteint par le système (diversification verticale et horizontale), et son autonomie, et de leurs organisations, concernant la prise de décisions et l'influence d'autres systèmes et les organisations sociales.Entre les principaux résultats il se rejaillit à la constatation dont l'expansion produite dans la période analysée a maintenu la tendance historique d'expansion du système (centralisé dans peu de villes, et peu diversifiée).En outre, l'expansion du système seulement pourra être maintenue se produire un processus de diversification de types de IES et des cours (qu'actuellement ils sont offerts dans peu de villes, ils et représentent une basse de pourcentage des inscriptions totales et un nombre de cours), ils que réussissent à faire attention les exigences de plus en plus complexes et différenciées de la société, en élargissant ainsi l'accès de personnes qui historiquement ont été exclues de ce niveau d'enseignement. / O estudo analisa as transformações ocorridas no sistema de ensino superior do Brasil e do Rio Grande do Sul no período 1991-2004. Para tanto, parte-se das contribuições da teoria dos sistemas sociais da qual deriva o conceito de sistema de ensino superior diferenciado funcionalmente que é utilizado nesse estudo. Entre as dimensões desse conceito que foram investigadas destaca-se a análise do grau de complexidade alcançado pelo sistema (diversificação vertical e horizontal), e a sua autonomia, e de suas organizações, em relação à tomada de decisões e a influência de outros sistemas e organizações sociais. Entre os principais resultados ressalta-se à constatação de que a expansão ocorrida no período analisado manteve a tendência histórica de expansão do sistema (centralizada em poucas cidades, e pouco diversificada). Além disso, a expansão do sistema somente poderá ser mantida se ocorrer um processo de diversificação de tipos de IES e cursos (que atualmente são oferecidas em poucas cidades, e representam um baixo percentual das matrículas totais e número de cursos), que consigam atender as demandas cada vez mais complexas e diferenciadas da sociedade, ampliando assim o acesso de pessoas que foram historicamente excluídas desse nível de ensino.
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Educação e sociedade : uma análise do sistema de ensino superior do RS baseada na teoria dos sistemas sociaisRaizer, Leandro January 2006 (has links)
L'étude analyse les transformations produites dans le système d'enseignement supérieur du Brésil et de Rio Grande do Sul dans la période 1991- 2004. Pour de telle façon, il se part des contributions de la théorie des systèmes sociaux desquels dérive le concept de système d'enseignement supérieur différencié fonctionnellement qu'il est utilisé dans cette étude.Entre les dimensions de ce concept qui ont été enquêtées se détachent l'analyse du degré de complexité atteint par le système (diversification verticale et horizontale), et son autonomie, et de leurs organisations, concernant la prise de décisions et l'influence d'autres systèmes et les organisations sociales.Entre les principaux résultats il se rejaillit à la constatation dont l'expansion produite dans la période analysée a maintenu la tendance historique d'expansion du système (centralisé dans peu de villes, et peu diversifiée).En outre, l'expansion du système seulement pourra être maintenue se produire un processus de diversification de types de IES et des cours (qu'actuellement ils sont offerts dans peu de villes, ils et représentent une basse de pourcentage des inscriptions totales et un nombre de cours), ils que réussissent à faire attention les exigences de plus en plus complexes et différenciées de la société, en élargissant ainsi l'accès de personnes qui historiquement ont été exclues de ce niveau d'enseignement. / O estudo analisa as transformações ocorridas no sistema de ensino superior do Brasil e do Rio Grande do Sul no período 1991-2004. Para tanto, parte-se das contribuições da teoria dos sistemas sociais da qual deriva o conceito de sistema de ensino superior diferenciado funcionalmente que é utilizado nesse estudo. Entre as dimensões desse conceito que foram investigadas destaca-se a análise do grau de complexidade alcançado pelo sistema (diversificação vertical e horizontal), e a sua autonomia, e de suas organizações, em relação à tomada de decisões e a influência de outros sistemas e organizações sociais. Entre os principais resultados ressalta-se à constatação de que a expansão ocorrida no período analisado manteve a tendência histórica de expansão do sistema (centralizada em poucas cidades, e pouco diversificada). Além disso, a expansão do sistema somente poderá ser mantida se ocorrer um processo de diversificação de tipos de IES e cursos (que atualmente são oferecidas em poucas cidades, e representam um baixo percentual das matrículas totais e número de cursos), que consigam atender as demandas cada vez mais complexas e diferenciadas da sociedade, ampliando assim o acesso de pessoas que foram historicamente excluídas desse nível de ensino.
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La diversité des modèles socio-économiques d’émergence technologique / The diversity of socio-economic models of technological emergenceReslinger, Coralie 02 July 2013 (has links)
L'émergence défie la hiérarchie économique mondiale. C'est particulièrement la capacité des pays émergents à s'imposer sur des segments à forte valeur ajoutée de la chaîne globale de valeur qui renouvelle les enjeux de l'économie du développement. Nous optons de ce fait pour une lecture technologique de l'émergence. L'émergence par la technologie s'est appuyée sur des systèmes institutionnels divers. Nous cherchons dans cette thèse à caractériser la diversité des modèles socio-économiques de remontée technologique des pays émergents. En adaptant le cadre des systèmes sociaux de production et d'innovation (SSIP) de Amable, Barré et Boyer (1997) aux spécificités de ces pays, nous analysons les arrangements institutionnels observables dans 27 pays émergents en 2005 (science et technologie, éducation, insertion internationale, marchés des biens, du travail et financier) et mettons au jour la diversité des modèles d'émergence. Cinq architectures institutionnelles sont révélées : les SSIP cocktail, dirigiste, dé-centralisé, mené par la finance et libéralisé. Les complémentarités institutionnelles variables les soutenant expliquent qu'aucune homogénéisation ne se soit produite malgré les forces de la mondialisation. Il n'existe ainsi pas de structure optimale à mettre en place pour s'engager dans l'émergence. Au contraire nous montrons que, puisque ces cinq modèles créent des avantages comparatifs institutionnels divers, les stratégies de remontée technologique privilégiées doivent être adaptées. De cette façon, les facteurs de croissance majeurs à soutenir sont dépendants non pas de la distance à la frontière mais de l'architecture institutionnelle nationale. / Emerging countries challenge the world economic hierarchy. It is above all their capabilities to upgrade within the global value chain which offers new insights and poses new questions to development economists. For this reason, we choose to study emergence into the technological prism.Different institutional systems have sustained technological emergence. In this thesis, we want to characterize the diversity of socio-economic models of technological upgrading in emerging countries. By adapting the Social Systems of Innovation and Production (SSIP) framework of Amable, Barré & Boyer (1997) for the study of 27 emerging countries in 2005, we analyse their institutional arrangements through six key domains (science and technology, education, international insertion, products, labour and financial markets) in order to observe the diversity of emerging models. We reveal the existence of five institutional architectures: cocktail, directed, de-centralised, finance-led and liberalised models. There is no world homogenisation even in an intense globalisation period because various institutional complementarities sustain these models. No optimal structure has to be adopted to enter into emergence. On the contrary, we show that, as institutional comparative advantages differ among this five emerging models, technological upgrading strategies have to be suitable. In this way, growth enhancing factors depend on national institutional architecture rather than on proximity to world technological frontier.
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L’intervention sociale systémique : un modèle à partir de la théorie des systèmes sociaux : observation du Programme Puente au Chili / The systemic social intervention : model based on the social systems theory : observation of Puente social program in ChileMadrigal Calderón, Johanna 11 May 2018 (has links)
Ce travail vise à la construction d'un modèle d'intervention sociale qui prend comme base conceptuelle des éléments de la théorie des systèmes sociaux développée par Niklas Luhmann. La prédominance d'une différenciation sociale fonctionnelle, caractéristique d'une société moderne, suppose un monde hétérarchique et acentrique qui oblige à abandonner les principes structurels hiérarchiques des sociétés précédentes. À cet égard, l'intervention sociale ne peut être conçue que si elle s'éloigne du modèle hiérarchique associé au contrôle social, pour ainsi aller vers des stratégies de coordination qui conduisent les systèmes vers une autorégulation. Dans ce contexte, nous proposons une intervention sociale systémique caractérisée par sa contextualité et sa réflexivité, mais aussi par son improbabilité et optionnalité, compte tenu de la clôture opérationnelle qui caractérise les systèmes sociaux. Dans ce sens, l'intervention sociale est présentée comme une offre communicationnelle qui, pour avoir lieu, doit d'abord irriter l'autoréférence des systèmes vers lesquels elle dirige sa stratégie pour ainsi être sélectionnée par ces systèmes. Ainsi, elle permettra d'établir des relations intersystémiques, fondées sur l'hétérarchie, au moyen des couplages structurels. À partir de ces caractéristiques, le cycle de l'intervention se constitue comme un processus réflexif caractérisé par sa récursivité. Il comporte les phases de l'intervention où les systèmes participants convergent dans la définition de la stratégie. Ce travail propose finalement d'observer un programme social chilien, le programme Puente [Pont], afin d'observer s'il est possible d'y identifier des éléments d'une intervention sociale systémique. / The present research aims to the construction of a social intervention model considering, as a conceptual background, a number of elements from the theory of social systems developed by Niklas Luhmann. The predominance of a functional social differentiation, typical of modern societies, supposes an acentric and heterarchical world that compels to abandon the hierarchical structural principles of the former societies. To this regard, social intervention can only be conceived if it keeps away from the hierarchical model associated with social control, in order to favor coordination strategies that lead systems toward self-regulation. Consequently, we propose a systemic social intervention characterized by its context and reflexivity, and also by its improbability and optionality, in view of the operational closure that characterizes social systems. To this end, social intervention is presented as a communicational offer which, in order to occur, must at first irritate the autoreference of the systems to which it aims its strategy, in order to thus be selected by those systems. This will allow establishing intersystem relationships through structural couplings based on heterarchy. Stemming from these characteristics, the cycle of intervention is constituted as a reflexive process marked by its recursivity. It includes the intervention stages where the participating systems converge in the definition of its strategy. Finally, this research proposes to observe a Chilean social program, in order to examine if some elements of a systemic social intervention can be identified.
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La création de la loi pénale canadienne : le rôle du Comité permanent de la justice et des droits de la personne et la construction de son opinion publiquePhilippe, Kristine 30 November 2018 (has links)
Cette thèse de maîtrise fait l’étude des références à l’opinion publique du système politique lors de la création de la loi pénale. Employant quelques concepts de la théorie des systèmes sociaux de Niklas Luhmann, elle conceptualise l’opinion publique comme une construction du système politique et présente l’hypothèse selon laquelle le système politique (et, par le fait même, son opinion publique) est sous le filtre d’idées de la rationalité pénale moderne, une théorie problématisant l’absence d’innovation au sein du droit criminel moderne. Empiriquement, elle fait l’analyse des échanges verbaux du Comité permanent de la justice et des droits de la personne dans son étude du projet de loi C-10, Loi sur la sécurité des rues et des communautés. Ce projet de loi omnibus adopté en 2012 sous le gouvernement conservateur de l’époque est le cas à l’étude qui a été sélectionné dans le cadre de cette recherche exploratoire. Cette étude découle d’un projet de recherche de plus grande envergure, appuyé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada, portant sur les opinions publiques des systèmes politique et juridique en matière de peines.
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L'innovation centrée usagers dans la cité par projets : ethnographie de l'appropriation d'une consigne plurivoque dans le secteur numérique : le cas du programme PACA Labs / User-centered innovation in projects-oriented Cité : Ethnography of the appropriation of a plurivocal instruction in the digital sector : the case of PACA Labs programTavner, Bastien 30 June 2015 (has links)
Structurée autour de l’étude longitudinale de quatre projets, cette thèse questionne la portée de l’innovation centrée usagers en analysant, dans la diversité de leur planification et de leurs épreuves, les trajectoires collectives initiées par la consigne − commune mais labile − invitant des équipes-projet à impliquer des usagers « réels » dans le processus d’innovation. En mobilisant les apports croisés de la sociologie de l’innovation et de la sociologie des usages, elle explore plus spécifiquement les conditions d’élaboration des stratégies d’intéressement convoquées par cette consigne, les dispositifs de confrontation aux situations d’usage échafaudés ainsi que les principes de catégorisation des usagers que les acteurs mobilisent pour décrire le processus d’innovation à l’oeuvre et tenter de l’infléchir. En visant le développement d’innovations commer-so-cialisables, ces projets investissent dans les usagers qu’ils convoquent des préoccupations, des aspirations et des contraintes inégalement distribuées au sein des équipes-projet. Au-delà des épreuves propres à chaque histoire partenariale, cette thèse propose de questionner les conditions de réalisation d’une innovation plus « participative » dans le monde connexionniste et court-termiste de la Cité par projets. / Based on the longitudinal study of four projects, this thesis examine the impact of user-centered innovation development by analyzing the collective trajectories compelled by the instruction − common but ambiguous − that invites the project teams to involve “real users” in the innovation process. By referring on intersected contributions in sociology of innovation and sociology of the uses of ICTs, I explore more specifically the strategies of enrolment, the protocols for interact with users and the different ways to categorize the users that the actors choose to describe the innovation process and try to control it. Focused on the development of socio-marketable products and services, these projects place on users various purposes and matters of concern that are unevenly distributed in the project teams. Beyond the specific proofs in each trajectory, this thesis aims to challenge the possibility of developing an innovation more “participative” in the short-term world of the Projects-oriented Cité.
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Du chaos à l'ordre : comparaison de l'anatomie, de l'évolution et de la fonction de l'État absolutiste dans les débuts de l'Europe moderne et de l'Iran au début du XXe siècle / From chaos to orderZahedinameghi, Nima 14 September 2022 (has links)
Cette thèse poursuit les objectifs suivants: a) créer un cadre d'analyse des variables clés, des facteurs et des relations de causalité entre les variables impliquées dans le développement de l'État moderne; b) illustrer les interrelations des éléments constitutifs de l'État absolutiste, en tant que première manifestation de l'État moderne, au début de l'Europe moderne et de l'Iran au début du XXe siècle; c) intégrer un large éventail de faits historiques pertinents et d'exemples dans un cadre unique formalisant les similitudes et les différences entre les expériences iraniennes et européennes de l'absolutisme. En ce qui concerne l'analyse comparative du phénomène, l'un des objectifs importants est d'exploiter de manière plus approfondie et plus précise que ne l'ont fait les recherches précédentes, les questions du type « comment-pourquoi ». Ce faisant, une partie de la thèse est conçue pour répondre à la question suivante: quels principes directeurs distinguent la forme d'État prémoderne de la forme moderne? J'esquisse différents principes et je propose de les regrouper en deux grandes catégories d'éléments essentiels et complémentaires. En analysant le contexte social du début de la période moderne en Europe occidentale (en particulier dans les États français et anglais), je décris ensuite la manière dont l'État absolutiste moderne est devenu le type d'ordre politique dominant. J'invoque divers mécanismes économiques, sociaux et politiques tels que le marché, les classes sociales et l'armée pour saisir la dynamique de l'absolutisme. Révélant la complexité de cette phase de transition en Europe, je crée quatre catégories conceptuelles pour saisir la transition que les sociétés d'Europe occidentale ont subie depuis l'effondrement du féodalisme. Ces catégories touchent aux changements dans les limites de la puissance extractive (1000-1900), aux changements dans la délimitation des classes sociales et des zones rurales et urbaines (1000-1400), aux changements dans les limites respectives de l'Église et de l'État (1400-1800) et aux changements dans la perception de l'identité (1700-1900). Afin de comprendre la façon dont le nouvel ordre mondial, créé par la transition européenne du féodalisme à l'absolutisme, s'est construit dans un contexte non européen, j'utilise le cas de l'Iran, plus spécifiquement la période se situant entre 1925 et 1941, sous le régime de Reza Khan. Je démontre d'abord que l'État iranien, créé par Reza Khan, peut véritablement être considéré comme un État absolutiste, de sorte qu'il est tout à fait justifié de le comparer au phénomène correspondant en Europe. Ensuite, après avoir catégorisé les différentes théories de l'État iranien : despotisme oriental, État rentier, État dépendant, pseudo-moderniste et sultanisme, je démontre que la théorie de l'État absolutiste est le meilleur moyen d'examiner la relation entre l'État et la société dans son ensemble en Iran sous Reza Khan. Je poursuis l'examen en analysant en profondeur les promesses et les pièges de la formation de l'État absolutiste en Iran. Une question majeure a jeté les bases de mon enquête: comment Reza Khan a créé un nouvel ensemble d'institutions en transférant les ressources du pouvoir de ses différents rivaux à l'administration centralisée de son gouvernement. Dans l'analyse finale de la thèse, je vais au-delà de l'analyse descriptive pour développer un modèle typologique inédit, qui illustre les différentes directions prises par l'absolutisme en Iran et en Europe. Ce modèle contient trois variables explicatives au niveau macro (politique, économie et société) accompagnées de 17 indicateurs. M'inspirant des concepts mathématiques développés par la théorie du chaos et la théorie des systèmes, je suggère que ces 17 indicateurs sont des ensembles «d'attracteurs» qui déterminent la dynamique interne des systèmes sociaux européens et iraniens. / This thesis has the following purposes: a) to create an analytical frame of key variables, factors, and causal relationships between variables involved in the development of the modern state; b) to illustrate the interrelations of component parts of the absolutist state, as the first manifestation of the modern state, in early modern Europe and early twentieth-century Iran; c) to integrate a wide range of relevant historical facts and examples into a single framework that formalizes similarities and dissimilarities underlying the Iranian and European experience of absolutism. Regarding the comparative analysis of the phenomenon, one important goal is to tap on what-how-why questions more thoroughly and accurately than previous researches. In doing so, part of the thesis is designed to answer the following question: what overriding principles set apart the premodern form of state from the modern form? I try to outline different principals and propose that they can be pieced together under two broad categories of essential and complementary components. By analyzing the social context of the early modern period in Western Europe (particularly in French and English states), I then depict the ways in which the modern absolutist state came to be the most dominant mode of political order. I invoke a variety of economic, social, and political mechanism such as market, social classes, and military to capture the dynamics of absolutism. Revealing the complexity of this transitional phase in Europe, I create four conceptual categories of transitional changes, which Western European societies underwent since the collapse of feudalism. These categories include changes in the boundaries of extractive power (1000-1900), changes in social class and rural-urban boundaries (1000-1400), changes in ecclesiastical-political boundaries (1400-1800), and changes in the perception of identity boundaries (1700-1900). To deal with the question of how the new global order, caused by the European transition from feudalism to absolutism, was constructed in a non-European context, I turn to a more case-specific study of Iran between the years 1925 and 1941 and under the rule of Reza Khan. First, I test whether the Iranian state, established by Reza Khan, can genuinely be regarded as an absolutist state so that it is well justifiable to compare it with the corresponding phenomenon in Europe. Following on from categorizing the theories of Iranian state as oriental despotism, rentier state, dependent state, pseudo-modernist, and sultanistic, I eventually demonstrate that theory of the absolutist state is the best lens through which to view the relationship between state and society in Iran under Reza Khan. Next, I delve into a comprehensive analysis of promises and pitfalls of the formation of the absolutist state in Iran. One major question sets the scope of my inquiry: how Reza Khan crafted a new set of institutions that transferred power resources from his scattered rivals to the centralized administration of his government. In the final analysis of the thesis, I move beyond descriptive analysis to develop a typological model, which illustrates the different directions that absolutism took in Iran and Europe. This model contains three macro-level explanatory variables, (politics, economy, and society) accompanied with 17 indicators. Drawing, through analogy, ideas form mathematical concepts developed by chaos theory and system theory, I suggest that these 17 indicators are sets of attractors that determine the internal dynamic of European and Iranian social systems.
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