• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 415
  • 82
  • 62
  • 11
  • 4
  • 3
  • 2
  • 2
  • 2
  • 2
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 698
  • 238
  • 206
  • 129
  • 110
  • 83
  • 74
  • 73
  • 67
  • 62
  • 60
  • 60
  • 60
  • 59
  • 57
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
191

Étude exploratoire des perceptions des grands-parents sur leur expérience d'avoir un petit-enfant ayant un trouble envahissant du développement

Rousseau, Valérie January 2009 (has links) (PDF)
Devenir grands-parents est une étape importante de la vie familiale. Traditionnellement, les grands-parents jouent un rôle considérable dans le maintien de l'équilibre de la famille. Or, les contextes dans lesquels ce rôle de grand-parent s'exerce, de même que la façon de l'assumer, sont très variables d'une famille à l'autre. La présence d'un diagnostic de trouble envahissant du développement (TED) chez un petit-enfant, vu les changements importants qu'il occasionne pour la famille, risque fort probablement d'influencer l'expérience des grands-parents. Compte tenu de l'augmentation fulgurante de la prévalence du diagnostic de TED ces dernières années, plusieurs grands-parents doivent s'adapter à cette nouvelle réalité d'avoir un petit-enfant ayant un TED. Cette étude exploratoire a pour objectif de décrire de façon quaIitative les perceptions des grands-parents quant à leur expérience d'avoir un petit-enfant ayant un TED. Ainsi, cinq questions de recherche sont posées, elles touchent les thèmes suivants: l'annonce du diagnostic, les perceptions des grands-parents du diagnostic et de la situation, leurs rôles auprès de la famille, les conséquences du diagnostic pour la famille et leurs recommandations pour d'autres grands-parents vivant une situation semblable. Quinze grands-parents de petit-enfant ayant un TED ont donc été rencontrés à leur domicile. Leurs perceptions ont été recueillies à l'aide d'un protocole d'entrevue construit par l'auteure, puis validé par six experts. Suite à une analyse qualitative des données, on remarque que les grands-parents sont très engagés dans le processus diagnostic. Ils apprennent souvent le diagnostic la journée même où les parents le reçoivent. À ce moment, la plupart connaissaient très peu les troubles envahissants du développement. Sur le plan émotionnel, les grands-parents expriment plusieurs sentiments, mais la tristesse demeure l'émotion la plus souvent évoquée par les grands-parents, et ce, que ce soit pendant la période de l'attente du diagnostic, à l'annonce du diagnostic ou après. Afin de composer avec ces différentes émotions et pour s'adapter à la situation, peu de grands-parents ont reçu du soutien par des dispensateurs de services, ils reçoivent beaucoup plus de soutien des membres de leur entourage. En ce qui à trait à l'influence du diagnostic pour la famille, les grands-parents identifient des conséquences pour les parents, la fratrie et pour la famille élargie. Leur relation avec les parents de l'enfant changerait peu, si ce n'est que le diagnostic a renforcé les liens qui les unissent. De plus, la quasi-totalité des grands-parents entretient des inquiétudes à l'égard de leur petit-enfant surtout par rapport à son avenir. Ils s'inquiètent aussi pour les parents, notamment concernant leur couple et leur santé. Toutefois, peu discutent de leurs inquiétudes avec ces derniers. Leurs propos témoignent aussi les changements qu'occasionne le diagnostic sur leurs propres activités quotidiennes et sur leurs projets futurs. Les grands-parents agissent comme source de soutien instrumental, émotionnel et financier auprès des parents. La plupart des participants insistent sur l'importance d'être présent pour les parents. Ils soulignent, entre autres, la nécessité de respecter les parents et d'être à l'écoute de leurs besoins. Ils perçoivent généralement des effets positifs de leur soutien sur le stress parental. La relation entre les grands-parents et leur petit-enfant ayant un TED est marquée d'une fréquence de contacts élevée. Ils adoptent divers rôles auprès de ce petit-enfant: le soutenir sur le plan émotionnel, le divertir, le gâter, lui permettre d'être celui qu'il est, lui transmettre des valeurs, favoriser son intégration dans la famille et le soutenir sur le plan éducatif. Certains grands-parents participent à la thérapie de leur petit-enfant. De même, les participants sont généralement satisfaits de leur rôle et se sentent compétents dans l'accomplissement de celui-ci. Pour certains, l'augmentation de leurs connaissances sur les troubles envahissants du développement et sur les moyens d'intervention, la possibilité de parler avec des professionnels dans le domaine, de même que le fait d'être plus souvent en contact avec leur petit-enfant renforceraient leur sentiment de compétence quant à leur rôle de grand-parent. Les parents de l'enfant ayant un TED constitueraient la principale source d'information pour ceux-ci, bien que plusieurs se documentent sur internet. En somme, cette recherche exploratoire a permis d'obtenir un premier portrait de l'expérience des grands-parents d'avoir un petit-enfant ayant un TED. Àla lumière des commentaires des grands-parents, il a été possible, en conclusion de cet essai, de formuler différentes recommandations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grands-parents, Famille, Trouble envahissant du développement, Autisme, Rôle, Soutien.
192

Utilisation de la remédiation cognitive comme stratégie d'intervention auprès d'enfants présentant des difficultés d'adaptation

Parent, Véronique January 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse de doctorat a pour objectif général d'évaluer l'efficacité d'interventions de remédiation cognitive auprès d'enfants qui présentent des difficultés d'adaptation, plus spécifiquement un trouble oppositionnel avec provocation (TOP) ou un trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH). La remédiation cognitive, développée à partir d'études sur la plasticité cérébrale, est en fait une méthode d'intervention qui a pour objectif principal d'améliorer les fonctions cognitives déficitaires au sein d'une population clinique. L'hypothèse sous-tendant la remédiation cognitive est que les déficits cognitifs affectent la capacité des personnes à fonctionner adéquatement dans la vie de tous les jours et que cette intervention peut améliorer leur sort (Medalia & Lim, 2004). Bien que cette stratégie d'intervention soit utilisée depuis plusieurs années auprès de diverses populations cliniques (traumatisés cranio-cérébral, victimes d'accidents vasculo-cérébral, schizophrènes, personnes âgées), elle a fait l'objet de peu d'investigations auprès d'une clientèle d'enfants présentant des difficultés d'adaptation. En particulier, aucune étude n'a à ce jour permis d'évaluer l'efficacité de la remédiation cognitive comme stratégie d'intervention auprès d'enfants présentant un TOP. Quelques études se sont en revanche intéressées à l'utilisation de la remédiation cognitive comme stratégie d'intervention auprès d'enfants avec un TDAH. Toutefois, les études qui s'intéressent à l'apport d'entraînements cognitifs spécifiques sur une fonction cognitive déficitaire et à la généralisation de tels entraînements sur des fonctions cognitives secondaires demeurent peu nombreuses. De plus, à notre connaissance, aucune étude n'a comparé l'efficacité d'un programme de remédiation cognitive axé sur le déficit cognitif primaire selon le modèle explicatif du TDAH de Barkley (1997), soit l'inhibition, à un second programme de remédiation cognitive axé sur la mémoire de travail (déficit cognitif secondaire selon le modèle de Barkley). La première étude proposée s'intéresse donc à l'utilisation de la remédiation cognitive comme stratégie d'intervention auprès d'une clientèle d'enfants présentant un TOP. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'efficacité de programmes de remédiation cognitive visant le développement des habiletés d'inhibition ou le développement des habiletés de mémoire de travail quant à l'amélioration du fonctionnement cognitif et de l'autorégulation du comportement, auprès d'enfants avec un TOP. Afin de vérifier cet objectif, le rendement des enfants recevant l'un ou l'autre des programmes de remédiation cognitive et le rendement des enfants d'un groupe de comparaison ne recevant aucune intervention sont comparés. Les résultats montrent une amélioration du rendement à des mesures secondaires d'inhibition et de résolution de problèmes, pour les enfants ayant bénéficié du programme mémoire de travail seulement. Sur le plan comportemental, des améliorations sont également rapportées par les enseignants en ce qui concerne les comportements de bris de règles, d'inattention et d'hyperactivité-impulsivité, toujours pour les enfants ayant reçu le programme mémoire de travail. Aucun effet d'intervention n'est observé par les enfants ayant reçu le programme inhibition. Dans leur ensemble, ces résultats tendent donc à appuyer l'utilité d'un programme de remédiation cognitive visant le développement des habiletés de mémoire de travail avec une population d'enfants présentant un TOP. La seconde étude proposée a, quant à elle, pour objectif de vérifier l'impact de deux programmes de remédiation cognitive axés spécifiquement sur deux fonctions exécutives déficitaires dans le TDAH, soit l'inhibition et la mémoire de travail, sur (1) les fonctions attentionnelles et exécutives (attention soutenue, inhibition, résolution de problèmes et mémoire de travail) et (2) l'autorégulation du comportement. Pour ce faire, le rendement des groupes d'enfants recevant un programme de remédiation cognitive (groupe mémoire de travail et groupe inhibition) et le rendement d'un groupe d'enfants en liste d'attente sont comparés. Les résultats obtenus montrent uniquement une amélioration des capacités de mémoire de travail non-verbale directement entraînées et une diminution des comportements d'inattention rapportée par les parents seulement pour les enfants ayant bénéficié du programme mémoire de travail, ce qui constitue un effet limité de l'intervention. Pour expliquer ces résultats, deux hypothèses sont avancées et discutées, soit l'intensité de l'intervention et la motivation de l'enfant. En conclusion, les résultats obtenus par ces études supportent l'idée que la remédiation cognitive peut s'avérer une stratégie d'intervention intéressante pour certains enfants. Toutefois, les conditions dans lesquelles l'intervention se tient doivent être favorables et il demeure nécessaire de bien documenter ces conditions à l'aide de devis expérimentaux. Ainsi, la vente libre de programmes informatisés ayant pour objectif l'entraînement cognitif n'est pas suffisante pour en justifier l'efficacité et l'utilisation universelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Remédiation cognitive, Trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité, Trouble oppositionnel avec provocation, Fonctionnement cognitif, Autorégulation du comportement.
193

Les séquelles cognitives post-pontage : la valeur prédictive de l'oxymétrie cérébrale et l'effet d'un entraînement cognitif

Tournay-Jetté, Emilie de 06 1900 (has links) (PDF)
Introduction : Les séquelles cognitives post pontage chez les aînés sont fréquentes et semblent touchées principalement les fonctions mnésiques et attentionnelles. Ces déficits pourraient avoir un impact sur la qualité de vie, le fonctionnement quotidien et la capacité du patient à s'impliquer activement dans sa réadaptation. Bien que cette problématique soit reconnue, peu de recherches se sont intéressées aux interventions visant à prévenir ces déficits ou à y pallier suite à la chirurgie. Certaines études suggèrent une association entre une désaturation cérébrale au cours de la chirurgie et des déficits cognitifs post pontage. Aussi, des études sur le vieillissement suggèrent que certains entraînements cognitifs permettent d'améliorer la mémoire et l'attention chez les personnes âgées. L'absence d'études d'intervention chez les aînés ayant subi un pontage coronarien alors que des stratégies visant à améliorer le fonctionnement cognitif chez les aînés ont été démontrées efficaces suggèrent l'importance d'évaluer l'efficacité de ces stratégies chez une population qui pourrait grandement en bénéficier. Objectifs : Article 1 - Examiner la valeur prédictive du rS02 (saturation en oxygène cérébrale) dans le développement de séquelles cognitives au cours du mois suivant la chirurgie chez des aînés de 65 ans et plus ayant subi un pontage coronarien. Article 2 - Évaluer l'efficacité d'un entraînement cognitif axé sur la mémoire et l'attention chez des aînés de 65 ans et plus ayant subi un pontage coronarien. Méthode : Article 1 - Une batterie de tests neuropsychologiques a été administrée à soixante-et-un (61) patients le jour précédent la chirurgie, de quatre à sept jours suivant la chirurgie et un mois suivant la chirurgie. Lors de la chirurgie, une mesure continue d'oxymétrie cérébrale a été prise. Article 2 - Quarante-six (46) participants ont été répartis dans trois groupes: 1-groupe contrôle (évalué à un et trois mois post chirurgie), 2-groupe recevant un entraînement attentionnel suivi d'une entraînement mnésique (testé à un, deux, et trois mois après la chirurgie) et, 3-groupe recevant un entraînement mnésique suivi d'un entraînement attentionnel (testé à un, deux, et trois mois après la chirurgie). Les huit séances d'entraînement avaient lieu entre la sixième et la dixième semaine post chirurgie. Statistiques : Article 1 - Les valeurs prédictives du rS02 dans le développement de séquelle cognitive ont été catégorisées et explorées principalement à l'aide de Chi-carrés. Article 2 - Des ANOVAS à mesures répétées ont permis d'évaluer l'efficacité des entraînements cognitifs. Par la suite des corrélations et des analyses de tendance ont été utilisées pour explorer les associations entre les améliorations aux tâches d'entraînement et aux tests neuropsychologiques. Résultats : Article 1 - Les patients ayant eu une désaturation cérébrale sous le seuil des 50% au cours de l'opération ou une diminution de plus de 30% de leur rS02 initial sont plus susceptibles d'avoir un déficit cognitif post pontage. De plus, chez les patients ayant subi une chirurgie de pontage sous CEC et ayant des séquelles cognitives post, une valeur minimale plus basse de leur rS02 au cours de la chirurgie et des désaturations cérébrales plus longues et plus fréquentes sous le seuil des 50% ont été observées. Article 2 - L'entraînement cognitif post pontage s'est avéré efficace pour améliorer les performances cognitives chez les aînés tant sur la tâche attentionnelle que mnésique. De plus, les effets des entraînements étaient spécifiques à la fonction entraînée. Enfin, une amélioration a aussi été observée sur certains tests neuropsychologiques. Conclusion : Les patients de 65 ans et plus ayant subi une chirurgie de pontage sont plus susceptibles de développer des séquelles cognitives post pontages s'ils ont subi des désaturations en oxygène cérébrales au cours de la chirurgie. L'utilisation de la CEC pourrait augmenter le risque de désaturation. L'utilisation de l'oxymétrie par proche-infrarouge est donc une approche prometteuse pour la détection de séquelles cognitives subtiles. Par ailleurs, les interventions visant à prévenir les désaturations cérébrales semblent avoir un effet limité quant à la prévention des séquelles cognitives. Une intervention cognitive post chirurgie devient alors une stratégie d'optimisation intéressante auprès des patients de 65 ans et plus qui ont subi une chirurgie de pontage. En effet, les patients semblent bénéficier d'un entraînement cognitif informatisé post pontage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Séquelles cognitives, chirurgie de pontage, entraînement cognitif, oxymétrie proche infrarouge, circulation extra-corporelle.
194

Perception des émotions en musique et de la structure musicale dans les troubles du spectre autistique

Quintin, Ève-Marie 04 1900 (has links) (PDF)
Les troubles du spectre autistique (TSA) sont caractérisés par des déficits en matière d'interaction sociale réciproque, de communication verbale et non verbale ainsi que par des intérêts, activités et/ou comportements restreints, répétitifs et/ou stéréotypés (American Psychiatric Association, 2000). Les différentes hypothèses et théories cognitives et comportementales avancées pour décrire le profil des individus présentant un TSA sont exposées en parallèle aux recherches portant sur la description génétique et neurobiologique. Les études présentées permettent de proposer un nouveau regard sur le profil sociocognitif des jeunes présentant un TSA ainsi que sur le développement typique. Les hypothèses et théories actuelles sont évaluées à l'aide de méthodes novatrices dans une modalité peu étudiée chez les TSA, soit la perception musicale. De plus, de nouveaux concepts sont introduits : le fonctionnement audiotemporel et audioconstructif. La première étude s'inscrit dans le courant des écrits documentant un déficit de théorie de l'esprit chez les personnes ayant un TSA (Baron-Cohen, Leslie & Frith, 1985), travaux qui ont motivé des recherches sur différents aspects de l'interaction et la communication sociales dont la reconnaissance des émotions (Hobson, 2005). Il paraît contradictoire que des individus limités dans la reconnaissance des émotions puissent apprécier les qualités émotionnelles transmises par la musique. Afin de mieux comprendre ceci, nous évaluons la reconnaissance des émotions musicales (joie, tristesse, peur et quiétude) chez des enfants et des adolescents présentant un TSA. La reconnaissance de la peur est évaluée en raison du lien postulé entre un dysfonctionnement de l'amygdale et le TSA (Baron-Cohen et al., 2000) et du rôle de l'amygdale dans la perception de la peur (Adolphs, Tranel, Damasio, & Damasio, 1994, 1995). En contrôlant l'effet du quotient intellectuel verbal, les résultats indiquent que des représentations musicales de la peur et de la quiétude peuvent être reconnues par des adolescents présentant un TSA et ne permettent donc pas de soutenir la théorie d'un dysfonctionnement de l'amygdale au plan perceptuel dans la modalité musicale. En outre, les résultats précisent et bonifient ceux de Heaton, Hennelin et Pring (1999) selon lesquels la reconnaissance de la joie et de la tristesse en musique est normale chez les TSA. Une absence de différence de groupe est également rapportée pour les jugements d'intensité des émotions présentées. Les résultats suggèrent que les participants présentant un TSA sont plus confiants de leurs réponses lorsqu'elles sont appropriées (vs erronées). Les jugements d'intensité et de confiance sont novateurs en modalité musicale dans les TSA. Ainsi, cette première étude indique que la reconnaissance des émotions musicales n'est pas atypique dans les TSA. Après avoir abordé les aspects émotionnels reliés à la reconnaissance musicale, nous abordons la sphère cognitive dans notre seconde étude. L'hypothèse d'une supériorité pour le traitement des détails proposée par les théories de fonctionnement perceptuel exacerbé (Mottron, Dawson, Soulières, Hubert, & Burack, 2006) et de la cohérence centrale (Happé & Frith, 2006), s'appuie notamment sur une force pour le traitement visuospatial et visuoconstructif pour les individus présentant un TSA (Happé, 1999). Happé suggère qu'un style cognitif différent décrit les individus présentant un TSA. Dans la modalité auditive, un traitement des détails incluant la perception et la mémoire des fréquences sonores ou des notes musicales serait dans la norme, voire supérieur, pour des individus présentant un TSA (Bonnel et al., 2003, 2010; Heaton, Hermelin, & Pring, 1998). Pour évaluer le traitement musical global, les participants ont complété un casse-tête musical avec et sans modèle. Nous soutenons que la réalisation de cette tâche sollicite à la fois le fonctionnement audiotemporel et audioconstructif, concepts novateurs que nous proposons comme analogues à ceux du fonctionnement visuospatial et visuoconstructif. Nos résultats indiquent que la présence d'un modèle favorise la création de structures musicales cohérentes dans le groupe de participants présentant un TSA ainsi que pour les participants contrôles. Avec et sans modèle, la performance des participants présentant un TSA n'est ni exceptionnelle ni déficitaire, ce qui indique un traitement de la structure musicale globale et un fonctionnement audiotemporel et audioconstructif adéquats dans les TSA. Ces résultats sont en corrélation positive avec la performance à la tâche de perception musicale de la première étude mais, lorsque les groupes sont considérés séparément, cette corrélation est significative pour le groupe contrôle seulement. Ces résultats sont discutés à la lumière de la théorie d'empathie-systématisation (Baron-Cohen, 2009 ; Baron-Cohen et al., 2005) qui englobe les trois critères diagnostiques des TSA en une seule explication. En somme, ces deux études militent en faveur de l'identification et la valorisation des forces relatives au sein du profil des individus présentant un TSA. Nous suggérons que le traitement musical est une de ces forces comparativement à d'autres sphères où ces individus présentent des déficits. Nous discutons des différentes applications des résultats, notamment pour des interventions telles que les thérapies musicales, et des avenues à explorer dans des recherches futures. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Trouble du spectre autistique, reconnaissance des émotions, perception de la musique, production et reproduction de structures musicales.
195

Deux interventions pour le trouble panique auprès d'individus consultant un département d'urgence en raison d'une douleur thoracique non cardiaque : efficacité et facteurs prévisionnels de l'efficacité thérapeutique

Pelland, Marie-Ève 05 1900 (has links) (PDF)
La douleur thoracique est un symptôme fréquemment rencontré dans les départements d'urgence (DU). Malgré qu'il puisse être indicateur de conditions médicales potentiellement fatales, la majorité des individus se présentant dans un DU en raison de ce symptôme souffrent en fait de douleurs thoraciques non cardiaques. De telles douleurs sont fréquemment associées à la présence d'anxiété, plus particulièrement du trouble panique (TP). Cette condition est traitable et les données probantes indiquent que la thérapie cognitive comportementale (TCC) et les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont les interventions de premier choix. Toutefois, ces types d'interventions sont rarement initiés dans les contextes médicaux de première ligne, tels que les DU. Lorsque le TP demeure intraité, il engendre des répercussions importantes au niveau de la détresse, de l'incapacité et des coûts. II semble donc souhaitable et nécessaire de rendre ces types d'intervention accessibles dans les DU afin de prévenir la chronicité de ce trouble et réduire les multiples consultations médicales de cette population. Une solution envisageable est l'intégration d'interventions psychologiques et pharmacologiques dans les DU, en offrant une collaboration étroite entre les psychologues et les médecins urgentistes. La présente étude vise à évaluer l'efficacité d'une TCC et d'une intervention pharmacologique de type ISRS pour le TP administrées directement dans des DU auprès d'individus y consultant en raison d'une douleur thoracique. Quarante-sept individus participent au projet et reçoivent soit une TCC brève, soit un antidépresseur ISRS (paroxétine) ou soit une intervention de type soins usuels. Le chapitre I du présent manuscrit énonce le contexte général de cette thèse en situant notamment l'état des connaissances à ce jour sur le TP chez les individus présentant des douleurs thoraciques. Le chapitre II, pour sa part, expose les principaux résultats d'efficacité de la TCC et de la pharmacothérapie en comparaison avec les soins usuels. Dans l'ensemble, les données permettent de constater une amélioration significative des symptômes du TP et des symptômes dépressifs, et ce, pour les deux groupes recevant une intervention comparativement au groupe recevant les soins usuels. Ensuite, considérant la différence marquée entre les individus présentant un TP et des douleurs thoraciques concomitantes dans un contexte médical et ceux présentant un TP dans un contexte clinique, le chapitre III explore les facteurs prédictifs de l'efficacité thérapeutique. Les résultats démontrent que les caractéristiques prédisant l'effet thérapeutique auprès de cette population « médicale » diffèrent de celles prédisant l'efficacité des interventions pour la population TP « clinique ». Finalement, le chapitre IV constitue une discussion générale des résultats obtenus. Différentes considérations méthodologiques, cliniques et pratiques y sont aussi énoncées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Douleur thoracique, Trouble panique, Thérapie Cognitive Comportementale, Intervention pharmacologique, Efficacité, Facteurs prévisionnels.
196

Progression des comportements sociaux et verbaux et effets de la sensibilité sociale chez des enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme inscrits à un programme d'intervention comportementale précoce

Rivard, Mélina 02 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse doctorale s'intéresse à la progression des comportements sociaux, verbaux et à la sensibilité à l'attention sociale chez les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA) inscrits à un programme d'intervention comportementale précoce (ICP). Quatre articles empiriques répondent ensemble à ces questions. Les participants du projet de recherche sont 14 enfants âgés de 3 à 5 ans et ayant un TSA. Ces enfants sont en instance de recevoir des services d'ICP, privilégiant l'enseignement par essais distincts, offerts en moyenne à 14,46 heures par semaine par un centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement (CRDITED). Le premier article de la thèse s'intéresse à l'observation directe des comportements sociaux des enfants ayant un TSA au début des services d'ICP. Le premier objectif de l'étude est d'analyser la fréquence d'émission de 13 comportements sociaux appropriés et inappropriés chez les 14 participants. Le second objectif est d'évaluer les liens entre les patterns de comportements sociaux des enfants et les niveaux de fonctionnement de ceux-ci. Les résultats montrent que les comportements d'initiation à l'interaction sociale constituent un déficit social commun chez les participants. Les données montrent également que d'autres comportements présentent une grande variabilité, témoignant l'hétérogénéité des symptômes sociaux des TSA. La présence de comportements sociaux appropriés est négativement corrélée à la fréquence des comportements inappropriés et non sociaux combinés. Les patterns de comportements sociaux sont en lien significatif avec les indices de sévérité d'atteinte et de fonctionnement intellectuel. Aussi, trois différents sous-groupes de patterns sociaux émergent chez les participants. Le deuxième article de la thèse s'intéresse à la sensibilité sociale chez les enfants ayant un TSA. Une des procédures pour évaluer cette variable repose sur l'observation directe et le recours à la loi généralisée de l'appariement. Par l'intermédiaire de cette procédure, la sensibilité sociale évalue la capacité de l'enfant à faire varier ses comportements sociaux en fonction du changement dans l'attention sociale relative des autres. Le premier objectif de cette étude est de décrire le pattern de sensibilité sociale chez 14 enfants ayant un TSA et ceci selon deux types d'analyse (molaire et moléculaire) et deux temps d'observation. Le second objectif de l’article est d'analyser les liens entre les paramètres inclus dans la sensibilité sociale et le niveau de fonctionnement des enfants. Finalement, le troisième objectif est d'analyser les données selon différentes versions de l'équation de l'appariement, soit la loi de l'appariement (Herrnstein, 1961) et la loi généralisée de l'appariement (Baum, 1974). Les résultats montrent qu'un minimum de 50% des enfants varie significativement leurs comportements sociaux en fonction des variations d'attention de l'adulte. Les liens entre cette variable et le niveau de fonctionnement ne sont pas clairs, mais certains patterns semblent émerger. Le troisième article de la thèse cible les comportements verbaux des enfants ayant un TSA et ceci selon le modèle d'analyse fonctionnelle des comportements verbaux de Skinner (1957). Le premier objectif vise à décrire la fréquence d'émission des comportements verbaux, vocaux et comme interlocuteur chez les 14 enfants de l'étude au début du programme ICP. Le deuxième objectif est d'évaluer les liens entre ces patterns de comportements verbaux et le niveau de fonctionnement des enfants. Le troisième objectif est de décrire les types de conséquences qui suivent les comportements verbaux, vocaux et d'interlocuteurs des participants en début d'intervention. Les résultats de l'étude montrent que certains comportements verbaux sont plus déficitaires ou en excès chez les participants. Certains comportements présentent une grande variabilité, témoignant de l'hétérogénéité des symptômes verbaux des TSA. La fréquence d'occurrence de plusieurs comportements est en lien avec le niveau de fonctionnement intellectuel et la sévérité des symptômes autistiques des enfants. Les résultats permettent aussi de distinguer trois sous-groupes de patterns verbaux parmi les participants de l'étude. Les résultats du troisième objectif permettent finalement de faire des liens entre les conséquences empiriques associées aux comportements verbaux en ICP et celles proposées par Skinner (1957), afin de faire des recommandations quant à l’aménagement des contingences. Le quatrième article concerne la progression des comportements sociaux et verbaux dans le cadre d'un programme d'ICP et les facteurs pouvant influencer les changements. Le premier objectif de l'étude vise à décrire la progression des comportements sociaux suite ci huit mois d'intervention. Le deuxième objectif de l'étude est de décrire la progression des comportements verbaux après huit mois d'intervention. Le dernier objectif de l'élude est de mesurer le lien entre la sensibilité sociale et la progression des comportements sociaux et verbaux en cours d'ICP et ceci comparativement à la sévérité des symptômes autistiques et le fonctionnement intellectuel. Les analyses intra-individuelles montrent que la moyenne des comportements sociaux appropriés augmente et la moyenne des comportements sociaux inappropriés diminue chez 46% des enfants, ce qui constitue une progression favorable. L'indice d'amélioration globale de l'apprentissage des enfants en cours de séances d'intervention montre que 38,5% des enfants progressent dans ce registre après huit mois d'intervention. Dans le cas des analyses intra-individuelles pour les comportements verbaux, pour 43% des enfants la moyenne des comportements appropriés augmente et la moyenne des comportements inappropriés diminuent suite à huit mois d'intervention. L’analyse de l'indice d'amélioration globale de l'apprentissage des enfants pendant l'application du programme permet de constater que 57% des enfants progressent dans le registre verbal après huit mois d'intervention. Les résultats de l'étude montrent que la progression dans le temps des comportements ciblés par l'étude varie selon l'appartenance aux différents sous-groupes, déterminés par les patterns de comportements sociaux et verbaux qu'ils émettent avant de recevoir de l'intervention. La sensibilité à l'attention sociale de l'adulte, mesurée par la loi généralisée de l'appariement, influence l'évolution des comportements verbaux suite à l'intervention et explique 46% de sa variance. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : troubles du spectre de l'autisme, comportements sociaux, comportements verbaux, appariement, intervention comportementale précoce
197

Comparaison physiologique et biomécanique entre différentes postures assis-debout aux postures assis et debout

Taillefer, François 06 1900 (has links) (PDF)
Il est documenté qu'une posture de travail statique, maintenue pendant de longues périodes, peut être à l'origine de différents symptômes et malaises chez les travailleuses et travailleurs, en particulier au niveau du bas du dos et des membres inférieurs. Traduites par des coûts d'absentéisme, ces réclamations sont très pénibles pour les industries (Webster et coll., 1990). Toutefois, les quelques études disponibles pour comprendre et évaluer une posture de travail, sont davantage biomécaniques et les mécanismes physiologiques reliés au maintien de la posture sont peu connus. De plus, malgré l'importance d'une approche pluridisciplinaire pour l'analyse de la posture, très peu d'études se sont avancées à définir à la fois les avantages et les inconvénients biomécaniques et physiologiques de la posture générale du corps humain. À cet effet, nous avons d'abord recensé et comparé les facteurs de risques au niveau lombaire, reliés au maintien des postures (assis, assis-debout, debout), et évalué leurs applications pour les différents types de lordose (antéversion, neutre, rétroversion). Par la suite, afin de palier en partie au manque de connaissances en physiologie du travail sur le maintien d'une posture, nous avons évalué les effets de ces postures dans des conditions statiques et avec une alternance de déplacements sur les paramètres vasculaires des membres inférieurs. Nous avons, par la suite, vérifié si le travailleur est en mesure de percevoir ces facteurs de risques biomécaniques, au niveau lombaire, et physiologiques, au niveau des membres inférieurs, afin qu'il puisse se retirer d'une situation pouvant lui porter atteinte. Finalement, nous avons rassemblé les avantages et les inconvénients, physiologiques et biomécaniques des postures assis, assis-debout et debout et fait ressortir des critères qui permettront d'évaluer judicieusement ces postures de travail. Les résultats des études, présentés en quatre publications, ont démontré que les sujets ne sont pas en mesure de percevoir les facteurs de risques biomécaniques, au niveau lombaire, et physiologiques, au niveau des membres inférieurs. Ainsi, ces problèmes de perception observés dans notre étude, placent les travailleurs à risques, puisque leurs perceptions sont principalement orientées sur le confort et la dépense énergétique de la posture, ce qui pourrait les inciter à se positionner dans la posture la moins coûteuse en énergie sans pour autant, percevoir les forces de compression au niveau lombaire ou les différences associées à la perfusion au niveau du pied. Ainsi, afin d'éviter les malaises au dos et aux jambes, pouvant être occasionnés par le maintien d'une posture statique pendant de longues périodes, il faudra donc, d'une part, évaluer, indépendamment du type de lordose, l'angle du bassin déterminé par l'angle de l'assise, l'angle des genoux et la présence ou non de support lombaire et s'assurer que la lordose soit le plus près de la posture debout. D'autre part, il faudra s'assurer, selon les premiers résultats obtenus avec le laser doppler transcutané, d'une faible sollicitation des mollets et d'une faible distance pieds/cœur semblable à la posture assise afin de favoriser une perfusion optimale, puis d'entre couper régulièrement la posture statique prolongée au-delà de 20 min par des déplacements à la marche afin d'éviter que les travailleurs se placent dans une condition d'hypoxie au niveau des membres inférieurs susceptible de provoquer une cascade d'événements physiologiques pouvant mener au développement d'œdème et de varices. De plus, les résultats de cette étude ont démontré que, puisqu'une posture de travail peut à la fois contenir des avantages et des inconvénients biomécaniques et physiologiques, les critères d'évaluation d'une posture doivent comporter ces deux champs de connaissance afin d'adapter la posture de travail à la biomécanique et à la physiologie du corps humain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Postures, statique, lombaire, jambes, douleurs, varices, perception.
198

Rôle de la neuropsychologie dans les études génétiques : caractérisation détaillée d'une famille multiplexe avec épilepsie et troubles d'apprentissage

Sénéchal, Geneviève 07 1900 (has links) (PDF)
Les visées cliniques du neuropsychologue clinicien sont dorénavant bien connues et touchent deux champs spécifiques. D'une part, le neuropsychologue est couramment sollicité dans le cadre d'une démarche d'évaluation pour préciser un diagnostic, documenter les déficits sous-jacents (nature et sévérité) et suivre leur évolution (pronostic). D'autre part, ce professionnel joue un rôle déterminant dans le domaine de l'intervention à travers l'élaboration de rééducations en fonction du profil cognitif spécifique de la personne. Par ailleurs, à côté de ces applications classiques, d'autres moins conventionnelles émergent de façon significative. C'est le cas dans le domaine de la recherche génétique où le neuropsychologue peut être appelé à caractériser de manière détaillée les profils cliniques (phénotypes) des sujets étudiés. Le présent projet permet de mettre en évidence ce nouvel apport dans l'étude de gènes de prédisposition de pathologies neurodéveloppementales en prenant appui sur une étude génétique menée chez une grande famille canadienne française (AB). Plusieurs membres de cette famille présentent une mutation du gène de la synapsine (SYN1Q555X) prédisposant à des profils cliniques et cognitifs différents. Ainsi, certains porteurs de la mutation génétique présentent un syndrome complexe d'épilepsie réflexe à l'eau avec ou sans troubles d'apprentissage affectant principalement la lecture et l'écriture (dyslexie développementale). Dans le cadre de cette étude, la démarche diagnostique du neuropsychologue a rendu possible la caractérisation détaillée des phénotypes cognitifs des membres de la famille AB. Les profils révélés par les évaluations neuropsychologiques ont permis aux généticiens de préciser la nature de l'association entre la mutation SYN1Q555X et les phénotypes ainsi que d'émettre de nouvelles hypothèses en vue de recherches futures. Le rôle du neuropsychologue dans les études génétiques est peu connu et le présent travail permet d'illustrer l'importance de son travail dans une équipe interdisciplinaire s'intéressant à la recherche étiologique de maladies génétiques complexes. ______________________________________________________________________________
199

Étude longitudinale de facteurs associés aux symptômes de troubles intériorisés et extériorisés en début de scolarisation chez des enfants adoptés de l'étranger

Gagnon-Oosterwaal, Noémi 03 1900 (has links) (PDF)
Les enfants adoptés de l'étranger connaissent souvent, avant leur adoption, de graves conditions de privation. Ces privations sont de trois ordres : 1) manque de soins médicaux et d'hygiène, et malnutrition; 2) niveau de stimulation insuffisant; 3) absence de relations interpersonnelles stables et de liens privilégiés avec un donneur de soin. Ces conditions peuvent affecter le développement physique, intellectuel et socioaffectif des enfants pendant plusieurs années, et ceci même après l'adoption. Les enfants adoptés de l'étranger présentent, en effet, plus de problèmes de comportement que leurs pairs non adoptés pendant l'enfance. Mais ces problèmes ne seraient pas uniquement liés à leurs conditions de vie avant l'adoption. Le milieu familial dans lequel évoluent ces enfants jouerait également un rôle important dans leur développement psychosocial. Cette thèse de doctorat a pour but de mieux documenter les problèmes de comportement en début de scolarisation des enfants adoptés de l'étranger en ayant recours à une mesure d'autoévaluation et en examinant l'influence de leurs milieux pré et post adoption sur le développement de ces problèmes. La thèse, qui comporte deux articles, s'inscrit dans le cadre d'une étude longitudinale entreprise par Pomerleau et ses collègues (2005). Le premier article présente une analyse comparative des symptômes de troubles intériorisés et extériorisés en début de scolarisation d'enfants adoptés de l'étranger et d'un groupe d'enfants non adoptés . Sont aussi examinés les liens entre les évaluations des enfants et celles de leur mère adoptive et entre les conditions de vie préadoption des enfants et leurs problèmes de comportement à l'âge scolaire. L'échantillon est composé de 95 enfants adoptés de l'étranger et de leurs mères. Les enfants ont été évalués pour la première fois deux semaines après leur arrivée dans leur famille adoptive (âge moyen = 11 mois). L'état de santé des enfants à leur arrivée (poids, taille, périmètre crânien, signes d'atteinte neurologique) et leur niveau de développement cognitif et moteur servent d'indices de leurs conditions de vie préadoption. À l'âge de 7 ans, les problèmes de comportement des enfants ont été évalués à l'aide du Dominique interactif, une mesure d'autoévaluation, et du Child Behavior Checklist (CBCL) complété par leur mère. Les résultats révèlent une seule différence significative entre les enfants adoptés de l'étranger et ceux du groupe de comparaison : les enfants adoptés rapportent plus de symptômes de phobie spécifique que leurs pairs. On note également une corrélation significative entre les symptômes de troubles extériorisés tels qu'évalués par les mères adoptives et les enfants eux-mêmes mais aucune corrélation en ce qui a trait aux symptômes de troubles intériorisés. Les problèmes de comportement des enfants adoptés sont aussi liés à leur état de santé à leur arrivée dans leur famille adoptive. De façon plus précise, un faible rapport poids/taille et taille/âge au moment de l'adoption et un périmètre crânien sous le 5e percentile, des indices de malnutrition et de sous stimulation, sont corrélés aux problèmes de comportement des enfants à l'âge scolaire. Le second article examine l'influence des conditions de vie préadoption et du niveau de stress parental des mères sur les problèmes de comportement en début de scolarisation des enfants adoptés de l'étranger. L'un de ses objectifs est également d'examiner l'effet du stress maternel sur les liens entre les problèmes de comportement des enfants à l'âge scolaire et leur état au moment de l'adoption, tel que mesuré par leurs poids, taille, périmètre crânien, signes d'atteinte neurologique, niveau de développement cognitif et moteur et âge à l'arrivée. L'échantillon est le même que celui de l'article précédent, soit 95 enfants adoptés de l'étranger et leurs mères. L'état de santé physique et le niveau de développement psychologique à l'arrivée des enfants au Québec servent d'indicateur de leurs conditions de vie préadoption. Les problèmes de comportement ont été évalués en début de scolarisation par les enfants eux-mêmes à l'aide du Dominique interactif et par leur mère qui ont complété le Child Behavior Checklist (CBCL) ainsi que l'indice de stress parental (PSI). Les indices de malnutrition et de sous stimulation recueillis à l'arrivée, tel un faible rapport poids/taille, un périmètre crânien sous le 5e percentile, ainsi que des signes d'atteinte neurologique, constituent des facteurs de risque pour le développement de symptômes de troubles intériorisés et extériorisés à l'âge scolaire et le stress parental des mères adoptives agit comme médiateur de cette relation. Les conditions de privation dans lesquelles évoluent les enfants avant leur adoption, soit la malnutrition et la sous stimulation, ont un effet sur leurs problèmes de comportement en début de scolarisation mais cet effet semble, en partie, indirect. Le stress parental qu'éprouvent les mères explique une bonne partie de ces relations. Il apparaît donc essentiel de mieux comprendre les facteurs qui peuvent agir sur le stress parental des mères adoptives. Les résultats obtenus portent également à croire que des interventions visant à réduire le stress maternel auraient un effet positif sur l'adaptation psychologique des enfants adoptés de l'étranger. Il faut cependant souligner que les enfants adoptés de l'étranger par des familles québécoises ne présentent, pour la plupart, aucun problème de comportement en début de scolarisation. Les résultats de la présente thèse confirment donc que, malgré les privations qu'ils ont connues avant leur adoption, les enfants adoptés de l'étranger bénéficient du milieu stimulant et chaleureux offert par leur famille adoptive. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Adoption internationale, étude longitudinale, problèmes de comportement, stress parental.
200

Interventions psychologiques brèves du trouble panique chez les individus qui se présentent au service d'urgence pour des douleurs thoraciques non cardiaques : efficacité et recension des écrits

Lessard, Marie-Josée 04 1900 (has links) (PDF)
Près de 91% des patients qui souffrent d'un trouble panique (TP) cherchent d'abord de l'aide dans les services médicaux, en particulier les services d'urgence médicale (SU). Le TP est ainsi davantage fréquent dans ces services où ces individus se présentent souvent décrivant les symptômes physiques d'anxiété (tel qu'une douleur thoracique) qu'ils craignent le plus. Les SU sont souvent la porte d'entrée de ces patients qui recherchent une explication à leurs symptômes et par le fait même, un traitement adéquat. Cependant, dans la plupart des cas, ces patients avec des douleurs thoraciques non cardiaques (DTNC) et un TP concomitant reçoivent les soins usuels (c.-à-d., une évaluation médicale et des tests médicaux permettant d'éliminer la présence d'une maladie potentiellement fatale) sans que l'on initie ou qu'on les dirige vers un traitement approprié. Or, sans traitement le TP suit généralement un cours chronique et les DT tendent à persister. Les interventions psychologiques comme la thérapie cognitive et comportementale (TCC), en format conventionnel ou bref, ont démontré leur efficacité à traiter le TP (avec ou sans agoraphobie) et des résultats prometteurs semblent le prouver pour les DTNC (avec ou sans TP). Pourtant, la TCC, bien que considérée comme traitement de choix par les principaux guides de pratiques pour le TP n'est que rarement initiée dans le cadre des soins offerts dans les SU. Or, non traité, le TP peut aussi mener au développement d'autres troubles mentaux, et le TP et les DTNC conduisent à une utilisation répétée des services de santé, tout en contribuant à alourdir le système de santé. Dans ce contexte, il apparaît souhaitable et nécessaire de rendre les interventions psychologiques brèves et précoces accessibles à tous ces patients souffrant de TP et de DTNC (reliée à l'anxiété) sollicitant de l'aide par l'entremise des services médicaux, en particulier des SU et ce, afin de favoriser une meilleure compréhension de leurs symptômes, d'en alléger leur souffrance et d'améliorer leur niveau de fonctionnement. Une solution prometteuse consiste à initier des interventions psychologiques dans le cadre des SU par l'entremise de personnel qualifié ou d'introduire une procédure systématique de référence à un professionnel de la santé mentale. La présente étude vise à évaluer l'efficacité de deux différentes modalités d'intervention psychologique brèves utilisant des stratégies d'orientation cognitive et comportementale auprès d'individus souffrant d'un TP et consultant via les SU en raison de DTNC. Cinquante-huit adultes participent au projet et reçoivent soit une intervention concernant la gestion de la panique de deux heures, une TCC répartie sur sept séances d'une heure chacune ou les soins usuels généralement offerts au SU pour cette population. Le présent document présente un compte-rendu des travaux de thèse. Le premier chapitre expose le contexte général en situant notamment le problème à l'étude, en décrivant les caractéristiques de cette population médicale et en faisant l'état des écrits scientifiques à ce jour dans le domaine du traitement du TP et des DTNC, particulièrement en milieu de première ligne tel que les SU. Le second chapitre présente les résultats obtenus lors du premier volet de cette thèse portant sur l'efficacité d'une intervention ciblant la gestion de la panique (une séance) et d'une intervention cognitive et comportementale (sept séances), versus une condition contrôle de type soins usuels offerts au SU. Dans l'ensemble, les données révèlent une diminution significative de la sévérité du TP suite aux deux types d'intervention psychologique. L'intervention brève de sept séances ne diffère pas de l'intervention brève d'une séance sur l'ensemble des mesures (mise à part sur le nombre de participants avec le diagnostic du TP suite à l'intervention). Le troisième chapitre présente les résultats du second volet de la thèse consistant à une recension systématique des diverses études effectuées au SU et ciblant l'efficacité de traitements psychologiques et pharmacologiques offerts aux patients qui consultent pour des DTNC avec ou sans réactions anxieuses concomitantes (c.-à-d. des AP et/ou TP). Malgré le peu d'études portant sur cette question, les résultats divulguent que les interventions pharmacologiques (ISRS) et psychologiques brèves (utilisant principalement des stratégies d'approche cognitive-comportementale) semblent efficaces, lorsque comparé à une condition contrôle de type aux soins usuels au SU. Finalement, le quatrième chapitre comporte une discussion générale des résultats obtenus. Des considérations méthodologiques et cliniques y sont suggérées, en plus d'avenues de recherches futures. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : trouble panique, attaque de panique, douleur thoracique non cardiaque, département d'urgence, efficacité, thérapie cognitive-comportementale, pharmacothérapie.

Page generated in 0.0516 seconds