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La naissance du Sentier : l'espace du commerce des tissus à Paris dans la première moitié du XIXe siècle. / The birth of the Sentier : the tissues trade space in Paris in the first half of the 19th centuryAubé, Carole 14 December 2017 (has links)
Situé en plein cœur de Paris, le Sentier reconnu depuis la seconde moitié du XXe siècle comme le centre le plus actif du commerce international des tissus, s’est construit dans la continuité d’un ‘’Sentier ancien ‘’ qui trouve ses origines dans la première moitié du XIXe siècle. En nous appuyant sur les Almanachs du Commerce de Paris pour reconstruire l’infrastructure économique de cet espace, nous avons pu mettre en évidence les caractéristiques de cet ensemble originaire et plus particulièrement la croissante centralité du quartier Montmartre dans le commerce des tissus. Placé à la lisière des grands boulevards et des lieux de la « nouvelle modernité » parisienne, ce quartier était le véritable noyau central du commerce des tissus en gros, animé par un négoce important et solidement implanté dans les rues du Sentier, Saint-Fiacre et des Jeûneurs. Il s’agit prioritairement, au début du siècle, du commerce des articles de toiles de coton et des châles, rejoints à partir des années 1830, par la vente de dentelles, de tissus mérinos et de tissus de nouveautés.Dans notre recherche pour saisir l’ensemble des éléments à l’œuvre dans la construction identitaire de cet espace original, l’exploitation de diverses sources, telles que les sources cadastrales, la composition des listes électorales ou les archives notariales, nous ont permis de restituer une image précise de ces dynamiques, de dégager l’importance de cette sphère professionnelle et ses multiples conséquences sur l’espace physique et social de ce quartier. / Located in the very heart of Paris, the SENTIER which prevails in the second half of the 19th century as the most active center of the business of international trade of fabrics, built itself in the continuity of a " former SENTIER " which has its origins in the first half of the 19th century. Relying on the Almanachs of the Trade of Paris to reconstruct the economic infrastructure of this space, we were able to highlight the characteristics of this first socio-economic group and the increasing centrality of the Montmartre neighborhood in the trade of fabrics. Located at the edge of the places of the "new Parisian modernity ", this district became the central point of the wholesale fabrics trade, led by an important trade firmly established in the streets of the Sentier, Saint Fiacre and Jeuneurs. It mainly concerns, at the beginning of the century, the trade of articles of cotton cloths and shawls, joined from 1830s, by the sale of laces, merino fabrics and fashionable fabrics. In our search to seize all the elements in action in the identity construction of this original space, the exploitation of diverse sources, such as the cadastral sources, the composition of electoral rolls or the notarial archives, allowed us to restore a precise image of these dynamics to express the importance of this professional sphere and its multiple consequences on the physical and social space of this district.
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Hygiène publique et construction de l'Etat grec, 1833-1845 : la police sanitaire et l'ordre public de la santé / Public hygiene and the construction of the Greek state, 1833-1845 : medical police and the public order of health / Δημόσια υγιεινή και συγκρότηση του Ελληνικού κράτους, 1833-1845 : η υγειονομική αστυνομία και η δημόσια τάξη της υγείαςBarlagiannis, Athanasios 05 May 2017 (has links)
Ce travail porte sur le développement de l’hygiène publique dans le royaume de Grèce entre 1833, année de l’accession au trône du prince Othon de Bavière, et 1845, lorsqu’un système complet des lazarets et d’offices de santé trace les frontières politiques et épidémiologiques du royaume. Après avoir traité les structures de prévention sanitaire érigées tantôt à l’intérieur du pays (vaccinateurs, médecins publics, médecins municipaux) tantôt sur ses frontières, nous étudions les mesures pour lutter contre les maladies contagieuses (surtout la peste et la variole) et contre les miasmes. Nous nous efforçons d’analyser également les maladies qui déterminent la mortalité à l’époque ainsi que les théories médicales qui expliquent les mesures appliquées, en essayant de dépasser certains aspects de la distinction classique d’Erwin Ackerknecht entre contagionnisme et infectionnisme. Enfin, nous abordons la formation du corps médical officiel, processus qui a entraîné des changements dans la pratique médicale. Cet intérêt pour l’hygiène publique impose l’étude de la construction de l’Etat et de sa ‘base biologique’. L’hygiène publique définit les menaces contre lesquelles elle s’érige en même temps qu’elle construit et met en sécurité la collectivité. Dans l’Etat de police du caméraliste Othon I, ces développements sont l’affaire de la bureaucratie, de l’administration, de la force publique et de la science de la police sanitaire. Son but était la construction et la mise en ordre de l’espace public, de l’espace d’action de l’Etat, qui est tout autant naturel que social. Cet établissement d’un ordre favorise la centralisation sanitaire en même temps qu’il prétend discipliner (processus de civilisation) les éléments naturels et les forces sociales pour qu’ils puissent être coordonnés sans résistances ; autrement dit, l’action d’imposer un ordre pacifie. La police sanitaire contrôle ces processus, en reconfigurant les liens que les hommes tissent entre eux, avec la géographie, avec la nature et avec leurs maladies. / This study is about the organization of public hygiene in the kingdom of Greece between 1833, when prince Otto of Bavaria ascends to the throne, and 1845, when the political and epidemiological frontiers of the kingdom are traced by a complete system of lazarettos and sanitary offices. We will firstly analyze the structures of sanitary prevention in the interior of the country (vaccinators, public health doctors, municipal doctors) as well as at its frontiers, and then we will focus on the measures against contagious diseases (such as the plague and smallpox) and against miasmas. We are also interested in examining the main diseases that determine the mortality of the period under scrutiny and the medical theories that explain the applicable sanitary measures. At the same time, we will review some of the aspects of the classical distinction of Erwin Ackerknecht between contagionism and miasmatic theory. Finally, we will study the difficult formation of an official group of medical professionals. The interest in public hygiene imposes the study of the biological construction of the state and, subsequently, of the state itself. Public hygiene defines the threats which it tries to prevent, and it creates and secures the collectivity. In the Police State of the cameralist king Otto, these developments are controlled by the bureaucracy, the administration, the public force and the science of medical police. Its purpose is to construct and order the public space, the space of state action, which is natural as well as social. This action of ordering imposes the centralization of health and at the same time it normalizes the natural elements and the social forces so that they can coordinate without resistance; in other words, the action of ordering pacifies. Medical police controls these processes by reconfiguring the ties that bind individuals with each other and with the geography, the nature and their diseases.
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Archéologie d’un marchand loyaliste à Montréal, 1805-1815. James Dunlop, son réseau, et l’économie-monde transatlantiqueGratton, Olivier 09 1900 (has links)
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L'aluminium au XIXe siècle. Une industrie aux pieds d'argile, entre chimie et métallurgie (1854-1890) / Aluminium in the 19th Century. An Industry with Feet of Clay, between Chemistry and Metallurgy (1854-1890)Renaux, Thierry 04 December 2017 (has links)
Cette recherche étudie le premier âge de l’aluminium, quand ce métal était rare et semi-précieux, au XIXe siècle. Le chimiste français Henri Sainte-Claire Deville l’obtient pur en 1854. Aboutissent ainsi les travaux de scientifiques européens sur la décomposition des terres visant à extraire l’aluminium de son oxyde. H. Deville se lance ensuite dans la production industrielle de ce métal et, en 1860, un équilibre est trouvé : le métal est produit à Salindres, par Henry Merle et Cie (future Pechiney), puis transformé et commercialisé à Nanterre, par Paul Morin et Cie et son successeur, la Société anonyme de l’aluminium. Durant 35 ans, ce métal est exclusivement produit par le procédé chimique de H. Deville. Les concurrences sont rares et éphémères jusqu’aux années 1880, quand sont mis au point les procédés électrolytiques qui condamnent le procédé de Deville.Le principal défi des pionniers est de trouver à l’aluminium une place parmi les matériaux. Sa production est faible, ses applications limitées (instruments scientifiques, orfèvrerie, etc.), et pourtant le métal suscite l’intérêt et des concurrences se font jour : l’innovation est au cœur de cette première industrie de l’aluminium. Le centre de cette nouvelle activité chimique n’est paradoxalement pas l’aluminium, mais son oxyde, l’alumine, indispensable à l’obtention du métal à partir de la terre.Au final, cette thèse vise à comprendre comment un nouveau métal intègre la société, ses us et coutumes (science, industrie, usages, imaginaire collectif). / This study analyses the first age of aluminium, when this metal was rare and semi-precious, during the 19th Century. The French chemist Henri Sainte-Claire Deville obtained it pure in 1854. So ended the works of European Scientists on the decomposition of the earths, aiming for the extraction of aluminium from its oxide. Over the following years, H. Deville launched himself in the industrial production of this metal and, in 1860, a balance was found: the metal was produced in Salindres, by Henry Merle et Cie (future Pechiney), then fabricated and commercialised in Nanterre, by Paul Morin et Cie and its successor, the Société anonyme de l’aluminium. During 35 years, this metal was exclusively produced by the Deville’s chemical process. Rivalries were rare and short-lived until the 1880’s, when the development of electrolytical processes overthrew Deville’s process.The main challenge of the pioneers was to give aluminium a place among other materials. Its production rate was low and its uses, limited (scientific instruments, “aluminiumsmithery”, etc.). However, the metal aroused interest and competition appeared. Innovation was at the core of this first aluminium industry. Paradoxaly, the new chemical activity was not based on aluminium but on its oxide, alumina, which is indispensable for the production of metal from the earth. This thesis aims to understand how a new metal had taken place in the society, in its habits and customs (science, industry, uses, collective imagination).
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La Grande Messe des morts de Hector Berlioz (1837) : son langage musical et sa stratégie rhétorique / Hector Berlioz’s Grande Messe des morts (1837) : his musical language and his rhetorical strategyKiuchi, Mariko 23 March 2018 (has links)
La Grande Messe des morts d’Hector Berlioz se remarque entre autres choses par la variété de styles et le changement rapide de climats expressifs. Son écriture novatrice éveille l’émotion du public en cultivant de nombreux effets d’inattendus que la presse de l’époque a soulignés lors de la création. Comment caractériser les différents styles musicaux sur lesquels le Requiem s’articule ? Comment le compositeur captive et éveille-t-il l’émotion de l’auditeur ? Comment l’auditeur perçoit-il la stratégie déployée par le compositeur ? La présente thèse a pour but d’éclaircir le fonctionnement des matériaux musicaux variés chez Berlioz, le mécanisme de la communication compositeur-auditeur et sa conception de la musique « sacrée ». L’étude de la rhétoricité du Requiem est fondée sur quatre enquêtes successives fondées sur la théorie de la communication musicale de Jean Molino et Jean-Jacques Nattiez et l’analyse de la rhétoricité selon Jean-Pierre Bartoli : 1. étude du processus génétique de la composition (analyse de la poïétique externe) ; 2. étude de la critique de la presse musicale (analyse de l’esthésique externe) ; 3. étude des principes du développement et forme narrative (analyse de la poïétique inductive) ; 4. étude des jeux sur l’attente ménagés par le compositeur (analyse de l’esthésique inductive). De cette recherche, on conclut que Berlioz réussit à concilier l’intensité dramatique et la religiosité à travers un certain art du discours, qui maintient l’unité de l’œuvre dans la variété de ses climats, des topiques exploités et des styles d’écriture. / Hector Berlioz’s Grande Messe des morts has been particularly recognized by its variety of styles and the rapid change of expressive atmospheres. His innovative style arouses public’s emotion by cultivating a great number of unexpected effects that the music press in time of its first performance emphasized. How can be characterized various musical styles which connect with one another in this Requiem? How does the composer behave to attract the audience and to arouse their emotion? How did the audience feel composer’s strategy which was deployed in this work? This thesis aims to make clear the function of various musical materials in his composition, a communication mechanism established between composer and audience, and his conception of the “sacred” music. A study of rhetoric in his Requiem is founded on four successive analyses, inspired by Jean Molino and Jean-Jacques Nattiez’s musical communication theory and Jean-Pierre Bartoli’s rhetoric analysis: 1. study of the creative process of the composition (analysis of the external poïétique); 2. study of the music criticism of press articles (analysis of the external esthésique); 3. study of the principal of the music’s development and its formal narrativity (analysis of the inductive poïétique); 4. study of the tactics on audience’s expectation handled by the composer (analysis of the inductive poïétique). This study concluded that Berlioz succeeded in managing the dramatic intensity and the religiousness through a certain art of discourse, which maintains the work’s unity with a variety of atmospheres, musical topics and styles.
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A república e seus símbolos : a imprensa ilustrada e o ideário republicano. Rio de Janeiro, 1868-1903 / Republic and its symbols: illustrated press and republican ideas. Rio de Janeiro, 1868-1903 / La république et ses symboles: la presse illustrée et l’idéaire républicain. Rio de Janeiro, 1868-1903Lopes, Aristeu Elisandro Machado January 2010 (has links)
Cette Thèse de Doctorat en Histoire a l’objectif primordial d’analyser comment l’idéaire républicain a été traité dans les pages d’humour des périodiques illustrés qui circulaient au Rio de Janeiro au XIXe siècle. La presse illustrée a eu un large développement au Brésil Empire, tout en circulant à côté de journaux quotidiens et littéraires. Les sujets les plus divers de la vie de la Cour ont été divulgués par ces journaux comme, par exemple, les activités politiques, l’un des thèmes préférés. La propagande républicaine, inaugurée en 1870 au Rio de Janeiro, n’est pas passée inaperçue et, partie intégrante de la politique de l’époque, a bientôt commencé à figurer dans les illustrations et textes des articles des journaux. L’analyse de la symbologie républicaine, diffusée surtout à partir de la Révolution Française et de la République instituée en 1792, adaptée aux périodiques brésiliens, est le but présent dans tous les chapitres de la thèse. L’allégorie féminine de la République a été l’élément le plus employé par les caricaturistes quand il s’agissait des questions républicaines, à côté du bonnet phrygien, l’emblème caractéristique des idéaux républicains. Tout d’abord, le travail a été dirigé aux périodiques qui ont accompagné les activités républicaines tout au long de leur campagne jusqu’à la Proclamation de la République en 1889. Par la suite, l’analyse a été orientée à vérifier comment la symbologie a été utilisée pour traiter non plus la campagne en faveur d’un nouveau régime mais, oui, dans l’intérêt du gouvernement républicain au Brésil. Il a été possible d’observer que depuis les années 1870, quand l’idéaire républicain a commencé à faire partie de la vie politique brésilienne, jusqu’à la première décennie républicaine aux années 1890, les symboles ont été utilisés par les artistes dans leurs productions pour démontrer que l’idéaire républicain a été constamment traité, en soulignant l’importance donnée par les périodiques à l’analyse de l’histoire politique au Brésil. / Esta Tese de Doutorado em História tem por objetivo primordial analisar como o ideário republicano foi tratado nas páginas de humor de periódicos ilustrados que circularam no Rio de Janeiro no século XIX. A imprensa ilustrada teve um amplo desenvolvimento no Brasil Império circulando ao lado de jornais diários e literários. Os mais diversos assuntos da vida da Corte foram noticiados por esses jornais, entre eles, as atividades políticas foram um dos temas mais comentados. A propaganda republicana inaugurada em 1870 no Rio de Janeiro não passou despercebida e, como parte da política do tempo, logo passou a figurar nas ilustrações e nos textos dos artigos dos jornais. A análise da simbologia republicana difundida, sobretudo, a partir da Revolução Francesa e da República instituída em 1792, e adaptada nos periódicos brasileiros é o objetivo que perpassa todos os capítulos da tese. A alegoria feminina da República foi o elemento mais empregado pelos caricaturistas ao tratar das questões republicanas ao lado do barrete frígio, emblema característico dos ideais republicanos. No primeiro momento, o trabalho foi direcionado aos periódicos que acompanharam as atividades republicanas ao longo de sua campanha até a Proclamação da República em 1889. No instante seguinte, a análise foi dirigida a averiguar como a simbologia foi aproveitada para tratar não mais da campanha em prol de um novo regime político e sim do governo republicano no Brasil. Foi possível verificar que desde os anos 1870, quando o ideário republicano começou a fazer parte da vida política brasileira, até a primeira década republicana,nos anos 1890, os símbolos foram usados pelos artistas em suas produções demonstrando que o ideário republicano foi constantemente tratado, evidenciando a importância dos periódicos à análise da história política no Brasil. / This Doctoral Thesis aims to analyse how the republican ideas were depicted on pages of illustrated periodicals in Rio de Janeiro in the XIXth Century. Illustrated press had a significant development in Imperial Brazil, along with daily newspapers and literary publications. The most diverse issues of life in Court were published in these publications, and political activities were the favorite ones. Republican propaganda begun in 1870 in Rio de Janeiro, was noticed as well, and became part of articles in the newspapers. The analysis of republican symbols spread after French Revolution and Republic founded in 1792, and adapted to Brazilian periodicals, is the purpose which pervades all chapters of this work. The female allegory of Republic was the most employed element by cartoonists when depicted republican issues besides phrygian cap, the main symbol of republican ideals. In the first place, this work addresses the periodicals which followed republican acts during the campaign to the Proclamation of Republic in 1889. Next, the anslysis of symbols turns from the campaign for a new regime to the way they were employed to address republican government in Brazil. It was possible to find that since the 1870’s, when republican ideas became part of Brazilian politics, to the first republican decade in the 1890’s, artists used symbols, showing that republican ideas had been constantly dealt with. Their works prove that periodicals were a valid source for the study of political history in Brazil.
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Écrire le voyage en Chine (1840-1939) : Poétique et altérité / Writing about travelling in China (1840-1939) : Poetics and alterityCombes, Isabelle 08 December 2011 (has links)
Ce travail s’interroge d’une part sur la pratique de l’écriture du voyage chez les écrivains voyageurs francophones qui ont visité ou séjourné en Chine entre 1840 et 1939,et d’autre part sur la manière dont leur écriture traite des notions d’exotisme et d’altérité.Le paradigme du voyage romantique constitue un point de repère important, même si les siècles antérieurs ne sont pas à négliger. La réflexion prend en compte des complexités géographique, historique, politique, culturelle et philosophique qui ont marqué l’Occident et l’Extrême-Orient pendant cette période de cent ans. À ces enjeux « collectifs » s’en ajoutent d’autres plus personnels qui ont leur importance : la dimension individuelle du voyage, les données biographiques, les convictions spirituelles, les lectures et la conception même de l’écriture et de la littérature.La première partie de la thèse envisage les traits fondateurs du récit de voyage et aborde les récits du corpus d’un point de vue historique. La deuxième partie explore les interactions qui régissent le voyage et son écriture afin de mettre en évidence un art de composition qui transforme le vécu et le souvenir en écrit. La troisième partie appréhende l’écriture du voyage sur le plan de l’imaginaire, à travers la notion d’exotisme dans une vision qui se veut synthétique, et la question de représentation de l’altérité par le truchement de deux thèmes fédérateurs : le blanc de la carte et la langue chinoise. / This study concerns itself with two aspects of the techniques of French-speaking travel writers who visited China between 1840 and 1939 and of those who lived thereduring this period: on the one hand their writing practices and on the other the manner inwhich their texts deal with the notions of exoticism and the Other. The archetype of the romantic voyage constitutes an important reference, but the preceding centuries are takeninto account, too. The study integrates the geographical, historical, political, cultural andphilosophical complexities which characterised the West and the Far East during this particular hundred-year period. These « collective » factors are complemented by other similarly important but specifically personal elements : the individual character of thejourney, biographical details, spiritual convictions, reading preferences and the writers’particular conceptions of literature and writing.The first part of the dissertation examines the founding characteristics of the travelwriting and approaches the corpus from an historical perspective. The second part exploresthe interactions between the journey itself and the way it is described in order to highlightan art of composition which transforms experience and memories into writing. The thirdpart considers the travel writing as the work of the imaginary through a synthesizing analysis of exoticism, and the problem of the representation of the Other by means of twounifying themes: the blank areas on the map and the Chinese language.
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Formes du mouvement dans la poésie d’Emily Dickinson – déplacements, réécritures, conversions / Forms of movement in the poetry of Emily Dickinson – shifts, re-writings, conversionsMayer, Sophie 27 November 2017 (has links)
L’objectif de cette thèse est de montrer que le mouvement constitue le principe fondateur de la démarche intellectuelle et poétique d’Emily Dickinson (1830-1886). Mis au service d’une pensée qui ne cessa de se remettre en question et de combattre les certitudes et les schémas (culturels, religieux…) établis, le mouvement se révèle être une arme de déstabilisation et de déconstruction critique visant à discréditer tous les systèmes de pensée et de croyances jugés autoritaires et « dogmatiques », au sens fort où l’entendaient les sceptiques anciens, avec lesquels Dickinson présente d’évidentes affinités. Mais le mouvement apparaît également comme un principe vital et un agent de construction dans les poèmes : il permet d’élaborer, par voie de réécritures subversives et de détournements subtils, une approche du monde, de la connaissance et de la foi, qui vise aussi bien à légitimer la puissance de la pensée et de l’expérience individuelles qu’à rendre compte de ce que l’incertitude, l’instabilité et le changement sont l’essence même de la pensée et de la vie. Située au croisement de la poétique, de l’épistémologie et de l’approche dite « culturelle », cette thèse se propose d’examiner les formes du mouvement présentes dans l’œuvre de Dickinson en les mettant en regard d’une scène nationale elle-même mouvementée, placée sous le signe de la rupture, de la crise et du doute, mais également portée par un élan de libération et de renouveau qui vit l’émergence de nouvelles forces (politiques, économiques, sociales, culturelles) qui entendaient valoriser et défendre la liberté et l’épanouissement individuels. / The aim of this thesis is to demonstrate that the fundamental poetic and intellectual principle in the work of Emily Dickinson (1830-1886) is movement. In the service of an intellect that constantly questioned and challenged the established religious and cultural frameworks, movement firstly reveals itself to be a weapon of destabilisation and critical deconstruction : indeed, it aims to discredit and overturn systems of thought and beliefs deemed authoritarian and dogmatic, the latter in the strong sense as understood by the ancient sceptics, with whom Dickinson had obvious affinities. Movement however also appears as a vital principle and a constructive agent within her work : through subversive rewritings and subtle deviations, it enables the elaboration of an approach to the world, knowledge and faith, which seeks as much to legitimise the power of individual experience and reflection, as to acknowledge that uncertainty, instability and change are the very essence of thought and of life. At the intersection of poetics, epistemology and cultural studies, this thesis thus examines the forms of movement present in Dickinson’s work, by considering them alongside a turbulent national context, itself characterized by rupture, crisis and doubt, but equally impelled by a momentum towards liberation and renewal, which saw the emergence of new forces (political, economic, social, cultural) valorising and defending the freedom and flourishing of the individual.
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Déshabiller la danse : Les scènes de café-concert et de music-hall (Paris, 1864-1908) / Undressing the dance : Café-concert and music-hall scenes (Paris, 1864-1908)Paillet, Camille 21 June 2019 (has links)
À mi-chemin entre un café, un jardin d’agrément, un bal et une scène théâtrale, les cafés-concerts et les music-halls représentent les divertissements les plus importants du XIXe siècle. Espaces spectaculaires qui accueillent des sociabilités hétérogènes et qui combinent une double fonction artistique et festive, l’identité socioculturelle de ces nouveaux loisirs s’est d’abord élaborée par opposition au statut du lieu d’art. Le postulat de la rareté des répertoires et des artistes issus des cafés-concerts et des music-halls dans l’historiographie des arts scéniques, et dans la transmission des savoirs en danse, nous a conduits à enquêter sur les raisons et les enjeux de cette mise à l’écart. « Lieux dangereux et vulgaires », « spectacles immoraux », « artistes insipides », sont les expressions symptomatiques d’une perception négative fondée sur un ensemble idéologique qui concourt à dessiner les contours d’une illégitimité culturelle. Une première étape de la recherche vise à analyser les principes de distinction sociale et de hiérarchisation artistique en œuvre dans le processus de délégitimation des cafés-concerts et des music-halls, en puisant dans les sources produites par les institutions en charge du contrôle des spectacles au XIXe siècle. Catégorisés en tant qu’objets populaires, les arguments déployés par les instances administratives et la police des théâtres révèlent en premier lieu le fondement d’une idéologie de classe, focalisée sur les origines prétendues populaires de ces divertissements. Entre le Second Empire et la Troisième République, l’histoire des cafés-concerts et des music-halls est traversée par un phénomène de féminisation qui bouleverse les pratiques et les représentations associées à ces espaces et participe à resémantiser leurs premières attributions sociales et symboliques. La seconde phase de ce travail s’intéresse aux effets d’un processus qui interagit sur les plans socioculturel, professionnel et symbolique par une présence féminine érotisée et qui tend à bâtir la catégorie du divertissement comme appartenant au genre féminin. Afin d’interroger les échanges entre altérités féminines et corporéités populaires sur les scènes des cafés-concerts et des music-halls durant la seconde moitié du XIXe siècle, la thèse mobilise deux catégories d’artistes féminines — les effeuilleuses et les danseuses de chahut-cancan — réunies autour d’un geste scénique et érotique commun : le déshabillage. L’étude de ce geste ouvre un troisième champ de questionnements sur les rapports entre l’érotique et l’illégitime dans les pratiques professionnelles de femmes qui exercent un métier artistique au sein d’un lieu spectaculaire à la fois déconsidéré et hautement érotisé. À travers les différentes étapes qui jalonnent cette recherche, la réflexion cherche à rendre compte de l’impact du déshabillage érotique sur la sensibilité d’une époque, sur le statut social des femmes, mais également sur les mouvements internes de professionnalisation des artistes de café-concert et de music-hall au XIXe siècle, et plus globalement, sur l’héritage historiographique de ces divertissements. / Halfway between a café, a pleasure garden, a ball and a theatrical stage, café-concert and music hall are the main entertainment places in the 19th century. Spectacular spaces that welcome heterogeneous sociability and combine a dual artistic and festive function, the socio-cultural identity of these new leisure activities was first developed as opposed to the status of the art place. The postulate of the rarity of repertoires and artists from café-concert and music hall in the historiography of performing arts, and in the transmission of knowledge in dance, has led us to investigate the reasons of this exclusion and the issues at stake. "Dangerous and vulgar places", "immoral performances", "insipid artists", are symptomatic expressions of a negative perception based on an ideological set that contributes to drawing the contours of cultural illegitimacy. The first stage of the research consists in analysing the principles of social distinction and artistic hierarchy in the process of delegitimization of café-concert and music hall, based on the sources from the institutions responsible for controlling 19th century performances. Categorized as popular objects, the arguments put forward by the administrative authorities and the theatre police reveal first and foremost the basis of a class ideology, focused on the supposedly popular origins of these entertainments. Between the Second Empire and the Third Republic, the history of café-concert and music hall was marked by a phenomenon of feminization that disrupted the practices and representations associated with these places and helped to redefine their first social and symbolic attributions. The second stage of this work focuses on the effects of a process that interacts socioculturally, professionally and symbolically through an eroticized female presence, and that tends to build the entertainment category as belonging to the female gender. In order to question the exchanges between female otherness and popular corporealities on the stages of café-concert and music hall during the second half of the 19th century, the thesis focuses on two categories of female artists — the effeuilleuse (strippers) and the chahut-cancan dancers — gathered around a common scenic and erotic gesture: undressing.
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Rimbaud et le rimbaldisme. XIXe-XXe siècle / Rimbaud and rimbaldism. 19th century-20th centuryCavallaro, Adrien 18 November 2017 (has links)
Notre thèse a pour but de refonder les études de réception rimbaldiennes en substituant à la notion négative de mythe, forgée par Étiemble dans les années 1950, la notion positive de rimbaldisme. Alors que le mythe envisage la réception rimbaldienne comme une erreur d’interprétation collective et veut séparer l’œuvre de Rimbaud de sa réception, le rimbaldisme entend évaluer ce qui unit l’œuvre et sa réception, en adoptant un point de vue avant tout poétique. Notre corpus comprend les auteurs de réception les plus importants de la fin du XIXe siècle, moment de la réception symboliste de Rimbaud, au début des années 1950, au moment où la critique universitaire prend le relais d’une critique d’écrivains : Aragon, Breton, Claudel, Jacques Rivière, Léon-Paul Fargue, Max Jacob, Gustave Kahn, Verlaine notamment en sont les figures les plus importantes. Les enjeux d’une telle réflexion (historiographiques, herméneutiques, poétiques) sont rimbaldiens et extrarimbaldiens. L’approche littéraire de la réception permet de penser le devenir de l’œuvre rimbaldienne au XXe siècle, tout en livrant des enseignements sur cette œuvre elle-même. Elle permet aussi d’envisager une langue de la modernité poétique, une grammaire mentale selon laquelle la poésie moderne elle-même est théorisée sur notre période. / The aim of this thesis is to reforge the rimbaldian reception studies by substituting rimbaldism, a positive notion, for the negative notion of myth, invented by Étiemble in the early 1950’s. While myth is described as a collective error of interpretation and distinguishes between Rimbaud and the reception, rimbaldism is a way to pay attention to the links between these two fields ; the point of view is strictly poetical. The corpus includes the most important rimbaldian authors from the end of the 19th century, at a time when a symbolist reception was promoting Rimbaud’s works, to the middle of the 20th century, at a time when the writers criticism is progressively overwhelmed by universitary criticism : Aragon, Breton, Claudel, Jacques Rivière, Léon-Paul Fargue, Max Jacob, Gustave Kahn, Paul Verlaine are the most important authors of this corpus. The issues of such an analysis (historiographical, hermeneutical and poetical) are rimbaldian and extrarimbaldian. The literary approach of reception is a way to think about what becomes of Rimbaud’s poetry during the 20th century, and at the same time it is an original way to study this poetry. But the main issue is the approach of an original modern language, a sort of collective mental grammar according to which modern poetry itself is theorized during the period.
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