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Lying, deception and strategic omission : definition and evaluation / Mensonge, tromperie et omission stratégique : définition et évaluationIcard, Benjamin 04 February 2019 (has links)
Cette thèse vise à mieux définir ainsi qu'à mieux évaluer les stratégies de tromperie et de manipulation de l'information. Des ressources conceptuelles, formelles et expérimentales sont combinées en vue d'analyser des cas standards de tromperie, tels que le mensonge, mais aussi non-standards, tels que les inférences trompeuses et l'omission stratégique. Les aspects définitionnels sont traités en premier. J'analyse la définition traditionnelle du mensonge en présentant des résultats empiriques en faveur de cette définition classique (dite 'définition subjective'), contre certains arguments visant à défendre une 'définition objective' par l'ajout d'une condition de fausseté. J'examine ensuite une énigme logique issue de R. Smullyan, et qui porte sur un cas limite de tromperie basé sur une règle d'inférence par défaut pour tromper un agent par omission. Je traite ensuite des aspects évaluatifs. Je pars du cadre existant pour l'évaluation du renseignement et propose une typologie des messages fondée sur les dimensions descriptives de vérité (pour leur contenu) et d'honnêteté (pour leur source). Je présente ensuite une procédure numérique pour l'évaluation des messages basée sur les dimensions évaluatives de crédibilité (pour la vérité) et de fiabilité (pour l'honnêteté). Des modèles numériques de plausibilité servent à capturer la crédibilité a priori des messages puis des règles numériques sont proposées pour actualiser ces degrés selon la fiabilité de la source. / This thesis aims at improving the definition and evaluation of deceptive strategies that can manipulate information. Using conceptual, formal and experimental resources, I analyze three deceptive strategies, some of which are standard cases of deception, in particular lies, and others non-standard cases of deception, in particular misleading inferences and strategic omissions. Firstly, I consider definitional aspects. I deal with the definition of lying, and present new empirical data supporting the traditional account of the notion (called the ‘subjective definition’), contradicting recent claims in favour of a falsity clause (leading to an ‘objective definition’). Next, I analyze non-standard cases of deception through the categories of misleading defaults and omissions of information. I use qualitative belief revision to examine a puzzle due to R. Smullyan about the possibility of triggering a default inference to deceive an addressee by omission. Secondly, I consider evaluative aspects. I take the perspective of military intelligence data processing to offer a typology of informational messages based on the descriptive dimensions of truth (for message contents) and honesty (for message sources). I also propose a numerical procedure to evaluate these messages based on the evaluative dimensions of credibility (for truth) and reliability (for honesty). Quantitative plausibility models are used to capture degrees of prior credibility of messages, and dynamic rules are defined to update these degrees depending on the reliability of the source.
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Advances in uncertainty modelling : from epistemic uncertainty estimation to generalized generative flow networksLahlou, Salem 08 1900 (has links)
Les problèmes de prise de décision se produisent souvent dans des situations d'incertitude, englobant à la fois l'incertitude aléatoire due à la présence de processus inhérents aléatoires et l'incertitude épistémique liée aux connaissances limitées. Cette thèse explore le concept d'incertitude, un aspect crucial de l'apprentissage automatique et un facteur clé pour que les agents rationnels puissent déterminer où allouer leurs ressources afin d'obtenir les meilleurs résultats.
Traditionnellement, l'incertitude est encodée à travers une probabilité postérieure, obtenue par des techniques d'inférence Bayésienne approximatives. Le premier ensemble de contributions de cette thèse tourne autour des propriétés mathématiques des réseaux de flot génératifs, qui sont des modèles probabilistes de séquences discrètes et des échantillonneurs amortis de distributions de probabilités non normalisées. Les réseaux de flot génératifs trouvent des applications dans l'inférence Bayésienne et peuvent être utilisés pour l'estimation de l'incertitude. De plus, ils sont utiles pour les problèmes de recherche dans de vastes espaces compositionnels. Au-delà du renforcement du cadre mathématique sous-jacent, une étude comparative avec les méthodes variationnelles hiérarchiques est fournie, mettant en lumière les importants avantages des réseaux de flot génératifs, tant d'un point de vue théorique que par le biais d'expériences diverses. Ces contributions incluent une théorie étendant les réseaux de flot génératifs à des espaces continus ou plus généraux, ce qui permet de modéliser la probabilité postérieure et l'incertitude dans de nombreux contextes intéressants. La théorie est validée expérimentalement dans divers domaines.
Le deuxième axe de travail de cette thèse concerne les mesures alternatives de l'incertitude épistémique au-delà de la modélisation de la probabilité postérieure. La méthode présentée, appelée Estimation Directe de l'Incertitude Épistémique (DEUP), surmonte une faiblesse majeure des techniques d'inférence Bayésienne approximatives due à la mauvaise spécification du modèle. DEUP repose sur le maintien d'un prédicteur secondaire des erreurs du prédicteur principal, à partir duquel des mesures d'incertitude épistémique peuvent être déduites. / Decision-making problems often occur under uncertainty, encompassing both aleatoric uncertainty arising from inherent randomness in processes and epistemic uncertainty due to limited knowledge. This thesis explores the concept of uncertainty, a crucial aspect of machine learning and a key factor for rational agents to determine where to allocate their resources for achieving the best possible results.
Traditionally, uncertainty is encoded in a posterior distribution, obtained by approximate \textit{Bayesian} inference techniques. This thesis's first set of contributions revolves around the mathematical properties of generative flow networks, which are probabilistic models over discrete sequences and amortized samplers of unnormalized probability distributions. Generative flow networks find applications in Bayesian inference and can be used for uncertainty estimation. Additionally, they are helpful for search problems in large compositional spaces. Beyond deepening the mathematical framework underlying them, a comparative study with hierarchical variational methods is provided, shedding light on the significant advantages of generative flow networks, both from a theoretical point of view and via diverse experiments. These contributions include a theory extending generative flow networks to continuous or more general spaces, which allows modelling the Bayesian posterior and uncertainty in many interesting settings. The theory is experimentally validated in various domains.
This thesis's second line of work is about alternative measures of epistemic uncertainty beyond posterior modelling. The presented method, called Direct Epistemic Uncertainty Estimation (DEUP), overcomes a major shortcoming of approximate Bayesian inference techniques caused by model misspecification. DEUP relies on maintaining a secondary predictor of the errors of the main predictor, from which measures of epistemic uncertainty can be deduced.
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Reconstruire la philosophie à partir de l'Afrique : une utopie postcolonialeAbadie, Delphine 01 1900 (has links)
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Détermination judiciaire des faits et erreurs judiciaires : perspective narrative sur le processus judiciaire criminel et la recherche de véritéVani, Juliette 12 1900 (has links)
Ce mémoire propose une conception narrative du système de justice criminel. Pour ce faire, l’auteure mobilise la théorie narrative suivant laquelle le procès contradictoire est appréhendé comme un concours entre différentes histoires. Le caractère général de cette théorie confère à l’auteure l’espace nécessaire pour analyser et expliquer différents aspects du traitement judiciaire des faits, que ce soit la preuve judiciaire, le processus de détermination judiciaire des faits, l’intervention judiciaire en appel ou encore le droit qui encadre chacun de ces aspects. La notion d’« histoire » favorise l’adoption d’une perspective qui sort du cadre restreint du procès dans lequel la notion de « preuve » est enfermée. La théorie narrative permet ainsi à l’auteure d’expliquer et d’organiser en un tout unifié divers aspects du processus judiciaire comme l’enquête, le dépôt des accusations, la théorie de la cause, le contre-interrogatoire ou encore la façon dont les faits sont d’abord choisis et assemblés par les parties avant d’être administrés et traités au procès sous forme de « preuve ». Appliquée au procès, cette théorie implique une approche holistique de la preuve suivant laquelle la détermination judiciaire des faits est une évaluation de la vraisemblance relative des histoires en compétition. Cela remet en question la vision traditionnelle (ou rationaliste) atomiste de la preuve où les faits sont déterminés suite à une décision sur la véracité ou la fausseté de chacun des éléments de preuve. Le nouvel éclairage qu’apporte cette vision narrative du procès et ses diverses implications mènent l’auteure à remettre en question le bien-fondé de la vision traditionnelle voulant que le procès mène à une détermination judiciaire des faits qui soit exacte. Au terme de son illustration de la valeur heuristique de la théorie narrative, l’auteure revisite sous la perspective narrative les récentes études en matière d’erreurs judiciaires. Elle en conclut que le droit commande au juge d’atteindre une vérité hybride sur les faits, à michemin entre, d’une part, ce qui est survenu dans la réalité et, d’autre part, ce qui permet de conférer un maximum de cohérence aux éléments de preuves effectivement présentés au procès. / This master’s thesis proposes a narrative conceptualization of the criminal justice system. The author employs the narrative theory framework that conceives the adversarial trial as a contest between different stories. This comprehensive theory offers a lens through which the author analyzes and explains multiple aspects of the judicial processing of facts including evidence at trial, fact-finding, appellate review and the law governing these aspects. The concept of “story” allows a broader perspective than the concept of “evidence” which is limited to the trial. This umbrella theory is therefore used to explain, organize and provide a united understanding of various aspects of the judicial system, such as the investigatory process, the laying of charges, the theory of a case, the cross-examinations, as well as how facts are chosen and organized before being presented and processed at trial as “evidence”. At trial, the global perspective of the narrative theory challenges the traditional (or rationalist) atomist approach to evidence, which explains fact-finding as a decision based on the truthfulness or the falseness of each individual piece of evidence adduced at trial. The narrative perspective, rather, suggests a holistic approach – fact-finding is a decision regarding the relative plausibility between two competing stories. Thus, these insights from the narrative theory call into question the traditional assumption that trials lead to accurate findings of fact. After her demonstration of the heuristic value of the narrative theory, the author applies the narrative framework to recent studies on miscarriages of justice. She concludes that the law enables triers of fact to reach only a hybrid truth, halfway between what happened in reality and an assessment of the consistency between the evidence adduced at trial.
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Approche communicationnelle de l'incertitude dans les projets innovants en phase de lancement / Communicational approach of the uncertainty in the initial phase of innovative projectsCamin, Jean-Michel 03 December 2014 (has links)
Alors que les principales activités d’un chef de projet s’effectuent à travers le processus de communication, on observe que de nombreux projets font l'objet de retards, dérives ou défauts de spécifications. Excès de mesures pour prévenir le risque ou gestion déficiente de la communication laissant trop de place à l’incertitude ? La Théorie de la Réduction de l’Incertitude développée par Berger et Calabrese (1975) dans le champ de la communication ne permet pas de totalement saisir comment un chef de projet dissipe l’incertitude existante entre les acteurs. En revisitant un projet opérationnel dans le cadre d’une recherche-action, nous nous employons à identifier comment incertitude et communication s’influencent et se structurent mutuellement. Nous avons convoqué l’approche constructiviste et la théorie de l’acteur-réseau de Callon et Latour pour accéder au sens de cette relation circulaire. Nous avançons les hypothèses selon lesquelles : - L’incertitude est un actant qui intervient dans la construction du réseau (au sens de Bruno Latour (2007) « ce qui est tracé par les traductions »).- Le processus de communication diffère suivant la nature de l’incertitude rencontrée ou ressentie. - Le processus de communication performe et scelle les relations en les rendant si coûteuses à défaire et si économiques à maintenir, qu’elles deviennent irréversibles. L’approche communicationnelle de l’incertitude mettra en évidence plusieurs caractéristiques de cet actant, comme sa capacité à peupler un « réseau de manques », la façon dont le réseau se hiérarchise pour faire sens, la description du processus d’estimation continue dont il fait l’objet (l’Incertus). Si nous concevons l’incertitude comme l’attribut d’un phénomène alors la « communication-incertitude » fabrique le sens en même temps qu’elle détermine la valeur de cet attribut. En positionnant l’incertitude comme un phénomène socialement construit, nous présentons un modèle constructiviste de « communication-incertitude » où l’observateur est un acteur intentionnel limité par des contraintes (Boudon, 2009) et proposons de distinguer la nature de l’incertitude suivant une typologie : l’incertitude de variabilité (inhérente à la variabilité des choses), l’incertitude épistémique ambiguë ou non (due à l’imperfection de nos connaissances) et l’incertitude d'échelle (en rapport avec l’imperfection de nos modèles de représentations). Dans ce mouvement vers l’irréversibilité, les processus de communication participent au remplacement des médiateurs (qui transforment, redonnent du sens, font faire des choses inattendues) par des intermédiaires (qui transmettent, transfèrent sans modifier) et les actants les plus réversibles sont évacués vers la périphérie du réseau. / While the main activities of a project manager are done through the communication process, it is observed that many projects are subject to delays, excesses or defects specifications. Excess of measurements to prevent the risk ? Defective management of the communication which leaves too much place to uncertainty ? The Theory of Uncertainty Reduction developed by Berger and Calabrese (1975) in the field of communication does not fully understand how a project dissipates the existing uncertainty between actors. By revisiting an operational project within the framework of action research, we strive to identify how uncertainty and communication influence and form themselves mutually. We used the constructivist approach and the actor-network theory of Callon and Latour to reach the meaning of this circular relationship. We advance the following hypotheses: - Uncertainty is a nonhuman actor involved in the construction of the network (as defined by Bruno Latour (2007) "which is drawn by translations"). - The communication process differs according to the nature of the uncertainty encountered or felt. - The communication process performs and seals relationships by making them so expensive to undo and so economic to maintain, that they become irreversible. The communicational approach of the uncertainty will highlight several features of this nonhuman actor, as its ability to populate a "network of gaps", the way the network ranks into a hierarchy to make sense, the description of the continuous process of estimation (the Incertus). If we conceive uncertainty as an attribute of a phenomenon, then "communication-uncertainty" makes sense at the same time it determines the value of this attribute. By positioning uncertainty as a socially constructed phenomenon, we present a constructivist model of "communication-uncertainty" where the observer is an intentional actor limited by constraints (Boudon, 2009). We propose to distinguish the nature of uncertainty following a typology: the variability uncertainty (inherent variability of things), the epistemic uncertainty ambiguous or not (due to the imperfection of our knowledge) and the scale uncertainty (in touch with the imperfection of our models of representations). In this movement towards irreversibility, the communication processes involved in replacing mediators (which transform, give meaning, make unexpected things do) by intermediaries (which transmit, transfer without changing) and the most reversible nonhumans actors are evacuated to the network edge.
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Les dimensions sociales des projets agroécologiques en agriculture au Sénégal : le point de vue des acteurs de terrain.Thiam, Alioune Badara 08 1900 (has links)
Au lendemain des indépendances en 1960, les politiques agricoles au Sénégal se sont très tôt concentrées sur l'amélioration de la production agricole afin de garantir l'autosuffisance alimentaire. Cependant, ces politiques ont échoué à répondre aux besoins alimentaires en raison de facteurs tels que la sécheresse des années 70, les plans d'ajustement structurel et la dévaluation du franc CFA.
Face à cette vulnérabilité accélérée par les changements climatiques récents, l'agriculture biologique, soutenue par des ONG étrangères a progressivement émergé comme une solution pour réduire les dommages environnementaux causés par l'utilisation d'intrants chimiques et l'impact du réchauffement climatique. Au fil des décennies, les conditions de la production agricole sénégalaise se sont profondément améliorées grâce aux avancées techniques, favorisant des projets axés sur les aspects agro-écologiques. Ainsi, des initiatives telles que la DyTAES ont contribué à promouvoir l'agroécologie au pays, afin d’accroître la productivité tout en préservant l'environnement.
Cependant, l’agroécologie ne se limite pas à des solutions techniques et les préoccupations sociales, telles que la cocréation des connaissances, la participation des populations et l’égalité de genre, font partie intégrante de la manière dont le concept a été théoriquement défini. Dans un tel contexte, l’objectif est d’étudier l’intégration de ces dimensions sociales dans les initiatives en agroécologie mises en place sur le terrain au Sénégal. Sur la base d’entretiens avec des intervenants clés dans le domaine de l’agroécologie sénégalaise et l’analyse de documents, le mémoire montre que les projets agroécologiques au Sénégal tentent de réduire les inégalités sociales en renforçant les capacités des agriculteurs, en démocratisant les décisions, en intégrant savoirs locaux et scientifiques, et en promouvant la justice sociale et l'équité de genre. Toutefois, les intervenants soulignent aussi que les inégalités structurelles de genre demeurent fortes et que l’implication de l’État dans les projets agroécologiques reste timide, ce qui menace la pérennité de projets qui restent très dépendants des fonds internationaux. / After independence in 1960, agricultural policies in Senegal quickly focused on improving agricultural production to ensure food self-sufficiency. However, these policies failed to meet food needs due to factors such as the droughts of the 1970s, structural adjustment plans, and the devaluation of the CFA franc.
Faced with this vulnerability, accelerated by recent climate changes, organic agriculture, supported by foreign NGOs, gradually emerged as a solution to reduce environmental damage caused by the use of chemical inputs and the impact of global warming. Over the decades, the conditions of agricultural production in Senegal have deeply improved thanks to technical advances, favoring projects focused on agroecological aspects. Thus, initiatives such as DyTAES have contributed to promoting agroecology in the country to increase productivity while preserving the environment.
However, agroecology is not limited to technical solutions. Social concerns, such as the cocreation of knowledge, population participation, and gender equality, are integral to how the concept has been theoretically defined. In this context, the objective is to study the integration of these social dimensions into agroecological initiatives implemented on the ground in Senegal. Based on interviews with key stakeholders in the field of Senegalese agroecology and document analysis, the thesis shows that agroecological projects in Senegal try to reduce social inequalities by strengthening farmers' capacities, democratizing decision-making, integrating local and scientific knowledge, and promoting social justice and gender equity. Nonetheless, the speakers also emphasize that structural gender inequalities remain strong and that the involvement of the
State in agroecological projects remains timid, which threatens the sustainability of projects that remain highly dependent on international funds.
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