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Développement des constructions conceptuelles, de la catégorisation et des attributions causales relatives à l'environnement : étude comparative interculturelle / Development of conceptual constructions, categorization and causal attribution concerning environment : cross-cultural study

Guillen Gutierrez, Elisa chantal 10 December 2014 (has links)
Cette thèse a pour objectif de montrer l’influence des systèmes écoculturels en prenant en compte les effets développementaux sur l’élaboration des constructions conceptuelles, de la catégorisation et des attributions causales dans les questions relatives à l’environnement. Elle s’appuie sur des recherches issues de la psychologie cognitive, de la psychologie interculturelle et de la psychologie environnementale. Notre thèse s’est construite à partir de trois études exploratoires, dirigées par des théories (« theory driven ») : la théorie des dimensions de valeur (Hosftede, 1998) et celle des différents styles de pensée (Nisbett et al. 2001). Les recherches de terrain ont eu lieu auprès d’enfants et d’adolescents en France et au Mexique, deux pays ayant des traditions culturelles différentes (ex. la langue, les pratiques religieuses et de socialisation). Nous postulons que la réalité culturelle locale influence les constructions conceptuelles, la catégorisation et les attributions causales sur le monde qui nous entoure. La première étude de la thèse examine non seulement les constructions conceptuelles portant sur la nature et l’environnement mais aussi leur co-construction. Les résultats de cette étude montrent que la construction conceptuelle de la nature est mieux élaborée que celle de l’environnement, même si aucune d’entre elles deux ne peuvent atteindre le niveau d’un concept mature (Vygostky, 1978). Nous avons identifié deux modèles cognitifs et des différences significatives dans le contenu des ces constructions conceptuelles selon l’appartenance culturelle des sujets. Toutefois, nous observons avec l’âge un affaiblissement de ces différences, probablement du à l’influence de l’éducation de type occidental. La deuxième étude quasi-expérimentale analyse les modes de catégorisation des objets du monde naturel et des objets créés par l’homme ainsi que la place de l’homme dans la nature. Les résultats concernant ces modes de catégorisation révèlent l’utilisation de différents styles de pensée (Nisbett et al. 2001). D’un côté, les sujets français catégoriseraient le monde en utilisant un raisonnement de type analytique s’appuyant sur les caractéristiques taxonomiques et les propriétés biologiques ou fonctionnelles des objets. De l’autre, les sujets mexicains privilégieraient un raisonnement holistique s’appuyant sur les caractéristiques contextuelles et interactionnelles des objets. Cependant, nous observons encore une fois qu’avec l’âge ces différences sont moins significatives. Les résultats concernant la place de l’homme dans la nature ne révèlent pas de différences interculturelles ni développementales. En effet, pour les enfants et les adolescents des deux cultures, l’homme n’appartient pas intrinsèquement à la nature. Ce résultat souligne ainsi la confusion conceptuelle entre le monde des humains et le monde naturel. La troisième étude quasi-expérimentale s’intéresse au contenu et au type d’attributions causales des modifications ou transformations de la nature. Cette étude explore la compréhension par les enfants et les adolescents des causes de deux problèmes environnementaux (déforestation et pollution atmosphérique) et de deux conséquences du changement climatique (fonte des glaces et montée des eaux). Les résultats mettent en lumière que, dans les deux cultures, les causes des problèmes environnementaux sont plus facilement conceptualisées que celles des changements climatiques. Concernant l’attribution causale, des différences interculturelles et développementales ont été observées. L’analyse des données a révélé différents types de causes : internes, externes, relationnelles et des raisonnements écologiques. Cette thèse démontre que le développement de la pensée humaine est influencé par les connaissances modulées par la culture et l’expérience directe fournissant à l’individu des cadres d'interprétation qui lui permettent de s’adapter socialement. / This thesis aims to show the influence of eco-cultural systems by taking into account the effects of development on the evolution of conceptual constructs, categorization and causal attributions. This work involves research from cognitive psychology, cross-cultural psychology and environmental psychology. This thesis is composed of three main exploratory experimental studies, and also involves some theory driven hypotheses based on the theory of value dimensions (Hosftede, 1998) and thinking styles (Nisbett et al. 2001). Field research took place among children and adolescents in France and Mexico, which are two countries with different cultural traditions (eg. language, religious practices and socialization). However, the lifestyles of the cities of Monterrey and Paris are relatively similar, which enables cross-cultural comparison. We postulate that local cultural reality influences conceptual constructs, categorization and causal attributions of the world around us. The first experimental study examines not only conceptual constructions of nature and environment but also their co-construction. The results of this study show that the conceptual construction of nature is better developed than that of the environment, although neither reach the level of mature concept (Vygostky 1978). One reason is that their respective observed conceptualization is therefore interdependent and weakening each other. From a cultural point of view, we have identified two specific cognitive models in each country and observed significant differences in the content of these conceptual constructions. However, these differences decrease with age, probably due to the influence of Western education. The second experimental study analyzes the modes of categorization of the natural and artificial world and the place of man in nature. The results for these modes of categorization reflect the use of different styles of thinking (Nisbett et al. 2001). These are influenced by different values favored by the type of society (Hofstede, 1998). French subjects categorize the world with an analytical type of reasoning based on taxonomic characteristics, and the biological and functional properties of objects. Mexican subjects however prefer a holistic reasoning based on contextual and interactional features of objects. However, once again, we observe that these differences are less pronounced with age. The results concerning the place of man in nature do not reveal intercultural or developmental differences. Indeed, for children and adolescents of both cultures, man does not intrinsically belong to nature. This result underlines the conceptual extreme fragility between the human world and the natural world. The third experimental study focuses on the content and type of causal attributions modifications/transformations of nature. This study explores the understanding of children and adolescents of both the causes of environmental problems (deforestation and air pollution) and the consequences of climate change (melting ice and rising sea levels). The results highlight that in both cultures, the causes of environmental problems are more easily conceptualized than the consequences of climate change. We observed cross-cultural and developmental differences in the nature of these causes. Data analysis of the causes of such modifications/transformations of nature revealed different types of causes: internal, external, relationships and ecological reasoning. This thesis demonstrates the cultural nature of human thought. knowledge modulated by culture and direct experience provides the individual with an interpretive framework that guides their cognitive processes and allows them to adapt socially.
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L'humeur dépressive sous l'angle des cognitions spécifiques et des écarts entre les sois / Depressive mood from the perspective of specific cognitions and self-discrepancies

Ledrich, Julie 07 September 2011 (has links)
L'objectif de notre travail est de proposer un modèle explicatif de l'humeur dépressive, intégrant à la fois un ensemble de cognitions, ainsi qu'une évaluation des écarts entre les sois. Plusieurs études préliminaires à ce modèle ont été réalisées. D'une part, deux études investissent l'opérationnalisation et l'organisation structurale de huit cognitions spécifiques. En outre, nous essayons de mettre en évidence deux mécanismes les reliant à l'humeur dépressive, l'un bénéfique via le contrôle perçu, et l'autre délétère via l'auto-blâme. Nos résultats confirment nos hypothèses en reléguant les attributions causales au second plan, et en montrant que l'auto-blâme et le contrôle perçu correspondent à des dimensions plus proximales de la dépression. D'autre part, une troisième étude présente les qualités psychométriques de notre adaptation française d'une échelle évaluant les écarts entre les sois idéal, moral et non désiré (Hardin et Lakin, 2009). Cette validation préliminaire permettra la mise en oeuvre d'une quatrième étude destinée à mettre à l'épreuve notre modèle intégratif. La mise en perspective de ces dimensions est analysée sous l'angle de leurs effets sur l'estime de soi, variable supposée médiatrice. Tandis que les cognitions spécifiques conservent les effets précédemment démontrés, certaines propositions de la théorie des écarts entre les sois (Higgins, 1987) ne sont pas vérifiées et feront l'objet d'analyses post-hoc. Enfin, nous interrogeons le sens de ces relations en montrant que, si la personnalité peut influencer l'émergence de l'humeur dépressive (« vulnerability model »), celle-ci est également susceptible d'altérer la façon de penser (« scar model »). / The aim of this study is to propose an integrated model of depressive mood, by including several cognitions and self-discrepancies. Several preliminary studies were conduct. On the one hand, two studies were devoted to the measure and test of a structural organisation between eight specific cognitions. In addition, we try to explain their relationship to depressive mood by the way of two distinct mechanisms: a salutary one via perceived control and a detrimental one via self-blame. Results corroborate our hypothesis by relegating causal attributions to the background and by showing that self-blame and perceived control have more proximity with depressive mood. On the other hand, one study presents the preliminary validation of our French adaptation of the Integrated Self-Discrepancy Index (ISDI; Hardin & Lakin, 2009). Then, through the use of structural equation modeling, the integrated model was tested. Self-esteem is proposed as mediator of the relationship between cognition, self-discrepancies and depression. While effects of cognition are confirmed, one hypothesis of self-discrepancy theory (Higgins, 1987) isn't. Additionally, post-hoc analyses were then performed. Finally, we addressed the direction of causality between personality and depression, by comparing five structural models including vulnerability hypothesis, scar hypothesis, or both. Results showed that a mixed model integrating both types fit best to the data.
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Psychopathologisation et échec académique / Psychopathologization and academic failure

Pujos, Stephane 14 December 2012 (has links)
La psychologisation est une explication causale en des termes psychologiques des évènements qui arrivent aux individus (Beauvois, 2006). Alors que le terme de psychologisation fait référence à la caractéristique interne des explications fournies par les individus, celui de psychopathologisation ferait référence aux caractéristiques à la fois internes mais aussi incontrôlables de ces explications (Haslam, Ban, & Kaufmann, 2007). Attribuer la cause d’une situation d’échec académique à une disposition contrôlable serait majorer la responsabilité de l’individu qui échoue dans cette situation (Weiner, 1995). En revanche attribuer la cause d’un échec académique à une disposition psychopathologique serait minorer la responsabilité de cet individu. Le but principal de cette thèse est 1) de métaboliser le concept de psychopathologisation 2) de révéler un lien entre l’échec académique et l’explication de cet échec par des causes psychopathologiques 3) de montrer que ce lien est distinct de celui existant entre l’échec académique et l’explication de celui-ci par des causes internes et contrôlables. Nous avons tenté de démontrer que les explications causales faites en des termes psychopathologiques avaient bien des caractéristiques différentes de celles faites en des termes internes et contrôlables. Nous avons très parcimonieusement montré un lien entre l’échec académique et les attributions causales d’ordre psychopathologique. Enfin la distinction entre la psychopathologisation et l’attribution causale à des causes internes et contrôlables reste à explorer plus avant. / Psychologization is a causal explanation in psychological terms of events occurring to people (Beauvois, 2006). Although psychologization refers to internal characteristic of explanations given by the people, psychopathologization refers to characteristics both internal and uncontrollable of these explanations (Haslam, et al., 2007). Attributing the cause of an individual’s academic failure to a controllable disposition would increase the perceived individual’s responsibility for this situation (Weiner, 1995). Conversely attributing to an uncontrollable disposition the cause of the same issue would decreased his responsibility. The main goal of this work is to 1) metabolize the psychopathologization concept 2) reveal a link between academic failure and psychopathologization 3) show that this link is different from the one that exists between attribution to internal and controllable causes and academic failure. We tried to show that psychopathologization and attribution to internal and controllable causes are different in essence. We hardly succeeded to reveal a link between psychopathologization and academic failure. Finally, further work is needed to show a distinction between the two processes.
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Activités et contenus des ouvrages scolaires québécois d'histoire générale (1985-1999) relatifs aux causes de l'évolution démocratique

Éthier, Marc-André January 2000 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Normes émotionnelles et jugement social: Etude de l'influence de la perception du sentiment de culpabilité d'un transgresseur sur les processus d'attribution d'une peine en fonction de son appartenance culturelle

Leys, Christophe J. T. 06 April 2011 (has links)
Juger est un processus particulièrement ardu. Malgré le cadre légal, le cerveau humain est soumis à de nombreuses influences. Il recueille, consciemment ou non, des informations de provenances variées lorsqu’il est face à une situation. De nombreux travaux ont mis en évidence des influences externes aux faits, comme la beauté du prévenu, l’aspect horrible des preuves ou les caractéristiques physiques des noirs par rapport aux blancs, qui influenceraient les jurys populaires aux Etats-Unis. En revanche, peu de travaux se sont intéressés aux émotions du prévenu et à l’influence qu’elles pourraient avoir sur les juges. Dans cette optique, deux chercheurs de l’Université libre de Bruxelles, Christophe Leys et Laurent Licata, ont étudié l’influence de la perception de la culpabilité, en tant qu’émotion, sur le jugement pénal. Ils ont accepté de résumer pour Justice-en-ligne le fruit de leurs recherches. Le sentiment de culpabilité est essentiel dans le cadre d’un jugement parce qu’il induit celui qui la ressent à réparer son tort, que ce soit symboliquement, par des excuses, ou concrètement par des actes, comme le remboursement des dommages occasionnés. Une première étude a montré qu’un prévenu, pris en flagrant délit, se sentant coupable sera moins sévèrement condamné que s’il ne se sent pas coupable, car il est perçu comme plus sociable, que son délit a tendance à être attribué à des circonstances externes, et qu’il semble moins susceptible de récidiver. Dans une seconde approche nous avons voulu savoir si l’influence des sentiments de culpabilité et de colère était la même en fonction de l’origine ethnique du prévenu, belge ou maghrébine. Lorsque l’on teste la présence ou l’absence de culpabilité et de colère, on obtient quatre comportements possibles du prévenu, qui peut : se sentir coupable et ne pas être en colère ; se sentir coupable et être en colère ; ne pas se sentir coupable ni être en colère ; ne pas se sentir coupable et être en colère. Le premier et le dernier comportement sont attendus : la culpabilité va de pair avec une absence de colère et inversement. Par contre, la présence conjointe de culpabilité et de colère, ou l’absence de culpabilité et de colère sont des comportements surprenants. Dans le cas d’un prévenu belge, les comportements attendus conduisent à une sanction sévère, alors que les comportements surprenants conduisent à une peine plus modérée. Paradoxalement, exprimer de la culpabilité et pas de colère n’est donc pas une stratégie payante pour le prévenu car elle revient à reconnaître les faits sans évoquer de circonstances atténuantes. En revanche, un prévenu qui se sent coupable mais qui est en colère contre la société induit l’idée qu’il a compris sa transgression, mais que des circonstances atténuantes l’excusent partiellement. Dans le cas d’un prévenu maghrébin, la situation diffère légèrement. Les Maghrébins souffrent de deux stéréotypes culturels (c’est-à-dire des croyances répandues dans la société à propos de leur groupe) négatifs à propos de ces émotions : ils sont perçus comme se mettant facilement en colère et comme se sentant rarement coupables. Il semble que les participants soient influencés, consciemment ou non, par ces stéréotypes. La condition cohérente, qui joint l’absence de culpabilité à la présence de colère conduit, comme pour le prévenu belge, à une peine sévère. Rien d’illogique : si un prévenu ne se sent pas coupable et de plus se rebelle, il ne doit pas s’attendre à de la clémence. Par contre, les deux conditions inattendues qui mènent à une peine moins sévère au prévenu belge n’ont pas cet effet chez le prévenu maghrébin. Tout se passe comme si, dès qu’il agit en accord avec ne fût-ce qu’un des stéréotypes négatifs de son groupe, il est puni sévèrement. Dès lors, s’il ressent de la colère ou qu’il ne se sent pas coupable, la peine est sévère. Par contre, lorsqu’il contredit ces stéréotypes, qu’il se sent coupable et n’est pas en colère, il est moins sévèrement puni. De toutes les conditions, Belges et Maghrébins confondus, c’est la situation qui conduit à la peine la plus basse. Il semble que, pour les prévenus maghrébins, les participants ne se soient pas tant centrés sur l’attribution de facteurs externes que sur une autre dimension, non pertinente chez un prévenu belge : le niveau d’intégration à la culture belge. Un maghrébin qui se sent coupable et n’est pas en colère est perçu comme bien intégré à la culture belge et moins condamné. Peut-on parler de discrimination ? Dans l’état actuel des recherches, il n’est pas question de discrimination, mais bien de raisonnements différents. Pour pouvoir invoquer la discrimination, il faudrait mettre en évidence plusieurs éléments : d’une part, ces études concernent essentiellement un échantillon de personnes qui ne sont pas magistrats, bien qu’une partie de l’échantillon était formée au droit. Même si aucune différence n’a été observée entre cet échantillon et le reste des participants, formés à d’autres disciplines que le droit, il se peut que les magistrats aient développé, par l’expérience, des stratégies de contrôle de ces effets. D’autre part, la peine dépend avant tout du comportement émotionnel ; dès lors, si l’on imagine une situation dans laquelle tous les prévenus réagissent sans se sentir coupables et en étant en colère, la peine sera uniformément sévère quelle que soit l’origine. Par contre, si tous les prévenus réagissaient en se sentant coupables et en n’étant pas en colère, nos études sugèrent que ce sont les prévenus belges qui seraient discriminés. Les prévenus maghrébins seraient également discriminés si, par exemple, tous les prévenus réagissaient de manière inattendue. Mais nous n’avons que peu d’informations sur ces comportements lors des procès. Quelques données supplémentaires Outre les expériences, quelques observations de terrain ont soulevé des points qui peuvent alimenter le débat. Trois approches ont été réalisées : l’observation de procès, l’entretien avec des ex-détenus et l’entretien avec des magistrats. Les deux premières visaient avant tout à investiguer la gestion des émotions en fonction de l’origine culturelle. Les prévenus d’origine maghrébine ont-ils tendance à se sentir plus ou moins coupables que les prévenus d’origine belge ? Existe-t-il des différences culturelles quant aux normes relatives à la présentation d’excuses lorsque l’on a commis un délit ? Tous les prévenus ont-ils les moyens d’observer des rituels d’excuses complexes ? L’observation de nombreux procès révèle une corrélation très forte entre les aptitudes linguistiques perçues du prévenu et sa tendance à présenter des excuses. Plus un prévenu éprouve des difficultés à s’exprimer en français, moins les stratégies d’excuses seront utilisées. A l’inverse, les Belges semblent s’excuser plus souvent, presque systématiquement même, dès lors qu’ils ne nient pas les faits. Les ex-détenus, indépendamment de leur origine, ne se sentent a priori jamais coupables des délits qui leur ont été reprochés. Par contre, certains disent avoir présenté des excuses au tribunal. La culpabilité, lorsqu’elle était ressentie, concernait plutôt les conséquences du délit, comme les difficultés financières auxquelles étaient confrontées les familles des détenus, la violence imprévue durant les faits, ou encore, pour un cas, le délit lui-même (vente de stupéfiant) mais justifié par le fait que l’ex-détenu était toxicomane lors des faits. Il en ressort que, dans la plupart des cas, une justification morale avait déjà été trouvée lorsque les faits ont été commis, ce qui pose la question de l’intérêt d’un éventuel repentir et de l’impact qu’il faudrait lui donner sur la peine. Les magistrats pensent pour la plupart qu’ils sont influencés par les émotions comme le seraient le commun des mortels. Seul un magistrat estime que l’expérience permet aux magistrats de maîtriser cet effet. Cependant, aucun ne peut quantifier l’importance de l’effet sur la peine. Certains l’estiment fort limité, d’autres plus important. Conclusions Ces recherches et observations posent les questions suivantes : doit-on prendre en compte, de manière contrôlée voire légiférée, l’effet des émotions comme la culpabilité sur la peine et, si oui, comment ? Dans certains pays, comme le Japon, les excuses ne peuvent pas être prises en compte. En effet, un prévenu s’excusera dans 99 % des cas, simplement parce que les normes de l’honneur l’imposent. Dès lors, alors que les excuses pourraient être interprétées comme un aveu de la transgression, elles ne sont pas autorisées car même un innocent pourrait s’excuser normativement. A quelles conclusions arriverions-nous si nous devions lever ce débat en Belgique ?
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Les éutdiants étrangers non institutionnels en France : des "oubliés" qui analysent leur échec universitaire / Non-institutionnal foreign students in France : the ‘‘forgotten’’ that analyze their academic failure

Khlaifi, Faical 01 July 2014 (has links)
Bien que les recherches sur l'échec universitaire ne cessent de se multiplier, très peu se sont penchées sur celui des étudiants étrangers en France. C’est pourquoi la présente thèse vise à analyser les causes évoquées par ces étudiants pour expliquer leur échec ainsi que l’éventuel impact de leur culture d’origine sur leurs démarches attributionnelles. Pour répondre à cette interrogation, nous nous sommes inscrit dans le champ de la psychologie sociale, notamment avec la théorie de l'attribution causale. Cette dernière, qui constituera notre principale référence théorique, nous permettra d’appréhender la problématique de l'échec universitaire de ces étudiants. En outre, nous en avons étudié la genèse et l’évolution conceptuelle et paradigmatique en nous inspirant, pour des raisons épistémologiques et méthodologiques, du modèle attributionnel de Heider (1958) ainsi que de celui de Weiner (1986, 1992, 1994). Conscient à la fois de la complexité d’une démarche psychosociale en dehors d’une situation expérimentale et de l’importance de donner la parole aux acteurs, nous avons décidé d’entreprendre ce travail en nous basant sur des faits réels, à travers des entretiens avec des étudiants étrangers en situation d’échec universitaire. / Although research on academic failure continues to grow, very few studies have been conducted on foreign students in France. Therefore this thesis aims at analyzing the reasons the students gave to explain their failure and the potential impact of culture on their attributional approaches. To answer this question, we relied on a theoretical framework by considering psychosocial obedience, including the theory of causal attribution. The latter, which will be our main theoretical reference, will allow us to cast light on these students’ academic failure. Furthermore we studied the genesis and conceptual and pragmatical evolution of this theory by basing ourselves for epistemological and methodological reasons on Heider’s attribution theory (1958) as well Weiner’s (1986, 1992, 1994). Aware of both the complexity of a psychosocial approach outside of an experimental situation and the importance of giving a voice to those directly concerned we decided to use factual information rely on real-life cases through interviews with foreign students experiencing academic failure.
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Une société pathogène ? : les hypersensibilités environnementales au prisme de la sociologie cognitive / A pathogenic society? : environmental hypersensitivities through the prism of cognitive sociology

Dieudonne, Maël 05 December 2017 (has links)
Depuis une décennie se rencontrent de plus en plus nombreux des malades d'un genre particulier. Présentant des symptômes variés et souvent invalidants, ils en attribuent la responsabilité à des facteurs environnementaux très spécifiques : produits de la chimie de synthèse pour les personnes hypersensibles chimiques multiples (MCS), rayonnements électromagnétiques artificiels pour les personnes électro-hypersensibles (EHS). La définition, l'existence même de ces maladies font l'objet de controverses autant politiques que scientifiques, que la littérature sociologique a déjà bien décrites. L'expérience de leurs victimes est en revanche peu connue – ce à quoi cette recherche propose de remédier, en s'interrogeant sur ce que signifie concrètement le fait de souffrir d'une hypersensibilité environnementale.Quatre manières de répondre à cette question seront explorées. La première renvoie à l'expérience de l'hypersensibilité, à ses manifestations symptomatiques ressenties dans l'évidence simultanée de leur corporéité et de leur origine environnementale. La seconde recouvre le raisonnement étiologique grâce auquel cette origine est reconnue et crédibilisée. La troisième a trait aux stratégies que les hypersensibles déploient contre leur mal, qui s'inscrivent dans le double registre du soin et de la mise à distance. Enfin, dernière dimension de leur expérience : la profonde transformation des rapports sociaux qu'entraîne le fait de souffrir d'une maladie controversée. Il s'agira d'étudier comment ces quatre dimensions se nouent, à l'aide d'une démarche ethnographique et inductive. / For about two decades, the number of people claiming to suffer from multiple chemical sensitivity or electromagnetic hypersensitivity has been steadily increasing in France.T hese persons experience various and sometimes quite disabling somatic symptoms, which they attribute to exposure either to chemicals or to anthropogenic electromagnetic fields. The definition, and even the existence of these diseases are controversial. They are not legally recognized and their victims resort to self-diagnosis. However, this is not a cognitively easy task. Its implications are also far-reaching: it results in a radical change in their views of themselves, their environment and their community, as well as significant alterations in their daily lives and behaviour. It is thus an interesting phenomenon to explain for a cognitive sociology concerned with how mental representations evolve and influence conduct. Such is the purpose of this thesis. The analysis relies mostly on ethnographic materials and is conducted in a comprehensive and ecological perspective. It falls into three stages. The first one is devoted to an exploration of the controversies aroused by environmental sensitivities, so as to clarify their lack of legitimacy. The second one deals with the subjective experience and biographical trajectories of environmentally sensitive persons. The last one tries to explain the appearance and persistence of their conviction that they are hypersensitive with a utilitarian model in which emotions play a prominent role. To conclude, a comparison is outlined with other epidemics of medically unexplained symptoms.
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Normes émotionnelles et jugement social: étude de l'influence de la perception du sentiment de culpabilité d'un transgresseur sur les processus d'attribution d'une peine en fonction de son appartenance culturelle

Leys, Christophe 06 April 2011 (has links)
Juger est un processus particulièrement ardu. Malgré le cadre légal, le cerveau humain est soumis à de nombreuses influences. Il recueille, consciemment ou non, des informations de provenances variées lorsqu’il est face à une situation. De nombreux travaux ont mis en évidence des influences externes aux faits, comme la beauté du prévenu, l’aspect horrible des preuves ou les caractéristiques physiques des noirs par rapport aux blancs, qui influenceraient les jurys populaires aux Etats-Unis. En revanche, peu de travaux se sont intéressés aux émotions du prévenu et à l’influence qu’elles pourraient avoir sur les juges. Dans cette optique, deux chercheurs de l’Université libre de Bruxelles, Christophe Leys et Laurent Licata, ont étudié l’influence de la perception de la culpabilité, en tant qu’émotion, sur le jugement pénal.<p><p>Ils ont accepté de résumer pour Justice-en-ligne le fruit de leurs recherches.<p><p>Le sentiment de culpabilité est essentiel dans le cadre d’un jugement parce qu’il induit celui qui la ressent à réparer son tort, que ce soit symboliquement, par des excuses, ou concrètement par des actes, comme le remboursement des dommages occasionnés.<p><p>Une première étude a montré qu’un prévenu, pris en flagrant délit, se sentant coupable sera moins sévèrement condamné que s’il ne se sent pas coupable, car il est perçu comme plus sociable, que son délit a tendance à être attribué à des circonstances externes, et qu’il semble moins susceptible de récidiver. Dans une seconde approche nous avons voulu savoir si l’influence des sentiments de culpabilité et de colère était la même en fonction de l’origine ethnique du prévenu, belge ou maghrébine. Lorsque l’on teste la présence ou l’absence de culpabilité et de colère, on obtient quatre comportements possibles du prévenu, qui peut :<p><p> se sentir coupable et ne pas être en colère ;<p> se sentir coupable et être en colère ;<p> ne pas se sentir coupable ni être en colère ;<p> ne pas se sentir coupable et être en colère.<p><p>Le premier et le dernier comportement sont attendus :la culpabilité va de pair avec une absence de colère et inversement. Par contre, la présence conjointe de culpabilité et de colère, ou l’absence de culpabilité et de colère sont des comportements surprenants. Dans le cas d’un prévenu belge, les comportements attendus conduisent à une sanction sévère, alors que les comportements surprenants conduisent à une peine plus modérée. Paradoxalement, exprimer de la culpabilité et pas de colère n’est donc pas une stratégie payante pour le prévenu car elle revient à reconnaître les faits sans évoquer de circonstances atténuantes. En revanche, un prévenu qui se sent coupable mais qui est en colère contre la société induit l’idée qu’il a compris sa transgression, mais que des circonstances atténuantes l’excusent partiellement.<p><p>Dans le cas d’un prévenu maghrébin, la situation diffère légèrement. Les Maghrébins souffrent de deux stéréotypes culturels (c’est-à-dire des croyances répandues dans la société à propos de leur groupe) négatifs à propos de ces émotions :ils sont perçus comme se mettant facilement en colère et comme se sentant rarement coupables. Il semble que les participants soient influencés, consciemment ou non, par ces stéréotypes. La condition cohérente, qui joint l’absence de culpabilité à la présence de colère conduit, comme pour le prévenu belge, à une peine sévère. Rien d’illogique :si un prévenu ne se sent pas coupable et de plus se rebelle, il ne doit pas s’attendre à de la clémence. Par contre, les deux conditions inattendues qui mènent à une peine moins sévère au prévenu belge n’ont pas cet effet chez le prévenu maghrébin. Tout se passe comme si, dès qu’il agit en accord avec ne fût-ce qu’un des stéréotypes négatifs de son groupe, il est puni sévèrement. Dès lors, s’il ressent de la colère ou qu’il ne se sent pas coupable, la peine est sévère. Par contre, lorsqu’il contredit ces stéréotypes, qu’il se sent coupable et n’est pas en colère, il est moins sévèrement puni. De toutes les conditions, Belges et Maghrébins confondus, c’est la situation qui conduit à la peine la plus basse. Il semble que, pour les prévenus maghrébins, les participants ne se soient pas tant centrés sur l’attribution de facteurs externes que sur une autre dimension, non pertinente chez un prévenu belge :le niveau d’intégration à la culture belge. Un maghrébin qui se sent coupable et n’est pas en colère est perçu comme bien intégré à la culture belge et moins condamné.<p><p>Peut-on parler de discrimination ?<p><p>Dans l’état actuel des recherches, il n’est pas question de discrimination, mais bien de raisonnements différents. Pour pouvoir invoquer la discrimination, il faudrait mettre en évidence plusieurs éléments :d’une part, ces études concernent essentiellement un échantillon de personnes qui ne sont pas magistrats, bien qu’une partie de l’échantillon était formée au droit. Même si aucune différence n’a été observée entre cet échantillon et le reste des participants, formés à d’autres disciplines que le droit, il se peut que les magistrats aient développé, par l’expérience, des stratégies de contrôle de ces effets.<p><p>D’autre part, la peine dépend avant tout du comportement émotionnel ;dès lors, si l’on imagine une situation dans laquelle tous les prévenus réagissent sans se sentir coupables et en étant en colère, la peine sera uniformément sévère quelle que soit l’origine. Par contre, si tous les prévenus réagissaient en se sentant coupables et en n’étant pas en colère, nos études sugèrent que ce sont les prévenus belges qui seraient discriminés. Les prévenus maghrébins seraient également discriminés si, par exemple, tous les prévenus réagissaient de manière inattendue. Mais nous n’avons que peu d’informations sur ces comportements lors des procès.<p><p>Quelques données supplémentaires<p><p>Outre les expériences, quelques observations de terrain ont soulevé des points qui peuvent alimenter le débat. Trois approches ont été réalisées :l’observation de procès, l’entretien avec des ex-détenus et l’entretien avec des magistrats. Les deux premières visaient avant tout à investiguer la gestion des émotions en fonction de l’origine culturelle. Les prévenus d’origine maghrébine ont-ils tendance à se sentir plus ou moins coupables que les prévenus d’origine belge ?Existe-t-il des différences culturelles quant aux normes relatives à la présentation d’excuses lorsque l’on a commis un délit ?Tous les prévenus ont-ils les moyens d’observer des rituels d’excuses complexes ?<p><p>L’observation de nombreux procès révèle une corrélation très forte entre les aptitudes linguistiques perçues du prévenu et sa tendance à présenter des excuses. Plus un prévenu éprouve des difficultés à s’exprimer en français, moins les stratégies d’excuses seront utilisées. A l’inverse, les Belges semblent s’excuser plus souvent, presque systématiquement même, dès lors qu’ils ne nient pas les faits.<p><p>Les ex-détenus, indépendamment de leur origine, ne se sentent a priori jamais coupables des délits qui leur ont été reprochés. Par contre, certains disent avoir présenté des excuses au tribunal. La culpabilité, lorsqu’elle était ressentie, concernait plutôt les conséquences du délit, comme les difficultés financières auxquelles étaient confrontées les familles des détenus, la violence imprévue durant les faits, ou encore, pour un cas, le délit lui-même (vente de stupéfiant) mais justifié par le fait que l’ex-détenu était toxicomane lors des faits. Il en ressort que, dans la plupart des cas, une justification morale avait déjà été trouvée lorsque les faits ont été commis, ce qui pose la question de l’intérêt d’un éventuel repentir et de l’impact qu’il faudrait lui donner sur la peine.<p><p>Les magistrats pensent pour la plupart qu’ils sont influencés par les émotions comme le seraient le commun des mortels. Seul un magistrat estime que l’expérience permet aux magistrats de maîtriser cet effet. Cependant, aucun ne peut quantifier l’importance de l’effet sur la peine. Certains l’estiment fort limité, d’autres plus important.<p><p>Conclusions<p><p>Ces recherches et observations posent les questions suivantes :doit-on prendre en compte, de manière contrôlée voire légiférée, l’effet des émotions comme la culpabilité sur la peine et, si oui, comment ?Dans certains pays, comme le Japon, les excuses ne peuvent pas être prises en compte. En effet, un prévenu s’excusera dans 99 % des cas, simplement parce que les normes de l’honneur l’imposent. Dès lors, alors que les excuses pourraient être interprétées comme un aveu de la transgression, elles ne sont pas autorisées car même un innocent pourrait s’excuser normativement. A quelles conclusions arriverions-nous si nous devions lever ce débat en Belgique ? / Doctorat en Sciences Psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les victimisations et les conséquences de la traite et l’esclavage négriers transatlantique selon les Afro-descendants

Tagodoé, Noutépé 09 1900 (has links)
La traite et l’esclavage négriers transatlantique n’ont jamais été étudiés d’un point de vue criminologique. En fait, à part l’histoire, peu de disciplines des sciences sociales et humaines se sont intéressées aux évènements qui constituent la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Toutefois, de récentes recherches commencent à se pencher sur les séquelles résultant des multiples victimisations (agressions physiques et psychologiques) subies par les Noirs durant la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Nous postulons que la criminologie peut également contribuer à une meilleure compréhension de ces évènements. Ainsi, cette étude vise à sonder les perceptions des Afro-descendants sur les victimisations et les conséquences de la traite et de l’esclavage négriers transatlantique. L’analyse des entretiens réalisés démontrent clairement que la traite et l’esclavage négriers transatlantique n’appartiennent pas seulement au passé. Au contraire, la traite et l’esclavage négriers transatlantique restent présents dans les esprits et les cœurs. Ils sont surtout perçus comme une source de victimisations actuelles touchant la communauté africaine et antillaise tels que la faible confiance en soi, la faible estime de soi, la hiérarchie de la couleur, le racisme interne…Aussi, tous les répondants plaident pour au moins une forme de réparation (pécuniaire et monétaire, éthique ou politique, historique, éducative, psychologique, diplomatique) des conséquences de la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Les entrevues mettent également en évidence une division dans les représentations basées sur la version (fonctionnaliste ou intentionnaliste) de cette histoire, ainsi que des différences de représentations selon le groupe ethnique d’appartenance (Africain ou Antillais). / The transatlantic slave trade has never been studied in a criminology way. In fact, with the exception to history, few disciplines in the social sciences and human studies have made interest to study the surrounding events of the slave trade. However, recent studies have begun to seize the multiple victimizations (physical and psychological attacks) undergone by Blacks during the transatlantic slave trade. We postulate that criminology can also contribute to a better understanding of the transatlantic slave trade, therefore, this study aims to evaluate Afro-descendants perceptions of the transatlantic slave trade victimizations and effects. The qualitative interview data clearly illustrates that the slave trade does not belong to the past. It is quite the contrary, the slave trade is still vivid on the spirits and the hearts. The atlantic slave trade effects hit the Afro-descendants in their daily life by means of low self esteem, low self confidence, skin color hierarchy, internal racism and self hatred. Consequently, all respondents argue for, at least, a form of reparation (monetary, ethical or political, historical, educational, pscychological, diplomatic) for the atlantic slave trade and its consequences. The data, moreover, shows that there is a division in the representations of the atlantic slave trade between those who believe the functionalist approach and those who believe the intentionalist approach, and also differences of representations according to the ethnic group (African or Carraibean).
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Les victimisations et les conséquences de la traite et l’esclavage négriers transatlantique selon les Afro-descendants

Tagodoé, Noutépé 09 1900 (has links)
La traite et l’esclavage négriers transatlantique n’ont jamais été étudiés d’un point de vue criminologique. En fait, à part l’histoire, peu de disciplines des sciences sociales et humaines se sont intéressées aux évènements qui constituent la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Toutefois, de récentes recherches commencent à se pencher sur les séquelles résultant des multiples victimisations (agressions physiques et psychologiques) subies par les Noirs durant la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Nous postulons que la criminologie peut également contribuer à une meilleure compréhension de ces évènements. Ainsi, cette étude vise à sonder les perceptions des Afro-descendants sur les victimisations et les conséquences de la traite et de l’esclavage négriers transatlantique. L’analyse des entretiens réalisés démontrent clairement que la traite et l’esclavage négriers transatlantique n’appartiennent pas seulement au passé. Au contraire, la traite et l’esclavage négriers transatlantique restent présents dans les esprits et les cœurs. Ils sont surtout perçus comme une source de victimisations actuelles touchant la communauté africaine et antillaise tels que la faible confiance en soi, la faible estime de soi, la hiérarchie de la couleur, le racisme interne…Aussi, tous les répondants plaident pour au moins une forme de réparation (pécuniaire et monétaire, éthique ou politique, historique, éducative, psychologique, diplomatique) des conséquences de la traite et l’esclavage négriers transatlantique. Les entrevues mettent également en évidence une division dans les représentations basées sur la version (fonctionnaliste ou intentionnaliste) de cette histoire, ainsi que des différences de représentations selon le groupe ethnique d’appartenance (Africain ou Antillais). / The transatlantic slave trade has never been studied in a criminology way. In fact, with the exception to history, few disciplines in the social sciences and human studies have made interest to study the surrounding events of the slave trade. However, recent studies have begun to seize the multiple victimizations (physical and psychological attacks) undergone by Blacks during the transatlantic slave trade. We postulate that criminology can also contribute to a better understanding of the transatlantic slave trade, therefore, this study aims to evaluate Afro-descendants perceptions of the transatlantic slave trade victimizations and effects. The qualitative interview data clearly illustrates that the slave trade does not belong to the past. It is quite the contrary, the slave trade is still vivid on the spirits and the hearts. The atlantic slave trade effects hit the Afro-descendants in their daily life by means of low self esteem, low self confidence, skin color hierarchy, internal racism and self hatred. Consequently, all respondents argue for, at least, a form of reparation (monetary, ethical or political, historical, educational, pscychological, diplomatic) for the atlantic slave trade and its consequences. The data, moreover, shows that there is a division in the representations of the atlantic slave trade between those who believe the functionalist approach and those who believe the intentionalist approach, and also differences of representations according to the ethnic group (African or Carraibean).

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