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Quand l'Etat se mêle de la "tradition" : la lutte des Noongars du Sud-Ouest australien pour leur reconnaissance / When the State interferes with "tradition" : the struggle of the Noongars of the Australian South West for their recognition

Bernard, Virginie 11 June 2018 (has links)
Cette thèse cherche à rendre compte des réponses que les Aborigènes Noongars du sud-ouest de l’Australie Occidentale déploient face aux discours sur la « tradition » et la « modernité » qui sont construits au sein des institutions et par les acteurs de l’État avec lesquels ils interagissent et auxquels ils sont tour à tour confrontés. L’étude de ces discours, des conditions de leur production et de leurs effets permet d’envisager les concepts de « tradition » et de « modernité » comme des moyens d’action et des techniques sociales mobilisés pour éliminer la différence culturelle dans la mise en œuvre d’un « devenir commun ».L’État australien produit ses propres définitions antagonistes de la « tradition » et de la « modernité », catégories pensées comme étant mutuellement exclusives. Dans certains contextes, il est attendu des Noongars d’être « traditionnels », alors que dans d’autres ils doivent se montrer « modernes ». Les Noongars se trouvent ainsi pris dans une contradiction : ils tendent vers la « modernité » pour rester « traditionnels » et, inversement, ils sont maintenus dans leurs « traditions » lorsqu’ils doivent faire preuve de « modernité ». Dans leurs diverses tentatives de s’intégrer à la nation australienne tout en conservant leurs spécificités, les Noongars redéfinissent leur « identité culturelle ». Pour cela, ils s’approprient, contestent et négocient l’image de l’Aboriginalité qui leur est présentée et se façonnent une identité contemporaine propre, sans pour autant s’opposer radicalement au mythe national de l’Aboriginalité.En analysant les divers processus par lesquels les Aborigènes Noongars revendiquent leur reconnaissance et tentent d’acquérir un degré de souveraineté au sein d’un État-nation, cette thèse enrichit les réflexions sur l’autochtonie en tant que catégorie politique et contingente. Il s’agit d’aborder les questions autochtones comme des réalités discursives devant être analysées dans les contextes ethnographiques particuliers où elles sont produites et articulées. / This thesis seeks to account for the responses that the Noongar Aborigines from the South West of Western Australia display to the discourses of "tradition" and "modernity" that are built within institutions and by state actors, with whom they interact and to which they are in turn confronted. The study of these discourses, the conditions of their production and their effects makes it possible to consider the concepts of “tradition” and “modernity” as means of action and social techniques mobilised to eliminate cultural difference in the implementation of a “common becoming”.The Australian state produces its own antagonistic definitions of “tradition” and “modernity”, categories thought to be mutually exclusive. In some contexts, Noongars are expected to be “traditional”, while in others they must be “modern”. The Noongars are thus caught in a contradiction: they tend towards “modernity” to remain “traditional” and, conversely, they are kept in their “traditions” when they have to show “modernity”. In their various attempts to integrate into the Australian nation, while retaining their specificities, the Noongars are redefining their “cultural identity”. For this, they appropriate, challenge, negotiate the image of the Aboriginality presented to them and shape their own contemporary identity, without radically opposing the national myth of Aboriginality.By analysing the various processes by which the Noongar Aborigines claim their recognition and attempt to acquire a degree of sovereignty within a nation-state, this thesis enriches reflections on Indigeneity as a political and contingent category. It is about addressing indigenous issues as discursive realities that need to be analysed in the particular ethnographic contexts in which they are produced and articulated.
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Religion, ethnicité et patrimoine. Un pèlerinage berrichon approprié par les migrations.

Etienne, Guillaume 21 November 2013 (has links) (PDF)
Partant de l'étude d'un pèlerinage local du centre de la France approprié depuis les années 1960 par les migrants " Portugais " de la région, ce travail de thèse interroge la construction, l'expression et la visibilité des sentiments d'appartenance des pèlerins. Les appartenances se construisent et s'expriment aussi bien à partir de catégories religieuses que de catégories ethniques le plus souvent imbriquées. Ce pèlerinage apparaît comme un moment patrimonial où les " Portugais " mettent en exergue l'attachement au Portugal en même temps qu'ils affirment leur ancrage local, voire une autochtonie aux côtés de ceux qui, pour différentes raisons, investissent plutôt l'identité chrétienne. Cette thèse explore la construction complexe des appartenances, les circonstances et les manières dont elles s'expriment ou au contraire se taisent, d'une part à partir de l'analyse du pèlerinage en montrant comment les participants se représentent cet événement annuel et mobilisent tour à tour des références à la tradition, au territoire, à la religion et à l'origine, et d'autre part en mettant en lumière le rôle de l'Église et notamment du diocèse dans la fabrique d'une altérité ancrée dans un contexte religieux particulièrement inclusif.
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Religion, ethnicité et patrimoine : un pélerinage berrichon approprié par les migrations / Religion, heritage, ethnicity : a pilgrimage from Berry appropriated by migrations

Étienne, Guillaume 21 November 2013 (has links)
Partant de l’étude d’un pèlerinage local du centre de la France approprié depuis les années 1960 par les migrants « Portugais » de la région, ce travail de thèse interroge la construction, l’expression et la visibilité des sentiments d’appartenance des pèlerins. Les appartenances se construisent et s’expriment aussi bien à partir de catégories religieuses que de catégories ethniques le plus souvent imbriquées. Ce pèlerinage apparaît comme un moment patrimonial où les « Portugais » mettent en exergue l’attachement au Portugal en même temps qu’ils affirment leur ancrage local, voire une autochtonie aux côtés de ceux qui, pour différentes raisons, investissent plutôt l’identité chrétienne. Cette thèse explore la construction complexe des appartenances, les circonstances et les manières dont elles s’expriment ou au contraire se taisent, d’une part à partir de l’analyse du pèlerinage en montrant comment les participants se représentent cet événement annuel et mobilisent tour à tour des références à la tradition, au territoire, à la religion et à l’origine, et d’autre part en mettant en lumière le rôle de l’Église et notamment du diocèse dans la fabrique d’une altérité ancrée dans un contexte religieux particulièrement inclusif / Based on the study of a local pilgrimage in the midst of France, witch appropriation was done by the Portuguese migrants of the area round 1960, this thesis questions the elaboration, expression and visibility, concerning their feeling as members of a community. These representations are built and expressed through both religious and ethnic, most often imbricated categories. This pilgrimage appears as a patrimonial moment, enhancing their attachment to Portugal and at the same time their claim for local roots. Or even autochthony, alongside those who, for various reasons, rather invest Christian identity. This thesis explores the complex construction of belongings, circumstances and ways in which they are expressed or, on the contrary fall silent, one hand from the analysis of the pilgrimage showing how participants perceive this annual event and mobilize alternately tradition, territory, religion or origin references, and secondly by highlighting the Church’s role, and especially that of the diocese in the making of an otherness rooted in a particularly inclusive religious context
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La violence et le silence : politiques de réconciliation, relations interpersonnelles et pratiques sociales de coexistence au Katanga, RDC / Violence and silence : reconciliation policies, interpersonal relations, and social practices of coexistence in Katanga, DRC

Vinckel, Sandrine 30 June 2016 (has links)
A partir de l'étude des interactions quotidiennes entre Katangais et Kasaïens, après les violences de masse perpétrées contre les Kasaïens « non originaires» au début des années 1990, la thèse montre que les Katangais et les Kasaïens mettent en œuvre, dans le cadre de leurs interactions en face-à-face (Goffman), des pratiques de coexistence fondées sur l'évitement, le silence et les non-dits. Le silence sur les violences passées et l'évitement des sujets politiques interprétables en fonction du conflit entre les deux communautés constituent en fait une norme interactionnelle de coexistence pacifique, à rebours de l'injonction au dialogue et à la compréhension mutuelle, qui est au cœur des pratiques des ONG de pacification « par le bas». La thèse montre également que dans certains contextes politiques ou socio-économiques macros constituant des situations de crise (Dobry ; Vidal), se produit un phénomène de polarisation des identités collectives : les Katangais et les Kasaïens ne sont alors plus perçus que par rapport à leur origine ethno-régionale. L'anticipation du déroulement des situations d'interaction devient plus difficile, du fait de I' « incertitude structurelle» qui caractérise ces situations de crise; et les pratiques routinisées de coexistence fondées sur l'autocensure et l'évitement tendent à diminuer. A partir de ces conclusions, la thèse interroge les injonctions morales à la réconciliation et au dialogue, qui sont à l'œuvre dans les théories et pratiques de pacification «par le bas», et la possibilité même d'une réconciliation «par le bas», diffusant de proche en proche une « culture de la paix » qui finirait par imprégner toute une société. / Based on the study of daily interactions between Katangese and Kasaians, in the aftermath of the mass violence committed against the non-native Kasaians in the early 1990s, the dissertation shows that in their face-to-face interactions (Goffman), Katangese and Kasaians used practices of coexistence based on avoidance, silence, and self-censorship. Silence on the past violence and on political topics that can be interpreted with regard to the conflict between the two communities has indeed became an interactional norm of peaceful coexistence, unlike the injunction of NGOs specialized in the 'bottom-up' pacification to set up a dialogue that is deemed to foster a mutual understanding. The dissertation also shows that specific political or socio-economic contexts lead to 'crisis situations' (Dobry; Vidal). These crisis situations result in the polarization of collective identities: Katangese and Kasaians are viewed only by their ethno-regional origins. The expectations about interaction situations are made more difficult, because of the “structural uncertainty” that characterizes 'crisis situations'; and the routine practices of coexistence based on self-censorship and avoidance tend to disappear. From these findings, the dissertation questions the moral injunctions in favor of reconciliation and dialogue, which are at the heart of the theories and practices of 'bottom-up' pacification, and even the eventuality of a “bottom-up” reconciliation spreading step by step a 'culture of peace', which would eventually permeate society as a whole.
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Reconnaissance de l’autochtonie et déclinisme environnemental au sein des Parcs nationaux français : L’exemple du Parc national de La Réunion / Recognition of indigenousness and environmental decline within French National Parks.. : The example of Reunion Island National Park

Bouet, Bruno 05 November 2019 (has links)
Cette thèse a pour principal objet la reconnaissance du local et de l’autochtonie au sein des aires protégées en général et des Parcs nationaux français en particulier. Du global au local, elle tend à voir ce processus comme résultante de la montée en puissance d’un principe axiologique non nécessairement nouveau, mais qui conditionne néanmoins de manière croissante la légitimité et l’efficacité de l’action publique environnementale. La reconnaissance du local et de l’autochtonie serait ainsi en particulier internationalement devenue l’une des conditions de réalisation d’une plus grande justice environnementale au sein des aires protégées.Nous interrogeons comment ce processus a pu s’étendre aux Parcs nationaux français à travers notamment l’analyse des causes et des effets de leur récente réforme (2006). Comment cette reconnaissance a-t-elle pu se voir reprise et éventuellement redéfinie dans l’institutionnalisation des Parcs nationaux dits de « nouvelle génération » ? Par suite, à quels effets, nouveaux ou non, cette reconnaissance « à la française » permet-elle d’aboutir localement, en matière d’inégalité environnementale ? Notre démonstration s’appuie sur la notion de capital d’autochtonie (Retière, 2003) et soutient que les groupes sociaux locaux à même d’administrer la preuve de leur « capital environnemental autochtone » auprès des instances gestionnaires des Parcs nationaux seraient les plus à même de conserver intacts leurs usages de ces aires protégées.Pour mieux traiter notre problématique d’une reconnaissance du local « sous conditions », nous avons concentré sans nous y limiter, nos efforts d’enquête sur le récent Parc national de La Réunion (2007), présenté avec le Parc amazonien de Guyane et le Parc national des Calanques comme parcs de nouvelle génération. Cette enquête, s’appuyant sur plusieurs autres points de comparaison, conduit à entrevoir le Parc national de La Réunion (PNRun) comme un cadre intégrateur écocentré de différents récits globaux et territoriaux. Le déclinisme environnemental, à la fois local et mondialisé, est le plus prééminent de ces récits. Des récits de valorisation de la culture créole et de rattrapage économique lui coexiste néanmoins et le PNRun, enjoint à les reconnaitre au regard de la doctrine du développement durable, apparait comme une combinatoire sans cesse mouvante et instable d’un compromis entre ces trois récits potentiellement contradictoires.La conflictualité coutumière des Parcs nationaux français (Larrère et al., 2009) peut ainsi se comprendre à la lueur d’une concurrence des récits et de leurs porteurs, qui peuvent contester ou soutenir la manière propre au Parc national d’administrer, mais aussi de « mettre en récit » le territoire qui le supporte. Le défi actuel des Parcs nationaux français consiste, au regard de la réforme de 2006, à permettre et à accepter que cette mise en récit soit le fruit d’une co-construction élargie, et non plus d’un exercice réservé aux élites scientifiques, politiques et sociales qui ont toujours constitué ses publics de prédilection. En contexte postcolonial comme sur l’ile de La Réunion, ce défi parait d’autant plus aigu que le « concernement » local pour une mise en récit qui soit réparatrice d’injustices culturelle, sociale et environnementale est important, voire sine qua non. / The main purpose of this thesis is about the recognition of local and indigenous people within protected areas in general and French National Parks in particular. From global to local scales, this process appears to be the result of an axiological principle that is not necessarily new but which nevertheless increasingly conditions the legitimacy and effectiveness of public environmental action. The recognition of local and indigenous people would thus have become one of the conditions for achieving greater environmental justice within protected areas, particularly internationally.We question how this process has been extended to French National Parks, in particular through the analysis of the causes and effects of their recent reform (2006). How could this recognition be taken up and possibly redefined in the institutionalization of the so-called "new generation" national parks? Consequently, to what effects does this "French-style" recognition make it possible to achieve locally, in terms of environmental inequality? Our demonstration is based on the notion of "indigenous capital" (Retière, 2003) and argues that local social groups able to demonstrate their "indigenous environmental capital" to national park management authorities would be in the best position to keep intact their uses of these protected areas.To better address the issue of local people’s recognition "under conditions", we investigated the recent Reunion Island National Park (2007), presented with the Amazonian Park of French Guyana and the Calanques National Park as new generation parks. This survey, based on several other points of comparison, leads us to see Reunion Island National Park (PNRun) as an ecocentric integrating framework of different global and territorial narratives. “Environmental declinism”, both local and globalized, is the most prominent of these stories. Nevertheless, a “local cultural” and an “economic catch-up” narratives coexist with the first one. The PNRun, urged to recognize them due to the doctrine of sustainable development, appears as an ever-changing and unstable combination of these three - potentially contradictory - narratives.The traditional and customary conflicts within French National Parks (Larrère, 2009) can thus be understood as part of a competition between stories and their bearers, who can challenge or support the National Park's own way of administering, but also of "telling" the territory that supports it. The current challenge for French National Parks, in regard of the 2006 reform, is to allow and accept that this policy narrative is the result of a collective construction, and no longer an exercise reserved for some scientific, political and social elites who have always constituted its preferred audiences. In a postcolonial context such as on Reunion Island, this challenge seems all the more acute as the local "concern" for a narrative which is reparative of cultural, social and environmental injustices is important, even sine qua non.
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LE POUVOIR AUX MARGES. Les FulaaBe et l'État mauritanien

Ciavolella, Riccardo 16 May 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse, basée sur une recherche de terrain entre la capitale mauritanienne et le centre sud du pays (frontière avec le Mali), traite des relations de certains groupes pastoraux peuls (FulaaBe) avec l'État mauritanien. Évoluant aux marges du contrôle étatique, les FulaaBe ont été intégrés à l'État très tardivement (années 1980), ce qui permet de saisir la nature du croisement de la trajectoire historique du groupe avec la construction de l'État mauritanien. La thèse offre ainsi une interprétation de deux dynamiques : d'une part, l'élaboration de la marginalité qui résulte des logiques étatiques d'inclusion et exclusion de la citoyenneté (persécutions « ethniques » de 1989, discours de l'autochtonie, élitisme et gouvernance) ; de l'autre, les stratégies et les tactiques de réaction des marginaux à leur condition (pratiques informelles, imaginaires politiques, relations ville-campagne, associations, critiques politiques).
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Les troménies bretonnes. Un mode d'anthropisation de l'espace à l'examen des processions giratoires françaises et belges.

Hascoët, Joël 24 September 2010 (has links) (PDF)
Cette étude d'ethnologie et de sciences religieuses étudie le processus de sacralisation de territoire, au travers des processions giratoires communautaires, connues en Bretagne sous le nom de « troménies », du breton tro + minihi, traduisible par le tour de la monachia, des terres d'un monastère celtique du haut Moyen Âge. Elles se caractérisent par l'aspect giratoire de la pérambulation, dans un sens de circulation dextrogyre, au sein d'un rituel catholique coutumier commémorant le geste fondateur du saint patron de la paroisse. Huit troménies (Bourbriac, Gouesnou, Landeleau, Locquénolé, Locmaria-Quimper, Locronan) sont mises en regard d'exemples français (Ceaucé, Magnac-Laval, Larchant) et belges (Mons, Nivelles, Renaix, Saintes, Soignies). L'étude privilégie l'analyse symbolique de l'ensemble des éléments sollicités par le rituel : toponymie, histoire, géographie, hagiographie, liturgie, ethnographie, mythologie, folklore
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Hostile hospitalité : le topos de la rencontre en autochtonie américaine

Groleau, Catherine Eve 12 1900 (has links)
Cette thèse a pour objectif de faire une lecture génétique de ce que consiste l’hostile hospitalité en Amérique et de ses prismes au cœur des littératures autochtones. J’y analyserai que l’histoire de l’hospitalité, dont la racine signifie à la fois hospes pour hôte et hostis pour ennemi, est une dialectique complexe lors du topos de la rencontre et témoigne d’une économie de l’échange qui au fil de ses transformations aura une incidence sur les tensions au sein de la littérature autochtone. J’étudierai comment dans cet échange fondé sur l’hospitalité le pôle étymologique de l’hostilité illustre que sous couvert d’hospitalité des lois sourdes d’équivalence, de compensation travaillèrent l’exclusion en des stratégies qui passeront par l’herméneutique, la mise en mythologie de ses cultures et d’insidieuses lois logocentriques religieuses. Différentes œuvres telles Ulysse et la Bible hébraïque poseront les fondements de ces traces au cœur des textes de la colonisation mexicaine et de la littérature autochtone nord-américaine afin d’illustrer l’empreinte patriarcale et hostile qui habite et transcende toujours les littératures actuelles. Les chapitres un à trois sont à entrevoir comme des fondements de cette trace transhistorique. Le premier chapitre esquissera une ligne de l’exclusion fondamentale entre le logos et le muthos depuis la Grèce archaïque, les circonvolutions du mythe de Thanksgiving et ses déviations historiques reverront les constructions hégémoniques de cette histoire de la survivance en Amérique. Le chapitre deux questionnera particulièrement l’économie de la transcendance au cœur de l’hospitalité, présence souvent habitée de diktats religieux et procédant d’une économie insidieuse d’exclusion. J’y montrerai à partir des scènes fondamentales de l’hospitalité dans l’Odyssée et la Bible hébraïque que ces histoires mettent en forme une hospitalité de plus en plus limitée devant prendre les traits du même et de l’équivalence au contraire de la tradition du potlatch dont l’économie est disruptive. Le chapitre trois se tournera essentiellement sur le corps des femmes dans les rites de l’hospitalité : de la Bible hébraïque à la figure de la Malinche, autochtone aztèque ayant été la traductrice de Cortes, les femmes furent des objets discriminés dans les rituels de l’hospitalité, des outils d’échanges et d’expropriation. Le dernier chapitre, éclairé des trois chapitres précédents, fera un bond dans le présent. À partir de textes de Leslie Marmon Silko, de Thomas King et des archives de la psychose du windigo, j’aborderai particulièrement la question de la langue et de l’exclusion épistémologique. Cette longue trace de l’hostilité au cœur de l’hospitalité dévoilera les sourdes lois régulant l’échange et montrera donc que si le texte et la lettre instituent cette première violence, ils ont aussi la possibilité de par leur dialectique, de proposer un dire de l’hospitalité et de renverser et se réapproprier une parole, le texte étant donc travaillé en miroir des mêmes paradoxes que le phénomène de l’hospitalité. / The objective of this thesis is to undertake a genetic reading of what hostile hospitality in America consists of and its prisms at the heart of indigenous literature. I will analyze that the history of hospitality, whose root means both hospes as host and hostis as enemy, is a complex dialectic at work in the topos of the encounter and testifies to an economy of exchange that, as it changes, will affect the tensions at the heart of indigenous literature. I will study how in this exchange based on hospitality, the etymological basis of hostility illustrates that under its guise, muted laws of equivalence and compensation elaborated exclusion into strategies that will run through hermeneutics, the mythology of its cultures and insidious religious logocentric laws. Various works such as The Odyssey and the Hebrew Bible laid the foundations for these traces in the texts of Mexican colonization and North American indigenous literature, patriarchal and hostile traces trace that still inhabits and transcends current literature. Chapters one to three are to be seen as the foundations of this transhistorical trace. The first chapter will outline a line of fundamental exclusion between the logos and the muthos from archaic Greece, the convolutions of the myth of Thanksgiving, and its historical deviations will consider the hegemonic constructions of this history of survival in America. Chapter two will focus on the economy of transcendence at the heart of hospitality, a presence often inhabited by religious diktats and stemming from an insidious economy of exclusion. I will show from the fundamental scenes of hospitality in The Odyssey and the Hebrew Bible that these stories shape an increasingly limited hospitality that must take on the same and equivalent features and differs from the potlatch tradition whose economy is disruptive. Chapter three will focus mainly on the bodies of women in the rites of hospitality: from the Hebrew Bible to the figure of La Malinche, an Aztec native who was the translator of Cortes, women were discriminated against in the rituals of hospitality, tools of exchange and expropriation. The last chapter, illuminated by the three previous chapters, will jump into the present. Based on texts by Leslie Marmon Silko, Thomas King, and the archives of the windigo psychosis, I will focus on the question of language and epistemological exclusion. These extensive traces of hostility at the heart of hospitality will show the muted laws regulating the exchange and will therefore show that even if the text and the letter institute this first violence, they also have the possibility, through their dialectics, to propose a way of saving hospitality by subverting the hostile part of its dialectic, the text being therefore elaborated as a reflection of the same paradoxes as the phenomenon of hospitality.
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Transformations socioculturelles des Aïnous du Japon : rapports de pouvoir, violence et résistance aborigène à Hokkaidô / Sociocultural transformations of the Ainu of Japan : relationships of power, violence and Aboriginal resistance in Hokkaido / 日本におけるアイヌの社会文化的変容:権力、暴力及び北海道の先住民による抵抗運動

Clercq, Lucien 02 May 2017 (has links)
Cette enquête d’ethnologie traite des rapports de pouvoir entre les Aïnous, la société et l’État japonais, et cherche plus particulièrement à décentrer le point de vue de la majorité concernant les Aborigènes et la conquête coloniale, en étudiant les transformations socioculturelles des Aïnous à travers la lente appropriation de l’île par le Japon. Elle privilégie, en étudiant les archives de l’histoire combinées aux données d’une ethnologie de terrain, ce que les Aïnous disent d’eux-mêmes et d’un passé marqué par le traumatisme de leur incorporation au corps national japonais après un long processus d’acculturation les ayant relégués au rang de minorité ethnoculturelle au statut encore précaire. Les historiographies japonaises et occidentales concernant la colonisation de l’ancienne île d’Ezo, se basant essentiellement sur le point de vue des conquérants, occultent par principe celui de ce peuple qu’elles qualifient parfois de disparu, et dont la subordination matérielle forcée avait déjà commencé bien avant, malgré la création d’un réseau de négoce exceptionnel. Nous pensons que ces archives et les données d’un long travail ethnographique peuvent nous aider à mieux comprendre cette communauté et les événements ayant façonné les épisodes de son histoire et de celle du Japon, longues séquences de transformations de leurs organisations socioculturelles et politiques respectives. Depuis l’annexion d’Ezo, et la longue préparation qui la précéda, l’étude de cet ensemble de données nous éclaire sur les modes opératoires des deux temps de la gouvernementalité d’un pouvoir ayant cherché à les manipuler à des fins politiques, après les avoir réifiés. Cet essai d’ethnohistoire, s’inscrivant dans le champ plus spécifique de l’anthropologie de la violence en situation coloniale et postcoloniale (symbolique lorsqu’elle prend les traits ponctuels de la discrimination raciale ou du déni d’existence, ethnique durant la période de la loi de l’indigénat de 1899 et des expérimentations de l’anthropologie physique), cherche à prendre en compte l’historicité de sources bibliographiques et ethnographiques jusque-là peu étudiées tout en se basant sur un long travail de terrain auprès des Aïnous, afin de nuancer la production d’une histoire du pouvoir exclusivement basée sur les discours de l’État, tendant à minimiser le fait aïnou au point de le rendre anecdotique, voire absent de l’histoire du pays. Il nous semble que les Aïnous sont les créateurs et les détenteurs d’une historicité que l’on a longtemps voulu leur nier pour mieux les déposséder. Loin d’être restée passive face à ces bouleversements, la communauté aïnoue se caractériserait plutôt par une valorisation de la combativité et une forte capacité de résistance à travers certaines figures héroïques (chefs de guerre d’antan, artistes, écrivains et militants d’aujourd’hui), malgré les tentatives d’acculturation à répétition auxquelles elle a dû faire face. De plus, la création d’un statut concernant l’indigénat aïnou dans une nation se pensant monoethnique nous semble annoncer une volonté de conceptualiser des structures coloniales, bientôt appliquées et modifiées dans les autres territoires annexés. Enfin, à travers son exploitation académique en tant que sujets de l’anthropologie physique japonaise à ses débuts, elle semble avoir joué un rôle important dans la constitution des nouveaux savoirs du Japon moderne importés de l’Occident. Ces analyses cherchent à apporter un éclairage nouveau sur leur pensée et ces stratégies en phase avec leur temps et d’une grande contemporanéité que les Aïnous sont parvenus à élaborer malgré un contexte défavorable, pour répondre et réagir aux transformations socioculturelles qui les ont traversés jusqu’à ce jour. / This research of ethnology studies the relationships of power between the Ainu, Japanese society and the Japanese State, and more specifically tries to shift the point of view of the majority concerning Aborigines and colonial conquest by studying the sociocultural transformations of the Ainu across the slow acquisition of Ezo by Japan. By studying historical archives combined with the data of ethnological fieldwork, it focuses on what the Ainu say about themselves and a past marked by the trauma of their incorporation into the Japanese national body after a long process of acculturation, which has relegated them to a precarious rank as an ethno-cultural minority. Both Japanese and Western historiographies concerning the colonization of the former island of Ezo, rely heavily on the conquerors’ perspective. These unilateral views obscure the existence of the Ainu’s own historiography, mostly silenced because of their forced material subordination. This allowed the colonial power to describe them as a vanished primitive people despite the fact that they created an exceptional international trading network in the past and possess a long history of resistance to domination. These archives and data from extended ethnographic fieldwork can help us to better understand this community and the events that shaped its history and that of Japan, and the long sequences of transformations of their respective socio-cultural and political organizations. Considering both the annexation of Ezo, as well as the long preparation that preceded it, the study of this set of data sheds light on the patterns of the colonial and postcolonial power’s governmentality, and efforts to manipulate the Ainu for political purposes, after having dehumanized and objectified them. This ethno-historical essay, in accordance with the more specific field of anthropology of violence in colonial and postcolonial contexts (violence can be symbolic when it takes on the occasional traits of racial discrimination and denial of existence, or ethnic, such as during the period of physical anthropology experiments or the long period following the Former Aborigines Act in 1899), seeks to take into account the historicity of previously little studied bibliographic and ethnographic sources. It also relies on long-term fieldwork with the Ainu. The result is a reinterpretation of the production of a history of power based exclusively on the State’s views and thoughts that aimed to minimize the Ainu’s existence to the point of relegating it to mere anecdote or possibly even rendering it invisible in the country’s history. Besides this critical situation, it appears that the Ainu are the creators and the holders of a historicity that has been denied for too long in order to better dispossess them. The Ainu, through academic exploitation as subjects of physical anthropology, appear to have been used in order to assess the practical application of Western colonial ideals and to support the modernization and creation of a Japanese colonial empire. Struggling desperately to free themselves from the shackles of the Former Aborigines Act of 1899 and from socio-cultural and academic violence by reversing stereotypes of ethnicity, the Ainu have patiently managed to integrate into the international network of indigenous activism, developing a vast cultural reinvention program focused on the main principles of autochthony. These analyses seek to shed new light on the Ainu’s way of thinking, the contemporary strategies to obtain the concrete application of their indigenous rights which they have managed to develop despite an unfavorable context, and to respond and react to the socio-cultural transformations they have been facing up to the present. / 本民族学調査は、アイヌと日本の国家並び社会とのあいだに生じる権力関係を対象とし、日本による漸進的なアイヌモシリ(北海道)占有の過程における、アイヌの社会文化的変容の考察を通じて、先住民と植民地主義的征服に関する多数派の観点を相対化することが目指される。本調査では、歴史資料に加え、現地での民族学調査に基づくデータを扱うが、それは、アイヌが自身とその過去について行う証言を重視するためである。アイヌによって語られる過去は、長きにわたる異文化受容の過程の後に、日本の国体に吸収され、文化民族的少数者という不安定な地位に追いやられたことに起因する外傷の痕跡を色濃く残している。一方、蝦夷ヶ島の植民に関する日本と西洋の史書は、基本的に征服者の視点に基づいており、それによれば、アイヌは並外れた交易のネットワークを築いていたにも関わらず、その強制的な物質的従属ははるか以前に遡るとみなされたり、また時にアイヌは既に消滅したものとみなされたりもする。つまりこれらの史書では、アイヌ自身の視点は端から隠蔽されているのである。従って、アイヌの共同体について、また、アイヌの歴史と日本の歴史における挿話を生み出してきた諸事件について、さらには、アイヌと日本双方の社会文化的・政治的な組織の変容の論理的筋道についてよりよく理解するためには、歴史資料のみならず、長年に渡る民族誌学的調査のデータを検討することが必要となるであろう。そして、こうしたデータの総体を検討することにより、蝦夷地の併合以降、並びに、それに先行する長い準備期間という、統治性に関わる二つの期間において、まずはアイヌを物化し、次いで政治的な目的で利用するための権力が、どのように形成されたのかが明らかとなるであろう。より厳密にいうのであれば、本民族誌学的試論は、コロニアル、ポストコロニアル的な状況下における暴力についての人類学という特殊領域に属し(その暴力は、人種差別や存在の否認といった限定的表現をとるときには象徴的なものとなり、形質人類学的実験や先住民に関する法律が施行されていた時期には民族的なものとなる)、アイヌのもとでの長年のフィールドワークに基礎をおきながら、これまであまり研究されてこなかった文献や民族誌学的情報の歴史性を重視し、そうすることで、アイヌの偉業を瑣末事とみなし、時に国史から抹消するまでに過小評価してきた、国家の言説に基づく権力の歴史の産物を相対化することを目指している。強権的な歴史観においては、アイヌからの収奪を促進するため、アイヌの歴史性は否定されてきたが、実際にはアイヌは、歴史性の創造者でありまたその保持者であるというのが本調査での見解である。自らを襲う幾多の変動に対し、アイヌは決して受動的であったわけではない。アイヌの共同体はむしろ、度重なる異文化受容の試練に対して発揮された、闘争性と強靭な抵抗力とによって特徴付けられるのであり、それは、数々の英雄的人物(往年の戦争指導者、芸術家、作家そして今日の活動家)の行動が示すとおりである。また、単一民族を自称する国家の内部で、アイヌに対する行政法的な地位(「北海道旧土人」)が設けられたという事実からは、この後、他の併合地域にも適応され、修正されていくこととなる、植民地支配のための機構を理論化しようとする国家の意志を読み取ることが可能である。さらにアイヌは、西洋から輸入された現代日本の新たな学識の形成のために重要な役割を果たしたと考えられるが、それは、黎明期にあった日本の形質人類学の研究対象として、学術的に利用されることによってなのである。これらの法的な拘束や、社会文化的・学究的な暴力の束縛からの解放を求めて激しく抵抗するなかで、アイヌは、自然と融合した未開人といった固定観念の価値を自らに有利なように逆転すると共に、粘り強い活動の結果、積極行動主義をとる先住民たちの国際的なネットワークに連なることにも成功し、先住民性に関する諸原則に則りながら、文化を再発明するためのプログラムを練り上げている。2008年の国会決議によって、日本の先住民として認定された後も、アイヌはナショナリズムや内向的姿勢に陥ることなく、他の多くの先住民たちに倣いながら、人新世(anthropocène)という危機的な時代の最中、利潤追求の結果抑制が効かなくなったまま、地球規模で推し進められる経済的発展に脅かされた環境の守護者として、その地位を確立している。本調査における分析により、自身が置かれた不利な状況にも関わらず、今日も依然として強い影響を残す社会文化的な変容に対応し、対処していくため、これまでアイヌが練り上げてきた、今日の状況にも適う、極めて現代的な性格を有する彼らの思考とその戦略について、新たな理解がもたらされるであろう。

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