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Conflicts and order : controversies over municipal solid waste incineration in China

Zhang, Xixi 01 1900 (has links)
Au cours des dernières décennies, nous avons été témoins de la croissance des controverses relatives à l’incinération des déchets solides municipaux dans de nombreuses villes du monde. Cela est particulièrement vrai pour les grandes et moyennes villes en Chine. Diverses catégories d’acteurs, y compris l’État, les autorités locales, les acteurs du marché économique et de la société civile, tentent d’exercer leur influence sur la construction, l’extension et/ou l’opération des incinérateurs. Même si les controverses relatives à l’incinération des déchets solides municipaux abordées par le passé dans plusieurs disciplines, nous ne sommes pas en présence d’une véritable compréhension collective suffisante de la stabilité et du changement à l’échelle méso. La thèse traite de la question suivante: dans les débats et les affrontements autour de l’incinération, comment et jusqu’à quel point les interactions et les compétitions entre contestataires et adversaires contribuent-elles à définir un champ d’action stratégique où la structure industrielle et les politiques de gestion des déchets dominées par l’incinération sont remises en question ou reconduites ? Pour répondre à cette question, cette étude considère l’incinération des déchets solides municipaux en Chine sous l’angle d’un champ d’action stratégique. Elle essaie de clarifier ce qui se passe dans ce champ sous trois aspects: les acteurs, les actions stratégiques et les retombées politiques. Faisant appel à une démarche de recherche qualitative, un grand volume de données primaires et secondaires a été amassé, y compris 42 entretiens semi-structurés, 557 posts en ligne, des rapports de recherche, des documents d’archives, des rapports d’évaluation de l’impact sur l’environnement, des nouvelles en ligne, des données statistiques et des documents de politique. À l’aide de ces données, cette étude approfondi la compréhension des relations entre, d’un côté les acteurs s’opposant aux activités découlant de l’incinération – les contestataires – et, de l’autre, les adversaires dans le champ d’action stratégique, mettant en lumière leurs arguments respectifs. En outre, le processus par lequel les militants utilisent les réseaux sociaux pour la mobilisation du consensus a reçu une attention supplémentaire. De plus, cette étude a analysé l’évolution des interactions entre les militants et les décideurs politiques et a contextualisé la transformation du champ au cours des dernières décennies. Les résultats ont montré que les controverses autour de l’incinération des déchets solides municipaux sont allées au-delà des préoccupations pour les intérêts personnels et le bien-être environnemental. Cela permet d’introduire des explications plus nuancées comparativement aux discours conventionnels concernant les protestations contre l’incinération, fournissant une compréhension systématique de l’activisme local. Cette analyse exploratoire a permis également de mieux comprendre la signification politique et sociale des controverses publiques à travers des pratiques locales de gestion des déchets. Dans un sens plus large, la thèse permet de revoir les notions usuelles à l’égard des relations entre conflits et ordre. / The past few decades have witnessed the growth of controversies regarding municipal solid waste (MSW) incineration in many cities around the world. This is especially true when it comes to large and medium-sized cities in China. Various categories of actors—including the state, local authorities, market actors, and the civil society—seek to exert their influence on the construction, expansion, and/or operation of incinerators. Even though the controversies over MSW incineration have been discussed across a range of disciplines in previous literature, we are not in the presence of a sufficient collective understanding of stability and change of the meso-level social order. This dissertation addresses the following question: How and to what extent do interactions and competition between pro-incineration and anti-incineration groups contributes to defining a strategic action field (SAF) where the incineration-dominated industrial structure and waste disposal policies are challenged or maintained? To answer the question, this study considers MSW incineration in China an SAF and attempts to clarify what is happening in this SAF from three aspects: actors, strategic action, and policy impacts. Based on a qualitative research design, a great volume of primary and secondary data were collected, including 42 semi-structured interviews, 557 online posts, research reports, archival materials, environmental impact assessment reports, online news, statistical data, and policy documents. With the help of collected data, this study deepened the understanding of the relationship between proponents and opponents in the field of incineration and shed light on their respective arguments. In addition, the process through which activists used social media for consensus mobilization was given additional attention. Moreover, by analyzing the dynamics of the interplay between activists and policy makers, this study revealed and contextualized the evolution of the SAF over the past few decades. The findings showed that controversies around MSW incineration had gone beyond the concerns for personal interests and environmental well-being. This allows to introduce more refined explanations compared to conventional discourses regarding anti-incineration protests and provide a more nuanced understanding of local activism. This exploratory analysis also helped to better understand the political and social significance of public controversies through local practices of MSW management. In a broad sense, this dissertation makes it possible to review the usual conceptions with regard to the relations between conflict and order.
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Inclure l’addiction à Internet dans le DSM-V : étude de cas de la biomédicalisation des cyberdépendances

Bueno, Virginie 06 1900 (has links)
Le domaine de recherche scientifique sur les cyberdépendances présente de multiples définitions de cette pathologie. À partir du matériel empirique issu des débats relatifs à la proposition d'inclure l'addiction à Internet dans le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles mentaux (DSM-V), ce mémoire vise à comprendre les processus sociaux bornant le développement de cette pathologie au regard de la théorie de la biomédicalisation. À cette fin, un premier travail sociohistorique retrace les voies de la biologisation progressive des pratiques sociales de communication en ligne amorcées dès 1980. Un second travail d'analyse de discours systématise ensuite le processus normatif se dégageant des controverses scientifiques liées à son inclusion dans le DSM-V. La recherche menée suggère une interprétation théorique de cet objet située à l'intersection de tendances sociales propres à la société d'information. Le projet d'inclusion révèle la volonté d'une régulation sociale effectuée à partir de la transformation technoscientifique du vivant selon des processus santéistes et néolibéraux. Il donne ainsi à penser les discours scientifiques sur l'addiction à Internet comme avant tout politiques et économiques. / The proposal of "Internet Addiction" in the fifth edition of the DSM : a case study of biomedicalisation : The representation of Internet excessive practices as an addiction is a highly criticized fact in the scientific field. The proposed inclusion of the mental disorder "Internet Addiction" in the fifth version of the Diagnostic and Statistical Manuel, has ended in March 2013 in the inclusion of the "Internet Gaming Disorder" in the Appendix section caracterised by the need to further research. The aim of this master thesis is to understand the processes which get through the debate over this inclusion. Therefore, from a socio-historical perspective, the analysis first exposed the biomedicalized process that create the pathology. Then, empirically, through discourse analysis, that process is systematized in order to understand the representation of the "internet addict" that emerge from these scientific discourse. Finally, we suggest that this pathology reflect a specific way of governing in the information society era throught the technoscientific transformation of life, which is a political debate.
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La mobilisation sociale dans un contexte de gouvernance au Québec et en Irlande : le rôle des organismes communautaires dans l'élaboration des politiques pour lutter contre la pauvreté

Charlebois, Kathleen 03 1900 (has links)
Cette thèse porte sur le rôle des organismes communautaires entre 1994 et 2002 dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté au Québec et en Irlande et ce, dans un contexte de gouvernance. Au cours de années 1980 et 1990, des gouvernements, dont ceux du Québec et de l’Irlande, ont fait appel à des organismes communautaires pour que ceux-ci participent à la gestion des services sociaux ainsi qu’à la formulation des politiques sociales. Cette participation s’est inscrite dans le cadre de nouveaux arrangements politiques, soit des nouvelles formes de gouvernance alors que les gouvernements éprouvaient des difficultés à remédier à l’accroissement des inégalités sociales. Cependant, il demeure difficile de discerner en quoi l’établissement de ces nouvelles formes de gouvernance a façonné le rôle des organismes communautaires dans l’élaboration des politiques pour lutter contre la pauvreté. De plus, les partenariats sociaux en Irlande relèvent d’un processus davantage institué que la concertation au Québec, ce qui a entraîné des différences au plan des mobilisations sociales. L’objectif de cette thèse est donc celui de mieux cerner le lien entre les nouvelles formes de gouvernance et la mobilisation sociale des organismes communautaires dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté. L’hypothèse mise en avant est que l’efficacité de l’action collective dépend de la manière dont les organismes communautaires s’y prennent pour pallier l’incertitude qui caractérise les modes de gouvernance. Sur le plan théorique, cette thèse mise sur les interactions entre acteurs et, plus particulièrement, sur la formation de réseaux de politiques publiques. Cela implique plus précisément de cerner comment les acteurs coordonnent des activités entre eux et se rallient autour d’un même thème, comme celui de la lutte contre la pauvreté. Lorsque la coordination des activités est forte et que le ralliement autour d’un même thème est important, on parle de coalition de cause. La nécessité de former une coalition se produit dans le contexte d’un champ institutionnel incertain, comme c’est le cas pour les mécanismes de concertation au Québec. Mais le caractère incertain du champ institutionnel entraîne aussi des divergences à l’intérieur de la coalition instaurée à cette occasion, ayant pour effet d’affaiblir la mobilisation sociale. Ainsi, l’interprétation que font les organismes communautaires des nouvelles formes de gouvernance façonne la manière dont ces organismes vont définir la lutte contre la pauvreté et élaborer leurs stratégies. Sur le plan méthodologique, le choix des cas de l’Irlande et du Québec repose dans les différences qui existent en termes de gouvernance et ce, alors qu’ils partagent de fortes similarités. Tant l’Irlande que le Québec sont caractérisés par des économies de marché ouvertes, des régimes d’État-providence de type libéral ainsi que l’emprise, par le passé, de l’Église catholique dans les services sociaux. Cependant, ces deux cas diffèrent en ce qui concerne le rôle de l’État, le système électoral, le statut juridico-politique, le caractère de leur économie et la place occupée par le milieu communautaire par rapport à l’État. Ces différences permettent de rendre compte du moins en ce qui concerne le Québec et l’Irlande, de la manière dont l’action collective découle de la relation entre les stratégies des acteurs et le contexte dans lequel ils se situent. Cette thèse montre comment, dans un processus davantage institué, comme c’est le cas des partenariats sociaux en Irlande, la mobilisation sociale s’avère plus efficace que lorsqu’elle se situe dans le cadre d’un processus moins institué, comme ce qu’on peut observer avec la concertation au Québec. Bien que, dans les deux cas, l’influence du milieu communautaire en matière des politiques sociales demeure mitigée, la mobilisation sociale des organismes communautaires irlandais s’est avérée plus efficace que celle de leurs homologues québécois eu égard de la formulation de politiques pour lutter contre la pauvreté. Au Québec, bien que les organismes communautaires sont parvenus à former une coalition, soit le Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté, leur mobilisation s’est trouvée affaiblie en raison de la prédominance de divergences entre acteurs communautaires. De telles divergences étaient aggravées en raison du caractère incertain du champ institutionnel lié à la concertation. En Irlande, bien que les organismes communautaires ont dû faire face à des contraintes qui rendaient difficiles la formation d’une coalition, ceux-ci ont pu néanmoins se mobiliser autrement, notamment en raison de liens formés avec des fonctionnaires dans le cadre des ententes partenariales. / This dissertation concentrates on the role community organisations played between 1994 and 2002 in the development of anti-poverty policies in Québec and in Ireland. The elaboration of these policies took place within a context characterized by new forms of governance, that is new political arrangements designed to include non-governmental actors in the policy process. Indeed, since the 1980s and 1990s, community organizations have been called upon by their governments to take part in the delivery of social services and, in particular, in the development of anti-poverty policies. This comes at a time when governments are having difficulty addressing social inequalities. But despite greater inclusion of community organizations into the policy process, the extent of their role in social policy development remains difficult to ascertain. This is made all the more difficult on account of institutional differences, like those that exist between social partnerships in Ireland and cooperation-based initiatives (« la concertation ») in Québec. The objective of this dissertation is therefore to understand how new forms of governance shaped community organizations’ efforts to mobilize around the fight against poverty. The hypothesis put forth in this dissertation is that collective action is shaped by the way in which community organizations compose with the uncertainty which characterizes new modes of governance. The theoretical framework focuses on the way in which actors interact in the course of the development of anti-poverty policies. These interactions are characterized by the formation of policy networks. Their cohesion depends on the extent to which actors coordinate their activities and also rally around a similar theme, like that of fighting against poverty and social exclusion. When a policy network is highly cohesive, it resembles an advocacy coalition. This happens when actors’ mobilization efforts take place within a less institutionalized process. Because such a process is marked by uncertainty, it becomes necessary for actors such as community organizations to form a coalition. However, with that uncertainty differences emerge over strategy within such a coalition. As a result, the formation of a coalition does not, in and of itself, guarantee a strong mobilization. Put simply, community organizations’ efforts depend on the way in which they interpret the new forms of governance in which they participate. From a methodological standpoint, the choice to study Québec and Ireland on a comparative basis lies in the fact that although the two cases share strong similarities, they differ sharply when it comes to governance. Both are small open economies, have liberal welfare states and have, in the past, been characterized by the Catholic Church’s predominance in social services. However, these cases differ in terms of the role of the state, their electoral systems, their judicial and political status, the nature of their economies and the role of the community sector in public policy. Such a comparison renders it possible to better understand in what way actors’ strategies are related to the wider context in which they find themselves. This dissertation has found that while social mobilization may, in the context of an institutionalized process, seem weak, it is more effective in enabling community organizations to exert influence in the development of anti-poverty policies. This was the case in Ireland. Indeed, while the social partnership process constrained community organizations in forming a coalition, it also enabled them to form ties with key civil servants. This gave community organizations the opportunity to tailor their demands in an effective manner. Such a margin of manoeuver did not exist for community organizations in Québec. Moreover, the need to form a coalition resulted in community organizations diverging over strategy. Their divergences stemmed from the uncertain form « la concertation » took in the development of Bill 112, the anti-poverty bill. While community organizations did form a coalition, the Collective to Eliminate Poverty, disagreements over strategy took over, thus weakening mobilization efforts.
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Mises à distances. Ethnographie des places publiques centrales de Cluj-« Napoca » (Roumanie) dans le postsocialisme

Coman, Gabriela 09 1900 (has links)
Cette recherche porte sur le changement social dans la période postsocialiste à Cluj-« Napoca », une ville transylvaine de Roumanie. En mobilisant une approche en termes de rapports sociaux à l’espace, l’étude explore les principes de différenciation tant spatialement que socialement. Les concepts d’« espace public » et de « lieu » ont permis une analyse aux multiples facettes menée selon quatre axes : matérialité et la visibilité des espaces, sphère publique-politique, vie sociale publique, investissements et appropriations individuelles. La thèse examine ainsi les activités qui se déroulent dans les places publiques centrales, les investissements spatiaux, les rituels quotidiens et les manifestations contestataires, les multiples attachements ethniques et religieux des habitants. L’ethnographie des places publiques centrales de Cluj-« Napoca » a mis en évidence une « faible classification des espaces » centraux de la ville, traduite par une grande diversité sociale. Les marques ethnicisantes parsemées à Cluj-« Napoca » renvoient aux groupes ethniques, mais aussi à d’autres enjeux qui relèvent du processus de restructuration du champ politique dans le postsocialisme. Dans le même registre, les stratégies de type ethnique sont mobilisées pour désigner de nouveaux critères de différenciation sociale et pour redéfinir d’anciennes catégories sociales. Oublis, silences et exigences d’esthétisation reflètent des demandes implicites des habitants pour redéfinir les cadres de la politique. Finalement, la thèse montre comment l’espace public à Cluj-« Napoca » pendant la période postsocialiste relève d’un processus continuel de diversification sociale et d’invention des Autres par d’incessantes mises à distance. L’espace public n’est pas la recherche de ce que pourrait constituer le vivre ensemble, mais la quête de ce qui nous menace et qu’il faut mettre à distance. / This research focuses on the social change in the Transylvanian city of Cluj-“Napoca” in post-socialist Romania. The study explores the principles of differentiation in both social and spatial terms. Drawing on the concepts of “public space” and “place”, a multi-dimensional analysis was conducted in four areas: materiality and visibility of space, public-political sphere, public social life, individual investment and appropriation. Thus, the thesis examines the activities that take place in the central public squares, the spatial investments, the everyday rituals and the protests, the inhabitants’ multiple ethnic and religious attachments. The ethnography of the central public spaces of Cluj-“Napoca” shows a “weak classification of spaces” in the center city, which reflects a wide social diversity. The marks of ethnic identification found throughout the population and public space of Cluj-“Napoca”, refer to ethnic groups but also to a number of issues related to the process of political restructuring in post-socialism. In the same vein, ethnically based strategies are put in place in order to identify new criteria of social differentiation and redefine old social categories. Omissions, silences and aesthetic requirements convey the way that the inhabitants’ implicit claims redefine the policy framework. In conclusion, the thesis shows how the public space in post-socialist Cluj-“Napoca” is an on-going process of social diversification and invention of Others by adopting a continuous stance of distancing. The public space is not the inquiry of what could be the “living together” (vivre ensemble), but the quest of what threat us and must be hold-off.
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Les intermédiaires en développement en Afrique subsaharienne : analyse comparative de Cotonou et de Lomé

Lawani, Ayemi A. 04 1900 (has links)
La présente thèse porte sur les acteurs au sein des organisations non gouvernementales locales (ONG) qui, dans la configuration actuelle de l’aide internationale au développement, jouent un rôle de relais ou d’intermédiaires entre donateurs internationaux et populations bénéficiaires en Afrique subsaharienne. En analysant les trajectoires professionnelles de 32 femmes et hommes « leaders » dans des ONG de Cotonou (Bénin) et de Lomé (Togo), la thèse se propose d’appréhender les processus sociaux à travers lesquels ces individus deviennent intermédiaires dans les activités de développement. La recherche s’inscrit dans une approche théorique construite à la rencontre entre la perspective orientée vers l’acteur en socioanthropologie du développement, la sociologie de l’individuation et le paradigme des parcours de vie. La thèse prend également une posture comparative en contrastant, d’une part, les trajectoires professionnelles des intermédiaires du Bénin et du Togo, deux pays ayant connu entre les années 1990 et début 2000 des « destinées » opposées en ce qui a trait à leurs rapports avec les bailleurs de fonds étrangers. D’autre part, l’analyse compare deux générations d’intermédiaires et contraste l’expérience des intermédiaires féminins et masculins. L’analyse montre qu’en premier lieu, les conférences nationales en 1990 au Bénin et en 1991 au Togo ont constitué un tournant important dans les trajectoires professionnelles des intermédiaires dans les deux pays, créant subséquemment, d’un côté, un contexte favorable aux intermédiaires du Bénin, et de l’autre, un environnement délétère pour ceux du Togo. Toutefois, au cours des dix dernières années, ces différences de conditions de travail se sont beaucoup atténuées et les défis relevés par les intermédiaires dans les deux pays sont à nouveau similaires; les contextes actuels sont caractérisés par un soutien étatique au minima, un champ d’activités très concurrentiel et politisé, une professionnalisation du champ, et une forte dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds extérieurs. En second lieu, l’analyse des récits de vie a permis de ressortir quatre types de profils des intermédiaires au moment où ils intègrent le champ des ONG : les « reconvertis », les « nouveaux diplômés des années 1990 », les « carriéristes », et les « activistes ». La comparaison générationnelle suggère en outre que les deux premiers types décrivent mieux les intermédiaires ayant commencé leurs activités avant les années 2000, alors que les « carriéristes » sont pour l’essentiel des intermédiaires de la jeune génération qui intègre le domaine de l’intermédiation après 2000. Aussi, la recherche montre que pour entrer, mais surtout « durer », dans le champ des ONG ces individus utilisent divers réseaux politiques et associatifs et savent « manœuvrer », notamment en choisissant une « thématique porteuse », en veillant à maintenir une constante « visibilité » ou en ayant recours à des formations continues pour acquérir ou consolider des compétences recherchées par les bailleurs de fonds. Par ailleurs, l’analyse des trajectoires professionnelles féminines a révélé qu’alors que le poids des responsabilités familiales a fait que les « pionnières » de l’intermédiation sont entrées de façon tardive dans une profession dominée par les hommes, et se sont toutes focalisées sur des thématiques liées directement aux droits des femmes, les parcours de leurs cadettes sont bien différents. Ces dernières ne travaillent pas dans le traditionnel domaine du « genre », et même si elles reconnaissent aussi leurs difficultés à concilier responsabilités professionnelles et devoir familial, elles ne sont pas prêtes à mettre de côté leur carrière et ont une perception très différente de leurs aînées des rôles genrés au sein de la famille. / This dissertation focuses on individuals in local non-governmental organizations (NGOs) who, in the current configuration of international development, act as relays or intermediaries between international donors and recipient populations in sub-Saharan Africa. By analyzing the careers of 32 female and male "leaders" in NGOs in Cotonou (Benin) and Lomé (Togo), the dissertation aims to understand the social processes through which these individuals become intermediaries in the development arena. The research mobilizes a theoretical approach that combines the actor-oriented perspective in socio-anthropology of development, the sociology of individuation and the life course paradigm. This thesis also takes a comparative approach, first, by contrasting the careers of development intermediaries from Benin with those from Togo, two countries that experienced in the 1990s and early 2000s opposite fates in terms of their relations with international donors. Also, the analysis compares two generations of intermediaries and contrast the experiences of male and female intermediaries. The analysis shows that, first, the Benin National conference of 1990 and the one in Togo in 1991 were turning points in the careers of intermediaries in both countries, by creating a supportive working environment for intermediaries in Benin, and, on the opposite, a deleterious context for those in Togo. However, over the past decade, these differences in working conditions have dwindled, and the challenges faced by intermediaries in both countries are once again similar; the current contexts are characterized by a limited state support, a very competitive and politicized working environment, a professionalization of the field, and a strong dependence toward external donors. Second, four types of intermediaries’ profiles at the time they enter the NGO sector emerged from the life history analysis: the "converted", the "new graduates of the 1990s," the "careerists" and the "activists". Generational comparison shows that the first two types best describe the intermediaries that started their activities before 2000, while "careerists" are mostly intermediaries from the younger post-2000 generation. The research also shows that in order to enter, and more importantly to "last", in the NGO sector these individuals use various political and associative networks and develop various strategies such as choosing a “fashionable” field of interest, remaining “visible”, and constantly seeking trainings in order to acquire “marketable” expertise. In addition, the analysis of women's professional trajectories revealed that while “pioneers” female intermediaries entered the male dominated NGO sector late in their life due to their familial obligations and all worked in the area of women's rights, the experience of their younger counterparts are quite different. The latter work outside the traditional “gender” arena; and, although they also have difficulties reconciling work and family duties, they are not ready to give up their career, and they have very different perceptions of gender roles within the family than their older counterparts.
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La mobilisation sociale dans un contexte de gouvernance au Québec et en Irlande : le rôle des organismes communautaires dans l'élaboration des politiques pour lutter contre la pauvreté

Charlebois, Kathleen 03 1900 (has links)
Cette thèse porte sur le rôle des organismes communautaires entre 1994 et 2002 dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté au Québec et en Irlande et ce, dans un contexte de gouvernance. Au cours de années 1980 et 1990, des gouvernements, dont ceux du Québec et de l’Irlande, ont fait appel à des organismes communautaires pour que ceux-ci participent à la gestion des services sociaux ainsi qu’à la formulation des politiques sociales. Cette participation s’est inscrite dans le cadre de nouveaux arrangements politiques, soit des nouvelles formes de gouvernance alors que les gouvernements éprouvaient des difficultés à remédier à l’accroissement des inégalités sociales. Cependant, il demeure difficile de discerner en quoi l’établissement de ces nouvelles formes de gouvernance a façonné le rôle des organismes communautaires dans l’élaboration des politiques pour lutter contre la pauvreté. De plus, les partenariats sociaux en Irlande relèvent d’un processus davantage institué que la concertation au Québec, ce qui a entraîné des différences au plan des mobilisations sociales. L’objectif de cette thèse est donc celui de mieux cerner le lien entre les nouvelles formes de gouvernance et la mobilisation sociale des organismes communautaires dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté. L’hypothèse mise en avant est que l’efficacité de l’action collective dépend de la manière dont les organismes communautaires s’y prennent pour pallier l’incertitude qui caractérise les modes de gouvernance. Sur le plan théorique, cette thèse mise sur les interactions entre acteurs et, plus particulièrement, sur la formation de réseaux de politiques publiques. Cela implique plus précisément de cerner comment les acteurs coordonnent des activités entre eux et se rallient autour d’un même thème, comme celui de la lutte contre la pauvreté. Lorsque la coordination des activités est forte et que le ralliement autour d’un même thème est important, on parle de coalition de cause. La nécessité de former une coalition se produit dans le contexte d’un champ institutionnel incertain, comme c’est le cas pour les mécanismes de concertation au Québec. Mais le caractère incertain du champ institutionnel entraîne aussi des divergences à l’intérieur de la coalition instaurée à cette occasion, ayant pour effet d’affaiblir la mobilisation sociale. Ainsi, l’interprétation que font les organismes communautaires des nouvelles formes de gouvernance façonne la manière dont ces organismes vont définir la lutte contre la pauvreté et élaborer leurs stratégies. Sur le plan méthodologique, le choix des cas de l’Irlande et du Québec repose dans les différences qui existent en termes de gouvernance et ce, alors qu’ils partagent de fortes similarités. Tant l’Irlande que le Québec sont caractérisés par des économies de marché ouvertes, des régimes d’État-providence de type libéral ainsi que l’emprise, par le passé, de l’Église catholique dans les services sociaux. Cependant, ces deux cas diffèrent en ce qui concerne le rôle de l’État, le système électoral, le statut juridico-politique, le caractère de leur économie et la place occupée par le milieu communautaire par rapport à l’État. Ces différences permettent de rendre compte du moins en ce qui concerne le Québec et l’Irlande, de la manière dont l’action collective découle de la relation entre les stratégies des acteurs et le contexte dans lequel ils se situent. Cette thèse montre comment, dans un processus davantage institué, comme c’est le cas des partenariats sociaux en Irlande, la mobilisation sociale s’avère plus efficace que lorsqu’elle se situe dans le cadre d’un processus moins institué, comme ce qu’on peut observer avec la concertation au Québec. Bien que, dans les deux cas, l’influence du milieu communautaire en matière des politiques sociales demeure mitigée, la mobilisation sociale des organismes communautaires irlandais s’est avérée plus efficace que celle de leurs homologues québécois eu égard de la formulation de politiques pour lutter contre la pauvreté. Au Québec, bien que les organismes communautaires sont parvenus à former une coalition, soit le Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté, leur mobilisation s’est trouvée affaiblie en raison de la prédominance de divergences entre acteurs communautaires. De telles divergences étaient aggravées en raison du caractère incertain du champ institutionnel lié à la concertation. En Irlande, bien que les organismes communautaires ont dû faire face à des contraintes qui rendaient difficiles la formation d’une coalition, ceux-ci ont pu néanmoins se mobiliser autrement, notamment en raison de liens formés avec des fonctionnaires dans le cadre des ententes partenariales. / This dissertation concentrates on the role community organisations played between 1994 and 2002 in the development of anti-poverty policies in Québec and in Ireland. The elaboration of these policies took place within a context characterized by new forms of governance, that is new political arrangements designed to include non-governmental actors in the policy process. Indeed, since the 1980s and 1990s, community organizations have been called upon by their governments to take part in the delivery of social services and, in particular, in the development of anti-poverty policies. This comes at a time when governments are having difficulty addressing social inequalities. But despite greater inclusion of community organizations into the policy process, the extent of their role in social policy development remains difficult to ascertain. This is made all the more difficult on account of institutional differences, like those that exist between social partnerships in Ireland and cooperation-based initiatives (« la concertation ») in Québec. The objective of this dissertation is therefore to understand how new forms of governance shaped community organizations’ efforts to mobilize around the fight against poverty. The hypothesis put forth in this dissertation is that collective action is shaped by the way in which community organizations compose with the uncertainty which characterizes new modes of governance. The theoretical framework focuses on the way in which actors interact in the course of the development of anti-poverty policies. These interactions are characterized by the formation of policy networks. Their cohesion depends on the extent to which actors coordinate their activities and also rally around a similar theme, like that of fighting against poverty and social exclusion. When a policy network is highly cohesive, it resembles an advocacy coalition. This happens when actors’ mobilization efforts take place within a less institutionalized process. Because such a process is marked by uncertainty, it becomes necessary for actors such as community organizations to form a coalition. However, with that uncertainty differences emerge over strategy within such a coalition. As a result, the formation of a coalition does not, in and of itself, guarantee a strong mobilization. Put simply, community organizations’ efforts depend on the way in which they interpret the new forms of governance in which they participate. From a methodological standpoint, the choice to study Québec and Ireland on a comparative basis lies in the fact that although the two cases share strong similarities, they differ sharply when it comes to governance. Both are small open economies, have liberal welfare states and have, in the past, been characterized by the Catholic Church’s predominance in social services. However, these cases differ in terms of the role of the state, their electoral systems, their judicial and political status, the nature of their economies and the role of the community sector in public policy. Such a comparison renders it possible to better understand in what way actors’ strategies are related to the wider context in which they find themselves. This dissertation has found that while social mobilization may, in the context of an institutionalized process, seem weak, it is more effective in enabling community organizations to exert influence in the development of anti-poverty policies. This was the case in Ireland. Indeed, while the social partnership process constrained community organizations in forming a coalition, it also enabled them to form ties with key civil servants. This gave community organizations the opportunity to tailor their demands in an effective manner. Such a margin of manoeuver did not exist for community organizations in Québec. Moreover, the need to form a coalition resulted in community organizations diverging over strategy. Their divergences stemmed from the uncertain form « la concertation » took in the development of Bill 112, the anti-poverty bill. While community organizations did form a coalition, the Collective to Eliminate Poverty, disagreements over strategy took over, thus weakening mobilization efforts.
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Mises à distances. Ethnographie des places publiques centrales de Cluj-« Napoca » (Roumanie) dans le postsocialisme

Coman, Gabriela 09 1900 (has links)
Cette recherche porte sur le changement social dans la période postsocialiste à Cluj-« Napoca », une ville transylvaine de Roumanie. En mobilisant une approche en termes de rapports sociaux à l’espace, l’étude explore les principes de différenciation tant spatialement que socialement. Les concepts d’« espace public » et de « lieu » ont permis une analyse aux multiples facettes menée selon quatre axes : matérialité et la visibilité des espaces, sphère publique-politique, vie sociale publique, investissements et appropriations individuelles. La thèse examine ainsi les activités qui se déroulent dans les places publiques centrales, les investissements spatiaux, les rituels quotidiens et les manifestations contestataires, les multiples attachements ethniques et religieux des habitants. L’ethnographie des places publiques centrales de Cluj-« Napoca » a mis en évidence une « faible classification des espaces » centraux de la ville, traduite par une grande diversité sociale. Les marques ethnicisantes parsemées à Cluj-« Napoca » renvoient aux groupes ethniques, mais aussi à d’autres enjeux qui relèvent du processus de restructuration du champ politique dans le postsocialisme. Dans le même registre, les stratégies de type ethnique sont mobilisées pour désigner de nouveaux critères de différenciation sociale et pour redéfinir d’anciennes catégories sociales. Oublis, silences et exigences d’esthétisation reflètent des demandes implicites des habitants pour redéfinir les cadres de la politique. Finalement, la thèse montre comment l’espace public à Cluj-« Napoca » pendant la période postsocialiste relève d’un processus continuel de diversification sociale et d’invention des Autres par d’incessantes mises à distance. L’espace public n’est pas la recherche de ce que pourrait constituer le vivre ensemble, mais la quête de ce qui nous menace et qu’il faut mettre à distance. / This research focuses on the social change in the Transylvanian city of Cluj-“Napoca” in post-socialist Romania. The study explores the principles of differentiation in both social and spatial terms. Drawing on the concepts of “public space” and “place”, a multi-dimensional analysis was conducted in four areas: materiality and visibility of space, public-political sphere, public social life, individual investment and appropriation. Thus, the thesis examines the activities that take place in the central public squares, the spatial investments, the everyday rituals and the protests, the inhabitants’ multiple ethnic and religious attachments. The ethnography of the central public spaces of Cluj-“Napoca” shows a “weak classification of spaces” in the center city, which reflects a wide social diversity. The marks of ethnic identification found throughout the population and public space of Cluj-“Napoca”, refer to ethnic groups but also to a number of issues related to the process of political restructuring in post-socialism. In the same vein, ethnically based strategies are put in place in order to identify new criteria of social differentiation and redefine old social categories. Omissions, silences and aesthetic requirements convey the way that the inhabitants’ implicit claims redefine the policy framework. In conclusion, the thesis shows how the public space in post-socialist Cluj-“Napoca” is an on-going process of social diversification and invention of Others by adopting a continuous stance of distancing. The public space is not the inquiry of what could be the “living together” (vivre ensemble), but the quest of what threat us and must be hold-off.
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Le Musée du Mouvement des Sans Terre au Brésil : l'émergence d'un nouveau type de musée et d'une nouvelle muséologie / The Museum of the Landless Mouvement in Brazil : the emergence of a new kind of museum and a new museology

Clapis Pacheco Chaves, Maria Luiza 26 September 2015 (has links)
Dans ce travail, il s’agira tout d’abord de concevoir un musée du Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre au Brésil. La lutte des sans terre est l’un des phénomènes sociaux et politiques les plus importants de notre histoire. Le Mouvement des Sans Terres (MST), pilier de la mobilisation populaire au Brésil, est la plus importante référence dans la lutte contre l’inégalité sociale et le néolibéralisme dans la mesure où celui-ci conduit à un approfondissement du processus de concentration de richesse, inhérent au système capitaliste, et des inégalités socio-économiques. Dans un premier temps, nous analyserons la conception de ce musée, ses caractéristiques, ses objectifs, son importance pour le développement social, économique et politique du Brésil et les possibilités de sa création dans ce pays. Nous verrons que le Musée du MST que nous concevons est un nouveau type de musée, que nous avons défini comme un Musée de Lutte, avec une nouvelle muséologie que nous dénommions de Muséologie de la Contemporanéité. Celle-ci suggère la nécessité d’adéquation ou d’actualisation des objectifs des musées sociaux, issus du mouvement de la Nouvelle Muséologie des années 1970-80, prenant en compte les problèmes et les aspirations collectives de notre temps. Nous essaierons de comprendre pourquoi les musées de la Nouvelle Muséologie sont devenus inefficaces du point du vu de leurs objectifs initiaux et comment la Muséologie de la Contemporanéité peut les aider à sortir de l’inertie et à les faire jouer de manière plus effective leur rôle de levier social et politique. Enfin, nous espérons, avec la conception du Musée de Lutte et de sa Muséologie de la Contemporanéité, ouvrir des nouvelles perspectives pour le développement de la muséologie sociale, dans laquelle il s’inscrit. Une muséologie politiquement engagée, au service de la construction d’un monde meilleur, de la dignité humaine, de l’égalité et de la justice sociale. / In the present work, we aim, first and foremost, to conceive a museum of the Landless Rural Workers Mouvement (MST) in Brazil. The struggle of the landless is one of the most important social and political phenomena in the history of this country. The Mouvement, mainstay of the popular mobilisation in Brasil, is the main reference in the figth against social inequality and neoliberalism, a force that leads to a strengthening in the concentration of wealth, inherent to the capitalist system, and socioeconomic disparities. First, we analyse the conception of this museum, its feautures, objectives, its importance for the social, economic and political development of Brazil and the feasibility of its implementation. We will see that the MST Museum presents a new kind of museum, one we define as a Struggle Museum, within de contexte of a new museology designated as Museology of Contemporaneity. This new museology highlights the need to adapt or update the objectives of social museums, wich were stablished by the New Museology mouvement of 1970-1980, in order to take into account the problems and collective aspirations of ours time. We will try to understand why the museums of New Museology have become ineffective relative to their original goals and how the Museology of Contemporaneity can provide a way out of a situation of inertia and help them play their role as social and political levers more effectively. Finally, with the conception of the Struggle Museum and its Museologie of Contemporaneity, we hope to open up new perspectives for the development of social museology, wherein it operates ; a politically-engaged museology in service of the creation of a better world, of human dignity, equality and social justice.
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L’accès aux études postsecondaires chez les Premières Nations et les Métis vivant hors collectivités des Premières Nations au Canada : déterminants contextuels, familiaux et individuels

Kerdine, Halima 02 1900 (has links)
Cette recherche se penche sur l’impact des facteurs contextuels, familiaux et individuels dans l’accessibilité au postsecondaire des Premières Nations et des Métis âgés entre 18 et 34 ans qui vivent hors collectivités des Premières Nations au Canada. En plus de l’impact de ces facteurs au niveau national, cette recherche s’intéresse aussi à leur impact selon les trois types de systèmes scolaires canadiens « à choix exclusif », « à choix progressif » et « à choix multiples ». Des régressions logistiques multinomiales ont été réalisées sur les données de l’enquête auprès des peuples Autochtones de 2012. Trois groupes de facteurs qui totalisent 24 indicateurs ont été examinés afin de répondre aux questions de recherche. Les résultats de cette recherche montrent que même si les facteurs contextuels, tels que l’environnement social et scolaire au secondaire et les facteurs familiaux, tels que la scolarité des membres de la famille sont déterminants dans l’accès au postsecondaire des Autochtones, les facteurs individuels sont les principaux facteurs prédictifs de cet accès. Parmi les facteurs les plus importants, il y a la performance académique et le décrochage scolaire, suivi de l’âge qui affecte considérablement cet accès, particulièrement à l’université. De plus, l’analyse de l’effet de modération selon les trois systèmes scolaires canadiens a également permis de distinguer une différence significative entre ces derniers qui est perceptible, d’une part, par les variances expliquées et, d’autre part, par l’impact différé des trois groupes de facteurs étudiés. / This research assesses the impact of contextual, family and individual factors in access to postsecondary education of First Nations and Métis people aged between 18 and 34 years old, living outside First Nations communities in Canada. This research examines also the impact of these factors across the three postsecondary types of school systems of Canada, i.e., “exclusive choice”, “progressive choice” and “multiple choice”. Multinomial logistic regression analyses were performed on the data of the Aboriginal Peoples Survey of 2012. Three groups of factors totaling 24 indicators were examined in order to answer the research questions. The results of this research show that, while contextual factors, such as the social and academic environment and family factors, such as the high academic level of family’s members are determinant in access to postsecondary education among Aboriginals living outside First Nations communities, the individual factors are the main predictors of this access. Among these main predictors, there are academic performance, dropping out of school and age. In addition, the analysis of moderation effects according to the three postsecondary types of systems present in Canada showed significant differences that can be seen, first, in the explained variance and second, in the difference between the importance of the different groups of factors in each system.
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Politique publique de protection sociale au Burkina Faso : vers une compréhension des logiques des acteurs de la mise en forme et de la mise en œuvre

Kadio, Kadidiatou 11 1900 (has links)
La réalisation des politiques de protection sociale en Afrique soulève des questions complexes, notamment leur raison d’être et le choix des contenus (Merrien, 2013). L’originalité de cette thèse tient au fait qu’elle soit la première du genre à analyser l’élaboration des politiques de protection sociale au Burkina Faso autre que celles dans le domaine de la santé. À travers une analyse de la politique nationale de protection sociale et programme pilote de protection sociale en santé des personnes démunies, la thèse répond aux questions suivantes : pourquoi et comment la protection sociale est devenue une priorité gouvernementale et quels sont les facteurs qui ont influencé la mise en forme de ces deux politiques publiques et la mise en œuvre du programme de solidarité ? À partir de cadres d’analyse issue de diverses perspectives disciplinaires (science politique, sociologie, anthropologie), la réalisation des politiques publiques de protection sociale est considérée comme le fruit de l’interaction d’une multitude d’acteurs et de leurs intérêts divers : organisations internationales, coopération bilatérale, structure étatique, associations et ONG locales. La méthodologie est essentiellement qualitative. L’entrevue semi-dirigée approfondie, l’analyse documentaire et l’entrevue informelle ont été utilisées pour collecter les données. Les résultats sont structurés en cinq articles scientifiques. La décision de formuler ces deux politiques était principalement motivée par la recherche d’une cohésion sociale pour maintenir la paix et l’ordre social (article 1 et 4). Le processus de la formulation n’a pas permis de conduire une réflexion sur le problème à résoudre, d’identifier les besoins spécifiques des bénéficiaires, d’évaluer la capacité des solutions pour choisir celles appropriées. Les logiques des acteurs nationaux étaient de maintenir leurs acquis financiers et de mobiliser des ressources supplémentaires. Les acteurs internationaux ont été guidés par la logique de promotion d’instrument de protection sociale en adéquation avec leurs valeurs, leurs idées, leurs missions, et ce pour la mise en œuvre de leur mandat institutionnel. Cela a donné lieu au constat empirique de « non-design » ou de non-formulation (article 2 et 4), a révélé l’influence des idées et des intérêts des acteurs dans le choix des solutions, mais a aussi montré qu’une volonté politique est importante pour que les choix puissent répondre aux besoins des populations pauvres et vulnérables. Par ailleurs, les connaissances issues de la recherche scientifique ont été très peu utilisées pour éclairer les choix comparativement aux connaissances issues de la littérature grise (article 3). Les gains politiques, c’est-à-dire la perception des conséquences sociales et politiques associées à une recommandation fondée sur des connaissances scientifiques, influencent la prise en compte de cette dernière. L’analyse de la mise en œuvre montre que des lacunes de formulation influencent l’efficacité d’une politique. Aussi, la mise en œuvre offre des circonstances opportunes d’adaptation et de reformulation pour intégrer les spécificités du contexte et les besoins des bénéficiaires en vue d’améliorer l’efficacité (article5). / The development of social protection policies in Africa raises complex issues, including its rationale and choice of content (Merrien, 2013). This thesis is the first of its kind to analyze the development of social protection policies in Burkina Faso other than those in the field of health. Through an analysis of the National Social Protection Policy and pilot program of Social Protection in the Health of the Poor, this thesis answers the following questions: why and how social protection has become a government priority; and what factors have influenced the shaping of these two public policies and the implementation of the solidarity program? Based on analytical frameworks from various disciplinary perspectives (political science, sociology, anthropology), the process of developing public social protection policies is the result of the interaction of a multitude of actors and their diverse interests: international organizations, bilateral cooperation, state structure, associations, and local NGOs. The methodology is essentially qualitative. This thesis collects data thorough semi-structured interviews, literature review, and informal interviews. The results are structured in five scientific articles. The desire for social cohesion to maintain peace and social order motivated the decision to formulate these two policies (Articles 1 and 4). The formulation process did not lead to a reflection on the problem to be solved, to identify the specific needs of the beneficiaries, to evaluate the capacity of the solutions to choose the appropriate ones. The motive of the national actors was to maintain their financial assets and to mobilize additional resources. International actors have been guided by the logic of promoting a social protection instrument in line with their values, their ideas, and their missions, for the implementation of their institutional mandate. This implementation gave rise to the empirical observation of "non-design" or non-formulation (Article 2 and 4), revealed the influence of the ideas and interests of the actors in the choice of solutions, but also showed that it is important for choices to meet the needs of the poor and vulnerable. In addition, knowledge derived from research data was used very little compared to knowledge from gray literature (Article 3). Political gains, that is, the perception of social and political consequences associated with a recommendation based on scientific knowledge, influence the latter's consideration. The iv analysis of the implementation of the solidarity program shows that formulation gaps influence the effectiveness of a policy. Thus, the implementation offers opportune circumstances for adaptations and reformulations to integrate the specificities of the context and the needs of the beneficiaries with an aim of improving efficiency (Article 5). However, these opportunities have not been utilized by program implementers, helping to keep those who are impoverished excluded from health services.

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