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O debate parlamentar em português (Portugal, Brasil) e romeno : abordagem pragmático-discursiva / Le débat parlementaire en portugais (Portugal, Brésil) et en roumain : approche pragmatico-discursive / Parliamentary debate in portuguese (Portugal, Brazil) and romanian : a pragma-discursive approach

Manole, Veronica 01 December 2015 (has links)
Le sujet de cette thèse est l’analyse comparative des débats parlementaires portugais, brésiliens et roumains, dans l’optique de l’organisation interactionnelle et de l’usage des formes d’adresse (Carreira 1997). Du point de vue théorique, notre étude s’appuie sur la linguistique interactionnelle (Kerbrat-Orecchioni 1990), sur l’analyse du discours politique (Charaudeau 2005) et du discours parlementaire (Ilie 2006; Marques 2000). Après un préambule juridico-politique, qui présente le fonctionnement des parlements dans les trois pays choisis (Portugal, Brésil, Roumanie), nous analysons, dans la première partie de la thèse, les transcriptions officielles des réunions parlementaires en tant que corpus pour l’étude linguistique. Ensuite, nous nous concentrons sur les particularités de la structure séquentielle des débats – ouverture, corps, clôture –, la négociation du tour de parole et les stratégies d’éviter les réponses aux questions. La deuxième partie de la thèse se penche sur les usages de formes d’adresse dans la construction des auto-images et hétéro-images et dans la configuration de la distance interlocutive. Cette approche nous a permis de dégager quelques particularités de chaque sous-corpus: les débats portugais sont plus proches du protocole parlementaire (structure micro-séquentielle plus rigide, usage quasi exclusif des formes nominales d’adresse institutionnelles), alors que dans les débats brésiliens et roumains il y a plus de flexibilité dans la construction micro-séquentielle (les actes rituels sont plus fréquents) aussi bien que dans l’usage des formes d’adresse plus variées (relationnelles, académiques, professionnelles, génériques). / The subject of this thesis is the comparative analysis of Portuguese, Brazilian and Romanian parliamentary debates, from the point of view of interactional organization and address terms uses (Carreira 1997). Our theoretical framework is interactional linguistics (Kerbrat-Orecchioni 1990), political discourse analysis (Charaudeau 2005) and parliamentary discourse analysis (Ilie 2006; Marques 2000). After a legal and political preamble that presents how parliaments in the three selected countries (Portugal, Brazil, Romania) work, we analyse, in the first part of the thesis, the official transcripts of parliamentary sittings as a corpus for linguistic studies. Then we focus on the characteristics of the sequential structure of the debates – opening, body, closing –, negotiation of turn taking and evasion strategies in answering questions. The second part of the thesis focuses on the uses of address terms in constructing images of the self and of the others and the configuration of interlocutive distance. This approach has allowed us to identify a few characteristics of each sub-corpus: Portuguese debates are closer to the parliamentary protocol (the micro-sequential structure is more rigid, nominal institutional address forms are used almost exclusively), while in Brazilian and Romanian debates there is more flexibility both in the micro-sequential construction (ritual acts are more frequent) and in the wider range of address forms used (relational, academic, professional, generic).
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LE DISCOURS POLITIQUE RELATIF A AMÉNAGEMENT LINGUISTIQUE EN FRANCE (1997-2002)

Cherkaoui Messin, Kenza 03 December 2009 (has links) (PDF)
LE DISCOURS POLITIQUE RELATIF À L'AMENAGEMENT LINGUISTIQUE EN FRANCE (1997-2002) L'histoire de France est marquée depuis le XVIe siècle par l'uniformisation linguistique. La République a ouvert son ère par une Terreur politique qui s'est accompagnée de Terreur linguistique. Depuis, France et français sont intimement liés dans l'organisation comme dans les imaginaires politiques. Or, à un moment récent et bref de l'histoire de France, lors de la XIème législature (1997-2002), le débat a émergé quant à l'opportunité de reconnaitre une diversité linguistique de moins en moins importante sur le territoire national, les locuteurs des langues régionales disparaissant progressivement par un pur effet démographique. En effet, le débat sur la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (1999) puis sur le statut de la Corse (2001) a occupé la scène politique et médiatique française comme rarement les questions de statut des langues en France l'avaient fait. La multiplicité des lieux d'expression et des conditions de production et de réception des discours politiques a nécessité, pour aborder ce que les médias nomment « la classe politique » et que nous définissons comme une communauté discursive, la construction d'un corpus fortement hétérogène. Séances parlementaires à l'Assemblée nationale ou au Sénat, rapports, avis, projets ou propositions de loi, questions au gouvernement, mais également expression de la communauté discursive des hommes et des femmes politiques dans la presse écrite et audiovisuelle ont été réunis pour tenter de saisir le débat dans son ensemble. L'hétérogénéité constitutive du corpus a justifié un traitement différencié des sous corpus, en fonction de leur lieu de production et de leurs conditions de transmission : le corpus parlementaire, représentant plus de 250000 mots a fait l'objet d'un traitement automatique par Lexico3, ce qui a permis d'entrer dans le corpus. Le traitement lexicométrique de l'ensemble parlementaire et traitement manuel des corpus médiatiques ont été articulés de manière féconde : une analyse de discours à entrée lexicale a été possible grâce à la façon dont le traitement automatique a mis en valeur des phénomènes de catégorisation opérées par les locuteurs au moyen du lexique. L'approche lexico-sémantique a été complétée d'une cartographie des arguments en présence : la communauté discursive des hommes politiques dessine des imaginaires sociodiscursifs. Des idéologies concurrentes de ce qu'est la Nation et de son devenir s'opposent alors.
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La réorganisation de l'hégémonie néolibérale : une analyse néogramscienne des discours adressés par les directeurs généraux de l'UNESCO à la conférence internationale des ONG de 1977 à 2007

Gheller, Frantz January 2009 (has links) (PDF)
« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, ils la font dans des conditions héritées du passé. » Il y a près de deux siècles, c'est la conviction qu'exprimait Marx en prenant part à l'organisation politique des travailleurs de son époque. Le développement capitaliste avait alors engendré la séparation d'une sphère d'exploitation économique distincte de l'État, celle de la société civile. Aujourd'hui, les approches sociologiques sont nombreuses à célébrer l'accroissement de la participation des acteurs de cette sphère à l'élaboration de la politique internationale. Peu réussissent toutefois à lever le flou théorique qui persiste dans la littérature quant à la nature de leur pouvoir. Notre mémoire a pour objectif de contribuer à dissiper ce flou en prenant pour objet les discours prononcés par les directeurs généraux de l'UNESCO devant la Conférence internationale des ONG au cours des trente dernières années. L'analyse de ces discours sera l'occasion d'éclairer d'un nouvel angle le rôle qu'a joué cette organisation à vocation culturelle dans la mise en oeuvre des politiques néolibérales à l'échelle planétaire. La démarche utilisée combine de manière originale le cadre théorique développé au début du siècle passé par le théoricien italien Antonio Gramsci avec la méthode d'analyse du discours politique assistée par ordinateur développée par les sociologues québécois Gilles Bourque et Jules Duchastel. Insistant sur le fait que, dans les sociétés modernes, les luttes sociales reposent davantage sur l'affrontement de différentes visions du monde que sur l'usage de la force, l'analyse du discours livrée dans notre mémoire se conclut en relevant une transformation majeure du discours de l'UNESCO dans les dernières décennies. L'UNESCO demandait auparavant l'aide des représentants de la société civile pour défendre l'ordre mondial providentialiste. Il les enjoint aujourd'hui à ne pas remettre en cause l'ordre néolibéral qui a succédé à l'ordre providentialiste. Tel est le prix demandé aux éléments modérés de la société civile en échange de leur participation à la gouvernance mondiale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours politique, Gouvernance mondiale, Gramsci, Hégémonie, Néolibéralisme, Organisations internationales, Providentialisme, Société civile, UNESCO.
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Le discours gouvernemental et la légitimité du droit à la négociation collective : étude de deux conflits de travail au Québec menant à l'adoption de lois forçant le retour au travail

Bernier, Marie-Ève January 2007 (has links) (PDF)
Le régime syndical québécois est souvent reconnu comme celui qui facilite le plus l'organisation des travailleurs en Amérique du Nord. Cela ne signifie pas pour autant qu'il fonctionne parfaitement et permet de régler sans heurt tous les différends en matière de relations de travaiL en particulier lorsqu'il s'agit de relations de travail dans le secteur parapublic et dans les services publics. Ces services, dans lesquels le gouvernement investit souvent une importante somme d'argent prélevée sur les deniers publics, sont généralement perçus comme indispensables pour la population, selon divers degrés. En plus d'être impliqué dans ces services comme bailleurs de fonds et souvent comme employeur, le gouvernement doit également veiller au bien-être de la population. Le déclenchement de grèves dans ces services soulève des problèmes particuliers et suscite parfois l'adoption de mesures draconiennes pour mettre fin aux conflits. Notre étude, basée sur deux conflits de travail, à savoir la grève illégale des infirmières (1999) et la grève légale des mécaniciens d'entretien de la Société de transport de la communauté urbaine de Québec (2000), s'intéresse au contexte d'adoption de lois spéciales forçant le retour au travail. Afin de bien situer ces conflits, nous avons, dans un deuxième temps, présenté le cadre juridique qui leur est applicable, incluant les grands principes de droit international du travail, de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Charte des droits et libertés de la personne et du droit québécois du travail. Ce dernier a fait l'objet d'une attention particulière puisque nous avons exposé le régime général de négociation collective prévu par le Code du travail québécois ainsi que les régimes particuliers encadrant le secteur parapublic et les services publics, notamment la notion de services essentiels. La notion de loi spéciale a également été présentée. De plus, une mise en contexte factuelle a permis de dégager les enjeux relatifs à l'époque et aux deux conflits étudiés. Lors de la présentation du cadre juridique, certaines valeurs sous-tendant le droit de négociation collective ont été identifiées : la négociation libre et volontaire, le rééquilibrage des forces entre les parties négociantes ainsi que la bonne foi et la volonté de parvenir à une entente. Cette démarche a été faite dans le but d'étudier l'impact du discours tenus par divers représentants gouvernementaux sur la légitimité substantielle de ce droit. Or, pour qu'une loi ou toute autre forme de codification de droits et d'obligations soit légitime elle doit non seulement être adoptée conformément à une procédure établie {légitimité formelle), mais également être sous-tendue par des valeurs acceptées par la société et par l'entité chargée de veiller à son application {légitimité substantielle), soit l'État. Les conflits de travail qui ont lieu dans le secteur parapublic ou un service public impliquent le plus souvent l'Etat qui joue plusieurs rôles parfois difficilement conciliables : l'État-employeur ou l'État-bailleur de fonds peut aussi être l'État-législateur. Dans certains cas, les propos tenus pendant un conflit de travail par un représentant gouvernemental peuvent aller à l'encontre des valeurs sous-tendant le droit de négociation collective, exprimées notamment dans le Code du travail du Québec. Par l'étude du conflit des infirmières et de celui des mécaniciens d'entretien, nous avons étudié l'impact potentiel du discours gouvernemental sur la légitimité substantielle de ce droit. Notre démarche consistait à analyser, à l'aide d'une grille de lecture détaillée, les diverses facettes des proposgouvernementaux, notamment l'émetteur des propos, les motifs d'adoption de la loi spéciale évoqués et les sujets abordés. Ces propos sont tirés de trois quotidiens québécois, ainsi que dans les Débats de l'Assemblée nationale et les communiqués gouvernementaux. Notre étude met donc en lumière la façon dont les propos gouvernementaux peuvent contribuer à miner la légitimité du droit à la négociation collective ainsi que les possibilités de conflit d'intérêts entre les multiples rôles assumés par le gouvernement en matière de relations de travail. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Analyse de discours, Grève, Loi spéciale, Négociation collective, Québec, Relations de travail, Infirmières, Transport en commun.
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La stratégie sécuritaire des États-Unis dans la corne de l'Afrique depuis le 11 septembre 2001

Ral, Noëmi January 2008 (has links) (PDF)
Depuis le 11 septembre 2001, l'administration Bush a mis en place une stratégie sécuritaire controversée dans la Corne de l'Afrique (Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan). La stratégie vise à augmenter les capacités militaires de ses alliés, peu importe la nature de leur régime, et, simultanément, à renforcer la présence américaine dans la région pour contrer le terrorisme. Nous avons alors analysé la réinsertion de cette région dans le discours de la menace américain en ayant recours à plusieurs concepts issus de l'approche constructiviste critique. Plus spécifiquement, nous nous sommes demandé de quelles pratiques représentationnelles cette stratégie avait émergé. Afin de fournir des éléments de réponse à cette question, nous avons étudié les représentations des États-Unis, du système international et de la Corne de l'Afrique qui sont apparues dans les discours américains après le 11 septembre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Politique étrangère des États-Unis, Corne de l'Afrique, Guerre contre le terrorisme, Analyse constructiviste critique.
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Le discours de la guerre de George W. Bush depuis les attentats du 11 septembre 2001 : une symbiose entre «volonté divine» et «nécessités» du temps

Cassabois, Yohane January 2006 (has links) (PDF)
Le présent essai critique analyse le discours belliciste que le Président américain formule depuis les attentats du 11 septembre 2001. Suite à la gravité des attaques, George W. BUSH a mis en place un discours plus radical. Présentant la guerre contre le terrorisme comme une lutte historique entre le Bien et le Mal découlant de desseins providentiels, il glorifie la force et la cohésion nationale, tout en prônant une solidarité planétaire. Mêlant, dans ses interventions, le vocabulaire de la religion à celui de l'urgence face à un péril grandissant, il a construit un langage belliciste singulier. Et, parce que cette technique discursive s'articule autour de thèmes traditionnellement chers aux États-Unis, elle se dessine, du moins à l'échelon national, comme une stratégie quasiment inébranlable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours, George W. BUSH, 11 Septembre 2001, États-Unis, Manichéisme, Dieu, Terrorisme, Guerre, Sécurité.
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Bush et l'évangélisme de la peur : l'Iran, « grand satan » dans la croisade contre la terreur

Goulet-Cloutier, Catherine January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse à la représentation de l'Iran par l'administration George W. Bush, telle que véhiculée par la rhétorique officielle de cette administration. Par une analyse de discours poststructuraliste portant sur le lexique, les tropes et les liens intertextuels employés par le président et la Maison-Blanche dans les communications orales et écrites officielles, et en particulier celles publiées durant le deuxième mandat de cette administration (2005-2009), le mémoire mettra en évidence trois modes de représentation de l'Iran: (1) comme État soutenant le terrorisme; (2) comme État dédié à la prolifération et à l'utilisation d'armes de destruction massive; et (3) comme État tyran. Le mémoire soutiendra que, pris ensembles, ces trois modes de représentation ou discours contribuent à imposer une identité à l'État iranien, de même qu'à constituer ce dernier comme ennemi des États-Unis et comme menace à la sécurité nationale américaine et à la paix mondiale. En outre, le mémoire arguera que ces discours sur l'Iran concourent à consacrer une identité nationale positive pour l'Amérique, en représentant cette dernière comme une puissance exceptionnelle ayant la destinée manifeste de répandre les valeurs libérales dans le monde. Le mémoire soutiendra que ces discours sur l'Iran et les États-Unis participent, par extension, à consolider une hiérarchie morale américaine du monde, fortement genrée et racialisée, au sein de laquelle les États-Unis occupent la place prédominante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité nationale, Analyse de discours, États-Unis, George W. Bush, République islamique d'Iran.
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La guerre en Afghanistan : l'impact des manoeuvres de palais

Keays, Jason 02 1900 (has links) (PDF)
À travers un cadre poststructuraliste, ce mémoire cherche à évaluer l'impact sur la durée et l'ampleur de la guerre en Afghanistan du discours de contre-insurrection (COIN) ainsi que celui des « manœuvres de palais » entrepris par des penseurs stratégiques influents au sein des Forces armées américaines dans la période 2008-2011. Nous verrons qu'au sein des institutions américaines de la sécurité nationale, il existe deux doctrines en compétition parmi les penseurs stratégiques : celle du contre-terrorisme, et celle plus récente de contre-insurrection. Chacune d'entre-elle propose une méthode différente pour faire la guerre en Afghanistan. Par une série de manœuvres de palais, c'est-à-dire des actions entreprises au sein des institutions du pouvoir afin d'influencer les décideurs, les promoteurs de la doctrine de contre-insurrection on progressivement réussit à faire appliquer leur doctrine en Afghanistan, avec comme conséquences, un accroissement de la présence militaire dans ce pays, et une hausse marqué de la violence. Pour le démontrer, nous procéderons d'une part à une mise en contexte afin de tracer l'origine de cette guerre et une généalogie qui permet de comprendre le régime de vérité qui structure les discours de ces penseurs stratégiques. D'autre part, nous évaluons le déroulement de trois séries de manœuvres de palais décisives : celles qui ont eu lieu pendant les trois premiers mois de la présidence d'Obama; celles de l'été 2009; et celles qui se sont produits pendant l'été et l'automne 2010. À travers ce récit, nous verrons en détails les conséquences de ces manœuvres. ______________________________________________________________________________
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La conversation républicaine, sine qua non de la démocratie américaine, première victime de la guerre au terrorisme

André, Marie-Kettlie 03 1900 (has links) (PDF)
Se présentant comme une démocratie modèle fondée sur un contrat sans cesse renégocié au travers de la conversation républicaine, les États-Unis se sont dotés d'un système politique respectueux des droits de la personne et garant des libertés civiles dans tous les secteurs d'expression sociale. Ce régime, imparfait à sa naissance, a progressé de façon lente, mais constante. Même à la fin du XXe siècle, il n'avait pas encore atteint son plein épanouissement. La démocratie américaine reste perfectible! Bien sûr, des forces restreignent la réalisation du projet initial. Même si, dès 1789, elle a permis d'élaborer la Constitution et, plus tard, ses principaux amendements, la conversation républicaine, SINE QUA NON de la démocratie, n'a jamais pu fonctionner pleinement. L'exclusion d'importantes parties de la population (infortunés, minorités ethniques, femmes) donne une idée des lacunes qu'elle a plus ou moins comblées avec le temps. Déjà limitée en temps de paix, durant les conflits, la conversation républicaine est confrontée à des « mesures de guerre » porteuses de censure et d'autres procédures transformant la communication en propagande et l'information en désinformation. Propagande et désinformation promeuvent alors les intérêts des élites politiques et économiques. La guerre ralentit donc considérablement la mise en pratique des idéaux et elle entraîne même la régression de ce régime. Ces constats de ralentissement, d'arrêts ou de reculs nous interpellent sur la place de la pratique démocratique aux États-Unis. Nous nous sommes demandée si ce pays, très souvent en guerre, s'est effectivement doté d'une démocratie dont le fonctionnement et la progression normale auraient été malencontreusement stoppés par de nombreux épisodes guerriers ou si, au contraire, le recours récurrent aux mesures de guerre porteuses d'entraves au bon fonctionnement de la conversation républicaine n'est pas, finalement, le scénario rêvé par l'Establishment pour faciliter et rendre incontestable, la gestion efficace du système économique et financier dont cette puissance mondiale est devenue le champion? Pour répondre à cette question, nous avons suivi une approche chronologique qui nous permet de procéder à une analyse des faits et des idéologies qui ont légitimé les guerres. Nous avons étudié les épisodes guerriers qu'ont connus les États-Unis, de la Révolution de 1776 aux conflits locaux qui ont failli « faire éclater » la « guerre froide ». Évidemment, nous avons particulièrement insisté sur la « guerre au terrorisme » menée par Georges W. Bush, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Nous en arrivons à croire qu'en lançant cette Guerre, le Président des États-Unis, conseillé par les Néoconservateurs, a contraint les Américains à abandonner leur idéal de « conversation républicaine ». L'examen précis du contexte de la guerre au terrorisme étaye notre hypothèse. Il souligne le caractère instrumental de cette guerre, et rend compte ainsi de l'impraticabilité de « la conversation républicaine ». Pour garantir la pratique efficace du capitalisme sauvage, l'idéal de « conversation républicaine » a été transformé en un simple outil de propagande, un symbole publicitaire, un thème central de campagne de relations publiques! Nous concluons en soulignant que la guerre au terrorisme dans laquelle Bush a précipité les États-Unis a un impact considérable sur la façon d'interpréter l'histoire de cette grande puissance. Loin d'être « une grande démocratie » temporairement malmenée par quelques conflits, depuis la guerre au terrorisme, nous percevons l'histoire de ce pays comme celle d'une oligarchie qui ne peut fonctionner efficacement que dans un état de guerre permanente où l'idéal démocratique de « conversation républicaine » est remplacé par celui de l'American way of life, sorte de culte de la consommation propice à l'enrichissement des managers et des financiers américains. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Communication, États-Unis, espace public, guerre, guerre au terrorisme, démocratie, conversation républicaine, censure, désinformation, répression, sceau de secret, secret d'État, propagande, sécurité nationale, intérêts public et national, Destinée Manifeste, pragmatisme managérial de Thayer-Ravault, instrumentalisme de Habermas.
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Au-delà du néolibéralisme et du populisme : la transition brésilienne vers un État "social-libéral" et le discours politique des présidents Fernando Henrique Cardoso et Luiz Inácio Lula da Silva

Bormann Zero, Bruno 06 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les changements de la société brésilienne et de l'État brésilien à partir de la redémocratisation de son système politique au cours de la deuxième moitié des années 1980 et de la concomitante fin du modèle de substitutions d'importations qui avait assuré le développement du pays depuis les années 1930. Dans cette conjoncture particulière, où les nouvelles contraintes apportées par la mondialisation et l'éclosion de nouvelles revendications sociales existaient synchroniquement, le Brésil faisait face à deux défis de taille. D'un côté, il fallait, trouver une nouvelle voie pour le développement national après l'épuisement de la stratégie de l'industrialisation par la protection du marché domestique et, d'un autre côté, trouver une façon de satisfaire les demandes sociales et politiques inassouvies qui se manifestaient après la fin de la dictature militaire. Nous avons essayé de démontrer que le Brésil a réagi aux nouvelles contraintes apportées par la mondialisation ainsi qu'au besoin de résoudre ses problèmes sociaux criants par la construction d'un nouveau modèle d'État que nous pourrions appeler « social-libéral », marqué par une plus grande intégration à l'économie mondiale ainsi que par des efforts inédits d'inclusion sociale dans l'histoire du pays. D'un point de vue économique, cet État « social-libéral » aurait implanté un « néodéveloppementisme » au Brésil, par lequel la promotion du développement se ferait désormais d'une façon beaucoup plus excentrée. D'un point de vue social, ce même État aurait pris en charge l'extension effective des droits sociaux à l'entièreté de la population brésilienne, en net contraste avec les politiques plus timides et limitées du passé. D'un point de vue politique, ce nouvel effort d'inclusion sociale élargie n'aurait pas suscité de réactions violentes de la part des classes aisées et des militaires, comme ce fut le cas auparavant, échappant ainsi à la polarisation de l'époque du populisme historique au pays. Aussi, les relations entre le pouvoir politique de l'État et les syndicats et mouvements sociaux auraient changé substantiellement depuis cette époque, ce qui éloigne davantage le contexte social et politique actuel du populisme traditionnel brésilien. Tout cela signifie, selon nous, que nous sommes témoins d'un nouvel arrangement économique, social et politique au Brésil qui ne saurait être décrit ni comme néolibéral ni comme populiste. Le noyau central de notre thèse est l'analyse des gouvernements des présidents Fernando Henrique Cardoso (1995-2002) et Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), puisque ce fut sous leur gouverne que les assises de ce nouveau modèle étatique furent lancées et consolidées, malgré leurs différences idéologiques et politiques. Cependant, en raison du fait que nous défendons l'idée que des transformations importantes auraient eu lieu par rapport au passé, notre thèse examine avec attention ce passé et les théories qui l'ont décrit afin d'illustrer et de prouver la nature de ces transformations. De cette manière, pour essayer de démontrer ce que nous avançons dans notre travail, nous avons opté pour une approche théorique multiple, composée à la fois d'une analyse historique concernant l'évolution économique, sociale et politique du pays, ainsi que des discussions plus pointues concernant le phénomène de la mondialisation et la question du populisme. En outre, nous avons réalisé une analyse du discours politique des présidents Cardoso et Lula pour nous aider à prouver certaines de nos principales hypothèses concernant la nature politique de leurs gouvernements. L'examen de la période populiste au Brésil nous a permis de bien définir les caractéristiques économiques, sociales et politiques de ce que fut le populisme et le national-développementisme au Brésil, avec la substitution d'importations comme moteur principal du développement, ainsi qu'une inclusion sociale et politique verticale et limitée comme seule manière de traiter les inégalités du pays. Ainsi, nous avons établi les paramètres qui nous ont permis de déterminer la nature « post-populiste » de la situation actuelle. Notre exploration des théories sur la mondialisation et, surtout, notre analyse des effets concrets de celle-ci sur les pays latino-américains et sur le Brésil en particulier nous ont amené aux raisons profondes de la transformation de l'État national, devenu plus excentré en conséquence d'une nouvelle insertion dans l'économie mondiale et dans les instances internationales qui la dirigent. Le « néodéveloppementisme » serait le résultat direct de cette nouvelle situation où la conquête des marchés extérieurs et la construction d'un marché régional auraient pris la relève de la substitution d'importations comme stratégie de promotion du développement. Notre analyse du gouvernement Cardoso étaye la construction de ce nouveau modèle d'État qui abandonne définitivement le « national-développementisme » implanté à l'ère de Vargas. Cardoso a déconstruit les institutions et les lois de cette époque, a ouvert davantage l'économie domestique aux investissements étrangers et a lancé le pays dans une conquête accrue des marchés internationaux. Cependant, nous avons essayé de montrer que la nature de ce nouveau modèle d'État n'est pas exactement « néolibérale », comme plusieurs le considèrent, car il initie une inclusion sociale plus élargie que celle qui existait auparavant. En ce qui concerne le gouvernement Lula, notre thèse montre que malgré les différences avec son prédécesseur, il y a eu aussi une continuité fondamentale avec celui-ci, notamment dans les lignes générales de la politique économique, dans l'importance de la politique extérieure comme politique de développement et dans la recherche de l'amélioration des conditions de vie des couches plus pauvres de la société brésilienne. Ainsi, en dépit des différences notables entre le gouvernement Cardoso et le gouvernement Lula, ce dernier ne réussit pas à implanter un modèle d'État nouveau qui rompt avec le côté « libéral » de l'État « social-libéral » de Cardoso. L'analyse du gouvernement Lula montre aussi que les relations qu'il entretient avec les syndicats et les mouvements sociaux ne sauraient être décrites comme « populistes » puisque la verticalité n'est plus au rendez-vous. De cette manière, les accusations de « populiste » ou « néopopuliste » parfois lancées contre ce gouvernement ne nous semblent pas pertinentes. Finalement, l'analyse du discours des présidents Cardoso et Lula a confirmé trois de nos hypothèses principales. Premièrement, cette analyse identifie les relations internationales comme instrument privilégié du développement national par le caractère très développementiste du discours international des deux présidents. Deuxièmement, le discours du président Lula ne montre pas les signes de la polarisation qui a été la caractéristique plus nette du discours populiste dans le passé historique du Brésil et d'autres pays. Bien au contraire, c'est la conciliation des classes et l'union nationale qui prédominent dans le discours « lulista ». Troisièmement, le discours du président Cardoso ne révèle pas les caractéristiques d'une idéologie « néolibérale » à l'œuvre. L'insolidarité d'une pensée centrée sur l'individualisme de l'homo oeconomicus ne se manifeste pas dans le discours de ce président. En conclusion, notre thèse affirme de que le Brésil vit un moment nouveau de son histoire qui n'est pas bien décrit ni par le concept de « néolibéralisme » ni par celui de « populisme », ce qui ne veut pas dire qu'il est exempt de graves problèmes et de contradictions importantes. Peut-être que la sociologie et la science politique sur l'Amérique latine devraient penser à de nouveaux concepts pour décrire une réalité inédite et plus complexe qu'on l'a souvent cru. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Brésil, populisme, néolibéralisme, gouvernement Cardoso, gouvernement Lula, analyse du discours, développementalisme, mondialisation, Amérique latine

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