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Les répercussions de la désindustrialisation sur l’espace habité des communautés de Schefferville et Matimekush, 1982 - 2011Ricard, Benjamin 01 1900 (has links)
Ce mémoire a pour objectif de comprendre les répercussions engendrées par la
désindustrialisation pour les sociétés nordiques, en s’intéressant au cas de précis de
Schefferville. Tout au long des années 1970 et 1980, les différentes crises économiques
menacent la survie de plusieurs établissements urbains du Nord québécois s’étant
développés après la seconde guerre mondiale pour l’exploitation des ressources naturelles.
S’inscrivant dans cette vague de désindustrialisation, la fermeture de la compagnie minière
Iron Ore du Canada (IOC) à Schefferville en 1982 laisse place à une période d’incertitude
concernant l’avenir de la Ville, qui se maintiendra pendant près d’une décennie.
Cette étude se concentre sur l’analyse des transformations du territoire urbain qui
surviennent à la suite du départ de la minière. Puisque le territoire relie les communautés
de Schefferville entre elles, son étude permet de montrer comment sa transformation,
entrainée par la désindustrialisation, façonne également des liens importants entre les
communautés. L’étude de cet aspect précis permet de saisir l’adaptation des communautés
autochtones et allochtones de Schefferville à la nouvelle réalité de leur localité, en plus
d’exposer la différence qu’occupe la minière dans la construction du rapport au territoire
de chacune des communautés. On cherche à comprendre comment le territoire naturel et
bâti est administré et réaménagé par ces communautés avec le départ de l’IOC, qui depuis
près de 30 ans dirigeait l’organisation du territoire. Il ressort de cette étude que la
communauté innue de Matimekush, qui fut laissée en marge par les acteurs municipaux et
industriels lors de la période précédente, gagne une importance démographique,
économique et sociale dans la ville à partir de 1983. De ce fait, l’existence de la Ville
devient de plus en plus liée aux revendications des communautés autochtones et l’on voit
une nouvelle forme de relations s’établir entre les conseils de bande et l’hôtel de ville. / This thesis aims to understand the repercussions of deindustrialization on Nordic societies, focusing on the specific case of Schefferville. Throughout the 1970s and 1980s, various economic crises threatened the survival of several urban establishments in northern Quebec that had developed after World War II for the exploitation of natural resources. Within this wave of deindustrialization, the closure of the Iron Ore Company of Canada (IOC) in Schefferville in 1982 led to a period of uncertainty regarding the future of the town, which persisted for nearly a decade.
This study focuses on analyzing the transformations of urban territory that occur following the departure of the mining company. Since the territory connects the communities of Schefferville, its study demonstrates how its transformation, driven by deindustrialization, also shapes significant connections between the communities. Examining this specific aspect allows us to understand the adaptation of both Indigenous and non-Indigenous communities of Schefferville to the new reality of their locality, as well as to expose the difference that the mining company holds in shaping the relationship to the territory of each community.We seek to understand how the natural and built environment is administered and redeveloped by these communities with the departure of the IOC, which had been directing territorial organization for nearly 30 years. This study reveals that the Innu community of Matimekush, previously marginalized by municipal and industrial actors in the preceding period, gained demographic, economic, and social importance in the town starting from 1983. As a result, the existence of the town becomes increasingly linked to the demands of Indigenous communities, and a new form of relationship emerges between band councils and the city hall.
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Maternité en exil : la construction d'un réseau de soutien à MontréalCollins, Stéphanie 17 December 2024 (has links)
Ce mémoire intitulé « Maternité en exil : la construction d'un réseau de soutien à Montréal » propose de documenter les réseaux de soutien des femmes immigrantes d'origine maghrébine. Plus précisément, il aborde l'aide attendue et reçue lors de leur expérience de maternité. Sur la base d'entrevues qualitatives menées dans deux quartiers Montréalais auprès de femmes immigrantes et d'intervenantes du milieu communautaire, le mémoire s'articule autour de plusieurs catégories d'aidants issus de réseaux différents : de la famille, de connaissances, du milieu du travail, d'organismes communautaires ou d'établissements de santé publique. Il a notamment été observé que le réseau féminin entourant les mères immigrantes est très important et que ces femmes mettent en place des stratégies afin de combler leurs attentes.
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Le 22e bataillon (canadien-français), 1914-1919 : une étude socio-militaireGagnon, Jean-Pierre 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Étude d'association entre des polymorphismes du gène du récepteur de leukemia inhibitory factor et la densité osseuse chez les femmes canadiennes françaisesBoudreault, Lydia 19 April 2018 (has links)
L'ostéoporose a une forte composante génétique et est caractérisée par une faible densité osseuse. Le récepteur de LIF (LIFR) a un rôle dans la régulation du métabolisme osseux. Le but de cette étude est d'étudier les associations de 3 single nucleotide polymorphisms (SNP) de LIFR (s 1043, s 1045 et s 1046) et différentes mesures osseuses chez des femmes canadiennes françaises. Tous les génotypes ont été déterminés avec une méthode PCR allèle-spécifique. Les SNPs étaient testés par ANCOVA incluant les principaux facteurs environnementaux confondants. Les haplotypes ont été testés. Nous avons trouvé qu'au niveau des vertèbres chez les femmes préménopausées s 1045 (homozygote rare, C/C) était associé avec une densité osseuse élevée (p=0,036) et s 1046 (homozygote rare, T/T) était associé avec une densité osseuse faible (p=0,047). Un haplotype (C-A-A) était associé avec une densité osseuse au talon faible. Ces résultats suggèrent que des variants de LIFR pourraient contribuer à la régulation génétique du métabolisme osseux.
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La face et la figuration: une analyse interactionnelle tirée de l’instruction de base des Forces canadiennesWagnac, Régine 07 1900 (has links)
Le sujet de ce mémoire émane d’une volonté d’intégrer la recherche à ma réalité organisationnelle, celle des Forces canadiennes (FC). De cette aspiration est née l’idée d’étudier comment se dévoilent la face et la figuration lors de l’instruction de base. Partant d’une approche interactionniste, l’attention a été portée sur la face et la figuration d’un stagiaire au cours de trois interactions avec ses supérieurs. C’est plus précisément, la filature et l’analyse de conversation qui ont été mobilisées pour examiner cette problématique. La pertinence de la démarche est qu'elle met de l'avant une perspective de recherche peu présente dans la littérature, mais surtout, qu’elle s’insère dans un contexte organisationnel méconnu. L'entreprise vise d’une part, à nourrir la théorie en raffinant des concepts existants : la face et la figuration. D’autre part, elle cherche à éclairer la pratique en mettant en évidence des actes communicationnels difficilement observables dans le cadre habituel des activités militaires. / The subject of this thesis originates from a desire to integrate my research with my personal experience with the Canadian Forces (CF). As a result, I had the idea to study how face and facework emerge during basic training. Taking a communicative/interactional approach, I focused on the facework of a student during three interactions with his superiors. Specifically, I used shadowing and conversation analysis (CA) to examine this issue. This project offers important contributions to a topic that has not yet been addressed from the perspective I develop in this study, and few studies have looked at this topic in the context of the CF. Hence, this study aims to enrich theory by refining the concepts of face and facework. In addition, is aims to inform practice by highlighting communicative practices that are difficult to observe in the ordinary course of military activities.
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Dynamiques de constitution de la communauté antiautoritaire au Québec, 2000-2010Sarrasin, Rachel 02 1900 (has links)
Cette thèse par articles porte sur le processus de constitution de la communauté de mouvement social antiautoritaire au Québec, entre 2000 et 2010. Partant du constat de l’évolution de cet acteur politique d’inspiration anarchiste dans la province au cours de cette période, la thèse interroge les facteurs qui ont favorisé sa construction progressive autour de composantes diversifiées. Telles qu’elles se révèlent au grand jour vers la fin de la décennie, les composantes de cette communauté de mouvement social sont en effet hétérogènes au regard des enjeux qui retiennent leur attention, mais convergent néanmoins dans l’adoption de positions politiques, de stratégies d’action et de modes organisationnels caractéristiques de la perspective antiautoritaire contemporaine. Bien que l’environnement politique général dans lequel intervient la communauté antiautoritaire au Québec ait influencer son développement, la thèse démontre que les dynamiques internes à cette communauté sont celles qui ont assuré la pérennité de cet acteur politique en favorisant l’intégration de la diversité qui s’est exprimée en son sein au cours de la période étudiée. Le fait d’appréhender le mouvement antiautoritaire sous l’angle conceptuel de la communauté de mouvement social permet ainsi d’aborder le développement de cet acteur politique dans la continuité, au-delà des seuls moments publics d’interaction avec les autorités. Ce faisant, cette approche met également en lumière les facteurs endogènes qui ont contribué à son développement.
Dans la lignée des travaux sur les mouvements sociaux qui proposent une perspective théorique synthétique liant la considération des aspects structurels et culturels dans l’analyse, l’étude du processus de constitution de la communauté antiautoritaire au Québec fait ressortir le rôle des dimensions organisationnelles et identitaires dans ce phénomène. Cette thèse par articles contribue à cette perspective théorique par l’application de l’approche mécanistique dans l’étude des mouvements sociaux. Celle-ci met en relief, d’une part, l’interaction de ces dimensions organisationnelles et identitaires dans la constitution de la communauté antiautoritaire et documente, d’autre part, les dynamiques qui leur sont inhérentes. Le passage graduel du mouvement antiautoritaire vers la configuration de communauté de mouvement social a ainsi été marqué, d’une part, par un processus de constitution organisationnelle qui a interagi avec le processus de démarcation identitaire en cours au sein du mouvement. D’autre part, la communauté antiautoritaire a pu se développer entre 2000 et 2010 grâce à un processus de conciliation identitaire réalisé par le travail identitaire des militants et des militantes. Ces processus ont favorisé la construction d’une identité collective fondée sur la lutte contre la pluralité des formes d’oppression, exprimée à la fois dans le discours et dans les pratiques des acteurs de la communauté antiautoritaire au Québec.
La démonstration analytique proposée dans cette thèse repose sur une approche méthodologique de recherche-action participative combinant observation participante, analyse d’entretiens et étude de sources documentaires. L’interprétation empirique de la communauté antiautoritaire est basée sur un projet réalisé conjointement avec le Collectif de recherche sur l’autonomie collective (CRAC) de l’Université Concordia, à Montréal. / This thesis by articles is a case study of the development process of the anti-authoritarian social movement community in Quebec between the years 2000 and 2010. The study questions the factors that have contributed to the evolution of this political actor during this period and allowed for its heterogeneous character to be unveiled by the end of the decade. While the anti-authoritarian community’s components encompassed numerous issues of struggle, there was convergence around the adoption of political positions, action strategies and organizational methods that form a contemporary anti-authoritarian ideal-type. Although the overall political environment of the anti-authoritarian community in Quebec did have an influence on its development, this thesis by articles demonstrates that it was the movement’s internal dynamics that ensured its survival by allowing for the accommodation of the diversity expressed within the movement during that period. Understanding the anti-authoritarian movement through the conceptual lens of the social movement community allows us to observe and analyse the development of this political actor well beyond its public interactions with authorities. In doing so, this approach also highlights the role of the internal factors that have contributed to its development.
In line with previous work on social movements that put forth a synthetic theoretical perspective linking structural and cultural aspects, this analysis of the anti-authoritarian community in Quebec highlights the role of organizational and identity factors, while contributing to this perspective by applying a mechanistic approach. By doing so, the thesis highlights, on the one hand, the interaction of these dimensions in the development of the antiauthoritarian community and, on the other, the dynamics that are inherent to them. The gradual transition towards a social movement community structure was noted first as a process of organizational development that interacted with the process of boundary formation within the movement. On another hand, the anti-authoritarian community was able to sustain itself between 2000 and 2010 due to the identity work undertaken by its activists, through a process of identity reconciliation. These processes have contributed to the formation of a collective identity built around the struggle against various forms of oppression, simultaneously expressed in the political discourse and practices of anti-authoritarian activists.
The findings proposed in this thesis rely on a participative action research methodology and combine participant observation, the analysis of interviews and the study of documentary sources. The empirical interpretation of the anti-authoritarian community is based on a project carried out with the Research Collective on Collective Autonomy (CRAC) at Concordia University in Montreal.
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The politics of bureaucratic mobility : historical changes across public service bargains in Canada's provincial governmentsCooper, Christopher A. 08 1900 (has links)
Cette thèse présente l’évolution temporelle du lien entre les variables politiques et la mobilité des élites administratives dans la fonction publique provinciale au Canada. Considérant la relation entre le gouvernement et l’administration comme une relation mandant-mandataire (principal-agent), la littérature en administration publique décrit l'influence de diverses dynamiques politiques – par exemple un changement de parti au pouvoir – sur le degré d’intervention des gouvernements dans la dotation du personnel administratif.
S’appuyant sur la notion de marché bureaucratique (Public Service Bargain) de Hood et Lodge (2006), la présente thèse estime que la relation entre les dynamiques politiques et la mobilité des fonctionnaires s’inscrit dans un contexte sociohistorique. Plutôt que de percevoir l’ensemble des relations politico-administratives comme présentant les caractéristiques de la théorie mandant-mandataire, avec de nombreux conflits pour l’atteinte des objectifs et une grande asymétrie des informations, cette thèse suggère que la mesure dans laquelle diverses dynamiques politiques poussent les gouvernements à procéder à des mises à pied ou à des nominations stratégiques varie avec le temps, en suivant les changements dans ce qui entoure les relations politico-administratives.
Les statistiques descriptives et la régression logistique sont principalement utilisées pour analyser l’association entre les variables politiques et la mobilité, à l’aide d’une base de données originale repostant des changements de sous-ministres dans la fonction publique provinciale au Canada de 1920 à 2013. Les résultats empiriques permettent de conclure que l’influence des dynamiques politiques sur la mobilité des fonctionnaires varie en fonction des différents marchés bureaucratiques.
Avant la mise en place d’une fonction publique professionnelle, où les relations politico-administratives s’inscrivaient dans un spoils bargain, les changements de gouvernement entraînaient une importante rotation des fonctionnaires. Cette pratique est conforme à un marché bureaucratique où les critères de compétences des fonctionnaires sont indéfinis, et où les fonctionnaires sont loyaux au parti au pouvoir.
Dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, jusqu’aux années 1980, l’association entre les dynamiques politiques et la mobilité diminue grandement. Cette pratique correspond au marché bureaucratique de Schaffer (Schafferian bargain), où les gouvernements favorisent la connaissance technique des politiques et la bonne volonté des fonctionnaires à donner des conseils avisés aux membres du gouvernement, peu importe le parti au pouvoir.
Dès les années 1980, les dynamiques politiques sont de nouveau associées à la mobilité. Or, non seulement les changements de parti, mais également l’élection de nouveaux chefs à la tête de ceux-ci entraînent une plus grande mobilité. Cette pratique va dans le sens du managerial bargain, où les nominations sont utilisées pour encourager l’allégeance à l’agenda gouvernemental et la compétence est comprise comme étant la bonne gestion du personnel et des ressources dans le but de répondre aux directives du gouvernement.
Étudiant les actions stratégiques des gouvernements dans leur contexte sociohistorique, cette étude contribue de manière originale à l’administration publique et à la politique canadienne, en démontrant que les dynamiques politiques jouent un rôle quant à la mobilité des fonctionnaires, bien que la nature de ces dynamiques et l’étendue de leurs effets varient selon les époques, qui présentent des marchés bureaucratiques distincts. / This dissertation studies temporal variances in the relationship between political variables and the mobility of administrative elites in Canada’s provincial bureaucracies. Conceptualizing the association between the government and the bureaucracy as a principal-agent relationship, research in public administration has identified how various political dynamics – such as a transition in the governing party – affects the extent to which governments interfere in the staffing of bureaucratic personnel; removing incumbents and replacing them with persons who are believed to be loyal to government’s policy agenda. This dissertation contributes to this literature by identifying the historical contingencies with which political dynamics effect mobility.
Drawing upon Hood and Lodge’s (2006) concept of a Public Service Bargain (PSB), the relationship between political dynamics and mobility is situated within a more precise social-historical context. Rather than approaching political-administrative relationships as universally reflecting the specifications of principal-agent theory – exhibiting a high incidence of goal conflict and information asymmetry – this work claims that the extent to which political dynamics prod governments to strategically dismiss and appoint personnel has varied over time, in tandem with shifts in the contours of political-administrative relationships; specifically, the nature of the bureaucracy’s competency and its loyalty.
Primarily using descriptive statistics and logistic regression the association between political variables and mobility is tested with an original dataset of deputy minister turnover in Canada’s provincial bureaucracies between 1920 and 2013. Overall, the empirical evidence supports the conclusion that the effect that political dynamics have on bureaucratic mobility has varied over time across distinct PSBs.
Prior to the development of the modern professional bureaucracy, where political-administrative relationships reflected a spoils bargain, transitions in the governing party resulted in increased mobility. Such actions are congruent with a PSB where the nature of governance is of a minimal character; there are no specifications concerning the bureaucracy’s competency; and the bureaucracy’s loyalty is of a partisan nature towards the governing party.
Starting in the postwar period and lasting until the 1980s, the association between political dynamics and mobility is significantly reduced. Such is congruent with a Schafferian bargain where governments encourage technical knowledge of policies and a willingness amongst bureaucrats to provide frank counsel to government office holders, regardless of the party in power.
Starting in the 1980s however, political dynamics are once again positively associated with mobility. Yet now, not only transitions in party, but all newly elected heads of government lead to increased mobility. This is consistent with a managerial bargain where appointments are used to encourage loyalty to the government’s policy agenda and competency is understood as the ability to manage personnel and resources to realizing the directives dictated by the government.
Situating the strategic actions of governments within their social-historical context, this work makes original contributions to the fields of public administration and Canadian politics by showing that when it comes to bureaucratic mobility, political dynamics matter; but which dynamics, and the extent of their effects, vary over time across distinct PSBs.
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Évaluation de l’intégration "forme urbaine – transports durables" dans les trois grandes régions métropolitaines canadiennes : nouvelle approche exploratoireOuellet, Michel 02 1900 (has links)
La planification intégrée du développement urbain et des transports durables est aujourd’hui cruciale au double impératif d’une plus grande maîtrise des déplacements automobiles et d’une diminution de la « dépendance automobile », éléments essentiels au développement durable des grandes métropoles. La présente recherche visait l‘approfondissement des connaissances sur l‘évolution récente de la forme urbaine dans les trois régions métropolitaines canadiennes de Toronto, Montréal et Vancouver, sous l’angle particulier de l’intégration « forme urbaine – transports durables ».
Notre stratégie de recherche a consisté en l’élaboration d’un cadre d‘analyse qui devait permettre une opérationnalisation complète du paradigme d‘aménagement à l‘étude ainsi qu’une évaluation de sa mise en œuvre. Ce cadre tire parti des opportunités analytiques qu‘offrent les systèmes d‘information géographique (SIG) ainsi que certains outils Internet courants de « visite virtuelle des lieux » tel que Google Earth. Il en est résulté une approche méthodologique originale, multidimensionnelle et multi-échelle.
Son application a permis des analyses particulières de la forme urbaine pour chacune des trois régions cibles, structurées selon trois axes principaux : leur performance globale (autour de 2006), leur performance en périphérie métropolitaine ainsi que l’évolution de leur performance entre 2001 et 2006. De nos analyses comparatives, Vancouver se démarque avec des performances supérieures pour les trois axes, tout particulièrement pour l‘évolution de ses performances. Montréal arrive quant à elle troisième, en raison notamment de sa faible performance en périphérie.
Globalement, les trois régions métropolitaines affichent de faibles niveaux d’intégration entre la forme urbaine et les réseaux de transport durable et souffrent d’une grande dépendance automobile structurelle, particulièrement en leur périphérie. Par ailleurs, en dépit d’objectifs de planification adéquats, les déficiences de leur forme urbaine et leurs progrès relativement modestes laissent présager une prédominance de la dépendance automobile qui perdurera au cours des prochaines années.
Il nous apparaît primordial que tous les acteurs du domaine public fassent preuve d‘une plus grande « lucidité », voire maturité, face aux lourds constats exposant la difficile mise en œuvre de leurs objectifs ainsi que la dichotomie entre ce qui « se passe sur le terrain » et le contenu de leurs politiques. Une première étape obligée vers un raffinement des politiques et, peut-être, vers leur plus grande efficacité passe sans doute par la pleine reconnaissance des limites du paradigme d’aménagement actuel et de l‘immense défi que représente un inversement des tendances.
Cela implique notamment une plus grande transparence en matière d‘évaluation des politiques ainsi que des efforts communs pour le développement et la diffusion de données de qualité dans les domaines connexes de la forme urbaine et des transports urbains, de meilleurs outils de monitoring, etc., qui pourraient aider à instituer une nouvelle synergie entre tous les acteurs impliqués tant dans la recherche urbaine, le développement urbain que les politiques d’aménagement et de transport.
Le raffinement de notre propre approche méthodologique pourrait aussi bénéficier de telles avancées, approche qui constitue une des avenues possibles pour la poursuite de l‘exploration de l‘enjeu de l‘intégration « forme urbaine – transports durables » dans les régions métropolitaines canadiennes. / An integrated planning approach to urban development and sustainable transportation is key to managing car travels and mitigating car dependency, which are two essential elements to the sustainable development of metropolitan areas. This research focuses on the recent evolution of urban form in the three Canadian metropolitan regions of Toronto, Montreal and Vancouver, through the lens of the planning paradigm of “urban form – sustainable transportation” integration.
Our research strategy centered on the elaboration of an analytical framework that would enable the full measurement and assessment of the planning paradigm. This framework takes advantage of analytical capabilities offered by geographic information systems (GIS), as well as by common Internet tools of “virtual place exploration” such as Google Earth. The result was an original, multidimensional and multi-scale methodological approach.
Its application enabled specific urban form analyses for each of the studied metropolitan regions, structured around three main perspectives: their overall performance (around 2006), performance of their metropolitan fringe, and the evolution of their performance between 2001 and 2006. Our comparative analyses revealed that Vancouver ranks first in all three perspectives, while Montreal ranks third overall, mainly because of a particularly weak performance of its periphery.
Globally, the three regions show a poor integration between urban form and sustainable transportation networks and suffer from high levels of car dependency, especially at their periphery. Despite the presence of adequate planning objectives, their urban form deficiencies and relatively weak progresses leave us to anticipate that the predominance of car dependency is there to stay in the near future.
It appears vital that public stakeholders show more “lucidity”, or “maturity”, in face of tough evidences that that reveal how hard the implementation of their policy objectives is, as well as the dichotomy between these same objectives and what can be actually observed “on the ground”. A mandatory step towards improved and, maybe, more effective planning policies is a full recognition of the limits of the actual planning paradigm and of the huge challenge that a shift in trends represents.
This would imply a greater transparency in the policy evaluation area, along with coordinated efforts to support the development and dissemination of high-quality data on urban form and urban transportation, improved monitoring tools, etc. All this could induce a new synergy among all stakeholders involved either in urban research, urban development or urban planning and transportation policies.
An improvement to our own methodological approach could also benefit from such advances, being of many potential avenues for the ongoing exploration of the issue in Canadian metropolises.
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La citoyenneté chez les musulmans du Québec : analyse qualitative d'entrevues avec des personnes influentesHmimssa, Azeddine 05 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise s’intéresse au sujet de la citoyenneté telle que vue par treize personnalités musulmanes influentes du Québec. Ces personnes sont largement impliquées dans différentes sphères des affaires publiques, telles que religieuse, politique, communautaire, académique et économique. L’objectif de l’étude qualitative de ces entrevues de type ouvert est de comprendre comment ces personnes perçoivent leur citoyenneté et les expériences personnelles sociales qui influencent leurs visions respectives à partir de la sémantique de leur articulation de la relation de la foi musulmane avec la notion de citoyenneté. Le contenu de ces entrevues a été soumis à une analyse de discours et nous en avons ressorti « une théorie de la citoyenneté chez les musulmans du Québec » basée sur des définitions différentes de la citoyenneté : une citoyenneté qui est « à part entière » en contradiction avec une autre de « seconde zone » ou de « seconde classe », toutes les deux définies par un ensemble de droits et de devoirs. Cette logique de définition de la citoyenneté se justifie par un cumul d’identités durant la trajectoire personnelle de chacun en faisant intervenir ses priorités et ses préoccupations courantes tout en trouvant sa source d’inspiration dans l’islam. La nationalité canadienne/québécoise se complète par l’islam comme mode de vie au sein de cette définition de la citoyenneté, selon cette même logique, à l’intérieur d’une idéologie nationaliste canadienne. / We are focusing on the study of citizenship as seen by a group of influential Muslim people, extensively involved in public affairs in various fields: social, religion, politics, community and academic. This group of thirteen persons has been questioned in an open interview manner about citizenship with a goal to understand how they perceive their citizenship and which social experiences influence that vision and shape their position. The qualitative analysis using a discourse analysis methodology brings out a “Muslim Quebecers theory of citizenship” based on different definitions of citizenship: a "global citizenship" that is "full" at odds with one another labeled as "second class citizenship", both defined by a set of rights and duties. This logic of definition is defined by a set of identities cumulated during their personal experience and shaped by their current priorities as social actors. It has its roots in Islam as a spiritual referential. In other cases the citizenship is defined by the completion of the local Canadian/Quebecer nationality by Islam as a lifestyle within a Canadian nationalist ideology.
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Bodies, stories, cities : learning to read and write (in) Montréal with Gail ScottCassidy, Richard 10 1900 (has links)
Cette lecture, tant critique, comparative, et théorique que pédagogique, s’ancre dans le constat, premièrement, qu’il advient aux étudiantEs en littérature de se (re)poser la question des coûts et complicités qu’apprendre à lire et à écrire présuppose aujourd’hui; deuxièmement, que nos pratiques littéraires se trament au sein de lieux empreints de différences, que l’on peut nommer, selon le contexte, métaphore, récit, ville; et, troisièmement, que les efforts et investissements requis sont tout autant couteux et interminable qu’un plaisir et une nécessité politique. Ces conclusions tendent vers l’abstrait et le théorique, mais le langage en lequel elles sont articulées, langage corporel et urbain, de la dépendance et de la violence, cherche d’autant plus une qualité matérielle et concrète. Or, l’introduction propose un survol des lectures et comparaisons de Heroine de Gail Scott qui centre ce projet; identifie les contextes institutionnels, historiques, et personnels qui risquent, ensuite, de décentrer celui-ci.
Le premier chapitre permet de cerner le matérialisme littéraire qui me sert de méthode par laquelle la littérature, à la fois, sollicite et offre une réponse à ces interrogations théoriques. Inspirée de l’œuvre de Gail Scott et Réjean Ducharme, premièrement, et de Walter Benjamin, Elisabeth Grosz, et Pierre Macherey ensuite, ‘matérialisme’ fait référence à cette collection de figures de pratiques littéraires et urbaines qui proviennent, par exemple, de Georges Perec, Michel DeCerteau, Barbara Johnson, et Patricia Smart, et qui invitent ensuite une réflexions sur les relations entre corporalité et narrativité, entre la nécessité et la contingence du littéraire. De plus, une collection de figures d’un Montréal littéraire et d’une cité pédagogique, acquis des œuvres de Zygmunt Bauman, Partricia Godbout, et Lewis Mumford, constitue en effet un vocabulaire nous permettant de mieux découvrir (et donc enseigner) ce que lire et apprendre requiert.
Le deuxième chapitre propose une lecture comparée de Heroine et des romans des auteures québécoises Anne Dandurand, Marie Gagnon, et Tess Fragoulis, dans le contexte, premièrement, les débats entourant l’institutionnalisation de la littérature (anglo)Québécoise et, deuxièmement, des questions pédagogiques et politiques plus larges et plus urgentes que nous pose, encore aujourd’hui, cette violence récurrente qui s’acharna, par exemple, sur la Polytechnique en 1989. Or, cette intersection de la violence meurtrière, la pratique littéraire, et la pédagogie qui en résulte se pose et s’articule, encore, par le biais d’une collection de figures de styles. En fait, à travers le roman de Scott et de l’œuvre critique qui en fait la lecture, une série de craques invite à reconnaître Heroine comme étant, ce que j’appelle, un récit de dépendance, au sein duquel se concrétise une temporalité récursive et une logique d’introjection nous permettant de mieux comprendre la violence et, par conséquent, le pouvoir d’une pratique littéraire sur laquelle, ensuite, j’appuie ma pédagogie en devenir.
Jetant, finalement, un regard rétrospectif sur l’oeuvre dans son entier, la conclusion de ce projet se tourne aussi vers l’avant, c’est-à-dire, vers ce que mes lectures dites matérialistes de la littérature canadienne et québécoise contribuent à mon enseignement de la langue anglaise en Corée du Sud. C’est dans ce contexte que les propos de Jacques Rancière occasionnent un dernier questionnement quant à l’historique des débats et des structures pédagogiques en Corée, d’une part, et, de l’autre, les conclusions que cette lecture de la fiction théorique de Gail Scott nous livre. / This simultaneously comparative, theoretical, and pedagogical project is rooted in the recognition that it behooves students and teachers to ask about the costs, complicities, and competing interests constantly involved in learning to read and write (about) literature today; that literary practice takes place in a space or a structure of irreducible differences called, variously, but not exclusively, metaphor, narrative, or the city; and that the labour and investments required therefore to negotiate our (dis)course towards becoming increasingly learned and literate subjects is as costly and interminable as likewise a pleasure and a political necessity. While such conclusions tend toward the relatively abstract, the language of bodies and cities, and of addiction and violence, is meant to be all the more concrete and material therefore. The introduction maps out the landscape of readings and comparisons of Gail Scott's Heroine that are the centre of the project and identifies the institutional, historical, and personal contexts that threaten at every turn to decentre my practice here.
Chapter one articulates and illustrates the literary materialist methods employed, whereby literature is the preferred medium for conducting such theoretical investigations. Derived first from Gail Scott and Réjean Ducharme's theoretical-fictions, and then from the work of Walter Benjamin, Elizabeth Grosz and Pierre Macherey, this materialism refers to a collection of figures of the world as a book, and to the close comparisons consequently of different representations of the practice of reading found, for instance, in George Perec, Michael DeCerteau, Barbara Johnson, and Patricia Smart, all of which invites an interrogation of the relationship between bodies and stories that make the simultaneous necessity and contingency of literary practice all the more legible and teachable. Similarly, a collection of figures of literary Montreal, and of the pedagogical city more generally, gathered from a range of writers including Zygmunt Bauman, Patricia Godbout, and Lewis Mumford, provides a vocabulary in which to better describe what the differential spaces of literature look and feel like and what reading in turn (and learning) requires.
Chapter two reads Scott's Heroine alongside other contemporary Québécois women writers, including Anne Dandurand, Marie Gagnon and Tess Fragoulis, initially, in the context of debates surrounding the institutionalization of (anglo)Quebec literature, but then in terms too of the much broader and more urgent pedagogical and political questions raised by the recurrence of gun violence at schools like the Polytechnique in Montreal, in 1989. That question of the relationship between violence, literary practice, and pedagogy, here, is compelled and enabled, specifically, by a collection of literary figures. Specifically, a series of cracks in both Scott's narrative and across much of the body of critical writing about her work, invites a reading of Heroine as a narrative of addiction, so-called, whereby the peculiarly recursive temporality of addiction, as well as its logic of introjection, invite a better understanding of the violence and power of the practice of literature upon which, in turn, is grounded the pedagogy under construction here.
Looking back, then, onto the work the project does as a whole, the conclusion looks forward also to the ways in which the materialist readings of literature here lead and contribute to the author's teaching of language to aspiring teachers of English as a foreign language in Korea. In this context, the assumptions investing Jacques Ranciere's work provide a frame for my intersecting of the history of educational debates and structures in Korea and the conclusions drawn in these close literary readings of Gail Scott's experimental prose.
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