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La contribution des habitants et des usages à la production des espaces publics : le cas du tremblement de terre et tsunami au chili, février 2010 / The contribution of the inhabitants and of the usages to the production of public spaces : the case of earthquake and tsunami in chile, february, 2010

Andersen, Karen 28 January 2015 (has links)
Souvent négligées dans les pratiques urbanistiques, la thèse explore les formes de représentations des aspects sensibles de l'habiter mobilisables dans un processus de conception urbaine. À travers deux enquêtes de terrain nous montrons comment les habitants participent à la production d'un espace public créatif et résilient. Par espace public nous entendons sa double filiation théorique : lieu physique et espace politique. Nous ciblons l'observation sur les processus de transformation des lieux publics à travers la modification des usages et des significations que ces lieux ont pour les habitants. Nous traitons également l'espace public comme le lieu du débat politique, de la rencontre et du conflit dans la forme d'une pratique démocratique. Cet espace public particulier sera nommé : « espace public spontané ». Il est public et aussi spontané : il n'est pas conçu à l'avance, il n'est pas prémédité ou planifié. Lorsqu'il surgit spontanément, il peut disparaître de la même manière. Il est produit à partir des conditions et des vécus locaux. Une enquête ethnographique dont l'objet porte sur les espaces publics et sur les perceptions issues de l'expérience vécue et perçue par les habitants et les communautés, donne une intentionnalité à l'analyse de l'expérience sensible, car elle ne se limite pas aux dimensions de l'expérience sensible mais intègre également des aspects observés ou bien relevés par les habitants. Après le tremblement de terre et le tsunami du 27 février 2010 au Chili, nous avons remarqué comment dans une situation de bouleversement et de reconstruction des espaces de représentation, la dimension sensible joue un rôle clé. La situation catastrophique est génératrice d'espaces publics spontanés, elle génère un engagement pratique des habitants, mobilise des réactions sensibles et exacerbe le caractère hospitalier et résilient de l'espace public. À partir de l'étude de deux cas concrets, illustré par le campement d'urgence El Molino de Dichato et par la ville de Talca après la catastrophe, nous avons ciblé l'observation sur les pratiques d'implication des habitants pendant tout le processus de reconstruction de leur environnement, de leurs espaces publics et privés, ainsi que de leurs sphères d'intimité. Ces pratiques englobent l'ensemble des actions des habitants, depuis leurs actions les plus spontanées et éphémère visant à faire face à la reconstruction, à l'état d'urgence et aux vulnérabilités générées par les situations post-catastrophe, jusqu'aux actions les plus formalisées. Nous voulons compléter la compréhension d'une conception urbaine « participative » par cette notion d'investissement d'un espace public spontané, vécu comme un tiers inclus et capable d'introduire dans le débat des variables sensibles. Cette recherche donne lieu à des interrogations sur la conception urbaine en tant qu'espace commun d'expression, d'entendement et de traduction des aspects sensibles de l'expérience des habitants, où la distinction existante entre expert et novice peut être surpassé / Often neglected by the practice of urban planning, this thesis explores the forms of representation of the sensitive aspects of urban life in a process of urban design. Through two field surveys we show how the inhabitants participate in the production of a creative and resilient public space. By public space we understand its double theoretical filiation: physical and political. We target the observation in the transformation processes of the public places through the modification of the practices and the meanings that these places have for the inhabitants. We also handle the public space as the place of the political debate, the meeting and the conflict in the shape of a democratic practice. This particular public space will be named: “spontaneous public space”. It is spontaneous, because it is not designed and it is not planned. As it appears spontaneously, it can disappear in the same way. It is produced from real-life experiences and from local conditions. An ethnographical field survey focused on the experiences and perception of public spaces by the inhabitants and the communities, give an intentionality to the analysis of the sensitive experience, because it does not limit itself to the dimensions of the sensitive experience but integrates what is observed or either found by inhabitants. After the earthquake and the tsunami that occurred on February 27, 2010, off the coast of south-central Chile, we noticed how in a situation of upheaval and reconstruction of the spaces of representation, the sensitive plays a key-role. The catastrophic situation generates spontaneous public spaces; it generates a practical commitment of the inhabitants, mobilizes sensitive reactions and makes the public space more hospitable and resilient. From the study of two concrete cases -corresponding to the emergency camp El Molino of Dichato and to the city of Talca after the disaster- we focus the observation in the practices of implication of the inhabitants during all the process of reconstruction of their public and private spaces as well as their intimate spheres. These practices include all the actions of the inhabitants, from their most spontaneous and short-lived actions to face the reconstruction and the state of emergency and vulnerability of the situation post-disaster, to the most formalized actions. We want to complete the idea of a “participative” urban design with the notion of a spontaneous public space - autonomous of the participative plans - as an inclusive third space capable of introducing sensitive aspects in the debate. This research gives rise to questioning the urban design as a common space of expression and understanding, where the decoupling existing between the expertise and the novice can be surpassed
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Espaces urbains, Espace public / Urban : its Spaces, its Public sphere

Cosmas, Yannis 06 March 2015 (has links)
L’unité d’une agglomération entre ses espaces et au cours de ses temps se fait encore par le jeu politique. En s’adressant aux habitants (dèmos), des instances symboliques du pouvoir (cratos) énoncent le projet capable de générer le débat public collectif. Vénissieux, dont les espaces urbains se transforment à la fin des années 60 suite à la construction d’un « grand ensemble », veut garder son identité communale dans l’Intercommunalité lyonnaise. Le débat public, autour des aménagements en découlant (métro, tramway et équipements périphériques, relevés dans la presse locale selon une méthode sémiolinguistique par les mots clefs) va définir le nouvel espace public vénissian au sein de cette Intercommunalité. Leurs concertations étendront donc dèmos et cratos, changeant leurs sens et celui de l’espace public renouvelé. / The unity of an agglomeration constituted of its conurbation areas and specific period of times, is still being carried out by Politics. By addressing the inhabitants (dèmos), symbolic authorities of the power (cratos) outline a project capable of generating collectivepublic debate.Vénissieux, whose urban spaces have been transformed at the end of the 60s following the construction of a "mass housing aeras” wants to keep its municipal identity in the Links between Lyon intercommunality. The public debate, around the developments by ensuing (subway, tramway and peripheral equipments, found in the local press according to a sémiolinguistique method by keywords) is going to define the new vénissian public sphere within these Links between local authorities.Their dialogues will thus widen dèmos and cratos, changing their senses and that of a new public sphere.
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Le processus de renaturation de la capitale chinoise à l'aube des années 2000 : un "souffle vert" sur Pékin ? / The process of renaturation of the Chinese capital at the dawn of the 21st century : a "green breath" on Beijing ?

Boufflet, Stéphanie 11 May 2011 (has links)
Notre recherche interroge la portée de la nouvelle politique environnementale de la capitale chinoise, dont la mise en oeuvre a été précipitée dans le cadre de l'accueil des Jeux Olympiques.Si la trame urbaine de Pékin était encore il y a peu l'un des derniers héritages des préceptes traditionnels d'aménagement de l'espace chinois entre "montagne et eau" et se référant au “souffle - qi”, qui anime toute chose et tout être dans la cosmogonie chinoise et qui est à la base de l'implantation de la ville sur son site, les politiques urbaines menées au cours du XXe siècle ont détruit en grande partie cet héritage.La prise de conscience environnementale amorcée dans les années 90 a généré une nouvelle approche au territoire qui s'est accélérée en 2001 dans l'optique de l'accueil des green Olympic Games en 2008. La reforestation de la capitale chinoise a alors été considérée à toutes les échelles, de celle du pays à celle de la rue.A l'échelle de son territoire périurbain, Pékin s'est dotée de deux ceintures vertes. Pour autant, le gouvernement municipal a choisi la voie de l'originalité en planifiant des "ceintures vertes habitées", à 50%pour la première et à 30% pour la seconde. A l'échelle de sa zone urbaine, la municipalité a mis en place de nouvelles promenades paysagères qui s'étirent le long des routes et des canaux et qui font apparaitre une nouvelle typologie d'espaces publics qui trouve son origine dans la réhabilitation de l'axe historique nord-sud et qui a permis outre la réhabilitation de l'histoire ancienne, celle de la réhabilitation du paysage ancien.Des ceintures vertes aux coulées vertes, la qualité de vie est sans nul doute améliorée à Pékin. Ce souffle vert est-il pour autant porteur d'une nouvelle identité urbaine? Attendons encore pour voir. Pékin 2050. Alors ce souffle vert? / Our research examines the scope of the new environmental policy for the Chinese capital, whoseimplementation was precipitated by the hosting of the Olympic Games.If the Beijing urban fabric was one of the last vestiges of the traditional Chinese precepts of spatialplanning between "mountain and water" and referring to "breath – qi" that animates all things and allbeings in the Chinese cosmogony, and that is the basis of the establishment of the city on its site, theurban policies implemented during the twentieth century have destroyed much of this heritage. Theenvironmental awareness that emerged in the 90s has generated a new approach to the territory, whichwas expedited in 2001 in view of hosting the green Olympic Games in 2008. The reforestation of theChinese capital was then considered at all scales, from that of the country to that of the street.At the scale of its periurban area, Beijing has built two green belts. However, the municipal governmenthas chosen an original approach by planning two "inhabited green belts ", 50% for the first and 30% for thesecond. At the scale of its urban area, the municipality set up new scenic walks along roads and canals,revealing a new typology of public spaces that finds its origin in the rehabilitation project of the historicnorth-south axis and that has also allowed the rehabilitation of ancient history and of the ancientlandscape.From green belts to green corridors, the quality of life is undoubtedly better in Beijing. Has, however, thisnew breath of green created a new urban identity? Let's wait and see. Beijing 2050. So, what about this new breath of green?
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La mutation du paysage commercial de la grande agglomération de Beyrouth à partir des années 90 : « Entre Réaction et/ou Evolution des espaces existants Et Production de nouveaux espaces de grande envergure». : Le cas de Bourj Hammoud , Zalka- Immaret Chalhoub et Le City Mall, dans la banlieue nord de Beyrouth. / The mutation of the commercial landscape of the great agglomeration of Beirut from the 1990s : " Between Reaction and/or Evolution of existing spaces and Production of new spaces of large-scale". : The case of Bourj Hammoud , Zalka-Immaret Chalhoub and The City Mall, in the north suburb of Beirut.

Fadel, Ninette 26 September 2011 (has links)
Au cours des dernières années, les villes du Monde Arabe assistent à une propagation de centres commerciaux. Parallèlement et à partir des années quatre vingt dix, période de la reconstruction du Liban suite à la guerre libanaise, le paysage commercial de Beyrouth a subi de profondes mutations avec l’introduction de la grande distribution internationale et la multiplication des franchises nationales et internationales éparpillées dans la ville et ses extensions. Là, le phénomène n’est pas nouveau au Liban, mais l’ampleur qu’il prend actuellement et sa généralisation à tout l’espace de l’agglomération beyrouthine, en modifie le paysage commercial. De nouvelles structures commerciales côtoient les structures existantes. Ainsi, la géographie commerciale devient de plus en plus multiforme et complexe, surtout avec l’émergence actuelle d’importants complexes commerciaux de grande échelle et d’une nouvelle typologie. Le commerce de proximité est bousculé et remis en cause par l’avènement de la grande distribution surtout alimentaire au Liban. La problématique émerge de ces mutations qui s’opèrent autour des centres commerciaux constituant des pôles d’attraction surtout, en l’absence de planification urbaine prévoyant leur implantation et la politique d’encouragement aux investissements pour les projets de construction et de reconstruction adoptée par le gouvernement libanais suite à la guerre libanaise. Face à cette situation, ce phénomène nous incite à s’interroger sur les mutations du commerce, leur rayonnement spatial, économique et social, leurs causes et leurs effets sur l’environnement urbain. Quelles sont les logiques qui sont derrière ces mutations ? Quelle est leur portée sur le commerce existant et le commerce nouveau ? La problématique émerge des transformations qui se manifestent dans le paysage commercial et sera traitée à travers les différentes logiques, spatiale, économique, sociale, …, urbaine qui les sous-tendent, se questionnant sur leur dimensions dans chaque type de commerce et la portée du « grand » commerce sur « le petit ». / Over the past years, the cities of the Arab world attended a spread of shopping centers. At the same time and from the year 1990, period of the reconstruction of Lebanon after the Lebanese war, the commercial landscape of Beirut has undergone profound changes with the introduction of the large international distribution and the multiplication of national and international franchises scattered throughout the city and its extensions. Here, the phenomenon is not new to the Lebanon, but the extent that it is currently taking and its generalization to any space of the agglomeration of Beyrouth, alter the business landscape. New commercial structures coexist with existing structures. Thus, the commercial geography becomes increasingly multifaceted and complex, especially with the current emergence of major commercial complexes of large scale and new typology. Trade in proximity is jostled and challenged by the advent of the great especially food distribution in Lebanon. The problem emerges from these mutations occur around shopping malls constituting poles of attraction especially, in the absence of urban planning for their implementation and the policy of encouraging investment for the projects of construction and reconstruction adopted by the Lebanese Government after the Lebanese war. Given this situation, this phenomenon prompts us to wonder about the mutations of the trade, their spatial, economic and social influence their causes and their effects on the urban environment. What are the logics that are behind these mutations? What is their scope on the existing trade and new trade? The problem emerges from the transformations that occur in the commercial landscape and will be processed through the different logical, spatial, economic, social,..., urban that underlie them, questioning their dimensions in each type of trade and the scope of the "large" trade and the “small” ( Le “grand” et le “petit” commerce).
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Le tournant esthétique de la participation urbaine à l'épreuve de la société civile: Une recherche en terrains bruxellois

Houlstan-Hasaerts, Rafaella 14 February 2019 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les articulations entre esthétique et politique au sein de la participation urbaine, et, plus particulièrement sur les promesses politiques d’une participation urbaine qui ferait la part belle à l’expression, la figuration, l’imagination et la création, ainsi qu’aux dimensions incarnée, sensible, attachée, affective et émotionnelle de nos rapports à la ville. Ainsi, il semblerait que des engagements et des intérêts « esthétiques » puissent favoriser l’empowerment et l’émancipation ;l’inclusion démocratique et la symétrisation des pouvoirs ;des manières renouvelées de vivre ensemble et de créer en commun. Des promesses de cet ordre sont au cœur de ce que je propose de nommer un tournant esthétique de la participation urbaine institutionnelle, c’est-à-dire, le passage d'une conception délibérative de la participation, pensée sur le modèle du « forum » à une conception esthétique de la participation, pensée sur le modèle de l’« atelier ». Or, déjà, des voix critiques s’élèvent. Certains soulignent les risques de dépolitisation qui accompagnent l’esthétisation de la participation et de l’expérience urbaines. D’autres, a contrario, soulignent le risque de subordination de l’esthétique au consensus démocratique et à l’éthique, au détriment de la qualité urbaine et de l’autonomie de la création. Certains pointent moins l’articulation esthético-politique, que des facteurs externes susceptibles de la mettre en péril. En cause, les suspects usuels :les institutions et le capitalisme. L’objectif de cette thèse est de prendre au sérieux ces critiques, sans abandonner les exigences politiques d’une participation où la part qualitative de notre expérience urbaine trouverait une place. La proposition ici faite pour y parvenir est de décentrer le regard, en ne s’intéressant pas directement aux dispositifs institutionnels de participation. Ma première hypothèse, plutôt de nature factuelle, pose que les promesses politiques du tournant esthétique de la participation urbaine débordent son versant institutionnel, qu’elles prennent entre autres leurs sources dans des mobilisations et initiatives de citoyens, de militants, de créateurs engagés qui, depuis les luttes urbaines des années ’60, scandent l’histoire de la production de la ville. Cette hypothèse a des implications « généalogiques », dans la mesure où elle incite à relire l’histoire de la participation urbaine institutionnelle non seulement à l’aune de son « esthétisation », mais également en mettant en évidence les liens de parenté voire parfois de filiation directe entre cette esthétisation et des dynamiques participatives émanant de mouvements sociaux et de la contre-culture. La seconde hypothèse est plutôt de nature normative et a des implications évaluatives et prospectives. Elle pose que c’est au sein de mobilisations et d’initiatives de la société civile que des promesses dont est également assorti le tournant esthétique de la participation urbaine institutionnelle se sont le mieux incarnées, et que celles-ci fournissent des leviers de résistance face aux critiques dont il est l’objet. Enfin, les deux hypothèses mises bout à bout nous invitent à nous interroger sur les manières dont l’institution a plus ou moins bien accueilli ces tentatives. Mesurer les écarts entre ces moments de politique vivante et leurs éventuelles percolations dans des dynamiques participatives ultérieures, permet de saisir comment nous avons hérité de ces mobilisations et initiatives de la société civile et, éventuellement, comment nous pourrions mieux en hériter. / This thesis is about the connections between aesthetics and politics in urban participation and, more particularly, about the political promises of an urban participation that seemingly gives priority to expression, figuration, imagination and creation as well to the embodied, sensitive, attached, affective and emotional dimensions of our relations to the city. It would therefore seem that ‘aesthetic’ engagements and interests can promote empowerment and emancipation; democratic inclusion and the symmetrization of power; renewed ways of living together and creating collectively. Such promises are at the heart of what I propose to call an aesthetic turn of institutional urban participation, i.e. the passage from a deliberative conception of participation, conceived following the model of the “forum”, to an aesthetic conception of participation, conceived following the model of the “workshop”. And yet critical voices are already being raised. Some underline the risk of depoliticization that accompanies the aestheticization of urban participation and experience. Others, by contrast, emphasize the risk that aesthetics will be subordinated to democratic consensus and to ethics, at the expense of urban quality and of creative autonomy. Some highlight less the politico-aesthetic connection than external factors liable to jeopardize it. At issue, the usual suspects: the institutional framework and capitalism. The objective of this thesis is to take these critiques seriously without losing sight of the political demands of a participation in which the qualitative part of our urban experience would find a place. The proposal made here to achieve this objective is to decentre the gaze by not taking a direct interest in institutional mechanisms of participation. My first hypothesis, of a rather factual nature, posits that the political promises of the aesthetic turn of urban participation exceed its institutional facet, that they find their source in, among other things, mobilizations and initiatives taken by citizens, activists, engaged creators who, since the urban struggles of the 1960s, have marked the history of urban production. This hypothesis has “genealogical” implications, insofar as it encourages a rereading of the history of urban institutional participation not only in the context of its “aestheticization” but also by highlighting the at times direct relations between this aestheticization and participatory dynamics emanating from social movements and the counterculture. The second hypothesis is of a rather normative nature and has both evaluative and prospective implications. It posits that it is within the mobilizations and initiatives of civil society that the promises which also come with the aesthetic turn of institutional urban participation were best embodied, and that these provide levers of resistance against the critiques of which it is the target. Lastly, placed back to back, the two hypotheses invite us to question the extent to which the institutions have welcomed these attempts. Measuring the distances between these moments of live politics and their potential percolations to ulterior participatory dynamics makes it possible to understand how we inherited these mobilizations and initiatives from civil society and, possibly, how we could better inherit them. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Espace(s) public(s) des débats télévisés au Cameroun : constitution, acteurs et économie(s) de production / Public sphere(s) of televised debates in Cameroon : constitution, actors and economy(s) of production

Ngono, Simon 18 October 2019 (has links)
Le présent travail porte sur l'hypothèse de la constitution d'un espace public avec le développement des débats télévisés au Cameroun. Il s’appuie sur un corpus de 227 émissions de Canal presse et Droit de réponse de 2012 à 2017 et sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès des acteurs-invités et de présentateurs des débats télévisés. Les résultats obtenus révèlent que la constitution d’un espace public de débats télévisés camerounais est marquée par des logiques de « concurrence-coopérative » entre acteurs sociaux hétéroclites, et où la polémique émerge comme registre de prise de parole dominant qui gouverne les stratégies de mise en visibilité. Les résultats rendent également compte des dynamiques d'occupation de l’espace public des débats télévisés. Sur ce point, ce travail montre que les débats télévisés se formalisent autour d’un contrat de communication qui favorise l’accès majoritaire/prioritaire de certaines catégories d’acteurs, à l’instar des journalistes, des opérateurs politiques, des universitaires, des hommes de droit (avocats), des entrepreneurs de l’humanitaire et de la société civile. Enfin, les résultats de ce travail indiquent que les débats télévisés s’apparentent à des espaces de production de soi durant lesquels les stratégies de légitimation du discours, la recherche de légitimité et la captation du public s’enchâssent. L'originalité de ce travail réside dans le dépassement de la thèse habermassienne sur l'espace public. Ceci dans la mesure où l'espace public camerounais apparaît comme un enjeu pour la communication de l'État qui s'en sert pour y diffuser des informations gouvernementales, pour y dépêcher les médiateurs, pour normaliser les échanges dans une perspective de démocratisation et d'échange populaire. / The present work deals with the hypothesis of the constitution of a public sphere with the development of televised debates in Cameroon. It is based on a corpus of 227 issues of Canal Presse and Droit de réponse from 2012 to 2017 and on semi-structured interviews with invited actors and presenters of televised debates. The results obtained reveal that the constitution of a public sphere of Cameroonian televised debates is marked by "competitive-cooperative" logics between heterogeneous social actors, and where the controversy emerges as register of dominant speech which governs the strategies of visibilisation. The results also reflect the dynamics of the occupation of the public sphere of televised debates. On this point, this work shows that the televised debates are formalized around a communication contract which favors the majority/priority access of certain categories of actors, like the journalists, the political operators, the academics, the men of law (lawyers), humanitarian entrepreneurs and civil society. Finally, the results of this work indicate that televised debates are like self-production spaces during which the strategies of legitimation of discourse, the search for legitimacy and the capture of the public are embedded. The originality of this work lies in the surpassing of the Habermasian thesis on the public sphere. This insofar as the Cameroonian public sphere appears as an issue for the communication of the State that uses it to disseminate government information, to send mediators, to normalize the exchanges in a perspective of democratization and popular exchange.
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The manifestation of the political in the gendered society of Gilead in Margaret Atwood's The Testaments

Morakabati, Ghodsieh 12 1900 (has links)
Le genre représente l'un des sujets les plus populaires dans les discussions sur les romans de Margaret Atwood. Les Testaments, le roman le plus récent d'Atwood, n’est pas d’exception. La plupart de ces études, cependant, sont dépourvues d'une étude politique dédiée analysant les systèmes et les gouvernements et leur rôle dans la création de la condition actuelle. Par conséquent, le but de cette étude est d'adopter une approche différente et de se concentrer sur le régime de Gilead en tant que système politique et de l'analyser sous le prisme d'une théorie politique dédiée. En choisissant le politique plutôt que le politique, cette recherche peut aller au-delà de l'action et enquêter sur l’incitation et le principal moteur des actions du régime de Gilead, qui ne sont pas nécessairement sexospécifiques. La recherche actuelle se concentre sur le concept de politique de Carl Schmitt et analyse les relations ami-ennemi et les raisons de sa production telles qu'elles se manifestent dans le roman. Étant donné que la théorie de Schmitt ne suffit pas à couvrir les compréhensions multidimensionnelles et radicalement différentes du politique, la lecture des Testaments basée sur la définition du terme de Hannah Arendt est nécessaire. La définition d'Arendt se concentre sur le politique comme une force de manipulation et un contrat partagé entre les individus. Elle distingue le social et le politique et explique la fonction du politique dans l'espace public et privé. Bien que le genre ne soit pas une priorité absolue pour lire Les Testaments dans cette recherche, il est également discuté en fonction de ses relations avec le politique. Les résultats indiquent que, pour Gilead, le maintien du pouvoir et de la sécurité, ainsi que la manipulation de l'espace privé pour garantir la souveraineté, importent plus que le genre. De plus, le roman, tout en discutant des horreurs genrées du régime religieux de Gilead, tente d'attirer notre attention sur l'importance d'étudier les gouvernements plutôt que les sociétés et les discours seuls. Mots-clés : politique, souveraineté, espace public, espace privé, ami, ennemi / Gender represents one of the most popular topics in discussions of Margaret Atwood’s novels. The Testaments, Atwood’s most recent novel, is no exception. Most of these studies, however, are devoid of a dedicated political study that analyzes the systems and governments and their role in creating the present condition. Hence, the purpose of this study is to take a different approach and focus on the Gilead regime as a political system and analyze it through the lens of dedicated political theory. By choosing the political instead of political, this research can move beyond the action and investigate the incentives and the main driving force behind the actions of Gilead’s regime, which are not necessarily gender-oriented. The present research focuses on Carl Schmitt’s concept of the political and analyzes friend-enemy relationships and the reasons behind its production as manifested in the novel. Since Schmitt’s theory is not enough to cover the multi-dimensional and drastically different understandings about the political, reading The Testaments based on Hannah Arendt’s definition of the term is necessary. Arendt’s definition focuses on the political as a manipulative force and a shared contract between the individuals. She distinguishes the social and the political and explains the function of the political in the public and private space. While gender is not a top priority to read The Testaments in this research, it is also discussed based on its relations to the political. The results indicate that, for Gilead, sustaining power and security, as well as the manipulation of private space for securing sovereignty, matters more than gender. Furthermore, the novel, while discussing the gendered horrors of Gilead’s religious regime, tries to attract our attention to the importance of studying governments rather than societies and discourses alone. Keywords: the political, sovereignty, public space, private space, friend, enemy
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Contrôle des corps des travailleuses du sexe par les législations : étude de cas Montréal

Bélisle, Kelly 11 1900 (has links)
L’idéologie dominante de la sexualité influence la place des femmes dans la société et soutient la mise en place des structures sociales et étatiques de contrôle du corps de la femme. Ces discours et structures s’articulent dans l’espace public. Pour comprendre comment la conception de la sexualité influence le contrôle du corps de la femme, cette recherche vise à identifier le courant de pensée dominant qui sous-tend la législation entourant le travail du sexe au Canada et à explorer l’impact que cette législation a sur les conditions de travail et le vécu des travailleuses du sexe. En s’appuyant sur une analyse soutenue des transformations législatives et une analyse d’une littérature grise autour du sujet, cette recherche fait une analyse multiéchelle des cadres légaux entourant le travail du sexe dans la ville de Montréal. Cette analyse met en relation les différentes réformes législatives pour identifier les changements d’idéologie à travers le temps. L’analyse a permis de constater que la législation canadienne contemporaine se base principalement sur une approche néoabolitionniste et que malgré les réformes législatives, il y a eu en réalité peu de changement dans la nature du contrôle des corps des femmes travailleuses du sexe à travers le temps. Dans le but de comprendre quel rôle joue les législations et réglementations dans le contrôle du corps des travailleuses du sexe dans l’espace public, une analyse de la présence des travailleuses du sexe dans les quartiers Hochelaga-Maisonneuve et Ahuntsic-Cartierville est réalisée. Cette recherche démontre que la régulation du travail du sexe se trouve à l’intersection du cadre légal fédéral et de la réglementation municipale, ce qui génère des contradictions dans l’application des lois. Le service de police de la ville de Montréal utilise le principe de nuisance publique pour orienter les actions des policiers dans des secteurs définis. Cette pratique cherche en particulier à rendre le travail du sexe moins visible dans l’espace public, principalement dans les secteurs où les plaintes de nuisance publique sont faites par des citoyens. Cette façon d’appliquer le principe de nuisance publique pourrait entrainer un déplacement des travailleuses du sexe dans d’autres secteurs de la ville, ou encore, augmenter la vulnérabilité de ces dernières. / The dominant ideologies regarding sexuality shape the place of women in society and support the establishment of social and state structures of control over women's bodies. These discourses and structures impact the social construction of space, in particular the access and use of public space. To understand how the conception of sexuality influences the control of the female body, this research aims to determine the dominant current of thought that underlies the legislation surrounding sex work in Canada and to explore the impact that this legislation has on the working conditions and the lived experience of sex workers. Drawing on a sustained analysis of the legislative transformation in Canada and the analysis of ‘grey literature’ around the topic, this research presents a multi-scale analysis of the legal frameworks surrounding sex work in the City of Montreal. Through an analysis of the legislative reform, this research attempts to understand the shifting ideologies that have underpinned these legal frameworks. This analysis indicates that contemporary Canadian legislation is based on a neo-abolitionist approach to sex work and that, despite multiple legislative reforms, there has been little change in the control of female sex workers' bodies over time. In order to understand what role laws and regulations play in controlling the bodies of sex workers in public space, this research then turns to an analysis of the presence of sex workers in the Hochelaga-Maisonneuve and Ahuntsic-Cartierville neighborhoods. The analysis demonstrates that stat control of sex work occurs at the intersection on the federal laws and municipal regulations. In particular, the police department of the city of Montreal uses the principle of public nuisance to guide the actions of police officers in particular sector of the city. This practice seeks to make sex work less visible in public space, which may increase the vulnerability of sex workers.
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Poétique et discours du corps-frontière : explorer les frontières sociales et culturelles et le rapport de la corporalité à l’espace

Simard, Mélissa 17 September 2019 (has links)
Cette thèse en recherche-création s’intéresse aux différentes formes du corps-frontière et à ses représentations dans l’art performance. Corporéité hybride (par sa culture, son genre, son orientation sexuelle ou sa classe sociale), le corps-frontière s’inscrit comme entité hors norme, en rupture avec les discours dominants. Dans un premier temps, la thèse traite de l’analyse d’œuvres de performeurs établis au Québec et à l’international. Tous ont en commun d’avoir abordé les thématiques de la déshumanisation et de la marginalisation, en plus d’avoir utilisé dans leurs œuvres la corporalité intime, l’espace public et/ou l’empreinte corporelle comme médiums. Dans un second temps, la thèse fait état de manière autopoïétique d’un processus de création artistique visant à représenter les récits de trois populations : les personnes issues de l’immigration, les personnes malvoyantes et les femmes. Les différents laboratoires de création ont poétisé le rapport que le corps entretient avec l’espace public pour exploiter le potentiel antihégémonique des arts de la performance. En explorant ce territoire socialement partagé et en décloisonnant des discours qui autrefois étaient réservés à l’espace privé, les œuvres ont contribué à marquer l’espace urbain symboliquement et poétiquement, avec comme objectif final d’influencer le regard vis-à-vis du corps social et du territoire. En permettant aux différentes représentations alternatives des corporéités de franchir la frontière imposée par le corps social et ses codifications, les projets ont aussi façonné une réaffirmation et une reprise de possession symbolique des identités troubles, des corporéités aux identités dépossédées. Ainsi, cette démarche corpopoétique et performative prenant comme sujets des populations minoritaires, susceptibles de vivre les frontières sociales, a permis de changer le statut du corps-frontière en celui de corps transfrontalier. En tant que non-lieux marginalisés, les corps-frontières disposent d’un potentiel pour s’exprimer comme lieu de mémoire individuelle et collective, par l’intermédiaire de la performance qui aborde leurs réalités et par le biais d’une esthétisation des discours. / This creation as research thesis focuses on the different forms of the borderbody and its representations in performance art. Hybrid corporality (through its culture, gender, sexual orientation or social class), the borderbody is inscribed as an out-of-norm entity, in breach of the dominant discourses. First, the thesis analyses the works of established performers, both in Quebec and internationally, who have addressed the themes of dehumanization and marginalization and who have used in their works the intimate body, public space and/or corporal traces as mediums. In a second phase, the thesis relates autopoietically a process of artistic creation, which concentrated on representing the narratives of three populations : immigrant people, the visually impaired and women. The various creative laboratories have poetized the relations that maintains the body with the public space. By exploring this socially shared territory and spreading discourses that were once reserved for the private space, the creations contributed to symbolically and poetically transform the urbanspace, with the ultimate objective of rehumanizing a disembodied territory. By enabling the various representations of corporalities to cross the frontier imposed by the social body and its codifications, the projects also aimed at a symbolic reaffirmation/restsession of disturbed identities, dispossessed corporeities. Thus, the performative corpopoetic approach taking as subjects of minority populations, or likely to live on social boundaries, has made possible to change the status of the borderbody to one of transboundary body. Non-lieux spaces, borderbody and reality have a potential to express themselves as places of individual and collective memory, through the intermediary of the artist who approaches their reality through the performance and the aestheticization of their discourses.
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La ville et la philosophie à la fin du XVIIIe siècle : perception et représentation de Paris dans le "Tableau de Paris" de Louis-Sébastien Mercier

Tardif, Vincent 11 April 2018 (has links)
Louis-Sébastien Mercier est l'auteur d'une centaine d'œuvres de genres variés parmi lesquelles plus d'une quarantaine de pièces de théâtre. Écrivain polygraphe de la fin du XVIIIe siècle en France, il est aujourd'hui connu pour quatre de ses livres : le Tableau de Paris (1782-1788), le recueil Mon bonnet de nuit (1784-1785), le Nouveau Paris (1798) et le récit utopique L'An deux mille quatre cent quarante, rêve s'il en fut jamais (1771-1799). C'est la première de ces œuvres, le Tableau de Paris, publié originellement en 12 volumes et menacé d'interdiction sous l'Ancien Régime, qui fait l'objet du présent mémoire. La ville de Paris, observée à l'intérieur de multiples chapitres aux titres variés par la déambulation d'un promeneur-philosophe, y est considérée du point de vue critique de la culture philosophique du XVIIIe siècle. Plus précisément, ce sont les différentes couches sociales constituantes de l'espace public qui s'y trouvent attentivement scrutées et que Mercier cherche à intégrer dans sa cognition de la ville. On y retrouve également plusieurs chapitres concernant la matérialité de la ville et les politiques d'aménagement. En somme Mercier tente dans le Tableau de Paris une définition nouvelle de l'objet-ville en l'envisageant comme totalité accessible à une description fondée sur le vécu. Nous souhaitions arriver à situer l'œuvre, ses thématiques, son auteur et les choix de cet auteur, par rapport à la culture idéologique des philosophes des Lumières, par rapport à certaines définitions, certains idéaux et schémas épistémologiques habituellement associés à ce courant. La position de Mercier apparaît comme étant quelque peu en retrait, celle d'une « voix latérale » des Lumières et de l'encyclopédisme. Penser l'auteur dans cette perspective de contextualisation permet de considérer les Lumières comme phénomène historique aux contours non-homogènes, avec ses centres et ses périphéries. Par l'étude de l'observation de l'espace public du Paris tout juste pré-révolutionnaire ainsi que par l'analyse des modalités merciériennes de représentation littéraire qui font passer la ville du concret à l'écriture, Mercier, moderne et éclairé mais aussi sceptique et pré-romantique, propose ce qui s'apparente à un jugement de la ville de Paris par la philosophie. Dans un genre littéraire singulier appelé à avoir une postérité au XIXe siècle, perception et représentation sont les échafaudages intellectuels de ce jugement de la ville. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

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