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La representación literaria del "negro" en la Cuba de entre-siglos : Eliseo Altunaga y Marta Rojas (1990-2005)

Valero, Silvia M. 04 1900 (has links)
À partir des années 90, parmi les transformations qu’entraine l’effondrement de l’Union soviétique à Cuba et au milieu des redéfinitions de la cubanité, apparaissent des œuvres narratives contre-discursives et actualisées sur la négritude, la race et le racisme. La représentation du Noir dans les romans de cette période prend toute sa signification du fait que se configure alors un champ de discussion dans lequel convergent différentes modalités et perceptions. Notre recherche explore le terrain discursif entourant les définitions de la cubanité et la négritude qui circulent à cette période à Cuba, pour ensuite voir de quelle manière elles se répercutent sur les auteurs et textes littéraires. À travers l’analyse des oeuvres des écrivains Eliseo Altuanga et Marta Rojas, cette thèse reconstruit leurs dialogues avec l’historiographie littéraire cubaine, l’Histoire de l’Ile et les discours plus actualisés quant au débat ethno-racial. Au moyen de visualisations opposées par rapport à l’histoire de Cuba, Altuanga et Rojas élaborent des œuvres et des personnages avec des différences idéoesthétiques marquées. Ainsi, le premier focalisera sur la recherche d’une rupture épistémologique quant à la conception du Noir dans l’imaginaire cubain, soulignant les événements de l’histoire nationale qui considèrent le Noir comme protagoniste, ce qui renforce l’idée d’une continuité dans son état de subalternisation. En ce qui concerne les protagonistes de Rojas, elle fait appel à des mulâtresses pour raconter le processus de transculturation par lequel, à son point de vue, s’est consolidée l’identité culturelle actuelle des Cubains. Suspendue dans un espace d’énonciation intermédiaire entre les premières décennies de la Révolution et la Période spéciale en Temps de Paix, Rojas construit une trilogie romanesque qui s’efforce à signaler la coupure entre les périodes pré- et postrévolutionnaires quant au traitement du Noir. / The collapse and disappearance of the Soviet Union implied many transformations in the Cuban society, which altered the traditional construction of identity within the frame of the nation-state. It is in that context where alternative new discourses on “race”, racism and negritude emerged. The representation of the afro-descendent in the novels of the 1990’s and 2000’s poses enormous interest since the literary text has been one of the spaces where identity markers have been renegotiated. This dissertation explores how social discourses on cubanidad and negritude have an effect on the writers Eliseo Altunaga and Marta Rojas and their literary production. Analyzing the works of Eliseo Altunaga y Marta Rojas, this thesis reconstructs their dialogues with Cuban literary historiography, the history of the island, and the discourses circulating around current ethno-racial debates. Altuanga and Rojas have opposed visualizations of Cuban history, and elaborate works and characters with marked ideo-aesthetic differences. Altuanga focuses on the search for an epistemological rupture in the conception of the Negro in the Cuban imaginary, emphasizing national historic events with black progratonists to reinforce the impression of continuity in their condition of subalternity. Rojas, on the other hand, turns to black and mulata protagonists to narrate the process of transculturation that has contributed, in her view, to the consolidation of contemporary Cuban cultural identity. From an intermediate space of enunciation between the first decades of the Revolution and the Special Period in Times of Peace, Rojas constructs a novelistic trilogy that signals the border separating pre- and post-revolutionary periods with respect to the treatment of the Negro. / A partir de los ’90, entre las transformaciones que se producen en Cuba por el colapso de la Unión Soviética, en medio de redefiniciones de la cubanidad, asoman renovadas y contradiscursivas narrativas sobre la negritud, las razas y el racismo. La representación del negro en las novelas de este período adquiere significancia en la medida en que se configura un campo de discusión en el que convergen diferentes modalidades y percepciones. Nuestra investigación explora el suelo discursivo en torno a las definiciones de cubanidad y negritud que se mueven en este período en Cuba, para luego ver de qué manera refractan en los autores y los textos literarios. A través del análisis de las obras de los escritores Eliseo Altunaga y Marta Rojas, la tesis reconstruye sus diálogos con la historiografía literaria cubana, con la Historia de la Isla y con los discursos más actualizados en cuanto al debate etno-racial. Por medio de opuestas visualizaciones en relación con la historia cubana, Altuanga y Rojas elaboran obras y personajes con marcadas diferencias ideoestéticas. Así, el primero se focalizará en la búsqueda de una ruptura epistemológica en cuanto a la concepción del negro en el imaginario cubano, destacando aquellos acontecimientos de la historia nacional que tuvo al negro como protagonista, con lo cual refuerza la idea de una continuidad en su estado de subalternización. Por su parte, Rojas recurrirá a la figuras protagónicas de mujeres negras y mulatas para narrar el proceso de transculturación por el cual, desde su perspectiva, se fue consolidando la actual identidad cultural cubana. Parada en un espacio de enunciación intermedio entre las primeras décadas de la Revolución y el Período Especial en Tiempos de Paz, Rojas construye una trilogía novelesca que se esfuerza en señalar la frontera que se establece entre los períodos pre y postrevolucionarios con respecto al tratamiento del negro.
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Quand les Afro-Américains devinrent Démocrates : étude de la transformation du militantisme noir de Boston, 1918-1925

Chantal, Julie de January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Piédestal et indépendance féminine : la hiérarchie de genre sudiste pendant la guerre civile et la Reconstruction

Dansereau, François January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Exploring the politics of intergroup accommodation in Kenya’s vernacular radios during the 2007/08 conflicts

Onguny, Philip O. 08 1900 (has links)
Depuis des années, le Kenya avait donné l’impression d’être un pays relativement stable dans la région d’Afrique sub-saharienne, régulièrement secouée par les conflits, et un « centre » autour duquel la communauté internationale coordonne ses missions vers certains pays d’Afrique comme ceux faisant partie de la Région des Grandes Lacs (Burundi, Rwanda, Ouganda, République démocratique du Congo, Kenya et Tanzanie) et ceux de la Corne de l’Afrique (Kenya, Somalie, Éthiopie, Djibouti et Ouganda). Toutefois, les élections présidentielles très contestées en 2007 et les conflits qui se sont enchaînés ont entrainé de nombreuses préoccupations en ce qui concerne la stabilité du Kenya à l’ère de l’insécurité globale. Alors que le rétablissement de la paix continue, la coexistence entre groupes est toujours délicate car le Kenya compte au moins quarante-deux ethnies qui sont toutes distinctes les unes par rapport aux autres. Par ailleurs, l’ouverture d’une enquête judiciaire, par la Cour Pénale Internationale (CPI), contre quatre des six personnes présumées être les principaux auteurs des violences postélectorales de 2007/08, s’ajoute aux problèmes liés à la coexistence pacifique entre les différents groupes avant les prochaines élections. Cette thèse examine les politiques relatives à l’accommodation des différents groupes à travers les radios vernaculaires et comment ces politiques ont influencé les relations entre les groupes lors des conflits de 2007/08 au Kenya. Partant du constat qu’un conflit est un processus communicatif, elle intègre le concept d’encadrement médiatique à la théorie de Protracted Social Conflict (PSC) définie par Azar (1990) pour tracer non seulement les changements dans les discours d’encadrement de ces conflits, mais aussi pour illustrer les mutations des attitudes à l’égard des relations entre groupes survenues avant, durant et après ces conflits. Cette étude emploie principalement les méthodes qualitatives pour rassembler les données issues des trois régions au Kenya qui sont ethniquement et linguistiquement divergentes: Nyeri (la majorité Kikuyu), Kisumu (la majorité Luo) et Eldoret (la majorité Kalenjin). L’argument central de cette thèse est que l’encadrement des relations entre groupes, notamment lors des conflits, est soit différencié soit concerté dépendamment du stade auquel le conflit se manifeste. Alors que dans l’encadrement différencié, les discours médiatiques sont articulés de façon à ce que ceux-ci soient susceptibles d’entrainer une polarisation entre groupes, l’encadrement concerté décrit les discours médiatiques négociés de manière à ce que ceux-ci reflètent les valeurs partagées au travers des différents groupes, et donc sont susceptibles d’engendrer une coopération entre groupes. J’argumente que les changements dans le discours des radios vernaculaires prennent effet lorsque de nouveaux éléments sont ajoutés aux discours caractérisant un conflit déjà existant, et les « nouveaux significations » que ces éléments apportent à la compréhension du conflit en question. J’argumente également que le changement du l’encadrement différentiée à l’encadrement concerté (et vice-versa) dépende du degré de résonance de ces discours avec la population cible. De façon générale, cette étude suggère que le langage de diffusion et la proximité culturelle induisent l’encadrement entre groupes à travers les radios vernaculaires au Kenya. La force de cette thèse se trouve donc dans les perspectives analytiques qu’elle propose pour localiser les discours changeants lors des conflits, plus particulièrement dans les états multiethniques où les politiques d’accommodation entre les différents groupes demeurent toujours fragiles et conditionnelles. / For many years, Kenya gave the impression of a relatively stable nation-state within the turbulent sub-Saharan Africa and a suitable hub from which the international community extends its missions to parts of Africa such as the Great Lakes Region (Burundi, Rwanda, Uganda, DR Congo, Kenya and Tanzania) and the Horn of Africa (Kenya, Somalia, Ethiopia Djibouti and Uganda). However, the highly disputed presidential elections in 2007 and the upheaval that followed prompted concern about Kenya’s stability in the wake of global insecurity. While the healing process is underway, challenges of intergroup accommodation persist, as Kenya counts about forty-two distinct ethno-linguistic groups. Also, the International Criminal Court (ICC) recently brought criminal proceedings against four of the six alleged masterminds of the 2007/08 conflicts, adding to the challenges of intergroup cohesion ahead of the next general elections. This dissertation examines the politics of intergroup accommodation in Kenya’s vernacular radios and how they influenced intergroup relations in the events leading to the 2007/08 conflicts. Considering conflict as a communicative process, it builds on Azar’s (1990) theory of Protracted Social Conflicts (PSC) by integrating media framing not only to unpack the discourses that surrounded the framing of the 2007/08 conflicts, but also to uncover attitudinal shifts that characterized intergroup relations prior to, during, and after this particular conflict. The study mainly borrows from qualitative methods to collect data from three distinct ethno-linguistic regions in Kenya: Nyeri (Kikuyu majority), Kisumu (Luo Majority) and Eldoret (Kalenjin majority). The central argument of this dissertation is that the framing of conflicts by vernacular radios can either be differentiated or concerted, and this depends on the stage at which a given conflict manifests itself. While in differentiated framing, media narratives are negotiated in terms of negative competition likely to reinforce divisive or rebellious attitudes, concerted framing underpins the framing process whereby media discourses are articulated in a manner that underlines shared ideals that cut across intergroup allegiances, and thus may strengthen collaborative attitudes. I argue that the shifts in vernacular radio narratives occur when new elements are added to the already existing conflict frames and the kinds of “new meaning” they generate with regard to conflict processes. I also argue that the shifts from differentiated framing to concerted framing (and vice-versa) also hinge on the degree to which the proposed frames resonate with the appeals and expectations of the target population. Overall, the study argues that the language of broadcast and cultural proximity drive the framing of intergroup relations in Kenya’s vernacular radios, particularly in situations of conflict or competition. The strength of this dissertation lies in the analytical viewpoints that it proposes to locate the shifting perspectives in conflict situations, especially in multiethnic states where the politics of intergroup accommodation are fragile and situational.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.
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Les écoles privées à projet religieux ou spirituel : analyse de trois «communautés» éducatives : juive, musulmane et Steiner : à Montréal

Tremblay, Stéphanie 03 1900 (has links)
La légitimité des écoles privées fondées sur un projet religieux ou spirituel fait l’objet de débats épineux tant au Québec qu’ailleurs, depuis plusieurs années (chapitre 1). À la différence des nombreux travaux normatifs déjà produits sur ces questions, cette thèse propose une contribution empirique sur la réalité de certaines de ces écoles à Montréal. Notre objectif général consiste donc à comprendre comment la dimension religieuse ou spirituelle d'écoles privées de groupes ou courants minoritaires (juives, musulmanes, Steiner) se traduit dans les discours et pratiques de l'école. La mise en lien d’écoles abritant des projets éducatifs minoritaires de différentes natures vise par ailleurs à poser un regard plus large sur l’identité, ethnique ou religieuse. Après avoir analysé les trois écoles, nous examinons les différences ou convergences significatives entre elles. Puis, nous tentons de mieux comprendre comment leurs discours et leurs pratiques nous renseignent sur les attentes parallèles relatives à l’éducation en contexte libéral. Nous portons alors attention (chapitre 2) aux interactions entre le curriculum « séculier » et une perspective religieuse ou spirituelle, à la conception de l'autonomie dans la scolarisation, à la formation du citoyen et à la hiérarchisation des valeurs éducatives. En nous inspirant entre autres de Juteau (1999), nous considérons ces écoles comme des « communautés » éducatives. Notre démarche méthodologique (chapitre 3), d’inspiration ethnographique, s’articule autour d'observations participantes en 5e et en 6e année du primaire et en 1re et 2e année du secondaire (environ 3 jours par classe) et à plus de 45 entrevues, menées auprès des enseignants, des directions d’école et des parents d’élèves. Même si notre dispositif ne consiste pas à faire « émerger » une théorie, nous nous inspirons de la méthode de la « théorisation ancrée » pour analyser nos données. Le premier chapitre d’analyse (chapitre 4) illustre d’abord un cas relativement « pur » de communalisation, puisque l’école Steiner produit du spirituel sans forcément se situer dans un rapport de force avec d’autres groupes sociaux. Cela reflète donc comment une lignée identitaire peut être construite grâce à l’enracinement dans une tradition et une mémoire « créées» par l’école. L’école musulmane (chapitre 5) adapte plutôt les références associées à la religion de manière à constituer un « pont » entre la socialisation primaire et celle de la société d’accueil. On constate en effet que la direction et les enseignants de l’école ne réinventent pas la lignée croyante, mais ne la reproduisent pas non plus à l’identique. En ce qui concerne l’école juive (chapitre 6), elle permet surtout d’attester une communauté ethnoreligieuse extérieure. La tradition juive enseignée à l’école, souvent qualifiée de « traditionalisme non religieux » par les acteurs scolaires, présente donc peu de réinterprétations ou de transformations dans ce contexte scolaire. Un dernier chapitre d’analyse (chapitre 7), abordant les trois écoles dans une perspective comparative, met notamment en perspective comment ces trois institutions transmettent une culture identitaire et un style de vie débordant le cadre scolaire, qui englobent les croyances religieuses et/ou spirituelles, mais ne s’y réduisent pas. / For several years now, the legitimacy of private schools founded on religious or spiritual projects have been the object of thorny debates both in Quebec and elsewhere (Chapter 1). Unlike a number of normative studies already produced on this topic, this thesis presents an empirical contribution to understanding the reality of some such schools in Montreal. Our general objective consists of appreciating how the religious or spiritual dimensions of private schools specific to minority groups or social currents (Jewish, Muslim, Waldorf) are transferred into discourse and practices within the schools. Exploring schools that protect the educational projects of diverse minorities, this study opens a broader window onto ethnic and religious identities. Here, I examine meaningful differences and similarities between three such schools. This is followed by an attempt to understand what discourse and practices within these schools tell us about common expectations with relation to education in a liberal context. I therefore pay attention (in Chapter 2), to interactions between the “secular” curriculum and a religious or spiritual perspective, as well as to the notion of autonomy in schooling, to citizenship training, and to the prioritization of educational values. Much like Juteau (1999), among others, I find these schools to be educational “communities”. My methodological approach (Chapter 3), with an ethnographic orientation, draws on participant observation carried out in Grades 5 and 6 primary school classrooms, as well as in Years 1 and 2 secondary classrooms (approximately 3 days in each class). It also involves more than 45 interviews, carried out with teachers, school administrators, and the parents of students. Even though my approach does not involve identifying a relevant theory, I am nevertheless guided by the method of “grounded theory” as a means of analysing my data. The first analytical chapter (Chapter 4), illustrates a more or less “ideal type” of communialization, given that the Waldorf school focuses on spiritual work without necessarily situating itself with relation to other social groups. This reflects how an identity distinction can be constructed through rooting oneself in a tradition and in a memory “created” by the school. Meanwhile, the Muslim school (Chapter 5) adapts references associated with the religion in an attempt to constitute a “bridge” between primary socialization and that of the host society. I argue that while the administration and the teachers of the school do not reinvent a belief system, they do not entirely reproduce an identical system from elsewhere either. With regards to the Jewish case (Chapter 6), most notably the school fosters the externalization of an ethno-religious community. The Jewish tradition being taught at school is often described as “non-religious traditionalism” by school officials, and therefore presents few re-interpretations or transformations of the tradition in the context of the school. A last analytical chapter (Chapter 7) addresses the three schools in comparative scope, in order to put into perspective how these institutions transmit identitary cultures and lifestyles that exceed the framework of any of the schools, which encompass religious and/or spiritual beliefs without being reduced to these.
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Intersectionality in Practice : The Politics of Inclusion in the Québécois Women's Movement

Laperrière, Marie 08 1900 (has links)
En tant qu'acteur important de la vie politique québécoise, le mouvement des femmes a réussi à garantir de nouveaux droits pour les femmes et a fortement contribué à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, son incapacité à reconnaître et à prendre en compte les expériences particulières des femmes qui vivent de multiple discriminations a été critiquée entre autres par les femmes autochtones, les femmes de couleur, les femmes immigrantes, les lesbiennes et les femmes handicapées. Par exemple, dans les 40 dernières années, un nombre croissant de femmes immigrantes et racisées se sont organisées en parallèle au mouvement pour défendre leurs intérêts spécifiques. Dans ce mémoire, je me penche sur la façon dont le mouvement des femmes québécois a répondu à leurs demandes de reconnaissance et adapté ses pratiques pour inclure les femmes de groupes ethniques et raciaux minoritaires. Bien que la littérature sur l'intersectionalité ait fourni de nombreuses critiques des tentatives des mouvements sociaux d'inclure la diversité, seulement quelques recherches se sont penchées sur la façon dont les organisations tiennent compte, dans leurs pratiques et discours, des identités et intérêts particuliers des groupes qui sont intersectionnellement marginalisés. En me basant sur la littérature sur l'instersectionnalité et les mouvements sociaux, j'analyse un corpus de 24 entretiens effectués auprès d'activistes travaillant dans des associations de femmes au Québec afin d'observer comment elles comprennent et conceptualisent les différences ethniques et raciales et comment cela influence en retour leurs stratégies d'inclusion. Je constate que la façon dont les activistes conceptualisent l'interconnexion des rapports de genre et de race/ethnicité en tant qu'axes d'oppression des femmes a un impact sur les plateformes politiques des organisations, sur les stratégies qu'elles mettent de l'avant pour favoriser l'inclusion et l'intégration des femmes immigrantes et racisées et sur leur capacité à travailler en coalition. / As an important actor in Québécois political life, the women's movement has been successful at obtaining new rights for women and ameliorating their life conditions. However, its inability to recognize and take into account the particular experiences of women who are discriminated on more than one basis has been criticized by Aboriginal women, women of color, immigrant women, lesbians and women with disabilities, among others. For instance, in the last decades, an increasing number of immigrant and racialized women have organized separately to defend their specific interests. In this thesis, I explore the way in which the Québécois women's movement has responded to their struggles for recognition and adapted its practices to include women from ethnic and racial minority groups. Although intersectionality theory has provided numerous critiques of social movements' attempts at being inclusive of diversity, only a few researches have examined how organizations take into account the specific identities and interests of intersectionally marginalized groups in their practices and discourses. Drawing on intersectionality theory and social movements literature, I analyze a set of 24 interviews conducted with activists working in women's organizations in Quebec to look at how they understand and conceptualize ethnic and racial differences and how this shapes their strategies for inclusion. I find that the way in which activists conceptualize the interconnected character of gender and race/ethnicity as axes that create women's experiences of oppression shapes organizations' political platforms, the strategies they put forth to foster the inclusion and integration of immigrant and racialized women and their capacity to engage in coalition work.
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Rapport à l’espace, rapport à l’autre : constructions des discours sur l’immigration dans la banlieue lavalloise

Roy, Héloïse 12 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur les discours citoyens des Lavallois lorsqu’il est question de l'altérité ethnoculturelle dans leur quartier de banlieue. Cela implique de poser un regard sur le contexte spécifique de la ville de Laval pour y déchiffrer les arrimages entre rapport à l'espace et rapport à l'altérité ethnique dans l'expérience des répondants. Cette recherche qui se situe donc à la croisée des domaines des relations ethniques, de la géographie sociale et des études urbaines permet d’ancrer les représentations de l’altérité ethnoculturelle dans l’espace social et physique de la banlieue. Dans ce cadre, le discours de citoyens lavallois issus de deux quartiers ayant connu différents processus de croissance urbaine et de diversification ethnique sont analysés. Pour une majorité de répondants, les changements urbains récents témoignent d'une diversification de l'espace habité, ce qui est généralement mal perçu. Les manifestations d’altérité ethnoculturelle dans l’espace public et privé lavallois sont aussi associées à une détérioration du lien social dans la communauté du quartier. Au terme de cette étude, je soutiens que la présence d'immigrants est imbriquée dans les récents changements urbains dans la ville de Laval et que ces derniers sont directement associés à la perte du statut convoité de banlieue idéale. / This master's thesis addresses citizen discourses, regarding ethnocultural otherness in suburban neighborhood of Laval. To do so, I focus on the specific context of the city of Laval to detangle the relations between space and ethnocultural otherness from the perspective of the inhabitants. This research, thus standing at the crossroads of ethnic studies, social geography and urban studies, enables an anchoring of the representation of ethnocultural diversity in both the social and physical spaces of the suburb. Within this framework, the discourses of the Lavallois, coming from two neighbourhoods each characterized by different processes of urban development and ethnic diversification are analyzed. For a majority of our sample, the recent changes in the urban landscape attest of a diversification in the inhabited space that generally evokes a negative response. The presence of ethnocultural otherness in the public and private spaces of Laval is also linked to a perceived degradation of the social bond in their community. At the study's conclusion, I argue that the perception of immigrants is intertwined in the recent urban changes occurring in the city of Laval. As such, immigrants are directly associated with the loss of the idealized suburban branding.
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Ethnicité et racisme dans deux villes moyennes en France et en Espagne / Ethnicity and racism in two medium-size cities in France and in Spain

Lung, Fanny 13 December 2013 (has links)
Contextes différents en matière d’histoire et de temporalité migratoires, la France et la Catalogne en Espagne proposent un traitement politique relativement opposé des particularismes. Cette thèse s’intéresse plus particulièrement aux effets de l’ethnoracialisation des populations européennes sur les relations entre habitants des villes moyennes mélangées. Dans les deux pays étudiés, on constate une forme d’homogénéisation dans la pratique quotidienne de l’ethnicité des habitants. L’ethnoracialisation participe à reconfigurer les espaces urbains des villes moyennes, notamment à travers la constitution de centralités minoritaires. Or ces aires urbaines accélèrent l’imbrication des logiques ethniques et racisantes. Ce sont des espaces d’entre-soi, investis par les habitants originaires du Maghreb et ils matérialisent une frontière visible entre les groupes dans la ville. Egalement objet de stigmatisation et de contournements, les centralités minoritaires sont le lieu privilégié d’expression de tensions ethnoraciales dans la ville. Elles génèrent de l’insécurité urbaine qui facilite les processus de différenciation ethnoraciale et les amalgames sur les minorités. Les stéréotypes sur les originaires du Maghreb sont ainsi façonnés par l’expérience urbaine, l’histoire et le cadre national et le contexte plus global : on assiste à l’adoption commune de modalités de traitement des marqueurs ethnoraciaux, sous la rhétorique des civilisations. La peur des différences ethnoraciales justifie alors la naturalisation et la banalité du racisme et pour se dégager des assignations, les minorités usent d’un ensemble de stratégies de dépassement et de résistance au stigmate. / With different historical contexts and migration temporalities, France and the region of Catalogna in Spain apply relatively opposing policies concerning specificities. This PhD thesis focuses more specifically on the effects of the ethno-racialization of the European populations on the relations between people in mixed medium sized cities. In the two studied countries, we can witness a certain homogenization in the everyday practice of ethnicity of the inhabitants. The ethno-racialization contributes to the reconfiguration the urban spaces of medium-size cities, in particular through the establishment of minority centralities. But the urban areas speed up the intertwining of ethnic and racializing logics. These are spaces of self-segregation, invested by population from the Maghreb and it materializes a visible border between the groups within the city. Also subject to stigmatization and bypasses, the minority centralities have become places of ethnoracial tensions in the city. This creates urban insecurities which favours the process of ethno-racial differentiation as well as assimilating them to minorities. The stereotypes about people of Maghrebian origins are thus created through urban experience, History and the national scope, and the more global context : we can witness the common adoption of the use of ethno-racial markers, behind the rhetoric of civilizations. The fear of ethnoracial differences then justifies the normalization and banalization of racism and to escape these designations, the minorities use a numbers of strategies to surpass themselves and to resist the stigmatization.
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Le Japon au musée. Le Musée national d’ethnologie et le Musée national d’histoire et de folklore : histoire comparée et enjeux / Japan at museum. The National Museum od Ethnology and the National Museum of History and Folklore : stakes and comparative history

Berthon, Alice 22 February 2017 (has links)
En 1974 et 1981, deux musées nationaux d’un genre nouveau ont été fondés au Japon : successivement, le Musée national d’ethnologie dans le Kansai, et le Musée national d’histoire et de folklore dans le Kantô. Le premier expose l’ensemble des cultures étrangères ainsi que celle de l’archipel, à travers une approche ethnologique, quand le second se concentre sur l’histoire, le folklore et l’archéologie du Japon. Ce travail vise à analyser le processus de construction et la manière dont le Japon est (re)présenté à travers ces deux musées, en les inscrivant dans une histoire aussi bien muséale que disciplinaire. Leur création dans un Japon en plein essor économique et, par surcroît, qui venait de rejoindre les grandes puissances sur la scène internationale, les associe d’emblée à une volonté de positionner la culture et l’histoire nationale, afin de rendre compte de son particularisme, ou encore de son homogénéité ; théories alors largement répandues à cette période. Si ce contexte idéologique rejaillit en partie dans les choix muséographiques et programmatiques, ce n’est pas tant pour y adhérer que sous forme de tensions propres au caractère national de ces deux musées. La muséographie étant à la charge des chercheurs et non des conservateurs, ce sont d’abord des enjeux disciplinaires qui conditionnent l’exposition. La tension se situe aussi bien dans la peur de l’instrumentalisation que dans l’exigence de la rigueur scientifique pour se légitimer ; ce qui se traduira sous forme de négociations et d’ajustements entre l’autorité du discours scientifique et celui, plus politique, de l’État-nation. / In 1974 and 1981, two national museums of a new kind were established in Japan : successively, the National Museum of Ethnology in the Kansai region, and the National Museum of History and Folklore in the Kantô region. The first exhibits foreign cultures, as well as cultures of the Japanese archipelago, using an ethnological approach, whereas the second focuses on the history, folklore and archeology of Japan. This work aims at analysing the process of construction and the way Japan is (re)presented in these two museums, while replacing them in both museum and disciplinary history. Their establishment, in the context of Japanese economic growth, in a country who had just joined the ranks of global powers is thus linked with a strong will to present national history and culture in order to show its particularism, or its homogeneity ; both such theories were widely prevalent in this period. If this ideological context is partly reflected in the museographic and programmatic choices, it’s not so much to adhere to them, but can be perceived in the form of tensions, pertaining to the national character of these two museums. Since the museography was left to researchers and not curators, it is first and foremost the disciplinary stakes which condition the exhibition. The tension arises from the clash of intrumentalisation, and the demand for scientific rigor to legitimate certain claims, materilazed by negociations and adjustments between the authority of the scientific discourse and that, more political, of the nation-state.

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