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Métissage et multiculturalisme dans les sociétés post-esclavagistes : entre différence et ressemblance. Colombie, Mexique, Belize

Cunin, Elisabeth 24 February 2014 (has links) (PDF)
L'Amérique latine a connu, dans les années 1980, un " tournant multiculturel " qui a notamment fait émerger les " populations noires " ou " afrodescendantes " sur la scène publique où elles réclamaient une place en tant que " groupe ethnique ", les caractéristiques de cette ethnicité faisant l'objet de débats politiques et scientifiques. Ce " tournant " ouvrait à de nombreux travaux sur la revendication d'une citoyenneté ethnique, la mise en place de politiques de la différence et la valorisation de pratiques culturelles ; mais il obligeait aussi à revenir en arrière, sur la configuration de sociétés qualifiées de métisses que le nouveau paradigme multiculturel était censé transformer, voire corriger. En ce sens, le métissage était interprété comme une forme de dilution des différences, d'" invisibilisation " des populations noires dans un récit national n'acceptant que l'altérité indienne. Entre l'" autre " et le " même ", le " noir " occupe une position ambiguë, qui mêle saillance et disparition, altérité et similitude, négation et indifférence ; cette situation intermédiaire entre altérité et ressemblance constitue le fil directeur de ce mémoire. Elle se retrouve dans ma propre pratique de la recherche, entre sociologie et anthropologie, entre contemporanéité et distance, entre " ici " et " là-bas ".
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Administrer les étrangers: race, métissage, nation. Migrations afrobéliziennes Migrations afrobéliziennes dans le Territoire de Quintana Roo, 1902-1940

Cunin, Elisabeth 24 February 2014 (has links) (PDF)
Le Territoire de Quintana Roo, au sud-est du Mexique, à la frontière avec le Belize, naît en 1902. Confrontées à une population très peu nombreuse, les autorités locales et nationales mettent en œuvre des mesures pour attirer de nouveaux habitants. Et pour les définir. Dans cette région périphérique, le peuplement constitue un enjeu stratégique d'affirmation de la souveraineté et de l'identité nationales. Il manifeste l'affirmation d'un biopouvoir - et de ses limites - amenant à imposer les caractéristiques raciales et nationales de la population. Cette recherche mène une sociologie historique portant à la fois sur la racialisation des politiques migratoires, l'instauration de mesures d'intégration et de développement de la région (expéditions scientifiques, accès aux terres, type d'exploitation foncière) et les négociations entre administrations du centre (Mexico) et de la périphérie (Payo Obispo - Chetumal). En s'intéressant à l'émergence d'une nouvelle entité politico-administrative à la marge de la nation et en inscrivant le Mexique au sein des sociétés post-esclavagistes marquées par les migrations de travailleurs afrodescendants, il s'agit ainsi d'introduire une altérité autre qu'indienne dans les réflexions sur la nation, le métissage et la race, à partir du cas de l'étranger noir. Ce manuscrit revient sur les logiques d'inclusion et d'exclusion propres aux politiques de métissage dans le Mexique post-révolutionnaire, en proposant un double décalage : étudier la place des populations noires plus que celle des indiens ; se centrer sur l'immigration plus que sur l'autochtonie.
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Identité culturelle et contrôle de la terre : le pays Meč̣č̣a (Éthiopie du centre-ouest) de l'Ancien Régime à la Révolution

Gascon, Alain 15 July 1982 (has links) (PDF)
L'un des traits fondamentaux de l'Ancien Régime Ethiopien est la liaison étroite entre la possession de la terre et la participation à l'exercice du mouvoir. Au Meč̣č̣a , la minorité des propriétaires fonciers Amhara résident en ville autour des églises, des écoles et des administrations, fiers de leur antique civilisation chrétienne et de leur généalogie salomonienne, et conscients de la supériorité de leur culture écrite. Les Oromo Méa, majoritaires, repliés dans les campagnes, ont perdu simultanément leurs droits sur la terre et leur indépendance depuis leur défaite devant les troupes de Menilek (vers 1870-1880). Depuis près d'un siècle, aucune assimilation n'a été possible entre le peuple élu des vainqueurs et les vaincus qui ont abandonné des pans entiers de leur mémoire collective, se soumettant à la loi des maîtres. A cette règle, échappent les quelques Meč̣č̣a auxiliaires des Amhara qui ont rompu avec leurs origines et reçu des droits sur la terre et des bribes de pouvoir. D'autre part, les Galila, isolés sur le Wonn, planteurs de faux-bananiers, représentent une enclave de paix, alors que, partout au Meč̣č̣a, les Amhara campent comme une armée d'occupation. La Révolution de 1974 en apporte la preuve éclatante quand l'Ancien Régime s'effondre en quelques jours à l'annonce de la Réforme Agraire. Avec la terre, les militaires ont rendu aux Meč̣č̣a leurs traditions et leur langue,diffusée à la radio et enseignée dans les écoles. Depuis quelques temps, les autorités affermies tentent de contrôler la terre par l'intermédiaire des coopératives et montrent des hésitations à revenir sur le caractère dominant de l'Amharique. Les Meč̣č̣a n'ont-ils fait que de changer de maîtres ?
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Exploring the politics of intergroup accommodation in Kenya’s vernacular radios during the 2007/08 conflicts

Onguny, Philip O. 08 1900 (has links)
Depuis des années, le Kenya avait donné l’impression d’être un pays relativement stable dans la région d’Afrique sub-saharienne, régulièrement secouée par les conflits, et un « centre » autour duquel la communauté internationale coordonne ses missions vers certains pays d’Afrique comme ceux faisant partie de la Région des Grandes Lacs (Burundi, Rwanda, Ouganda, République démocratique du Congo, Kenya et Tanzanie) et ceux de la Corne de l’Afrique (Kenya, Somalie, Éthiopie, Djibouti et Ouganda). Toutefois, les élections présidentielles très contestées en 2007 et les conflits qui se sont enchaînés ont entrainé de nombreuses préoccupations en ce qui concerne la stabilité du Kenya à l’ère de l’insécurité globale. Alors que le rétablissement de la paix continue, la coexistence entre groupes est toujours délicate car le Kenya compte au moins quarante-deux ethnies qui sont toutes distinctes les unes par rapport aux autres. Par ailleurs, l’ouverture d’une enquête judiciaire, par la Cour Pénale Internationale (CPI), contre quatre des six personnes présumées être les principaux auteurs des violences postélectorales de 2007/08, s’ajoute aux problèmes liés à la coexistence pacifique entre les différents groupes avant les prochaines élections. Cette thèse examine les politiques relatives à l’accommodation des différents groupes à travers les radios vernaculaires et comment ces politiques ont influencé les relations entre les groupes lors des conflits de 2007/08 au Kenya. Partant du constat qu’un conflit est un processus communicatif, elle intègre le concept d’encadrement médiatique à la théorie de Protracted Social Conflict (PSC) définie par Azar (1990) pour tracer non seulement les changements dans les discours d’encadrement de ces conflits, mais aussi pour illustrer les mutations des attitudes à l’égard des relations entre groupes survenues avant, durant et après ces conflits. Cette étude emploie principalement les méthodes qualitatives pour rassembler les données issues des trois régions au Kenya qui sont ethniquement et linguistiquement divergentes: Nyeri (la majorité Kikuyu), Kisumu (la majorité Luo) et Eldoret (la majorité Kalenjin). L’argument central de cette thèse est que l’encadrement des relations entre groupes, notamment lors des conflits, est soit différencié soit concerté dépendamment du stade auquel le conflit se manifeste. Alors que dans l’encadrement différencié, les discours médiatiques sont articulés de façon à ce que ceux-ci soient susceptibles d’entrainer une polarisation entre groupes, l’encadrement concerté décrit les discours médiatiques négociés de manière à ce que ceux-ci reflètent les valeurs partagées au travers des différents groupes, et donc sont susceptibles d’engendrer une coopération entre groupes. J’argumente que les changements dans le discours des radios vernaculaires prennent effet lorsque de nouveaux éléments sont ajoutés aux discours caractérisant un conflit déjà existant, et les « nouveaux significations » que ces éléments apportent à la compréhension du conflit en question. J’argumente également que le changement du l’encadrement différentiée à l’encadrement concerté (et vice-versa) dépende du degré de résonance de ces discours avec la population cible. De façon générale, cette étude suggère que le langage de diffusion et la proximité culturelle induisent l’encadrement entre groupes à travers les radios vernaculaires au Kenya. La force de cette thèse se trouve donc dans les perspectives analytiques qu’elle propose pour localiser les discours changeants lors des conflits, plus particulièrement dans les états multiethniques où les politiques d’accommodation entre les différents groupes demeurent toujours fragiles et conditionnelles. / For many years, Kenya gave the impression of a relatively stable nation-state within the turbulent sub-Saharan Africa and a suitable hub from which the international community extends its missions to parts of Africa such as the Great Lakes Region (Burundi, Rwanda, Uganda, DR Congo, Kenya and Tanzania) and the Horn of Africa (Kenya, Somalia, Ethiopia Djibouti and Uganda). However, the highly disputed presidential elections in 2007 and the upheaval that followed prompted concern about Kenya’s stability in the wake of global insecurity. While the healing process is underway, challenges of intergroup accommodation persist, as Kenya counts about forty-two distinct ethno-linguistic groups. Also, the International Criminal Court (ICC) recently brought criminal proceedings against four of the six alleged masterminds of the 2007/08 conflicts, adding to the challenges of intergroup cohesion ahead of the next general elections. This dissertation examines the politics of intergroup accommodation in Kenya’s vernacular radios and how they influenced intergroup relations in the events leading to the 2007/08 conflicts. Considering conflict as a communicative process, it builds on Azar’s (1990) theory of Protracted Social Conflicts (PSC) by integrating media framing not only to unpack the discourses that surrounded the framing of the 2007/08 conflicts, but also to uncover attitudinal shifts that characterized intergroup relations prior to, during, and after this particular conflict. The study mainly borrows from qualitative methods to collect data from three distinct ethno-linguistic regions in Kenya: Nyeri (Kikuyu majority), Kisumu (Luo Majority) and Eldoret (Kalenjin majority). The central argument of this dissertation is that the framing of conflicts by vernacular radios can either be differentiated or concerted, and this depends on the stage at which a given conflict manifests itself. While in differentiated framing, media narratives are negotiated in terms of negative competition likely to reinforce divisive or rebellious attitudes, concerted framing underpins the framing process whereby media discourses are articulated in a manner that underlines shared ideals that cut across intergroup allegiances, and thus may strengthen collaborative attitudes. I argue that the shifts in vernacular radio narratives occur when new elements are added to the already existing conflict frames and the kinds of “new meaning” they generate with regard to conflict processes. I also argue that the shifts from differentiated framing to concerted framing (and vice-versa) also hinge on the degree to which the proposed frames resonate with the appeals and expectations of the target population. Overall, the study argues that the language of broadcast and cultural proximity drive the framing of intergroup relations in Kenya’s vernacular radios, particularly in situations of conflict or competition. The strength of this dissertation lies in the analytical viewpoints that it proposes to locate the shifting perspectives in conflict situations, especially in multiethnic states where the politics of intergroup accommodation are fragile and situational.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.
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"In all their diversity", ethnicity and the anxiety of nation-building in English-Canadian literary studies at the end of the millennium

Smyrl, Shannon Lorene January 2001 (has links) (PDF)
No description available.
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École, identification et négociation des frontières ethniques : une étude de cas sur les jeunes de la 2e génération issue de l'immigration à Montréal

Larouche, Émilie 10 1900 (has links)
No description available.
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Le paradigme Etat, nation, développement: le cas libérien / State, nation and development paradigm: the Liberian case

Ursa, Liana 02 July 2015 (has links)
La manière dont le processus de construction étatique et nationale se déroule, influence le processus de développement d’un pays. Idéal type d’une construction imaginée, le Libéria et les Libériens ont été au centre de notre analyse. L’intérêt pour ce sujet découle :- de notre mécontentement vis-à-vis du postulat de l’inexistence sociologique de la nation libérienne et de la faiblesse du projet national Libéria énoncé par plusieurs auteurs mais aussi - de la méconnaissance par les élites nationales de leurs propres concitoyens, de leurs aspirations, peurs et espérances, soit des prérequis indispensables pour mettre en place un projet de construction nationale, étatique et de développement cohérent et inclusif. Nous avons voulu écouter le peuple et rapporter des sources primaires recueillies sur le terrain pour rendre compte sur ces processus tout en réalisant une analyse documentaire approfondie de la question. Au Libéria, après les années sombres des guerres civiles, la construction d'un nouveau type d'État démocratique et libéral, capable d'incorporer toutes les composantes nationales, s’appuyant sur une identité suprême partagée, a été prônée. Mais avant de reconstruire un pays, on doit solidifier la nation. L’ancienne conception d'État et de nation centralisée et limitative doit laisser place à une conception nouvelle intégrative et ouverte, basée sur l’histoire et le vécu de tous les Libériens. A travers cette étude, nous avons cherché à identifier, dans l’imaginaire individuel et collectif, qui sont les Libériens d’aujourd’hui ?Qu’est-ce être Libérien ?En observant, chez eux, l’absence ou la présence d’une adhésion au projet national libérien et ses facteurs explicatifs. Les réponses fournies par nos interlocuteurs seront utiles à tous ceux qui veulent travailler pour la réinvention du Libéria après l’époque du nationalisme ethnocentrique, de la destructrice et meurtrière guerre civile et du difficile démarrage national en après-conflit. La démocratisation du pays a été aussi porteuse d’un projet citoyen qui suppose des droits et des obligations. L’existence d’un fort sentiment d’identification et d’appartenance à un espace donné contribue au renforcement de la démocratie, avec une influence forte sur le développement du pays. L’expérience a montré que les nations se fortifient surtout dans un cadre démocratique et constitutionnel. L’analyse du contenu de la littérature géopolitique et sociale du pays nous a révélé comment l’identité nationale (que nous nommons ici « la libérianité ») s’était construite à <p>4 <p>travers les étapes historiques du pays et le résultat de notre enquête de terrain nous indique comment elle a évolué. Ensuite, nous avons établi le contour de la « libérianité » telle qu’elle est vécue et définie, aujourd’hui, par ceux qui s’identifient comme Libériens. Nous avons aussi constaté l’existence d’une adhésion à l’identité nationale libérienne et au projet national libérien, assumée par - et dont s’est appropriée - une majorité écrasante des individus, indépendamment de leurs identifications assumées ou assignées. Cette adhésion est moins due au facteur ethnique qu’à de facteurs historiques, culturels, linguistiques, sécuritaires, de reconnaissance et valorisation personnelles, d’inclusion et exclusion. L’identité nationale libérienne est définie à partir des référents historiques, culturels (traditions, danses, fêtes, chants, coutumes), linguistiques et sécuritaires, de reconnaissance et valorisation personnelles. L’adhésion au projet national libérien est soutenue par les éléments constitutifs de l’identité nationale libérienne. Pour les Libériens-mêmes, l’identité nationale libérienne est une identité légitimante, une identité duale, se basant sur une culture mixte (indigène et moderne), une langue commune (l’anglais libérien) et des éléments identitaires propres qui les distinguent des autres peuples (noms, coutumes, nourriture, danses, chants, vêtements, célébrations etc.). Cette identité est une identité projet, en réinvention continue. L’attachement à la terre commune, « maman Libéria », est sentimental et instrumental. Le projet national libérien est aujourd’hui - intégré parce qu’il exprime la symbiose entre l’âme indigène et des éléments allogènes, entre la tradition africaine propre à la Côte du Poivre (Côte du Poivre) et la modernité :il se base sur l’expérience historique commune. Viennent ensuite, les facteurs sécuritaires (valorisation et protection de leurs vies, propriétés), économiques et psychologiques qui sont mobilisés pour soutenir le projet politique. Nos interlocuteurs sont réalistes, le projet national et étatique actuel présente d’innombrables limites politiques, institutionnelles, culturelles, sociales et économiques mais y adhérer leur procure la seule possibilité de se mettre à l’abri de l’arbitraire de l’homme, d’écarter le spectre d’une nouvelle guerre civile, d’accéder à la citoyenneté porteuse de valorisation personnelle et collective et à une vie épanouissante et prospère. Notre étude, par la recherche documentaire, met aussi en évidence l’évolution du caractère et du contenu de l’idée nationale libérienne, les moments et les personnages y ayant travaillé pour façonner le Libéria et les Libériens depuis 1822 à nos jours. Le Libéria, le premier État indépendant d’Afrique, a toujours eu les caractéristiques de l’étatisme, il a existé sans cesse depuis sa création, en dépit de sa nature patrimoniale et prébende. État failli durant les deux guerres civiles, le Libéria d’après 2003 est en plein processus de <p>5 <p>reconstruction physique et symbolique. Par cette recherche, nous avons étudié l’État, la Nation et le développement du Libéria :plus précisément, la manière dont la mise en place de l’État libérien a influencé le développement de cet espace et le contenu de la nation libérienne, mais aussi la façon dont elle a été instrumentalisée, comment elle a évolué et influencé les processus étatique et de développement national. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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The politicization and depoliticization of ethnicity : a constructivist approach to power-sharing

Raffoul, Alexandre 01 1900 (has links)
Depuis les années 1990, le partage du pouvoir est l’option favorisée pour la consolidation de la paix dans les sociétés multi-ethniques. Or, une importante littérature a remis en cause sa capacité à consolider la paix sur le long terme. Ce mémoire questionne l’approche de l’ethnicité, des institutions et des relations peuple-élites dans la théorie du partage du pouvoir. Il propose de la réapprocher en se basant sur la théorie constructiviste de l’ethnicité, qui reconnaît la multiplicité et la relative fluidité des identités ethniques, sur une approche néo-institutionnaliste, qui étudie les interactions des institutions avec leur environnement, et en accordant une attention particulière au lien entre peuple et élites. Ce mémoire développe trois arguments principaux. 1–La politisation du clivage ethnique nuit au bon fonctionnement d’un système démocratique, menace la durabilité de la paix et transforme la nature de la violence. Le « succès » du partage du pouvoir peut donc être défini comme la dépolitisation de ce clivage. 2–La politisation du clivage ethnique n’est pas naturelle, mais résulte d’un processus dans lequel les institutions formelles et informelles ainsi que la violence jouent des rôles clés. 3–La dépolitisation du clivage ethnique est possible si des garanties pour représentation politique et la sécurité des catégories ethniques sont mises en place, et si des incitatifs pour la mobilisation d’identités non-ethniques sont apportés. Ces principes peuvent guider l’élaboration d’accords de partage du pouvoir. Ce mémoire théorique est complémenté par une étude de plausibilité qui se focalise sur le cas crucial du Burundi. / Since the 1990s, power-sharing has become the favoured option for peacebuilding in multi-ethnic societies. An important literature has however shed light on the limits of this approach and put into question its capacity to establish sustainable peace. This thesis questions three elements of powersharing theory: its approach of ethnicity, institutions and its elite-bias. It proposes to approach power-sharing theory through the lenses of a constructivist theory of ethnicity, which acknowledges the multiplicity and limited fluidity of ethnic identities; a neo-institutionalist approach of institutions, which pays attention to the interaction of institutions with their environment; and in paying attention to citizen-elite linkages. Three main arguments are developed: 1-The politicization of the ethnic cleavage is problematic since it hinders the good functioning of a democratic system, threaten the sustainability of peace, and transform the nature of violence. “Success” of power-sharing is thus defined as the depoliticization of ethnicity. 2-The politicization of ethnicity is not natural but results from a process in which formal and informal institutions as well as violence pay a key-role. 3-The depoliticization of the ethnic cleavage is, at least theoretically, possible if sufficient guarantees for the political representation and the security of the groups are established, and incentives are provided for the mobilization of non-ethnic identities. These principles may guide the design of power-sharing systems. This “theory proposing” thesis is complemented by a plausibility probe which focuses on the crucial case of Burundi.
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Le développement durable entre Kapakᶸ et Québec : étude culturelle de discours institutionnels québécois et innus sur la Romaine

Voyer, Julien 12 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur un sujet d’actualité qui fait l’objet de polémiques ponctuelles au Québec depuis 2006 : La Romaine, la construction d’un complexe hydroélectrique qui harnache l’une des dernières grandes rivières sauvages de la province. Spécifiquement, cette étude s’intéresse à des discours institutionnels québécois et innus sur ce projet. L’analyse s’appuie sur des mémoires déposés à la consultation menée en 2008 par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Faisant converser les études de l’ethnicité, le concept de colonialisme d’occupation blanche [settler colonialism] et les études culturelles, ce mémoire jette de nouvelles lumières sur le rôle des dispositifs du développement durable et des grands barrages en contexte colonial. En premier lieu, cette recherche présente une trame historique sur le renouveau de la relation entre peuples innu et québécois centrée, tour à tour, sur l’agriculture, l’exploitation forestière et les grands barrages. L’objectif est d’exposer comment ce rapport interethnique, en constante mutation, a été marqué par différents modes d’aménagement du territoire. Dans un deuxième temps, ce portrait nous amène à examiner la conjoncture sociopolitique d’où émerge la Romaine. Suivant cette contextualisation, l’application d’une grille d’analyse des débats sociotechniques permet de découvrir les manières dont le développement durable module les systèmes de représentations collectives à l’égard des rapports interethniques et des régimes énergétiques contemporains. Cette analyse expose, simultanément, la régénérescence d’un imaginaire d’occupation colonial québécois et l’émergence de contre-discours innus. Ultimement, cette recherche se conclut en interrogeant les termes et possibilités d’un développement durable décolonial. / The event on which this thesis aims its focus is a topic of controversy in Quebec since 2006 : la Romaine, a hydroelectric complex involving the harnessing of one of the last great wild rivers in the province. Specifically, this study examines the new Innu and Quebecer institutional discourses on this project. The analysis takes as material of study the reports submitted to the consultation conducted in 2008 by the Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Establishing a dialogue between ethnic studies, the concept of white settler colonialism and cultural studies, this paper sheds light on the role of the apparatus of sustainable development and of great dams in a colonial context. First, this research provides an historical framework on the renewal of the relationship between Quebec’s and Innu’s people centred, in turn, on agriculture, logging and large dams. The goal is to explain how this interethnic relationship, in constant metamorphosis, has been marked by different models of settling the territory. Secondly, this picture leads us to examine the socio-political situation from which emerges la Romaine. Following this contextualization, the application of a socio-technical grid of analysis allows to discover the ways in which sustainable development modulates the collective systems of representations in regards to interethnic relations and contemporary energetic regimes. This analysis expose simultaneously the regeneration of a settler’s imaginary for the Quebecers and the emergence of counter-discourses for the Innus. Ultimately, this research concluded by questioning the terms and possibilities of a decolonial sustainable development.

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