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The "Effect of Education" on kinship ties in Jane Austen's Mansfield ParkBrousseau, Roxanne 12 1900 (has links)
S’appuyant sur la philosophie de la femme de Mary Wollstonecraft et sur celle de l’enfance de John Locke, ce mémoire examine « l’effet de l’éducation » (Austen 211) sur les relations filiales dans le roman Mansfield Park de Jane Austen. Austen, comme de nombreux romanciers et auteurs de livres de conduite de son époque, aborde l’état de l’éducation au début du XIXe siècle. Refusant les carcans genrés dans lesquels sont généralement cloîtrés les individus dès l’enfance, l’éducation, telle qu’elle est présentée par Austen, se concentre sur l’acquisition de la raison et de la vertu et implique, par conséquent, l’épanouissement de l’individu, le développement d’une conscience identitaire et un apprentissage qui se prolonge tout au long de la vie, ce qui amène l’individu à forger des liens interpersonnels forts avec autrui. Vivant au sein d’une société en mouvement, Austen observe également les implications de l’apprentissage social sur l’individu et ses relations. Le premier chapitre traite de l’éducation familiale et examine les façons dont divers types d’apprentissage contribuent à la formation de l’identité et en viennent à déterminer les relations interindividuelles. Ce chapitre compare et met également en contraste la conception de l’éducation d’Austen avec celle de Wollstonecraft et de Locke. Le deuxième chapitre s’intéresse à la relation interdépendante entre l’individu, la famille et la société, et présente dans quelle mesure les dynamiques de pouvoir à l’échelle individuelle et sociale déterminent les relations interpersonnelles. Ce chapitre se concentre sur l’inégalité et l’oppression inhérentes au colonialisme britannique, à l’esclavage et à l’assujettissement des femmes au début du XIXe siècle, qui entravent le développement de liens profonds entre les individus, comme le montre le roman. / Drawing on Mary Wollstonecraft’s and John Locke’s philosophies of female and childhood education, respectively, this thesis examines “the effect of education” (Austen 211) on kinship ties in Jane Austen’s Mansfield Park. Like many novelists and writers of conduct books during her lifetime, Austen addresses the state of education in the early nineteenth century. She proposes a more gender-neutral education that revolves around reason and virtue, like Locke and Wollstonecraft, and involves personal development and lifelong learning, which allows the individual to develop a sense of self and consequently form strong interpersonal bonds. Inhabiting a society undergoing rapid transformations, Austen also discusses the influence of social learning on the individual and their relationships. The first chapter addresses childhood education within the home and family and examines the ways various types of learning are instrumental to identity formation and determine relationships. This chapter also compares and contrasts Austen’s conception of education with Wollstonecraft’s and Locke’s. The second chapter considers the interdependent relationship between the individual, the family, and society and discusses in which respect power dynamics in home and country determine interpersonal relations. This chapter focuses on the inequality and oppression inherent in British colonialism, slavery, and female subjugation in the early nineteenth century, which hinder the development of profound attachments between individuals, as shown in the novel.
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La Fédération française des Éclaireurs (FFE) : une histoire de jeunes filles et de femmes dans un mouvement scout féminin en France (1911-1970) / The French Girl Guiding Federation : éclaireuses (FFE) : history of girls in the Girl Guiding movement in France (1911-1970)Tobita, Takako 26 June 2018 (has links)
La Fédération Française des Éclaireuses est le premier mouvement du scoutisme féminin en France, créée en 1921 et dissoute en 1964. Notre recherche s’emploie à retracer l'histoire de ce mouvement associatif atypique qui regroupe des membres interconfessionnels protestants, catholiques, juifs et laïques, sous l’angle du pluralisme socioculturel, ce qui était rare par rapport à d’autres mouvements de jeunesse de l’époque. La spécificité du mouvement du scoutisme tient également à sa méthode éducative, forgée sur l’enfant et l’adolescent par son fondateur, Robert Baden-Powell. Nous commencerons par étudier le début du scoutisme en Grande Bretagne et son adaptation en France dans la première décennie du XXe siècle, puis la fondation de la FFE, et sa dissolution vers la reconstruction des mouvements scouts mixtes jusqu'en 1970. / The French Girl Guides Federation, Éclaireuses (FFE), founded in 1921 and disbanded in 1964, is the first Girl Guiding Movement in France. The present focus is to retrace the history of this movement, since the start of the scout movement in Great Britain, which was introduced to France in the first decade of the 20th century, through the development under the form of an association, which brought to gather the members from various about social culture and religion: Protestants, Roman Catholics, Jews and non-religious peoples, etc. We analyse their difficulties to cooperating each other, their decision for break-up in 1964, which resulting in the recreation of a mixed scouts movements until 1970.
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L'impact de la violence conjugale post-séparation sur la maternité de femmes de minorités visibles au CanadaQuesnel, Edith 08 1900 (has links)
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Femmes et usage de la force en droit international : analyse thématique féministe des résolutions "Femmes Paix et Sécurité".André, Yousra N. 08 1900 (has links)
L’usage de la force en droit international a connu d’importantes évolutions au XXème siècle. Après la seconde guerre mondiale le droit à la guerre devient un droit d’exception et l’usage de la force est prohibé hors du cadre strict mis en place par le système des Nations Unies. Cependant l’époque récente voit ressurgir d’anciens concepts comme celui de « guerre juste » ou « d’intervention d’humanité ». Si la guerre n’est désormais plus acceptée dans ses formes anciennes, l’intervention et l’usage de la force armée demeurent des options dans le paysage international contemporain. Au cœur de la question de l’usage de la force se trouve celle de sa justification. Les nouveaux concepts en la matière puisent pour beaucoup dans des justifications humanitaires. C’est dans cette lignée que la rhétorique de l’usage de la force pour contrer des situations enfreignant les droits des femmes s’inscrit. Nous nous intéressons donc ici à l’intersection de la question de l’usage de la force et des femmes, que les résolutions « Femmes Paix et Sécurité » représentent. Après avoir abordé l’évolution, les pratiques et concepts actuels de l’usage de la force, nous aborderons différentes positions féministes sur le sujet qui offrirons un cadre théorique à l’analyse qualitative thématique des résolutions « Femmes Paix et Sécurité ». / The use of force in international law has greatly evolved since World War II. The use of force is now an exception, reduced within the strict framework established by the United Nations, and specifically under the control of the Security Council. And yet, the latest decades have witnessed old concepts coming back to life. Such as the « just war » and the « humanitarian intervention ». War no longer beeing acceptable means it has to be justified. The quore of those justifications are of humanitarian basis. It is in this context that the rethoric of the use of force to save women has developped. The Council’s «Women, Peace and Security » resolutions are found to be an interesting intersection for this subject. After presenting its historical context, the present regime on the use of force and its recent tensions will be highlighted. Concepts from different feminist school of thoughts will then be presented to provide a theorical framework for the analysis of the resolutions that will close this paper.
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Quand proférer, c’est faire : resignifications des filles « ingouvernables » chez Josée Yvon, Chloé Savoie-Bernard et Catherine LalondeAnctil-Raymond, Camille 08 1900 (has links)
Fondé sur la force performative de l’injure qui travaille l’écriture de trois poètes québécoises, ce mémoire s’intéresse aux stratégies discursives grâce auxquelles elles renversent la stigmatisation du féminin inscrite dans le discours haineux. Les « fées mal tournées », « plotes de riches », « crisse de folles », « bâtardes », « sorcières » et « chiennes » sont légion dans Filles-commandos bandées (1976) de Josée Yvon, Royaume scotch tape (2015) de Chloé Savoie-Bernard et La dévoration des fées (2017) de Catherine Lalonde. Les poètes font toutes trois entendre des voix qui se réapproprient des injures pour les « resignifier », au sens où l’entend Judith Butler dans Le pouvoir des mots (1997). À la fois injuriées et injurieuses, elles s’emparent du pouvoir qui anime l’insulte pour la dévier, y aménagent des significations inattendues et la transforment même parfois en un lieu positif d’identification. Reprenant à leur compte les injures reçues, les écrivaines les entremêlent aux personnages puissants de l’Amazone, de la sorcière et de la fée, et façonnent des figures qui rejettent les corsets dans lesquels on tente d’enserrer non seulement leur corps, mais également leur discours. Parfois violentes, vulnérables, souffrantes ou effrayantes, ces « filles » brillent d’une souveraine irrévérence. Ainsi, elles apparaissent toutes comme des incarnations de la « femme ingouvernable » (1995) de Kathleen Rowe, symbole d’insoumission. Emportés par les affects qui les habitent, leurs corps excessifs, désirants, désacralisés et parfois grotesques, voire abjects, sont traversés de pulsions et de fantasmes violents. Ce mémoire se penche donc sur les manières dont les « filles » d’Yvon, de Savoie-Bernard et de Lalonde s’approprient le pouvoir de la colère et, en se positionnant entre vulnérabilité et ingouvernabilité, se font à la fois menaçantes et rassembleuses. / Based on the performative force of insults that shapes the writing of three Quebec poets, this dissertation explores the discursive strategies through which they reverse the stigmatization of women embedded in injurious speech. Such vocabulary as “fées mal tournées”, “plotes de riche”, “crisse de folles”, “bâtardes”, “sorcières” and “chiennes” is plentiful in Filles-commandos bandées (1976) by Josée Yvon, Royaume scotch tape (2015) by Chloé Savoie-Bernard and La dévoration des fées (2017) by Catherine Lalonde. The poets all create voices that reclaim insults in order to “re-signify” them, as Judith Butler conceives in Excitable Speech (1997). Being both the insulted and the insulting, they seize the power that animates insults to deflect them, endowing them with unexpected meanings and transforming them into neutral and even positive terms of identification. Taking up the insults received, the writers intertwine them with the powerful characters of the Amazon, the witch and the fairy, and shape figures who reject the corsets that enclose not only their body, but also their speech. These “girls”, at times violent, vulnerable, suffering or frightening, all shine with sovereign irreverence. In that, they appear to be incarnations of Kathleen Rowe’s Unruly Woman (1995), a symbol of insubordination. Carried away by the affects that inhabit them, their excessive, desiring, desacralized and sometimes grotesque, even abject bodies, are filled with impulses and violent fantasies. This research thus examines the ways in which the “girls” of Yvon, Savoie-Bernard and Lalonde appropriate the power of anger and, positioning themselves between vulnerability and ungovernability, reveal themselves as both threatening and unifying.
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Agentivités des personnages féminins dans les jeux de rôle japonais : le cas de Tales ofMineau-Murray, Loïc 07 1900 (has links)
Dans les jeux vidéo de rôle japonais (JRPG), si le héros est généralement un personnage masculin hétérosexuel se battant à l’arme blanche pour sauver le monde, le personnage de soutien principal est une jeune femme éprise du protagoniste et dotée de divers attributs associés au féminin (apparence soignée, mais peu adaptée au combat, tendance à occuper un rôle de soutien…). À partir du constat selon lequel la plupart des analyses féministes occidentales ne prennent pas en considération le contexte culturel spécifique japonais qui voit naître les JRPG, ce mémoire construit un cadre conceptuel pour mieux décrire et comprendre les tendances historiques de l’évolution des personnages féminins de ces objets vidéoludiques. Il fait appel au concept de l’agentivité, utilisé à la fois en études du jeu et en études féministes littéraires, pour établir des liens entre le genre d’un personnage et la jouabilité qui lui est associée, puis à des travaux japonais sur les phénomènes otaku pour s’assurer d’intégrer un point de vue non-occidental sur ces objets culturels. ll se termine par une analyse des rôles en combat et dans le récit des personnages féminins de la série Tales of. / In Japanese role-playing games (JRPGs), if the typical protagonist is a male brunet swordsman saving the world, the typical support character is a young good-looking woman, enamored with the protagonist, and whose fighting style focuses on supporting him rather than offense. From the observation that most occidental feminist analysis in game studies do not take into consideration the specific cultural context in which JRPGs are born, this master thesis builds a theoretical framework to allow a deeper understanding of the historical dynamics that have guided the evolution of female characters in these videogames. This thesis examines the uses of the concept of agency in both game studies and literary gender studies, in order to bridge gameplay and gender. It then integrates Japanese perspectives of female characters in otaku cultural objects, such as mangas and animes. The thesis ends by depicting of the evolution of female characters in the Tales of series, more specifically their combat roles and importance in the story.
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Les représentations de la controverse Roman Polanski dans la presse française (2002-2020)Lacasse, Daphné 05 1900 (has links)
Roman Polanski est un cinéaste franco-polonais considéré comme fugitif par Interpol depuis 1978.
En 1977, lors d’un procès pour viol, le réalisateur de 44 ans plaide coupable pour relations sexuelles illégales avec une fille de 13 ans. À sa sortie de prison, par crainte que le juge ne revienne sur sa décision de remise en liberté, Roman Polanski fuit les États-Unis pour se réfugier en France. Le réalisateur poursuivra une carrière à succès dans l’univers du septième art. À ce jour, douze femmes l’accusent de violences à caractère sexuel.
Ce mémoire de maîtrise est une analyse qualitative réalisée à partir de la méthode de cadrage sur le déploiement des discours de la controverse associée à Roman Polanski dans la presse française. Les cadres relevés sont les suivants : la culture du viol (1), l’artiste et son œuvre (2), la Justice (3) et la complaisance (4). Nous avons rassemblé un échantillon de 100 articles de presse publiés entre 2002 et 2020 dans trois quotidiens: Libération, Le Monde et Le Figaro. L’analyse est réalisée à partir d’un cadre théorique issu des études féministes, plus particulièrement selon les perspectives du féminisme radical et matérialiste.
L’objectif de la recherche est d’illustrer et de comprendre comment s’articulent les discours associés à la controverse Roman Polanski dans la presse en France, et à plus grande échelle dans la société française. / Roman Polanski is a French-Polish filmmaker who has been considered a fugitive by Interpol since 1978.
In 1977, during a trial for rape, the 44-year-old director plead guilty to illegal sexual relations with a 13-year-old girl. Upon his release from prison, fearing that the judge would reverse his decision to release him, Roman Polanski fled the United States to take refuge in France. The director would go on to pursue a successful career in the world of cinema. To date, twelve women have accused him of committing acts of sexual violence.
This dissertation is a qualitative analysis carried out using the framing method on the deployment of the discourses of the controversy associated with Roman Polanski in the French press. The analytical frames identified are: rape culture (1), the artist and his work (2), Justice (3) and complacency (4). We collected a sample of 100 press articles published between 2002 and 2020 in three daily French newspapers: Libération, Le Monde and Le Figaro. The analysis is carried out from a theoretical framework derived from feminist studies, more specifically from the perspectives of radical and materialist feminism.
The objective of this research is to illustrate and to understand how the rhetoric associated with the Roman Polanski controversy are articulated in the media in France, as well as on a larger scale in French society.
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Resisting from within : Analysis of intersectional narratives in the "burkini" case in FranceDenoeud, Anne-Lise January 2023 (has links)
Since summer 2016 France has experienced several episodes of “moral panic” about a three-pieces swimsuit worn by Muslim women, the “burkini”, whether on the occasion of attempts to ban it from beaches, or on the opposite to allow it in the swimming pools. These Islamophobic expressions are part of a French history of shaping the figure of “Muslim women”, controlling their bodies through their clothing, from “veil” to “burkini”, and silencing them. The present qualitative case study is grounded on the critical discourse analysis of external communication (website and social media) of 2 organizations that give voice to people identifying as both women and Muslims, adopting an intersectional approach. I was interested in the expression of their lived experiences on behalf of the group of “Muslim women”. I tried to answer the following research question: how these organizations that address intersectionality resist both the racial assignment of Muslim women, and the dominant discourse on the “burkini”? The analysis allowed me to explore two contributions of these organizations: the way in which they express resistance to the “white gaze”, which assigns them racially and gender-wise, and the way in which they express an alternative truth to this assignment, revealing who they are independently of this “white gaze”.
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Le continuum des violences à l’ère de la cyberhaine : analyse comparée des cyberviolences antiféministes en France et au QuébecWaldispuehl, Elena 12 1900 (has links)
Le caractère participatif et interactif du Web social contribue à la transformation du militantisme féministe avec l’émergence du blogging et des médias sociaux. Les féministes occupent les espaces numériques pour explorer leur identité et leur conception du féminisme(s), socialiser, organiser leurs luttes ou rendre saillantes leurs revendications transformatrices. Néanmoins, l’exposition de soi en tant que féministe dans le Web social n’est pas sans risque. Cette thèse cherche à comprendre les conséquences des cyberviolences sur les trajectoires individuelles de militant·e·s féministes en France et au Québec. Dans les deux cas d’étude, les cyberviolences sont utilisées comme des armes politiques contre les féministes, qui représentent des cibles de premier choix. Dans un contexte de polarisation du débat public et de la montée des rhétoriques antiféministes en ligne, cette forme de violence produit des conséquences multiples sur le plan biographique et militant tout comme sur les usages des féministes du Web social. Les cyberviolences s’inscrivent dans un dispositif d’insécurité en ligne, qui rend les espaces numériques particulièrement hostiles et violents pour les militant·e·s féministes, augmentant ainsi les coûts du militantisme féministe.
Conceptualisant l’engagement féministe tout comme les (cyber)violences à travers un continuum en ligne et hors-ligne, j’utilise une approche multimodale qui me permet de contextualiser les phénomènes en ligne par rapport à ceux hors-ligne. Les matériaux de cette enquête reposent sur une ethnographie en ligne des plateformes numériques Facebook, Twitter, Instagram et YouTube ainsi que la réalisation de 50 entretiens semi-dirigés avec des féministes à Paris (N26) et Montréal (24). Les entretiens sont construits de manière hybride entre des récits de vie et des entretiens sur traces. Sur le plan théorique, mon enquête mobilise les outils de la sociologie des mouvements sociaux à travers l’approche processuelle de l’engagement pour analyser les trajectoires des militant·e·s ainsi que ceux de la sociologie des usages des dispositifs sociotechniques pour appréhender les pratiques numériques des féministes. En marge de ces théorisations, j’intègre une conceptualisation relationnelle de l’espace qui me permet non seulement de lier ces deux approches théoriques distinctes, mais aussi d’opérer mon analyse comparative entre les espaces militants de la France et du Québec.
Mes résultats de recherche montrent de quelle manière les acteurs antiféministes se saisissent des opportunités technologiques pour élargir leur répertoire et leurs stratégies d’action. La littérature identifie quatre stratégies qui sont utilisées par les contre-mouvements : recruter, créer des dommages, démobiliser et neutraliser. Je propose d’intégrer la stratégie de l’épuisement à ce répertoire d’action des contre-mouvements. Si les stratégies d’action déjà étudiées sont d’ordre organisationnel en attaquant les mouvements féministes, celle que je propose est plutôt individualisée en ciblant explicitement les militant·e·s féministes à titre personnel. Cette stratégie se dévoile à travers différentes tactiques comme celle du trolling, des raids numériques et de la cybersurveillance. Ces différentes tactiques représentent des formes de répression indirecte de l’engagement féministe dans un contexte de fort backlash antiféministe dans les univers en ligne et hors-ligne.
Mon analyse comparative montre que l’identité des acteurs antiféministes les plus impliqués dans la (re)production des cyberviolences n’est pas la même selon les cas : la manosphère versus la fachosphère. Cela s’explique par les différences contextuelles et structurelles entre les cas et l’état des lieux de l’antiféminisme sur le terrain. Enfin, mes résultats montrent un cadrage différent des cyberviolences selon les cas d’étude. En France, les cyberviolences sont davantage problématisées comme un problème public autour de la notion de cyberharcèlement, alors qu’au Québec il est davantage question de prévention de la violence et de l’extrémisme violent au vu des conséquences mémorielles des attentats de l’École Polytechnique, de la Grande Mosquée de Québec et de l’attaque à la voiture-bélier revendiquée par un militant Incel à Toronto. Ce cadrage différencié explique notamment une intervention plus soutenue des autorités politiques en France pour sanctionner les différentes formes de cyberviolences comme les raids numériques. / The participatory and interactive nature of the social Web contributes to transforming feminist activism through the emergence of blogging and social media. Feminists occupy digital spaces to explore their identity and their conception of feminism, to socialize, to organize their struggles or to highlight their transformative claims. Nevertheless, exposing oneself as a feminist on the social web is not without risk. This thesis seeks to understand the consequences of online violence on the individual trajectories of feminist activists in France and Quebec. Both case studies use cyberviolence as a political weapon against feminists, who represent prime targets. In a polarized context of public debate and the rise of anti-feminist rhetoric online, this type of violence produces multiple consequences on biographical and activist levels and on feminists' uses of the social Web. Cyberviolence is part of a system of online insecurity, making digital spaces hostile and violent for feminist activists, thus increasing the costs of feminist activism.
Conceptualizing feminist engagement and (cyber)violence across an online and offline continuum, my multimodal approach allows me to contextualize online versus offline phenomena. The data is from an online ethnography of Facebook, Twitter, Instagram and YouTube and 50 semi-directed interviews with feminists in Paris (N26) and Montreal (24). The interviews are built in a hybrid way between the lifetime storytelling method and the trace interviewing technique. On the theoretical level, my study mobilizes the tools of the sociology of social movements through the process approach of engagement to analyze activist trajectories and the sociology of the sociotechnical devices usages to apprehend feminist digital practices. On the sidelines of these theorizations, I use a relational conceptualization of space which allows me not only to link these two distinct theoretical approaches but also to carry out my comparative analysis between the activist spaces of France and Quebec.
My results show how antifeminist actors seize technological opportunities to expand their repertoire and their strategies of action. The literature identifies four strategies that are used by counter-movements: recruit, damage, demobilize and neutralize. I propose to integrate the strategy of exhaustion into this repertoire of action. If the action strategies already studied are organizational in attacking feminist movements, this one is rather individualized by explicitly targeting feminist activists as persons. This strategy is revealed through various tactics such as trolling, digital raids and cyber surveillance. In the context of a strong anti-feminist backlash in the online and offline worlds, these different tactics are forms of indirect repression of feminist activism.
My comparative analysis shows that the identity of antifeminist actors most involved in the (re)production of cyberviolence is not the same depending on the case: the manosphere versus the far-right networks. This is explained by the contextual and structural differences between the cases and the state of play of antifeminism on the ground. Finally, my results show a different framing of cyberviolence between France and Quebec. For the French case, cyberviolence is more problematized as a public problem around the notion of cyberbullying, while in Quebec it is more a question of preventing violence and violent extremism given the memorial consequences of the attacks on Polytechnique, the Grande Mosquée de Québec and the car-ramming attack claimed by an Incel activist in Toronto. This differentiated framing explains a more sustained intervention by the political authorities in France to sanction the different forms of cyberviolence such as digital raids.
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Inscenování kritiky hodnot (a jejich disociace). Problémy radikální kritické teorie kapitalistického patriarchátu a jejího divadelního přenosu / Staging the "critique of value [-dissociation]": stakes of a radical critical theory of capitalist patriarchy and of its theatrical transmissionHecht, Sylvan January 2022 (has links)
(English): In the face of the scandal arising from the persistence of numerous systems of oppression in our time, which ravage and enslave both human beings and other species, often in a cumulative manner: capitalist, patriarchal, racist-colonial, rationalist-ableist and anthropocentrist-productivist systems, the so-called "post-modern" theories fail as well to provide emancipatory analyses and ways out of these systems of domination as do the "traditional Marxist" and classical anarchist theories, because all these theories lack a radical critique of the basic categories of capitalism-patriarchy that only the "value-dissociation critique" offers (at least as far as we are aware of). Since the mid-1980s and with a feminist turn in 1992, first in Germany and then also in Brazil and many other countries, the philosophical current of the "critique of value-dissociation" has been working to rethink a critical theory of patriarchal capitalism based on a radical overcoming of the whole "traditional Marxism". This is done by demonstrating the urgent need to deploy a critique of the basic categories of capitalism, namely work, value, money, commodities, fetishism, patriarchy, and the state; of these categories themselves, and not simply of their phenomenal forms. But how can a critical theory of such power...
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