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Territoires et représentations du genre dans l’école de la banlieue : l’enseignement féminin dans la banlieue sud-est parisienne de 1880 aux années 1950 / Feminine éducation in south-east parisian suburbs from 1880 to 1960Duvignacq-Croisé, Cécile 22 September 2011 (has links)
Les deux dernières décennies du XIXe siècle amorcent l’essor rapide de la banlieue parisienne et le déploiement de l’Ecole d’Etat. Les lois Paul Bert, Ferry et Goblet fondent l’Ecole républicaine laïque et organisent un enseignement féminin public. Dans le sud-est parisien, urbanisation et scolarisation se développent conjointement. L’étude de l’enseignement féminin, tant à travers ses élèves que ses enseignantes, jusqu’à la mise en place de la mixité à la fin des années 1950, révèle alors l’élaboration des modèles éducatifs et des représentations du genre en banlieue. Elle souligne le rôle de l’Ecole dans la codification du rôle social des femmes et de la place qui leur est attribuée dans l’espace de la cité. Elle offre aussi une grille de lecture renouvelée des rapports entre la capitale et ses banlieues, car la différenciation de ces dernières se fonde sur un territoire ressenti aussi bien que construit et sur un imaginaire de l’espace urbain. A travers les représentations qu’il véhicule, l’enseignement féminin souligne la pluralité sociologique du sud-est parisien et ses mutations sociodémographiques. L’évolution des structures et de l’offre scolaire, les attentes des notables et des familles en font le révélateur des différents pouvoirs et acteurs qui structurent cet espace : initiatives et concurrences locales, divergences entre le local et les logiques d’unification départementale ou nationale. L’Ecole concentre les inégalités qui se développent entre Paris et sa banlieue, entre les banlieues. Cette histoire des femmes, de l’Ecole et des banlieues s’articule autour de trois périodes clefs: le tournant du XXe siècle et la politique de laïcisation, l’Entre-deux-guerres et une concurrence scolaire accrue entre les sexes, entre Paris et ses banlieues, les années 1950 lorsque la politique scolaire s’affirme comme un facteur de hiérarchisation urbaine. Entre pouvoirs et société civile, l’enseignement féminin apparaît comme un vecteur fondamental de l’organisation des banlieues sud-est, et de l’affirmation d’une identité banlieusarde. / In the last two decades of the 19th century came the fast development of Parisian suburbs and the beginnings of the state school system. Laws bearing the names of Paul Bert, Ferry and Goblet were the foundation of a republican, secular educational system, as well as they designed public education for women. In the south-west of Paris, urbanism and education followed a joint development. A study of female education through learners and teachers until the implementation of coeducation in the late 1950s reveals the evolution of educational models and gender representation in suburban areas. It highlights the part played by schools in the systematization of the social role of women and the place attributed to them within the city; it also allows for a better understanding of the relationship between the capital and its suburbs, the latter differentiated in the way they are experienced not less than in the way they are planned and built, as well as through representations of the urban space. With the representations it promotes, female education highlights the social diversity of the Parisian south-west, and its socio-demographical mutations. Through the evolution of school structures and educational offer, expectations from parents and the elite, it becomes an indicator of the powers and agents at play there – local competitions and initiatives, discrepancies between local efforts and regional or national policies. The school system focuses the inequalities between Paris and its suburbs, and from one suburb to another. This history of women, education and suburbs addresses three distinct eras : the turn of the 20th century and the beginnings of the secularization of the school system, the Interwar period and the growing competition between genders and between Paris and its suburbs, and the 1950s, when educational policies openly factors in urban hierarchical organization. Between political powers and civil society, female education appears as an essential vehicle for the organization of the south-east suburbs, and the creation of a suburban identity.
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Genre et société numérique colonialitaire : effets politiques des usages de l'internet par des organisation de femmes ou féministes en contexte de domination masculine et colonialitaire : les cas de l'Afrique du Sud et du Sénégal / Gender and the “colonialtairian” digital society : Political effects of women’s and feminist organizations' usage of the Internet within the context of male and “colonialtairian” domination : the cases of South Africa and SenegalPalmieri, Joëlle Sylvie 16 December 2011 (has links)
Partant de la volonté de nous libérer de définitions techniques, technicistes ou produites dans la sociologiede l’appropriation sociale des usages des TIC afin de qualifier les usages de l’Internet par des organisations defemmes ou féministes en Afrique, nous avons privilégié dans cette thèse les travaux théoriques portant sur lepatriarcat et sur la colonialité du pouvoir (ensemble des relations sociales caractérisées par la subalternité –hiérarchisation entre dominants et dominés – produite par l’expansion du capitalisme). Ce parti pris nous apermis de poser un cadre d’analyse opératoire ne plaquant pas des analyses théoriques occidentales, sudaméricainesou asiatiques sur l’Afrique. Il a facilité la façon dont nous avons problématisé la relation entredomination masculine et domination liée à la colonialité de pouvoir, que nous avons nommée colonialitaire,dans un contexte de mondialisation et d’hypermodernité. Les manifestations différenciées de cette relation enAfrique du Sud et au Sénégal nous ont aidé à circonscrire le terrain et le contexte à partir desquels lesorganisations de femmes et féministes locales utilisent ou non l’Internet. La confrontation de leursreprésentations avec le cadre conceptuel est devenue informative et s’est avérée indispensable afin de qualifier lapolitisation de leurs usages. Il nous est ainsi apparu que l’Internet cristallise parmi les technologies del’information et de la communication un moyen par lequel la « société de l’information » est le produit comme laproduction d’une mondialisation hypermoderne où la colonialité du pouvoir et le patriarcat, en tant quesystèmes, s’exercent conjointement. Cette conjonction s’exprime par les biais théorique autant qu’empirique.Notamment nous avons observé que l’épistémologie utilisée dans ce cadre renoue avec des constructionstraditionnalistes, nationalistes, paternalistes et masculinistes des savoirs en écho à ce que permet cet outil :l’accélération de l’appropriation du corps des femmes, la surenchère rhétorique et politique des dominants,l’institutionnalisation des concepts, l’occidentalisation des pensées, les privatisations en tous secteurs, lesconcurrences croisées de l’Occident, l’Extrême et le Moyen-Orient sur les terrains tant économique, politiqueque socioculturel, religieux. Il est alors apparu que les inégalités de genre s’aggravent en même temps que lesidentités sexuelles à tous les niveaux (État, institutions, population) deviennent souterraines et que les rapportsdifférenciés de « race » et de classe se creusent. Fort de ce constat, nos analyses nous ont mené à réaliser que lesfemmes de « la base » se retrouvent en situation d’accentuer la prise en charge immédiate de la gestion del’urgence (augmentation de la pauvreté, des violences, diminution de l’accès aux ressources, à la santé, àl’éducation…), parfois d’accepter leur subalternité tout en la négociant auprès des dominants. Aussi, peu à peu, / With our initial intention to be liberated from the definitions — technical, technocratic or thoseemanating from the sociology of the social appropriation of ICT uses — in order to analyze the usage of theInternet in women’s and feminist organizations in Africa, we focused in this thesis on theoretical workrelating to patriarchy and the coloniality of power (totality of social relations characterized by subalternity —hierarchization between the dominants and the dominated — produced by the expansion of capitalism.) Thisposition enabled us to establish a working analytical framework without imposing Western, South Americanor Asian theoretical analyses on Africa. It also facilitated how we expressed the problematic of therelationship between male domination and the domination inherent in the coloniality of power, which wehave called “colonialtairian” in the context of globalization and hypermodernity. The differentiatedmanifestations of this relationship in South Africa and Senegal helped us delineate the field and contextwithin which local women’s or feminist organizations use or don’t use the Internet. Comparing theirrepresentations within the conceptual framework proved edifying and indispensable in determining thepoliticization of their use. It thus became apparent that among the information and communicationtechnologies, the Internet crystallizes one means by which the “Information Society” is both the product andthe production of a hypermodern globalization in which the systems of coloniality of power and patriarchyfunction conjointly. This conjunction is clearly evidenced both theoretically and empirically. Especiallynoteworthy is that the epistemology used in this context reconnects to traditionalistic, nationalistic,paternalistic and male constructions of knowledge echoing what this tool facilitates: a rapid increase of theappropriation of women’s bodies, the dominants’ rhetorical and political grandstanding, theinstitutionalization of concepts, the Westernization of thought, privatization in all sectors and criss-crossingcompetition throughout the West, the Far East and Middle East in economic, political, socio-cultural andreligious areas. It then appeared that gender inequalities worsen at the same time as sexual identities on alllevels (state, institutions, population) are buried away, while differentiated “race” and class relationshipsbecome more pronounced.
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En quête d'égalité(s). La cause des agricultrices en Bretagne entre statu quo conjugal et ajustement catégoriel / Looking for equality(es). The cause of women farmers in Brittany, between matrimonial status quo and sectorial negotiations.Comer, Clémentine 06 December 2017 (has links)
Cette recherche interroge les conditions de structuration et de perduration d’un engagement séparé pour les femmes dans les organisations et au sein de mobilisations agricoles bretonnes. Majoritairement composés d’exploitantes installées en couple et situés à la frontière entre associations de défense de l’égalité, cercles de sociabilités professionnelles et groupes de parole, les espaces d’encadrement agricole féminins offrent une occasion idoine de questionner non seulement l’imbrication des identités professionnelles et conjugales dans l’engagement mais également la labilité des usages rhétoriques de l'égalité et du féminisme dans des espaces professionnels non-mixtes. L’analyse de leur position dans l’espace de la représentation agricole questionne le degré d’autonomie des revendications portées au nom des agricultrices, leur influence sur les agendas organisationnels et leur effet sur la construction des carrières militantes. L’enquête s’appuie sur un dispositif cumulant une observation de quatre années des activités formelles et informelles des groupes féminins, une étude de leur documentation professionnelle, un recensement de leurs tribunes dans la presse agricole, auxquels s’ajoutent la réalisation d’entretiens avec les actrices qui y sont engagées et la constitution de données statistiques relatives aux mandats féminins dans les organisations agricoles bretonnes depuis 1990. Sur la base d’une analyse croisant les études de genre, la sociologie du militantisme et celle de la représentation professionnelle agricole, notre thèse consiste à démontrer que les groupes et mobilisations d’agricultrices forgent les contours d’une « cause de femmes » agricole mise sous tutelle des intérêts catégoriels et chevillée à l’idéal normatif de la complémentarité des sexes. En tant que réceptacles de positions professionnelles, organisationnelles et conjugales entrecroisées, les espaces de l’engagement féminin produisent des politisations ambivalentes de ces appartenances multiples, à la fois porteuses de contestation comme de reproduction des hiérarchies sexuées et de l’ordre social et politique. / This research looks into the conditions for the structuring and continuation of a separate female activism within Breton organisations and farmers mobilisations. Mainly made up of professionals living in couples and situated at the intersection between gender equality advocacy groups, professional networks and support groups, farming self-help groups are a case in point to question not only the intertwining of professional and marital identities within activism but also the lability of rhetorical uses of equality and feminism within women-only professional spaces. The analysis of their position within the farmers’ representation spaces makes it compelling to question the degree of autonomy of the claims made in the name of women farmers, their influence upon the setting of professional agendas and their impact on the development of activist careers.Evidence was collected through an apparatus which consisted in the addition of a four-year-long observation of female groups’ formal and informal activities, an analysis of their professional literature, an inventory of their opinion columns inside the farm press, to which can be added semi-structured interviews with women farmers engaged in this activism and the setting up of statistical data about female mandates within Breton farm organisations since the 1990s. Drawing on an analysis which mixes gender studies, sociology of militancy and studies of farming professional representation, this PhD aims to demonstrate that women farmers groups and mobilisations shape the features of a farming “women cause” although it is subordinated to corporatist interests and seen through the lenses of the normative ideal of complementarity between the sexes. Being a repository of interlinked professional, organisational and matrimonial standpoints, female activism spaces lead to the ambivalent politicisation of plural belongings. These multiple affiliations can be a catalyst for protest as well as a way to reproduce sexual hierarchies and social and political order.
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Une proposition de mariologie sociale pour l’Afrique : a nalyses théologiques (Afrique et Amérique Latine) et études de terrain de quatre mouvements marials à KinshasaKihandi Kubondila, Hyacinthe 08 1900 (has links)
Cette recherche vise à élaborer une mariologie sociale en Afrique. Sa problématique tourne autour de trois questions principales : le culte marial est-il vécu comme une pratique libératrice au service de l’engagement pour la justice sociale ? La figure de la Vierge Marie constitue-t-elle une source d’inspiration qui permette aux chrétiens et aux chrétiennes catholiques romains de s’engager au niveau sociopolitique en Afrique ? Les engagements des chrétiens et des chrétiennes, épris de vertus mariales, participent-ils à l’avènement d’une société de justice, de paix et du vivre-ensemble harmonieux ? Ces questions sont posées dans un contexte large, celui de l’Afrique subsaharienne où plusieurs pays font face aux crises multiformes et, dans un cadre plus restreint, celui de la République Démocratique du Congo où quatre mouvements marials, basés à Kinshasa, ont fait objet d’études de terrain.
Cette thèse prétend déconstruire et reconstruire la conception et le vécu des pratiques mariales afin que celles-ci deviennent un ferment qui pousse les chrétiens et les chrétiennes catholiques africains en général et congolais en particulier à s’engager dans la résolution des problèmes majeurs de leur société notamment au niveau de la justice, de la paix et de la question des femmes.
Cette thèse cherche à dépasser deux types de mariologies produites en Afrique : la mariologie coloniale, qui concerne l’histoire de l’arrivée de la Vierge Marie à travers l’action des missionnaires qui ont évangélisé le continent africain et une certaine mariologie inculturée qui se limite à corréler des catégories culturelles africaines avec des thèmes classiques de mariologie.
La réflexion épouse la voie d’une approche de mariologie sociale qui, mise en application par les Africains et les Africaines, peut aider à relever le défi lié aux multiples problèmes au niveau économique, politique, social et culturel que rencontre la majorité de pays africains. La recherche est abordée dans une perspective des théologies africaines de la libération et de la reconstruction à travers une démarche de contextualisation, de décontextualisation et de recontextualisation.
La thèse comprend quatre parties. La première partie fait un état des lieux de la mariologie africaine. Elle situe cette dernière dans le parcours historique de la théologie africaine, analyse la dévotion mariale en Afrique à travers l’action missionnaire, étudie la question de l’inculturation de quelques mystères marials et se penche sur le lien entre la mariologie et les problèmes de société en Afrique.
La seconde partie examine la question de la mariologie sociale en Amérique Latine. Elle étudie l’aspect sociopolitique de la dévotion mariale, l’anthropologie et l’herméneutique de la réflexion et des apparitions mariales, les dogmes marials dans une perspective sociale et la place occupée par la Vierge Marie et le culte marial dans le combat féministe en Amérique Latine.
La troisième partie explore le rapport entre la pratique de la dévotion mariale et l’engagement sociopolitique de quatre mouvements marials (Légion de Marie, Communauté du Magnificat, Groupe de l’Arbre Desséché ou Nzete Ekauka et École de prière Notre-Dame Vierge Puissante) à Kinshasa. Elle jette un regard sur le contexte de naissance et d’évolution des mouvements d’action catholique dans leur ensemble et fait une analyse critique des pratiques mariales et de l’engagement sociopolitique de ces mouvements.
La quatrième partie tente une recomposition du discours de mariologie sociale en Afrique à partir d’une lecture du Magnificat. Elle fait une actualisation de ce cantique pour enrichir la pratique du culte marial et présente trois axes sur lesquels peut porter une mariologie sociale en Afrique. / This research aims at developing a social Mariology in Africa. It deals with three main questions: Is Marian devotion lived as a liberating practice in view of a commitment for social justice? Is the figure of the Virgin Mary an inspiration which allows Roman Catholic Christian men and women to involve themselves at the sociopolitical level in Africa? Do the commitments of Christian men and women who love Marian virtues take part in the advent of a society of justice, peace and harmonious coexistence? Those questions are asked in a broad context, that of Sub-Saharan Africa, where many countries are facing multifaceted crises and, in a more limited context, that of the Democratic Republic of Congo, where four marials Movements, based in Kinshasa, were the objects of field studies.
This thesis claims to deconstruct and reconstruct the concept and the lived-out experience of Marian practices, so that those practices may become a ferment leading African Catholic Christian men and women in general, and Congolese Catholic Christian men and women in particular, to commit themselves in the resolution of the major problems of their society, particularly in terms of justice, peace and women's issues.
This thesis seeks to go beyond two types of Mariology produced in Africa: colonial Mariology, dealing with the history of the arrival of the Virgin Mary through the work of the missionaries who evangelized the African continent, and some kind of an acculturated Mariology, which limits itself to setting a correlation between African cultural categories and some classical themes of Mariology.
This reflection takes a stand for a social Mariology, that is, an approach which, implemented by African men and women, can help them meet the challenges created by the many economic, political, social and cultural problems that most of the African countries are faced with. This research work is done in the perspective of the African theologies of liberation and in the perspective of a reconstruction, through a process of contextualization, de-contextualization and re-contextualization.
This thesis is made up of four parts. The first part presents an overview of African Mariology. It sees it through the historical journey of African theology, it analyses Marian devotion in Africa through the works of missionaries, it studies the question of acculturation of a few Marian mysteries, and it focuses on the relationship between Mariology and the social problems in Africa.
The second part examines the issue of social Mariology in Latin America. It studies the sociopolitical aspect of Marian devotion, the anthropology and the hermeneutics of the Marian reflection and of the Marian apparitions. It studies the Marian dogmas from a social perspective, and the place of the Virgin Mary and of Marian devotion in the feminist struggle in Latin America.
The third part explores the relationship between the practice of Marian devotion and the sociopolitical commitment of four Catholic Action Movements that are present in Kinshasa: The Legion of Mary, the Magnificat Community, the Group of "l'Arbre Desséché" (Dried Tree Group) or Nzete Ekauka, and the Prayer School "Notre Dame, Vierge Puissante" (Our Lady, Powerful Virgin). It takes a look at the general context of the birth and evolution of those Catholic Action Movements, and it makes a critical analysis of the Marian practices and of the sociopolitical commitment of those movements.
The fourth part attempts a reconstruction of the social discourse of Mariology in Africa, starting from a reading of the Magnificat. It makes an actualized reading of that song in view of enriching the practice of Marian devotion, and it presents three aspects on which social Mariology in Africa can rest.
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Fictions, critiques et théories littéraires dans « La Vie en rose » (1980-1987) : entre écriture féminine et conscience féministeNolet, Laurence 01 1900 (has links)
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Une scène des années 1990 autour de la revue Blocnotes : une plate-forme d'échanges : entretiens entre artistes et critiques d'art / A scene from the 1990s around the review Blocnotes : a platform for exchanges : interviews between artists and art criticsGuéhenneux, Lise 21 December 2017 (has links)
Notre étude veut apporter des précisions historiques sur la scène artistique des années 1990 à partir d’un travail de critique d’art. Nous interrogeant sur la place de ce type d’écriture dans un contexte qui médiatise largement une crise de l’art contemporain dans l’espace public, nous examinons comment la remise en question de la modernité est propice à la création de trois nouvelles revues Documents sur l’art contemporain, Blocnotes et Purple Prose. La recherche nous porte à examiner les structures existantes dans lesquelles évoluent les différents acteurs du monde de l’art qui vont accueillir une nouvelle génération de critiques et d’artistes, - des centres d’art mais aussi de nouvelles galeries d’art symptomatiques d’un héritage culturel de décentralisation. Nous dégageons la spécificité de Blocnotes : le rejet des années 1980 et les repères historiques conceptuels des années 1960-1970, les rapports de l’art et du féminisme, la collaboration centrale des artistes, la réflexion sur l’exposition, l’objet fini, l’in situ et l’installation, le cinéma comme modèle. Loin d’une vision univoque de la décennie, nous redéployons des pratiques artistiques et leurs enjeux en nous plongeant dans les textes des nombreux contributeurs de Blocnotes tout en prolongeant par des entretiens des échanges entre critiques et artistes. / The study we are developing here wants to provide historical precisions about 90's artistic scene from an art critic's point of view. By questioning ourselves about the place of this type of writing in a context which widely mediates a contemporary art crisis in the public space, we would like to analyze how the questioning of modernity will be propitious for the creation of three new periodicals : Documents sur l'art contemporain, Blocnotes and Purple Prose. Our research leads us to study the existing structures that will welcome a new generation of critics and artists in which evolve various protagonists working in the field of art – art centers but also new art galleries symptomatic of a decentralized cultural heritage. We particularly enhance the specificities of Blocnotes : the rejection of the 80's and historico-conceptual markers of 60's and 70's, the relationships between art and feminism, the central collaboration of artists, the reflection about exhibition, finished object, the in situ and the installation, the cinema as a model.Remaining far off an unequivocal vision of the decade, we redeploy artistic practices and their issues by plunging ourselves in the texts of Blocnotes' numerous contributors while extending by interviews and exchanges between critics and artists.
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Genre et société numérique colonialitaire - Effets politiques des usages de l'Internet par des organisations de femmes ou féministes en contexte de domination masculine et colonialitaire : les cas de l'Afrique du Sud et du SénégalPalmieri, Joelle 16 December 2011 (has links) (PDF)
Partant de la volonté de nous libérer de définitions techniques, technicistes ou produites dans la sociologie de l'appropriation sociale des usages des TIC afin de qualifier les usages de l'Internet par des organisations de femmes ou féministes en Afrique, nous avons privilégié dans cette thèse les travaux théoriques portant sur le patriarcat et sur la colonialité du pouvoir (ensemble des relations sociales caractérisées par la subalternité - hiérarchisation entre dominants et dominés - produite par l'expansion du capitalisme). Ce parti pris nous a permis de poser un cadre d'analyse opératoire ne plaquant pas des analyses théoriques occidentales, sud-américaines ou asiatiques sur l'Afrique. Il a facilité la façon dont nous avons problématisé la relation entre domination masculine et domination liée à la colonialité de pouvoir, que nous avons nommée colonialitaire, dans un contexte de mondialisation et d'hypermodernité. Les manifestations différenciées de cette relation en Afrique du Sud et au Sénégal nous ont aidé à circonscrire le terrain et le contexte à partir desquels les organisations de femmes et féministes locales utilisent ou non l'Internet. La confrontation de leurs représentations avec le cadre conceptuel est devenue informative et s'est avérée indispensable afin de qualifier la politisation de leurs usages. Il nous est ainsi apparu que l'Internet cristallise parmi les technologies de l'information et de la communication un moyen par lequel la " société de l'information " est le produit comme la production d'une mondialisation hypermoderne où la colonialité du pouvoir et le patriarcat, en tant que systèmes, s'exercent conjointement. Cette conjonction s'exprime par les biais théorique autant qu'empirique. Notamment nous avons observé que l'épistémologie utilisée dans ce cadre renoue avec des constructions traditionnalistes, nationalistes, paternalistes et masculinistes des savoirs en écho à ce que permet cet outil : l'accélération de l'appropriation du corps des femmes, la surenchère rhétorique et politique des dominants, l'institutionnalisation des concepts, l'occidentalisation des pensées, les privatisations en tous secteurs, les concurrences croisées de l'Occident, l'Extrême et le Moyen-Orient sur les terrains tant économique, politique que socioculturel, religieux. Il est alors apparu que les inégalités de genre s'aggravent en même temps que les identités sexuelles à tous les niveaux (État, institutions, population) deviennent souterraines et que les rapports différenciés de " race " et de classe se creusent. Fort de ce constat, nos analyses nous ont mené à réaliser que les femmes de " la base " se retrouvent en situation d'accentuer la prise en charge immédiate de la gestion de l'urgence (augmentation de la pauvreté, des violences, diminution de l'accès aux ressources, à la santé, à l'éducation...), parfois d'accepter leur subalternité tout en la négociant auprès des dominants. Aussi, peu à peu, les nouvelles modalités d'action politique des organisations de femmes ou féministes se sont affinées. Faisant face à une régression multiforme, ces organisations doivent modifier leur approche. L'heure est davantage à la préservation des droits des femmes qu'à leur conquête, à la défensive qu'à la subversion. Souhaitant sortir de ce constat alarmiste ou pessimiste, nous avons cherché à nuancer les manifestations de cette double domination sur le réel et avons opté pour une analyste réflexive des représentations de ces organisations sur le virtuel. Ainsi, des pistes d'innovation dans les usages de l'Internet, en marge d'une vision de la communication principalement en termes de marketing et corporate, ont été mises en lumière. Elles privilégient la visibilité de savoirs non savants de femmes ou de jeunes, dans le but de créer les bases d'une citoyenneté féministe. L'étincelle épistémique provoquée par ce choix nous conduit à la conclusion que ses effets politiques interrogent la démocratie et détrône l'injonction à " être connecté " par l'informalité qui caractérise ce parti pris.
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Du féminisme à la sexologie, variations sur le sexe et le genreChaperon, Sylvie 15 December 2007 (has links) (PDF)
Ce texte récapitule mon parcours de recherche dans l'histoire des femmes et du genre
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Féminisme et universalisme : vers une définition commune de la justiceTissot, Damien 30 September 2013 (has links) (PDF)
Ce travail explore la façon dont les féministes mobilisent la notion d'universel dans leurs revendications de justice. Depuis les années 1950, l'universalisme latent ou assumé de certains discours féministes a été beaucoup critiqué. On a reproché à ces discours de se déployer dans les cadres philosophiques à la fois ethnocentriques, impérialistes et patriarcaux hérités des Lumières. Ces critiques, qui sont principalement relayées, depuis quelques années, par les féminismes queer et postcoloniaux, ont conduit certaines féministes à prendre leurs distances avec la rhétorique des droits universels, et à privilégier des approches éthiques et contextualistes. Tout en parcourant la diversité de ces critiques, ma thèse examine la possibilité de maintenir l'universel à l'horizon d'une théorie féministe de la justice. Partant de l'intuition selon laquelle l'universel est d'emblée ambigu, ou équivoque, je suggère qu'il est possible de le conserver comme un horizon des luttes féministes, au niveau intersubjectif comme au niveau politique. Concevoir l'universel comme ambigu offre selon moi la possibilité de repenser le sujet et les éthiques postmodernes à la lumière des critiques adressées par les féministes queer et postcoloniales. Après avoir examiné les critiques féministes adressées à certaines théories de la justice (principalement celle de Rawls), mais également les débats féministes en matière d'éthique (éthiques du care, ou éthiques écoféministes par exemple), je propose d'articuler une éthique féministe à une théorie politique des institutions justes. Tout en maintenant l'ambigüité de l'universel, cette conception de la justice permet non seulement de concevoir de nouvelles formes de solidarités transnationales mais aussi de repenser les termes d'un cosmopolitisme féministe.
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Le Mur dans la tête, vingt ans plus tard : législation sur l'avortement et discours féministesHéroux, Geneviève 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’avortement en Allemagne depuis les vingt dernières années. La première partie s’attardera d’une part, aux différentes lois en matière d’avortement des deux États allemands avant les événements de 1989 et d’autre part, à l’analyse du discours tenu par le mouvement féministe ouest-allemand et est-allemand face à l’avortement. La deuxième partie examinera le débat qui entoura l’avortement lors du processus de la Réunification. En effet, la loi sur l’avortement de la République démocratique allemande était beaucoup plus libérale que celle de la République fédérale d’Allemagne et la majorité des citoyens et politiciens d’ex-RDA refusèrent que la loi restrictive ouest-allemande soit tout simplement étendue à l’Allemagne réunifiée. Il s’ensuivit un débat qui devint rapidement une sorte de symbole du clivage présent entre les Allemands de l’Est et ceux de l’Ouest, mais aussi entre les féministes des nouveaux et des anciens Länder. C’est finalement en 1995 qu’une nouvelle loi fut votée par le Parlement, loi qui, encore aujourd’hui, régit l’avortement. Vingt ans après la chute du Mur, le débat sur l’avortement reprit sa place dans l’actualité avec un nouveau projet de loi visant à restreindre l’accès aux avortements pratiqués après la 12e semaine de grossesse. La troisième partie portera donc sur ce débat plus actuel et examinera si le clivage Est-Ouest face à l’avortement à l’époque de la Réunification, est toujours présent aujourd’hui en Allemagne, ce qui, selon les conclusions de ce mémoire, semble bien être le cas. / This MA thesis is about abortion in Germany over the past twenty years. The first part will focus on one hand on the different laws regarding abortion in the two German states before the events of 1989 and on the other hand on the analysis of the discourse held by West and East German feminist movements regarding abortion. The second part will examine the debate surrounding abortion during the Reunification process. Indeed, the abortion law of the German Democratic Republic was much more liberal than the one of the Federal Republic of Germany and the majority of citizens and politicians of the former GDR refused that the West German restrictive law was simply to be extended to the reunified Germany. A debate followed that quickly became a kind of symbol of the division that existed between East and West Germans but also between feminists from the new and old Länder. Finally, in 1995, a new law was passed by Parliament, legislation that still governs abortion today. Twenty years after the Berlin Wall fell, the debate about abortion rose up in the headlines again with a new bill aimed at restricting abortion access after the 12th week of pregnancy. The third part will therefore focus on this more topical debate and examine whether the East-West division regarding abortion at the time of the Reunification still exists today in Germany which, according to the findings of this MA thesis, seems to be quite the case. / Diese Magisterarbeit bezieht sich auf Abtreibung in Deutschland in den letzten zwanzig Jahren. Der erste Teil beschäftigt sich einerseits mit den unterschiedlichen Gesetzen der zwei deutschen Staaten bezüglich Abtreibung vor den Ereignissen von 1989 und andererseits mit der Analyse des jeweiligen feministischen Diskurses zu Abtreibung in Ost- und Westdeutschland. Der zweite Teil wird die Debatte über Abtreibung während des Wiedervereinigungsprozesses untersuchen. In der Deutschen Demokratischen Republik war das Abtreibungsgesetz liberaler als in der Bundesrepublik Deutschland und die Mehrheit der Bürger und Politiker der ehemaligen DDR lehnte es ab, das restriktive westdeutsche Gesetz auf das wiedervereinigte Deutschland einfach auszudehnen. Es folgte eine Debatte, die schnell eine Art Symbol der Spaltung wurde, nicht nur zwischen den Ost- und Westdeutschen, sondern auch zwischen den Feministinnen der neuen und alten Länder. 1995 verabschiedete schlieβlich das Parlament ein neues Gesetz, das bis heute die Abtreibung regelt. Zwanzig Jahre nach dem Mauerfall ist die Debatte über die Abtreibung durch einen Gesetzentwurf wieder entflammt, der die Verschärfung der Abtreibungsbestimmungen nach der 12. Schwangerschaftswoche vorsieht. Der dritte Teil der Magisterarbeit wird sich auf diese aktuelle Debatte beziehen und untersuchen, ob die Ost-West-Spaltung bezüglich der Abtreibung zur Zeit der Wiedervereinigung noch heute vorhanden ist. Nach den Schlussfolgerungen dieser Magisterarbeit scheint das der Fall zu sein.
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