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Le Rwanda après le génocide : gacaca, ingando et biopouvoirPaquin, Frédéric January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire examine deux institutions rwandaises de «justice transitionnelle» mises sur pied après le génocide de 1994, soit les juridictions gacaca et les camps de solidarité (ingando). Nous tentons de démontrer, dans un premier temps, que ces institutions gacaca et ingando s'inspirent essentiellement de pratiques étatiques antérieures qui permirent le génocide, et, dans un deuxième temps, que ces institutions constituent des pratiques de « biopouvoir » au sens foucaldien. La partie I du mémoire, consacrée à la présentation du
cadre d'analyse, résume certains principes de méthode foucaldiens - notamment l'approche
généalogique-, et la notion de biopouvoir et ses pôles (« anatomo-politique » du corps humain et
« biopolitique » du corps-espèce). Ensuite, à travers un exposé historique couvrant les périodes précoloniale, coloniale (1887-1961) et postcoloniale (1961 et s.), nous divisons notre analyse du phénomène gacaca / ingando en deux parties. Sous la partie II, nous comparons la structure et l'administration de l'appareil gacaca / ingando à la structure et à l'administration de l'appareil étatique utilisées lors du génocide, soit une structure
hiérarchique pyramidale, autoritaire, et omniprésente sur le territoire. Sous la partie III, la
comparaison se poursuit entre certaines autres pratiques - p. ex. pratiques éducatives,
bureaucratiques, législatives, religieuses, et médiatiques - qui rendirent possible le génocide,
et certaines pratiques gacaca/ingando, notamment : la compétence d'attribution gacaca ; la
procédure d'aveu gacaca ; les enseignements historiques ingando ; et les initiatives
promotionnelles (médias et discours officiels gouvernementaux) liées aux gacaca et aux
ingando.
Suivant le discours officiel du gouvernement rwandais - dirigé par le Front patriotique
rwandais (FPR) depuis juillet 1994-., les gacaca et les ingando sont destinés, dans différentes
mesures, à révéler la vérité, à punir les responsables, à réconcilier les Rwandais, et à assurer, ultimement, la transition vers un Rwanda démocratique et prospère. Cependant, après avoir
constaté certaines contradictions entre ces objectifs officiels et certaines pratiques gacaca / ingando, au terme de notre analyse de l'ensemble de ces pratiques - et à titre d'alternative au discours gouvernemental rwandais officiel -, nous soutenons que l'appareil gacaca / ingando agit à titre de dispositif anatomo-politique et biopolitique et vise à imprégner le corps social rwandais de cinq normes (ou « vérités ») principales, soit :
l'invalidité des divisions identitaires entre Hutus et Tutsis; le bien-fondé de l'identité nationale rwandaise; la vilenie des administrations passées hurues et coloniales, seules responsables du
« mal rwandais »; le caractère indésirable d'une présence dominante hutue au gouvernement et, plus généralement, au pouvoir; et la nature légitime et bienveillante du gouvernement rwandais en place depuis la fin du génocide. Selon nous, ces normes
s'harmonisent avec l'objectif suivant : assurer la pérennité du FPR (et des forces incarnées
par cette formation) à la tête du Rwanda par l'emploi de mesures relativement douces et
anonymes, mais extrêmement étendues, économiques et efficaces, qualités associées aux
mécanismes de biopouvoir décrits par l'historien et philosophe Michel Foucault. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rwanda, Génocide, Justice transitionnelle, Gacaca, Ingando, Biopouvoir.
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La parole mémorielle de rescapées du génocide des Tutsi au Rwanda : vers une (re)construction du sensRicci, Sandrine January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur les expériences de femmes rescapées du génocide des Tutsi au Rwanda. Par le biais d'une recherche exploratoire, il présente l'analyse qualitative d'un douloureux corpus composé de récits sur le génocide, ses fondements et ses conséquences. Il s'intéresse principalement au sens que des rescapées confèrent à leurs expériences passées et présentes, ainsi qu'aux différents enjeux de leur parole mémorielle à l'heure de la réconciliation, au Rwanda et en situation d'exil au Québec. Au lendemain de la désintégration, les participantes à notre recherche mettent en oeuvre différentes stratégies de reconstruction du sens, conditionnelles à la reconstruction de soi. Nous présentons trois de ces stratégies identifiées dans les récits, synthétisées par des verbes d'action pour en souligner l'intentionnalité. La première stratégie, qui consiste à
« Témoigner », révèle le caractère régénérateur de la parole, qu'elle procède du partage entre semblables au sein d'un groupe de femmes ou d'un mandat mémoriel pouvant conduire à un témoignage juridique. En lien avec le devoir de mémoire, nous voyons comment la stratégie de
« Commémorer » répond aux injonctions du pardon et de l'oubli. Enfin, nous abordons le recours à la spiritualité, tant
« Prier » constitue une stratégie de première importance pour conférer du sens au passé, au présent et au futur. Comme prélude à l'analyse des récits, nous présentons les rouages de la machine génocidaire par le biais des principales représentations qui en constituent les soubassements idéologiques, notamment celles qui ont permis la diabolisation des femmes tutsi. En déconstruisant les stéréotypes qui assimilent le génocide de 1994 et les violences sexuelles à des flambées de violence spontanées et imprévisibles, nous en soulignons au contraire le caractère planifié et rationnel. La perspective féministe permet de démontrer que les violences perpétrées contre les filles et les femmes s'associent à un gynécide reflétant des discriminations fondées sur le sexe qui n'apparaissent pas et ne disparaissent pas avec les guerres. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Rescapées, Génocide, Rwanda, Parole, Mémoire, Violences sexuelles.
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Avatars de la résistance contre l'effacement du passé : (re)construire la mémoire cambodgienne à travers les archives audiovisuelles : les jeunes générations confrontées aux sources de BophanaBolin, Davith January 2010 (has links) (PDF)
Depuis le début du 20ème siècle, des nouveaux moyens de communication -notamment le cinéma, la télévision et la vidéo -ont été inventés. Aujourd'hui, une quantité phénoménale d'images audiovisuelles diffusées sous différents formats et sur de multiples supports sont véhiculées quotidiennement dans la société moderne. De fait, nous amassons des archives audiovisuelles perçues comme des objets sans valeur. Cependant, ces mêmes archives offrent aux générations futures la possibilité de plonger dans le passé. Elles constituent également de nouvelles sources d'informations pour les historiens et la possibilité de reconstruire une image plus exacte des événements d'hier et de leurs acteurs. Elles peuvent donc apporter un témoignage du passé sur le plan de la mémoire sociale. Au Cambodge, plus qu'ailleurs, cette mémoire audiovisuelle, ainsi que les racines culturelles et identitaires, relations sociales et liens symboliques existant entre les hommes systématiquement anéantis par les Khmers rouges, s'estompe en silence. Un Cambodgien né après le génocide perpétré par le régime de Pol Pot connaît plus ou moins bien l'histoire récente de son pays. Dans les manuels scolaires, l'Histoire du Cambodge s'achève en 1953, date de l'indépendance du pays. Des événements postérieurs (1953-1998) à cette date historique ne sont pas enseignés. Comment peut-on reconstruire un pays en occultant des pans essentiels de l'histoire nationale? Pour donner espoir au peuple cambodgien de se tourner vers un avenir meilleur, plus optimiste, il faudrait que la transmission de la mémoire de l'histoire nationale puisse avoir lieu, et aide ainsi à réparer les «ponts détruits» entre les générations. Cette présente étude se focalise sur deux théories principales. Il s'agit, pour la première, de l'approche constructiviste des sociologues Peter Berger et Thomas Luckmann, et pour la seconde, de la sociologie de la mémoire de Maurice Halbwachs. L'objet de recherche se base sur la dynamique communicationnelle entre le chercheur et les jeunes Cambodgiens invités à une série de
« groupes focus ». La rencontre se déroule dans un endroit symbolique, à Phnom Penh (capitale cambodgienne), au Centre de Ressources Audiovisuelles Bophana où les archives audiovisuelles portant sur le Cambodge sont numérisées et mises à la disposition du public. L'interaction dynamique entre l'auteur de ce mémoire et les participants à sa recherche se déroule autour d'objets symboliques tels que les archives audiovisuelles. Dans le cadre de l'animation de groupe focus, ces derniers servent d'instruments à collecter les données sur le terrain. Ces archives constituent autant de réalités plus ou moins « objectives » qui sont subjectivées, tant par le chercheur que par les acteurs du groupe focus. Le résultat de l'analyse s'appuie sur la subjectivité du chercheur et celle des acteurs rencontrés. Ceci est impliqué par la récupération de la réminiscence, des réalités subjectives en jeu et des stocks de connaissances ou des représentations mémorielles partagées par le collectif qui servent à typifier la réalité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cambodge, Archives audiovisuelles, Guerre, Génocide, Khmers rouges, Centre de Ressources Audiovisuelles Bophana, Constructivisme, Mémoire collective, Communication, Groupe focus.
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Entre l'advenu et le devenir, la vie suite au génocide : vers une compréhension dynamique de l'expérience d'hommes rwandaisBourgeois-Guérin, Élise 08 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche qualitative porte sur l'expérience de vie d'hommes rwandais ayant été exposés, directement ou indirectement, à la violence du génocide des Tutsi au Rwanda. Elle offre ceci d'original qu'elle met en lumière la pluralité des effets du génocide dans la vie des sujets à partir d'une compréhension qui ne relève pas uniquement du vocabulaire de la pathologie. De nombreuses recherches recensent les conséquences débilitantes associées au vécu de la violence organisée. Cependant, rares sont les écrits qui s'attardent aux significations individuelles et collectives qui entourent le traumatisme tout comme peu d'études se penchent sur les efforts déployés par les sujets pour composer avec une telle expérience. Dans le cas précis du génocide des Tutsi au Rwanda, les initiatives documentées témoignent fréquemment de la mobilisation des femmes. Les moyens sur lesquels les hommes, eux, s'appuient pour continuer à vivre suite au génocide demeurent beaucoup moins connus. Notre thèse se fonde sur le discours d'hommes rwandais et s'articule autour de trois grands objectifs : sonder les processus individuels ou collectifs via lesquels ces sujets arrivent (ou non) à construire du sens autour de leur expérience du génocide; mettre en évidence les moyens qu'ils utilisent pour faire face à cette expérience et finalement, explorer la place et le rôle de la parole et du silence dans leur discours portant sur l'expérience du génocide. Neuf hommes adultes rwandais habitant au Québec ont été invités à participer, à deux reprises chacun, à des entretiens semi-directifs. Totalisant plus de 30 heures d'entrevues, le verbatim de ces dix-huit entretiens a été soumis à une analyse de discours en trois temps (thématique, par tableau synthèse et dynamique). La méthodologie qualitative de cette recherche s'est inspirée de l'approche psychodynamique. Nous nous sommes ainsi attardée aux contenus manifestes et latents du discours des sujets mais également à leur contexte d'énonciation: celui d'une rencontre intersubjective entre sujet et chercheur. Notre analyse met en relief la difficulté qu'éprouvent les participants à s'expliquer le génocide. Cette difficulté ne semble cependant pas bloquer l'effort de pensée des sujets qui, s'ils ne trouvent pas de réponses satisfaisantes au pourquoi du génocide, n'en continuent pas moins de chercher. Pour plusieurs sujets ayant été sur place lors du génocide, leur survie même est le fruit du hasard. Lorsque saisie dans l'horizon du don et de la dette, cette vie reçue pourrait représenter une forme de don à la fois précieux et accablant impliquant une certaine réciprocité. Une part des aménagements de vie des participants suite au génocide peuvent ainsi être lus dans une optique de retour du don. Les sujets ont recours à une diversité de moyens pour composer avec l'expérience du génocide tels que l'aide apportée à d'autres victimes, le raccrochage à certains éléments de la vie active, la mobilisation autour d'un devoir de transmission et la recherche de support auprès de membres de la communauté. Il appert que la valence structurante de ces moyens ne soit pas absolue mais plutôt tributaire du mouvement par lequel les sujets arrivent à se distancier de l'horreur tout en parvenant à en assimiler certains contenus. Finalement, la parole de l'intime se fait effacée dans le discours des sujets au profit d'une parole politique qui se rallie à une identité collective et cherche à promouvoir la mémoire du génocide dans l'espace public. L'emprunt d'une telle parole pourrait notamment viser à rétablir un lien social mis à mal par le génocide. En conclusion, la complexité et la mouvance des rapports que les sujets entretiennent face à leur expérience du génocide interrogent le statisme des modèles normatifs qui ramènent la conception du traumatisme à la présence de symptômes préétablis. Notre analyse souligne la pertinence d'un travail clinique qui ne se fixe pas uniquement sur la recherche de sens mais qui admet aussi la part d'absurdité sur laquelle s'ouvre l'expérience du génocide. Cette thèse met aussi en lumière le décalage qui s'opère entre le dévoilement de l'intime prescrit par certaines approches cliniques centrées sur le traumatisme et la parole politique que les sujets privilégient. Finalement, la prégnance des initiatives que les sujets mettent en œuvre dans l'espace public réaffirme l'importance de reconnaitre le pouvoir thérapeutique non seulement dans l'espace privé de la clinique mais également dans l'espace social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Génocide, Rwanda, Hommes, Parole, Aménagements de vie, Construction de sens, Survie, Traumatisme, Psychologie
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Génocide via les ondes : reconsidération de l'effet radiophonique au Rwanda, 1994Vinet-Thibault, Julie January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Woodrow Wilson et les philanthropes américains face à la question ottomane : une manifestation méconnue du wilsonismeLeclair, Zacharie January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Survivre au génocide des Tutsi : défi de refaire confiance en Dieu et en l'humanitéGakwisi, Jean-Bosco January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Statistique(s) et génocide au Rwanda : sur la genèse d'un système de catégorisation "génocidaire"Tesfaye Bedada, Facil 08 1900 (has links) (PDF)
Quand on pense aux liens possibles entre le génocide rwandais de 1994 et les statistiques, la première chose qui vient à l'esprit c'est le débat entre les divers groupes concernant le nombre de victimes. Un débat qui laisse vaciller le nombre de morts entre 800.000 et 1,5 million. La majeure partie de la littérature qui traite ce sujet se limite, la plupart du temps, à reprendre et à reproduire ces chiffres. Très peu de chercheurs se sont demandé si le recensement, qui est une activité statistique majeure, pouvait être lié, d'une façon ou d'une autre, avec le génocide. On peut compter sur les doigts les rares qui se sont particulièrement intéressés à cette question. Cependant, ils ne se sont pas demandés quels autres effets (autre que les objectifs administratifs coloniaux) ces pratiques statistiques pouvaient bien avoir dans la société rwandaise. Ce travail tentera donc de combler ce « vide » dans la littérature en montrant les liens non causaux mais tangibles, entre les pratiques statistiques (introduites au Rwanda par les puissances coloniales au début du XXe siècle) et le génocide de 1994.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rwanda, génocide, statistiques, recensement, catégorisation ethnique
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Justice transitionnelle et responsabilités pour crimes de génocide : complémentarité ou contradiction?Dakuyo, Aboubacar 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'inscrit de façon générale dans la problématique de la justice transitionnelle et les responsabilités pour les crimes internationaux. Il met particulièrement en relation la justice transitionnelle avec les responsabilités pour crimes de génocide dans les contextes de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda. En partant d'une brève historique de la justice transitionnelle, l'auteur démontre que quoique les quatre mesures de la justice transitionnelle à savoir : le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et le droit aux garanties de non-répétition, visent toutes, la lutte contre l'impunité des crimes internationaux, leur objectif premier reste avant tout, la réconciliation et la paix. Quant au génocide, l'auteur situe la commission de crimes de cette nature longtemps avant la Deuxième Guerre mondiale. Toutefois, il montre que l'extrême cruauté du génocide n'a véritablement attiré l'attention de l'humanité que seulement lors de cette guerre. Aussi, l'autonomie juridique de ce crime n'a été consacrée qu'avec l'adoption de la Convention du 9 décembre 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide. Pour la première fois, le génocide acquiert le statut de crime du droit international et son interdiction est très rapidement reconnue comme une règle de jus cogens, c'est-à-dire, une norme à laquelle aucune dérogation n'est permise. La réflexion de l'auteur vise à montrer, dans une approche positiviste, comment s'arrime la finalité de réconciliation et de paix des mécanismes de justice transitionnelle avec les responsabilités pour crimes de génocide. Pour ce faire, il démontre dans un premier temps, qu'il existe une certaine complémentarité entre la justice transitionnelle et les responsabilités pénales individuelles et internationales étatiques pour crimes de génocide. Il explique cette position par le constat que même en période transitionnelle de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda, les responsabilités pénales individuelles et internationales étatiques furent engagées. Dans un second temps, l'auteur soutient que certaines contradictions demeurent tout de même dans la relation entre la justice transitionnelle et les responsabilités pour crimes de génocide. Il souligne à cet égard, d'une part, des incohérences liées au système de justice pénale punitive, notamment lorsqu'il s'agit de punir des crimes de masse comme le génocide, et d'autre part, des contradictions inhérentes aux objectifs de réconciliation et de paix dévolus aux mécanismes de justice transitionnelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Justice transitionnelle, Droit à la vérité, Droit à la justice, Droit aux réparations, Droit aux garanties de non-répétition, Réconciliation/Paix, Génocide, Responsabilité pénale individuelle, Responsabilité internationale étatique.
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Ecritures scéniques de la catastrophe humaine dans le théâtre contemporain : Etude de cas et recherche-création / Scenic writings of human disasters in contemporary theatre. : Case study and research-creationMartz Kuhn, Émilie 10 June 2013 (has links)
Cette thèse de doctorat en littérature et arts de la scène et de l’écran examine les écritures scéniques de la catastrophe humaine dans le théâtre contemporain. Elle explore les dynamiques qui sous-tendent la représentation de la barbarie au sein de formes spectaculaires marquées par une forte dimension visuelle. Divisé en deux volets – un premier, critique et un second, pratique –, le travail s’articule d’abord autour d’un corpus composé de trois spectacles : Kamp du collectif Hotel Modern, Rwanda 94 du Groupov et Rouge décanté signé par Guy Cassiers. En observant les oeuvres à la lumière de la complexité et en les abordant à l’aide d’une approche systémique,l’étude tente de révéler les mouvements – esthétiques, perceptifs et thématiques – qui animent ces écritures hétérogènes. La seconde partie de la thèse rend compte d’un processus d’expérimentation mené dans l’espace scénique. Ce dernier, consacré à esquisser une création artistique originale, questionne les mémoires occidentales du génocide des Tutsi du Rwanda.L’expérience pratique fait écho à plusieurs des problématiques soulevées par l’investigation critique et propose une autre forme de réflexion, menée directement sur le plateau. / This doctoral thesis in performing arts looks into scenic writings of human disasters incontemporary theatre. It examines dynamics underlying the representation of barbarism withinspectacular forms imprinted with a visual dimension. Split into two parts – a first one, critical anda second one, practical -, the work is firstly structured around a corpus composed of three shows :Kamp of the Hotel Modern group, Rwanda 94 of Groupov and Rouge décanté by Guy Cassiers.Through the observation of the works in the light of the complexity and by analysing it with asystemic approach, the study attempts to reveal the moves – aesthetic, perceptive and thematic –that drive these heterogeneous writings. The second part of the thesis deals with a process ofexperimentation led in the scenic space. The latter, dedicated to outline an original artisticcreation, questions occidental memories on the Tutsi genocide in Rwanda. The practicalexperience echoes back to several issues raised by the critical investigation and proposes anotherform of reflection, directly led on the stage.
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