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La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) confrontée aux dynamiques territoriales dans le bassin d'Arcachon et sur la côte picarde

Bawedin, Vincent 31 October 2009 (has links) (PDF)
La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) est un concept relativement récent en France, venu des Etats-Unis et arrivé dans l'hexagone via l'Europe. Il succède à une politique protectionniste, longtemps basée sur une approche naturaliste. La prise en compte des aspects économiques, sociologiques, biologiques mais aussi démocratiques, pédagogiques et politiques, ainsi que des interrelations entre réseaux d'acteurs qu'il implique en fait un outil de gestion des territoires nécessaire à l'heure du développement durable ; ces deux notions étant d'ailleurs proches. Les espaces littoraux, sources de nombreuses convoitises et de conflits d'usage induits, se prêtent particulièrement à l'étude de la gestion intégrée. Les deux espaces choisis, le bassin d'Arcachon et le littoral picard, présentent une identité forte en raison des activités traditionnelles qui les caractérisent. Ils sont également soumis à des dynamiques naturelles qui influent sur leur gestion – et réciproquement –. L'érosion du trait de côte comme l'accrétion les concernent. Ce n'est pas un hasard si tous deux, de façon distincte, ont été lauréats de l'appel à projets lancé par la DATAR et le SG Mer en 2005 consacré à la GIZC. Grâce à un va-et-vient permanent entre aspects théoriques et aspects pratiques de gestion des pouvoirs publics sur le terrain, entre échelles temporelle (historique et prospective) et spatiale (du global au local), nous analysons, par le biais d'une démarche holistique, les facteurs qui ont incité à la mise en place d'une GIZC sur ces deux espaces. Les différentes initiatives entreprises – abouties pour certaines – ainsi que les modes de gouvernance choisis, qui font apparaître des enjeux de pouvoir, y sont étudiés. Une évaluation de ces politiques publiques, avec des critères existants (Commission Environnement Littoral, Institut Français de l'Environnement), est opérée. A la lumière des faiblesses mises en évidence, tant dans les choix de gestion que dans les indicateurs utilisés, des pistes pour une autre gouvernance sont proposées. Ce travail place le chercheur en géographie dans un rôle d'interpellation de la puissance publique, mais aussi de proposition. Cette prise en compte du monde de la recherche par les « décideurs » étant elle-même une des caractéristiques de politiques qui se prévalent de gestion intégrée des zones côtières... .
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L'hypothétique construction des lieux ordinaires entre agriculteurs et non-agriculteurs en Dordogne : de l'idéologie patrimoniale à la recherche des échappés du territoire

Banos, Vincent 10 December 2008 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche prend sa source dans l'actuelle renégociation du lien social entre les agriculteurs et le reste de la société civile mais l'aborde sous l'angle plus précis de l'ouverture des espaces ruraux au nom, notamment, d'un intérêt patrimonial et environnemental. Nous avons fait l'hypothèse que ce processus de publicisation des campagnes ne saurait se résumer à l'irruption d'une diversité d'usages, mais constituerait également l'occasion de construire la campagne comme espace public, c'est-à-dire un espace politique où pourrait s'élaborer de nouvelles légitimités d'action. En nous appuyant sur une lecture pragmatique et interactionniste du lien social, nous avons alors proposé une grille analytique composée de trois topiques de l'urbanité (espace ouvert, lieu et espace public) afin de saisir comment les spatialités sociales ordinaires participent de manière différenciée à la redéfinition des modalités du « vivre ensemble ». Cette inventivité normative graduelle des interactions sociales serait notamment fonction du caractère inter-individuel des investissements conjoints et de la visibilité des espaces d'énonciation. L'étude de multiples situations de coprésence entre agriculteurs et non-agriculteurs en Dordogne ainsi que l'analyse contextuelle des processus de requalification à l'oeuvre sur ce département ont permis de confirmer l'opérationnalité de la notion d'espace ouvert et de faire ressortir le rôle ambigu joué par le faisceau normatif de la patrimonialisation dans la mise en ordre des territoires. Cependant, nous avons également trouvé la trace de moments de lieux et de « mondes communs », prémisses potentielles à l'avènement d'un espace public. À l'heure de l'accentuation de la pluralité culturelle, y compris à l'échelle locale, cette réflexion vise donc à affiner la compréhension de la dimension spatiale des processus normatifs en mettant l'accent sur les relations sociales ordinaires et sur un espace conçu comme contexte d'action.
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Entre urbanisme et géographie : un parcours d'enseignant-chercheur - Introduire des perplexités, rendre intelligible la dimension spatiale des sociétés

Dumont, Marc 09 December 2013 (has links) (PDF)
L'expérimentation fait partie des thèmes auxquels il est fait référence de manière croissante dans les champs de l'action sociale, de l'action publique mais aussi chez les scientifique. Derrière ces usages se cachent en réalité une multitude de choses plutôt confuses qui, une fois clarifiées, permettent de poser une série de questions de recherche. Comment comprendre, par exemple, les formes de déroutement à l'oeuvre dans les dynamiques sociales ou des processus d'action publique, à l'origine (ou pas) de bifurcations ? Quelle est la part prise par les formes de test, d'essai dans l'action collective et individuelle par le test ? Qu'est-ce que permet d'éclairer la part expérimentale de l'action ? Pour cela, le travail de position et projet scientifique propose donc d'abord une généalogie des recours à l'expérimentation, repositionnée dans l'analyse des mutations de la question urbaine et sociale et leurs transcriptions dans la recherche urbaine. Il exploite ensuite les apports de la sociologie de l'action, des sciences politiques, de l'économie expérimentale et de la philosophie politique pour proposer de penser, dans la perspective des sciences de l'espace (géographie, aménagement), les situations d'expérimentation, à travers des focales comme le management de la transition, l'expérimentalisme démocratique, la transition sociale. Il présente, enfin, les résultats de ce travail : une grille d'analyse de cinq modes opératoires, une définition des situations d'action et des stades transitionnels permettant de penser les articulations entre actions publiques et dynamiques sociales. Ce faisant, trois chantiers de recherche sont ouverts : sur la spatialités des expérimentations sociales, sur les logiques d'apprentissage à l'oeuvre dans les processus de transition écologique et sur les logiques de changement au coeur des pratiques de mobilité.
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Conflits dans les territoires de frontière agricole de la canne à sucre : dynamique de recomposition socio-spatiale dans le sud du Mato Grosso do Sul, Brésil / Conflicts in the sugar cane border territories : social-spatial recomposition dynamics in southern Mato Grosso do Sul, Brazil

Raoul Dubos, Marine 03 May 2017 (has links)
Le Brésil a connu une augmentation importante de la production de canne à sucre à partir des années 2000. Le secteur sucro-énergétique la cultive afin de produire du sucre, de l’éthanol et de l’énergie électrique. L’accélération de sa production vient répondre à de nouvelles injonctions globales, comme la recherche d’alternatives aux combustibles fossiles, ou la demande alimentaire mondiale. Cette conjoncture encourage alors l’arrivée de nouveaux investisseurs sur le marché du sucre et des agrocarburants. La commode « convergence des crises » (écologique, énergétique et alimentaire) serait-elle une tentative de dissimuler une forme de renouvellement de l’image de l’agrobusiness, basée sur un « verdissement » de ses pratiques et sur la production des discours, recherchant l’acceptation sociale ainsi que la poursuite de son expansion ? Des conflits surgissent en effet depuis l’implantation du secteur dans ces territoires de frontière agricole de la canne à sucre, en l’occurrence dans la région de Dourados située au sud de l’État du Mato Grosso do Sul, et viennent soulever des contradictions. Ces conflits opposent les usines nouvellement installées aux acteurs locaux, autour de différents thèmes et impliquent une variété de groupes d’acteurs. Interroger les locaux permet également de saisir les revendications sociales des acteurs et les conséquences sur les luttes pour le territoire. L’étude des processus conflictuels permet ainsi de révéler les rapports de pouvoir et les enjeux de contrôle de l’espace à l’origine de la transformation des territoires soulevés par l’établissement d’une activité nouvelle. / Brazil registered an important increase in production of sugar cane from the years 2000. The sugar ethanol sector performs such cultivation in order to produce sugar, alcohol and electric power. The increase in production comes in response to the new global order, as the search for alternatives to fossil fuels, or the global demand for food. This situation encourages the arrival of new investors in the sugar market and the agrofuel production. So, it would be appropriate to "crises convergence" (environmental, food and energy) an attempt to conceal a way of renewing the agribusiness image, based on "greening" their practices and speeches production, seeking social acceptance and continuance of its expansion? In fact, conflict since the implementation of the sugar cane border territories agricultural sector, as occurs in the Dourados region, located in the State of Mato Grosso do Sul, West-Central Brazil. These conflicts there are relation with the recently plants installed close to local actors, with different objects and involving a variety of agent’s groups. To question the local actors understand the actor’s social claims and their effect on the fight for territory. The conflicting processes study allows to reveal the relations of power and control issues of space resulting in the transformation of the territories affected by an activity establishment. / O Brasil registrou um importante aumento da produção de cana-de-açúcar a partir dos anos 2000. O setor sucroenergético realiza tal cultivo a fim de produzir açúcar, álcool e energia elétrica. A elevação da produção vem em resposta à novas injunções globais, como a busca de alternativas aos combustiveis fósseis, ou a demanda mundial por alimentos. Essa conjuntura incentiva a chegada de novos investidores no mercado do açúcar e dos agrocombustiveís. Do mesmo modo que esses investimentos, impulsionados pelo fenômeno de “corridas pelas terras” na escala mundial, provocaram expressões de preocupação de parte da sociedade civil, associações e pesquisadores em ciências sociais, a expansão da cana-de-açúcar tambem levanta questionamentos sobre os objetivos seguidos pelas empresas e as repercusões locais. Assim, seria a conveniente “convergência das crises” (ecolôgica, energética e alimentar) uma tentativa de dissimular uma forma de renovação da imagem do agronegócio, baseada na “ecologização” de suas práticas e na produção dos discursos, buscando aceitação social e continuidade de sua expansão? De fato, surgem conflito desde a implementação do setor nos territórios de fronteira agrícola da cana-de-açúcar, como ocorre na região de Dourados, localizada no Estado do Mato Grosso do Sul. Esses conflitos confrontam as usinas recentes instaladas aos atores locais, com diferentes objetos e envolvendo uma variedade de grupos de atores. Questionar os atores locais, testemunhando as transformações que vivem os territórios, e os atores ligados ao desenvolvimento do setor, permite revelar os problemas causados pela implementação das usinas. Permite ainda, entender as reivindicações sociais dos atores e suas consequëncias sobre as lutas pelo território. O estudo dos processos conflituosos permitem revelar as relações de poder e as questões de controle do espaço originando a transformação dos territórios influenciados pelo estabelecimento de uma atividade.
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Le marché de plein vent alimentaire et la fabrique des lieux : un commerce de proximité multifonctionnel au coeur de la recomposition des territoires / The open-air food market and the making of places : a multi-functional local business at the heart of reshaping communities

Navarro, Aurore 19 November 2015 (has links)
Dans un contexte d’intérêt renouvelé pour les questions alimentaires et notamment les circuits de production, de distribution et de commercialisation des produits, cette thèse s’intéresse à une forme du commerce non sédentaire : le marché de plein vent alimentaire. Ce dernier ne représente plus qu’une part marginale dans les dépenses des ménages et au sein du commerce de détail alimentaire. Alors que dans les années 1980, plusieurs indices semblaient indiquer sa disparition prochaine, ce commerce s’est maintenu et connaît même des formes de renouveau déjà identifiées par quelques chercheurs. Malgré son caractère éphémère et mobile, le marché de plein vent alimentaire participe notamment à un discours sur les lieux. Perçu comme un événement local, ses fonctions non marchandes se diversifient, tout comme les acteurs qui s’y intéressent. En s’appuyant sur des enquêtes qualitatives réalisées à Lyon, en Ardèche méridionale et dans le Pays roannais, la thèse tente de répondre à la question du rôle du marché de plein vent alimentaire dans la fabrique des lieux. Elle questionne la pertinence des catégories spatiales et des distinctions urbain/rural. Elle montre que malgré les mobilités commerçantes sur lesquelles se fonde cet événement, des formes d’ancrages se construisent. Essai de géographie sociale pour l’intérêt porté aux acteurs et au fonctionnement interne du marché, la thèse s’inscrit aussi dans la lignée des travaux de la géographie du commerce, lorsqu’elle tente d’identifier les localisations privilégiées du marché de plein vent alimentaire, de définir ces lieux spécifiques et leur rôle dans la centralité commerciale. Par l’étude approfondie des pratiques de mobilité des commerçants de marché, l’analyse des modalités de gestion publique de ces espaces commerciaux et l’hypothèse d’une nouvelle gouvernance, le marché de plein vent alimentaire est appréhendé dans ce travail comme un symbole, un kaléidoscope des processus de qualification des lieux et de construction du local. / Within the context of renewed interest in issues surrounding food, particularly how food products are produced, distributed, and sold, the topic of this thesis is a form of temporary commercial spaces: open-air food markets. These markets represent only a very small portion of both household expenditures and the food industry. Even though there were many indications in the 1980s that these markets would soon disappear, this form of commerce has survived and has even experienced a resurgence, as some researchers have described. Despite their temporary and mobile character, open-air food markets play an important role in the narrative of places. The non-commercial roles of these markets, which are perceived as local events, have become more diverse, as well as the people who participate in them. Using data from qualitative studies conducted in Lyon, southern Ardèche and Roanne, the goal of this thesis was to determine the role of open-air food markets in the making of places. This study addresses the relevance of spatial categories and urban/rural differences. The results show that despite the mobile nature of the businesses that these events are based on, the markets become anchored due to regional characteristics. This thesis is not only a socio-geographical study of the participants in and inner workings of these markets, but also represents a study of commercial geography, as it attempts to identify preferred locations for open-air food markets and to define these specific areas and the role they play in establishing a commercial center. By closely studying the mobility of the market sellers, analyzing the public management of these commercial spaces and hypothesizing a new form of governance, this study shows that the open-air food market can be understood as a symbol, a kaleidoscope of the regeneration of spaces and local development.
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La production capitaliste des logements à Bruxelles: promotion immobilière et division sociale de l'espace / Capitalist production of housing in Brussels: real estate development and the social division of space.

Romainville, Alice 25 June 2015 (has links)
Dans le système de production de l’habitat qui existe à Bruxelles, en ce début de 21ᵉ siècle, le logement est à la fois un bien répondant à un besoin vital, un bien faisant l’objet d’un droit inscrit dans la constitution, et une marchandise. Sa production est majoritairement laissée à des sociétés privées – pour l’essentiel des sociétés de promotion immobilière – auxquelles on laisse aussi le soin d’en fixer les prix, sur base de leur perception du marché du logement. Un marché où se rencontrent une demande et une offre, des “consommateurs” et des producteurs de logements, dont les intérêts sont diamétralement opposés. Un marché qui, contrairement à ce qu’en attend la théorie économique néoclassique, ne crée pas un équilibre, mais une crise perpétuelle. Un marché qui entretient et amplifie les inégalités sociales, et dont le fonctionnement génère, à Bruxelles, des conditions de vie indignes pour une part croissante de ménages.<p><p>Cette étude lève le voile sur les mécanismes à l’œuvre du côté des sociétés qui sont les agents principaux de la production capitaliste de logements. Ces sociétés sont celles qui assurent, dans le domaine résidentiel, la fonction de promoteur immobilier (une fonction assurée par toutes sortes de sociétés, qui n’ont pas toutes officiellement la promotion immobilière comme activité principale). Il s’agit d’étudier empiriquement les façons dont ces sociétés utilisent, entretiennent, et transforment l’espace urbain et la géographie résidentielle des différentes classes sociales dans la ville.<p><p>La partie théorique propose une réflexion sur la façon dont les promoteurs peuvent maximiser leur taux de profit à travers la localisation de leurs opérations de logements. Elle fait le lien entre les pratiques des promoteurs telles que j’ai pu les observer, la théorie de la rente foncière, et la question de la reproduction / transformation de la division sociale de l’espace. La partie empirique porte sur les promoteurs de logement, à Bruxelles, dans les années 2000. Elle décrit les promoteurs de logement actifs en Région bruxelloise, sur la base des données disponibles, par l’intermédiaire d’une typologie et de portraits d’entreprises. Elle compare ensuite les stratégies spatiales des différentes sortes de promoteurs, ce qui permet d’identifier les caractéristiques spécifiques qui influencent leurs choix de localisation. / Doctorat en sciences, Spécialisation géographie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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« Faire ressource » en quartier populaire: Analyse des logiques d’interaction entre activités économiques et habitants des classes populaires

Sanchez Trenado, Corentin 06 July 2021 (has links) (PDF)
L’objet de cette thèse était de comprendre les multiples relations qui unissaient activités économiques (industrielles et commerciales) et habitants des quartiers populaires, envisagés l’un et l’autre au prisme de la notion de « ressource ». Fortement centrée autour du cas d’étude du site des Abattoirs et Marchés de Cureghem et de son quartier d’implantation, Cureghem, cette thèse avait en effet pour objectif principal d’identifier les éléments qui permettaient de « faire ressource » du point de vue des classes populaires bruxelloises ainsi que de celui des acteurs économiques du site des Abattoirs. Ce travail de thèse a ainsi permis de mettre en évidence différents types de ressources, à la fois matérielles et symboliques, bénéficiant, d’une part, aux habitants des classes populaires et, de l’autre, aux acteurs économiques du secteur de la viande. Parmi les premières, on peut notamment mentionner le rôle particulièrement important du marché des Abattoirs en tant que lieu pourvoyeur de produits abordables et adaptés culturellement, mais également d’opportunités d’emplois, en particulier pour des personnes primo-arrivantes. Ce marché constitue en outre un lieu de ressourcement et de sociabilité favorisant les rencontres et la circulation de l’information au sein des classes populaires. Concernant les secondes, outre les avantages résultant des logiques d’économie d’agglomération et de centralité, les activités du secteur de la viande bénéficient en particulier de la vitalité du secteur de la boucherie halal ainsi que des possibilités de vente au détail sur le marché des Abattoirs, qui constituent des alternatives au secteur de la boucherie non-halal, sur le déclin. Cette entrée par les ressources permet donc de changer de perspective sur les membres des classes populaires et ces acteurs économiques qui, s’ils se situent dans une position dominée économiquement et socialement, disposent malgré tout d’une certaine marge de manœuvre dans la production de leurs propres moyens de subsistance, de leurs propres facteurs de maintien et, par extension, de leurs propres espaces de centralité. Cependant, en l’absence d’une reconnaissance par les acteurs institutionnels des moyens de subsistance dont disposent les classes populaires, les politiques de rénovation urbaine et les dynamiques de gentrification qui touchent actuellement les quartiers populaires centraux, menacent de détruire les ressources constitutives de ces espaces populaires. Ceci pourrait donc remettre en question l’occupation populaire du quartier et déstabiliser l’équilibre fragile sur lequel repose la subsistance des classes populaires. / Option Géographie du Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Solitude et bien-être dans le contexte de la pandémie COVID-19 en milieu rural du Québec (Canada)

Sinan, Kouadio Ibrahime 28 June 2024 (has links)
Les mesures de restrictions adoptées par le gouvernement du Québec pour freiner la propagation du coronavirus SARS-CoV-2 ont sans nul doute bouleversé les liens sociaux et exacerbé le sentiment d'isolement social chez les résidents ruraux. Dans ce contexte, la question du bien-être, mais bien plus du sentiment de solitude dans la population rurale québécoise, prend toute sa dimension. Compte tenu du peu d'information disponible sur ce sujet, nous avons réalisé une étude longitudinale chez les résidents ruraux du Québec âgés de 18 ans et plus, dont les objectifs étaient : 1) Analyser l'évolution des différentes dimensions du bien-être et de la solitude pendant la pandémie de COVID-19; 2) Analyser la dynamique temporelle de la solitude et du bien-être; 3) Identifier les facteurs de risque et de protection associés à la solitude et au bien-être. À cette fin, le bien-être et la solitude autodéclarés de même que des variables portant sur les caractéristiques sociodémographiques, psychoémotionnelles et les antécédents de santé individuels de 510 résidents ruraux ont été collectés, grâce à un questionnaire en ligne, à cinq périodes distinctes : T0 (29 avril au 6 août 2020), T1 (21 octobre au 27 octobre 2020), T2 (15 février au 23 février 2021), T3 (31 août au 7 septembre 2021) et T4 (21 février au 28 février 2022). Des statistiques descriptives sur toutes les variables collectées ont été produites. Un modèle linéaire mixte a été utilisé pour examiner l'influence des indicateurs sociodémographiques et psychosociaux sur le bien-être et la solitude de la population soumise à l'étude. Au total, 473 participants (Âge médian : 42 ans; Hommes : 84,96%) ont été retenus pour l'étude portant sur le bien-être, tandis que 468 participants (Âge médian : 42 ans; Hommes : 85,87%) ont été sélectionnés pour l'étude sur la solitude. Relativement au premier objectif, un participant sur trois a signalé ressentir souvent ou parfois un manque de compagnie ou se sentir isolé des autres. Parallèlement, plus du tiers des participants ont estimé souvent avoir une pensée claire et se sentir utiles, détendus, proches des autres, capables de bien résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, capables de prendre leurs propres décisions et optimistes quant à l'avenir. Concernant le deuxième objectif, une amélioration significative du bien-être des participants a été observée tout au long des périodes de suivi. De même, le sentiment de solitude a diminué au fil du temps, avec des réductions significatives observées aux périodes T1, T3 et T4. En ce qui concerne le troisième objectif, la pandémie a eu un impact significatif sur le bien-être des jeunes adultes. En outre, certains facteurs individuels tels que le faible revenu, les problèmes de santé mentale, le chômage, le manque d'interaction sociale et l'inquiétude concernant les répercussions financières personnelles de la COVID-19 peuvent accroître la probabilité de solitude et/ou de faible bien-être. En conclusion, nos résultats illustrent la résilience des ménages ruraux québécois pendant la pandémie de COVID-19, tout en soulignant la nécessité pour les décideurs publics de prendre en compte les besoins et les aspirations de la couche de la population la plus vulnérable et moins résiliente lors de futures crises similaires. / The restrictive measures adopted by the government of Quebec to curb the spread of the SARS-Cov2 coronavirus have undoubtedly disrupted social connections and exacerbated the feelings of social isolation among rural residents. In this context, the issue of well-being, and even more so, the feeling of loneliness within the rural population of Quebec, takes on its full significance. Given the paucity of information available on this topic, we conducted a longitudinal study involving rural residents aged 18 and over, with the following aims: 1) To analyze the progression of the different facets of well-being and loneliness during the COVID-19 pandemic. 2) To examine the temporal dynamics of loneliness and well-being. 3) To identify the risk and protective factors associated with loneliness and well-being. To this end, data of self-reported well-being, and loneliness, as well as variables concerning socio-demographic characteristics, psycho-emotional aspects, and individual health history of 510 rural residents, were gathered through online questionnaire at five distinct time points: T0(April 19 to August 6, 2020), T1 (October 21 to October 27, 2020), T2 (February 15 to February 23, 2021), T3 (August 31 to September 7, 2022), and T4 (February 21 to February 28, 2022). Descriptive statistics were computed for all collected variables. A mixed linear model was used to examine how socio-demographic and psychosocial descriptors influenced well-being and feelings of loneliness. A total of 473 participants (median age= 42; men= 84.96%) were included in the well-being study, while 468 participants (median age= 42; men= 85.87%) were selected for the loneliness study. Addressing the first aim, a third of participants reported that they often or sometimes felt a lack of company or felt isolated from others. At the same time, over a third of participants often experienced clarity of thought, and a sense of usefulness, relaxation, close social links, problem-solving abilities, autonomy in decision-making, and optimism about the future. Regarding the second objective, a significant improvement in participants' well-being was observed throughout the follow-up periods. Similarly, feelings of loneliness decreased over time, with significant reductions noted at T1, T3 and T4. As for the third objective, the pandemic had a significant impacted the well-being of young adults. Furthermore, individual factors such as low income, mental health problems, unemployment, lack of social interaction, concern about the personal financial impact of COVID-19, may increase the likelihood of loneliness and/or diminished well-being. In summary, our findings demonstrated the ability of rural households of Quebec to cope with the challenge of the COVID-19 pandemic, while underscoring the need for public policymakers to consider the needs and aspirations of the most susceptible and less resilient segment of the population in future comparable crises.
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Une géographie sociale et culturelle de l'hindouisme tamoul - Le culte de Murugan en Inde du Sud et dans la diaspora

Trouillet, Pierre-Yves 13 December 2010 (has links) (PDF)
Murugan est un dieu du panthéon hindou dont la figure religieuse est présente dans le sud de l'Inde depuis plus de deux millénaires. Son culte est associé aux montagnes et à l'identité culturelle du Tamil Nadu (le " pays tamoul "), un État fédéré de l'Union indienne dont les orients sont balisés par les six grands centres de pèlerinage dédiés à cette divinité. Ce type d'interaction symbolique et géographique entre les temples de Murugan, le territoire et les circulations religieuses date au moins de l'époque médiévale, et se retrouve aussi désormais tant à l'échelle de la localité qu'à celle de la diaspora. L'étude montre plus largement que le culte de Murugan suscite des actions humaines imprimées dans l'espace géographique - telles que l'édification d'un temple, un pèlerinage, ou l'instrumentalisation politique d'un lieu saint - et qu'il est donc doté d'une véritable spatialité. L'expression de cette spatialité dépend de la position de Murugan dans le panthéon et de ce qu'il représente pour la société tamoule. Ainsi, la présence d'un temple de Murugan sur la colline du village de Mailam (au Tamil Nadu) repose autant sur l'association du dieu avec les sommets, que sur la géographie socio-religieuse locale, où les dieux, les castes et leurs espaces sont à la fois classés et classants. À l'échelon du pays tamoul, le Mouvement Dravidien a mobilisé le culte de Murugan pour alimenter son idéologie régionaliste au XXe siècle, au nom de la territorialisation historique du culte dans cette région. À l'Ile Maurice, la popularité des processions pour Murugan et la surreprésentation de ses temples font écho à l'affirmation identitaire des Tamouls face à la majorité hindoue originaire du nord de l'Inde. Elles illustrent encore combien les lieux et les circulations liés à ce culte sont signifiants au point de produire des actes territoriaux. La thèse démontre au final l'intérêt des méthodes de la géographie sociale et culturelle pour l'étude géographique du fait religieux.
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Paléogéographie symbolique au Magdalénien moyen : apport de l'étude des productions graphiques pariétales des abris occupés et sculpté de l'Ouest français (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc) / Symbolic paleogeography in the Middle Magdalenian : contribution of rock-art studies from occupied and scultured rock-shelters in Western France (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc)

Bourdier, Camille 20 December 2010 (has links)
En associant un contexte chrono-culturel aux graphismes pariétaux, les abris occupés et sculptés se révèlent être des témoins privilégiés pour aborder la structuration spatio-temporelle du Magdalénien moyen. Fondée sur un travail de relevé analytique, l’étude techno-stylistique de quatre dispositifs pariétaux (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc) met en lumière un double processus d’unité et de régionalisation. Une tradition de la sculpture pariétale magdalénienne apparaît, inscrite dans la lignée de la sculpture pariétale solutréenne. Deux groupes se distinguent cependant. Le « groupe du Roc-aux-Sorciers » s’étend de la Vienne à l’Est du Périgord. À l’intérieur de celui-ci, les analogies des frises du Roc-aux-Sorciers et de la Chaire-à-Calvin soulèvent la question de leur(s) auteur(s), et au-delà de leurs occupants. Le « groupe de Cap-Blanc » coexiste en Périgord. Cette divergence entre le Roc-aux-Sorciers et Cap-Blanc se retrouve dans le mobilier archéologique. Ces deux groupes symboliques illustreraient-ils plus largement deux groupes socio-culturels ? Enfin, la fonction socio-culturelle des sites à sculpture pariétale est abordée, à travers le choix de la sculpture comme mode d’expression graphique. Au sein des sites ornés de l’Est de la Vienne, la frise sculptée monumentale du Roc-aux-Sorciers fut certainement un art public, associé à de grandes occupations. La frise aurait alors agi comme un élément de cohésion sociale. Elle aurait également pu servir de marqueur territorial face à d’autres populations (groupe de la Garenne ?). / Thanks to the association of rock-art and a chrono-cultural context, the occupied and decorated rock-shelters appear to be particularly appropriate to consider the spatio-temporal structuration of the Middle Magdalenian. Based on analytical tracings, the techno-stylistic study of four rock-art sites (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc) reveals a double process of unity and regionalization. A tradition of the Magdalenian parietal sculpture appears, in the continuity of the Solutrean sculpture. Two groups can be distinguished however. The “Roc-aux-Sorciers group” spreads from Vienne to Eastern Périgord. Inside, the analogies between the Roc-aux-Sorciers and Chaire-à-Calvin friezes raises the question of their author(s), and beyond their inhabitants. The “Cap-Blanc group” coexists in Périgord. The difference between Roc-aux-Sorciers and Cap-Blanc is also found in the archaeological material. Could these symbolic groups illustrate two socio-cultural groups?Finally, the socio-cultural function of sculptured sites is tackled through the choice of sculpture. Inside the decorated sites of Eastern Vienne, the monumental sculptured frieze of Roc-aux-Sorciers rock-shelter certainly was public art, associated with large occupations. Then the frieze would have acted as an element of social cohesion. It could also have served as a territorial mark facing other populations (La Garenne group?).

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