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Penser le corps social en situation à Rome et dans le monde romain : perceptions et représentations de l'atteinte physique du 1er siècle avant notre ère au IVe siècle de notre ère / "Conceiving the social body position in Rome and in the Roman world : perceptions and representations of the physical damage from the first century BC to the fourth century AD"

Husquin, Caroline 03 December 2016 (has links)
« Penser le corps social en situation à Rome et dans le monde romain : perceptions et représentations de l’atteinte physique du Ier siècle avant notre ère au IVe siècle de notre ère » est une thématique de recherche qui s’inscrit pleinement dans un champ historiographique développé outre-Atlantique, mais également en France, depuis les années 1970-1980 : celui des disability studies (selon les propos tenus par F. Collard dans son avant-propos de l’ouvrage Handicaps et sociétés dans l'histoire : L'estropié, l'aveugle et le paralytique de l'Antiquité aux temps modernes, F. Collard [dir.], l'Harmattan, Paris, 2010, p. 5-8.), qui ont surtout regardé vers l’époque contemporaine sans pour autant négliger les périodes antérieures. Le but d’un tel projet est de rassembler et d’interpréter les vestiges du passé, qui permettent d’ouvrir des perspectives plus larges sur la compréhension des sociétés anciennes, en vue de cerner à la fois les aspects physiques du handicap et ses perceptions sociales et culturelles. Si la présence du handicap dans l’histoire peut sembler un invariant, il n’en est pas de même de sa perception. Si l’on se penche sur le corpus de sources qui permettent d’aborder une telle question, on remarque très vite qu’en dehors des restes osseux, que seul le regard d’un spécialiste de paléopathologie peut faire parler, l’historien est confronté à une subjectivité qu’il doit prendre en compte pour traiter un tel sujet. Et c’est là, pour une fois, tout leur intérêt car c’est bien d’elle qu’il s’agit : saisir cette subjectivité permet de rendre la perception du handicap et des êtres qui en sont atteints au sein d’une société donnée. Le regard de l’autre est l’élément qui conditionne l’existence d’un individu à Rome, sa capacité à être pleinement un homme, notamment pour un citoyen romain, de sa naissance à sa mort. Dès lors, la répugnance de la société romaine pour les atteintes au corps, et donc la perception de ceux qui en sont victimes, semblent être la condition de l’inclusion ou de l’exclusion des citoyens dans le corps social. Cette importance de la perception et du regard de l’autre dans la définition d’un corps social apte à exercer pleinement ses fonctions est, d’ailleurs, bien visible à différentes échelles ; par exemple, en considérant la place fondamentale dans la vie publique qui est accordée à l’éloquence et à la rhétorique. Si l’on se réfère à de grandes figures telles que Cicéron, Fronton ou Quintilien, la gestuelle, la voix et la capacité à en user constituent des éléments tout à fait primordiaux de l’exercice du « métier de citoyen » à Rome tel qu’il a été défini par Claude Nicolet (Le métier de citoyen dans la Rome républicaine, Gallimard, Paris, 1976). Ceci n’est pas sans incidences, car « l’œil du spectateur » n’est pas, à Rome et dans les cités de l’Empire, un simple vecteur de préjugés mais peut donner lieu à des définitions juridiques comme celle du « monstre », avec des répercussions politiques, sociales et religieuses. Le but de notre thèse est de montrer comment ce projet, à partir d’un large dépouillement des sources littéraires et de la documentation archéologique, épigraphique, juridique…, associe à la fois approche historique et démarche anthropologique afin d’étudier les perceptions et représentations des êtres infirmes à Rome et les évolutions de celles-ci ; le but étant à terme de pouvoir dépeindre comment furent considérées et assistées les personnes physiquement atteintes, à Rome et dans le monde romain, au travers de problématiques qui, pour certaines, sont toujours d’une saisissante actualité dans nos sociétés contemporaines. / "Conceiving the social body position in Rome and in the Roman world: perceptions and representations of the physical damage from the first century BC to the fourth century AD" is a research topic that fully lies within the scope of a historiographical field that has been developed overseas but also in France since the 1970-1980’s: the field of disability studies (according to the words of F. Collard in his foreword to the book Handicaps et sociétés dans l'histoire : L'estropié, l'aveugle et le paralytique de l'Antiquité aux temps modernes, F. Collard [ed.], L'Harmattan, Paris, 2010, p. 5-8.), which especially concentrated on contemporary times, without however neglecting prior periods. The purpose of such a project is to collect and interpret the remains of the past that open broader perspectives on the understanding of ancient societies, in order to identify both the physical aspects of disability and its social and cultural perceptions. The presence of disability in history may seem invariant, but its perception does not. If one looks at the corpus of sources that allow adressing such a question, one quickly notes that outside of the bone remains that only a specialist in paleopathology can analyze, the historian is confronted with a subjectivity that must be considered in order to study such a subject. And this is where lies the heart of the matter: seizing this subjectivity allows us to highlight the perception of disability and of those being affected by it in a given society. The gaze of the other is the element that determines the existence of an individual in Rome, its ability to be fully a man, especially for a Roman citizen, from his birth to his death. Consequently, the reluctance of the Roman society to consider the violations of the body, and therefore the perception of those who are its victims, appears to be the condition for the inclusion or exclusion of citizens in the society. The importance of the perception and the gaze of others in the definition of a social body fully able to exercise its functions is, however, clearly visible at different scales; for example, relating to the fundamental function in public life given to eloquence and rhetoric. If one refers to great figures such as Cicero, Quintilian and Fronton, gestures, voice and the ability to use it are essential factors to exercise the "craft of citizenship" in Rome as defined by Claude Nicolet (The World of the Citizen in Republican Rome, University of California Press, Berkeley, 1980). This is not without consequences, because "the eye of the beholder" is not, in Rome and in the cities of the Empire, a simple vector of prejudice, but may result in legal definitions such as the "monster", with political, social and religious repercussions. The aim of our thesis is to show how this project, using a wide assessment of literary sources and archaeological, epigraphic, legal documentation, combines both a historical and an anthropological approach to study the perceptions and representations of disabled beings in Rome, and their evolution. The aim is to be able eventually to portray how people physically affected were considered in Rome and in the Roman world, through issues that, for some at least, are still strikingly relevant in our contemporary societies.
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Folie et délits aux XVIe et XVIIe siècles en Espagne ˸ le cas des quatorze tribunaux inquisitoriaux (1537-1700) / Madness and crime in 16th and 17th century Spain ˸ the case of the fourteen inquisitorial tribunals (1537-1700)

Wekko, Stéphanie 13 April 2019 (has links)
Cette thèse porte sur le traitement de la folie à l’Époque Moderne étudiée à la lumière du Droit pénal et inquisitorial. Elle s’attache à analyser la façon dont la folie a été appréciée pour chaque type de délit. Le corpus est constitué de l’ensemble des relations de causes des quatorze tribunaux inquisitoriaux péninsulaires, à savoir Barcelone, Cuenca, Cordoue, Grenade, Llerena, Logroño, Madrid, Murcie, Santiago, Saragosse, Séville, Tolède, Valence et Valladolid, ainsi que de quelques procès et de la correspondance échangée entre le Tribunal de la Suprême et ces tribunaux au cours de la période allant de 1537 à 1700.Ces recherches, menées dans une perspective novatrice et interdisciplinaire qui convoque l’anthropologie, l’histoire du Droit et celle des mentalités, ont vocation à permettre d’étudier les relations complexes que l’Inquisition entretient avec la folie. / This dissertation deals with the treatment of madness in the early Modern period. In the light of criminal and inquisitorial law, it aims at analysing how madness was assessed for each type of crime. The corpus of this dissertation is based on the Relations of causes of the fourteen peninsular inquisitorial tribunals, i.e. Barcelona, Cuenca, Cordoba, Grenada, Llerena, Logroño, Madrid, Murcie, Santiago, Zaragoza, Seville, Toledo, Valencia and Valladolid, as well as on some lawsuits and the correspondence exchanged between the Tribunal of the Suprema and these tribunals from 1537 to 1700.This research, carried out in an innovative and interdisciplinary perspective which used anthropology, the history of Law and the history of mentalities, has allowed me to study the complex relations between Inquisition and madness.
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Fermer les mines en construisant l'Europe. Une histoire sociale de l'intégration européenne

Verschueren, Nicolas 21 December 2010 (has links)
Cette recherche a pour ambition de contribuer aux études sur l’histoire sociale de la construction européenne. En prenant pour point d’appui le cas de l’industrie charbonnière, il a été possible de mettre en évidence une tentative de préservation et de prolongement des politiques sociales d’après-guerre à l’intérieur de la Communauté. Les débats sur le logement ouvrier, les discussions paritaires et la tentative d’instauration d’un statut européen du mineur reflètent cette continuité entre les niveaux nationaux et européens. L’échec de politiques sociales d’envergure sonnait le glas d’un élan initié par quelques syndicalistes et militants européens pour un approfondissement de l’Europe sociale dont l’expression commençait à prendre consistance. La crise charbonnière de 1958 allait transformer les politiques de la Haute Autorité où la réponse aux crises régionales prenait une place majeure. En ce sens, la reconversion du Borinage était le premier test social d’envergure pour le maintien du consensus politique d’après-guerre. Malgré les mesures nationales et européennes pour la relance économique du bassin borain, aucune industrie n’est parvenue à remplacer les fosses tant du point de vue économique qu’identitaire. Les conflits sociaux apparus dans les années 1970 ont alors mis en lumière les transformations sociales et culturelles du Borinage en reconversion.
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Des dommages et des hommes : les économies du malheur dans les Alpes (XVIIIe-XIXe siècles)

Krautberger, Nicolas 19 November 2012 (has links) (PDF)
Cette enquête vise à proposer une issue à un problème simple : l'histoire des rapports entre nature et société dans les Alpes au XVIIIe et au XIXe siècles ne peut se faire qu'au prix d'une intense réflexion sur les instruments d'objectivation de ces rapports, c'est-à-dire au prix d'une remise en question de ce qui est naturel pour l'enquête historique (Livre 1). En repoussant les schèmes de pensée qui accueillent si aisément au sein de l'analyse, la nature naturelle du naturaliste du siècle des Lumières, il s'agira de se rendre capable de prendre en considération le type de relation que l'immense majorité des individus a toujours entretenu avec certains non-humains jusqu'à une époque très récente : ce qu'on doit appeler la nature-propriété. Sous l'Ancien Régime, la nature était toujours et avant tout quelque chose que quelqu'un possédait juridiquement avant d'être quelque chose qu'une infime minorité regardait, contemplait ou observait. Cette chose constituait l'individu propriétaire : elle le renforçait, augmentait sa puissance d'agir, l'enrichissait face aux autres ; ce qu'on peut désigner par la " nature-richesse(+) " qui servit à l'État pour le calcul des capacités contributives de ces propriétaires contribuables sur lesquels reposaient la stabilité du collectif politique et la richesse nationale (Livre 2). Dans certaines situations particulières, appelées " accidents " par les acteurs, cette nature a aussi pu apparaître comme une nature-perte : lorsque ces propriétaires contribuables perdaient tout ou partie de leur nature-propriété. Cette perte les affaiblissait, diminuait leur puissance d'agir, les appauvrissait face aux autres ; ce qu'on peut désigner par la " nature-richesse(-) " qui conduisit le collectif politique, auquel appartenaient ces individus diminués face aux autres, à instituer des procédures permettant de réévaluer puis de compenser les variations, passagères ou définitives, de leur capacité contributive individuelle (Livre 3). Ainsi, au lieu de se servir des discontinuités naturelles pour penser les discontinuités sociales, les sujets dauphinois, puis, plus tard, les citoyens isérois, utilisèrent les catégories élémentaires de la vie sociale, en l'occurrence l'impôt et la propriété, pour penser leurs rapports à certains non-humains comme la terre, la forêt, l'orage, la grêle, l'eau, le bétail, les fruits, l'herbe et les montagnes. Or, cette perspective d'analyse n'apparaît renversée que pour l'enquêteur qui a déjà la tête à l'envers ; la possibilité d'écrire cette histoire sans renverser personne est précisément l'enjeu d'une refonte de la perspective d'analyse classique de l'histoire environnementale. Ce travail rend donc compte des raisons pour lesquelles il ne faut plus étudier les " inter-relations entre nature et culture ", et des efforts à fournir pour parvenir à " écrire la nature " : en se donnant les moyens réflexifs de décrire des systèmes de relations complexes, largement produits au sein du champ bureaucratique de l'État moderne, pour établir des grilles d'équivalence naturelles entre les individus, selon un critère social naturalisant : la richesse. Une telle approche permet alors de comprendre comment la nature a pu rendre pauvre et comment se sont co-construits les processus de naturalisation de la pauvreté et d'objectivation de la nature (Livre 4).
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Les pratiques de sociabilité des copropriétaires fonciers de Floresta et de Tacaratu : deux villes de l'arrière-pays du Pernambouc (1840-1880)

Burlamaqui proa, Maria do bom parto 14 December 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse repose sur l'analyse de la trajectoire sociale de cent cinquante-quatre propriétaires fonciers de Floresta et Tacaratú, deux villes moyennes de la région du Médio São Francisco1, l'arrière-pays du Pernambouc. La recherche de documents judiciaires et notariaux permet de situer les caractéristiques de la formation sociale de cette catégorie de propriétaires, dans la période de l'exécution de la Loi de Terres de 1850, moment où le gouvernement impérial du Brésil cherchait à concrétiser des transformations économiques et sociales importantes, telles que les ventes de terres publiques à des particuliers.Pour ce faire, nous nous proposons d'analyser le régime de copropriété qui caractérisait nombre de biens de propriétaires fonciers. L'étude comparative des sources a permis de mettre en évidence des caractéristiques sociales, politiques, culturelles et économiques de ces membres des familles traditionnelles de la région. À partir d'une approche d'histoire sérielle et prosopographique, nous avons constitué les réseaux de sociabilité développés par ce groupe élitaire, tel que le réseau matrimonial, le réseau patrimonial et le réseau politique bureaucratique.Nous avons constaté que ces familles de copropriétaires fonciers ont participé de la construction de cet espace de l'arrière-pays, comme catégorie socialement dominante et tant que de membres de la bureaucratie administrative locale.
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La référence à l'Esprit Saint de la réforme grégorienne au XIVe siècle : histoire sociale de la troisième personne de la Trinité. / Refering to the Holy Spirit, from the gregorian reform to the fourteenth century : a social history of the Trinity’s third person

Fontbonne, Alexis 11 April 2016 (has links)
L'Esprit Saint entre dans le champ de la réflexion théologique à la fin du XIe siècle. L'explicitation de son mode de procession fait débat : de Pierre Lombard, qui identifie l'Esprit et la charité humaine aux théologiens scolastiques qui réduisent la spiration à un mouvement ineffable interne à la Trinité. Les réformateurs grégoriens emploient la référence à l'Esprit pour affirmer l'autonomie de l’Église à l'égard du monde comme une théonomie. Chez Urbain II, cette conception se traduit par le soutien apporté aux mouvements apostoliques comme œuvres de l'Esprit. Les mouvements apostoliques décrivent alors l'histoire comme un progrès dans la réforme de l’Église accompli par des hommes spirituels. Cette conception se révèle cependant incompatible avec la bureaucratisation de l'appareil ecclésiastique qui conçoit l'homme spirituel comme un conseiller détaché du monde et non un modèle pour la hiérarchie épiscopale. Certains envisagent alors les laïcs comme de possibles réformateurs mais la proposition qui s'impose est que l'aumône est la seule manière pour les laïcs d'être inspirés par l'Esprit. Ainsi apparaissent des organes laïcs d'assistance placés sous la titulature du Saint-Esprit. Cette appropriation laïque fonde le modèle d'une « notabilité apostolique » et la laïcisation progressive des œuvres de charité. Cette référence laïque décline au XIVe siècle, en lien avec un processus de confiscation de l'Esprit par une Église centralisée : l'Esprit est intégrée au fonctionnement bureaucratique de l'institution. Ce mouvement, qui se retrouve dans le champ scolastique, permet de comprendre les références dissidentes à l'Esprit comme autant de résistances à cette confiscation. / Social history can be linked to theology and ecclesiology by studying how the rules of speech induce social regularities. The Holy Spirit becomes a subject of theological reflection in the end of the eleventh century. There is a debate around the explanation of its procession: from Pierre Lombas, who identifies the Spirit to human charity, to the scholastic theologians for whom spiration is only an unspeakable process within the trinity itself. Gregorian reformers use the reference to the Spirit to explain the Church’s autonomy as a theonomy. For Urban II, this notion allows the support to apostolic movements as works of the Spirit. Those movements then describe history as a progress in the Church’s reform, carried out by spiritual men. However, this notion reveals itself conflicting with the bureaucratization of the ecclesiastic apparel which sees the spiritual man as a counsellor detached from the world and not as a model for episcopal hierarchy.Laymen are then considered by some as possible reformers but the most shared view is that alms are the only way for laymen to be inspired by the Spirit. That’s how lay charities are born and named after the Holy Spirit. This appropriation by the laymen forms the basis of an “apostolic notability” and the progressive secularization of charities. In the fourteenth century, this secular reference declines in relation with a process in which a centralized Church seizes the Spirit and integrates it to the bureaucratic organization of the institution. This movement, which can also be found in the scholastic field, offers a new understanding of dissident references to the Spirit as ways of resisting this seizing.
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Une cour à l'épreuve de la conquête : la société curiale et Naples, capitale d'Alphonse le Magnanime (1416-1458) / A court in a Time of Conquest : Court Society and Naples, capital city of King Alphonso the Magnanimous (1416-1458)

Chilà, Roxane 29 November 2014 (has links)
Ma thèse porte sur l'entourage institutionnel d'Alphonse le Magnanime en Italie méridionale, suite à la conquête de Naples par ce roi d'Aragon en 1442. Il s'agit de proposer une étude approfondie d'un groupe social et de l'institution curiale. L'hôtel royal a fait l'objet d'ordonnances en Aragon en 1344 sous le règne de Pierre IV. Mais l'arrivée sur le trône aragonais des Trastamare en 1412, avec l'élection de Ferdinand Ier, le père d'Alphonse le Magnanime, puis la conquête par ce dernier du Regno, pose la question des transformations de cette institution. La principale est l'interruption de la tradition des ordonnances, qui prive l'historien de sources normatives pour l'étude de cette période de bouleversements. La cour est restée jusqu'à présent un point aveugle de l'historiographie de la dynastie et de cet État impérial et composite qu'est la couronne d'Aragon au XVe siècle, alors qu'elle en est le rouage administratif essentiel.Les officiers appartenant à la société curiale sont présentés comme un ensemble cohérent du point de vue national et sociologique par les chroniques napolitaines. De plus, l'historiographie extrêmement fragmentée des Aragonais de Naples reproduit les puissants clivages régionaux contemporains entre les entités qui composaient la couronne d'Aragon au XVe siècle. En conséquence, l'entourage d'origine ibérique des rois de Naples n'a fait l'objet que de quelques travaux partiels, adoptant un filtre régional. Au-delà de la cour, il importe aussi de saisir ce groupe dans le contexte de migration massive depuis le royaume d'Aragon vers le le royaume de Naples. Nombreux sont les migrants qui appartiennent aux élites administratives ou marchandes ; ils ont des liens forts avec l'institution domestique, comme le révèle l'étude des réseaux sociaux dans lesquels ils sont insérés. Mais d'autres individus, d'origine sociale plus modeste, affluent également à Naples à partir de la conquête du Magnanime.L'arrivée à Naples et l'installation en ville des officiers curiaux et de ceux qui arrivent dans le sillage du roi et de ses armées pose la question de leur insertion en ville et dans la société politique de la capitale italienne. La migration au service du prince est-elle constitutive d'une quelconque solidarité ou identité ? Selon quelles modalités ces élites migrantes tissent-elles des relations avec les Napolitains ? On constate que le roi incarne une figure médiatrice indispensable au dialogue entre les différentes composantes politiques et sociale de la capitale, tandis que les Catalans accèdent difficilement à la citoyenneté. Ils sont regroupés dans les quartiers bas de la ville, en dehors des circonscriptions administratives disposant d'une représentation politique.L'enquête mobilise des sources diverses : documentation normative inédite, chroniques, production des humanistes stipendiés par le Magnanime, correspondances d'ambassadeurs et registres de la chancellerie conservés à l'Archivo de la Corona de Aragón à Barcelone. La démarche fondamentale de ce travail réside dans le repérage des individus concernés, selon les principes éprouvés de la prosopographie. L'analyse diachronique des données obtenues permet d'apporter des éléments significatifs à l'histoire du premier roi aragonais de Naples, et au règne contesté de son successeur Ferrante. Cette étude sociale et institutionnelle révise en profondeur les approches locales marquant habituellement l'historiographie de la couronne d'Aragon et de Naples, en révélant les usages politiques et militaires de la société curiale, combien la culture politique aragonaise influe sur la pratique du nouveau roi et le tournant démographique et économique que cette période a représenté pour la capitale méridionale. / This PhD dissertation focuses on institutional and social aspects of a 15th century court, the court of Alfonso the Magnanimous, king of Aragon and Naples, between 1416 and 1458. The household of Aragon's kings regulated by court ordinances, the last ones being promulgated in 1344. Since this date, a change of dynasty and the conquest of the Kingdom of Naples has deeply affected the institutional structure of the court and the government's practices chosen by King Alfonso. Moreover, there are no longer court ordinances, and consequently, its structure has been neglected by historical research. In order to fill this gap, this dissertation studies the royal household using documentation issued by the royal chancellery, which provides useful data, showing how the Aragonese household is also the beating heart of the royal administration. As Pietro Corrao described it, the Aragonese household is an efficient “household system of government”.After the conquest of southern Italy, their Italians contemporaries consider the royal officers who came with king Alphonso as a hole (they call them “the Catalans”), but an in-depth study shows that they come from different regions and social background. Their massive arrival in Naples after many years of war for the kingdom caused tensions and xenophobia among the Italians. The royal officers settled down in the harbour neighbourhood, under the royal jurisdiction, whereas the Neapolitan nobility and people lives in the upper city, under the city's jurisdiction. This social and political gap leave its mark upon the failed process of urban integration of the newcomers. However, Alfonso uses his capital city as his favourite stage in order to show himself as an up to date Renaissance king, and display many ceremonial events. His antiquity-inspired triumph is the most famous example of this practice.Career analysis applied to Aragonese officials underlines how they had poor futures prospects in the household hierarchy, but also real opportunities to obtain financial reward and above all a very protective legal status. Indeed every member of Alfonso's household enjoys the legal privilege of being under the seneschal's jurisdiction only. The king may choose to additionally grand this privilege to anyone, through the titles of “counsellors” and “familiars”, the later title being lesser than the first.Since the destruction of the medieval archives in Naples during World War II, many of the sources of this work are from Spanish archives that hold Aragonese royal documents, mainly in Barcelona and Valencia. The ancient humanistic historiography about king Alfonso and letters from diplomatic envoys sent in Naples also provided many information, that have been analysed using prosopographical methods. This data supplies many new facts and allows social analysis, which both contribute to deepen our understanding of the history of the Crown of Aragon and the Kingdom of Naples.
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Vivre ensemble : conflit et cohabitation à Ceuta et Melilla / Live together : conflict and coexistence in Ceuta and Melilla

Fernández García, Alicia 27 September 2016 (has links)
Cette thèse s’intéresse à l’histoire sociale de Ceuta et de Melilla par le biais des relations interculturelles, notamment entre les deux communautés majoritaires, celle d’origine péninsulaire et de tradition catholique, et celle d’origine marocaine et de confession musulmane. Il s’agira donc d’aborder l’étude de cette histoire sociale par le bais de trois approches : 1) une approche sociohistorique des relations interculturelles ; 2) une approche sociopolitique où la composante démographique, l’identité et le nationalisme seront les axes fédérateurs ; et 3) une approche sociolinguistique consacrée au rôle des stéréotypes dans la construction identitaire, de même qu’aux pratiques et représentations interculturelles d’abord puis linguistiques ensuite chez les élèves des villes. Cette thèse se fonde ainsi sur une problématique centrale formulée dans les termes suivants : comment les relations interculturelles à Ceuta et Melilla se sont-elles construites au long de l’histoire et comment se forgent-elles, dans l’actualité, au niveau social, politique et linguistique ? / The objective of this thesis is the study of the social history of Ceuta and Melilla, by means of the analysis of intercultural relationships. Overall, two mainstream communities will be analysed: a Spanish heritage community, mainly Catholic and a Moroccan heritage community of Muslin religion. Three approaches have been taken in order to study this social history: 1) a sociohistorical approach of the intercultural relationships between the two communities; 2) a socio-political approach to analyse identity, demographic data and nationalism; 3) a sociolinguistic approach for the analysis of stereotypes and the construction of identity, as well as linguistic and intercultural representations. Our research question is the following: how intercultural relationships in Ceuta and Melilla are constructed not only diachronically (historically) but also synchronically (today), at social, politic and linguistic levels?
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De l'égalité à la pauvreté :les reconfigurations de l'assistance et les transformations de l'Etat social Belge (1925-2015)

Zamora Vargas, Daniel 15 October 2015 (has links)
L'expansion des politiques de lutte contre la pauvreté depuis la fin des années 1970 a profondément transformé la configuration de notre système de protection sociale. Alors que l'ambition de l'après guerre était d'universaliser la sécurité sociale et de voire disparaitre, petit à petit, l'assistance, les politiques menées depuis les 30 dernières années ont dualisé la protection sociale entre un secteur assuranciel et un secteur assistanciel. Cette forte dualisation aura contribué à renforcer les inégalités à accroitre la pauvreté que ces politiques étaient censées combattre. Pour comprendre cette transformation nous allons étudier l'évolutions des politiques d'assistance sociale depuis 1925 ainsi que ses rapports avec le système de sécurité sociale. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l’architecture française (1634-1654) / Louis Le Vau and the New Ambitions of French Architecture (1634-1654)

Cojannot, Alexandre 10 December 2011 (has links)
Par le rôle qu’il a joué dans l’architecture privée en Île-de-France et dans l’architecture royale française, Louis Le Vau (1612-1670) est une figure difficilement contournable du siècle de Louis XIV et de nombreux travaux ont déjà abordé l’étude de sa vie et de son œuvre. Aucune entreprise monographique n’a toutefois été menée à bien à son sujet et des pans entiers de son activité demeurent aujourd’hui encore obscurs. La présente thèse constitue le premier volet d’une étude totale, dans laquelle les fruits de l’érudition et de l’analyse historique et artistique sont répartis suivant une trame chronologique resserrée. Elle couvre les vingt premières années de l’activité de Le Vau, depuis sa première œuvre connue, l’hôtel Bautru en 1634, jusqu’au début de son emploi à titre permanent au service du roi, en 1654. À travers l’étude successive de ses débuts professionnels jusqu’en 1639 (partie I), de son activité sur l’île Saint-Louis (partie II) et des progrès de sa carrière à la ville et à la cour (partie III), le propos est d’éclairer non seulement le portrait du jeune architecte, mais aussi le tableau des ambitions artistiques, sociales et politiques qui animent l’architecture française au milieu du XVIIe siècle. / Louis Le Vau (1612-1670) is one of the most famous artists of Seventeenth-Century France. His reputation is due both to his various town houses in Paris (hôtel Lambert for instance) and in Ile-de-France, and to his part of Premier Architecte of the king Louis XIV, especially on the building sites of the Louvre and Versailles. An amount of publications have dealt with his life and with his architectural works. Still, many major aspects of his career remain rather obscure. This PhD aims at considering Louis Le Vau as a whole, at unifying erudition and critical analysis within a close chronological frame. The twenty first years of Le Vau’s career are here considered, begining with his first work known today, the hôtel Bautru in 1634, and ending with Le Vau starting his permanent service of the king in 1654. Through the study of his youth and of his professional beginnings till 1639 (Part I), through the analysis of his builder’s activity on the Ile Saint-Louis (part II) and lastly, of his conquest of the whole town of Paris and of the Court society, the focus of this PhD is not only on the architectural identity of the young Le Vau, but on the links one can establish between his works and the artistical, social and political ambitions in France in the middle of the seventeenth century.

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