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Identités subies, identités intégrées : les Grecs dans les sociétés européennes du nord-ouest (Angleterre, Etats bourguignons, France et leurs marges) : début XVè - fin XVIè siècles / Suffered Identities, Embedded Identities : the Greeks in North-western European Societies (England, Burgundian States, France) : early fifteenth - End sixteenth centuriesCouderc, Mathieu 30 June 2018 (has links)
Ce travail de thèse entend prendre en compte l'analyse d'un groupe humain évoluant dans un cadre géographique trop longtemps délaissé par l'historiographie et pour une période chronologique élargie par rapport à la tradition consacrée. Les Grecs, qui quittent leurs cadres de vie originels sous l'effet de causes variées (exils suite à la conquête ottomane intérêts économiques, humanistes ou religieux) entre le début du XVe siècle et la fin du XVI" siècle, se dirigent e majorité vers la Péninsule italienne. Certains n'y effectuent qu'un passage quand d'autres décident de s'implante durablement. Or, la chaîne montagneuse des Alpes a semble-t-il fait office de barrière infranchissable pour les Grecs aux yeux de nombre d'historiens. Or, les Grecs se déplacent hors d'Italie, quoiqu'en nombre très restreint : comme en Italie certains ne restent pas et d'autres s'installent. Leur étude révèle des logiques et des comportements originaux par rapport à ce qu'on observe plus au sud (comme l'organisation grecque en milieu urbain). La reprise de toute la documentation disponible mène à l'étude de trois axes majeurs : la construction d'une prosopographie grecque au nord des Alpes l'analyse des comportements sociaux des Grecs entre eux et avec les locaux ; une analyse fine des textes occidentaux que cherchent à comprendre, expliquer et verbaliser l'apparition de populations largement mal connues, souvent fantasmée et fréquemment décrites en des termes qui diffèrent de la vision personnelle que les Grecs peuvent avoir d'eux-mêmes. Toute l'analyse mène donc à une nouvelle approche de la fabrique des identités grecques. / The aim of this work is about studying mechanisms of identities' creation. Indeed, The Greeks are people who were leaded to leave Greece because of political (the rise of the Turks), economics (some are merchant) or religious reasons (some became Catholics since the council of Florence in 1439). For these reasons, the Greeks came first to Italy. Few of them decided to follow their path to Northern Europe, towards England, Burgundian States and France. Of course, they were only a handful of them, but we tried to understand who were they and what was their purpose. First we determined what were their number their qualities, their activities and their intentions. Secondly, we tried to evaluate the Greeks as strangers or as members diasporic groups like the historiography traditionally qualify the m. We brought to light that the Greeks couldn't be understood as rigid societies which were never changing: sometimes they were received as strangers and excluded from western societies sometimes not. A Greek could change during his life : he could be a poor and foreigner migrant during a certain period an then become a rich merchant integrated to a western society few years later. The third part of our work was to understand t meaning of the word 'Greek' which is often applied in documents: did the word 'Greek' get the same meaning in England in France, during the early fifteenth century or the end of the sixteenth century? Of course, not. We explained the documentation built a stereotypical speech about the Greeks, about what they were supposed to be, to eat, to wear, to spear or to pray . This is the Greek Identities' Laboratory.
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Stefan Zweig, médiateur culturel dans les relations littéraires franco‐allemandes et franco‐autrichiennes / Stefan Zweig, cultural mediator in the French-German and French-Austrian literary relationshipsRajaoson, Bakovelo 04 October 2010 (has links)
Ce travail, consacré au rôle de médiateur culturel de l'écrivain autrichien Stefan Zweig (1881-1942), s'appuie sur la théorie des «transferts culturels». Ses identités multiples l'ont conduit à se mettre au service des personnalités littéraires d'expression française particulièrement Emile Verhaeren (1855-1916) et Romain Rolland (1866-1944). Pour mener à bien cette mission il a mis en place une stratégie littéraire constituée de réseaux. Une sorte de dynamique zweiguienne s'est créée qui englobe les correspondances, les traductions, les préfaces, les conférences, favorisant ainsi un dialogue franco-allemand voire un forum culturel européen. Sa conception de la politique et du judaïsme reste toutefois ambivalente et invite à divers questionnements essentiellement sur la montée du nazisme. / This monograph is focused on the role as cultural mediator of the Jewish Austrian writer Stefan Zweig (1881-1942) and takes an approach based on the "cultural transfers" theory. His varied identities led him to assume a mediating position among the French literary intellectuals essentially Emile Verhaeren (1855-1916) and Romain Rolland (1866-1944). In order to succeed in this mission as mediator, he created a successful literary network strategy. A Zweig's dynamic took place including correspondences, translations, prefaces, conferences and promoting in this way an intensive French-German dialog or rather a European cultural forum. His relationship to politics and Jewish movements is ambivalent and questionable essentially during the Nazism period.
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Le Wolaita dans la nation éthiopienne : dynamiques de scolarisation et intégration nationale (1941-1991) / Wolaita in the Ethiopian nation : dynamics of schooling and national integration (1941-1991)Guidi, Pierre 01 December 2014 (has links)
À la fin du XIXe siècle, le royaume éthiopien a étendu ses frontières vers l'est, l'ouest et le sud. Ce processus a renforcé l'hétérogénéité du royaume. Le Wolaita a été conquis en 1894. À partir de 1941, l'accélération de la centralisation par l'empereur Haylä Sellasé s'est accompagnée d'une volonté d'homogénéisation culturelle. Le système scolaire national était l'instrument emblématique de cette politique ; il devait diffuser la langue amharique et les valeurs du nord chrétien orthodoxe. Les premières personnes du Wolaita entrées à l'école, dans les années 1940, ont été les enfants des colons venus du nord et des Wolaita assimilés au nouveau pouvoir. Dans les années 1960, les jeunes des campagnes marginalisées récemment converties au protestantisme ont investi l'école, bien décidés à se faire une place dans la nation grâce à l'éducation. Mais leur volonté d'être à la fois éthiopiens et protestants se heurtait à l'idéologie officielle. Le régime du Därg (1974-1991) a élargi les critères d'appartenance à la nation en cherchant à fonder un nationalisme séculier exempt de discriminations culturelles et religieuses, tout en œuvrant à étendre l'éducation à l'ensemble de la population. Ceci a entraîné l'adhésion active des Wolaita éduqués. En dépit de la désaffection massive à l'égard du régime, à la fin des années 1980, due aux désastres économiques et à la violence politique, le Wolaita était résolument devenu éthiopien. Cinquante ans d'histoire des dynamiques scolaires montrent comment les acteurs locaux ont créé, dans la convergence et la négociation des identités wolaita et éthiopienne, de nouvelles formes d'appartenance à la communauté politique nationale. / At the end of the nineteenth century, Ethiopia expanded its borders to the east, west and south. This process increased the heterogeneity of the kingdom. Wolaita was conquered in 1894. From 1941, Emperor Hayla Sellasé's commitment to centralization came with the objective of cultural homogenization. The national school system was the focus of this policy; it had to spread Amharic language and the values of the Orthodox Christian north. In the 1940s, the first to enter school in Wolaita were the children of northern settlers and Wolaita incorporated to the new polity. In the 1960s, young people from rural areas, recently converted to Protestantism, entered school, determined to take their place in the nation through education. But their willingness to be both Ethiopian and Protestants clashed with official ideology. The Darg's regime (1974-1991) broadened the criteria for national belonging seeking to establish a secular nationalism divorced from cultural and religious discriminations, while working to extend education to the entire population. This has entailed the active support of educated Wolaita. Despite the massive disaffection with the regime in the late 1980s, due to economic disasters and political violence, Wolaita definitely became Ethiopian. Fifty years of dynamics of schooling reveals how local actors, negotiating with Ethiopian and Wolaita identities, created new forms of belonging to the national political community.
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Autour des surpartitions et des identités de type Rogers-RamanujanMallet, Olivier 28 November 2008 (has links) (PDF)
Une partition d'un entier positif est une façon d'écrire ce nombre comme une somme d'entiers strictement positifs où l'ordre des termes ne compte pas. Plusieurs généralisations des partitions ont été étudiées, parmi lesquelles les surpartitions, qui sont des partitions où l'on peut surligner la dernière occurrence d'un nombre, les paires de surpartitions ou encore les partitions n-colorées, qui sont liées à un modèle de physique statistique. Dans cette thèse, on généralise aux paires de surpartitions les identités d'Andrews-Gordon, qui sont une extension d'un résultat classique de la théorie des partitions : les identités de Rogers-Ramanujan. Pour cela, on définit deux classes de séries hypergéométriques basiques et on montre que ce sont les séries génératrices des paires de surpartitions vérifiant différents types de conditions (multiplicités, rangs successifs, dissection de Durfee) et de certains chemins du plan. On montre également que pour certaines valeurs des paramètres, ces séries peuvent s'écrire comme des produits infinis, ce qui conduit à plusieurs identités de type Rogers-Ramanujan. La démonstration utilise diverses méthodes combinatoires et analytiques. On définit enfin une généralisation des partitions n-colorées, les surpartitions n-colorées, et on les utilise pour interpréter combinatoirement certaines séries multiples et démontrer d'autres identités de type Rogers-Ramanujan.
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L'esprit du jeu dans les sociétés postmodernes : Anomies et socialités : Bovarysme, mémoire et aventureFouillet, Aurélien 11 December 2012 (has links) (PDF)
Les jeux vidéos, les comics américains, les séminaires ludiques de créativité, leszombie walks, ou encore les phénomènes d'effervescences prennent de plus en plus deplace dans les sociétés contemporaines. Ce travail de recherche s'interroge sur cettedimension ludique de l'existence qui façonne de nouvelles manières d'être-ensemble.Si ce travail s'apparente à la sociologie du jeu, il n'envisage pas le jeu comme undomaine spécifique, comme une sphère particulière de la vie sociale. Notre réflexions'attache à replacer le jeu comme forme de socialisation. Un peu à la manière deHuizinga qui voyait le jeu comme ce qui fait culture, nous envisageons ici le ludiquecomme ce qui fait société.Trois expressions de cette forme ludique de socialisation sont abordées dans cetravail de recherche : 1. Le bovarysme, tout d'abord, qui interpelle les modalités deconstruction de l'identité, ainsi que les rapports entre réalité et irréalité. Le bovarysme,expression contemporaine de l'enromancement médiéval, suggère que l'être-ensemblerepose sur un certain type de fiction. 2. Les itinéraires mnémoniques, ensuite, quidécoulent des fictions bovaryques et qui manifestent la mutation de notre rapport àl'espace et au territoire communautaire. Les lieux communs, territoires de la mémoirecollective, ne s'expriment plus simplement dans un rapport au souvenir, mais aussi dansun cheminement, un voyage, des itinéraires. L'être-ensemble se territorialise dansl'usage de la métaphore que se proposent de faire les sociétés contemporaines. 3.L'esprit d'aventure, enfin, expression de l'amour du risque qui lutte contre l'ennui. Si lafiction identitaire et les itinéraires mnémoniques nous proposent de nouveaux voyagescommunautaires, l'esprit d'aventure et d'exploration se trouve certainement à leurorigine. L'ennui provoqué par un certain désenchantement du monde trouve icil'expression de sa vivante part maudite.Au travers de l'étude de ces trois dimensions des comportements ludiquescontemporains, le jeu apparaît comme expression ambivalente des anomiescontemporaines. Anomie destructrice de la société moderne, d'un côté, anomie créatricedes sociétés en gestation, de l'autre.
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Langue, identité et oralité dans la poésie du québec (1970-2010). Des nuits de la poésie au slam : parcours d'un engagement pour une culture québécoise.Fraisse, Paul 25 November 2013 (has links) (PDF)
La place de l'oralité dans le patrimoine québécois et la particularité du lien qui unit expression poétique et revendication politique dans le Québec contemporain constituent les questions essentielles qui sous-tendent ce travail. Les Nuits de la poésie offrent un remarquable observatoire de la place, des spécificités et des évolutions de la poésie vivante au Québec au cours des quarante dernières années. La première édition en 1970 s'est affirmée comme l'acte de naissance d'une authentique tradition établissant un lien étroit entre oralité, expression poétique et affirmation politique et nationale.La première partie de cette thèse présente et analyse les conditions d'émergence de cet événement fondateur à partir de l'étude du contexte historique, politique et linguistique qui a vu la naissance d'une culture spécifiquement québécoise. La deuxième partie est consacrée à l'étude de la Nuit de la poésie 1970. Elle s'attache aux questions théoriques liées à l'analyse du document filmique, seul témoin de cette édition et support concret sur lequel s'appuie cette étude. Elle met également l'accent sur les questions formelles liées à l'inscription de l'oralité sur un support mécanique ou écrit. La troisième partie étudie la réitération de l'événement. Elle observe ensuite la continuité et les évolutions thématiques et esthétiques qu'a connues la poésie québécoise de 1980 à 2010 et jusqu'aux manifestations plus contemporaines et mondialisées que constituent les scènes de slam.Au gré des éditions de La Nuit de la poésie et des manifestations qui la prolongent, se dessine le visage d'un pays qui s'est particulièrement affirmé à travers la prise de parole poétique. Les années 1970 sont bien celles de la revendication et de l'illustration du fait littéraire et poétique québécois. Les années 1980 ont consacré l'avènement des voix féminines et le début d'une diversification des esthétiques poétiques alors que la décennie 1990 a vu l'émergence d'une identité plus métissée, plus ouverte au monde et faisant place à la parole des cultures migrantes. La non-réitération de l'événement en 2000 est moins le signe d'un essoufflement que la conséquence de l'essor du genre poétique au Québec et de sa diffusion sur une plus vaste échelle et face à des publics élargis. Quant à l'édition de 2010, elle se présente comme un hommage à cette pratique publique de la poésie et illustre son extrême vitalité et son importance dans la société québécoise.
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Les traducteurs dans les collections littéraires en France (1821-1852): Identités réelles et discursivesGhadie, Heba Alah 26 November 2013 (has links)
Cette thèse s’intéresse au phénomène des collections de traductions dans la France du XIXe siècle, particulièrement entre les années 1821 et 1852, dans le but de dévoiler les identités réelles et les identités discursives des traducteurs qui y ont collaboré. Elle tire sa légitimité du peu de travaux effectués jusqu’à ce jour sur les collections de traductions, notamment dans le champ des études littéraires. Nous distinguons deux ensembles, celui de la traduction à partir des langues anciennes (grec et latin) et celui de la traduction à partir des langues modernes (anglais, allemand, italien et espagnol), et décrivons en détail l’architecture globale de cinq entreprises collectives, à savoir : la Bibliothèque Panckoucke, la Collection Nisard, Les Poèmes grecs d’E. Falconnet, la Collection Ladvocat et le Théâtre européen.
Grâce à l’information recueillie sur les pages titres et dans les tables de matières, nous avons établi une liste première de 182 traducteurs qui ont signé des traductions en sein de ces entreprises prestigieuses. En adoptant la perspective « prosopographique », nous avons mené notre enquête sur l’identité réelle de ces traducteurs dans des dictionnaires de l’époque (la Biographie générale du Dr. Hoefer, le Dictionnaire des contemporains de Gustave Vapereau et le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse), avec le but de déterminer les horizons dont ils proviennent, leurs domaines d’intérêt, leurs groupes d’âge, leurs implication dans la société littéraire de l’époque, etc. En outre, ces collections nous ont servi de bases de données pour établir une liste de 169 préfaces de traducteurs dont la lecture sérielle, en ayant recours au concept de « scénographie », propre à l’analyse du discours, permet de dégager la personnalité discursive des signataires, de voir de quelle façon ils se présentent au public, et de vérifier jusqu’à quel point leurs identités réelles imprègnent leurs identités discursives. Nous proposons aussi dans cette thèse un essai de poétique et de typologie des préfaces des traducteurs dans les collections de traduction.
Notre étude s’articule autour de quatre grandes questions auxquelles nous avons tenté de répondre essentiellement à partir des discours préliminaires des traducteurs : qu’est-ce qu’on traduit? pourquoi traduit-on? comment dit-on avoir traduit? et, finalement, qui traduit? Trois grandes figures de traducteurs s’y trouvent enfin définies : « l’érudit », « le littérateur » et « le lettré ». Les résultats de l’enquête sur les identités réelles des traducteurs ont été recueillis sous la forme de courtes notices bio-bibliographiques et exposés dans un dictionnaire à la fin de la thèse.
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(Re)significações da mulher política na mídia : memória, corpo, territorialidade /Lima, Fernanda Fernandes Pimenta de Almeida. January 2011 (has links)
Orientador: Maria do Rosário de Fátima Valencise Gregolin / Banca: Vanice Maria Oliveira Sargentini / Banca: Carlos Piovezani / Banca: Mariangela de Lello Vicino / Banca: Francisco Paulo da Silva / Resumo: Com o objetivo de refletir sobre o que impinge os discursos e os acompanha na dinâmica (re)significação midiática da mulher, esta tese tem como objeto de investigação discursos sobre mulheres políticas, enquanto acontecimentos históricos e midiáticos. Nesse sentido, esta pesquisa, organizada em quatro capítulos, sustenta-se em três eixos de discussões sobre a produção de subjetividades - a memória, o corpo, a territorialidade -, que são constitutivos dos discursos que situam a mulher na história e produzem sua espetacularização na política. Com base nos postulados da Análise do Discurso francesa e, principalmente, sob a ótica dos estudos de Michel Foucault, procuramos investigar como a mídia produz, em diferentes práticas discursivas, um dispositivo de poder que reserva à identidade da mulher política lugares vigiados, presos à esfera da vida privada em sua intersecção com a vida pública. A partir de discussões sobre as identidades na modernidade tardia, analisamos a presença das mulheres na cena política, enquanto lugar de memória e, portanto, de enunciabilidade na longa duração da história. Outrossim focalizamos a visibilidade do corpo feminino em sua articulação com a espetacularização nos discursos sobre mulheres políticas, discutindo como ele intercala um diálogo com a história nos discursos midiatizados sobre a mulher política, e como estes, enquanto dispositivos de poder, constituem uma existência que justifica uma dissimetria entre os sexos, forjando identidades de gênero. À memória e ao corpo acrescenta-se, em nossas análises, a observação de que a territorialidade e o imaginário sobre o Nordeste brasileiro se estendem e se reproduzem nos enunciados sobre mulheres políticas nordestinas a partir de uma regularidade/dispersão de sentidos que conduzem suas identidades a um lugar de pertencimento... (Resumo completo, clicar acesso eletrônico abaixo) / Résumé: Avec l'objectif de réfléchir sur ce qui renforce les discours et les accompagne dans la dynamique de la (re)définition médiatique de la femme, cette thèse a pour objet de recherche les discours sur les femmes politiques, en tant que faits historiques et médiatiques. Ainsi, cette recherche organisée en quatre chapitres, s'appuie sur trois axes de discussion, concernant la production de subjectivités - la mémoire, le corps, la territorialité -, qui sont constitutifs des discours qui placent la femme dans l'histoire et produisent sa spectacularisation dans la politique. Sur la base des principes de l'analyse française du discours et en particulier du point de vue des études de Michel Foucault, nous étudierons comment les médias produisent, en diverses pratiques discursives, un dispositif de pouvoir qui réserve à l'identité de la femme politique des lieux gardées, attachées à la sphère de la vie privée dans sa rencontre avec la vie publique. A partir de discussions sur les identités dans la modernité tardive, nous analyserons la présence des femmes sur la scène politique en tant que lieu de mémoire et par conséquent d'énonciation dans la longue durée de l'histoire. Nous mettrons également l'accent sur la visibilité du corps féminin dans sa relation avec la spectacularisation dans les discours sur les femmes politiques, en discutant de la façon dont il intercale un dialogue avec l'histoire dans les discours médiatisés sur les femmes politiques, et comment ceux-çi, en tant que dispositifs de pouvoir, constituent une existence qui justifie une asymétrie entre les sexes, forgeant des identités de genre. À la mémoire et au corps s'ajoute, dans nos analyses, l'observation que la territorialité et l'imaginaire sur le Nord-Est brésilien s'étendent et se reproduisent dans les déclarations sur les femmes politiques du Nord-Est à partir d'une... (Résumé complet accès électronique ci - dessous) / Doutor
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L'héritage malgré soi ? Le couple patrimoine/territoire à l'épreuve de la Caraïbe / Facing heritage from a Caribbean perspectivePajard, Anne 24 November 2017 (has links)
Cette thèse explore la complexité de la notion de patrimoine depuis un contexte caribéen, à la fois spécifique et intimement lié aux mouvements du monde depuis le XVIe siècle. Elle s’intéresse à l’entre-deux qui caractérise le patrimoine, entre la dimension héritée -perçue comme un donné inaliénable, malgré soi-, et la dimension construite au présent pour un devenir, manifestée par ce que l’on souhaite transmettre aux générations futures. Le patrimoine se déploie dans la relation singulier-collectif dont il convoque les imaginaires du monde, les connexions entre des espaces et des temporalités diverses. Il peut être perçu comme un baromètre de la capacité des sociétés à s’inscrire dans un ordre communicationnel envisagé comme un acte de partage. La perspective multidirectionnelle proposée confronte des mobilisations historicisées d’un patrimoine outil des pouvoirs, pris dans des convergences politiques, économiques et techniques dans lequel se forge également l’ordre de la connaissance, aux fonctions sociales du patrimoine qui renvoient à une quête de sens, de lien social, de ressources et s’inscrit dans des territorialités complexes. La Caraïbe, territoire polythétique, présente un point de vue inédit pour remettre en question ce couple patrimoine/territoire et les paradigmes problématiques que son institutionnalisation a naturalisé pendant la période de formation des identités nationales européennes, période corrélée à l’émergence de la Modernité. La Traite négrière transatlantique, le système esclavagiste fondé sur la race puis la colonisation constituent une histoire associée à la souffrance, un passé transnational complexe dont la mise en partage est encore problématique, un héritage que personne ne souhaite accepter et qui marque pourtant encore à divers égards les rapports sociaux contemporains. La capacité à performer, à composer avec l’apport de chacun, à transmettre des savoirs-faire s’est déployée dans les sociétés caribéennes avec et contre les systèmes d’oppression, comme une forme de résistance et de survie, une ressource vitale essentielle du point de vue pratique et symbolique. Longtemps rejetés de l’espace normatif du patrimoine, ces héritages incorporent des perceptions peu compatibles avec les définitions et les modalités de traitement figées du patrimoine institutionnel articulées autour des productions matérielles. Le discours poétique et intellectuel caribéen à partir des années 1960-1970 s’est forgé dans une double dynamique, associant la déconstruction critique de l’ordre institué initiée par la première génération, à un imaginaire de l’espace commun inspiré de la volonté de revaloriser les héritages, leur créativité et la capacité d’action des Hommes à réinventer des imaginaires du monde fondés sur la Relation. Ce projet caribéen est ici lu comme la proposition d’une rupture patrimoniale créatrice liée à un territoire en rupture avec la superposition-fusion de l’espace politique, physique et culturel imposé par le prisme de l’imaginaire national. Cette thèse part sur les traces de ces dimensions relationnelles dans lesquelles interviennent des constructions historiques, des trajectoires et territorialités multiples, puis tente de mettre au jour les paradigmes naturalisés, les héritages et les contraintes contemporaines qui participent de cet empêchement patrimonial qui n’est pas sans relation avec des conflits que suscite le traitement du passé dans l’espace public. Le dernier mouvement met ces recherches en perspective de l’observation de dispositifs effectifs : les bibliothèques numériques de la Caraïbe. Il en analyse les modalités de construction, interroge les contextes individuels et collectifs qui les animent et les territorialités multiples qui interviennent dans ces hétérotopies ultimes de la Caraïbe, manifestations effectives de l’utopie caribéenne. / This thesis explores the complexity of the notion of heritage from a Caribbean context, both specific and intimately linked to world movements since the sixteenth century. It examines the in-between that characterizes heritage, between the inherited dimension-perceived as an inalienable given, and the dimension constructed in the present for a becoming, manifested by what one wishes to transmit to the future generations. The heritage unfolds in the singular-collective relationship of which it invokes the imaginary world, the connections between spaces and different temporalities. It can be perceived as a barometer of the capacity of societies to fit into a communication order envisaged as an act of sharing. The proposed multidirectional perspective confronts historicized mobilizations of a patrimony that is a tool of the powers taken up in political, economic and technical convergences, in which the order of knowledge is also forged, to the social functions of heritage which refer to a quest for meaning, social bonding, resources and is part of complex territorialities. The Caribbean, a polythetic territory, presents an unprecedented point of view to question this heritage / territory couple and the problematic paradigms that its institutionalization naturalized during the period of formation of European national identities, a period correlated with the emergence of Modernity. The Transatlantic Slave Trade, the slave system based on race and then colonization, is a history associated with suffering, a complex transnational past, the sharing of which is still problematic, a legacy that no one wishes to accept, but which still impact social relations. The capacity to perform, to cope with the contribution of each one, to transmit know-how has been deployed in the Caribbean societies with and against the systems of oppression, as a form of resistance and survival, an essential vital resource from a practical and symbolic point of view. Long ago rejected from the normative space of the heritage, these legagy incorporate perceptions that are incompatible with the definitions and the fixed treatment methods of the institutional heritage articulated around the material productions. The Caribbean poetic and intellectual discourse from the years 1960-1970 was forged in a double dynamic, associating the critical deconstruction of the instituted order initiated by the first generation with an imaginary of the common space inspired by the will to revalorize the heritages, their creativity and the ability of Men to reinvent the imaginations of the world based on the Relation. This Caribbean project is here read as the proposal of a creative heritage break linked to the maling of a territory in breach with the superposition-fusion of the political, physical and cultural space imposed by the prism of the national imagination. This thesis takes as its starting point the traces of these relational dimensions in which historical constructions, multiple trajectories and territorialities intervene, and then tries to bring to light the naturalized paradigms, the inheritances and the contemporary constraints which participate in this heritage impediment which is not unrelated to conflicts arising from the treatment of the past in public space. The last movement puts this research in perspective of the observation of effective projects: the digital libraries of the Caribbean. The author analyzes the methods of construction, questions the individual and collective contexts and the multiple territorialities that intervene in these ultimate heterotopies of the Caribbean, manifestations of the Caribbean utopia. This observation makes it possible to measure the obstacles of all kinds facing actors engaged in projects that aim to shape or reveal relations between territories that are both distinct and connected and to treat the heritage both as traces of the past and as a living, dynamic phenomenon, constantly enriched by contemporary experiences.
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Violence, Identités, Reconnaissance : penser une philosophie sociale de la violence avec Pierre Bourdieu et Axel Honneth / Violence, Identities, Recognition : social Philosophy of Violence with Pierre Bourdieu and Axel HonnethLavergne, Cécile 24 November 2015 (has links)
Cette recherche se présente comme une contribution à une philosophie sociale de la violence abordée sous l’angle des rapports entre violences et identités. Elle propose une réflexion descriptive et normative sur les enjeux contemporains que nous adressent les conflits identitaires violents et la multiplication des théâtres de guerre et de massacres qui mettent les identités à feu et à sang. Pour étudier ces enjeux, nous avons choisi de confronter la sociologie critique de Pierre Bourdieu et la philosophie de Axel Honneth. Sur cette question, la sociologie de Bourdieu fournit de précieuses ressources théoriques non seulement pour comprendre le pouvoir de la violence symbolique sur la construction sociale des identités, mais aussi pour déterminer les formes contemporaines de souffrances susceptibles de révéler le franchissement d’un seuil de violence extrême et l’effondrement des identités qui en résulte. Or, le concept normatif de reconnaissance, qui est au centre de la théorie de Honneth, permet de dégager non seulement les potentiels de résistance et de révolte qui se logent dans ces expériences négatives, mais aussi le pouvoir qu’ont les luttes pour la reconnaissance de conjurer ou réparer les effets dévastateurs de la violence sur la constitution des identités : ses analyses sur la réification interrogent, par exemple, les mécanismes de neutralisation empathique qui sont à l’œuvre dans les situations où l’humain semble réduit à une simple chose. Si notre enquête trouve son point de départ dans une commune vulnérabilité des sujets humains à différentes formes de violences, qui sont autant de blessures infligées à l’identité, c’est aussi le potentiel politique d’émancipation de la violence, à la fois sur les groupes en lutte et les ordres sociaux, qui fait l’objet de notre étude. Certaines formes de violences contestataires portent en effet des demandes de justice et de dignité qui en font des conflits de reconnaissance orientés vers l’émancipation. Cette recherche se donne ainsi pour horizon de penser le problème de la justification des violences dans la perspective ouverte par la grammaire morale des conflits sociaux. / This thesis is conceived as a contribution to the social philosophy of violence, focusing on the specific interplay between violence and identity. It offers a descriptive and normative reflection on the questions raised by modern-day, violent identity-based conflicts and the multiplication of wars and massacres where identities are brutalised. These questions are explored using two distinct models, Pierre Bourdieu’s critical sociology and Axel Honneth’s philosophy. Indeed, Bourdieu offers resources to understand the power of symbolic violence, that is to say constraints applied by social forces, over the social construction of identities. Bourdieu’s sociology also assists the examination of modern forms of social suffering, which may entail a collapse of identities and experiences of extreme violence. The normative concept of recognition, which Honneth puts at the centre of his theory, then allows for a consideration of the potential for revolt and resistance nested in these negative experiences, as well as of the ability of struggles for recognition to offset or repair the devastating effects of violence on identity formation. Honneth’s analyses of reification investigate the mechanisms of neutralisation of empathy operating when human beings seem to be reduced to mere things. Although this study is grounded in the shared vulnerability of human beings subjected to different forms of violence which inflict damage to their identities, it also explores the political power of violence, both in groups involved in struggles and in the social order. Some forms of violent protest carry with them demands for justice and dignity, and can therefore be conceptualised as recognition struggles aiming at emancipation. This thesis therefore recasts the question of the justification of violence, building on the perspectives opened by the moral grammar of social conflicts.
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