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Analyse spatio-temporelle d'un mouvement scientifique : l'exemple de la géographie théorique et quantitative européenne francophone / Spatio-temporal analysis of a scientific movement : the case of theoretical and quantitative geographyCuyala, Sylvain 20 October 2014 (has links)
Cette thèse propose l’analyse spatio-temporelle d’un mouvement scientifique au moyen d’une théorie sociologique (Frickel, Gross, 2005), complétée par une approche d’analyse spatiale, combinaison qui fait l’originalité de ce travail. La géographie théorique et quantitative européenne francophone, dont l’évolution temporelle et la configuration spatiale restaient très mal connues, en est l’objet. Elle permet de mettre en perspective les rares auto-analyses qui y sont consacrées. Deux grands types de matériaux sont mobilisés : archivistique (Répertoire des géographes, revues ou listes de communications à des colloques spécialisés) et mémoriel (sur la base de 58 entretiens semi-directifs). L’analyse de ces corpus combine des méthodes quantitatives (de la théorie des graphes à l’analyse de la spécialisation des unités géographiques) et qualitatives (analyse thématique et sémantique des corpus et des entretiens des acteurs). Cette investigation a permis de proposer une périodisation du mouvement, articulée autour de trois grands moments : 1. l’émergence, de 1971-72 à 1984, impliquant un faible nombre d’acteurs et de lieux, moment où des chercheurs isolés entrent en interaction, 2. l’âge d’or, de 1985 à la fin des années 1990, marqué par l’existence d’un collectif structuré, reposant sur de nombreuses interactions entre les lieux européens francophones, qui se reproduit et essaime, 3. la généralisation du cœur de connaissances qui s’accompagne d’un déclin de l’identification au mouvement, des années 2000 à nos jours, selon de nombreuses reconfigurations, voyant la disparition de certains pôles historiques. / The aim of this thesis is to implement a spatio-temporal analysis of a scientific movement based on a sociological theory (Frickel, Gross, 2005), combined with spatial analysis. This combination constitutes the major contribution of the present work. For this analysis, the author has chosen as a subject the European French-speaking theoretical and quantitative geography, whose temporal evolution and spatial configuration remained largely unknown until now. The thesis uses two main kinds of materials: archival (Répertoire des géographes, journals, lists of communications of TQG colloquium) and memorial with 58 semi-structured interviews collected from a sample of actors of the movement. The analysis of the corpus combines quantitative methods (from graph theory to the analysis of geographical units’ specialization), and qualitative ones (thematic and semantic analysis of the corpus and interviews of actors). This investigation has allowed us to propose a periodization of the movement since its beginnings in the 1960’s organized around three main periods: 1. the emergence, from 1971-72 to 1984, involving a small number of actors and locations, and while individual researchers interact in order to give themselves a self training, 2. the Golden Age, from 1985 to the end of the 1990’s, marked by the formation of organized groups based on many interactions between French-speaking places in Europe, self reproducing and spreading. 3. The generalization of the knowledge core which is accompanied by a decline in identification with the movement, from the 2000’s to the present, according to many reconfigurations including the disappearance of certain historical centres.
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La petite bibliothèque rouge : portrait de l'intellectuel communiste français en critique littéraire au temps de la Guerre Froide / The little red library : portrait of the French communist intellectual as a literary critic during the Cold WarCaulet, Erwan 19 January 2015 (has links)
La thèse examine ce que signifie être intellectuel et communiste à travers le cas du critique littéraire. Dans ce but elle reconstitue « l’ordre des livres » communiste lors de la première Guerre froide (milieu des années 1940-milieu des années 1950). Après une présentation liminaire du contexte d’exercice et d’écriture de la critique littéraire d’« expression communiste » en Guerre froide, une première partie dresse un panorama de cette critique et de ses caractéristiques dans l’avant-Guerre froide et un contexte encore de basses eaux idéologiques. Puis la thèse étudie son durcissement et sa « pamphlétarisation », son anti-américanisation : son entrée en Guerre froide. Une troisième partie restitue le déploiement bibliographique, la « petite bibliothèque rouge » communiste de Guerre froide qui en découle, tandis que la dernière partie brosse les variantes, la crise larvée et l’ébauche d’inflexion du milieu des années 1950 de cette critique littéraire. Il résulte de ce parcours un portrait du critique littéraire communiste en « penseur d’orthodoxie » des livres et des auteurs, aux tendances « publicistes » fortes et un aperçu de la « culture littéraire » communiste : réaliste social(ist)e, soucieuse de thématiques issues du quotidien, des luttes politiques et sociales en France et dans le monde, dix-neuviémiste dans ses références esthétiques et littéraires, soucieuse d’efficience politique et sociale, anti-formaliste sur les plans esthétique et thématique… / This Master's thesis tackle what it means to be a Communist and an intellectual through the example of literary appreciation. In order to do so, it will reconstruct the Communist “order of books” during the first Cold War (mid 1940s-mid 1950s). After a presentation of how this literary criticism came to be and its writing process, a first part will give a comprehensive overview of the criticism and its caracteristics, before the Cold War, when ideologies were still fledgling. Then the thesis will focus on how the literary criticism became more radical, sounding more like pamphlets and being more anti-American; in other words, how it took part in the Cold War. The next part will analyze the development of a bibliography, which would later evolve into the "little red library" of Communism during the Cold War. Finally, the last part will show how the literary criticism started to morph in the mid 1950s, it will explain its variations and the dormant crisis that it experienced. As a result of this work, we will be able to draw a portrait of the Communist literary critic as a thinker who would envision his readings and its authors through the prism of Marxist orthodoxy, someone who would strongly feel about expressing his political views. We will see a glimpse of the Communist literary culture, with its both social and socialist realism, which was concerned with everyday issues or political and social struggles, both in France and abroad. In this culture, the influence of the 19th century could be seen in its esthetic and literary references alike, as it strove to achieve something socially and politically, in an uncluttered fashion, as far as topics and style were concerned.
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Trois mouvements intellectuels québécois et leurs relations françaises : l'action française, "La relève" et "La nation" (1917-1939)Courtois, Charles-Philippe January 2008 (has links) (PDF)
La question des rapports entre l'Action française de Montréal (1917-1927), devenue l'Action nationale (1933-), et l'Action française de Paris (1899-1944) a généralement été posée en termes idéologiques. L'apparente dichotomie entre d'une part, l'intérêt du mouvement québécois pour son homonyme français dont il adopte le nom, et de l'autre, l'indépendance et la dissemblance de leurs idéologies, demeurait un « mystère » dans l'historiographie. La présente thèse part de la volonté d'élucider cette question. Elle propose d'examiner cette question sous un autre angle,
celui de l'histoire des intellectueIs, c'est-à-dire de leurs pratiques socioculturelles, qui éclaire la question du rapport entre les deux Actions françaises. L'Action française, La Relève (1934-1940) et La Nation (1936-1939), et leurs relations françaises, sont examinés dans une perspective comparative. L'étude met en valeur les structures développées par les mouvements intellectuels au début du XXe siècle, innovations déterminantes pour l'action intellectuelle du siècle. L'examen des relations entre ces mouvements s'augmente de l'étude de leurs relations françaises, qui jouent un rôle important. L'étude se fonde sur un dépouillement des périodiques, la correspondance, l'analyse des structures, et sur une comparaison des prises de position des mouvements. Cette mise en situation dans le contexte des débats intellectuels et aux autres mouvements de leur époque permet une meilleure caractérisation de chacun des mouvements. Après avoir défini
« intellectuel » et « mouvement intellectuel », l'auteur propose une première taxinomie des types de mouvements intellectuels. Les mouvements intellectuels caractérisent les nouvelles pratiques des « intellectuels » du XXe s., dans le contexte des médias et des modes d'intervention spécifiquement intellectuels qui apparaissent vers 1900. La « ligue d'intellectuel » ressort comme le type le plus ambitieux, celui par lequel un collectif tente de poursuivre une ambition d'hégémonie culturelle (définie en termes gramsciens). Plus communs, se démarquent le mouvement axé sur une revue, exploratrice d'idéologies d'avant-garde, et le mouvement axé sur un hebdomadaire de combat, serrant de près l'actualité et la politique. L'hebdomadaire de combat et surtout la revue intellectuelle sont deux exemples de périodiques spécifiquement intellectuels qui se développent à côté des journaux de masse et d'information. La première partie, après une revue de l'historiographie, retrace le contexte intellectuel de la naissance de l'Action française de Montréal. Outre la présentation des nationalismes alors en jeu, il s'agit de situer l'Action française parmi les mouvements existant au moment de sa conception. L'originalité de la Ligue d'Action française et l'ambition intellectuelle
« gramscienne » de ses fondateurs sont ainsi mises en relief. La seconde partie analyse l'Action française et fouille la question de ses rapports avec l'Action Française de Paris. Au-delà d'un certain décalage entre les idéologies de l'Action française de Montréal et de Paris, la ligue française apparaît comme un modèle de mouvement intellectuel, un modèle d'organisation et de stratégie, étudié et adapté par les éminences de la ligue québécoise. La ligue française offre un véritable canevas pour édifier un mouvement dont l'ambition d'hégémonie idéologique à long terme est à la fois comparable et exceptionnelle. La ligue québécoise s'édifie selon un plan remarquablement analogue. Ce plan, étayé par un « programme d'action nationale » fonde une action à déploiement multiple sur une
« doctrine de nationalisme intégral ». Dans les deux cas, une « ligue d'action française » déploie l'action intellectuelle en application de ce programme. Le contenu de ce programme comme de la doctrine sont propres à l'Action française de Montréal, mais la démarche, assez unique, est analogue à celle de l'Action française de Paris, qui lui servit de modèle stratégique. L'auteur fonde son hypothèse sur la comparaison des structures des deux ligues, la reprise de ces concepts-clés, et la confirme par l'étude de la correspondance de Lionel Groulx et Omer Héroux, ainsi que les notes de lecture de Groulx. Groulx et Héroux ont mené la transformation de la Ligue des droits du français (1913) en Ligue d'Action française (l921), en commençant par le lancement de la revue
L'Action française (1917). La caractérisation de l'Action française repose sur le dépouillement de la revue, où est rapporté l'ensemble des activités de la Ligue. Cette étude fait ressortir un temps fort des rapports entre les deux Actions françaises, vers 1922-1924. Ce rapprochement a été favorisé par le renforcement du parti des catholiques ralliés ou compagnons de l'Action française, en particulier le Parti de l'intelligence mené par Henri Massis et Jacques Maritain. L'analyse idéologique comparative fait ressortir des différences entre les nationalismes pourtant traditionalistes des deux mouvements: l'Action française de Groulx, catholique, rejette le « politique d'abord » de Maurras, ne focalise pas sur les formes de gouvernement, n'est pas révolutionnaire et n'a pas de parti pris en faveur de la dictature, mais accepte le libéralisme constitutionnel. Elle est modérée, éloignée de la violence politique et réformiste. Il faut dire que la tradition à laquelle elle se réfère est politiquement distincte de celle que cultive l'Action Française de Paris. Par contre sa compatibilité idéologique est plus grande avec les catholiques d'Action Française de France. Suite à la Condamnation de l'Action Française de Paris par le Pape en 1926-1927, l'Action française de Montréal changea de nom et se rallia à la position de
« primauté du spirituel » défendue par Maritain. Le mouvement connaît des difficultés, puis renaît en 1933 sous le nom d'Action nationale. L'auteur examine la continuité du modèle de la « ligue d'intellectuels » qu'avait incarné l'Action française chez l'Action nationale, dont les proportions ne sont plus les mêmes. La troisième partie analyse La Relève et La Nation. La Condamnation de l'Action française de Maurras a eu d'autres retombées, indirectes, dans la vie intellectuelle québécoise, qu'illustrent ces deux mouvements. Du Parti de l'intelligence, scindé par ses réactions divergentes à la Condamnation, découlent deux courants de non-conformistes des années 1930, la Jeune-Droite et les personnalistes. Ces deux courants sont déterminants pour La Nation et La Relève respectivement. La Relève est en effet un mouvement « ami d'Esprit », du mouvement personnaliste de Mounier, fortement influencé à sa naissance par Maritain. L'examen comparatif des deux mouvements dévoile, outre une proximité formelle entre le modèle de revue adopté par les deux mouvements, un léger écart. La Relève, davantage centrée sur la revue, et entièrement catholique, demeura plus proche de Maritain qu'Esprit. Ainsi, les prises de position de La Relève devant les crises des années 1930 rejoignent celles de Sept, où s'engagent Maritain et Daniel-Rops, davantage que celles d'Esprit. Cet écart léger entre personnalismes est confirmé par une plus grande présence de Maritain et Daniel-Rops que de Mounier dans la revue. La Nation est lancée par une équipe en partie issue de la revue non-conformiste Vivre. Pour établir un hebdomadaire, et poursuivre une ambition d'agir plus près de la politique que de l'exploration idéologique, La Nation adapte une formule à succès qui lui plaît, celle de Gringoire. Entre les trois hebdomadaires français d'extrême droite principaux, Candide, Je suis partout et Gringoire, c'est la formule de Gringoire, satirique, politique et littéraire, mais aussi plus populaire, que La Nation avoue préférer. Elle adapte la formule et est influencée idéologiquement par Gringoire et Je suis partout. La Nation est fortement imprégnée de l'idéologie des maurrassiens dissidents, en particulier de la Jeune Droite. Elle prend comme eux position pour le fascisme en y voyant une façon moderne de parvenir au régime d'ordre préconisé par Maurras. Elle adhère au « politique d'abord » comme ne le fit point l'Action française de Groulx -ni l'Action nationale. La Nation vise en outre à s'impliquer directement dans la politique, se rapprochant en cela davantage de Je suis partout que de Gringoire
Cependant La Nation entend développer une ligne entièrement autonome, conséquence de son nationalisme. L'axe principal de son action est de promouvoir le séparatisme et le corporatisme fasciste comme solution politique conjointe. Or son évolution, mise en situation de la politique, se distingue de celle de Gringoire et Je suis partout. Ces mouvements français se radicalisent en effet toujours davantage vers le totalitarisme, un fascisme européen, qui n'était pas leur position initiale. Au contraire d'eux, La Nation condamne les accords de Munich. Elle maintient son nationalisme autoritaire et même en atténue le fascisme et l'autoritarisme. Délaissant le modèle italien, elle s'intéresse aux expériences américaines, notamment au créditisme en Alberta. Son programme se modère toujours davantage, abandonnant graduellement le séparatisme pour l'autonomie. L'autonomie elle-même passe de revendicative à défensive. La Nation tente de s'allier à des formations politiques nettement plus modérées et « met de l'eau dans son vin ». Il ressort de cet examen que La Nation se démarque de la jeune-Droite parce qu'elle place le nationalisme au-dessus du fascisme dans sa hiérarchie de valeurs. Son engagement nationaliste l'attire d'ailleurs vers davantage de modération afin de s'associer à des ensembles plus nombreux.
Outre le contexte de la realpolitik interne, Lionel Groulx, avec l'ensemble des nationalistes indépendants dont elle cherche à se rapprocher, paraît avoir exercé une influence modératrice sur La Nation. Il émane comme un « maître » de la génération intellectuelle des années 1930, du moins dans les trois mouvements étudiés. Des débats et échanges entre La Relève, La Nation et L'Action nationale, il ressort que L'Action nationale et La Relève ont davantage de points communs et s'opposent aux positions de La Nation. Elles rejettent le « politique d'abord » et le fascisme, reconnaissant une primauté du spirituel qui doit baliser leurs nationalismes respectifs. Les liens interpersonnels entre La Relève et L'Action nationale se révèlent fournis, notamment à travers l'organisation des Jeune-Canada. Ces jeunes intellectuels peuvent être qualifiés de
« non-conformistes » québécois. La thèse éclaircit le mystère des rapports entre les deux Actions françaises, et révèle l'importance particulière du Parti de l'intelligence et du non-conformisme dans les relations intellectuelles franco-québécoises de l'entre-deux-guerres. L'enquête dévoile l'originalité de La Nation à l'extrême droite et la proximité entre La Relève et L'Action nationale à travers la jonction du nationalisme et du personnalisme. II ressort de cette attention mise sur l'évolution des pratiques que l'action intellectuelle du XXe siècle se démarque par l'importance de l'action collective, le foisonnement de nouvelles structures d'engagement que nous appelons « mouvements intellectuels » el l'innovation en ces matières d'organisation. Différentes organisations répondent à différentes stratégies et diverses ambitions. L'étude de trois cas de mouvement intellectuel et de relations intellectuelles franco-québécoises espère ainsi apporter une contribution utile au chercheur en histoire intellectuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intellectuel, Nationalisme, Conservatisme, Traditionalisme Personnalisme, Fascisme, Non-conformistes, Transferts culturels, Idéologies, Vie intellectuelle (Québec), Vie intellectuelle (France), Ligue des droits du français, Action française (Montréal), Action canadienne-française, Action nationale, Jeune-Canada, La Relève, Vivre, La Nation, Action française (Paris), Esprit, Sept, Gringoire, Je suis partout, Front latin, Joseph-Papin Archambault, Lionel Groulx, Omer Héroux, Paul Beaulieu, Paul Bouchard, Robert Charbonneau, Jean-Louis Gagnon, Marcel Hamel, André Laurendeau, Jacques Maritain, Henri Massis, Charles Maurras, Daniel-Rops, Paul Doncoeur, Emmanuel Mounier.
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Biographie sociologique de Marcel RiouxForgues Lecavalier, Julien 02 1900 (has links)
Ce mémoire propose une étude du parcours de vie de Marcel Rioux qui cherche à saisir les conditions qui l’ont amené à incarner la figure de l’intellectuel au Québec à son époque. En effet, cette étude propose l’analyse de l’itinéraire social, tel que le suggère Bernard Lahire dans sa biographie sociologique, à l’origine de dispositions mentales et sociales, puis de ressources — héritées ou acquises au fil de l’itinéraire biographique de Rioux —, qui lui confère une position privilégiée dans la société; position en vertu de laquelle se forment l’autonomie et la liberté d’expression propres à l’engagement social et politique digne de lui conférer la qualité d’être intellectuel. C’est sur la base de la mobilisation de dispositions et de ressources particulières, qui prend la forme d’un rapport habitus et capital chez Pierre Bourdieu, propre à générer l’autonomie nécessaire à faire exister l’intellectuel dans son orbite et apte à légitimer sa position sur la scène publique, qu’il sera démontré en termes théoriques que n’est pas intellectuel qui veut. / This present master’s thesis proposes a study of the route of Marcel Rioux’s life in order to seize the conditions which lead him to embody the intellectual’s figure in Quebec in his time. Indeed, this study proposes the analysis of the social route, such as suggests Bernard Lahire in his sociological biography, at the origin of mental and social capacities, then of resources — inherited or acquired in the course of the bibliographic route of Rioux —, which confers him this privileged position in society; position by virtue of which form the autonomy and the freedom of expression for the social and political commitment conferring him the quality to be intellectual. On the basis of the mobilization of capacities and particular resources, which takes the combined shape of habitus and capital for Pierre Bourdieu, appropriate to generate the autonomy needed to make the intellectual exist in his orbit and capable of legitimizing his position on the public scene, it will be demonstrated in theoretical terms that is not intellectual whoever wants to be.
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L'Universel et le national : une étude des consciences historiques au Canada français de la première moitié du dix-neuvième siècleRaymond-Dufour, Maxime 12 1900 (has links)
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De l'économie de la mélancolie du scholar : figures du pharmakon chez Robert BurtonVinet, Marie-Christine 09 1900 (has links)
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Da “crise na razão” à “razão na crise”: a presença do Círculo de Viena no cenário intelectual francês da década de 1930 e o alvorecer de uma epistemologia histórica e uma história filosófica das ciências / De la “crise dans la raison” à la “raison dans la crise”: la présence du Cercle de Vienne dans le scénario intellectuel français des années 1930 e l’aube d’une épistémologie historique et une histoire philosophique des sciencesMachado, Hallhane 01 July 2016 (has links)
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Previous issue date: 2016-07-01 / Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior - CAPES / Dans les années 1930, tant les institutions que les auteurs dominants du contexte intellectuel français se sont interessés à un mouvement philosophique dont de nombreux concepts se distinguaient fortement de ceux admis par le milieu philosophique français: le Cercle de Vienne. Cet intérêt a donné lieu à des colloques ainsi qu’à des publications des traductions, des compte-rendus et présentations des théses de ce Mouvement autrichien. A la même période, émergeaient grâce à Gaston Bachelard et Alexandre Koyré une épistemologie historique et une histoire philosophique des sciences. Notre hypothése de travail dans cette étude est que de tels événements ne sont pas isolés. Le passage du Cercle de Vienne en France et les positions philosophiques bachelardiennes et koyréenne peuvent être conçues comme le résultat d’une même préoccupation : les crises des fondements de différents savoirs, les crises de la raison. Le milieu philosophique français a vu dans le Mouvement Viennois une possible solution, d’ailleurs écartée aprés examen et analyse d’auteurs comme Émile Meyerson, Jean Cavaillès, Albert Lautman, Gaston Bachelard, Alexandre Koyré et Federigo Enriques, au probléme des crises. Pour eux, la thése d’une raison catégorique et absolue était inadmissible. C’est donc au moment même où ils ont connu la proposition viennoise que Koyré e Bachelard ont élaboré une histoire philosophique et une épistémologie historique fondées sur une conception de la raison intégrant l’idée de crise. La raison n’est pas absolue, éternelle. Elle passe par des mutations, des révolutions. Les crises sont des périodes de transformations des fondements, aprés lesquelles la raison n’est pas détruite mais rénovée, transformée en un nouveau genre de raison. Koyré e Bachelard ont ainsi donné une nouvelle réponse aux crises, où les problémes de la thése autrichienne sont absents. / Nos anos 1930, instituições e autores proeminentes do contexto intelectual francês direcionaram sua atenção para um movimento filosófico que trazia em seu interior concepções muito distintas daquelas admitidas pelo meio filosófico da França: o Círculo de Viena. Realizaram congressos, publicaram traduções, resenhas e exposições das teses do Movimento austríaco. Nesse mesmo período, Gaston Bachelard e Alexandre Koyré traziam à luz uma epistemologia histórica e uma história filosófica das ciências. A hipótese sobre a qual nos debruçamos neste trabalho é a de que tais acontecimentos não estão isolados. A passagem do Círculo de Viena na França e as posturas filosóficas bachelardiana e koyreniana podem ser concebidas como frutos de uma mesma preocupação: as crises dos fundamentos de diversos saberes, as crises da razão. O meio filosófico francês viu no Movimento vienense uma possível solução ao problema das crises, que, logo após ser conhecida e analisada por autores como Émile Meyerson, Jean Cavaillès, Albert Lautman, Gaston Bachelard, Alexandre Koyré e Federigo Enriques, foi descartada. Para eles, era inadmissível uma proposta que delineasse uma concepção de razão categórica e absoluta. É nesse mesmo momento, em que se puseram a conhecer a proposta vienense, que Koyré e Bachelard elaboraram uma história filosófica e uma epistemologia histórica fundamentadas em uma concepção de razão que abarcava a ideia de crise. A razão não é absoluta, eterna, mas passa por mutações, revoluções. As crises são períodos de transformação de fundamentos, depois dos quais a razão não é destruída, mas renovada, tornando-se um novo tipo de razão. Assim, Koyré e Bachelard davam uma nova resposta às crises, onde não mais se faziam presentes os problemas da proposta austríaca.
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Libérer et guérir : Benjamin Orange Flower ou les ambigüités du Progressisme (1889-1918) / Benjamin Orange Flower and the ambiguities of progressivism (1889-1918) : individual freedom, meliorism and social remedies at the turn of the 20th century (1889-1918)Marin-Lamellet, Jean-Louis 02 December 2016 (has links)
À travers la biographie intellectuelle d’un réformateur et rédacteur en chef de Boston, Benjamin O. Flower (1858-1918), de la création de son magazine, The Arena, en 1889 à sa mort, cette thèse explore les ambiguïtés du progressisme et ses « étranges combinaisons théoriques », selon l’expression de l’historien Robert Wiebe. Flower considérait la corruption, la pauvreté et la faillite morale de la société américaine comme des maladies physiques et spirituelles : les idées hétérodoxes de son temps (populisme, socialisme, expérimentations sociales dans le reste du monde mais aussi médecines et spiritualités alternatives) illustraient l’esprit américain de liberté et se révélaient autant de remèdes pour régénérer l’homme et la société. Flower entendait faire de ses magazines une « arène » où débattre librement pour provoquer un nouveau « Grand Réveil » et assurer le progrès de l’humanité. La fin de sa vie voit Flower aux prises avec les ambivalences de sa lutte pour la liberté. Pendant les années 1910, lors de sa croisade pour la « liberté médicale », il lutte contre la volonté de l’American Medical Association de contrôler les médecines alternatives et contre le projet du gouvernement fédéral d’établir un ministère de la Santé. Sa défense de la liberté de la presse face à la censure de la poste le mène ensuite à travailler pendant la Grande Guerre pour un journal anticatholique, The Menace. Ces controverses sur le sens du progrès et de la liberté permettent de comprendre les fractures culturelles qui divisent le réformisme et, à la faveur de l’érection d’un seul et vrai récit de la modernisation, la relégation de son progressisme antimonopolistique dans les marges de l’histoire. / By using as a case study the intellectual biography of Boston reformer and editor Benjamin O. Flower (1858-1918) from the founding of his magazine, The Arena, in 1889 to his death, this dissertation explores the ambiguities of progressivism and revisits its “strange theoretical combinations,” to use historian Robert Wiebe’s phrase. Flower considered the corruption, the poverty and the moral bankruptcy that plagued turn-of-the-century America as physical and spiritual diseases – the nonconformist ideas of his time (populism, socialism, social experiments in the rest of the world, but also alternative medicine and spiritualities) illustrated the American spirit of freedom and could cure and regenerate individuals and society. Flower wanted his magazines, notably the aptly named Arena, to function as an open forum where ideas could be debated freely, thus bringing about a new « Great Awakening » and ensuring progress. At the end of his life, Flower grappled with the ambivalences of freedom. In the 1910s, he fought for “medical freedom,” struggling against the American Medical Association’s move to control alternative medicine and against the creation of a federal Department of Health. He also defended freedom of the press against postal censorship, which led him to work for an anti-Catholic newspaper during the Great War, The Menace. These controversies over the meaning of progress and freedom shed light on the cultural gaps which divided reformism and led to the advent of the modernization narrative and, as a result, to the relegation of antimonopoly progressivism to the margins of history.
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L’historiste face à l’histoire. La politique intellectuelle d’Erich Rothacker de la République de Weimar à l’après-guerre / The Historicist faced with History. The Intellectual Politics of Erich Rothacker from the Weimar Republic to the Post-War PeriodPlas, Guillaume 03 December 2011 (has links)
Notre thèse étudie la position et la fonction qu’occupa le philosophe Erich Rothacker (1888-1965) dans le champ philosophique et scientifique allemand de son temps. Elle retrace l’évolution de sa politique intellectuelle de la République de Weimar à l’après-guerre, évolution qu’il faut lire comme un processus de redéfinition de son historisme conservateur face aux contextes historiques successifs. Tandis que son activité sous la République de Weimar fut guidée par sa volonté d’imposer un paradigme d’historisme polémique et idéologisé, l’avènement du national-socialisme l’a conduit, après une phase d’étroite adhésion, à redéfinir cet historisme, qui devint progressivement (et non sans quelques ambiguïtés) un simple paradigme épistémologique désidéologisé. C’est au terme de cette évolution que Rothacker put influencer dans l’après-guerre la réflexion de certains de ses étudiants devenus par la suite célèbres, tels Jürgen Habermas, Karl-Otto Apel et Hermann Schmitz. Outre qu’elle répond à plusieurs questions jusqu’à présent en suspens dans la littérature secondaire sur Rothacker (relatives à son rapport au nazisme, ou encore au rôle – éminent mais paradoxal – qu’il joua au sein du champ théorique de son temps), notre étude de sa politique intellectuelle met ainsi en évidence deux phénomènes qui dépassent le cadre de son analyse stricto sensu : le mouvement – commun à plusieurs penseurs – de radicalisation puis de déradicalisation du conservatisme intellectuel allemand au cours du 20ème siècle, et l’existence d’une ligne de continuité souterraine de la pensée historiste dans l’Allemagne de l’après-guerre en dépit de l’ostracisme dont cette tradition faisait alors l’objet. / Our dissertation investigates the position in, and function of, the german philosopher Erich Rothacker (1888-1965) within the philosophical and scientific fields of his time. It traces the developments in Rothacker’s intellectual politics from the Weimar Republic into the post-war world – a development that can be interpreted as a process of redefining his conservative historicism within the framework of changing historical contexts. While his work was guided by the aim of promoting a polemic and ideologised paradigm of historicism at the time of the Weimar Republic, Rothacker, faced with the national-socialist regime, subsequently redefined this historicism after a period of enthusiastic endorsement with the National-Socialists. Rothacker’s historicism thus gradually developed (though not without remnants of ambiguity) into a purely epistemological paradigm, stripped of all ideology. As a consequence of this development Rothacker succeeded in the post-war era in influencing the thought of several of his students who were to become well-known intellectual figures, such as Jürgen Habermas, Karl-Otto Apel and Hermann Schmitz. Besides offering answers to some questions concerning Rothacker that remain unanswered in critical discourse to this day – such as his relationship to Nazism, or his role within the theoretical field of his time – our analysis provides a picture of two phenomena transcending Rothacker’s own person: the deradicalization of German intellectual conservatism in the course of the twentieth century, and the persistence of historicist thought in post-war Germany despite the ostracism that this tradition was subjected to in the decades following the war.
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L'intelligibilité de la pratique : entre Foucault et Sartre / The intelligibility of practice : between Foucault and SartreOulc'hen, Hervé 20 November 2013 (has links)
Partant d'un questionnement sur la logique de la pratique comme enjeu central de la vie intellectuelle française des années 1960, ce travail propose d'articuler une rencontre entre les pensées de Foucault et de Sartre. Sans minimiser leurs divergences, par quoi on a coutume de les opposer dans le cadre de la querelle de l'humanisme, il s'agit de faire apparaître un enjeu commun aux deux auteurs : la proposition d'une mise en intelligibilité de la pratique, entée sur un matériau historique dûment circonscrit. Cette rencontre permet de revisiter les notions de praxis, de généalogie, de politique de la vérité. Cela implique tout un renouvellement du geste théorique du côté d'une pensée en situation commune à l'intellectuel universel et à l'intellectuel spécifique, d'une pratique « historico-philosophique » soucieuse de saisir à bonne distance son objet – les « ensembles pratiques » – sans le déréaliser ni le surplomber, dans un rapport complexe entre passé et présent. L'espace théorique ainsi ouvert entre Foucault et Sartre sur cette question de l'intelligibilité de la pratique est également l'occasion d'une confrontation avec Marx et les marxismes (Althusser principalement), ainsi qu'avec les sciences sociales (Bourdieu surtout). / By questioning the logic of practice as the main topic of intellectual life in France in the 1960s, we shall undertake a confrontation between the ideas of Foucault and Sartre. Without playing down their differences of opinion, which have often been emphasized by the humanist dispute, we shall endeavor to bring forward a topic these two authors share: the proposal of an attempt at the intelligibility of practice, based on a duly defined historic material. Such a confrontation will enable us to examine thoroughly the notions of praxis, genealogy, and the politics of truth. This will entail radically new theories about a “situated thought” shared by both the universal intellectual and the specific intellectual, about a “historic and philosophical” practice which will not hold its object – the “practical ensembles” too close and will not derealize or overhang it, in a complex relation between past and present. The theoretical space which is open in this manner between Foucault and Sartre on the question of the intelligibility of practice also permits a confrontation with Marx and marxisms (Althusser mainly), as well as with social sciences (Bourdieu mostly).
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