Il s'agit d'examiner les rapports solidaires mais paradoxaux entre ordre et justice, chez Rousseau, en tenant compte de la variété des contextes dans lesquels les deux concepts entrent en rapport, notamment dans les domaines de la nature et de la société. D'une manière générale, l'ordre semble prééminent dans l'œuvre rousseauiste. Mais sans la justice, la valeur positive de l'ordre se retourne en valeur négative. L'ordre est alors injuste, ou encore, l'ordre apparent masque un désordre réel. Les rapports entre les deux concepts dépendent donc du point de vue adopté : ontologique et métaphysique, ou bien critique et évaluatif. L'interdépendance de ces concepts est encore compliquée par leur polysémie. L'ordre se présente sous forme naturelle, sociale et individuelle, et la justice obéit à un double paradigme : un paradigme naturel et un paradigme rationnel. Cependant, ces deux modèles ont leurs limites. Pour résoudre le problème posé par l'existence d'un ordre injuste, Rousseau combine égalité et inégalité, et propose une théorie de l'éducation de l'individu à la justice.

Thèse--Universit́e de Paris. / Includes essays by Lerbert, Baulos Bournan, Marteau, d'Argenson, Talbert, Étasse, Laserre and three unknown authors, submitted in response to the question propounded by the academy: Quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle? "Index bibliographique": p. [211]-213.

Thesis The Philosophy of Education, Theory and Reality focuses on the brief historical development of educational ideals, the determination of the necessary virtues of the raised man, and the subsequent comparison of the established virtues with the current educational policy of the Czech Republic. After comparing with educational documents at national level, it has been found that some of the necessary virtues in these documents are not included.

Le but de l´étude des pensées de Jean-Jacques Rousseau et Elisée Reclus était le résultat de la compréhension qu´il existe une interaction dialogique dans les concepts société-nature, tandis que la contribution de la pensée géographique moderne. Nous avons choisi la méthode du matérialisme historique dialectique, la philosophie du langage Mikhaïl Bakhtin, ce qui nous a permis debroniller sur analyse des processus historiques. Nous comprenons que les hommes font l´histoire pour devenir certain et / ou des déterminants / par nature, et les autres hommes, et ne sont pas sujets historiques apparaissent comme des fragments, mais s´articulent l´ensemble des structures et des situations dans lesquels ils sont insérés. Dans ce mouvement, il a été possible de comprendre la pertinence des signes dialectiques de la société, la nature, la propriété privée et de l´état dans le projet de la modernité. Ces signes servent de nous guider dans notre thèse, ce qui nous permet de réfléchir sur les fils qui tissent nous tous idéologiques de J.J Rousseau et E. Reclus dans son temps historique. Cette thèse montre reclusiano traitement théorique de la science géographique en cause découle de affinités sélectives. Sa pensée était composé des réflexions de Humboldt et Ritter géographique ou même les désaccords entre ses contemporains, La Blache et Ratzel. Dans la pensée anarchiste étaient importantes les associations entre theoriques Proudhon Bakounin et Kropotkin philosophies anarchistes dans la formation de reclusiana. La recherche a également révélé que la pensée de Jean-Jacques Rousseau pensée anarchiste unifiée et Reclus géographiques des idéaux de liberté et d´égalité, la compréhension que les discours exploités dans les deux théories ne sont pas dans le vide culturel, c´est à dire, ont été interpénétré par une polyphonie voix dissonante différentes consonnes et de telle sorte que la promotion d´une unité discursive avance aux nouvelles exigences du projet moderne de la société. Ainsi, on que chez Rousseau et Reclus a une confluence d´idées, les idéaux perçus d´une société libre de toute oppresseur, car la liberté et l´égalité sont des pouvoirs inhérents l´hommes. / O intuito de estudar os pensamentos de Jean Jacques Rousseau e Èlisèe Reclus foi fruto do entendimento de que há uma interação dialógica nos conceitos sociedade-natureza, enquanto contribuição ao pensamento geográfico da modernidade. Optamos pelo método do materialismo histórico dialético, com a filosofia da linguagem de Mikhail Bakhtin, o qual nos possibilitou uma análise dos processos históricos. Entendemos que ao fazer história os homens passam a ser determinados e/ou determinantes da/pela natureza, e pelos outros homens e, por serem sujeitos históricos aparecem não como fragmentos, mas articulados no conjunto das estruturas e conjunturas em que estão inseridos. Neste movimento, foi possível entender a relevância dos signos dialéticos sociedade, natureza, propriedade privada e Estado no projeto da Modernidade. Tais signos serviram-nos enquanto fio condutor em nossa tese, nos permitindo refletir acerca dos fios que entrelaçam cada signo ideológico inverterado nos pensamentos de J.J. Rousseau e E. Reclus em seu tempo histórico. Nesta tese desvela-se que o tratamento teórico reclusiano com a ciência geográfica adveio das relevantes afinidades seletivas. Seu pensar foi composto pelas reflexões geográficas de Humboldt e Ritter ou ainda, pelas discordâncias existentes entre seus contemporâneos, La Blache e Ratzel. No pensamento anarquista, foram importantes as associações teóricas entre Proudon, Kropotkin e Bakunin na conformação da filosofia anarquista reclusiana. A pesquisa revelou ainda que o pensar de J.J. Rousseau unificou o pensamento anarquista e geográfico de Reclus a partir dos ideais de liberdade e igualdade, entendendo que os discursos operados nas duas teorias não estavam no vazio cultural, isto é, estavam interpenetrados por uma polifonia, de várias vozes consonantes e dissonantes de maneira que promoveu uma unidade discursiva frente às novas demandas do projeto moderno de sociedade. Assim, denotamos que em Rousseau e Reclus há uma confluência de pensamentos, percebida pelos ideais de sociedade livre de qualquer opressor, já que liberdade e igualdade são faculdades inerentes aos seres humanos.

Is there a relationship between science and happiness and, if so, what is it? Clearly, since the Enlightenment, science has increased life expectancy and bodily comfort. Is this happiness, or do humans long for something more? To examine these questions, I investigate the works of Jean-Jacques Rousseau. Specifically, I focus on the Discourses and the Emile, as he states in the Confessions that these works form a whole statement concerning the natural goodness of man. I agree with the literature that finds happiness, for Rousseau, is a sentiment one experiences when their faculties correspond to their desires, as this produces wholeness. In this dissertation, I find a form of modern science is necessary for humans to experience higher forms of happiness. This form of science is rooted in utility of the individual. To fully explain this finding, I begin with Rousseau's concept of being. By nature, our being experiences a low form of wholeness. I show Rousseau's investigation of being exposes a catch-22 situation for developing it to experience higher forms of wholeness. While freedom allows us to develop reason and judgment, we need reason and judgment to properly direct our freedom to perfect our individual being. I then show how three different types of tutors and educators, which include a scientific education, are directed by the single goal of maintaining wholeness in Emile's being so he can achieve the happiness of romantic love. Finally, I find that Emile's scientific education is an elaboration of the First Discourse and that his relationship with science, even from birth, plays a critical role for achieving romantic love in the future.

Current scholarly work on E.L. Doctorow’s (1931-2015) novel The Book of Daniel: A Novel (1971) often ignores the narrator Daniel Isaacson’s implicit critique of Rousseau’s civil religion. This paper will show the importance of civil religion within the novel despite its being overlooked by most scholars. In The Book of Daniel, Daniel frequently examines instances of American civil religion and even goes as far as to describe it as inevitable and intrusive on freedom. Daniel implies throughout the novel that the American government models their civil religion on Jean-Jacques Rousseau’s (1712-1778) conception as described in his treatise The Social Contract (1762). Daniel suggests that Rousseau’s approach to civil religion creates a false dilemma between the ideals of civil religious soldier and enemy. Daniel’s critique shows a limitation within Rousseau’s and possibly America’s understanding of civil religion. Despite there being evidence supporting his critique, Daniel’s extreme intersectional approach to identity makes his critique impossible to implement within societal, political, or legal realms since it allows people to be both soldier and enemy at the same time.

Le Nord du Québec est un des grands oubliés de l’historiographie québécoise. Ce territoire intègre le récit national après 1960, alors que l’État québécois en pleine Révolution tranquille investit le territoire. Lorsqu’il est étudié avant cette date, c’est habituellement pour mettre l’accent sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment le fer. Dans ce mémoire, nous réévaluons cette tendance historiographique en observant que l’État québécois s’intéresse au territoire bien avant. Dans les années 1940 et 1950 commence une expansion coloniale, menée par un groupe de savants qui, en quête de connaissances et en quête d’actualisation de la Nation, visitent et étudient le Nord. Les années 1940 sont marquées par le botaniste et ethnologue Jacques Rousseau, qui tresse par ses recherches les premiers nœuds d’une dynamique de savoir-pouvoir avec le gouvernement du Québec. Dans les années 1950, le géographe Louis-Edmond Hamelin lui emboîte le pas, créant une institution de recherche scientifique nordique au bénéfice de la province par la fondation du Centre d’études nordiques de l’Université Laval, inauguré en 1961. L’étude des trajectoires de ces hommes et de la communauté scientifique au sein de laquelle ils œuvrent montre le prélude à la domination du territoire par le Québec et l’établissement d’un rapport colonial dans le territoire alors connu sous le nom de l’Ungava. / Québec historiography has largely forgotten [has neglected?] the province’s North. The territory found a place in the national narrative only after 1960 and the start of the Quiet Revolution, which saw the Québec state invest the space. Studies of the North before that period tended to emphasize the exploitation of natural resources, principally iron. This thesis seeks to nuance this periodization by documenting early interest in the territory on the part of the Québec political elites. In the 1940s and 1950s, a colonial expansion began; it was led by a group of scientists who in the pursuit of knowledge and of modernity for their nation, visited and studied the North. The 1940s were marked by the botanist Jacques Rousseau, whose pioneering research inaugurated a power/knowledge dynamic with the Québec government. In the 1950s and beyond, the geographer Louis-Edmond Hamelin followed in Rousseau’s footsteps. The northern scientific research institute he created at Laval University, the Centre d’études nordiques, was inaugurated in 1961. The study of these men’s trajectories and of their scientific community shows the creation of a colonial rapport in the region then known as Ungava – a kind of prelude to Québec’s domination of the territory.

À première vue inoffensif, le conte de fées parodique français du XVIIIe siècle dissimule, sous le couvert de la féérie, un discours anticontesque et antiromanesque. Qu'ils soient explicites ou non, ces propos prennent généralement forme dans les métalepses émises tant par les narrateurs que par les narrataires dans le texte lui-même ou dans le péritexte auctorial. L'élaboration d'une typologie, à partir de dix contes publiés entre 1730 et 1754, offre une vue d'ensemble de ce phénomène narratif épars et ouvre la voie à une analyse transversale des discours tenus dans ce trope. Loin d'être innocent, le contenu des métalepses contesques laisse poindre une nouvelle poétique du conte et du roman qui s'éloigne progressivement de l'idéal classique régissant toujours ces deux genres au XVIIIe siècle. / Seemingly harmless, the satirical French fairy tales of the 18th century contain a hidden discourse against the novel, which does not abide by the rules of traditional fairy tales. Explicitly stated or not, these utterances are generally voiced as metalepsis by the narrators, the witnesses within the story, or an authority outside the main text. The development of a specific typology based on ten fairy tales published between 1730 and 1754, helps to present an overview of this uncommon narrative phenomenon, and allows for a more transversal analysis of these figures of speech. The contents of these fairy tale metalepsis give rise to a new poetics concerning novels and short stories. In turn, these tales gradually distances themselves from the established norms governing these two 18th century literary genres.

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À première vue inoffensif, le conte de fées parodique français du XVIIIe siècle dissimule, sous le couvert de la féérie, un discours anticontesque et antiromanesque. Qu'ils soient explicites ou non, ces propos prennent généralement forme dans les métalepses émises tant par les narrateurs que par les narrataires dans le texte lui-même ou dans le péritexte auctorial. L'élaboration d'une typologie, à partir de dix contes publiés entre 1730 et 1754, offre une vue d'ensemble de ce phénomène narratif épars et ouvre la voie à une analyse transversale des discours tenus dans ce trope. Loin d'être innocent, le contenu des métalepses contesques laisse poindre une nouvelle poétique du conte et du roman qui s'éloigne progressivement de l'idéal classique régissant toujours ces deux genres au XVIIIe siècle. / Seemingly harmless, the satirical French fairy tales of the 18th century contain a hidden discourse against the novel, which does not abide by the rules of traditional fairy tales. Explicitly stated or not, these utterances are generally voiced as metalepsis by the narrators, the witnesses within the story, or an authority outside the main text. The development of a specific typology based on ten fairy tales published between 1730 and 1754, helps to present an overview of this uncommon narrative phenomenon, and allows for a more transversal analysis of these figures of speech. The contents of these fairy tale metalepsis give rise to a new poetics concerning novels and short stories. In turn, these tales gradually distances themselves from the established norms governing these two 18th century literary genres.