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Enfance en danger : critères et traitement des situations / Children in Danger : criteria and treatment of situations

Alexis, Marie-Ange 12 December 2012 (has links)
La protection de l’enfance en danger reste un domaine sensible. Le dispositif français veille à répondre au mieux aux différentes situations auxquelles le mineur peut être confronté, mais les dysfonctionnements relevés ces dernières années conduisent le législateur à réorganiser le système de protection. En réponse aux attentes des professionnels, la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a donc procédé à de nombreux aménagements. Pour autant, la réforme peine à se mettre en place en pratique. Les déceptions occasionnées invitent à réévaluer le système instauré. L’étude du dispositif de protection de l’enfance rend compte de son indispensable perfectionnement. La mise en perspective d’une nouvelle réforme se fait dès lors rapidement sentir en raison de l’insuffisance des critères d’intervention et de l’inadaptation des traitements. Ce bilan en demi-teinte conduit à rechercher des solutions qui pourraient être empruntées aux systèmes étrangers, qui, comme la France, reposent sur un modèle déjudiciarisé. Peu à peu, la mise en œuvre d’une nouvelle réforme de la protection de l’enfance paraît inévitable. L’amélioration du dispositif français de protection passe par deux types d’interventions essentielles. D’une part, la redéfinition des critères et l’amélioration des mesures de prise en charge devraient permettre un véritable réajustement substantiel du dispositif de protection de l’enfance. D’autre part, la refonte formelle de ce même dispositif pourrait se réaliser par le biais d’une réelle redistribution des compétences et l’élaboration d’un code uniquement consacré à la protection des mineurs et des jeunes majeurs. Ce n’est qu’à l’issue d’une telle réforme que le dispositif de protection de l’enfance pourra être considéré comme étant à la hauteur de ses ambitions. / The protection of children at risk remains a sensitive area. The French law system ensures to respond to the different situations that children may face, but the recently identified dysfunctions led the legislator (or lawmaker) to reorganize the system of protection. The law of March 5, 2007 on children’s protection brought many updates in response to the professionnals’ needs. However, the reform is struggling to be implemented in practice. The occasioned disappointments invite to reevaluate this system.The study of the protective plan of childhood brings to the conclusion of an obvious need for implementation. The perspective of a new reform appears necessary due to the lack of intervention criterias and inadequate treatments. This mixed satisfaction review leeds to find solutions that could be inspired from foreign systems, which, like in France, rely on a judicialized model. Gradually, the implementation of a new reform of children protection seems inevitable (or unavoidable). The improvement of the French protection plan, goes through two types of essential contributions. First, the redefinition of criterias and the improvement of measures of support should allow a substantial readjustment of children’s protection plan. Second, the complete redesign of the same plan could be achieved through a redistribution of skills and the development of a code dedicated to the protection of minors and young adults. It is only after such a reform that the children’s protection plan could be considered successful in meeting its ambitions.
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Jeunes, violence et société: analyse du discours de la Chambre des représentants de 1981 à 1999 dans une perspective de criminologie critique

Nagels, Carla 22 January 2004 (has links)
Fidèle à notre orientation sociologique et criminologique, cette recherche s’inscrit dans une perspective critique. C’est-à-dire dans un courant de pensée qui conçoit la société, non pas comme un tout homogène, non pas comme un ensemble d’individus en interrelation, mais bien comme l’expression de rapports conflictuels entre groupes sociaux, comme l’expression de rapports de domination. <p><p>La thèse analyse le discours de la Chambre des représentants de 1981 à 1999. Elle pose comme hypothèse générale que le discours sur l’augmentation de la violence des jeunes, considérée comme un problème social digne d’intérêt politique, doit s’analyser à la lumière des modifications importantes qui affectent le discours politique dans son ensemble.<p><p>La formulation de cette hypothèse générale repose sur un ensemble de développements qui ont précédé son élaboration. C’est l’objet de la première partie de ce travail. Dans cette première partie, les deux concepts en présence sont problématisés, c’est-à-dire les jeunes et la violence, ainsi que leur association, c’est-à-dire la violence des jeunes. Dans cette partie également nous construisons un cadre analytique et méthodologique qui va guider l’analyse du matériel empirique. La deuxième partie de la recherche est, elle, entièrement consacrée à l’analyse du discours de la Chambre des représentants sur vingt ans. Reprenons ces deux parties.<p><p>En ce qui concerne les deux concepts en présence, il faut noter d’emblée qu’il n’est guère possible de les enfermer dans une définition univoque. Tant la jeunesse que la violence s’apparentent plutôt à des constructions sociales qui évoluent dans le temps et dans l’espace. On ne peut évoquer la jeunesse sans tenir compte du statut social qu’on lui accorde, c’est-à-dire de la place que lui réserve la société. Sa définition n’est donc pas arrêtée une fois pour toute. Quant à la notion de violence, sa définition est encore plus problématique. Ainsi quand on tente de répertorier dans la littérature scientifique les différents phénomènes qui sont associés à la violence des jeunes, on ne peut que s’étonner de leur diversité. La violence désigne coups et blessures, meurtres, hold-ups, viols, racket, etc. c’est-à-dire un ensemble d’actes pénalement répréhensibles. Mais la violence est également associée à ce qu’on appelle des incivilités. Enfin, la violence concerne également ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique, c’est-à-dire celle que subissent les jeunes auxquels la société ne semble plus capable d’accorder une place. <p><p>Etant donné que les concepts de jeunesse, et surtout de violence, ne peuvent pas se définir de manière univoque, il est bien difficile de déterminer dans quelle mesure la violence des jeunes s’accroît. Cet objet recouvre en effet des réalités tellement diverses qui n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est de se voir assigner une valeur négative. Par contre, une chose est tout à fait certaine :le discours sur la violence des jeunes, tant politique que médiatique et scientifique, s’amplifie, lui, de manière exponentielle depuis une quinzaine d’années. Et, l’utilisation du concept de « violence » n’est pas neutre. Il désigne toujours un phénomène problématique à éradiquer. Il permet aussi d’entretenir une image catastrophiste de la réalité et d’agir en conséquence. Cette image « catastrophiste » ne résiste pourtant pas à l’analyse. Les seuls faits de « violence » qui semblent en effet augmenter sont les « émeutes urbaines ». La délinquance juvénile enregistrée semble, quant à elle, plutôt témoigner d’une dégradation des relations entre jeunes et forces de l’ordre. Quant aux « agressions », même si elles augmentent, elles concernent essentiellement les jeunes (défavorisés) entre eux. Elles sont d’ailleurs pour 50% des agressions verbales. Loin de nous l’idée de nier qu’il existe des situations-problèmes, parfois même graves, mais tenter de les résoudre par une répression accrue, est pour le moins réducteur, voire même inefficace. Or, les discours qui dominent vont dans le sens d’une répression accrue et la dénomination des divers phénomènes sous le vocable « violence » participe en plein à ce processus.<p><p>À partir de ces constats, il nous a semblé intéressant d’analyser comment le discours sur la violence des jeunes émerge, comment il se construit et à quelles préoccupations il répond. La trame de ce travail consiste donc à tenter, d’une part, de cerner l’évolution des deux concepts retenus et, d’autre part, de montrer comment ils se rencontrent. Mais il s’agit aussi de comprendre quel est l’enjeu de la lutte qui a permis cette rencontre et comment cette lutte s’est structurée.<p><p>Pour ce faire, l’analyse du discours politique nous a paru la plus adéquate. En suivant Max Weber, si l’Etat moderne se caractérise par le monopole de la violence légitime, c’est également lui qui possède le pouvoir de désigner quels sont les comportements qui relèvent de la violence « illégitime ». De plus, le fait de s’intéresser au champ politique présente un double avantage. Tout d’abord, selon la théorie des champs développée par Pierre Bourdieu, et plus particulièrement son analyse du champ politique, il s’agit bien d’un espace où des agents sont en lutte pour la reconnaissance de certaines visions et divisions de la réalité sociale, c’est-à-dire pour sa catégorisation. Ensuite, toujours selon Bourdieu, le discours dominant, celui qui acquiert le plus de légitimité, est en quelque sorte capable de se réaliser, notamment parce qu’il s’inscrit durablement dans l’appareil d’Etat. Comme le dit cet auteur :« Dire, c’est faire », et c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne le discours politique. <p><p>Le champ politique doit donc s’analyser comme un espace relationnel et conflictuel. Le choix s’est porté sur la rhétorique de la Chambre des Représentants. C’est un discours facilement accessible, qui a la particularité de regrouper tant les prises de position du gouvernement que celles de la majorité et de l’opposition. Mais dans une démocratie à scrutin proportionnel telle que la Belgique, notons que les discours de la majorité et de l’opposition ne sont pas homogènes. Par ailleurs, il fallait couvrir une période suffisamment longue pour voir comment les deux objets « jeunesse » et « violence » étaient perçus chacun séparément avant d’être associés. L’analyse débute ainsi à la première législature du gouvernement Martens-Gol en novembre 1981. Elle prend fin avec le dernier gouvernement de Jean-Luc Dehaene en juin 1999 et couvre ainsi cinq législatures, presque deux décennies.<p><p>La méthode d’analyse, s’inspire, elle, de la méthode archéologique de Michel Foucault. En accord avec cet auteur, la recherche part du postulat que le discours est une pratique qui a ses propres règles d’existence, c’est-à-dire qu’il peut s’analyser comme pratique autonome. L’étude reste donc entièrement à l’intérieur du discours analysé. Elle ne sollicite pas d’apports extérieurs pour conforter les évolutions qu’elle fait apparaître. Elle ne nie pas la réalité de l’extérieur, du non-discursif, mais estime qu’une analyse du seul discours peut déjà s’avérer pertinente pour rendre compte d’une évolution.<p><p>Décrire le discours politique consiste alors à :<p>Premièrement, analyser ce qui peut devenir objet d’énonciation de la politique :de quoi parlent les députés ?<p>Deuxièmement, évaluer la place que le locuteur doit occuper pour pouvoir légitimement prétendre à un discours sérieux, c’est-à-dire l’appartenance à la majorité ou à l’opposition, le nombre de députés faisant partie d’une formation politique, le poids accordé aux interventions par les autres députés.<p>Troisièmement, déterminer les différents concepts mobilisés dans le discours et les théories auxquelles ils donnent lieu :comment les députés parlent-ils des objets ?<p><p>L’objectif est double. D’une part, sur un axe diachronique, relever les discontinuités du discours, montrer comment et sur quels points il se modifie, comment l’évolution s’opère. D’autre part, sur un axe synchronique, tenter de découvrir l’unicité du discours, faire apparaître sa cohérence interne.<p><p>Puisque la recherche porte sur vingt ans et que le discours à la Chambre est particulièrement prolifique, il était matériellement impossible d’analyser la totalité de ce discours. Un choix a donc dû être opéré en rapport avec le sujet de cette recherche. Toujours est-il que l’analyse porte sur quelque 10.000 pages de ce discours. Partant d’une analyse des déclarations et communications gouvernementales selon le jeu proprement politique entre un gouvernement, une majorité qui le soutient et une opposition qui le critique, nous avons pu dégager une grille d’analyse qui a ensuite été appliqué aux deux objets particuliers :la violence et la jeunesse. La démarche se veut donc inductive dans le sens où la grille d’analyse est entièrement tirée de la première section et n’a pas été construite a priori.<p><p>La grille d’analyse s’élabore en quatre temps. <p><p>Premièrement, l’analyse des déclarations et communications nous permet de dégager trois périodes distinctes :de 81 à 88, de 88 à 92, de 92 à 99. Cette périodisation se vérifie à l’aune de deux critères :la structuration différente du champ politique et l’interprétation différenciée de la crise économique et de l’emploi. <p><p>En ce qui concerne le premier critère, il s’agit essentiellement du changement de coalition gouvernementale :de 81 à 88 une coalition libérale social-chrétienne est au pouvoir et ensuite les socialistes gouvernent avec les sociaux-chrétiens. Mais l’importance accrue de nouvelles forces politiques comme le Vlaams Blok et les écologistes et la disparition d’autres forces tels l’UDRT et les communistes participent également au changement de structure du champ politique. <p><p>Le deuxième critère de périodisation, c’est-à-dire l’interprétation différenciée de la crise, a été choisi pour sa prégnance :la gestion de la crise constitue en effet la préoccupation majeure des débats à la Chambre au cours de toute la période étudiée. Et cette gestion prend des formes différentes selon les périodes sélectionnées. <p><p>La deuxième étape de la construction de la grille d’analyse consiste à repérer une évolution similaire à propos de plusieurs thématiques :la politique générale, la politique de l’emploi, la politique de l’immigration, la politique de l’éducation, l’image véhiculée de la jeunesse ou la délinquance au sens large ainsi que sa prise en charge. <p><p>Au cours de la troisième phase, nous avons pointé les modifications dans les discours des forces politiques en présence, selon les périodes. Certains discours acquièrent de plus en plus de légitimité. Certains partis parviennent à inscrire durablement leurs objets privilégiés à l’agenda politique. Mais d’autres discours ou objets disparaissent. Ces trois étapes constituent l’analyse diachronique du matériel. Elle permet de relever les discontinuités dans le discours, de montrer comment les différents objets se construisent, s’analysent, évoluent, disparaissent puis réapparaissent sous des formes modifiées. Elle permet aussi de voir comment et pourquoi certains objets gagnent en importance. <p><p>Reste la quatrième étape. Elle relève l’unicité des discours en fonction de la périodisation retenue. C’est l’axe synchronique qui se concrétise par la grille d’analyse proprement dite. Quelle que soit la thématique envisagée, à l’intérieur de chaque période, le discours tenu à la Chambre se structure de façon identique. Le champ politique reste un espace de lutte, mais le « ce sur quoi les députés luttent » se métamorphose fondamentalement. Si ce changement est surtout manifeste entre la première période et la troisième période, la période intermédiaire est pourtant cruciale pour qu’il puisse s’opérer. Le discours optimiste face à l’avenir qui caractérise la période 88-92 et qui se base sur des indicateurs économiques favorables, va en effet permettre de passer de l’un à l’autre.<p><p>Dans la première période, les années 80, les débats se structurent autour de visions et de divisions de la réalité sociale qui sont clairement antagonistes. L’a priori historique, dirait Foucault, du champ politique est bien particulier. Les agents politiques défendent les intérêts de classes sociales en lutte et la lecture privilégiée est celle du conflit qui oppose patronat et travailleurs. Toutes les thématiques (violence, délinquance, immigration, emploi, éducation) sont abordées à travers ce prisme particulier. Dans ce contexte, le rôle de l’État est d’apaiser les tensions entre les classes sociales. Les écologistes sont les seuls à rester étrangers à ce débat. Ils ne défendent pas les intérêts d’une classe sociale particulière, en relation conflictuelle avec une autre. Ils privilégient plutôt une conception de l’être humain, de la dignité humaine, fortement inspirée par la philosophie des droits de l’homme. <p><p>L’image emblématique de la violence, dans cette première période, est la manifestation de contestation. Il s’agit d’une violence collective, qu’expriment les mouvements sociaux en ébullition. Pour les socialistes et les communistes, cette violence est souvent provoquée par les forces de l’ordre et elle répond par ailleurs à l’autre violence, peut-être moins visible mais tout aussi réelle, celle que le patronat fait subir aux travailleurs. Par contre, pour les libéraux, l’UDRT, le Vlaams Blok et, dans une moindre mesure les sociaux-chrétiens, la violence est entièrement le fait des manifestants. Ces partis adressent d’ailleurs une mise en garde à « ceux » qui incitent à la manifestation et donc à la violence, à savoir les socialistes. <p><p>Les socialistes et les communistes estiment en effet que le gouvernement, avec l’appareil d’État qu’il dirige, joue clairement la carte du patronat. Au lieu d’atténuer les conflits sociaux, l’Etat les exacerbe. Au lieu d’éradiquer la violence, il la stimule. Il n’apaise plus les tensions entre les classes sociales. C’est pourtant son rôle après tout. Pour les socialistes et les communistes, la mise en avant de la montée de l’insécurité et de la délinquance ne sert qu’à renforcer la politique de sécurité et les appareils de maintien de l’ordre, pour pouvoir contenir les débordements sociaux auxquels la politique néo-libérale va inévitablement mener. C’est l’interprétation qui est privilégiée par ces partis, quel que soit le type de violence en cause (hooliganisme, terrorisme). <p><p>Les écologistes, une nouvelle fois, ne participent pas au débat. Pour eux, la violence est celle d’une société productiviste, d’une société de consommation et les travailleurs y participent tout autant que le patronat. <p><p>En matière de jeunesse, la lecture est quelque peu différente. Elle ne passe pas par le prisme de la lutte des classes. Les députés ne parlent pas de la « jeunesse laborieuse », mais de la « jeunesse » tout court. Et tous évoquent le problème de sa future marginalisation. Les libéraux sont les seuls à ne voir aucun lien entre la marginalisation de ce groupe social particulier et sa précarisation accrue. Toutes les autres forces politiques font le lien de manière tout à fait explicite. La problématique du chômage des jeunes irrigue d’ailleurs l’ensemble des discussions. Tous les députés estiment qu’un peuple conscient de son avenir doit investir dans sa jeunesse, lui assurer une éducation de qualité et mettre en œuvre des politiques sociales actives à son égard. <p><p>Malgré ce consensus sur la finalité à poursuivre, des conceptions différenciées s’expriment évidemment en fonction de l’appartenance politique. Ainsi, pour les sociaux-chrétiens, s’il faut investir dans la formation des jeunes, c’est pour rendre ceux-ci plus compétitifs sur le marché du travail. L’opposition « de gauche » estime, quant à elle, que la jeunesse est fortement pénalisée par le gouvernement. Celui-ci se contente de défendre les thèses du patronat et ne se préoccupe que de réduire le déficit des finances publiques. Pour les socialistes, un jeune devra dorénavant être issu d’un milieu favorisé pour pouvoir prétendre à une intégration sociale réussie. Et les écologistes affirment que cette pénalisation de la jeunesse va tout à fait à l’encontre de son émancipation. Cette lecture en termes de risque de marginalisation est prédominante. Mais elle coexiste néanmoins avec une autre lecture, en termes de risque de révolte, qui s’exprime le mieux à travers l’adage :« qui sème la misère, récolte la colère ». <p><p>Dans la troisième période, les années 90, une nouvelle structuration du débat apparaît clairement. C’est une autre manière de lire la réalité, de la catégoriser et d’agir sur elle. Les discussions ne se structurent plus autour de classes sociales en conflit pour la sauvegarde de leurs intérêts mais autour d’une image de la société composée d’individus ayant des droits et des devoirs et sujets à des risques « sociaux ». Dans ces conditions, l’action étatique se modifie profondément. Le rôle de l’État n’est plus d’apaiser les tensions entre classes sociales et d’assurer l’intérêt général, mais d’inciter, voire de contraindre, les individus à s’adapter aux changements sociaux. Comme l’intervention de l’État devient de plus en plus proactive (il n’attend pas qu’un risque social se produise, il l’anticipe), sa politique devient de plus en plus ciblée. Ce ciblage de plus en plus fin permet un repérage et un calcul de plus en plus précis des risques justifiant une nouvelle intervention. <p><p>Au sein de la Chambre, les débats s’organisent alors autour de ce que nous avons appelé des binômes :le binôme prévention/répression, le binôme droit/devoir, le binôme intégration/exclusion. Les partis « de gauche » se montrent enclins à défendre les pôles prévention/droit/intégration, tandis que les partis de « droite » sont davantage disposés à défendre les pôles répression/devoir/exclusion. Sans conteste, cette dernière tendance domine largement la scène politique. De plus en plus de partis s’y rallient sans hésiter et le gouvernement s’en inspire dans ses réponses aux différentes interpellations et questions des députés.<p><p>Pour en arriver là, le discours politique a subi un nombre important de transformations. Des objets ont acquis une place importante :sécurité, justice, délinquance, insécurité, immigrés, illégaux, violence urbaine, pédophilie. D’autres ont disparu :patronat, travailleur. Les agents ont changé de place sur l’échiquier politique et certains ont acquis progressivement une légitimité plus importante :le Vlaams Blok et les libéraux. D’autres concepts et théories ont été mobilisés :intégration/exclusion, prévention/répression, droit/devoir, responsabilisation, activation, proactivité, efficacité, managment.<p><p>Ainsi par exemple, l’immigration devient un thème important dans les débats parlementaires. Les approches en présence se fondent sur deux des binômes :d’une part, intégration/exclusion, d’autre part, prévention/répression. Et il faut bien constater que le discours des députés penche de plus en plus vers une criminalisation accrue de l’immigration. Les discours sur les illégaux, sur les émeutes urbaines, sur la délinquance des jeunes immigrés, sur le terrorisme islamiste en témoignent. Les tenants des pôles intégration/prévention sont de plus en plus minoritaires. Mais quel que soit le type de discours, c’est l’ « étranger » qui est visé, alors que dans la première période, l’immigré était considéré comme un travailleur. A ce titre, il bénéficiait d’une représentation parlementaire au travers des partis qui défendaient les intérêts des travailleurs. Faute d’emploi et faute de parti affichant un intérêt pour la protection des salariés, il ne lui reste plus qu’à être stigmatisé dans son altérité.<p><p>Toutes ces modifications doivent également se lire à travers le prisme de la réorganisation du champ politique.<p><p>Ainsi le Vlaams Blok prend une place importante dans le discours de la Chambre des représentants. Il ne s’agit pas uniquement d’une importance quantitative. Les écologistes sont autant présents mais ils sont nettement moins influents. Indéniablement, le discours du Vlaams Blok acquiert une légitimité au sein de la Chambre et permet aux différentes formations politiques d’asseoir leur point de vue. Dans l’opposition, les écologistes estiment que le gouvernement se rallie un peu vite aux politiques sécuritaires prônées par ce parti. Inversement, pour les libéraux, il n’attache pas assez d’importance aux thématiques de la sécurité et surtout, de l’immigration.<p><p>Plus fondamentalement, les dominés ou les exclus comme on les appelle maintenant (jeunes, immigrés, précaires, toxicomanes, prostituées,…), ne sont pas ou plus représentés sur la scène politique, même s’ils sont la cible d’un important dispositif de politiques publiques. Et si certains partis semblent se préoccuper de leur sort (les écologistes, les socialistes et certains sociaux-chrétiens), la dimension conflictuelle fait totalement défaut à l’expression de leur intérêt. Mais quoi de plus normal dans une société composée d’individus « responsables » ?<p><p>En tout état de cause, il faut bien constater que le discours des libéraux devient progressivement hégémonique alors que, moins de vingt ans auparavant, il se situait en opposition aux autres. Il acquiert un capital symbolique tel qu’il structure l’ensemble des débats. Or, le parti qui le porte est dans l’opposition. <p><p>La prédominance du discours libéral se perçoit le mieux au travers de ce que les députés estiment être une intervention étatique légitime. Si l’Etat ne semble plus devoir intervenir dans le champ économique, puisqu’il n’y a plus d’alternative au système capitaliste et à l’économie de marché, tout se passe comme s’il était obligé d’intervenir davantage ailleurs. Et par exemple dans le champ de la sécurité en raison, d’ailleurs, des risques inhérents à la dérégulation dénoncée par les partis « de gauche » et certains sociaux-chrétiens. Le droit à la sécurité est ainsi de plus en plus proclamé partie intégrante de la justice sociale et, par là même, celle-ci est réduite à sa plus simple expression. <p><p>C’est bien cette métamorphose fondamentale du discours politique qui permet la rencontre de deux objets qui, jusque-là, étaient abordés séparément dans le discours des députés :la jeunesse et la violence. <p><p>En effet, la jeunesse n’est plus perçue comme un groupe social à part entière. Elle devient un ensemble d’individus qui sont porteurs de droits et de devoirs. Mais surtout, ils sont sujets à risques (risque de non-intégration pour les jeunes immigrés, risque de décrochage scolaire, risque de chômage, risque de délinquance) et font donc l’objet de politiques publiques de plus en plus ciblées.<p><p>La violence, quant à elle, n’est plus une violence collective découlant du conflit entre des classes sociales antagonistes, mais une violence « individuelle », qui est délinquance, c’est-à-dire violence urbaine, ou violence sexuelle.<p><p>L’image d’une jeunesse délinquante et violente, qu’il faut responsabiliser davantage, cohabite ainsi avec l’image d’une jeunesse victimisée, qu’il s’agit de protéger. <p><p>La rencontre de l’objet jeunesse et de l’objet violence a donc bien eu lieu. Au prix de l’avènement d’une nouvelle ère politique, qui ouvre le 21e siècle.<p><p> / Doctorat en criminologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Towards the identification of a neighbourhood park typology : a conceptual and methodological exploration

Bird, Madeleine 08 1900 (has links)
Peu d’études ont évalué les caractéristiques des parcs pouvant encourager l’activité physique spécifiquement chez les jeunes. Cette étude vise à estimer la fiabilité d’un outil d’observation des parcs orienté vers les jeunes, à identifier les domaines conceptuels des parcs capturés par cet outil à l’aide d’une opérationnalisation du modèle conceptuel des parcs et de l’activité physique et à identifier différents types de parcs. Un total de 576 parcs ont été évalués en utilisant un outil d’évaluation des parcs. La fiabilité intra-juges et la fiabilité inter-juges de cet outil ont été estimées. Une analyse exploratoire par composantes principales (ACP) a été effectuée en utilisant une rotation orthogonale varimax et les variables étaient retenues si elles saturaient à ≥0.3 sur une composante. Une analyse par grappes (AG) à l’aide de la méthode de Ward a ensuite été réalisée en utilisant les composantes principales et une mesure de l’aire des parcs. L’outil était généralement fiable et l’ACP a permis d'identifier dix composantes principales qui expliquaient 60% de la variance totale. L’AG a donné un résultat de neuf grappes qui expliquaient 40% de la variance totale. Les méthodes de l’ACP et l’AG sont donc faisables avec des données de parcs. Les résultats ont été interprétés en utilisant l’opérationnalisation du modèle conceptuel. / Few studies have characterized park features that may be appealing for youth physical activity (PA). This study assesses the reliability of a youth-oriented direct-observation park assessment tool; identifies park domains captured by the tool using an operationalized conceptual model of parks and PA, and identifies distinct park types. 576 parks were audited using a park observation tool; intra- and inter-rater reliability were estimated. Exploratory principal component analysis (PCA) was conducted and variables were retained if they loaded at 0.3 or higher. A cluster analysis (CA) was conducted using the principal components and park area. The tool was found to be reliable and PCA yielded ten principal components explaining 60% of the total variance. The CA yielded a nine-cluster outcome explaining 40% of the total variance. PCA and CA were found to be feasible methods to use with park data. The operationalization of the conceptual model helped interpret these results.
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L’impact de l’usage des Tice sur l’apprentissage des enfants et jeunes dyslexiques, dysorthographiques et dyscalculiques : l'autonomie et l'estime de soi / The impact of ICT usage on the learning of dyslexic, dysorthographic and dyscalculic children and youth : their autonomy and self-esteem

Najjar, Noha 10 December 2015 (has links)
Que savons-nous aujourd’hui sur l’usage des technologies de l'information et de la communication par les enfants à besoins éducatifs particuliers ? Pour quel but, utilisent-ils le numérique et pour quelle fréquence? Est-elle limitée au travail dans le milieu scolaire ou prolongée à leur milieu social aussi? Et quel sera l'effet de ces pratiques numériques sur leur rendement scolaire, l'estime de soi et l'autonomie à l’apprentissage ? Le taux des élèves porteurs de handicap scolarisés augmente de plus en plus chaque année depuis la loi de 11 Février 2005, et qui a sans doute pousser l’école à s’interroger sur ses modes et système de fonctionnement éducatif et pédagogique. Partant de l’hypothèse de l’éducabilité et des capacités de conceptualisation de toute personne, on s’intéresse moins désormais sur les facultés cognitives, sensorielles ou mentales déficientes que plutôt sur les conditions de leur restauration en formant des environnements facilitants. L’impact des déficits sur l’élève dépend en grande partie de la qualité de l’environnement, c’est-à-dire des médiations éducatives et pédagogiques dont il pourra bénéficier dans son parcours de vie. Des dispositifs et des aides de scolarisation adaptés aux besoins de ces jeunes ont été mis en place. Parmi ces dispositifs, les TICE qui se présentent comme des solutions personnalisées et efficaces aux besoins éducatifs particuliers, permettant aux apprenants de suivre une scolarité normale et autonome. Dans ce cadre-là l’apport spécifique de l’ordinateur à l’apprentissage a déjà été abordé. Peu sont les recherches qui ont traité le sujet des TICE dans le cadre de l’enseignement spécialisé. Or dans notre recherche, nous s’intéressons à identifier et à décrire l'usage numérique des jeunes à des besoins éducatifs particuliers et particulièrement ceux qui sont porteurs de troubles spécifiques d’apprentissage (TSA) et à montrer et mesurer l'impact de cet usage sur l'estime de soi et l'autonomie à l'apprentissage. Notre recherche montrera comment l’usage numérique des TICE peut permettre aux enfants et jeunes ayant des troubles spécifiques de développer une pratique d’apprentissage autonome et efficace. / What do we know today about the use of information and communications technology by children with special educational needs? For what purpose are they using digital technologies and how often? Is it limited to their school work or extended to their social environment too? And what effect will have these digital practices on their school performances, self-esteem and autonomy to learning? The rate of handicapped people enrolled students is increasing more and more every year since the law of 11 February 2005 in France. This fact, undoubtedly, pushed the school to question its educational and pedagogical modes and operating system. Assuming trainability and conceptualization capabilities for any learner, it is less concerned now about cognitive, sensory or mental disabilities rather than on the conditions of creating an enabled environment to make learning possible. The impact of learning disabilities depends largely on the quality of the scholar environment, and on the educational and pedagogical mediations which a learner will benefit in his life course. Devices and enrollment assistance tailored to the needs of these young people have been set up. Among these devices, the information and communication technology (ICT) which are as personalized and effective solutions to special educational needs, enabling learners to follow a normal and independent schooling. In this framework the computer's specific contribution to learning has already been showed. Few are the research that has treated the topic of ICT as part of special education. In our research, we are interested in identifying and describing the digital use of young people with special educational needs, particularly those who have specific learning disorders (SLD) and to demonstrate and measure the impact of this use on self-esteem and autonomy to learning. Our research will show how the use of ICT can enable children and young people with special educational needs to develop an autonomous and effective learning practice. / ما الذي نعرفه اليوم عن استخدامات تكنولوجيا المعلومات والاتصالات من قبل الأطفال والشباب ذوي الاحتياجات التعليمية الخاصة؟ لأي غرض يستخدمونها وبأي كثرة؟ هل تنحصر استخداماتهم على البيئة المدرسية أم انها تمتد أيضاً الى محيطهم العائلي والإجتماعي أيضاً؟ وما هو تأثير هذه الممارسات الرقمية على الأداء المدرسي، ومستوى الإستقلالية في التعلم وصورة الذات؟ معدل الطلاب ذوي الإحتياجات الخاصة الذين يتبعون منهاجاً مدرسياً عاماً في تزايد مستمر كل عام منذ إقرار قانون 11 فبراير2005 في فرنسا. الأمر الذي يشكل تحدياً كبيراً للمدرسة التي تجد نفسها مرغمة على إعادة النظر بوسائلها التربوية والتعليمية ونظام التدريس فيها. انطلاقاً من فرضية إمكانية التعلم لدى جميع الأفراد استناداً الى قدراتهم وطاقاتهم، لم تعد الإعاقات تسبب مشكلة وإنما المحيط المدرسي الي ينبغي عليه أن يخلق بيئات مسهلة للتعلم. إن نوعية البيئة التعليمية لها الأثر الاكبر على قدرة المتعلم على التعلم وعلى هذه الاخيرة ان تعزز قدراته وتنميها ليصبح التعلم ممكناً. لذلك تم تخصيص مساعدات إنسانية وتقنية مساعدة وفقا لاحتياجات هؤلاء الطلاب. وتلقى تقنيات الاتصال والمعلومات التربوية ترحيباً واسعاً من قبل المختصين التي يرونها فعالة ومساندة لاحتياجات الطلاب التعليمية الخاصة، والتي تمكنهم من متابعة التعليم العادي بشكل فعال ومستقل. في هذا الإطار نشير الى أن مساهمة الكمبيوتر في هذا الغطار قد تم دراسته. قليلة هي البحوث التي عالجت موضوع تكنولوجيا المعلومات والاتصالات كجزء من التعليم الخاص. ولذلك سنهتم في بحثنا هذا، الى دراسة ووصف الاستخدام الرقمي من قبل المتعلمين ذوي الاحتياجات التعليمية الخاصة، ولا سيما أولئك الذين يعانون من مشاكل التعليم الخاصة. كما سنعمد الى إثبات وقياس أثر هذا استخدام على كل من مستوى تقدير الذات والاستقلالية في التعلم. ستظهر دراستنا الحالية، كيف أن استخدام تكنولوجيا المعلومات والاتصالات الرقمية تساعد في تعلم هذه الفئة من الطلاب بطريقة فعالة ومستقلة.
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Les conditions du développement des compétences interculturelles des adolescents immigrants à Sherbrooke / Conditions for the development of cross cultural competencies of immigrant youth in Sherbrooke

Hanina, Marina 03 June 2016 (has links)
Le thème de la présente recherche est l'étude des conditions dans lesquelles se développent les compétences interculturelles des jeunes immigrants en milieu scolaire à Sherbrooke. La problématique met en évidence divers questionnements en lien non seulement avec l’évolution de la société québécoise, mais aussi avec les besoins propres aux systèmes éducatifs et aux contextes dans lesquels évoluent les personnes concernées. Au niveau national et particulièrement au plan institutionnel, ces contextes sont de plus en plus marqués par l’émergence d’expériences interculturelles complexes. Celles-ci constituent des phénomènes dynamiques et en transformation; elles provoquent des sentiments multiples, des comportements spécifiques, des troubles émotionnels, des chocs culturels, etc. Ces phénomènes s’accentuent proportionnellement à l’augmentation du nombre de nouveaux arrivants dans certaines régions. Ainsi, le nombre des jeunes immigrants à Sherbrooke s’accroît sans cesse. Les professionnels du milieu scolaire ne savent plus comment agir de façon adéquate dans une telle situation ; ils déplorent leur propre manque de connaissances et de ressources dans ce domaine, étant donné que l'augmentation de l'immigration vers les petites villes constitue un phénomène relativement nouveau au Canada. Ce phénomène demeure largement sous-représenté dans la documentation scientifique. Il est traité de manière parcellaire et peu adaptée aux réalités spécifiques des adolescents évoluant dans une telle région. Il s’agit donc d’un champ conceptuel à redéfinir; son cadre de référence est à rebâtir. Dès lors, il s’avère impératif de mener une analyse fine pour mieux comprendre le processus de développement des compétences interculturelles chez les immigrants, afin de mettre en place des outils efficaces pour une meilleure appropriation des connaissances et des actions pertinentes dans plusieurs sphères culturelles et institutionnelles. Pour cela, nous avons adopté un modèle de référence structurant permettant d’analyser les conditions du développement des compétences vues sous l’angle des facteurs favorables et défavorables, en allant du microsystème au macrosystème. Quatre types de répondants ont été interrogés : les jeunes québécois, les adolescents immigrants et leurs parents, ainsi que les enseignants œuvrant au sein des classes multiethniques, pour obtenir un regard global sur les témoignages des différents acteurs concernés par les expériences d'intégration. A l’issue des analyses, les résultats montrent que les conditions étudiées relèvent de plusieurs facteurs essentiels, qui sont classés selon l’écosystème. On y retrouve principalement les degrés de motivation et d’estime de soi, l’image perçue de l’école (microsystème), les stratégies parentales (mesosystème), la formation et les approches des enseignants (exosystème) ainsi que les lois touchant à l’accueil scolaire (macrosystème). De plus, il faut noter que les jeunes immigrants tendent à s’acculturer plus rapidement et au mieux dans la nouvelle société aussi bien que dans le nouveau collectif scolaire.Dans le présent travail, les concepts traités en rapport avec la notion des compétences interculturelles se trouvent enrichis par des apports multidisciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, sociologie, ainsi qu’anthropologie). / The subject matter of the present research is the analysis of conditions in which immigrant youth develop their cross cultural competences in school milieu in Sherbrooke.Several questions pertaining to changes taking place in Quebec society and the particular needs of Quebec’s educational system, in which the target population evolves, are outlined. Nationally, and particularly on the institutional level, the emergence of complex intercultural trajectories is increasingly taking center-stage. Such experiences represent dynamic evolving phenomena that provoke various feelings, specific behavior patterns, emotional disorders and cultural shocks. They are more clearly identifiable in certain regions where the number of newly arrived immigrants continuously grows. And the immigration in Sherbrooke is in constant evolution. Academic professionals are not sufficiently skilled to adequately perform in this kind of situations. They deplore their lack of knowledge and resources in this area, given that immigration to small towns on this scale is a relatively new phenomenon in Canada.Furthermore, this new phenomenon remains largely unexplored in the scientific domain. This subject is only partially paid attention to and is poorly adapted to the specific realities of immigrant youth being brought up in such regions.The conceptual field and frame of reference appear to have to be entirely reconstructed. To do so, it is necessary to analyze the conditions in which immigrant youth develop their cross-cultural competencies as it would allow us to understand the process of how they are acquired.Such subtle analysis will provide for carrying out tools and techniques to better equip academic professionals with knowledge and skills to help them face their new school realities and act in an appropriate and efficient manner.To address this need, we deployed an analysis pattern, which allowed us to study the evolution of cross-cultural competences by considering positive and negative factors for their development. These factors have been classified in an ecosystem, going from micro-system to macro-system.In the present study four types of respondents were interrogated: Quebecois youth, immigrant youth and their parents and teachers working in multicultural classes. These four respondents’ types were necessary to obtain a comprehensive view of the immigrant situation and their integration. We used focus groups, projective imagination test and face to face interviews.The results of the global analysis have shown that there are several crucial factors which were classified into the ecosystem. The main identified factors are: the degree of self-motivation, self esteem and how the school image is perceived (microsystem), parental strategies (mesosystem), teachers’ academic background and their tutorial approach, as well as policies around “welcome classes” structure (macrosystem). Moreover, we noticed that immigrant youth tend to faster adopt and integrate the culture of the Quebec society as well as merge with the new school community.The present research aimed to study the concepts of cross-cultural competencies has been enriched by the multidisciplinary approach we have applied throughout our analysis (psychology, pedagogy, sociology and anthropology).
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Habitudes et addiction à internet chez les adolescents italiens : impact sur la fonction visuelle d'un protocole de dramathérapie

Denti, Elisabetta 18 September 2017 (has links)
En 2017, il n'est plus nécessaire de se rappeler un numéro de téléphone par cœur, de patienter gentiment pour goûter les fruits et légumes de saison ou d'attendre quelqu’un à la gare avec impatience sans avoir eu de ses nouvelles : les émotions sont d'avantage liées à des moyens de communication bien plus immédiats. Le rythme naturel du temps qui passe dans nos vies semble s’apparenter pour l'homme (et pour la femme) du nouveau millénaire, davantage à une accélération effrénée et constante, une course contre le temps, dans l'illusion d'un monde instantané, hyper-rapide, super efficace : un monde « smart ». De cette manière, plutôt que d'écouter et de respecter le rythme naturel de notre respiration, de notre corps, nous choisissons à chaque instant de courir toujours plus vite, dans l'illusion omnipotente de gagner la course contre le temps, l'infaillible gardien de notre existence. Nous exprimons le désir d'être constamment connecté, créant l'illusion de l'hyper-présence. L'évolution technologique a radicalement transformé notre style de vie, notre manière de communiquer, notre propre expérience humaine et émotive. Si d'un côté la révolution technologique à laquelle nous appartenons, et dont nous continuons à en être les acteurs a permis la transformation globale des processus de communication de masse, celle-ci a en même temps permis l'émergence de nouvelles fragilités et la manifestation évidente de psychopathologies en relation à Internet. C’est à partir de la consultation de plus de 240 articles scientifiques internationaux et avec les données fournies sur la prévalence de ces nouvelles formes d’addiction en Asie (le continent technologiquement plus avancé et concerné à ce sujet), que le comité scientifique APA (American Psychiatric Association – Société Américaine de Psychiatrie) a décidé d’introduire l’Internet Gaming Disorder dans la dernière version du DSM, en Mai 2013. Le domaine de l’addiction à Internet est une frontière extrêmement emmêlée et complexe qui représente un nœud névralgique des discussions d'une partie de la communauté scientifique internationale. Voraces et habiles consommatrices des nouvelles technologies, les nouvelles générations sont particulièrement exposées au risque de développer ces nouvelles formes de dépendance. Il est nécessaire que la communauté scientifique internationale s'interroge sur de nouvelles stratégies d'intervention pour pouvoir intercepter et accueillir ces formes de malaise juvénile, qu’elle sache les définir pour les identifier et les soigner grâce à des protocoles d'intervention pour répondre de manière toujours plus efficace aux besoins réels des ces jeunes consommateurs. D'où l’intérêt de développer des projets de recherche portant sur ce sujet. Cette thèse, décrit donc un problème en émergence et la proposition d’une approche thérapeutique possible face à ces nouvelles formes d’addiction avec les arts thérapies, plus précisément avec la dramathérapie. Le cadre expérimental de cette thèse s’articule en deux parties : la première partie correspond à l’étude des répercussions physiologiques notamment sur la variation des compétences visuelles par rapport à un usage abusif ou addictif des écrans. Cette étude, qui constitue la principale expérience psychopédagogique de prévention de cette thèse, a été adressée à 250 adolescents italiens sains. La deuxième partie est une expérience clinique de prise en charge des addictions à Internet, auprès d’un public de 13 adolescents et jeunes adultes atteints du syndrome d’Asperger, addictifs aux jeux vidéo. Un dernier projet de dramathérapie adressé à des adolescents et des jeunes adultes, souffrant d’addiction aux substances constitue l’ouverture du regard clinique face aux comorbidités possibles qui caractérisent la pratique clinique de notre champ d’étude. (...) / In 2017, there is no longer a need to remember a phone number by heart, wait for the right time to taste seasonal fruit or vegetables, or wait for someone at the station without having news briefly before hugging him on the train quay Emotions are more closely related to much more immediate communication flows. The natural rhythm of time flowing in our lives seems to be synonymous for the man (and the woman) of the new millennium of a frantic and constant acceleration against time, in the illusion of a flashy world, super-fast, super-efficient: a smart world. In this way, instead of listening to and respecting the natural rhythm of our breath, our body, we choose at any time to run faster and faster, in the omnipotent illusion of winning the race against time, the unreliable guardian of our existence. We express the desire to be constantly connected, creating the illusion of hyper-presence. Technological development has radically changed our lifestyle, our way of communicating, our human and emotional, individual and collective experience. On the one hand, the technological revolution has allowed the global transformation of the mass communication process and is an inexhaustible source of knowledge and discovery; not to be demonized but to be explored with intelligence and curiosity; it has at the same time led to the emergence of new vulnerabilities and manifestations of Internet-related psychopathological discomfort. It is through the consultation of over 240 international scientific articles and data on the prevalence of these new forms of dependence in Asia (the continent most technologically advanced and involved in this regard), that the American Psychiatric Association (APA) decided to introduce the Internet Gaming Disorder in its latest version of the DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) in May 2013. The field of Internet addiction is an extremely tangled and complex border that represents a nerve node discussion in part of the international scientific community. Voracious consumers and clever users of new technologies, that is the new generations, seem to be particularly at risk of developing these dependencies. This is why it is important to develop research projects and it is urgent to propose psycho-educational prevention projects for the adolescent population. This thesis describes an emergency problem and the proposal of a possible approach facing these new addiction forms through arts therapies, more precisely through dramatherapy. The experimental part of this thesis is articulated in two parts: the first one corresponds to the study of physiological repercussion on variations of visual skills related to the use or abuse of screen use.This study, that represents the psycho pedagogical and prevention experience of this thesis, was addressed to 250 Italian sound teenagers. The second part consists of a clinical experience of cure of Internet addiction addressed to 13 video games addicted adolescents and young adults with Asperger syndrome. A further project of dramatherapy addressed to drugs addicted adolescents and young adults represents a clinical perspective in front of possible comorbidities that characterize the clinical practice in our field of study. The dramatherapy approach in the field of prevention and cure of web related addictions is considered regarding two important aspects: the recovery and reclamation of the body and sensory experience (size altered in the virtual experience facing the monitors) and the possibility to expose the person to a gaming experience through a shared transitional space. The body dimension, completely abandoned or altered in the virtual experience, is recovered and exalted through dramatherapy. The therapeutical approach is born, grows and develops in the body. In our view the stage represents the appropriate mediation between the virtual space of the abuse and real space of existence. (...)
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La stratégie de ciblage de la France Insoumise auprès des jeunes électeurs de 18 à 24 ans : le cas de la campagne présidentielle française de 2017

Gélix, Camille 08 1900 (has links)
Par un terrain qualitatif d’onze entrevues semi-dirigées auprès des stratèges ayant travaillé sur la campagne présidentielle du mouvement naissant de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise, ce mémoire tente de dresser un portrait des pratiques en matière de marketing politique pour ce candidat. Nous nous sommes concentrés sur les pratiques visant à séduire les jeunes électeurs, afin de pouvoir valider ou réfuter l’hypothèse selon laquelle la FI a volontairement ciblé les 18-24 ans en adaptant les concepts et cheminement du processus marketing à leur comportement politique. Nous pensons que ce choix pourrait peut-être contribuer à expliquer en partie le bon résultat du candidat d’extrême-gauche, qui était, avant cela, perçu comme étant en marge du jeu électoral. Loin d’émettre un jugement moral sur ces pratiques qui sont employées quasi-systématiquement pour la plupart des partis occidentaux, les résultats révèlent plusieurs démarches de ciblage efficace et une nette professionnalisation de la campagne dans un pays culturellement sensible à la question du marketing ou du traitement des données personnelles. / Through a qualitative survey consisting of eleven semi-structured interviews with strategists who worked on French presidential candidate Jean-Luc Mélenchon’s incipient movement, the France Insoumise, this dissertation aims to further the understanding of the political marketing practices used throughout his campaign. We focus on the practices devised to attract young voters so as to validate or refute the hypothesis that the FI purposely targeted the 18-24 years old age group, through the use of marketing inspired concepts and strategies so as to influence their political behavior. We posit that this strategy partly explains the good results of the far-left candidate who before stood on the fringes of the political ecosystem. Far from passing a moral judgement on the aforementioned use of marketing practices, which have been used in an almost systematic manner as of late in western parties; the studies’ results show the effectiveness certain targeting tactics. They also show a clear professionalization of the political marketing field in a country where the use of marketing and personal data is still a sensitive topic.
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Canadian reds : the Young Communist League of Canada, international communism and the Soviet experience (1917-1939)

Pankratova Dyakonova, Daria 12 1900 (has links)
La thèse représente une première tentative de construire un narratif sur la Ligue de la jeunesse communiste du Canada (fondée en 1923) pendant la période de l'entre-deux-guerres, jusqu'ici absente des recherches existantes sur le communisme ou le socialisme canadiens. La thèse porte sur l'évolution des relations entre la Ligue de la jeunesse communiste (LJC), l'Internationale communiste (ou Komintern) et l'Internationale des jeunes communistes, où les communistes soviétiques ont joué un rôle prédominant. Cette recherche met en lumière de nombreux changements mineurs et majeurs dans la politique de la LJC, façonnés par les contextes nationaux et internationaux dans lesquels l’organisation a dû agir. La thèse soutient que malgré un enthousiasme sincère pour la ligne de l'Internationale et l'expérience soviétique, les jeunes communistes canadiens souvent avait de la difficulté d’appliquer les directives de l'Internationale au Canada. Ni le Komintern, ni le mouvement communiste au Canada n'étaient monolithiques. Au contraire, il y a eu de nombreux conflits à trois niveaux: entre le mouvement communiste international et la Ligue; entre la Ligue et le Parti communiste du Canada (PCC); et entre les groupes locaux ou linguistiques de la Ligue et son leadeurship national. La répression de la gauche par l’État dans les années 1920s et 1930s, les problèmes de financement et le nombre de membres dérisoire ont également entravé la mise en œuvre des politiques de l’Internationale. En même temps, le faible niveau de contrôle permettait un certain degré de flexibilité et d’autonomie dans les politiques de la Ligue canadienne. Suivant la position de l’International des jeunes communistes, la jeunesse communiste canadienne a mis un accent particulier sur le militantisme anti-capitaliste et anti-impérialiste, puis anti-fasciste et anti-nazi. Cependant, la Ligue semblait avoir agi de manière indépendante en ce qui concerne les revendications immédiates de la jeunesse canadienne et les politiques culturelles, en particulier pendant la Grande Dépression. La Ligue s'est engagée conjointement avec d'autres organisations de jeunesse pour promouvoir les demandes immédiates des jeunes, même lorsque Moscou n’encourageait pas une telle stratégie. Les initiatives venaient souvent des organisateurs locaux, même si les autorités canadiennes étaient convaincues que Moscou était à l'origine de chaque action de la Ligue. Dans les années 1930 en particulier, la LJC, à travers un réseau d’organisations sociales et culturelles, a eu accès à des jeunes de différentes orientations politiques - la gauche socialiste, le centre-gauche et même les «forces bourgeoises». L’impact et la portée de la LJC ont encore été renforcés par la fait que les sympathisants de l'organisation appartenaient à des milieux sociaux divers et incluaient non seulement des jeunes travailleurs et fermiers, mais aussi les étudiants du secondaire et de l'université, les artistes, les sportifs et les jeunes cols blancs, dont beaucoup appartenaient à des organisations religieuses de jeunesse. Pour ces jeunes, la LJC était le lieu qui fournissait les solutions marxistes à des questions brulantes de l’époque, telles que le chômage des jeunes et l’absence de sécurité sociale, l’injustice sociale ou encore la montée du fascisme et de l’impérialisme au Canada et à l’étranger. / The dissertation represents the first attempt to construct a narrative about the Young Communist League of Canada (founded in 1923) during the inter-war period, so far absent in existing research on Canadian communism or socialism. The thesis focuses on the evolution of the relationship between the Young Communist League (YCL) and the Communist International and Young Communist International where Soviet Communists played a predominant role. It sheds light on numerous minor and major changes of policy shaped by the national and international contexts in which these organisations had to act. The dissertation argues that despite genuine enthusiasm toward the International’s line and the Soviet experience, Young Canadian Communists often found it difficult to implement the International’s directives in Canada. Neither the International nor the communist movement in Canada was monolithic. On the contrary, there appear to have been numerous conflicts on three levels: between the International and the League; between the League and the Communist Party of Canada; and between local or linguistic groups in the League and its national leadership. The state repression of the left during the whole inter-war period, derisory level of funding and membership numbers also impeded the implementation of the International’s policies. At the same time, the International’s weaker levels of control allowed for a certain degree of flexibility and autonomy in the Canadian League’s policies. Following the position of the Young Communist International, the Canadian communist youth placed special emphasis on anti-capitalist and anti-imperialist, and later anti-fascist and anti-Nazi, militancy. However, the League appeared to have acted independently as far as immediate demands of the youth and cultural policies were concerned, especially during the Great Depression era. The League engaged in joint activism with other youth organisations, even when Moscow did not encourage such strategy. The initiatives often came from local grassroots organizers, although Canadian authorities were convinced that Moscow was behind each and every action of the League. In the 1930s in particular the YCL, through a network of social and cultural organisations, gained access to youth of different political orientations – the socialist left, centre-left and even “bourgeois forces.” The YCL’s impact and outreach were further increased by the fact that the organisation’s sympathizers, if not members, belonged to diverse social backgrounds and included not only young workers and farmers but also High School and University students, artists, sportsmen, young white collars, many of them belonging to religious youth groups. For these young people, the YCL was the place that provided Marxist solutions to burning questions of the time such as youth unemployment and absence of welfare, social injustice, growth of fascism and imperialism in Canada and abroad.
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Évaluation d'une clinique de transition et de jeunes adultes en transplantation rénale

Michaud, Vanessa 06 1900 (has links)
La transition du milieu de soins pédiatrique au milieu adulte est un processus exigeant pour les jeunes atteints de maladies chroniques, puisqu’elle a lieu durant une période de leur vie où beaucoup de changements se produisent simultanément. N’étant pas encore tout à fait autonomes, les jeunes doivent apprendre à prendre soin d’eux-mêmes alors qu’ils se retrouvent parachutés dans un nouvel environnement, au sein d’une nouvelle équipe médicale. La diminution de l’encadrement peut en mener certains à prendre leur médication de manière erratique ou à manquer des rendez-vous. En transplantation rénale, une baisse de l’observance thérapeutique peut avoir pour conséquences des épisodes de rejet qui conduisent parfois à la perte du greffon. Pour pallier ces problèmes, deux néphrologues du CHU Sainte-Justine et une néphrologue du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) se sont consultées afin de mettre en place une clinique de jeunes adultes greffés du rein. Cette clinique s’adresse spécifiquement aux jeunes adultes, tant ceux ayant vécu la transition que ceux greffés à l’âge adulte. L’objectif de cette thèse est de mener l’évaluation des processus ainsi que l’évaluation des effets médicaux et psychosociaux de la clinique des jeunes (CDJ), en comparant le groupe de patients qui y sont suivis aux jeunes patients suivis à la clinique adulte régulière (CAR). Dans le premier article, qui présente l’évaluation des processus, des entrevues semi-structurées sont réalisées auprès de 10 patients de la CDJ, afin de décrire leur expérience de la clinique et d’identifier les composantes contribuant à son succès ainsi que des pistes d’amélioration du service. L’analyse thématique propose six thèmes caractérisant l’expérience des patients: (a) le soutien à l’autonomie versus la surprotection, (b) les garanties de sécurité à travers l’incertitude, (c) l’identification et le sentiment d’appartenance, (d) la complémentarité des approches entre les milieux de soins pédiatrique et adulte, (e) un environnement s’harmonisant avec le mode de vie des jeunes adultes et (f) les raisons de non-adhérence au traitement. Dans le deuxième article, qui présente l’évaluation des effets, une méthodologie mixte quantitative et qualitative est utilisée afin de mettre en contraste l’expérience de 17 patients de la CDJ avec celle de 16 patients de la CAR, de vérifier l’efficacité de la CDJ et de vérifier l’utilité de la théorie de l’auto-détermination (TAD) dans notre contexte. Les analyses quantitatives comparatives révèlent que la CDJ semble efficace surtout dans la période critique post-transition ou post-greffe en milieu adulte. Le fait d’être suivi à la CDJ semble minimiser l’incidence des complications médicales, améliorer l’adhérence au traitement et la qualité de vie physique des patients. Les analyses corrélationnelles établissent des liens entre les variables de la TAD (perception de soutien à l’autonomie, motivation autonome ou contrôlée, sentiment de compétence), l’adhérence au traitement et la qualité de vie. L’analyse thématique met en lumière quatre thèmes: (a) la résilience, (b) les besoins relationnels et l’alliance thérapeutique, (c) la quête d’équilibre et (d) la quête de normalité. Sur la base des résultats présentés dans les deux articles, des recommandations sont formulées afin d’améliorer le service à la CDJ et de servir de lignes directrices pour le développement d’initiatives similaires en transition. / Transition from pediatric to adult care is a demanding process for chronically ill young patients, because it takes place during a period of their life when many changes happen simultaneously. Because they are not entirely autonomous yet, youths must learn to take care of themselves while they are being parachuted in a new environment, within a new medical team. The lack of guidance can lead some to take their medicines erratically or to miss appointments. In kidney transplantation, decreased treatment adherence rates can have consequences such as rejection episodes, which sometimes lead to graft loss. To mitigate these problems, two nephrologists from the CHU Sainte-Justine and one nephrologist from the Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) consulted one another to set up a young adult clinic for kidney transplant recipients. This clinic is specifically destined to young adults, those who transitioned as well as those transplanted as adults. This thesis aims to conduct the process evaluation as well as the evaluation of the clinical and psychosocial outcomes of the young adult clinic (YAC), by comparing its group of patients to the young patients who are attending the regular adult clinic (RAC). In the first article, which presents the process evaluation, semi-structured interviews are conducted with 10 YAC patients, to describe their experience of the clinic and identify its key components as well as possible areas of improvement. Thematic analysis highlights six themes that characterize patients’ experience: (a) autonomy support versus overprotection, (b) stability anchors through uncertainty, (c) identification and belongingness, (d) complementarity of approaches between pediatric and adult care settings, (e) an environment matching young adults’ lifestyles and (f) reasons for non-adherence. In the second article, which presents the outcome evaluation, a quantitative and qualitative mixed methodology is used to contrast the experience of 17 YAC patients with the experience of 16 RAC patients, to verify the YAC’s efficiency and to check if self-determination theory (SDT) is relevant in our context. Comparative quantitative analyses reveal that the YAC seems efficient especially during the critical period post-transition or post-transplant in adult setting. Attending the YAC seems to minimize the incidence of medical complications, to improve treatment adherence and patients’ physical quality of life. Correlational analyses establish relationships between SDT variables (perceived autonomy support, autonomous or controlled motivation, perceived competence), treatment adherence and quality of life. Thematic analysis highlights four themes: (a) resilience, (b) relational needs and the therapeutic alliance, (c) quest for balance and (d) quest for normalcy. On the basis of the findings presented in the two articles, recommendations are formulated in order to improve the YAC services and to serve as guidelines for the development of similar transition initiatives.
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Private Income Transfers and Development : three Applied Essays on Latin America / Transferts Privés de Revenus et Développement : trois Essais Appliqués à l'Amérique Latine

Alban Conto, Maria-Carolina 12 January 2018 (has links)
Pendant des décennies, les économistes se sont intéressés à étudier pourquoi et comment les agents s'entraident, en accordant une place particulière à l'analyse des transferts de revenus privés. Les applications récentes comprennent des sujets très divers tels que: l'analyse de l'accumulation du capital, la cohésion sociale etla solidarité, le marché de l'assurance et des taux d'intérêt, les stratégies de gestion des risques face aux chocs négatifset les politiques gouvernementales.La présente thèse analyse de quelles manières les décisions de transfert entre ménages, les envois de fonds internationauxet les transferts intra-ménages ont un impact sur cinq aspects fondamentaux du développement:(i) les interactions sociales, (ii) le travail de marché et domestique, (iii) les dépenses, (iv) la nutrition et (v) la santé.Trois questions de recherche sont traitées en utilisant des données provenant de la Colombie, de l'Équateur et du Pérou, ainsi que de multiples techniques économétriques. Premièrement, y a-t-il une relation entre les transferts entre ménages et la distance entre les donateurs et les récepteurs? Deuxièmement, faire des envois de fonds internationaux modifie-t-il de manière asymétrique l'offre de travail, en fonction des caractéristiques individuelles? Troisièmement, avoir recours des transferts intra-ménages influence-t-il les habitudes de dépenses, la nutrition et la santé au sein des ménages?Les résultats suggèrent que les transferts de revenus privés jouent un rôle clé de redistribution, en modifiant leniveau de vie et en améliorant le bien-être des individus. Dans des contextes de pauvreté, où les mécanismes d'apparentant à une sécurité sociale sont rares, où l'informalité est courante, où les institutions sont fragmentées et où le secteur public est faible, les transferts d'argent et en nature entre ménages constituent des stratégies essentielles de subsistance. Ainsi, améliorer notre compréhension de cette dimension des comportements sociaux est fondamental. / For decades, economists have been interested in studying why and how agents support eachothers, giving a special place to the analysis of private income transfers. Recent applicationsinclude very diverse topics such as: the analysis of capital accumulation, social cohesion andsolidarity, market insurance and interest rates, risk-coping strategies against negative shocksand government policies.The present dissertation analyzes how inter-household transfer decisions, international remittancesand intra-household transfers contribute to shape five fundamental aspects of development:(i) social interactions, (ii) market and household work, (iii) spending patterns, (iv)nutrition and (v) health.Three research questions are addressed using applied data from Colombia, Ecuador and Peru,and multiple econometric techniques. First, is there a relationship between inter-householdtransfer dynamics and distance between donors and receivers? Second, do remittances asymmetricallyshape labor supply responses depending on people’s characteristics? Third, dointra-household transfers influence spending patterns, nutrition and health outcomes?Results suggest that private income transfers play a key re-distributive role, shaping agents’living standards and improving individual and social well-being. In contexts of economic deprivation,where social safety nets are scarce, informality is at stake, institutions are highlyfragmented and the public sector is weak, money and in-kind help from other households orindividuals constitute crucial livelihood strategies to get through the economic world. Thus,enhancing our understanding of this dimension of social behaviors is a must.

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