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Malaise dans la civilisation néolibérale : Le discours du néolibéralisme et ses incidences subjectives / The uneasiness in neoliberal civilisation : The discourse of neoliberalism and its subjective impactClément, Jérémie 29 September 2018 (has links)
Loin de n’être réduit qu’à un simple système économique, le néolibéralisme est un authentique mode de gouvernement des hommes, et cela selon le seul principe du marché et de son mécanisme universel de la concurrence. Sa doctrine commande l’exercice global du pouvoir politique actuel. Notre début de XXIe siècle est aux prises avec les incidences à long terme de la mise à l’honneur des discours scientifique et capitaliste. À l’heure actuelle, nul n’est censé ignorer la loi du Marché. En diffusant et en imposant la rationalité marchande et entrepreneuriale dans les moindres domaines de l’existence humaine – santé, éducation, justice, monde universitaire, etc. –, le déploiement de l’économie de marché ne se limite plus à des sphères purement commerciales. D’une manière générale, la plus-value guide désormais toutes les économies humaines. La forme « entreprise » et la privatisation deviennent les nouveaux modèles sur lesquels se façonnent les normes de vie et d’existence, de société, mais aussi la norme subjective. L’asservissement politique aux forces du marché marque ainsi l’ensemble du champ social, du pouvoir étatique, aux institutions publiques, et jusqu’à l’individu même. Ce travail de recherche vise à démontrer que la diffusion extensive du discours néolibéral a des incidences sur le lien social et sur la subjectivité. En effet, le sujet divisé du langage s’inscrit toujours dans les discours qui l’environnent, avec un rapport renouvelé à son idéal, à sa jouissance, et à l’Autre. Nous montrerons, par l’examen critique et clinique de ces phénomènes structurants, comment ce sujet voit l’économie de ses valeurs et de son désir conditionnée par la nouvelle norme générale de la vie occidentale qui promet l’objet de jouissance parfait, dans un monde nouveau, plus libre, néo-libéral / Far from being merely a simple economic system, neoliberalism is a genuine mode of government of man, based on the sole and only principle of market guidance with its universal mechanism of competition. Its doctrine commands upon the global exercise of contemporary political power.Our societies are struggling with the long-term impact of the rise to power of the scientific and capitalist discourses. Nowadays, ignoring the laws of the Market is no excuse. Having spread and forced merchant and entrepreneurial rationality into the most remote fields of human existence – health, education, justice, university and others – the deployment of market economy is not limited to purely commercial areas anymore. Quite generally, all of mankind’s economies are now driven by the logic of gain. The enterprise as a form, along with privatisation, have become the new models upon which new norms of living and of existence, all the way down to the subjective norm, are being modeled. Political subservience to the forces of market thus leaves a mark on the whole social field : on State power, on public institutions, and on the individual themselves.The main aim of this research is to demonstrate that the extensive dissemination of the neoliberal discourse is having an impact on social ties and on subjectivity. Indeed, the divided subject of language is still inscribed in their surrounding discourses, with a renewed relation to their ideal, to their enjoyment, and to the Other. Through critical and clinical examination of these structuring processes, we will show how the economy of their values and of their desire is conditioned by the new, general norm of Western life, which promises a perfect object of enjoyment in a new, freer, neoliberal world
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De l'invention du mourant à la figure de l'agonie. Recherche sur l'ultime épiphanie de la personne incarnée / From the invention of the dying, to the figure of agony : research on the final epiphany of the incarnated personTranchant, Blandine 11 January 2017 (has links)
A l’heure où la prise en charge médicale s’avère de plus en plus nécessaire pour accompagner la fin de vie, il nous apparait que sa place est de plus en plus importante et de moins en moins questionnée. Or, réduire la fin de vie à la question du mourant et de sa prise en charge est pour le moins problématique. L’arrêt d’hydratation et d’alimentation, les différentes formes de sédation, l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs résument-ils à eux seuls ce que l’on peut dire de la fin de vie ? Peut-elle se résumer uniquement à une question d’ordre médical ? N’est-elle pas avant tout une question d’ordre existentiel où, à l’heure de notre déclin, nous sommes confrontés à l’agonie ? Souffrance et finitude se trouvent au cœur de notre interrogation et nous poussent à nous confronter au pâtir de la vie, nous dévoilant ainsi comme être de chair. Grâce à la philosophie henryenne, l’agonie va peu à peu se dévoiler comme une occasion ultime de révélation de soi à soi en tant que soi. Face à l’aporie du mal qui frappe, nous découvrons les hommes capables toujours d’y faire face par un effort de repersonnalisation. C’est cet effort nécessaire qui va se dévoiler tant dans le champ métaphysique, que dans le champ éthique, et que dans le champ politique. C’est ce même effort qui amène l’homme à prendre ses responsabilités et à répondre aux questions existentielles. La subjectivité de chacun se doit alors de devenir le centre de l’institution soignante. L’agonie devient possibilité de repenser la place de la personne au sein du système hospitalier : place de la personne soignante, de la personne soignée, de ceux qui accompagnent, tout en développant une éthique de l’accompagnement qui doit ensuite se décliner dans une politique. Car si, métaphysiquement, vivre son agonie ne peut se justifier que par l’Amour, éthiquement, il nous faut construire une nouvelle poétique de l’action faisant place à la fraternité issue de la chair, à l’imagination de l’homme pour répondre à l’appel d’autrui et de la vie, et à la subsidiarité, afin que chacun soit respecté dans son agir et sa conscience. Politiquement, cela nous ouvre alors à un système hospitalier respectueux de chaque « Je Peux » qui se déploie en son sein. Le respect du consentement du patient reste ainsi la pierre angulaire du système hospitalier ; mais il ne peut se construire que dans une alliance avec les soignants. / In the context of today’s world, medical care is becoming increasingly necessary to assist patients at the end of life. It appears that this care is taking on more and more importance and is subject to fewer and fewer questions. is less and less questioned. However, confining the end of life to the state of dying and its medical support is problematic. Can the end of life be resumed as stopping hydration and artificial feeding, sedation in its different forms, euthanasia, assisted suicide, and palliative care? Can it be summed up as a simple medical question? Isn’t the end of life, first and foremost, linked to an existential question in which, at the time of our decline, we come face to face with agony? Finiteness and suffering are at the heart of our questioning as we confront life’s hardships, revealing the mystery of the flesh. With the help of Michel Henry’s philosophy, agony will gradually reveal itself as an ultimate opportunity for self-revelation. Faced with the paradox of evil, we find Man capable of coping with an effort of re-personification. This necessary effort will unfold in the metaphysical, ethical and political fields. This same effort allows Man to take responsibility for himself and to contemplate existential questions. The subjectivity of each person must become the center of the healthcare institution. Agony becomes the possibility to rethink the place of the individual person within the hospital system: the care giver, the care receiver and those supporting them, all while developing an ethical personal assistance which must then translated into policies. Because even if metaphysically, living out agony cannot be otherwise justified but by Love, ethically we must build a new way of operating. We must leave room for fraternity as a consequence of being of the flesh, to imagination in order to respond to our fellow man and our life’s calling, and to subsidiarity so that everyone is respected in his actions and consciousness. Politically, it opens up the possibility of a hospital system respectful of each "I Can" which is echoed within its walls. Respect for the patient's consent remains the cornerstone of the hospital system but can only be built with an alliance with caregivers.
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